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III. PROGRAMME, BUDGETARY, FINANCIAL AND ADMINISTRATIVE MATTERS (continued)
III. QUESTIONS CONCERNANT LE PROGRAMME, LE BUDGET, LES FINANCES ET L'ADMINISTRATION (suite)
III. ASUNTOS DEL PROGRAMA Y ASUNTOS PRESUPUESTARIOS, FINANCIEROS Y ADMINISTRATIVOS (continuación)

7. Conclusions of the Review of Certain Aspects of FAO's Goals and Operations
7. Conclusions de l'examen de certains aspects des buts et opérations de la FAO
7. Conclusiones del examen de algunos aspectos de las metas ν operaciones de la FAO

LE PRESIDENT: Nous entreprenons l'examen du point 11 de l'ordre du jour intitulé "Conclusions de l'examen de certains aspects des buts et opérations de la FAO".

Comme les délégués le savent, par sa Résolution 6/87, à sa vingt-quatrième session, la Conférence générale a confié au Comité du programme et au Comité financier, conjointement et assistés par un petit nombre d'experts, la responsabilité de procéder à cet examen. Le résultat de celui-ci devra être transmis, avec les observations du Directeur général, au Conseil qui en saisira la Conférence, à sa vingt-cinquième session, avec ses commentaires.

Nous allons donc procéder à l'analyse du rapport présenté par le Comité du programme et le Comité financier en session conjointe, ainsi que les observations du Directeur général sur ce rapport, et faire part à la Conférence générale des commentaires du Conseil sur ce rapport.

Au préalable, permettez-moi de signaler à l'assemblée que j'ai tenu personnellement en ma qualité de Président indépendant du Conseil, à assister aux quatre réunions du Comité conjoint qui a eu à procéder à cette étude. A ce titre - et c'est mon devoir - j'ai le privilège de noter le caractère approfondi et minutieux du travail des deux comités réalisés dans le cadre imparti par la Conférence ainsi que les efforts soutenus déployés par tous les membres des deux comités pour aboutir à un consensus sur presque toutes les questions examinées. Il s'agit là d'un effort remarquable fait par les membres de vingt pays et, pour ma part, je considère que la Conférence a été bien inspirée, à sa vingt-quatrième session, de confier ce travail à deux comités coopérant en séances closes, assistés par un petit nombre d'experts qualifiés coopérant en toute indépendance.

Il est permis de considérer que nous avons entre nos mains une bonne base de réflexion pour nos débats. Permettez-moi de formuler le voeu que nous puissions aboutir à un consensus sur une question fondamentale. Afin de remplir correctement notre mandat, nous devrons analyser ce rapport et les observations du Directeur général pour chacun des quatre grands chapitres du rapport, à savoir "Objectifs, rôle, priorités et stratégies de la FAO", "Opérations de terrain de la FAO", "La FAO dans le système international" et "Ressources". Evidemment, nous ne pouvons pas voir cela paragraphe par paragraphe, mais chapitre par chapitre. A cet égard, nous entendrons le rapport du Président du Comité du programme au nom des deux comités, ainsi qu'une communication du Directeur général pour exposer ses observations.

Pour la deuxième partie de nos travaux, je vous propose d'analyser le rapport relatif à la gestion de la FAO qui nous sera présenté, au nom des deux Comités, par le Président du Comité financier et nous entendrons également les observations du Directeur général à ce sujet.

Nous avons donc un travail abondant et très minutieux sur la planche et, avec votre permission, je vais donner la parole au professeur Mazoyer, Président du Comité du programme.

Marcel L. MAZOYER (Président du Comité du programme): Merci, Monsieur le Président, de bien vouloir me donner la parole, et merci tout particulièrement de l'attention soutenue et de l'appui que vous avez apportés à nos travaux durant ces deux années. J'y ai été personnellement très sensible et je suis certain que mes collègues des deux Comités sont également très touchés par les appréciations très élogieuses que vous avez formulées quant à notre travail.

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les représentants des Etats Membres du Conseil, Monsieur le Directeur général, Mesdames et Messieurs,

C'est le 27 novembre 1987 que la Conférence a adopté la Résolution 6/87, qui confiait au Comité du programme et au Comité financier, travaillant conjointement, une tâche exceptionnelle consistant à réaliser un examen approfondi de certains aspects des buts et opérations de la FAO.


J'aurai donc l'honneur aujourd'hui, avec mon collègue Monsieur l'ambassadeur Bukhari, Président du Comité financier, de présenter au Conseil les conclusions et recommandations de cet examen, qui vous sont soumises sous la cote CL 96/2, C 89/21 et C 89/21-Sup.1.

J'aborderai principalement deux aspects dans cette intervention préliminaire: tout d'abord les modalités de mise en oeuvre de la Résolution 6/87, c'est-à-dire la manière dont nous nous y sommmes pris (ce dont le Conseil a été informé au cours de ses sessions précédentes) et ensuite, je ferai quelques commentaires sur nos conclusions et recommandations et sur la manière dont elles répondent aux prescriptions de la Résolution 6/87.

Mais auparavant, et pour faciliter un peu le travail et les débats, je vais rappeler rapidement la composition des documents qui sont devant nous, que nous avons aujourd'hui à examiner et dont nous allons discuter.

Comme le prescrit la Résolution 6/87 dans son paragraphe 4, les conclusions et recommandations du Comité vous sont présentées par le Directeur général, et elles sont accompagnées de ses vues et de ses observations que vous trouverez dans la première partie du document C 89/21.

Ces conclusions et recommandations sont précédées d'une courte présentation dans laquelle les Comités rendent compte de manière concise mais assez complète de la démarche qu'ils ont suivie durant ces deux dernières années pour mettre en oeuvre la Résolution: ce sont les paragraphes 1 à 16.

