Page précédente Table des matières Page suivante


PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL

Sixième rapport annuel du Comité intergouvernemental du PAM

51. Le Conseil prend note du sixième rapport du Comité intergouvernemental ONU/FAO (CIG) du Programme alimentaire mondial au Conseil économique et social des Nations Unies et au Conseil de la FAO. 1 Le rapport couvre la période allant du 21 avril 1967 au 24 avril 1968, durant laquelle le CIG a tenu ses douzième et treizième sessions. Il se compose d'un bref document d'introduction qui donne un aperçu des questions importantes traitées lors des deux sessions, ainsi que des rapports desdites sessions. Le Conseil approuve, de façon générale, cette nouvelle présentation. Le rapport gagnerait en utilité, a-t-on dit, si l'on y joignait un état des projets de développement approuvés classés par grandes catégories.

52. Le Conseil exprime sa satisfaction de la nomination, par le Secrétaire général de l'ONU et le Directeur général de la FAO, de M.F. Aquino au poste de Directeur exécutif du PAM.

53. En présentant le rapport, le Directeur exécutif a indiqué que la situation des ressources ne s'était guère modifiée depuis avril 1968. Au 30 septembre 1968, on disposait d'un total de 187 millions de dollars pour la période de contributions 1966–68, et de 130 millions de dollars pour la période 1969–70. Ces chiffres sont encore très inférieurs aux objectifs fixés pour ces deux périodes, et le Directeur exécutif espère vivement qu'une amélioration considérable interviendra pour ce qui est de 1969–70. De nombreux membres du Conseil ont souligné la valeur des activités du PAM, la nécessité de trouver des ressources pour lui permettre de mieux remplir l'importante fonction qui lui est assignée et par conséquent l'urgent besoin que les gouvernements contribuent de façon plus substantielle à la réalisation des objectifs qu'ils ont fixés.

54. Le Conseil note que, d'après le rapport, les ressources disponibles pour des opérations d'urgence sont utilisées à une telle cadence qu'à sa treizième session le Comité a autorisé le Directeur exécutif à lui soumettre par correspondance, si cela se révélait nécessaire, une demande d'ouverture de crédits supplémentaires s'ajoutant aux 10 millions de dollars alloués pour 1968. Le Directeur exécutif a expliqué que l'évolution de la situation avait amené à présenter une demande d'allocation supplémentaire de 5 millions de dollars au titre des opérations d'urgence et que la décision pertinente avait pris effet au 22 juillet 1968. Il a déclaré qu'il ne restait à disposition pour de nouvelles urgences éventuelles que 2,5 millions de dollars; encore ce montant n'a-t-il pu être préservé qu'en appliquant de façon extrêmement rigoureuse aux nombreuses demandes parvenues les critères énoncés en la matière. Le Conseil prend acte de ces développements et constate avec satisfaction que le Directeur exécutif a exprimé l'intention de revoir l'ensemble de la question des opérations d'urgence à la lumière des faits récents et actuels, en vue d'entretiens prochains avec le CIG.

55. Quant aux 4,5 millions de tonnes de céréales à fournir annuellement au titre de la convention relative à l'aide alimentaire qui fait partie de l'Arrangement international sur les céréales et quant à l'acheminement des contributions par l'intermédiaire du PAM, le Directeur exécutif a fait savoir que le nombre des pays ayant adopté ce mode de contribution est passé à six, fournissant un total de 144 000 tonnes, soit environ 3,2 pour cent des contributions annuelles totales. Ce pourcentage est à son avis beaucoup trop faible, surtout si l'on songe aux quantités considérables qui pourraient être utilisées pour créer des réserves alimentaires nationales, comme il ressort d'études récentes de la FAO et du PAM dont il a été fréquemment fait état au cours des débats.

1 Voir documents WFP/IGC: 13/20, WFP/IGC: 12/24, WFP/IGC: 13/21.

56. Le Conseil s'est beaucoup intéressé à l'inclusion d'éléments non alimentaires dans les ressources du PAM, problème qui lui a été signalé, en particulier, au paragraphe 13 du document WFP/IGC: 13/20. Beaucoup d'orateurs ont estimé que la conjugaison d'une aide alimentaire avec des fournitures agricoles octroyées par la voie multilatérale présenterait des avantages qui justifieraient une extension des ressources du PAM dans ce sens. Le Conseil dans son ensemble estime cependant, comme le CIG, qu'il faut étudier la question plus avant; il demande instamment que le Comité soit mis à même de la réexaminer dès que possible en se fondant sur une documentation qui traitera complêtement de tous les aspects du problème.

57. En liaison avec les considérations qui précédent et avec la question générale de l'ampleur et de la nature des ressources du PAM et du champ de ses activités, plusieurs orateurs ont appelé l'attention sur l'importante déclaration relative au problème alimentaire mondial contenue dans la résolution No 9 de la deuxième session de la CNUCED (Document TD/II/RES/9). Cette résolution rappelle qu'il est indispensable d'intensifier le développement de la production agricole dans les pays en voie d'évolution et souligne le rôle qui incombe dans cette entreprise aux gouvernements des pays avancés et en voie de développement ainsi qu'aux institutions ou programmes internationaux. En même temps, cette résolution réaffirme que l'aide alimentaire doit viser essentiellement à mobiliser les capacités de production alimentaire des pays en voie de développement, et que le montant accru des contributions en espèces au Programme devrait servir chaque fois que possible pour acheter à des conditions économiques des produits alimentaires en provenance de pays en voie de développement. Plusieurs membres du Conseil ont demandé que l'on mette le PAM à même de jouer le rôle dont il est capable dans une expansion accélérée de la production agricole des pays en voie de développement, en le dotant de ressources adéquates et appropriées.

Election de quatre membres du Comité intergouvernemental

58. Conformément à la résolution 4/65, “Reconduction du Programme alimentaire mondial” que la Conférence a adoptée à sa treizième session, le Conseil a procédé à l'élection de quatre Etats Membres de la FAO au Comité intergouvernemental, afin de pourvoir les sièges qui deviendront vacants par suite de l'expiration, le 31 décembre 1968, du mandat de l'Argentine, du Canada, de l'Inde et des Etats-Unis d'Amérique.

59. Le Conseil a élu le Canada, le Chili, l'Inde et les Etats-Unis pour trois ans, du ler janvier 1969 au 31 décembre 1971.


Page précédente Début de page Page suivante