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I. INTRODUCTION-PROCEDURE OF THE SESSION
I. INTRODUCTION-QUESTIONS DE PROCEDURE
I. INTRODUCCION-CUESTIONES DE PROCEDIMIENTO

LE PRESIDENT: Monsieur le Directeur général, honorables délégués, Mesdames, Messieurs, c'est pour moi un grand honneur de vous souhaiter la bienvenue et de déclarer ouverte la quatre-vingt-onzième session du Conseil de la FAO.

Notre Conseil accueille aujourd'hui huit nouveaux membres. Il s'agit des pays suivants: Algérie, Gabon, Hongrie, Libye, Madagascar, Espagne, Suisse et Zaïre. Je voudrais, en votre nom à tous, leur souhaiter cordialement la bienvenue; et je traduis le sentiment de tout notre Conseil en disant que nous sommes persuadés que leur apport aux travaux du Conseil sera significatif et apprécié.

Je voudrais saisir cette occasion pour remercier vivement les pays qui ont quitté le Conseil à la fin de l'année 1986, à savoir l'Autriche, la Bulgarie, le Congo, la Tchécoslovaquie, l'Ouganda, Sao Tomé-et-Principe, la Tunisie et la République démocratique populaire du Yémen. Je voudrais les remercier de leur contribution pertinente et utile aux travaux du Conseil.

Compte tenu de l'importance particulière de la présente session et de son ordre du jour chargé, je suis convaincu d'avance que nos débats seront inspirés par le souci d'intérêt général attaché à la mission incombant à notre Organisation et à ses responsabilités essentielles pour l'alimentation dans le monde.

1. Adoption of the Agenda and Timetable
1. Adoption de l'ordre du jour et du calendrier
1. Aprobación del programa y del calendario

Nous passons au point 1 de l'ordre du jour, qui concerne l'adoption de l'ordre du jour et du calendrier (CL 91/1). Je voudrais attirer l'attention du Conseil sur le fait que le document indiqué au titre du point 13 porte la cote C 87/9 et non CL 87/9. Cela s'applique seulement aux versions anglaise et française du document par suite d'une erreur matérielle. Il s'agit donc du document C 87/9 et non pas CL 87/9.

Ensuite, pour ce qui est des points 17 et 18, qui concernent le rapport des sessions du Comité financier, je voudrais signaler que le rapport de la session de printemps du Comité financier porte la cote CL 91/6 et non pas CL 91/8, cela parce que les rapports de la session de printemps du Comité financier et du Comité du programme ont été réunis en un seul document.

Pour finir, il y a dans l'ordre du jour le point 17.2, qui traite des virements entre programmes et entre postes du budget. Etant donné que le secrétariat m'informe qu'il n'y a pas eu de virements entre programmes et entre postes du budget, ce point est enlevé de notre ordre du jour.

Compte tenu des commentaires que je viens de faire, le Conseil approuve-t-il l'ordre du jour?

Je peux donc considérer que l'ordre du jour est approuvé et je vous remercie.

Nous passons maintenant à l'adoption du calendrier. Il s'agit du document CL 91/INF/1.

Avant de vous demander de vous prononcer sur ce document, je voudrais appeler l'attention du Conseil sur le point 14.2, qui concerne la désignation du Président et des autres membres du Bureau de la Conférence, point dont l'examen est prévu le matin du mercredi 24 juin. Normalement, ce point est discuté en réunion à huis-clos, en présence uniquement des chefs de délégation des quarante-neuf pays membres du Conseil. C'est dans cette réunion à huis-clos qu'il est décidé du nom des personnes proposées pour occuper ces postes. Afin d'éviter une interruption de la séance plénière de mercredi matin, 24 juin, je voudrais proposer que le point 14.2 soit examiné par les chefs de délégation dès 9 h 30. Ensuite, à 10 h, la séance plénière élargie commencera ses travaux.

Y a-t-il des observations à ce sujet?

En ce qui concerne le calendrier, êtes-vous d'accord pour que les séances se tiennent chaque jour de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 17 h 30? Ce point est important car nous devons respecter l'horaire afin de tenir compte du travail des interprètes et de rester dans les coûts des réunions.


Vous savez tous que le Comité du programme propose, dans le document CL 91/6, que toutes les réunions à venir de la FAO s'inspirent d'un souci d'économie dans le cadre de l'effort global d'économie demandé à la FAO.

Y a-t-il des observations au sujet du calendrier? En l'absence d'observations, nous pouvons considérer que le calendrier est adopté par le Conseil.

2. Election of three Vice-Chairmen, and Designation of the Chairman and Members of the Drafting Committee
2. Election de trois Vice-Présidents et nomination du Président et des membres du Comité de redaction
2. Elección de tres Vicepresidentes, y nombramiento del Presidente y de los miembros del Comité de redacción

Nous passons maintenant au point de l'ordre du jour, qui est intitulé "Election de trois Vice-Présidents et nomination du Président et des membres du Comité de rédaction".

Je vous serais obligé de bien vouloir faire part des candidatures éventuelles aux postes de Vice-Présidents.

Leopoldo ARIZA HIDALGO (Cuba): Queremos primeramente saludarlos a ustedes, expresarles la satisfacción de nuestra delegación por verle a usted presidir nuestras sesiones del Consejo. Queremos, en función de los documentos, presentar para Vicepresidente de este Consejo al Sr. Glistrup de Dinamarca. El Sr. Glistrup lleva nueve años de experiencia en FAO, todos le conocemos por su ejecutoria activa e inteligente, que lo capacita para constituir para usted Sr. Presidente un buen Vicepresidente.

Waliur RAHMAN (Bangladesh): My delegation has great pleasure in endorsing the nomination of Mr Glistrup of Denmark for the position of one of the vice-chairmen. Mr Glistrup is well known to us. He has experience and knowledge gathered in the particular sphere which we are here to consider. Therefore, we have great pleasure in seconding the nomination of Mr Glistrup as proposed by the delegation of Cuba.

Joachim WINKEL (Germany, Federal Republic of): First of all, Mr Chairman, may I say that we are very pleased to see you in the Chair again. We are sure that this fact will help us all to fulfill our task as usual in a very good manner. I have the honour and pleasure to propose Mr Néstor Avendaño of Nicaragua as one of the Vice-Chairmen of this Council's meetings. Mr Avendaño is in charge of the delegation of Nicaragua, and his capability in and knowledge of international affairs is well known. He has the support of his group and also our support, so I am glad to propose him.

Gonzalo BUIA HOYOS (Colombia): Bienvenido a Roma, Sr. Presidente. Los delegados de Colombia sentimos gran satisfacción al verle de nuevo en la Presidencia de este Consejo que Ud. ejerce con inteligencia, capacidades y de manera muy objetiva. Bienvenidos a los nuevos miembros del Consejo y nuestro agradecimiento a todos los representantes de aquellos países que han terminado su mandato. Particularmente nos hará mucha falta nuestro vecino y amigo de muchos años el Embajador Tchicaya del Congo.

La solidaridad regional es principio inmodificable de los representantes de Colombia en todos los organismos internacionales. En este caso del Vicepresidente que vamos a apoyar, esa solidaridad regional adquiere mayor significación y más fundamento, porque se trata de un país amigo como Nicaragua y del importante Viceministro, Dr. Néstor Avendaño, quien es, además, Director General del Programa Alimentario Nicaragüense y es un joven exponente del Gobierno de Nicaragua, que, junto con el pueblo, ese noble Estado, están haciendo notables esfuerzos en busca de la paz, el progreso y la democracia.


LE PRESIDENT: Je remercie l'honorable délégué de Colombie. Nous sommes donc en présence de deux candidatures, celle de M. Glistrup, Représentant permanent du Danemark et celle de M. Néstor Avendaño, Vice-Ministre du Programme alimentaire du Nicaragua. S'il n'y a pas d'autres interventions, nous pouvons considérer que ces candidatures sont retenues. Je voudrais féliciter chaleureusement les deux Vice-Présidents pour leur élection, je suis persuadé d'avance qu'ils nous seront d'un grand appui pour nos travaux au cours de cette présente session. En votre nom à tous, je félicite donc M. Glistrup et M. Néstor Avendaño.

Applause
Applaudissements
Aplausos

Je veux signaler qu'il nous reste un troisième poste de Vice-Président à pourvoir et nous souhaiterions que des candidatures se manifestent. Il semble qu'il n'y en ait pas encore, et c'est pourquoi, je proposerai, au début de notre séance de cet après-midi, de demander s'il y a des candidatures pour ce troisième poste de Vice-Président.

Nous passons maintenant à la nomination du Président et des membres du Comité de rédaction. Vous savez que pour le Comité de rédaction nous devrions veiller à ce que les différentes régions et langues de la FAO soient représentées. Nous devons rechercher un équilibre régional et linguistique. Le nombre des membres de ce Comité n'est pas limité, mais on a toujours veillé à ce que les sept régions de la FAO soient représentées à ce Comité, en plus du Président naturellement.

Y a-t-il des propositions dans ce sens?

Leopoldo ARIZA HIDALGO (Cuba): Queremos expresarle que, previo acuerdo con las regiones, el Comité de Redacción, en toda su dimensión, lo vamos a presentar esta tarde. Se están haciendo algunas discusiones preliminares para cumplir específicamente lo que usted nos está orientando de la representatividad de todas las regiones, así como la posible representatividad de los idiomas, lo que ya conlleva una pequeña dificultad, pero trataremos de reforzarla. Esta tarde le podremos dar a la Secretaría la relación completa del Comité de Redacción.