La première partie du rapport porte sur les objectifs, rôle, priorités et stratégies de la FAO ainsi que sur les opérations de terrain. Je voudrais souligner que dans cette 1ère partie, le chapitre 1 constitue une très courte introduction générale; par conséquent, la substance de nos conclusions et recommandations commence véritablement au chapitre 2 qui traite des objectifs, des stratégies, du rôle et des priorités de l'Organisation: paragraphes 2.1 à 2.64. Le dernier paragraphe couvre en fait l'ensemble des dix recommandations relatives à ce chapitre.

Le chapitre 3 couvre les opérations de terrain de la FAO, paragraphes 3.1 à 3.54. Les quatre derniers paragraphes contiennent les 15 recommandations relatives à ce chapitre. Le chapitre 4 couvre la FAO dans le système international: paragraphes 4.1 à 4.14 qui contient sept recommandations. Enfin un 5ème chapitre bref traite de la dimension des ressources: paragraphes 5.1 à 5.6.

Le rapport comprend également une Annexe 1 qui présente une analyse de la situation et des tendances de l'agriculture et de l'alimentation mondiale, annexe élaborée à partir des documents fournis à ce sujet par le Secrétariat, des études des experts et des débats qui ont eu lieu aux Comités. Cette étude ne fait pas partie des conclusions et recommandations; elle n'a pas été examinée en détail par les Comités, ni adoptée; elle est simplement présentée en tant que document de référence pour la lecture des conclusions et recommandations.

La seconde partie de notre rapport porte sur l'étude de gestion qui vous sera présentée par mon collègue, Son Excellence M. Bukhari, Président du Comité financier.

Enfin dans un second tome C 89/21-Sup.1 vous trouverez l'essentiel de la documentation dont les Comités ont disposé pour conduire l'examen.

Tel est donc le contenu général des documents qui vous sont soumis, à savoir les conclusions et les recommandations touchant aux objectifs, rôle, stratégies et priorités, et les opérations de terrain de la FAO. Ce sont les chapitres 2 à 5 de notre rapport.

En ce qui concerne les modalités de mise en oeuvre de la Résolution 6/87: pendant cette mise en oeuvre les deux Comités ont rendu compte au Conseil de l'état d'avancement de leurs travaux. Dans la présentation du rapport, nous avons donné une description assez complète de la manière dont nous avons travaillé aux différentes étapes du processus d'examen. Je n'alourdirai donc pas mon intervention en vous fournissant des informations que vous avez sous les yeux.

Je voudrais par contre souligner, au risque de répéter ce que j'ai déjà dit au Conseil précédemment, que l'approche des comités a été très ouverte et très constructive; toutes les opinions, tous les apports des membres ont été pris en considération pour élaborer notre rapport.

Dès le début de notre travail nous avons gardé très présentes à l'esprit les circonstances qui ont conduit à cet examen exceptionnel. Il y avait eu à la Conférence, lors de l'adoption de la résolution, un accord unanime sur la nécessité de renforcer la FAO de toutes les manières possibles afin qu'elle puisse continuer à jouer un rôle de chef de file dans l'agriculture mondiale durant les années à venir; selon nous cet accord préalable est tout à fait fondamental pour qu'un consensus puisse être atteint car il porte en définitif sur l'objectif de l'examen.


Cela dit, la Conference n'avait pas abouti à un accord complet sur la manière d'atteindre cet objectif et la Résolution 6/87 elle-même est le résultat d'un compromis entre des points différents, d'abord en ce qui concerne l'opportunité de l'examen et son étendue, et ensuite en ce qui concerne les modalités de réalisation de cet examen. En adoptant cette résolution la Conférence a sans doute voulu confier aux deux comités la responsabilité de rechercher une voie qui conduirait à un consensus. Il incombait donc aux deux comités de respecter ce souci et, tout en essayant de répondre le plus possible aux demandes et aux attentes des uns et des autres, il était nécessaire de s'en tenir scrupuleusement aux termes de la résolution. C'est ce que nous avons essayé de faire tant dans la manière de procéder que dans la définition du champ à couvrir par l'étude.

Dans son premier paragraphe, la Résolution 6/87 stipule que les comités travaillant conjointement seront assistés d'un petit nombre d'experts. Nous avons choisi au total 13 experts de compétence reconnue dans divers domaines. Nous l'avons fait, comme le prescrivait la résolution, en consultation avec le Directeur général et en tenant compte d'une répartition géographique équilibrée. Comme vous le savez nous avons réuni ces experts en deux groupes et nous leur avons donné des mandats très larges; nous leur avons laissé tout le temps et toute la liberté nécessaires pour accomplir leurs tâches en toute indépendance.

La résolution nous demandait d'examiner les rôles, les priorités, objectifs et stratégies de la FAO. Accueillant une proposition du Directeur général, nous avons décidé de développer aussi deux autres études: d'une part sur les opérations de terrain de l'Organisation, et d'autre part sur les questions administratives et de gestion, jugeant que l'attention ainsi portée à ces deux sujets était conforme à l'esprit de la résolution et qu'elle ne pouvait que renforcer la valeur et l'utilité de l'exercice.

Nous avons abouti à un ensemble de conclusions et de recommandations, dont la plus grande partie a fait l'objet d'un consensus dans les comités - quand je dis "la plus grande partie", c'est de très loin la plus grande partie - et ceci sans sortir du cadre qui nous était imparti par la Conférence. Je crois que le respect de ce principe sera tout aussi fondamental dans la phase finale de l'examen, si l'on veut aboutir à des résultats concrets permettant à l'Organisation de reprendre sa vitesse de croisière au début de la nouvelle décennie.

Les comités espèrent que leur rapport pourra constituer la base d'un consensus dans les débats du Conseil et de la Conférence.

Maintenant, en ce qui concerne nos conclusions et nos recommandations: notre rapport est, comme il se doit, aussi bref que possible. Il ne représente que la synthèse des conclusions et recommandations auxquelles nous avons abouti à la suite de nos travaux, de nos réflexions, de nos lectures et de nos débats. Pour ce qui est des études sur les objectifs, rôles, stratégies et priorités, et sur les opérations de terrain, nous nous sommes beaucoup appuyés sur les rapports circonstanciés des experts, présentés personnellement par les rapporteurs des deux groupes d'experts. Nous avons également bénéficié des rapports et des commentaires du Directeur général et d'une large documentation fournie par le Secrétariat. Nous avons joint à notre rapport la partie la plus importante de ces documents sur lesquels nous nous sommes appuyés, et ceci afin de permettre à tous les Etats Membres de disposer des mêmes sources d'information, pour alimenter et enrichir leurs propres réflexions ainsi que la réflexion collective du Conseil et de la Conférence.

