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9. TECHNIQUES DE REPRODUCTION DE CERTAINES ESPECES ELEVEES EN EAU CHAUDE ET COMMERCIALEMENT IMPORTANTES

9.1 Reproduction de la carpe commune (Cyprinus carpio)

Bien que la carpe commune se reproduise en eaux fermées, ses zones frayères naturelles se situent dans les plaines inondées et les terrains envahis par les crues, où l'eau fraîche et riche en oxygène, l'élévation du niveau de l'eau et les herbes immergées stimulent la reproduction. Là, les ennemis des poissons sont rares, le jeune frai trouve amplement de quoi se nourrir et le taux de survie est satisfaisant. La température optimale pour la reproduction de la carpe commune se situe entre 18 et 22°C.

Figure 74

Figure 74 Préparation de glandes pituitaires séchées à l'acétone

Figure 75

Figure 75 Conservation des glandes pituitaires

Les étangs, au contraire, contiennent beaucoup de miniprédateurs qui constituent une menace pour la reproduction. Notons que la carpe commune ne se reproduit pas dans les étangs où vivent d'autres espèces, particulièrement les carnivores. Toutefois, il arrive que dans les bassins de reproduction, des femelles pondent sans avoir été induites et même sans la présence de mâles, notamment pendant la deuxième moitié de la saison de reproduction.

9.1.1 Reproduction artificiellement stimulée

La reproduction artificiellement stimulée de la carpe commune s'effectue dans des étangs-frayères spéciaux, ou étangs de Dubisch, que nous avons décrits précédemment. Si elles sont pleinement matures, et à condition que la température de l'eau soit dans les limites convenables, les carpes fraient habituellement dans les premières heures de la matinée, le lendemain de leur mise en bassin. L'instinct de reproduction des carpes communes semble plus développé en zones tropicales et subtropicales, où la fraie est immédiate.

La carpe commune se reproduit même dans de très petits espaces (de 25 à 30 m2), sur des tapis d'herbes (kakabans) qui servent de collecteurs d'oeufs. Le kakaban peut alors être transporté, avec les oeufs qui y sont collés, jusqu'aux bassins d'éclosion.

Dans les lacs, la carpe commune se reproduit quand les pluies deviennent suffisamment abondantes pour élever le niveau de l'eau et inonder les zones herbeuses. C'est une tradition très ancienne que de pêcher la carpe commune, quand elle se réunit en groupes serrés pour frayer sur les hauts-fonds, puis de recueillir ses produits sexuels par pression manuelle de l'abdomen.

Avant que soit connue et pratiquée la technique de dissolution de la couche adhésive de leur membrane, les oeufs de la carpe commune, mélangés à la laitance, étaient répandus à l'aide d'une cuiller et d'une passoire à trous de 2–2,5 mm sur la surface d'un tamis servant de collecteur artificiel (Fig. 76). Les oeufs étaient ensuite mis à incuber dans des paniers ou des chambres d'aspersion. Parfois, on semait les oeufs de carpe sur les parties herbeuses d'un étang fraîchement inondé.

9.1.2 Reproduction par traitement hormonal

Chez la carpe commune, le taux de réussite de l'hypophysation est d'environ 60 à 70 pour cent; mais les résultats seront beaucoup moins bons si la nourriture donnée aux géniteurs n'a pas été suffisamment riche en protéines. L'ovulation est totale chez la carpe commune: autrement dit, tous les oeufs mûrissent et tombent en même temps dans la cavité ovarienne, ce qui signifie que la femelle peut être “vidée” de ses oeufs en une seule pression manuelle. Sauf, toutefois, les grosses carpes de 7 à 10 kg qui ovulent souvent en plusieurs fois et doivent subir l'extraction en 5 à 8 heures, à une heure d'intervalle.

La carpe commune peut être induite par hypophysation dans un très petit bac ou une enceinte de tulle (hapa), où elle lâche ses oeufs au hasard. Ceux-ci se collent aux parois s'il n'a pas été prévu de collecteurs spéciaux, du genre kakabans ou plantes aquatiques qui assureront une meilleure propagation.

Avant que soit pratiquée la technique de suturation de l'orifice génital chez les femelles, il fallait surveiller très attentivement dans le bac de stockage les femelles prêtes à ovuler pour en extraire les oeufs.

La dissolution de la couche adhésive des oeufs, la suturation des femelles, le développement des premières nourritures pour le jeune frai et la lutte préventive contre ses ennemis ont considérablement facilité la réussite de la propagation commerciale de la carpe commune, qui est devenu le plus cultivé de tous les poissons d'élevage du monde entier.

La même technologie a été appliquée aux autres cyprinidés européens, y compris la “carpe” carnivore Aspius aspius, ou aspe.