LE PRESIDENT: Je remercie le délégué de Cuba. Je pense qu'il s'agit d'une suggestion très constructive. Nous allons donc laisser à la séance de cet après-midi aussi bien la candidature pour le troisième poste de Vice-Président, que la désignation des membres du Comité de rédaction.

3. Statement by the Director-General
3. Déclaration du Directeur général
3. Declaración del Director General

LE DIRECTEUR GENERAL: Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les délégués et observateurs, Mesdames, Messieurs. Permettez-moi de souhaiter cordialement la bienvenue à tous ceux qui participent à cette quatre-vingt-onzième session du Conseil, et plus spécialement aux nouveaux membres, présents pour la première fois.

Dans certains domaines d'une importance décisive pour l'avenir de notre planète, nous voyons enfin poindre à l'horizon quelques lueurs d'espoir. Ainsi, pour les armements nucléaires, il ne paraît pas exclu que l'on s'achemine vers un accord qui, même limité, permettrait d'atténuer les tensions mondiales. Nous sentons renaître en nous l'espoir que nous pourrons un jour mobiliser au service de l'humanité les énormes ressources financières et humaines qui servent aujourd'hui à préparer l'apocalypse.

Par ailleurs, on commence à entrevoir des perspectives encore bien indécises d'amélioration du système économique mondial et notamment du commerce international. L'Uruguay Round présente d'autant plus d'intérêt pour la FAO que les parties contractantes au GATT se sont engagées pour la première fois à faire un gros effort pour libéraliser les échanges de produits agricoles.

Le Conseil ne peut que se féliciter des résultats prometteurs du Sommet de Venise. Les grands pays industrialisés semblent de plus en plus décidés à s'attaquer de manière concertée aux grands problèmes de l'économie mondiale: rythme trop lent de la croissance, déséquilibre des échanges, instabilité des monnaies, montée du protectionnisme, fardeau de la dette, marginalisation croissante des pauvres. Puissent les grandes résolutions se traduire bientôt dans les faits.

La situation alimentaire mondiale n'est faite que de paradoxes.


La production d'aliments de base bat record sur record. Globalement, la production vivrière des pays en développement augmente plus vite que la population. Malheureusement, ce progrès n'est pas uniforme. Les affamés se comptent par millions, et leur nombre ne fait qu'augmenter.

Depuis notre cinquième Enquête mondiale sur l'alimentation, la crise économique et les programmes d'ajustement structurel ont porté un rude coup à la nutrition dans bien des pays. Dans le même temps, les stocks de produits alimentaires ont continué implacablement à grossir. Pour le blé, nous prévoyons que les stocks de report représenteront cette année le double des échanges internationaux. Pour les céréales secondaires, ils représenteront au moins le triple des échanges annuels et, pour le beurre et le sucre, environ une fois et demie. La polarisation du système alimentaire mondial s'accentue.

Ces énormes excédents alimentaires sont principalement le fruit des programmes de soutien des revenus agricoles. Or, et c'est encore un paradoxe, les agriculteurs de beaucoup de pays industrialisés, et notamment des pays exportateurs de céréales, ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts à cause de leur endettement et de la baisse des cours.

A l'échelle mondiale, il y a donc un double défi à relever. D'un côté, il faut assurer l'accès des groupes vulnérables à la nourriture dans les pays frappés par la crise, qui traversent une période souvent très douloureuse d'ajustements structurels. De l'autre, les pays industrialisés doivent trouver la formule qui leur permettra d'adapter leur production agricole aux exigences du marché tout en protégeant les revenus de leurs agriculteurs, en minimisant la pression sur leurs contribuables et en sauvegardant l'environnement rural.

Permettez-moi maintenant de faire brièvement le point région par région. Je commencerai tout naturellement par l'Afrique. Les racines de la crise économique profonde que subit ce continent et les voies de la relance et du développement sont très fidèlement décrites dans le Programme d'action des Nations Unies pour le redressement économique et le développement de l'Afrique. Je ne m'étendrai pas sur la coopération de la FAO avec l'Afrique ni sur l'assistance que nous lui apportons. Tous, vous savez les efforts que nous faisons à cet égard. Des informations détaillées sur les suites que nous avons données au Programme d'action des Nations Unies figurent dans le document CL 91/INF/17.

En 1986, la production vivrière a connu en Afrique une augmentation très encourageante. Elle a progressé de plus de 10 pour cent dans certains pays tels que le Maroc, la Mauritanie ou le Mali, et de plus de 6 pour cent pour l'ensemble des pays du Sahel. Ces taux peuvent paraître élevés, mais il ne faut pas oublier que la production avait terriblement souffert des années de sécheresse. Dans certains pays tels que le Nigéria ou le Zaïre, la production vivrière par habitant a en fait diminué. La consommation calorique n'a égalé ou dépassé son niveau du début des années 80 que dans 10 seulement des 37 pays de l'Afrique subsaharienne. En outre, dans les pays qui ont dégagé des excédents temporaires grâce à un temps exceptionnellement favorable, les prix se sont effondrés, ce qui risque de décourager les producteurs. Malgré la réaction positive des donateurs qui ont accepté de recourir davantage aux accords de troc et opérations triangulaires, le problème n'est pas entièrement résolu.

La communauté internationale devrait peut-être se doter de mécanismes pour multiplier ces accords et ces opérations. Le Programme alimentaire mondial pourrait jouer un rôle à cet égard, et il le joue d'ailleurs. L'aide alimentaire pourrait ainsi être utilisée comme un facteur de rééquilibrage à la fois pour combler les déficits et pour éponger de manière ordonnée les excédents occasionnels.

Les perspectives pour 1987 ne sont pas encore nettes. Au Sahel, par exemple, la saison des pluies commence à peine. En Afrique australe, où la campagne principale est finie, les récoltes n'ont en général pas été bonnes. Heureusement, certains pays avaient de gros stocks de report. Pourtant, au Mozambique, la situation alimentaire est extrêmement grave. Des nouvelles inquiétantes nous parviennent chaque jour de l'Angola, du Soudan, de la Somalie, de l'Ethiopie, du Botswana et de la Zambie, où la situation alimentaire se dégrade à cause du mauvais temps et, dans certains cas, d'interventions étrangères.

Criquets et sauteriaux restent menaçants pour les récoltes dans plusieurs pays d'Afrique. Nous avons renforcé les dispositifs cette année, et l'on devrait donc pouvoir maîtriser les infestations.

Je voudrais vous dire un mot de l'étude de faisabilité sur l'expansion de l'aide en nature sous forme d'intrants agricoles au continent africain. Les travaux sont bien avancés. Des correspondants pour la collecte des informations ont été désignés par beaucoup de gouvernements ainsi que par les organisations compétentes. Des études de cas détaillées ont été effectuées au Ghana, au Niger, au Sénégal et en Zambie, de même qu'une étude de la politique du Zimbabwe dans le secteur des intrants. Nous présenterons un rapport oral au Conseil car il est encore trop tôt pour pouvoir vous soumettre un document intérimaire traitant du fond du problème.


Enfin, je ne saurais passer sous silence le programme de relèvement de l'agriculture en Afrique. Plus de 260 projets ont été attribués, représentant des engagements de près de 190 millions de dollars. Au cours des prochains mois, nous procéderons à une évaluation interne du programme.

L'année 1986 s'annonçait bonne dans la région Asie et Pacifique, où plusieurs pays, notamment la Chine, l'Inde, le Pakistan et la Malaisie, ont obtenu de bons résultats, du moins dans certains domaines; mais les dernières informations font apparaître une tendance préoccupante à la baisse de la production vivrière. La production de paddy de la campagne principale a diminué de 20 pour cent à Sri Lanka; la situation alimentaire du Bangladesh reste préoccupante et dans certains petits pays la production vivrière est en difficulté.

Pour 1987, les perspectives sont inégales et incertaines. Certains grands pays de la région ont dû largement puiser dans leurs stocks de céréales et devront peut-être importer plus. En Thaïlande, une diminution de la production de riz est à craindre.

A l'échelle régionale, la production vivrière par habitant et la nutrition ont fait d'énormes progrès ces dernières années. Nous savons que les pays de la région n'épargneront aucun effort pour continuer sur leur lancée, mais les responsables des politiques et les agriculteurs devront faire des miracles pour approvisionner des multitudes immenses.

Avant de passer à une autre région, je voudrais dire un mot de l'action de la FAO dans le secteur des forêts et des pêches.

En ce qui concerne le Plan d'action forestier tropical, nous avons déjà organisé des missions de formulation ou d'examen, ainsi que des tables rondes dans plusieurs pays de la région Asie et Pacifique, notamment en Inde, en Indonésie, au Laos, au Népal, en Malaisie, au Pakistan et à Sri Lanka, et ceci en coopération avec toutes sortes d'institutions et organisations multilatérales, bilatérales et nationales. Nous nous emploierons à donner suite à ces travaux.

L'Asie a joué un rôle de pionnier dans le secteur de l'aquaculture et les autres régions ont beaucoup à apprendre d'elle. Mais, en Asie même, il reste beaucoup à faire. L'aquaculture demeure donc une grande priorité de notre programme dans la région.

Les problèmes les plus pressants de l'Amérique latine et des Caraïbes sont ceux du commerce extérieur et de la dette. Ils ont de profondes répercussions sur la vie de la région.

L'Amérique latine a terriblement souffert de la détérioration des termes de l'échange qui, pour l'ensemble des pays en développement, a été de 10 pour cent entre 1985 et 1986. Les exportations ont énormément augmenté en volume mais pas en valeur. Pour cette raison et à cause du poids de la dette, les importations ont diminué, y compris celles de vivres, pourtant essentielles. La région connaît une véritable crise des importations.