Je ne voudrais pas du tout ici résumer nos conclusions et recommandations. Vous les avez lues. De plus, je risquerais de simplifier ou de déformer les résultats d'un processus qui a été complexe et de raisonnements qui, comme vous pouvez vous en rendre compte à la lecture du rapport, sont riches en nuances. Je voudrais seulement rappeler brièvement le contenu de ces recommandations et conclusions, en partant des termes de référence constitués par le paragraphe 2 de la Résolution 6/87, montrant ainsi que nous avons essayé de répondre aux prescriptions qui nous étaient faites par cette même résolution.

Au paragraphe 2 (b) de la résolution, 11 est d'abord fait état du ferme attachement des Etats Membres au texte de l'Acte constitutif de l'Organisation. Et un point sur lequel tout le monde - tant les experts que les comités - s'est trouvé d'accord, c'est que l'expérience a démontré le bien-fondé et la validité du Préambule ainsi que de l'Article premier de l'Acte constitutif, et ceci au regard de la situation actuelle et des tendances à venir de l'agriculture et de l'alimentation. Quarante-cinq ans après la création de la FAO, ses finalités et ses objectifs majeurs restent pertinents, et on pourrait dire qu'ils restent plus importants que jamais.

La résolution parle ensuite du renforcement du rôle consultatif de l'Organisation dans le domaine des politiques alimentaires et agricoles, ainsi que de sa fonction de catalyseur et de son rôle de dispensatrice d'aide. Nous avons attaché une attention toute particulière à l'étude du rôle


de la FAO en matière de politiques, et nos conclusions - ainsi que nos vues sur toute une serie d'autres renforcements souhaitables - sont contenues dans le chapitre 2. C'est là que l'on voit tous les besoins futurs à remplir et tous les renforcements nécessaires pour y arriver. Dans le chapitre 3 vous trouverez nos conclusions détaillées à propos des activités d'assistance et de coopération technique exécutées par le biais des opérations de terrain.

Les paragraphes 2 (c) et 2 (e) de la résolution prescrivent quant à eux aux comités de procéder à un examen "des façons d'adapter le processus d'établissement de priorités au sein de la FAO" et "des mesures propres à garantir que les processus de budgétisation, de comptabilité et de planification de la FAO fassent clairement apparaître le lien entre les stratégies, les priorités, les activités prévues" et les ressources qui leur sont attribuées: c'est le chapitre 2 de notre rapport qui couvre l'ensemble de ces questions et fait des recommandations précises dans ce domaine.

De plus, dans le rapport de la Conférence, il avait été noté que la question de l'amélioration de la procédure du budget-programme serait prise en considération lors de l'examen. Les comités avaient déjà fait une recommandation au Conseil l'année dernière à ce sujet concernant le principe d'un schéma de Programme de travail et budget pour 1990-91. Suite à l'expérience de cette année, les comités recommandent de la poursuivre au moins pendant une autre période biennale afin de pouvoir juger de son utilité sur une période plus longue. Plusieurs membres du Conseil y ont d'ailleurs déjà fait allusion lors de la session en cours. Le paragraphe 2 (d) demande un examen des relations de la FAO avec d'autres organismes, organisations et organes du système des Nations Unies ainsi que des institutions financières internationales, y compris les activités du Programme de terrain. Notre chapitre 4 examine ces questions de relations inter-agences en général, et certaines conclusions et recommandations du chapitre 3 couvrent également le rôle de la FAO vis-à-vis d'autres institutions fournissant une assistance technique ou financière.

J'en viens maintenant au premier sous-paragraphe du paragraphe 2 (a). Il nous était demandé d'examiner "la façon dont la FAO pourrait apporter sa contribution la plus efficace aux efforts des Etats Membres et des populations en vue d'éliminer la faim, la malnutrition et la pauvreté, compte tenu des ressources dont dispose l'Organisation".

Un constat sur lequel nous avons tous été d'accord, et que les experts ont relevé avec force - et le Directeur général l'a souligné également dans ses observations - est que la faim et la malnutrition continuent de s'accroître. Notre examen a été conduit en gardant toujours présentes à l'esprit les grandes finalités de la FAO telles qu'elles sont stipulées dans le Préambule et en particulier celles consistant à chercher l'élimination de la faim, de la malnutrition et de la pauvreté. Toutes nos recommandations visent à mettre l'Organisation mieux à même de poursuivre ses efforts dans cette direction, mais j'ajouterai que c'est dans les limites des ressources disponibles et que, sans doute, cela ne permettra pas de régler ce problème dans les prochaines années, pas plus que cela ne l'a permis dans les années qui viennent de s'écouler.

Les recommandations des comités constituent sans doute le minimum nécessaire pour que l'Organisation reste en mesure de faire face aux exigences à venir, et continue à répondre à l'attente des Etats Membres. Il n'en reste pas moins que pour que ces recommandations soient mises en oeuvre des renforcements seront nécessaires, et ces renforcements exigent des ressources.

D'où viendront ces ressources? Ici les membres des comités n'ont pu unifier leurs points de vue, qui sont donc présentés séparément dans notre rapport. Les membres des comités ont cependant suggéré différentes modalités qui pourraient être utilisées de manière indépendante ou combinée, pour mettre en oeuvre les recommandations que le Conseil et la Conférence retiendront.

C'est maintenant aux Etats Membres de décider des moyens qu'ils pourront et voudront donner à l'Organisation pour faire face aux exigences de la situation et de l'avenir prévisible. Les comités, pour leur part, à l'issue de cet examen, tiennent à souligner, malgré les difficultés des dernières années et les dégâts qui en résultent pour l'Organisation, qu'ils sont d'accord avec les experts en ceci - que la FAO continue d'être une organisation solide, dynamique et qui mérite la confiance de ses Etats Membres.