9.2 Reproduction des grandes carpes chinoises

Les grandes carpes chinoises comprennent la carpe herbivore (Ctenopharyngodon idella), la carpe argentée (Hypophthalmichthys molitrix) et la carpe grosse tête (Aristichthys nobilis). Ce sont des géniteurs de rivière aux oeufs flottants et non-collants, que leur espace périvitellin relativement grand fait gonfler considérablement. Lorsqu'il est possible de simuler les conditions de milieu de la rivière, la femelle mature peut être induite à pondre en bac et en étang, par injection d'extrait pituitaire de poisson ou de gonadotrophine chorionique humaine (HCG). Mais, habituellement, seule l'ovulation peut être induite en bacs, en étangs ou en bassins, les produits sexuels étant recueillis par extraction manuelle et fécondés artificiellement. La ponte induite des carpes herbivores est la plus facile, celle de la carpe argentée la plus délicate. La ponte spontanée n'est pour ainsi dire jamais totale chez les carpes chinoises, qui ne relâchent que 50 à 70 pour cent seulement de leurs oeufs, tandis que le reste dépérit et sera perdu, à moins que l'on ne procède à temps à leur extraction manuelle.

La technique chinoise de reproduction induite et de collecte des oeufs a été décrite précédemment. Si c'est la HCG qui est normalement utilisée en Chine pour la reproduction induite des carpes, cette gonadotrophine humaine est aussi employée avec succès en combinaison avec l'extrait pituitaire de poisson: les meilleurs résultats sont obtenus en injectant la femelle de deux doses égales à intervalle d'environ six heures.

L'extraction manuelle des oeufs et du sperme, ainsi que la fécondation artificielle, se font au moyen d'injections préparatoires et décisives: la première étant dosée à 10 pour cent, la dernière à 90 pour cent 18 ou 24 heures après. Le dosage est déterminé d'après le poids et la plus grande circonférence du corps (Fig. 77).

Il importe de connaître l'époque exacte de l'ovulation, car tout retard dans l'extraction se traduirait par une maturation excessive des oeufs dans l'ovaire. Le cycle de l'ovulogenèse dépend de la température de l'eau où baigne la femelle. Comme nous l'avons déjà signalé, on exprime en heures-degrés l'intervalle de temps séparant l'injection décisive de l'ovulation en fonction de la température. Quand les conditions thermiques sont optimales, la valeur du facteur heures-degrés est d'environ 200–220. Cette valeur diminue quand la température dépasse le point optimal (20–26°C) et augmente quand elle s'abaisse. Chez les carpes chinoises, l'ovulation a lieu habituellement entre 9 et 11 heures après l'injection décisive.

La fécondation des carpes chinoises ne cause aucun problème, vu la nature non adhérente de leurs oeufs. Il faut éviter d'avoir un débit d'eau trop fort dans le dispositif d'incubation, pour ne pas blesser les oeufs dont l'enveloppe est très mince. En les traitant au tannin, on diminue les risques d'attaques bactériennes et fongiques.

Les larves éclosent 24 ou 32 heures après la fécondation à des températures de 22 à 24°C. L'éclosion peut être accélérée en versant sur les oeufs une enzyme protéase alcaline.

Sitôt écloses et durant leur première journée, les larves des carpes chinoises nagent verticalement, ce qui, grâce à la technique dite “de sortie en nageant”, permet de les isoler des membranes d'oeufs, des oeufs gâtés et autres déchets. Si l'incubateur est d'un modèle n'autorisant pas ce procédé, il faudra siphonner les larves ou bien les pêcher à l'épuisette, sinon elles s'emmêleraient avec les déchets d'incubation et mourraient. Le second jour, les larves se tiennent au fond où elles nagent de manière intermittente. C'est alors que différents organes commencent d'apparaître qui leur permettent de respirer, de nager et de se nourrir “à l'instar d'un véritable poisson”.

Les microprédateurs, comme les Cyclops, sont très dangereux pour ces larves, dont ils peuvent tuer des milliers si l'on ne prend pas des précautions pour les éliminer ou les empêcher de se multiplier. Les larves gonflent d'air leur vessie natatoire au cours du 4ème ou 5ème jour. Elles commencent à se nourrir de protozoaires et de rotifères, puis, au bout d'une semaine, consomment de plus en plus de petits crustacés.

Le jeune frai des carpes chinoises est très rustique, contrairement à celui de la carpe commune qui est très délicat. En trois ou quatre semaines, ces juvéniles atteignent entre 2,5 et 3,5 cm de long.

9.3 Reproduction des grandes carpes indiennes

Les grandes carpes indiennes comptent les espèces suivantes: catla (Catla catla), rohu (Labeo rohita), mrigal (cirrhinus mrigala) et kalbasu (Labeo calbasu). Elles fraient habituellement sur les terrains inondés adjacents aux rives des cours d'eau, leurs oeufs sont semi-flottants et non-adhérents.

9.3.1 Reproduction semi-artificielle

La reproduction semi-artificielle des grandes carpes indiennes se pratique dans ce que l'on appelle en Inde des “bundhs”, qui sont des étangs d'un type spécial où les conditions de la rivière sont simulées. Ils sont en général construits sur les pentes d'un terrain accidenté et remblayés. Ils reçoivent des quantités d'eau considérables, qui, après de violentes tornades, ruissellent sur tout le bassin versant. Ces bundhs, équipés d'une bonde pour évacuer l'eau en excès, disposent de hauts-fonds qui servent de frayères.