En outre, en 1986, la production vivrière a diminué de 5 pour cent. Par habitant, elle a baissé de plus de 2 pour cent pendant que la production non vivrière, café principalement, chutait de 17 pour cent. Que dire de la chute des prix du café? La production vivrière n'a réussi à suivre le rythme de la croissance démographique que dans 4 pays, Argentine, Chili, Colombie, Uruguay, alors qu'elle a beaucoup baissé au Brésil, en Bolivie, en Equateur, au Salvador et au Nicaragua. L'augmentation des captures de poissons n'a pas été d'un grand secours car elle a surtout servi à accroître la production de farine.

C'est donc dans ce contexte que la Conférence régionale a demandé l'an dernier à la FAO d'étudier les problèmes et les perspectives de l'agriculture en Amérique latine et dans les Caraïbes, et notamment la manière dont elle pourrait contribuer à résoudre la crise. Ce travail est déjà bien entamé, et ceci en étroite coopération avec les autres organisations internationales qui s'occupent du développement de la région. Il ne s'agira pas simplement d'une étude venant s'ajouter à tant d'autres, mais plutôt d'un effort conjoint des pays de la région, des organismes régionaux et sous-régionaux et de la FAO pour établir un plan d'action solide proposant différentes options pour le développement de l'agriculture dans le contexte macro-économique interne et externe.

Quand on pense au Proche-Orient, on songe aux conflits qui ensanglantent la région. On pense également au prix du pétrole, mais il faut aussi voir d'autres aspects de la question.

Les progrès de l'alimentation et de l'agriculture dans la région tendent à passer inaperçus. Or, en 1985-86, la production vivrière a encore augmenté de plus de 5 pour cent au total et de près de 4 pour cent par habitant.

L'année 1986 a été particulièrement bonne. La production vivrière a beaucoup augmenté en Iraq et en République arabe syrienne, surtout pour ce qui concerne les céréales, les légumes secs et les graines oléagineuses. Le Soudan est le seul pays de la région qui ait eu besoin de secours alimentaires; encore était-ce dû à des facteurs exceptionnels. Certains pays de la région ont


souffert d'infestations acridiennes, notamment l'Arabie Saoudite, les deux Yémen et le Sultanat d'Oman. Heureusement, une intervention rapide a permis de limiter les dégâts et de protéger les pays voisins. Les principaux pays producteurs de pétrole, quant à eux, ont pu accroître leur disponibilité alimentaire qui dépasse maintenant 3 200 calories par personne et par jour, soit un niveau proche de la moyenne observée dans les pays développés.

Cependant, les perspectives de l'agriculture en 1987 sont encore assez floues; à long terme, les politiques de production vivrière dans les principaux pays exportateurs de pétrole resteront conditionnées par l'évolution du marché pétrolier. Dans le court terme, l'Arabie Saoudite, après avoir réussi un bond spectaculaire de sa production vivrière (elle a exporté un million de tonnes de blé), modifie cette politique. Des décisions de plus vaste portée seront peut-être nécessaires en fonction de l'évolution des approvisionnements et des rapports de prix. Entre temps, la FAO poursuivra ses efforts, en particulier dans le domaine de l'utilisation des terres et des eaux, mais aussi dans d'autres secteurs prioritaires, comme ceux des pâturages et surtout des légumineuses, des arbres et buissons fourragers. Nous pensons que la coopération technique entre pays en voie de développement est particulièrement opportune dans la région, notamment dans le secteur de l'élevage. Protection des cultures, réforme agraire et crédits conserveront bien sûr une priorité élevée.

J'ai déjà évoqué certains problèmes de l'Europe et de l'Amérique du Nord. La croissance économique n'a malheureusement guère de chance d'y retrouver son dynamisme en 1987; par ailleurs, la contraction du volume et des prix des exportations céréalières, le protectionnisme et les doléances des agriculteurs entretiennent un climat lourd de menaces. Comme l'indique l'additif au document sur la situation actuelle de l'alimentation dans le monde, on prévoit pour 1987 une nouvelle augmentation des disponibilités vivrières en Europe orientale et en Union soviétique et un accroissement de la récolte de blé dans la Communauté économique européenne, mais sans doute un déclin de la production de blé, de maIs et de soja aux Etats-Unis.

Cependant, les pays développés dans leur ensemble ont continué à répondre généreusement aux besoins d'aide d'urgence. En 1986, les contributions à la Réserve alimentaire internationale d'urgence ont atteint 485 000 tonnes de céréales et 31 000 tonnes d'autres produits. Les promesses reçues jusqu'ici pour 1987 permettent d'espérer un total du même ordre.

Les expéditions d'aide alimentaire ont dépassé le seuil des 10 millions de tonnes en 1985/86, et ce sera probablement le cas en 1986/87. Je tiens à remercier ici les donateurs qui, outre leur aide alimentaire, ont répondu à mes appels en faveur des pays d'Afrique attaqués par les criquets et les sauteriaux; je ne peux pas les citer tous: la Communauté européenne, les Etats-Unis, le Canada, la Chine, les Pays-Bas, les pays nordiques, le Royaume-Uni, la République fédérale d'Allemagne, la France, l'Italie, d'autres pays encore.

L'assistance internationale s'est élevée à 51 millions de dollars environ en 1986, et les promesses pour les campagnes de lutte pour 1987 avoisinent déjà 35 millions de dollars. Ce n'est pas encore assez, mais je suis heureux de l'accueil favorable réservé aux initiatives et aux efforts de la FAO depuis un an par les donateurs que je viens de citer, et aussi par plusieurs autres pays et organisations.

Monsieur le Président, les régions développées ne sont pas à l'abri des catastrophes, comme l'atteste L'accident désastreux de Tchernobyl, qui a provoqué tant de dégâts et de préoccupations. En 1986, la FAO n'a pas perdu de temps pour aider les Etats Membres, en collaboration avec l'Agence internationale de l'énergie atomique, dans des domaines tels que la décontamination des sols et des eaux. Ces activités se poursuivront, de même que celles qui relèvent du programme des normes alimentaires et d'autres initiatives intéressant l'environnement.

A ce propos, permettez-moi de souligner l'importance que nous attachons au rapport de la Commission mondiale sur l'environnement et le développement. Cette Commission est présidée par Mme Brundtland, Premier Ministre de Norvège, que j'ai eu l'honneur d'accueillir ici à la FAO en avril dernier quand elle est venue présenter le rapport au Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies. Nous étudions de près le rapport de la Commission, de concert avec le Programme des Nations Unies pour l'Environnement et d'autres organisations internationales.

La FAO poursuit également ses travaux pour les zones défavorisées, l'agriculture à temps partiel et la pluri-activité en Europe. Pour préparer la nouvelle étude qui sera présentée comme document de base à la prochaine Conférence régionale de la FAO pour l'Europe, à laquelle participent d'habitude les Etats-Unis, le Japon, le Canada, nous utiliserons des sources diverses: les matériaux rassemblés pour la version révisée d'"Agriculture: Horizon 2 000", établie à l'intention de la Conférence de la FAO, des études de l'OCDE dont il a récemment été rendu compte au Comité de la Sécurité alimentaire et les travaux de nombreuses autres institutions.

Monsieur le Président, le Conseil aura beaucoup à s'occuper de questions internes, qu'il s'agisse des difficultés financières du présent exercice ou de notre prochain Programme de travail et budget pour 1988/89. Tout d'abord, permettez-moi de dire quelques mots sur les questions de personnel qui


ont été discutées par le Comité financier à sa dernière session et dont le Comité administratif de coordination a lui aussi débattu au cours de sa réunion du mois d'avril dernier à Rome.

De même que les chefs de secrétariat d'autres organisations du Système, je suis en tant que Directeur général de la FAO très préoccupé par la détérioration des conditions d'emploi du personnel. Il est de plus en plus difficile d'attirer et même de conserver des agents qualifiés. Il ne se passe pas un mois sans que je reçoive des fonctionnaires qui veulent prendre leur retraite anticipée, parce que les conditions de salaires et les conditions d'emploi ne leur sont plus favorables.

Dimanche prochain, j'assisterai à une brève réunion du Comité administratif de coordination à Genève. Ce Comité projette de faire une déclaration sur la question à la Commission de la fonction publique internationale. J'estime que c'est un problème qui doit préoccuper tous nos Etats Membres. Je veillerai donc à les tenir au courant.

Il existe un mythe selon lequel les fonctionnaires des Nations Unies sont surpayés. Nous essaierons donc avec le Comité financier d'expliquer qu'il ne s'agit que d'un préjugé, et que certains Etats donnent des subventions leurs propres fonctionnaires lorsqu'ils sont détachés aux Nations Unies, ce qui prouve qu'il s'agit bien d'un mythe. Je ne veux pas dire pour autant que les fonctionnaires sont mal payés. Ce qui me préoccupe, c'est la difficulté d'attirer du personnel qualifié, et les mesures prises par la cinquième Commission de l'Assemblée générale des Nations Unies ne nous facilitent pas la tâche car elles sont un obstacle au recrutement et elles ne nous permettent pas de retenir les agents qui occupent les postes. Permettez-moi de m'attarder sur cette question. A la FAO nous n'avons pas d'armée; nos ressources principales sont nos ressources humaines; nos fonctionnaires ne sont pas des mercenaires mais des missionnaires.