Je vous remercie de votre attention.


LE PRESIDENT: Je remercie le Président du Comité du programme pour son discours introductif au nom du Comité financier et du Comité du programme. Je donne la parole au Directeur général qui va nous faire part de ses observations, qui permettront au Conseil d'avoir une vue d'ensemble préliminaire.

LE DIRECTEUR GENERAL: Selon les termes mêmes du paragraphe 4 de la Résolution 6/87 de la Conférence, le Directeur général était invité, conformément à son mandat, à ses prérogatives et à ses possibilités statutaires, à fournir les services nécessaires à l'étude et à faire connaître ses opinions concernant toute question relevant de sa responsabilité, ainsi qu'à présenter les conclusions et recommandations de l'étude avec ses vues et observations au Conseil, qui en saisirait la 25ème session de la Conférence avec ses commentaires. C'est fait. Vous avez devant vous les deux rapports sur lesquels je voudrais dire quelques mots.

Comme l'a si bien dit le Président du Comité du programme dans son lumineux exposé, le but essentiel de l'examen de la FAO est de renforcer l'Organisation afin de lui permettre de continuer à jouer un rôle de premier plan dans l'agriculture mondiale au cours des prochaines années et au service de ses Etats Membres.

Il y avait donc dès le départ consensus sur l'objectif de l'examen: il s'agissait de renforcer la FAO pour lui permettre de faire face au défi de l'an 2000, aux besoins d'une population qui va augmenter de près d'un milliard de personnes d'ici là. Quatre-vingt-dix pour cent de cet accroissement démographique aura lieu dans les pays en développement. Or la FAO, comme on l'a dit hier, est en pleine crise financière depuis 1987. Au cours de ces trois dernières années, nous avons été obligés de réduire nos activités au service de tous nos pays membres de près de 68 millions de dollars E.-U.

Que proposent les deux comités, en accord avec les experts? Les deux comités proposent un renforcement de l'Organisation. Ils ne proposent l'abrogation d'aucune activité. Les experts ont étudié méticuleusement nos activités, ils se sont informés de ce que nous faisons, et ils proposent des activités additionnelles. Les comités ont entériné les recommandations des experts. Nous avons donc maintenant des activités additionnelles proposées par les deux comités pour lesquelles des moyens additionnels sont nécessaires. Ces moyens sont estimés à près de 26 millions de dollars E.-U. pour le biennium et ces moyens ne sont pas inclus dans le Programme de travail et budget que nous avons examiné hier en projet. Vingt-six millions de dollars E.-U., qui ne compensent pas la suppression des 68 millions de dollars E.-U. dont je parlais tout à l'heure. Peut-on estimer que si ces 26 millions de dollars E.-U. étaient ajoutés au budget de 1990/91, le but, l'objectif de l'étude serait atteint et la FAO serait renforcée dans ses moyens comme la Conférence le souhaite? A vous de répondre à cette question.

Il y avait au départ une certaine méfiance de la part d'une majorité des Etats Membres en ce qui concerne l'examen de la FAO, mais je peux témoigner que cet examen s'est très bien déroulé, et qu'il s'est conclu par un grand succès, puisqu'il a obtenu l'accord général tant des 13 experts que des 20 pays membres des deux comités. Ce consensus ne peut être suivi que par celui du Conseil, et j'espère de la Conférence, autour des propositions contenues dans le rapport des deux comités.

Pour ma part, j'appuie les propositions contenues dans le rapport des deux Comités, ainsi que vous le remarquerez en lisant mes observations, et j'ajoute quatre propositions que j'estime être complémentaires.

Tout d'abord à la page XVII de mon rapport, paragraphes 80 et 81 je propose de renforcer la coopération avec le GATT. La FAO doit jouer un rôle aussi actif que possible dans le domaine du commerce international et je propose la somme de 900 000 dollars à cet égard. Plus tard, nous pourrons parler des détails de cette affaire. A la Conférence aussi ce sujet sera évoqué.

Cette proposition consiste à créer une unité de liaison avec le GATT à la Division de la nutrition pour coopérer avec le GATT dans le domaine des normes alimentaires. Nous avons été sollicités par le GATT de servir de conseiller scientifique du GATT en cas de litiges d'Etats Membres du GATT à propos d'importation et d'exportation de produits alimentaires. Il nous faut donc renforcer nos moyens et avoir une unité composée d'un cadre, d'un fonctionnaire de la catégorie des services généraux et de quelques fonds de voyages et de consultations; également une autre unité de deux personnes à la Division de la production végétale pour renforcer notre coopération dans le cadre de la Convention internationale de la protection des plantes. Le GATT nous demande justement, au nom de ses pays membres, de jouer aussi un rôle comme conseiller scientifique et technique dans ce domaine. Cette unité permettra de donner une assistance technique accrue à nos Etats Membres pour la création et le renforcement de services et pour leur


permettre aussi d'améliorer leur législation en matière phytosanitaire, pour organiser des centres de formations dans ce domaine. Cela permettrait au GATT d'utiliser les services de la FAO dans ces deux domaines très importants. C'est une dépense de 900 000 dollars.

Le groupe d'experts et les deux Comités avaient proposé un renforcement de la coopération avec le GATT. Nous avions estimé à ce moment-là qu'une somme de 30 000 dollars serait nécessaire. Mais au reçu de la lettre du Directeur général du GATT parlant au nom des Etats Membres du GATT et demandant à la FAO de jouer à l'avenir un rôle de conseiller technique dans ce domaine où il y a beaucoup de litiges entre Etats Membres (par exemple si la viande exportée d'un pays vers un autre est bonne pour la consommation ou pas, cela peut avoir des conséquences énormes si on ne suit pas les normes alimentaires), cela nous a ouvert un autre horizon, et je pense qu'il est intéressant de trouver quelque chose de nouveau dans les propositions des deux Comités. Je crois que c'est une chose qui va encore plus loin que ce qui a été proposé par les deux Comités.