Les bundhs sont de deux types: permanents (“wet bundhs”) et saisonniers (“dry bundhs”).

a) Le bundh permanent est un étang, soit préexistant et situé en un emplacement convenable, soit construit en élevant un remblai en travers de la pente d'un vaste bassin versant. La partie profonde de l'étang retient l'eau toute l'année, tandis que la partie surélevée des bords d'amont s'assèche durant la saison sèche, pour s'inonder de nouveau à la saison des pluies. Les reproducteurs sont, soit élevés dans la partie permanente du bundh, soit transférés depuis d'autres étangs dès que commence la saison des pluies. Stimulés par l'interruption d'eaux chargées de limon et bien oxygénées, les carpes fraient spontanément. Pour empêcher les reproducteurs de s'échapper, la sortie d'eau est munie d'une claire-voie de bambou ou d'un écran.

b) Le bundh saisonnier est un étang beaucoup plus petit que le précédent. On a tendance actuellement à les construire là où le terrain s'y prête. Lorsque l'eau commence à s'accumuler avec les premières chutes de pluie, on y introduit des reproducteurs ayant atteint leur pleine maturité dans les étangs permanents. Habituellement, une forte averse, venant inonder le bundh d'eau de pluie fraîche, suffit à déclencher la fraie. Ce bundh temporaire a sur le précédent le gros avantage de permettre une fraie sélective d'une espèce déterminée de grandes carpes, pour obtenir des produits purs.

Dans ces deux types de bundhs, l'eau de pluie fraîche, bien oxygénée et chargée de limon, ainsi que les conditions d'inondation du terrain, sont les facteurs les plus importants d'une fraie réussie.

9.3.2 Ponte induite par injection d'hormones pituitaires de poisson

En vue de l'hypophysation des grandes carpes indiennes, on commence par fixer un hapa de ponte au fond de l'étang. Puis, après avoir injecté la femelle de 2 à 3 mg de glande pituitaire par kilo de son poids corporel, on la met dans le hapa avec deux mâles, eux aussi préalablement sélectionnés. Six heures après, la femelle reçoit une seconde dose plus forte de 5 à 8 mg/kg de poids corporel et les mâles une dose faible de 2 à 3 mg/kg de poids corporel. La ponte survient en général 3 à 6 heures après la seconde injection.

Les oeufs fécondés sont retirés pour éclore dans le hapa dit d'incubation; mais les oeufs des grandes carpes indiennes peuvent facilement éclore dans n'importe quel incubateur du type à entonnoir. Le temps d'incubation varie de 15 à 18 heures aux températures de 27 à 31°C. La technique mentionnée ci-dessus réussit parfaitement avec la rohu et la catla.

Il est manifeste que les grandes carpes indiennes injectées n'ont pas une demande d'oxygène très élevée: c'est pourquoi il est possible de pratiquer leur reproduction induite dans les hapa où non seulement il n'y a pas d'eau courante, mais où les échanges d'eau sont peu importants.

On peut organiser la reproduction induite des grandes carpes indiennes dans des bacs de stockage alimentés en eau courante. On peut aussi procéder à l'extraction manuelle des oeufs et de la laitance pour produire des oeufs fécondés, comme avec les grandes carpes chinoises.

9.4 Reproduction de l'ictalure tacheté (Ictalurus punctatus)

L'ictalure tacheté peut être reproduit par fraie naturelle en vivier, aussi bien que par hypophysation.

9.4.1 Ponte en vivier immergé

C'est une méthode très largement utilisée chez les éleveurs de poisson-chat, mais qui pourrait être adaptée pour d'autres géniteurs d'étang, ainsi que pour ceux qui fraient sur des nids artificiels ou dans des récipients de ponte. Les viviers sont immergés dans des étangs ou dans de petits cours d'eau à débit lent. Disposés en rangs, ils mesurent en général de 1,50 à 2 m de large sur 2,50 à 3,50 m de long et sont profonds de 1 m. Ils sont faits de planches et de treillage métallique galvanisé à maille de 2,5 à 5 cm. La partie inférieure du vivier est enfouie dans le fond du bassin, sa partie supérieure surmontant de 30 ou 50 cm le niveau de l'eau. Des bidons de lait ou fûts de 45 litres ouverts à une extrémité sont ensuite mouillés dans le fond, où l'ictalure les utilisera comme réceptacles pour sa ponte.

Au moment de la saison de fraie, on met une paire de poissons (mâle et femelle) dans chaque vivier, en faisant attention de bien repérer le sexe de chaque poisson. Les réceptacles doivent être vérifiés chaque jour, ou au moins un jour sur deux. Après la ponte, ou bien on laisse le mâle pour veiller sur les oeufs, ou bien on recueille la masse d'oeufs que l'on met à incuber dans les appareils ad hoc. En général, on se sert d'une auge munie d'un arbre à pale.