Je voudrais dire que les conditions d'emploi ne sont plus les mêmes, et que la Commission Internationale du Service Public va étudier dans les prochaines semaines la réduction éventuelle du nombre de jours de congés des fonctionnaires des organisations du Système des Nations Unies, et des indemnités pour l'éducation de leurs enfants. C'est vous dire combien on risque d'aller loin dans la diminution des avantages et dans la détérioration des conditions d'emploi des fonctionnaires.

Pour cette raison il y aura cette réunion à Genève. C'est l'Assemblée générale des Nations Unies qui décidera, mais ce sont les mêmes pays ou presque qui font partie nos organes législatifs et de l'Assemblée des Nations Unies. Je tenais donc, vis-à-vis de mes fonctionnaires, à donner ces explications.

Pour revenir à la situation financière de la FAO, le Conseil est saisi du document CL 91/17 ainsi que des rapports du Comité du Programme et du Comité financier et leur session conjointe. Je n'ai donc pas lieu à ce stade de m'étendre en détail sur la question. Toutefois, il n'est pas inutile de rappeler certains points importants en prélude à vos débats.

Sans aucun doute, l'heure est grave, mais il n'y a pas à proprement parler de crise de structure. La FAO n'est d'ailleurs pas seule en cause: c'est tout le système des Nations Unies qui est touché.

Si j'affirme qu'il n'y a pas crise, c'est parce que notre problème n'est pas dû à des décisions de principe, ni à des mesures irréversibles concernant les contributions. Au contraire, on nous promet que les Etats Membres, en particulier le plus gros bailleur de fonds, honoreront leurs obligations statutaires. Aucun pays ne cherche à nier qu'il est tenu de s'acquitter intégralement de sa contribution.

Il n'y a aucun mystère, aucune ambiguïté. Le problème et ses causes sont évidents et simples: retards dans le paiement des contributions, dépréciation du dollar (plus de 30 pour cent par rapport aux monnaies européennes), baisse des taux d'intérêt qui constituent pour nous des recettes. Mais leurs effets conjugués ont des conséquences d'une gravité, d'une durée et d'une ampleur sans précédent.

A la dernière session du Conseil, en novembre 1986, les graves problèmes de liquidité, qui compromettaient l'exécution du programme du travail approuvé par la Conférence, m'avaient conduit à proposer un ensemble d'ajustements de programmes représentant 16,4 millions de dollars. Le Conseil les avait approuvés et m'avait aussi autorisé à effectuer d'autres ajustements en cas de besoin.

Comme j'en ai informé les membres du Conseil et ceux du Comité du Programme et du Comité financier par une note verbale du 4 février 1987, la poursuite de la dépréciation du dollar m'a obligé à effectuer d'autres ajustements s'élevant à 5 millions de dollars E.-U.

J'ai indiqué au Comité du Programme et au Comité financier, lors de leurs sessions de mai, que j'ai maintenant estimé à 25 millions de dollars le total des ajustements à opérer durant l'année 1987, ajustements négatifs malheureusement.


Nous avons laissé vacants plus de 70 postes, et annulé plus de 50 réunions ainsi qu'une centaine de publications.

Mais ces chiffres ne donnent qu'une idée partielle de la réalité: quand les postes sont bloqués, l'organisation manque de personnel qualifié pour exécuter les programmes essentiels. Il en résulte inévitablement une réduction des services consultatifs fournis aux gouvernements qui nous demandent notre aide et du soutien technique dont bénéficient les projets du terrain.

Cela entraîne des effets pernicieux difficiles à chiffrer, qui se feront sentir bien au-delà du présent exercice.

M. le Président, permettez-moi maintenant de formuler quelques observations sur notre prochain Programme de travail et budget dont vous avez reçu le Sommaire.

Mes propositions sont inévitablement influencées par la situation économique et politique actuelle. Il ne pouvait d'ailleurs pas en aller autrement.

J'ai tenu compte du fait que la croissance du Programme a été négative durant cet exercice (presque-5%), mais j'ai résisté à la tentation de présenter un nouveau programme qui ne viserait qu'à rattraper le terrain perdu, en y superposant d'autres propositions. J'ai préféré reconstruire le programme à la lumière des besoins actuels et aussi des besoins futurs. Une fois encore, j'ai alloué le maximum de ressources aux programmes techniques et économiques par une sélection très stricte des priorités et en retenant toutes les options réalistes propres à réduire les coûts.

Une fois encore, j'ai donc rogné tout ce que j'ai pu afin de permettre un renforcement des programmes économiques et techniques. C'est d'ailleurs une politique que j'ai toujours pratiquée avec vigueur et diligence. Je propose une augmentation de ces programmes, qui, pour modeste qu'elle soit, n'en est pas moins appréciable vu les circonstances. Son impact est compensé par des économies dans d'autres secteurs. Comme l'ont reconnu les membres du Comité du Programme et du Comité financier, nous avons, dans le choix des priorités, suivi les avis des organes compétents de la FAO. J'ai continué à rationaliser les activités de gestion et de soutien. Ainsi, j'ai réussi à réduire de 4,5% le budget du chapitre Politique et direction générales. L'estimation des accroissements de coûts a été strictement contrôlée.

Comme il est de règle, tous les calculs ont été faits au taux de change lire/dollar adopté pour l'actuel programme de travail et budget. Personne ne peut dire comment évoluera le change au cours du prochain exercice.

Comme toujours, mon objectif central a été de limiter la charge qui pèse sur les Gouvernements des Etats Membres et d'obtenir que le budget puisse être approuvé par consensus. En outre, comme c'est mon rôle, je redresserai la barre en cas d'imprévus en demandant, quand cela s'impose, l'autorisation des organes directeurs et je rendrai compte de mon action.

Avant de conclure, je voudrais dire quelques mots-brefs mais réconfortants-sur nos relations avec le gouvernement du pays hôte. J'ai le plaisir de vous informer qu'en décembre dernier, j'ai procédé à un échange de lettres avec le Président Giulio Andreotti, Ministre italien des Affaires étrangères, sur l'interprétation et l'application de l'Accord de siège; il ne s'agit pas d'un nouvel accord mais simplement de l'interprétation d'un accord déjà existant. Comme le savent les membres du Conseil, nous avions connu ces dernières années quelques difficultés dans ce domaine.

Je considère que l'échange de lettres constitue une solution satisfaisante.

De même, à la suite de la correspondance dont il est rendu compte dans le rapport du Comité des questions constitutionnelles et juridiques, dont vous êtes saisis, le problème de l'immunité de juridiction de la FAO en Italie semble avoir trouvé une solution pratique.

Je tiens à remercier de tout coeur l'Ambassadeur Elio Pascarelli, Représentant permanent de l'Italie, dont le rôle a été déterminant.

Monsieur le Président, je n'ai pas voulu voir que le côté sombre des choses. Au milieu des tempêtes qui agitent l'économie mondiale, on peut apercevoir quelques rayons de soleil derrière les nuages menaçants, mais le ciel est encore bien loin d'être dégagé et les éclaircies demeurent précaires. Le bien-être de l'humanité et la survie même de notre planète courent de terrifiants périls. Nous serons bientôt 5 milliards. Il y a 150 bouches de plus à nourrir à chaque minute qui passe, 220 000 chaque jour et 80 millions chaque année. Comment nourrir cette population, l'approvisionner en produits primaires tels que le bois de feu et sauver l'environnement de la destruction afin de transmettre aux générations futures un héritage productif et point empoisonné? La tâche est écrasante; mais il faut bien s'y attaquer et je suis persuadé qu'il est impératif pour cela de renforcer la coopération multilatérale et bilatérale.


Nous devons croire de toutes nos forces que nos Etats Membres surmonteront les difficultés dans lesquelles ils se débattent, que le Système des Nations Unies sortira renforcé de ses épreuves actuelles, et que la FAO passera ce cap difficile avec le plein appui de ses Etats Membres, et avec un nouvel élan pour mener à bien sa noble mission humanitaire. Quant à moi, je ferai tout pour cela.

Applause
Applaudissements
Aplausos

LE PRESIDENT: Monsieur le Directeur général, je voudrais vous remercier de vos déclarations. Vous avez abordé tous les sujets importants de nos travaux, avec la compétence, la franchise et la lucidité qui vous sont coutumières et qui permettent d'avoir un éclairage objectif, à la veille de nos travaux, sur la situation alimentaire mondiale et sur la situation financière de la FAO.

J'ai pu remarquer que vous avez abordé région par région la situation alimentaire mondiale et ce qui caractérise son évolution dans chaque région déterminée. Cela sera très certainement très utile pour nos travaux. Je vous remercie de l'attention donnée à nos problèmes et je suis persuadé que le Conseil pourra compter sur votre entière collaboration et sur celle de tout le secrétariat pour nous permettre de mener à bien la grande tâche qui nous attend.

D'ores et déjà, vous pouvez être assuré que nous ferons ce qui est en notre pouvoir pour permettre à la FAO de passer ce cap difficile dans les meilleures conditions, sans diminution notable des objectifs généraux auxquels elle a voué sa mission.

Monsieur le Directeur général, je vous remercie encore une fois pour votre déclaration et je pense que nos travaux pourront commencer sur la base des éléments généraux que vous avez bien voulu nous donner aujourd'hui.

II. WORLD FOOD AND AGRICULTURE SITUATION
II. SITUATION MONDIALE DE L 'ALIMENTATION ET DE L 'AGRICULTURE
II. SITUACION MUNDIAL DE LA AGRICULTURA Y LA ALIMENTACION

4. Current World Food Situation
4. Situation actuelle de l'alimentation mondiale
4. Situación actual de la alimentación en el mundo

Nurul ISLAM (Assistant Director-General, Economic and Social Policy Department): Mr Chairman and distinguished delegates, the documents for discussion under the first part of item 4 of the Current World Food Situation are CL 91/2 and its Supplement, CL 91/2 supplement 1. This latter document contains information available up to the third week of May.