J'attache une très grande importance à cette nouvelle activité. Nous organisons durant la Conférence, le 14 novembre, la première réunion de la Commission internationale de la protection des plantes. Nous avons aussi préparé des réunions des organisations régionales pour la protection des plantes pour créer une sensibilisation à ce problème. Il y a donc intérêt pour tous les pays membres à donner les moyens à la FAO d'aller de l'avant dans ce domaine nouveau et de jouer un rôle plus actif avec le GATT. D'ailleurs, le Comité des produits l'a souvent recommandé. Nous avons reçu des recommandations pour jouer un rôle plus actif. Nous ne pouvons pas jouer un rôle dans les négociations mais nous pouvons donner l'appui nécessaire au GATT. C'est le GATT qui fait les négociations. S'il y a des disputes, c'est à lui de les régler. Mais si l'on donne une autorité scientifique à la FAO, elle ne peut pas se dérober et elle doit jouer ce rôle de conseiller scientifique du GATT.

Je fais aussi une autre proposition au paragraphe 67 de mon rapport, page XV. Je reprends la proposition des experts qui se trouve au paragraphe 74 i). Il s'agit d'offrir au personnel de la FAO des possibilités de recyclage. Cela est extrêmement important. Je propose qu'une somme de 4 millions de dollars soit prévue à cet effet. On sait très bien que dans les entreprises privées, il y a toujours un certain pourcentage du chiffre d'affaires, qui atteint parfois 35%, consacré à recycler le personnel. Ici nous n'avons pas de crédit pour recycler le personnel. Les experts l'ont proposé, cela n'a pas été retenu par les deux Comités et je ne sais pas pourquoi. Mais je pense, pour ma part, que c'était une proposition très utile de la part des experts et je vous propose 4 millions de dollars.

La troisième proposition additionnelle est aux paragraphes 70-71 de mon rapport, page XVI. Je propose que des réunions informelles d'échange d'informations soient organisées régulièrement entre les Organisations des Nations Unies qui ont leur siège à Rome. Une fois par an, peut-être plus, une réunion informelle aurait lieu, soit à la FAO, soit au PAM, soit au CMA, soit au FIDA, qui grouperait des fonctionnaires au niveau "working level", qui puissent échanger entre eux pendant une journée des informations sur les politiques, les programmes, les activités de leur organisation, pour une meilleure information, une meilleure coordination, une meilleure harmonisation. Depuis 10 ans que ces quatre Organisations existent à Rome, cela ne s'est jamais fait. Je propose que ces réunions ne soient pas faites à un niveau élevé, mais à un niveau où on peut connaître les détails, travailler et se téléphoner. Je propose que ce soit l'organisation qui organise la réunion, chacune à son tour, qui en ait la présidence: une fois le FIDA, une fois la FAO etc.

Je n'ai pas d'ambition pour que ce soit toujours la FAO qui en assume la présidence. Ces réunions peuvent être utiles.

Nous avons ce genre de réunions informelles avec la Banque mondiale. Le Directeur de l'agriculture, M. Roland Petit, a passé une journée à Rome et il a discuté avec nos collègues. M. Dutia ira dans six mois à Washington pour échanger des points de vue de façon informelle. Ces réunions peuvent durer un ou deux jours. De la même manière, nous nous sommes mis d'accord avec le Directeur du Fonds monétaire international pour avoir des réunions informelles. Il a nommé M. Guthia et j'ai nommé M. Dutia, qui sont des points de liaison. Il nous a demandé de travailler ensemble dans le cadre des ajustements structurels. Nous allons donc pousser plus loin et voir ce que nous pouvons faire. Il était étonné, il y avait beaucoup de renseignements qu'il ignorait. Il ne savait pas que nous avions un centre d'Investissements aussi important.

Nous ne pouvons pas engager les autres organisations, mais nous sommes complémentaires. Le FIDA finance des projets, le PAM aussi finance des projets avec des produits alimentaires, nous offrons l’assistance technique. Je crois qu'il y a nécessité de se parler sur le plan des projets. Peut-être plus tard ces réunions auront-elles une forme plus formelle. Mais je crois qu'il est nécessaire de se voir régulièrement et méthodiquement et ne pas attendre qu'il y ait des problèmes.


Nous avons également des réunions régulières avec le PNUD depuis des années, qui se sont intensifiées ces derniers temps, cela ne coûte pas très cher et c'est très utile.

Quatrième et dernière proposition, que j'appellerais complémentaire de celles qui se trouvent dans le rapport. D'ailleurs toutes ces propositons ne sont pas en contradiction avec l'esprit des propositions du rapport. La quatrième proposition se trouve au paragraphe 38, page X. Je suppose qu'au cas où la Conférence déciderait de maintenir le schéma d'examen du Programme de travail et budget qui a été établi pour la première fois cette année, le Sommaire du Programme de travail et budget devenu superflu serait supprimé. En d'autres termes, au mois de janvier de l'année 1991, où il faudra déjà présenter un avant-projet du Programme de travail, c'est-à-dire les priorités ainsi que le niveau du budget, on ne présente plus au printemps un résumé mais un document plus complet que le résumé. Il y a beaucoup de perte de temps et d'argent. C'est une suggestion. Nous pouvons continuer à faire la même chose. Mais je dois aussi proposer de faire des économies. Entre le Sommaire et le Programme complet, il y a beaucoup de différences, mais il y a du travail, il y a de l'imprimerie, etc. et cela fait 140 000 dollars. C'est une suggestion pour l'avenir.

J'en termine maintenant; je n'ai plus que deux mots à dire. Vous avez sans doute noté, à la page xvii de mon rapport, mes observations sur les ressources nécessaires pour mettre en oeuvre les propositions des deux comités. A la page xix, je suggère des priorités pour les diverses propositions ainsi que des méthodes différentes de financement.