Si le jeune frai éclot à l'intérieur du vivier ou du réceptacle, il peut sortir à travers le treillage et nager dans le bassin ou l'étang. Une nouvelle paire de reproducteurs sera alors mise à frayer dans le vivier. La bonne température de reproduction se situe entre 21 et 29°C, elle est optimale à 26°C.

9.4.2 Ponte induite par traitement hormonal

Le poisson-chat peut être induit à se reproduire même en aquarium, en lui administrant les doses prescrites d'extrait hypophysaire ou de HCG. S'il s'agit d'extrait pituitaire, on donne au total 12 mg de glande séchée à l'acétone par kilo de poids corporel en 3 doses égales, à intervalles de 24 à 48 heures entre chaque injection. La plupart des poissons commencent à pondre entre 16 et 24 heures après la dernière injection. L'incubation se fait en général dans des auges où l'eau est agitée mécaniquement par des roues à aubes. Les oeufs éclosent en 6 jours environ à la température de 25 à 27°C.

Il est possible d'avancer de quelques semaines la ponte de l'ictalure en lui injectant de l'extrait pituitaire ou de la HCG.

Le jeune frai commence à se nourrir au bout de 3 à 5 jours. Il est naturellement très important de disposer à ce moment de la nourriture idoine. On trouve sur le marché aux Etats-Unis plusieurs aliments artificiels pour cette première nourriture. Le jeune frai doit être nourri toutes les 2 ou 4 heures, 24 heures sur 24 pendant la première semaine, après quoi il suffit de l'alimenter quatre fois par jour. Les juvéniles qui n'auront pas appris à se nourrir dans les premiers jours qui suivent l'absorption de leur vésicule ne survivront pas.

On nourrit généralement le jeune frai en auges ou en bassins. L'auge est faite de bois, de métal, de fibre de verre ou de plastique. Longue de 2,50 à 3 m, profonde de 0,30 et large de 0,50, elle doit être alimentée en eau courante et munie d'une vidange et d'un tuyau ascendant à crépine. Chaque auge doit être alimentée d'un débit d'eau pure et bien aérée d'environ 20 litres par minute.

Les juvéniles sont élevés jusqu'au stade alevin dans les auges, ou bien ils sont transférés dans des étangs de croissance qui mesurent environ 4 000 à 5 000 m2. Les insectes prédateurs constituent souvent un problème dans les étangs d'alevinage, que l'on peut prévenir en ne remplissant l'étang qu'immédiatement avant de le mettre en charge. Si l'eau a séjourné plusieurs jours, il faut la traiter avec des insecticides ne laissant aucun résidu, deux ou trois jours avant d'y mettre les alevins. A signaler aussi une vieille méthode qui consiste à asperger la surface de l'eau, deux fois pendant la semaine précédant la mise en charge et par des jours sans vent, à raison de 20 à 40 litres de pétrole ou de gasoil par hectare d'étang.

La charge biotique d'un étang d'alevinage est de 100 000 à 500 000 alevins par hectare. Les jeunes sont nourris chaque jour au taux de 4 ou 5 pour cent de leur poids corporel. La taille des alevins élevés en étang dépendra de l'alimentation plus ou moins intensive, et aussi de la densité du peuplement.

9.5 Reproduction du poisson-chat européen (Silurus glanis)

Les modes d'élevage du poisson-chat européen sont autant d'illustrations de l'application, ou de l'adoption, de techniques différentes basées sur les possibilités locales.

Le poisson-chat européen, ou grand glane, se reproduit à la fois en eaux fermées et en terrains inondés. Pondant sur des nids, il fraye habituellement sur des racines plongeant dans l'eau ou sur des plantes aquatiques. Les oeufs sont adhérents et pendent aux touffes du nid.

Les reproducteurs doivent être nourris abondamment. Bien que carnivore et mangeur de menu fretin, de grenouilles et de têtards, le glane accepte volontiers une nourriture artificielle sous forme de boulettes. Pendant la période où on le prépare pour la reproduction, on lui donne tous les jours du poisson de rebut à raison de 2 fois et demi à 3 fois au total son poids corporel.

Il faut séparer les sexes quand la température de l'eau atteint 12 ou 15°C, sinon les mâles mordent cruellement les femelles (Fig. 78).

9.5.1 Induction de la fraie par pose de “nids artificiels”

Des nids artificiels en forme de tente sont amarrés dans de petits bassins dont le fond est damé. Une fois le bassin rempli, on y met autant de paires de reproducteurs qu'il y a de nids. Le poisson pondra au bout de quelques jours, habituellement tôt le matin. Auparavant, le mâle nettoie le nid. Puis, a lieu un début de parade sexuelle des géniteurs nageant autour du nid, ce qui déclenche l'acte de fraie. La ponte est gardée par le mâle. Plus tard, le nid sera démonté et les rameaux chargés d'oeufs seront pendus dans le bassin à l'intérieur d'une enceinte de filet (à maille de 1,0 à 1,5 mm), disposée tout près de l'arrivée d'eau (Fig. 79).