The overall picture regarding recent world economic growth and trade is rather disappointing, according to our latest information. Output growth for the industrial countries slowed to only 2.4 percent in 1986, and that of world output deteriorated to less than 3 percent. However, the growth rate of GDP of the developing countries was about 3.5 percent in 1986. There were divergent trends amongst groups of developing countries, while the rate of growth of the net oil importing countries was about 5.5 percent. The net oil exporters suffered an absolute decline in growth rate of about minus 1 percent.

World output growth in 1987 is expected to be even slower than in 1986, mainly due to a deceleration of about 3 percent for the developing countries and also due to slow growth in the industrial countries including Eastern Europe and the USSR.

The volume of world trade increased by 3 to 4 percent in 1986, about the same rate of growth as in 1985. Growth in the volume of agricultural trade is estimated at only 1 percent, in line with the sluggish pattern of growth in the earlier 1980s. The volume of developing countries' exports fell by 9 percent in 1986, mainly because of depressed prices for oil and other primary commodities. Their terms of trade fell by nearly 17 percent, and their current account deficits doubled compared to 1985. These developments, coupled with the continuing pressing need to service debt, resulted in a decline in the volume of imports of more than 3 percent in 1986.


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Even though interest rates had declined since the early 1980's, their favourable impact on the debt burden has more than been offset by a decline in the average prices of major agricultural commodities by a similar amount.

In other words, Mr Chairman, the world economic involvement in the food and agriculture sector is hardly propitious. However, there are signs that the policy adjustments in the OECD countries are under serious consideration, as evidenced by the recent OECD ministerial decisions, underlined at the Venice Summit. There is a commitment towards standstill and rollback of protectionist measures, to a greater reliance on market forces. They should provide a welcome stimulus to the Uruguay Round of Trade Negotiations. The documents before you contain brief summaries of recent policy changes in both developed and developing countries. Many developing countries have undertaken in the past year significant policy reforms, often as a part of stabilization and structural adjustment measures under the auspices of international financial institutions. They include not only agricultural pricing policies, but also exchange rate changes and fiscal reforms including the reduction of public expenditures on agriculture and subsidies. These have important implications for the food and agricultural sector. The short term social costs of adjustment measures, often severe, have not been offset or cushioned by an adequate flow of external resources. The long term expected benefits on growth are still to materialize, at least to a full extent in many cases. The need for combining adjustment with equity and growth remain an unresolved challenge.

Recent estimates of food production growth in 1986 show a global rate of increase unchanged from that of 1985, just over 2 percent for both years. Food output growth accelerated a little in the developed countries, mainly because of the large increase in Eastern Europe and the USSR. Food output in North America declined as a result of land set aside and conservation programmes, low prices and poor weather conditions. Growth and output of the developing countries slowed in 1986, and for the second year in succession, growth was below average for 1980-86. The slowing down in food production was spread throughout the developing market economy regions, and two of them, the Far East and Latin America, recorded declines in per capita terms. This unwelcome situation was the result of a variety of factors: a rather unfavourable monsoon in parts of Asia, low export commodity prices, forced cutbacks in fertilizer subsidies, and other government interventions to reduce fiscal deficits.

However, food output growth in the Asian Centrally Planned Economies recovered to its 1980-86 average, and Africa built up on the good recovery achieved in 1985 from the drought-affected years of 1983-84. The growth in African food output in the two years combined, 1985 and 1986, has been over 13 percent. The decline of earlier years, however, was so large that per caput food output still has not achieved its level of 1971-81.

Africa is currently confronted by an anomalous situation in which a dozen countries have absolute or local surpluses of grain, while six have requirements of emergency food assistance.

So far, Africa's food and agricultural sector has made an important contribution to the first year of the UN Programme of Action for African Economic Recovery and Development.

It is still too early in the year in most countries to give a firm forecast of food production in 1987. It appears likely that wheat crops will be smaller than last year in North America, USSR, Oceania and China because of a combination of policies aimed at reducing acreages, low prices and severe or dry weather during the past winter. The seasonal rains in Southern Africa have not been uniformly favourable although some countries are holding adequate stocks. In Latin America, production prospects are favourable in the major countries, while in Asia, the main monsoon season is only just underway.

Despite prospects of smaller cereal crops in some major producing countries in 1987, the world will enter the 1987/88 year with cereal stocks about 8 percent higher than last year and equivalent to about 27 percent of consumption. This would be the third consecutive year for an increase in stocks.

Turning briefly to resource flows of the food and agricultural sector, document CL 91/2 shows how erratic they are, even when estimated in constant dollars. If bilateral commitments maintained their level of 1985 in real terms, the increase in total commitments could be more than 10 percent higher in 1986 although final data are not yet complete. Nevertheless, the outlook for concessional assistance to agriculture is somewhat more favourable because of the increased replenishments of the major concessional funds such as International Development Association and the regional development banks, which normally allocate a large share of their resources to agriculture. Food aid shipments, the values of which are not included in official commitments to agriculture, have declined from their peak level of nearly 12.5 million tons in 1984/85, reflecting in part the decreased need for food emergencies, particularly in Africa. Currently, however, shipments remain at an annual level exceeding 10 million tons.

I must conclude, Mr Chairman, on a disquieting note. This relates to an assessment of the impact of changes in food trade and production in the early 1980s on the nutritional status of developing


countries, as measures by dietary energy supplies. If we focus on countries with the most severe food and nutritional problems, we find that only 8 countries out of 27 achieved some gains during 1980-85. Furthermore it is estimated on the basis of domestic food production levels, only 7 countries showed improvements in 1986. This situation, which gives cause for concern, is the result of food production setbacks combined with severe restrictions placed on imports, including food.

Khalil MAKKAWI (Lebanon): Thank you very much Mr Chairman. Allow me first to say how delighted my delegation is to see you back in this important chair, presiding over this meeting. Equally I would like to welcome the new members who have joined our Council, and I am sure that with this addition our Council will be greatly enhanced and we will have more productive work produced.

Mr Chairman, I would like to begin concerning the item under discussion by complimenting the Secretariat for the well prepared, comprehensive, thought provoking documents on developments in the world economy at large and the current world food situation. I believe that they underline the unique role that FAO can play in providing us with up-to-date information on food and agriculture and its analysis, and setting this within a broader perspective of developments in the global economy. The document described well the deceleration in world output and trade in 1986 compared with 1985, and the deteriorating outlook for the current year. I note particularly that in paragraph 12 of document CL 91/2 the world economic agenda for 1987 and even beyond remains dominated by slow growth in economic activity and trade, massive external trade imbalances and continued threats of protectionism, debt-servicing problems, pressures to reduce budgetary deficits, low international prices of agricultural commodities and high levels of unemployment. This gloomy agenda is excellently portayed and up-dated in the supplementary document.

I also note that the supplement takes pains in up-dating the food production estimates for 1986 and earlier years, the most welcome greater increase recorded in Africa, the sharp acceleration in Eastern Europe and the USSR, but the slow down in the Far East. These have positive and negative impacts on regional and global food security and growth in food trade. Amongst the many interesting issues raised by these two excellent documents I wish to draw attention to the important section on food availability and access from paragraph 64 of document CL 91/2, particularly those paragraphs focusing on countries with lowest levels in dietary energy supplies (DES). In many countries the economic crisis and resulting financial austerity have imposed severe restrictions on imports including food. In some cases these have coincided with shortfalls in domestic food production. Declines in this have been the result in some cases indicating possible serious deprivation of food for low income people in chele countries. It is right for the Secretariat to draw our attention to such a disquieting situation.

I urge therefore that FAO should continue to provide us with such a high calibre analysis of the food and agriculture situation and outlook for our deliberations.

Jean-Pierre MASSET (France): La quatre-vingt-onzième session du Conseil de l'OAA qui s'ouvre aujourd'hui revêt une importance toute particulière. Aussi est-ce avec un très vif intérêt que la délégation française a examiné l'ensemble des documents soumis au Conseil qui permettent de prendre toute la mesure des problèmes posés et mettent en évidence les options qui permettraient d'y faire face dans une conjoncture à bien des égards difficile.

Comme le fait ressortir le document de travail sur la situation de l'alimentation dans le monde, l'écart entre pays développés et pays en développement s'est creusé dans les années qui viennent de s'écouler en ce qui concerne les revenus par habitant. Ce même document constate qu'à côté de bons résultats obtenus par certains pays d'Asie, comme l'Inde ou la Chine, les retards dans le secteur agricole et alimentaire restent importants dans un grand nombre d'autres pays, notamment en Afrique. Cette situation est malheureusement bien connue ici, au sein de l'OAA, comme toutes ses conséquences dramatiques pour tous ceux qui souffrent de la faim et de la malnutrition.

Aussi, je voudrais d'abord insister sur les actions prioritaires qui, à nos yeux, doivent guider la communauté internationale et, singulièrement, notre Organisation dans la lutte menée pour fournir à chacun l'alimentation à laquelle il a droit.

La première priorité n'est pas nouvelle; elle oriente l'action de l'Organisation depuis des années. Je veux parler de la priorité au développement de la production vivrière. Le document soumis aujourd'hui au Conseil, comme bien d'autres études réalisées par l'OAA, montre à l'évidence que les pays qui se sont engagés dans cette voie ont connu un essor de leur production agricole qui, il y a dix ans seulement, paraissait hors de portée. Les chiffres sont éloquents et méritent à nouveau d'être cités: par exemple, la croissance de 3,7 pour cent de la production vivrière par habitant dans les pays d'Asie.