Les deux comités n'ont pas jugé nécessaire ou peut-être utile d'établir une liste prioritaire de leurs recommandations étant donné la contrainte du financement. J'ai estimé utile de faire des suggestions à ce sujet. Je suis évidemment prêt à fournir les détails nécessaires sur tous les aspects financiers.

En conclusion, je n'ai pas cessé de dire et de répéter que le consensus est obligatoire à propos d'une question aussi importante que l'examen de la FAO et de son avenir. Il me semble qu'il est interdit de voter à ce sujet et que le consensus s'impose.

Je vous souhaite plein succès dans votre débat.

LE PRESIDENT: Je remercie le Directeur général pour son exposé introductif et les observations qu'il a bien voulu présenter en conformité avec les directives de la résolution sur le rapport du Comité du programme et du Comité financier.

Nous allons donc ouvrir le débat sur ce rapport. Il s'agit d'un débat approfondi en vue d'aboutir à des recommandations concrètes. Nous allons examiner successivement chacun des chapitres, à savoir "Objectifs, rôle, priorités et stratégies de la FAO", ce qui est un point très important, puis les "Opérations de terrain", ensuite "La FAO dans le système international" et, enfin, "Ressources". Je propose cette formulation pour que le Conseil aboutisse à des commentaires concrets qu'il transmettra à la Conférence. Il s'agit en pratique de l'analyse d'un rapport et, plutôt que de l'effectuer paragraphe par paragraphe, ce qui serait quasiment impossible, nous allons le faire chapitre par chapitre. Cela n'empêchera pas, bien entendu, que nous fassions ensuite une synthèse de l'ensemble de ces observations.

Je propose donc que les délégués qui désirent prendre la parole se fassent connaître pour que le Secrétariat les inscrive sur la liste des orateurs. Quels sont les délégués qui souhaitent prendre la parole au sujet des objectifs, du rôle, des priorités et des stratégies de la FAO?

Ces pays sont les suivants: Cuba, Libye, Royaume-Uni, Hongrie, France, Venezuela, Grèce, Ethiopie, Madagascar, Espagne, Chine, Pérou, Japon, Finlande.

Juan NUIRY SANCHEZ (Cuba): Queremos comenzar diciendo que no nos va a ser posible circunscribirnos a lo que ha planteado el señor Presidente, pues nosotros tenemos un informe con un enfoque general sobre el análisis y sobre el tema que vamos a tratar. Este informe que han puesto a nuestra disposición para su análisis en este 96% período de sesiones del Consejo reviste virtual importancia para la Delegación de Cuba, pues el mismo constituye un hito para el presente y el futuro de la FAO. Agradecemos la clara y excelente presentación del tema del profesor Mazoyer, tanto como los comentarios del Director General, que precisó y amplió aun más los aspectos fundamentales del tema. Para los que personalmente no participamos en la 24% Conferencia, resulta necesario hacer referencia no a sus originarios propósitos, sino a sus antecedentes, para poder introducirnos en el tema.


En el año 1987, la Conferencia aprueba que los Comités de Programa y de Finanzas efectúen este Examen. Un año más tarde, en 1988, el Consejo decide que los Comités realicen una reunión conjunta; punto de partida para que toda una maquinaria se ponga en función: los miembros de ambos Comités, los miembros de los dos grupos de expertos, todo el personal de las oficinas regionales, empleados de las empresas consultoras, en fin, un aparato en todo lo infinito y redondo del planeta. Y de este dilatado esfuerzo de dos años, deseamos expresar que la FAO sigue siendo una institución sólida y dinámica, que merece la confianza de sus Estados Miembros. De este modo, a través de sus resultados, podemos observar que la Organización cobra aun más relieve, es eficiente, se entienden necesarias sus funciones y más imprescindibles sus fines, constituyendo para nuestra Delegación factor de primordial importancia; pues, como país enclavado en el llamado Tercer Mundo, le resulta de virtual necesidad disponer de una FAO firme y estable, capaz de desarrollar sus incuestionables fines, según le corresponde dentro del sistema de Naciones Unidas, como su órgano especializado. Por ello, nuestra Delegación no duda en manifestar su reconocimiento, no sin antes señalar que uno de sus principales resultados lo puede constituir que este Examen sea con carácter definitivo, pues no es cómo se trabaja lo cuestionado, sino qué se necesita para trabajar, lo cual se define en una palabra: recursos.

Entendemos que para nadie es un secreto la crítica situación financiera por la que atraviesa la FAO. El frío idioma de los números así lo demuestra. No darse cuenta es no querer sentirse responsable de esta tragedia. Y esto sí preocupa realmente a nuestra Delegación: los que no quieren comprender esta realidad, bien poniéndose de espaldas o ejerciendo presiones que traten de colocar a la Organización en situaciones precarias o de debilitamiento. Consideramos que la FAO y sus mecanismos establecidos tienen una visible mayoría de edad. Pueden desenvolverse como habitualmente están acostumbrados a hacerlo. Nos referimos a que esos aparatos puedan garantizar la preparación de su Programa de Labores y Presupuesto para el entrante bienio, puedan fortalecer sus aparatos al interior de la Organización sin recurrir a gestiones experimentales o consejos externos, que de modo alguno influirán en la normalización de la situación financiera de la Organización.

Nuestra Delegación piensa que con relación a las principales funciones de la FAO, se le debe atribuir una conveniencia especial a la asistencia técnica. Probablemente todos estaremos de acuerdo al afirmar que la FAO debe hacer lo razonablemente posible para promover el desarrollo de los países más pobres y, sobre todo, reconocer la importancia de la calidad en la presentación de la asistencia técnica. Mi país rechazaría cualquier sugerencia que debilite esta importante función y aboga a que no se desvíen los recursos necesarios para su desarrollo.