Le jeune frai qui commence à se nourrir dans l'enceinte de filet, habituellement avec du plancton, est aussi alimenté parfois avec un mélange artificiel spécialement préparé, composé de jaunes d'oeufs durs, de chair de poisson et de farine formant une espèce de pâte dont on enduit les flancs d'un pot de fleurs ou d'un plateau noir que l'on place ensuite dans l'enceinte. Les restes de nourriture doivent être enlevés avant qu'ils commencent de se corrompre.

9.5.2 Induction de la fraie par hypophysation

La fraie du grand glane européen peut être induite par injection d'extrait pituitaire, à la dose de 3,5 mg à 4 mg de glande séchée à l'acétone par kilo de poids corporel pour les femelles, la moitié seulement pour les mâles, en une seule injection pour les uns comme pour les autres. Un nid buissonnant en forme de tente est aménagé dans un bassin de ciment (de 4 à 6 m2) alimenté par un courant d'eau pure, où l'on plonge une paire de reproducteurs hypophysés. La ponte a lieu le jour suivant si la température de l'eau se situe autour de 23–25°C. Les oeufs sont finalement mis à éclore dans des incubateurs du type caissons, entonnoirs, jarres ou auges (Fig. 80).

9.5.3 Induction de l'ovulation et extraction manuelle des oeufs

Une fois amenés à l'écloserie, les reproducteurs sont tranquillisés dans une solution de MS 222 à 1/12 500 (soit 4 g de MS 222 dans 50 litres d'eau). Afin d'éviter que mâles et femelles se mordent, leurs bouches sont suturées au fil de nylon par un trou percé à la tarière, le fil étant noué assez lâche pour permettre aux poissons de respirer normalement (Fig. 81). On injecte alors au mâle et à la femelle, en une seule fois, la quantité d'extrait pituitaire préalablement calculée (3,5 à 4,0 mg de glande séchée à l'acétone par kilo du poids corporel de la femelle, la moitié pour le mâle). Habituellement, l'injection se fait à midi et l'extraction des oeufs le lendemain, tôt dans la matinée. La valeur heures-degrés pour l'ovulation de cette espèce est de 430–460. Contrairement aux carpes chinoises, les oeufs du glane ne risquent pas de devenir rapidement trop mûrs.

Après l'extraction des oeufs, la fécondation se fait dans une solution de sel ordinaire à 0,3 pour cent. Comme les oeufs sont très délicats, il est recommandé de ne pas les mélanger trop vigoureusement pendant la fécondation. Si les mâles ne donnent pas assez de laitance, on ouvre l'abdomen de l'un d'eux d'où l'on retire une moitié de testicule et on recoud. (Le mâle récupèrera et survivra à l'opération). Ce demi-testicule est ensuite écrasé et le sperme ainsi obtenu permet de féconder les oeufs, ce qui s'effectue en 2 à 5 minutes, après quoi la masse d'oeufs est mise en incubateurs pour l'éclosion.

Au bout de 10 à 12 heures, la grappe d'oeufs est traitée pendant 2 ou 3 minutes dans une solution d'enzyme protéase alcaline pour dissoudre leur assise adhésive, ce qui permettra aux oeufs de se séparer les uns des autres. Pendant cette opération, on arrête l'arrivée d'eau et l'on agite la grappe d'oeufs pour en faciliter la séparation. Les oeufs sont également traités au vert de malachite contre les champignons, à la dose de 5 ppm pendant 30 à 60 minutes.

Quand les oeufs commencent à éclore, on les retire des incubateurs pour les mettre sur des claies où ils finiront d'éclore. Les larves sont élevées dans une enceinte de tulle à maille de 0,8 à 1,0 mm. Grâce aux mouvements vigoureux de leur queue, ces larves renouvellent constamment l'eau autour de leur corps, ce qui élimine le danger d'asphyxie, assez commun chez les larves d'autres espèces.

Les juvéniles de glane qui commencent à se nourrir sont de couleur grise. Leur première nourriture est composée de plancton ou de Tubifex hachés, mais ils se jettent aussi sur la pâte préparée spécialement (dont il a été question précédemment) et dont on enduit les flancs d'un pot de fleurs, ou que l'on colle sur un plateau noir, à l'intérieur du caisson d'élevage (Fig. 82). A noter qu'il faut prévoir un abri où il puisse se cacher, sinon le jeune frai manifeste des signes de nervosité.

Lorsqu'il a deux ou trois semaines, le jeune frai qui a alors 2 ou 3 cm de long est mis dans des étangs pourvus suffisamment de caches, et aussi de petits poissons pour se nourrir.