Les moyens mis en oeuvre pour obtenir de tels résultats sont connus et éprouvés. Je me limite aujourd'hui à rappeler qu'il s'agit pour l'essentiel d'inciter le paysan à produire au-delà de ses propres besoins. Ceci implique des actions de formation, des projets de développement mais surtout des politiques de prix stimulantes ainsi qu'une organisation des marchés qui mette les producteurs à l'abri des fluctuations erratiques des cours mondiaux. Il ne faut pas non plus négliger le rôle des échanges des produits agricoles qui, s'ils sont convenablement organisés-en particulier, sur une base régionale-jouent un rôle essentiel pour stimuler le développement des productions vivrières en accroissant ainsi la sécurité alimentaire des populations.

Le développement harmonieux des échanges de produits agricoles constitue une seconde priorité complémentaire de la première et sur laquelle les sept chefs d'Etat réunis à Venise, il y a quelques jours, se sont penchés à la suite des ministres de l'OCDE réunis à Paris au mois de mai dernier.

L'OAA, en sa double qualité de forum mondial et d'agence de développement dans le domaine agricole et alimentaire, joue un rôle central qu'il est essentiel de renforcer.

La France ne peut donc que regretter les mesures d'ajustement auxquelles l'Organisation a été contrainte de se plier dans la mise en oeuvre du programme de travail en cours.

Si la rigueur de la gestion et le soin apporté à protéger les programmes les plus importants ont permis de limiter les effets négatifs de ces ajustements, ils n'en constituent pas moins un facteur d'affaiblissement de l'OAA dans une période où, au contraire, des efforts accrus sont nécessaires.

Tout en joignant à nouveau sa voix à celle de tous les Etats Membres qui veulent voir bénéficier l'OAA de la totalité des contributions prévues à son budget, la France ne peut qu'apporter son appui et son encouragement aux mesures de rigueur proposées par le Directeur général. L'effort continu de réduction des frais généraux et la priorité accordée aux programmes techniques apparaissent encore plus justifiés dans les circonstances difficiles que connaît actuellement l'Organisation. Dans cette conjoncture complexe, les autorités françaises reconnaissent la qualité de la gestion du Directeur général auquel elles accordent et continuent d'accorder toute leur confiance.

Pour terminer, qu'il me soit permis de dire que les contraintes de la période actuelle ne doivent pas faire obstacle, au contraire, à une vision à long terme du développement agricole. Des travaux de prospective comme "Agriculture: Horizon 2000" ou comme l'étude réalisée sur l'agriculture africaine dans les 25 prochaines années constituent, à nos yeux, des apports substantiels à cette réflexion et sont aussi un guide pour l'action des gouvernements et des organisations internationales.

L'Organisation a déjà derrière elle une longue histoire et elle a montré qu'elle savait tirer les leçons du passé. Ses capacités d'expertise, de réflexion et de conseil sont un atout essentiel pour analyser les tendances, déceler les évolutions, alerter et mobiliser la communauté internationale.

La France, comme de très nombreux pays, continuera d'apporter son soutien à l'Organisation pour faire face avec efficacité à un avenir difficile.

Bashir El Mabrouk SAID (Libya) (Original language Arabic): Mr Chairman, allow me first and foremost, on behalf of my country's delegation, to tell you how pleased we are to see you chairing the work of our Council. We should like to thank you for your warm words of welcome to the new members of the Council. We can assure you that we will be very serious and sincere in our contributions to the work of the Council, and that we will do our utmost to satisfy the objectives for which this Organization was founded, that is, the struggle against poverty and hunger to ensure that man can live in freedom and dignity wherever he may be.

Likewise, I should like to take this opportunity of complimenting the Director-General on his statement on a whole series of very important problems, problems which he tackled in a sincere manner and we express our appreciation. We have been given the basic guidelines for our work in the coming days. We also take the opportunity to thank Dr Islam for this important document on the Current World Food Situation. We think that document CL 91/2 contains a very detailed breakdown of the various aspects of the situation. Therefore, we should like to say that we are especially worried by the world food situation which is due to economic measures taken by certain governments. We also believe that the main reasons underlying this worrying situation derive-as we read in the document-from the situation of indebtedness in must developing countries and protectionist measures.

At the same time I take this opportunity of saying we believe the role of FAO is extremely important as regards food security, especially when it comes to guiding developing countries towards increasing their production, which has reached a level of 3.8 percent in some cases. We believe also that FAO has played another very important role in years gone by in its efforts to solve


agricultural problems. We believe that the Organization should continue with the same activities in future in order to solve some of the problems and I should like to thank FAO very much for everything of this nature that has been done.

Mrs Anne-Lise PETERSEN (Denmark): Let me start by saying how pleased my delegation is to see you in the chair once again, Mr Chairman.

The present document on the current world food situation gives a comprehensive overview of the latest developments in the food situation at global, regional and country levels. My delegation finds all the documentation very useful, as we are given a picture of the complex details relating to agriculture and food security. The overall economic environment still shows modest growth; it remains slightly above the world population growth. The document also states that the per capita income gap between developing and developed countries tends to widen because the rate of population growth in some developing countries is higher than their economic growth rates. Furthermore, the financial situation in many developing countries seems to have been inadequate to ensure acceleration of economic growth while prospects for the future are still rather disturbing.

Despite the overall global increase in food production, the results still differ widely in some countries. We are still faced with the paradox of excess supply in many developed countries and severe food shortages in some developing countries. At the same time, world cereal stocks have increased to record levels and now constitute 27 percent of total world consumption. The resulting big overall supply has caused depressed world market prices, thus reducing the export earnings of developing countries which again has put constraints on their ability to import the necessary quantities of food, and also inputs for agricultural production. However, it is encouraging to learn that despite these difficulties many low-income food-deficit countries in Africa have been able to increase their agricultural production. It is important for the donor community to assist these countries in overcoming the constraints concerning inadequate financing and lack of storage facilities in strategic locations in order to solve logistic problems.

As already mentioned, some countries are still faced with severe problems with regard to food security for their populations. There is now general agreement that the responsibility for adequate food supplies rests with the developing countries themselves. Therefore, the importance of putting greater emphasis on the development of the agricultural sector is now recognized by many leaders of the developing countries.

My delegation is also of the opinion that the main source for development both in agriculture and in other sectors rests within the countries themselves. It is discouraging to note that the total commitment of official external assistance to agriculture, the OCA, declined in 1985 with the expectation of a minor increase in 1986. It is important not to turn away the focus from agriculture in times of severe crisis followed by hunger and malnutrition; hence the challenge for the future must be to strengthen the agricultural sector in order to eradicate hunger and malnutrition and to prevent hunger catastrophes in the future. In this connexion, my delegation wishes to stress that FAO has an important role to play as policy advisor and coordinator of effort in food production and distribution, in close cooperation with developing countries and the whole of the donor community in order to establish food security for all mankind.

Dato Seri Mohd. Khalil HUSSEIN (Malaysia): As the leader of the Malaysian delegation I would like to express our delight, Mr Chairman, in seeing you in the chair again. At the same time, we wish to commend the Secretariat for their excellent document and the lucid introduction made by Dr Islam, the Assistant Director-General, Economic and Social Policy Department.

We recognize all too well that the agricultural and food situations are inextricably tied to economic health in general. Although economic recovery has been hesitant, the situation seems to be moderately healthy. World agricultural output seems also to be achieving record surpluses.

As described in the paper, behind these good tidings the ills are still very apparent in that over 700 million people in the world are still underfed and struggling in poverty. In the first half of the 1980s, there has been an increase of 40 million hungry people. The paradox of hunger amidst plenty is still as true as ever. Starvation is still widespread despite the overall record global cereal production which is 10 percent more than can be consumed by the world's population. The stark reality of the situation is all too clear, that is uneven development between developing and developed countries. Most developing countries are surviving on their meagre incomes of agriculture-based exports and are unable to keep up with any exceptional reverses in the world economy, let alone the vagaries of nature.

At the other end of the spectrum, we have developed countries which are rich enough to heavily subsidize their few rich farmers who keep on producing surpluses dumped into the international


market, creating depressed prices and further cutting down the earnings of all the export-orientated fledgling economies of the third world countries.

The basic structural imbalances in agricultural production and trade resulting from the untenable policies of some of these highly developed economies obviously should not be considered as just unfortunate side effects of so-called sound policies. It is all too clear that structural changes are long overdue and need to be addressed sincerely and in a concerted manner by all countries.

We are, nevertheless, heartened to note some recent favourable indications in the international arena. Apart from the Ministerial Declaration at Punta del Este last year, the declarations of the OECD Ministerial Meeting in Paris last May and the recently concluded Summit In Venice give us all hope for the future. It remains to be seen whether these declarations, which called for OECD member countries to do away with subsidies, are followed through with a strong political will that is needed to be translated into real action. However, in some of those countries some political elements, whose survival are still very much dependent on farm lobbies, are still clinging to these vain and ridiculous policies, which are often fought with high moral tones. It is doubtful that these elements with their moral arguments, supposedly to defend small farmers and rural values, have ever considered the millions of malnourished poor people who may have suffered from the unfortunate side effects of these ill-advised policies.

It is obvious that the basic imperatives to correct this structural imbalance should be two-pronged. The first imperative is to build up the structural capacity in developing countries to produce enough food to meet their own needs. The second imperative is to reduce the surpluses in developed countries and to open up markets in order to generate a more realistic and healthier trading environment.