En igual magnitud valoramos la primordial importancia del Programa de Cooperación Técnica, a fin de que alcance un nivel de un 17 por ciento, por lo menos, de los recursos del Presupuesto Ordinario. Apoyamos ampliamente las recomendaciones de los Comités de que continue en su forma actual, como elemento vital de las operaciones de campo de la FAO, y saludamos además la disposición del Director General de entablar contactos con los donantes a propósito de garantizar nuevas contribuciones. Apoyamos los criterios expuestos por los Comités en lo concerniente a la realización de estudios sobre políticas expresados en el párrafo 2.20 y las apreciaciones del Director General sobre este particular expuestas en los párrafos 22, 23 y 24 de su comentario.

La Delegación de Cuba valora las sugerencias de participación activa de la FAO en las mesas redondas del PNUD y en los grupos consultivos del Banco Mundial, ya que estamos seguros de que la presencia de la FAO aportará enfoques humanos y realistas a los políticos que a ese nivel se manejan sobre los ajustes estructurales. La acción de la FAO en el marco del nuevo orden económico internacional ha sido protagonica, como organismo principal del sistema de las Naciones Unidas en lo que se refiere a la producción de alimentos. La necesidad de que la FAO no se desvincule de los indispensables objetivos de creación del nuevo orden económico internacional debe constituir un factor constante de vigilancia de nuestros países, incluso ahora, al momento de concluir este Examen, que le ha conferido apoyo e importancia, y recomienda acciones para que lo fortalezcan. Por esto, nuestra Delegación apoya plenamente lo expuesto en los párrafos 2.30, 2.33 y 2.34, así como el comentario del Director General en el párrafo 29.

Mucho se habla en estos tiempos de la importancia del medio ambiente y del desarrollo sostenible, y nuestra Delegación valora altamente los esfuerzos que en este sentido se hacen a nivel internacional para el logro de estos objetivos. Sin embargo, es necesario que la FAO articule más claramente sus actividades en relación al desarrollo sostenible y medio ambiente y se percate de que hay que compensar el incremento de los costos que supone integrar las cuestiones ambientales en los proyectos de desarrollo.

Cuba está de acuerdo en el párrafo 2.35, que expresa la importancia de fomentar el desarrollo sostenible en los sectores que competen a la FAO. Pero también le resulta interesante lo que en ese mismo párrafo se observa, y es que la FAO debe tener presente también que su objetivo principal es el incrementar su producción agrícola y alimentaria en los países en vías de


desarrollo. Sería lamentable que en la escala de prioridades por lograr un objetivo que por demás es de extrema importancia se descuiden detalles que propicien el desarrollo mismo de nuestros países, los que en muchos casos tienen economía de subsistencia, y el cumulo de sus necesidades primarias resulta incalculable. En este sentido, es interesante el comentario del Director General en el párrafo 31, que expresa que los Comités han recomendado que la FAO promueva activamente el desarrollo sostenible, no sólo para conservar los recursos naturales, sino también para mejorarlos, con miras a una explotación racional de los mismos, en beneficio del desarrollo agrícola y rural, en particular de los países en vías de desarrollo.

Nuestra Delegación apoya la acción de la FAO para que se aproveche mejor la biotecnología en las investigaciones, en beneficio de los países en desarrollo. Es por ello que apoyamos este marco político de la función de la FAO en relación a la biotecnología y su responsabilidad para que los frutos de las investigaciones biotecnológicas no estén divorciados del acceso que los países menos favorecidos necesitan para su diagnóstico y desarrollo.

Por otra parte, no dudamos que la FAO debe continuar, como así lo expresa su mandato, desempeñando una función de primer orden en la conservación de los recursos naturales, así como de la diversidad genética y biológica de interés socioeconómico real o potencial para la agricultura, la pesca, la ganadería y la silvicultura.

Nuestra Delegación, con referencia al párrafo 2.36 y al 33 del Informe del Director General, que tiene relación con el problema de la mujer en el desarrollo rural, desea apoyar firmemente esas recomendaciones, al tiempo que insta a redoblar los esfuerzos para implementar con éxito el plan de acción de la FAO para la integración de la mujer en el desarrollo. Saludamos el encomiable esfuerzo que la FAO, junto a todo el sistema de las Naciones Unidas, realiza por llevar a vías de hecho esta promoción, que representa hacer justicia con la mitad de la humanidad secularmente relegada y explotada.

La Delegación de Cuba piensa que para llevar a cabo este plan se debe proveer a la Organización de los recursos necesarios, por ser ésta tarea de primordial importancia para el desarrollo integral de nuestros pueblos, donde las mujeres y los hombres laboran codo con codo cotidianamente.

Sobre los programas especiales de acción, Cuba considera oportuno el planteamiento de que se establezca un pequeño número de programas especiales de acción, lo que debe estar elaborado sobre las bases de prioridades muy bien definidas en el programa de la FAO y, por supuesto, que constituyan un beneficio para los países en vías de desarrollo. Las operaciones de campo son el medio gracias al cual la FAO puede acumular en el mundo entero una experiencia unica en el sector del desarrollo y el instrumento necesario por el cual la Organización pone esta experiencia al servicio de los Estados Miembros. Así lo expresa el párrafo 3.3 del Capítulo Tres y nos parece que el mismo refleja una verdad incuestionable. A nuestra Delegación le parece bien la manera en que se recoge esta actividad vital de la Organización en el documento y apoya las medidas que se recomiendan y que tienen por objetivo afianzar la evaluación y la propia gestión y organización de los proyectos. Consideramos, además, apremiante la necesidad de nombrar nuevos oficiales de proyectos y de ampliar el personal encargado de proyectos.

A juicio de nuestra Delegación son sumamente interesantes las propuestas que se han realizado con relación al servicio de identificación y formulación de proyectos. Se trata de una excelente recomendación, ya que la puesta en marcha de este Servicio y sus modalidades de financiación, según los expertos y los Comités, permitirían mejorar la calidad de los Programas de Campo, reforzar la capacidad de la asistencia técnica de la Organización y encauzar la financiación de sus objetivos y planes de acción.

De igual forma apoyamos otra propuesta que sugiere más capacitación al personal nacional en lo que respecta a la identificación, formulación, gestión, seguimiento y evaluación de proyectos, ya que esta acción es de vital importancia para los países en vías de desarrollo.