9.6 Reproduction de la tanche (Tinca tinca)

La tanche se reproduit en eaux fermées, où elle disperse sur la végétation immergée ses oeufs, qui sont très petits et collants. L'utilisation de ce poisson comme éboueur, ayant sa propre niche en polyculture, a conduit à le reproduire artificiellement.

La tanche est sexuellement mûre quand elle dépasse le poids de 300 g. Il faut séparer les sexes à l'époque de la fraie pour éviter les pontes sauvages; mais cette ségrégation est des plus simples, car les différences de leurs nageoires pelviennes permettent de les distinguer sans peine. Chez les mâles, en effet, le second rayon de la nageoire pelvienne est épaissi et courbe.

La tanche réagit bien à l'ovulation induite, quand la température de l'eau atteint 23–24°C. Aux femelles pesant environ 300 g, on injecte en une seule fois dans la cavité abdominale, sous la nageoire pelvienne, 9 à 10 mg d'extrait pituitaire séché à l'acétone; aux mâles de même taille, on n'administre que 6 mg d'extrait pituitaire. Les deux sexes sont alors réunis dans le bassin de stockage, où ils fraient immédiatement. Les éclaboussures d'eau dans le réservoir marquent le début de la fraie.

Cinq ou dix minutes après, les femelles et les mâles sont retirés du bassin et l'on procède à l'extraction manuelle: une femelle de 300 g donne 30 à 50 g d'oeufs secs et un mâle fournit trois à cinq gouttes de sperme épais. Les oeufs sont collants et, comme pour la carpe, on se sert d'une solution de carbamide pour en dissoudre l'assise adhésive, après avoir aidé à leur fécondation en y ajoutant de l'eau salée. Au bout d'une heure et demi, les oeufs sont finalement traités au tannin à 0,05 pour cent (5 g de tannin dans 10 litres d'eau).

Les oeufs sont incubés en bouteilles de Zoug, ou dans un entonnoir de plastique à cône aigu, car ils sont très petits et lourds. L'éclosion a lieu le troisième jour à la température de 22–23°C. Les larves, qui sont très petites, sont recueillies dans un dispositif d'élevage du modèle à entonnoir, muni d'un manchon de tissu filtrant à maille de 150 à 200 microns.

Les larves gonflent d'air leur vessie natatoire le cinquième ou sixième jour et commencent alors à prendre des rotifères comme première nourriture. Le nourrissage du jeune frai de tanche se pratique comme pour celui de la carpe commune.

9.7 Reproduction du sandre (Stizostedion (Lucioperca) lucioperca)

Le sandre est un poisson carnivore important des eaux naturelles comme des étangs d'élevage. Il se reproduit bien en eaux fermées sur des matériaux de fibre végétale, des nids artificiels ou des pierres, que le mâle nettoie avant la ponte. Celle-ci se produit habituellement quand la température de l'eau est entre 9 et 12°C.

Dans les eaux naturelles, les nids artificiels sont attachés à des câbles longs d'1 km posés sur les terrains-frayères, que l'on contrôle tous les deux ou trois jours. Les nids couverts d'oeufs sont transférés dans un endroit tranquille du lac, où ils sont mis à éclore dans un panier suspendu, ou encore dans un étang ne contenant aucune autre espèce de poisson. Les oeufs peuvent également être incubés en chambres d'aspersion, qui ont donné d'excellents résultats atteignant même parfois 100 pour cent d'éclosions réussies.

Lorsqu'on fait reproduire ce poisson dans de petits bassins à fond damé, les géniteurs sont réunis à raison de un mâle pour une femelle, chaque paire étant dotée d'un nid artificiel.

Les nids chargés d'oeufs peuvent être transportés sans risques sur de longues distances en les emballant dans de la ouate ou de la mousse humide. Les oeufs de sandre supportent bien le voyage parce que leur membrane comporte une assise double de cellules. Aussi, leur transport représente-t-il le meilleur moyen de distribuer ce poisson, qui, jeune ou adulte, est extrêmement délicat et ne survit que difficilement à de longs voyages.

Jusqu'à ce jour, la reproduction induite du sandre par hypophysation n'a pu encore être réussie. Les poissons traités aux hormones prennent un aspect décharné et une couleur sombre, la mort survient en quelques semaines.

Les larves, qui nagent verticalement dans le bassin, doivent être protégées de la lumière solaire directe qui affecte leur équilibre et peut finalement provoquer leur mort. De même, les juvéniles qui commencent à se nourrir doivent être tenus à l'ombre, car la lumière brillante les aveugle et les empêche de localiser leur proie. Si ces juvéniles peuvent se nourrir de crustacés de 0,5 m de taille, leur croissance est plus rapide avec les rotifères au cours de leur première semaine d'existence. A un mois d'âge, s'ils n'ont pas assez à manger, ces alevins se mangent entre eux.

9.8 Reproduction du gourami géant (Osphronemus goramy)

Le gourami géant est un géniteur d'étang nidificateur. Le mâle garde le nid et aère les oeufs. Sa reproduction peut être induite en immergeant des nids artificiels composés d'un cadre et de matières fibreuses, dans l'étang rempli d'eau fraîche à la profondeur adéquate.