In regard to the first imperative, recent agricultural development has given cause for optimism. The larger developing countries have shown remarkable progress in meeting their own food security needs. Asia, the Far East and the Near East seem to have shown robust growth in food production, while Africa even with much improved capacity in the last two years still suffered severely from the after effects of the famine. However, it is heartening to note that only five more countries are considered to be in dire need of emergency food aid. Continued effort is needed, at least for the next few years, to put that continent safely on the road to self-sufficiency. All programmes under multilateral as well as bilateral auspices should be geared to building up the structural capacity of those countries to produce their own food. Greater financial and technical aid are still necessary to meet the objective of self-reliance in food production. My delegation wishes to stress that the key word is self-reliance and not the perpetuation or dependency on food aid that may work as a disincentive to achieve the main objective of self-reliance.

The second imperative, which is aimed at the creation of a healthier trading environment, is more relevant to the long term structural and economic correction needed to enable a sustained growth for developing countries and the world as a whole. The world would see a healthier process of agricultural commodities through the reduction of surpluses, which would allow developing countries a fair share of trade and a healthy economic growth. Developed countries that spend exorbitant funds to subsidize their agricultural production may find it more economical to buy from developing countries, which, at the same time, would help to meet their moral responsibility to the poor peoples of the world.

It is predicted that another world-wide food shortage will recur within five years if such structural changes do not take place. The prediction is made on the basis that the surpluses would continue to be a strong disincentive to food production whereby no substantive investment would take place in the agricultural land and food sector, especially in developing countries. It has been reported that the World Bank has made substantial cuts to its lending for agriculture as such projects are deemed to produce low returns due to the depressed world market for agricultural commodities.

Investment in agriculture by the private sector has fallen substantially due to the same reason.

There is no real economic sense in producing products at a very high cost when other countries could produce such products very much cheaper and probably sell them below production cost. This is the very principle that we have pursued in our policy with respect to production of rice and other food requirements. We have chosen to lower the self-sufficiency level of our rice production. Where we cannot produce efficiently, we choose to buy from other countries to meet our national food requirements. However, we need cash and foreign exchange in order to make the purchases, and in this respect we are fortunate to be in a comparatively advantageous position to produce palm oil at a cost of less than half of that of other edible oils.

On the other hand, the protectionist policy of other countries has threatened the foreign exchange and principles of free trade to which we strongly subscribe. The threat is in the form of a proposed tax by the EEC Commission of up to 100 percent on the importation of our palm oil. In fact, EEC.


Ministers are due to meet today in Luxembourg to consider the proposal. If the proposal, disguised as a stabilizing mechanism, is approved, it would appear that the declarations of Punta del Este and Paris are purely to give lip service. Producers of edible oils in developing countries will be severely affected and their hopes of a better trading environment for agriculture and of earning a modest income from their own efforts rather than surviving on food aid will be very dim indeed.

Jean Fidèle NGUEMA-NZE (Gabon): La delegation gabonaise voudrait d'abord vous féliciter car elle se réjouit de vous revoir parmi nous malgré vos nombreuses occupations dans votre pays.

La délégation gabonaise remercie également le Directeur général de la FAO pour la présentation de l'ensemble des dossiers qui seront soumis à notre examen.

Pour ce qui est du point de l'ordre du jour, nos remerciements vont au Secrétariat pour la clarté de l'analyse combien objective qui est présentée dans le document.

L'analyse du document qui est soumis à notre examen peut laisser apparaître un certain optimisme en ce qui concerne la situation d'une manière générale. Mais nous croyons savoir, tout au moins pour ce qui est de l'Afrique, que les scores-si on peut appeler ces résultats ainsi-réalisés dans les récoltes précédentes ne sont en fait que quelque chose de relatif. Je dis relatif parce que nous pensons que les résultats obtenus sont davantage dus à la clémence du climat qu'à une amélioration profonde des structures existantes.

En clair, cela signifie qu'il suffit que le temps se détériore pour que nous nous retrouvions dans la situation du passé. C'est pourquoi la délégation gabonaise estime que la meilleure façon d'améliorer la situation, tout au moins en Afrique, est de donner tout son poids au programme de réhabilitation de l'agriculture que la FAO a entamé depuis quelques mois. Ce programme ne peut être mené à bien qu'avec l'aide de tous les Etats et l'appui matériel des donateurs afin de pouvoir réaliser, là où c'est possible, le programme de réhabilitation de l'agriculture en Afrique, conformément aux décisions adoptées par les Nations Unies il y a un an.

Vous le savez, stimuler un paysan, ce n'est pas simplement lui demander de produire, il faut également lui proposer la commercialisation de son produit.

Sur ce point, nous avons insisté dans nos réunions antérieures pour que, dans la mesure du possible, avec les moyens dont dispose la FAO-moyens qui malheureusement régressent avec le temps et avec les circonstances-il y ait une plus grande pratique dans les opérations triangulaires. Cela permettrait au plan régional ou sous-régional de pouvoir résoudre en partie le problème de la commercialisation. La FAO a entrepris cette action; nous pensons qu'elle pourra être poursuivie.

Au plan international, la commercialisation des produits agricoles provenant de pays en voie de développement est en butte à plusieurs obstacles. D'abord, on l'a souligné dans les interventions précédentes, la quantité de stocks. Le deuxième problème est celui des obstacles de tous ordres: des barrages, des barrières douanières et non douanières, fiscales et non fiscales. Nous nous réjouissons du reste de l'annonce faite tout à l'heure par le Directeur général en ce qui concerne les négociations en cours du GATT et selon laquelle on envisage de laisser tomber progressivement ces barrières.

C'est pourquoi nous pensons que la remise en état de l'agriculture dans les pays en voie de développement est un problème complexe. C'est par la volonté de chaque Etat Membre de la FAO que nous arriverons, avec son concours, à le résoudre.

Mme Sango Ya TAMBWE (Zaïre): Permettez que je commence mon intervention en vous disant combien la délégation zaïroise se réjouit de vous voir présider les travaux de cette session du Conseil. Je voudrais avant tout féliciter les membres du Bureau pour leur élection; mes félicitations s'adressent également au Secrétariat qui a bien voulu mettre à notre disposition des documents d'excellente qualité.

Avant de parler des documents qui nous ont été soumis à ce point de l'ordre du jour, je voudrais dire un mot sur la situation de la production vivrière au Zaïre.

Depuis 1982, les productions des principales cultures vivrières accusent un accroissement moyen de 2,6 pour cent, accroissement obtenu grâce aux actions précises menées dans le cadre du Plan de relance agricole 1982-84 et du Plan quinquennal 1986-90. Les statistiques de production donnent 15 000 000 t pour le manioc, 703 000 t pour le maïs, 286 000 t pour le riz et 375 000 t pour l'arachide.


Malgré ce résultat, la production vivrière piétine à cause de plusieurs contraintes qui pèsent encore sur notre agriculture: carence de voies et moyens de communication; carence des intrants agricoles; faiblesse institutionnelle de l'encadrement technique; absence de crédit agricole à la production paysanne, production assurée par 60 pour cent de la population active du pays; problème du régime foncier posé par les lois coutumières.

Ainsi, le Zaire, pour satisfaire les besoins alimentaires en céréales de sa population recourt à l'importation du maïs et du riz.

La délégation zaïroise remercie la FAO pour toutes les informations contenues dans les documents CL 91/2 et CL 91/2 supplément 1. Mes remerciements s'adressent également aux organismes nationaux et internationaux qui se sont mobilisés pour combattre le problème des criquets et des sauteriaux qui ont menacé la production agricole en Afrique, problème soulevé au paragraphe 21 du document CL 91/2.

Au paragraphe 80 du même document, ma délégation s'inquiète du fait que les engagements multilatéraux à des conditions de faveur ont tendance à diminuer alors que les pays en développement ont des besoins croissants en actions qui visent à améliorer le bien-être social, actions menées dans le cadre du multilatéralisme.

A ce sujet, ma délégation lance un appel à la Communauté internationale afin que cette tendance soit renversée.

Apolinaire ANDRIATSIAFAJATO (Madagascar): Ma délégation ne voulait pas intervenir sur ce point de l'ordre du jour car le document CL 91/2 est très explicite et la présentation qui en a été faite par M. Islam très claire, et elle ne peut susciter de commentaires. Mais je n'ai pas pu résister à l'envie de prendre la parole et de prononcer quelques mots pour appuyer tout particulièrement certains paragraphes qui me semblent primordiaux pour l'amélioration de la situation alimentaire dans les pays en développement.

Auparavant, laissez-moi me joindre aux orateurs précédents pour me féliciter de vous voir siéger à la présidence de ce Conseil. Je sais qu'avec votre compétence, votre expérience, votre intelligence et votre esprit éclairé, vous saurez conduire nos travaux dans les circonstances difficiles qui ont été évoquées par le Directeur général.

Je voudrais également féliciter les deux Vice-Présidents qui ont été récemment élus, je sais qu'ils vous seront d'un soutien utile et efficace.

Pour revenir au sujet qui nous occupe, je voudrais faire miennes les observations qui figurent aux paragraphes 14 et 15 du document CL 91/2 pour dire en effet que les pays développés peuvent beaucoup contribuer à l'amélioration de l'environnement économique mondial.

Au paragraphe 15, je suis heureux de relever la proposition tendant à la prise de mesures directes pour combattre les problèmes persistants de la dette. Il faut à mon avis relancer le flux de capitaux en direction des pays qui en ont besoin et ce, grâce surtout à l'accroissement des apports publics et à la restructuration de la dette.

A l'instar des autres délégations qui se sont exprimées et reprenant les idées émises par le Directeur général lors de son intervention, nous osons espérer que les grandes décisions qui ont été prises par les grands pays industrialisés vont enfin renverser la vapeur et donner la priorité au développement·

Qu'on ne nous laisse pas sur l'illusion d'un slogan visant un pourcentage de 0,7 pourcent du produit national brut à affecter au développement du tiers monde; ce sont des options qui ont déjà été prises depuis les années 60 et qui constituent des engagements internationaux de tous ces pays. Je pense que dans la mesure où nous avons choisi de redresser la situation économique des pays du tiers monde et notamment de l'Afrique et d'éviter que ne s'aggrave de jour en jour l'écart entre le nord et le sud il faudrait à notre avis promouvoir un programme sérieux et vigoureux de réhabilitation et de relance de l'agriculture. Il faudrait accepter les prévisions qui ont été faites et qui nous sont proposées pour la réhabilitation de l'agriculture et qui sont déjà en deçà du minimum requis en cette période de crise. Il nous faut en effet souligner le recul décourageant de l'aide multilatérale en termes réels, les taux d'intérêt élevés comme le rappelait le Directeur général dans sa déclaration, la hausse des taux de prêts américains qui annihile pour une part les efforts d'ajustement des pays en voie de développement et risque de les faire sombrer davantage dans la misère que le destin a réservée à la génération présente.


Roberto W. ANSALDO (Philippines): At this point of the discussion on the current world food situation, we would like to say that we in the Philippines consider that what would otherwise have been a blessing to mankind in terms of food inventories is, in fact, many times a disadvantage to our policy or mission in the Philippines of trying to make our farmers profitable.

In the past, an administration stressing productivity led to agriculture not being treated as a business and has resulted in more poverty among our people wherein 70 percent of the population is either directly involved in agriculture or dependent on it. Farming has been profitable in our country but not for the farmers: it has been profitable for the input dealers such as those in fertilizers and chemicals; it has been profitable for the traders and the millers. The group of people who have benefited least from agriculture, however, have been the farmers. More often than not, low subsidized prices for commodities have exerted tremendous pressures within our own economic system which has led to developed dependence on imports.

We, therefore, look to the FAO, whose interests for equity and economic recovery for developing countries can only lead to stronger partnership for world peace, to stress this important concern among the more developed countries.

Along the same lines it is important to ensure that food aid does not, in effect, lead to more starvation in the countries it is supposed to help. In fact, because of imperfections in developing countries like ours, both in the market and in control mechanisms food aid in fact leads to depressed prices for those commodities which can be grown in our country. The solution for this, of course, is to extend food aid for those commodities which are not otherwise grown in that country.

We would like to be able to look to the FAO to help us in stressing the particular situation in our own country of the Philippines --one which may exist also in many other developing countries in the world --and help us to be able to relieve some of the pressure exerted by subsidies and other forms of distorted trade practices.

Néstor AVENDAÑO (Nicaragua): Para la delegación de Nicaragua es una satisfacción tenerlo de nuevo con nosotros presidiendo los trabajos de este importante órgano estatutario de la FAO y agradece la confianza que se ha depositado en mi persona al haberme elegido uno de los vicepresidentes de este 91° período de sesiones del Consejo. Aprovecho la oportunidad para felicitar al delegado de Dinamarca por haber sido igualmente elegido Vicepresidente del Consejo. Nuestra delegación desea también felicitar al Director de la FAO, Dr. Edouard Saouma, por su declaración tan completa y valiente dentro del actual contexto de dificultades financieras por las que atraviesa nuestra Organización.

Nuestra delegación ha analizado con detenimiento el documento CL 91/2 sobre la situación actual de los alimentos en el mundo y encontramos que continua prevaleciendo el panorama negativo que el Consejo ha venido señalando sesión tras sesión, año tras año.

En 1986 la producción de alimentos creció sólo al mismo ritmo que en 1985 y más lentamente que el 2,5 por ciento, promedio alcanzado entre 1980-86, mientras que la producción no alimentaria disminuyó el 8 por ciento en los países en desarrollo.

A nivel regional, si bien es cierto que la situación alimentaria en Africa ha mejorado en los últimos años, la producción per capita disminuyó un 1 por ciento en 1986. Este decrecimiento es aún más evidente en la región de América Latina y el Caribe, decreciendo en un 2,2 por ciento la producción de alimentos per cápita y el 16 por ciento la producción de productos no alimenticios.

Reconocemos, sin embargo, que el fin de la prolongada sequía en Africa en 1985 y la voluntad política de los gobiernos africanos de priorizar la producción nacional y regional de alimentos a través de la rehabilitación del sector agrícola están gradualmente dando sus frutos, según los párrafos 20 y 21 del documento en referencia. Estos frutos, por supuesto, con el apoyo bilateral y multilateral de la Comunidad Internacional, especialmente de la FAO y del PMA.

Necesitamos también asistencia efectiva similar en las otras regiones en desarrollo para lograr un crecimiento sostenido en la producción de alimentos incluyendo a los países del Lejano y del Cercano Oriente que, de acuerdo con los párrafos 23 y 24 del documento que analizamos, tuvieron en 1986 coyunturales cosechas excepcionales.

Reconocemos que la pobreza es la causa del hambre y de la desnutrición y para eliminarla los gobiernos de los países en vía de desarrollo debemos tomar medidas de carácter estructural que permitan una mejor distribución del ingreso y, por lo tanto, un mayor y equilibrado acceso a los alimentos. Cada país es soberano de elegir y aplicar las medidas más convenientes según la propia


realidad nacional, pero este hecho en sí no garantiza el éxito de los esfuerzos de los gobiernos para elevar el nivel de vida de las poblaciones respectivas, particularmente de los grupos más vulnerables y empobrecidos.

Son indispensables, asimismo, unas relaciones internacionales justas y equitativas en el orden económico, técnico, financiero y comercial, a fin de facilitar la construcción de esas sociedades más democráticas, igualitarias y estables, que puedan mirar con confianza hacia una futura vida mejor.

Desafortunadamente, en la primera parte del documento en referencia con respecto a la evaluación económica mundial, nos encontramos con una serie de datos que demuestran lo sombrío del panorama para los países en desarrollo. La tasa de crecimiento del producto interior bruto en estos países en 1986 iguió siendo totalmente insuficiente para un progreso general sostenido. El ritmo decrecimiento fue aun menor en las economías más pequeñas que exportan sobre todo productos primariosy tienen una relación deuda externa/producto interno bruto más elevada comparativamente. El pago dela deuda externa de los países en desarrollo genera cada vez más deuda y continuamos siendo portadores de recursos financieros hacia países desarrollados, lo que demuestra lo injusto y lo rracional del actual orden financiero internacional.

En 1986 el volumen de las importaciones de los países en desarrollo, incluyendo los alimentos, se contrajo en un 4 por ciento, es decir, se alcanzó el nivel más bajo de importaciones de los últimos cuatro años y el precio de nuestras exportaciones agropecuarias ha continuado su descenso, en parte debido a los subsidios y a la exportación también de productos agropecuarios aplicados por países desarrollados.

De esta manera nos encontramos con la paradójica situación que consiste en la abundante existencia de alimentos en los países desarrollados frente a su limitada demanda efectiva por falta de recursos financieros en los países en desarrollo, donde existen más de 500 millones de seres humanos que padecen hambre.

Cabe aquí mencionar el pronóstico sobre las perspectivas económicas mundiales para 1987 y más adelante contenido en el párrafo 12 del documento, y cito: "Las perspectivas económicas... siguen caracterizándose por un crecimiento lento de la actividad económica y el comercio, fortísimos desequilibrios del comercio exterior y una amenaza constante de proteccionismo, problemas de servicio de la deuda, presiones para reducir los déficit presupuestarios, bajos precios internacionales de los productos agropecuarios y elevadas tasas de desempleo". Fin de cita. A esto podemos agregar la tendencia negativa de las corrientes de recursos a la producción de alimentos que se elevan de los compromisos oficiales de asistencia externa a la agricultura.

En los párrafos 77 al 81 de la parte IV del documento en referencia se describe esa tendencia negativa, que es motivo de preocupación porque se cierra cada vez más la corriente de recursos en condiciones de favor para la producción de alimentos. En 1986 los compromisos multilaterales en condiciones de favor disminuyeron en un 17 por ciento mientras que las perspectivas mejores para 1987 ontenidas en el párrafo 82 son meras conjeturas.

Basta recordar el ejemplo del FIDA. La crisis económica mundial que desencadenó un país desarrollado de libre mercado no puede seguir siendo subsanada a expensas de ios países en desarrollo. La transferencia de recursos derivados de una deuda externa impagable y los bajos precios pagados por nuestros productos agropecuarios de exportación han facilitado la reactivación económica de los países desarrollados de libre mercado y han contribuido a contener y reducir sus índices de inflación a costa de los sacrificios de las economías y sociedades en desarrollo. Confiamos en que la octava ronda de las negociaciones comerciales multilaterales del acuerdo general sobre aranceles aduaneros y comercio logre su objetivo de examinar a fondo y dar solución a las limitaciones actuales del comercio de productos agropecuarios.

LE PRESIDENT: Je remercie M. le Représentant du Nicaragua. Nous allons arrêter nos travaux de ce matin. Nous reprendrons cet après-midi à 14 h 30 avec la suite des interventions, qui seront je pense très nombreuses, sur ce sujet très important qui engage l'avenir de l'alimentation dans le monde.

The meeting rose at 12.45 hours

La séance est levée à 12 h 45

Se levanta la sesión a las 12.45 horas

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