Malgré les soins parentaux, les oeufs n'ont en condition naturelle qu'un taux de survie très bas à cause de la présence d'ennemis tels que sangsues, larves d'insectes et petits crabes, en raison aussi de la pollution à l'intérieur du nid et des fluctuations de l'eau dans l'étang. C'est pourquoi, afin d'améliorer ce taux, on recueille les oeufs pondus dans les nids pour les faire éclore en condition contrôlée.

L'étang-frayère du gourami géant doit avoir de 300 à 500 m2 de superficie et être profond d'environ un mètre. Sa charge biotique en reproducteurs est d'une unité par 7 ou 10 m2 d'étang, à raison de 2 femelles pour 1 mâle: un plus grand nombre de mâles se traduirait par des batailles entre eux et des blessures.

Les cadres du nid artificiel, faits de bambou refendu ou de bâtons assemblés en cônes, sont longs de 75 à 90 cm, le diamètre de l'ouverture du cône-entonnoir étant de 30–35 cm. On enfonce le sommet du cône dans le bord de l'étang, de façon qu'il s'ouvre à peu près à l'horizontale à 15 ou 20 cm au-dessous de la surface, l'ouverture face au centre de l'étang. On peut aussi attacher ces cadres horizontalement à deux pieux enfoncés dans le fond du bassin de la matière fibreuse qui servira de nid. Une dizaine de ces cadres sont disposés dans chaque étang. Une fois introduits dans l'étang, les reproducteurs réarrangent à leur convenance la matière fibreuse et construisent un nid rond dans la cavité du cadre.

Les cadres sont inspectés régulièrement, puis, dès que la ponte a eu lieu, les nids en sont détachés et les oeufs retirés, afin de faire place à une nouvelle paire de géniteurs et d'obtenir un approvisionnement régulier d'oeufs. Pour séparer les oeufs du nid fibreux, celui-ci est délicatement détaché tout entier du cadre et mis dans un baquet d'eau, où l'on enlève alors avec le plus grand soin les fibres extérieures, puis, l'une après l'autre, les fibres du centre où se trouvent les oeufs. Chacune de ces strates est plongée dans un récipient plein d'eau, à la surface de laquelle les oeufs viendront flotter au bout d'un certain temps. On les pêche alors à l'épuisette pour les transférer aussitôt dans un conteneur de même eau que l'étang, où on les fera éclore et où l'on élèvera ensuite les larves. Dans le cas où il faudrait les transporter à longue distance, les oeufs sont emballés en sacs de plastique sous oxygène comprimé.

Les oeufs sont de couleur jaune et presque transparents, d'environ 2,5 m de diamètre. La vésicule vitelline est fluide et contient un globule huileux, ce qui leur permet de flotter. A la température de 28°C, ils éclosent en 48 heures. L'éclosion se fait en bacs ou aquariums munis d'un système d'aération à débit lent. On y plante aussi de la végétation aquatique du genre Hydrilla et Ceratophyllum, où les larves fraîchement écloses peuvent se fixer et se reposer.

Les larves fraîchement écloses demeurent sur le dos, la vésicule ventrale dirigée vers le haut; puis, au bout de quelque temps, elles vont se fixer aux plantes ou à d'autres objets sans guère bouger. C'est au cinquième jour après l'éclosion qu'elles assument leur position normale de poisson et commencent à prendre leur première nourriture microscopique, du genre infusoires (ciliés).

On nourrit généralement les larves avec des paramécies, dont la culture est préparée à l'écloserie. Au 10ème jour de son alimentation, le jeune frai reçoit du zooplancton de petite taille. Il se développe bien dans un étang riche en zooplancton, dont on favorise la multiplication en le fertilisant avec du fumier de bovins. La charge biotique des étangs d'alevinage est d'environ 200 juvéniles par m2. En 4 à 6 semaines, les alevins sont longs de 6 à 8 cm, leur taux de croissance dépendant de la quantité et de la qualité de la nourriture disponible.

9.9 Reproduction du mulet cabot (Mugil cephalus)

Dans l'élevage du mulet cabot, la pratique traditionnelle consiste à capturer les juvéniles de ce poisson qui naviguent par bancs compacts dans les estuaires et les eaux littorales, deux mois environ après la fraie en mer de leurs parents.

Pour la reproduction artificielle, on se procure généralement les géniteurs dans les établissements piscicoles d'eau saumâtre, ou bien on les pêche dans les eaux naturelles au moment de leur migration vers leurs zones frayères. Les géniteurs sont nourris dans des bassins d'eau de mer extérieurs avec une alimentation riche en protéines. Leur conditionnement prolongé en eau salée à 32–35 ppm est un préalable indispensable à la reproduction.

Les femelles matures sont ensuite tranférées dans de petits bacs à l'intérieur de la station, où l'eau est maintenue à la température de 20–22°C. Une fois par semaine, puis chaque jour au fur et à mesure de la maturation des ovules, si besoin est, on en prélève un échantillon en introduisant dans l'oviducte des femelles une canule de polyéthylène de 0,85 mm de diamètre. Le diamètre moyen des ovules est un indicateur de leur maturation: quand il atteint au moins 0,6 mm, on estime que la femelle est prête à recevoir une injection d'hormone.

La suite des opérations et leur dosage dépend du genre d'hormones disponible et de l'état de développement des ovules. Avec de la gonadotrophine purifiée de saumon, la dose totale, calculée à raison de 12 à 21 mg par kilo de poids corporel, est administrée en deux fractions égales, à intervalle de 24 à 48 heures. En Israël, on a utilisé avec succès l'extrait pituitaire de carpe commune pour faire ovuler le mulet cabot, dont l'induction peut aussi se faire avec la gonadotrophine chorionique humaine (HCG) à la dose de 60 000 UI par kilo de poids corporel, administrée en deux fractions égales. L'injection se fait intramusculaire, à la base de la nageoire dorsale. Les femelles pondent environ 12 heures après la seconde injection. Pendant la saison de fraie, les mâles produisent en abondance des spermatozoaires sans avoir besoin de traitement hormonal.

La fraie spontanée induite est en général préférée à l'extraction manuelle des oeufs suivie de fécondation artificielle. Les femelles sont mises individuellement dans des aquariums de 200 litres, où l'on lâche les mâles “en chasse” deux heures environ avant le moment attendu de la ponte. Les femelles boivent énormément d'eau avant de pondre, ce qui provoque une hydratation totale des oeufs et se manifeste par une augmentation rapide du volume de leur abdomen. La dilatation du cloaque est une indication de leur ponte imminente. A ce moment, les mâles nagent en parfait unisson avec les femelles, ou bien en cercle autour d'elles. Les oeufs fécondés, qui flottent en surface, peuvent être recueillis dans un collecteur. Dès la ponte terminée, les géniteurs vidés de leur substance sont retirés du bac ou de l'aquarium.

Les oeufs sont incubés dans des dispositifs cylindriques à entonnoir, à une densité qui ne doit pas dépasser 400 oeufs par litre. Un système d'aération permet de fournir un supplément d'oxygène. Les oeufs éclosent en 50 à 60 heures environ, à la température de 20–22°C. Les larves fraîchement écloses sont placées dans des bacs d'élevage à raison d'une dizaine par litre. Dès le quatrième jour, leurs yeux commencent à se pigmenter et les larves sont capables de se nourrir.

La préparation des bacs de premier alevinage, comme celle de la nourriture des juvéniles, doit s'effectuer au moins une semaine avant la ponte. On procède à des cultures séparées d'algues Dunaliella, Chlorella et Isochrysis, que l'on mélange ensuite dans l'eau des bacs de nourrissage avec des rotifères Brachionus plicatilis. L'objectif consiste à obtenir environ 100 millions d'algues unicellulaires et de 5 000 à 10 000 rotifères par litre d'eau de mer. La température doit être maintenue à 20–22°C. L'aération des bacs permet d'entretenir la circulation dans l'eau de l'oxygène et des éléments nutritifs. L'addition contrôlée d'eau douce à la fin de la première semaine diminue la salinité de l'eau de mer à 24 ppm au 30ème jour.

A partir du 10ème jour, l'alimentation des juvéniles reçoit un appoint de nauplies de copépodes et d'Artemia, suivi au 40ème jour de crevettes Artemia, suivi au 40ème jour de crevettes Artemia et de copépodes, puis de nourriture artificielle.

On trouvera en annexe 2 le détail des différents produits chimiques utilisés dans la reproduction des poissons et dans l'élevage des jeunes.

L'annexe 3 récapitule les aspects essentiels du cycle biologique de la reproduction chez les poissons.

L'annexe 4 retrace l'historique de la reproduction artificielle des poissons.

Figure 76

Figure 76 Semis d'oeufs fécondés de carpe ordinaire sur un ‘nid’ artificiel

Figure 77

Figure 77 Relation, chez les femelles des grandes carpes chinoises, entre leur plus grande circonférence abdominale et le dosage d'extrait pituitaire

Figure 78

Figure 78 Reproduction du grand silure européen, ou glane, (Silurus glanis). Opérations préparatoires

Figure 79

Figure 79 Reproduction de Silurus glanis. Fraie induite en bassins de terre équipés de nids artificiels

Figure 80

Figure 80 Reproduction de Silurus glanis. Fraie induite par hypophysation en petits bacs de ciment

Figure 81

Figure 81 Reproduction de Silurus glanis. Ovulation induite - Extraction des oeufs par pression manuelle - Incubation

Figure 82

Figure 82 Reproduction de Silurus glanis. Elevage des larves et des alevins

Figure 83

Figure 83 Dimorphisme sexuel chez Tinca tinca (tanche)

Figure 84

Figure 84 Reproduction induite du gourami géant (Osphronemus (Olfax) goramy)


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