La Delegación de Cuba reconoce el valor de las recomendaciones formuladas por el Examen, aunque estima la necesidad de buscar recursos adicionales; o sea una consignación suplementaria que den respuesta a la implementación de las mismas.

No se podría permitir a su vez que se apliquen aún más reajustes en el presupuesto y en los programas de la Organización para responder a esta sugerencia. Ya es imposible reajustar aún más los programas que ha traído como consecuencia recortes en actividades vitales de la Organización. Somos de la opinión de que 20 millones adicionales no pueden afectar el ya insuficiente nivel de presupuesto presentado con ponderación por el Director General de la Organización. A tales


efectos, la Delegación de Cuba desea apoyar el comentarlo realizado en el párrafo 84 del Informe del Director General, e insta a los países que promovieron este examen en la 24% Conferencia, a que valoren con flexibilidad esta necesidad que significa acordar y proveer a la FAO de niveles suficientes de presupuesto para que las mismas sigan trabajando con eficiencia, como lo ha demostrado este examen el cual estamos analizando.

Los Comités de Finanzas y Programas, al igual que los dos Grupos de Expertos de este Examen interiorizaron que la falta de recursos es un mal que afecta a la FAO en su eficiencia y en la prestación de los servicios que esta Organización debe dar a los países menos favorecidos.

Nuestros países, Sr. Presidente, a la luz de este ejercicio que ha dado el Examen de la FAO, rechaza el concepto de crecimiento cero de la Organización, acción manejada ampliamente durante los debates de los distinguidos Representantes de los Comités y Grupos de Expertos por su connotación limitativa y, de manera especial, rechaza igualmente cualquier sugerencia a la absorción de los costos por ser esta ultima un ejercicio que llevaría a la Organización a la inanición.

Teniendo en cuenta los resultados del Examen, que con las observaciones manifestadas nuestro Gobierno aprueba, deseamos se nos permita reiterar nuestra ininterrumpida confianza tanto en la FAO como en su actual dirección que ha demostrado una clara visión y comprensión de la compleja cobertura que vive el mundo, los pueblos en vías de desarrollo, en todo este proceso. En la búsqueda de una FAO estable y con proa hacia el futuro.

Nuestra Delegación, Sr. Presidente, desea expresar su postura de apertura a posibles negociaciones que se tengan que realizar durante estos días, pero siempre dentro de los cánones establecidos en el mando del Examen. Sería inaceptable, por tanto, dar rienda o permitir la introducción de nuevas propuestas que se hallan en general al margen de los mandatos de los Comités.

Por ser de significativa importancia para este Consejo, tanto por su enfoque y relación directa a nuestras funciones y objetivos, solicitamos se nos permita, Sr. Presidente, hacer referencia a la Resolución aprobada por los Jefes de Estado y de Gobierno en la Novena Cumbre del Movimiento de los Países no Alineados celebrado recientemente del 4 al 7 de septiembre en Belgrado sobre la Alimentación y la Agricultura. En esta Resolución, además de reiterar la imperiosa necesidad de mantener la alimentación y la agricultura en el centro de la atención global, manifiesta en parte de su texto, y cito: "párrafo 1, llamaron a la Comunidad Internacional, particularmente a la Organización para la Alimentación y la Agricultura de las Naciones Unidas, a monitorear de cerca el ulterior desarrollo en la situación global de la alimentación, especialmente en el déficit alimentario de los países en desarrollo, y en caso de un ulterior deterioro de la situación, poner el problema alimentario en el foco de atención en la venidera 25% Conferencia General de la FAO.

Párrafo 7, cito: "Acentuaron el irreparable error técnico y de coordinación de la FAO en el desarrollo de la Alimentación y la Agricultura, particularmente en los países en vías de desarrollo, y apoyaron la ulterior mejoría de la información global y el sistema anticipado de advertencia, como las actividades apuntadas en el chequeo de la desertificación, deforestación, erosión del suelo, la langosta y otras formas de desastres naturales como inundaciones y sequías, así como las actividades para promover la seguridad alimentaria.

Expresaron preocupación por la situación financiera de la Organización y llamaron a los Estados Miembros, particularmente al mayor contribuyente, a cumplir con sus obligaciones financieras con la FAO y promover de recursos adicionales para estas acciones específicas".

Documento que comienza expresando, que los Jefes de Estado y de Gobierno, cito textualmente: "reiteraron que el derecho a la alimentación era un derecho humano fundamental y rechazaron el uso de los alimentos como un instrumento de presión política o económica.

Como los párrafos referidos de esta Resolución sobre la Alimentación y la Agricultura, aprobado por el Movimiento de los Países no Alineados, y recuerdo que son 102 países, en Belgrado, no necesitan explicación y dejan constancia de tanta actualidad y referencia, Sr. Presidente, nuestra Delegación plantea que debe quedar recogida en los documentos de este Consejo. Es incuestionable que los pueblos unen sus voces más fuertes unidas y firmes ante un proceso de desigualdad en la riqueza que agudizan la confrontación. Los años ochenta han contribuido no sólo a un decenio perdido, sino que han involucionado en relación a los países en vías de desarrollo. El mundo, próximo a finalizar uno y comenzar otro nuevo siglo, vive un presente contravertido; si, por una parte, se vislumbran momentos de distensión, por otra, es visible el flagelo del hambre, la miseria y la malnutrición. Esto no es retórica, pues las estadísticas en este campo son más desgarradoras que cualquier elaborada frase. Es por tanto necesario encontrar fórmulas de


colaboración y negociaciones bajo el principio de sus organismos multilaterales en todas sus esferas, que abran las puertas al diálogo, matizado de reflexión y análisis de todos con igual derecho. Es este orden especial de nuestras ramas buscar la estabilidad y con ella la proyección en la esfera de la alimentación y la agricultura a la FAO, como su incuestionable rectora. Estos fundamentales aspectos, Sr. Presidente, constituyen para nuestra Delegación los principales retos, no sólo a la Organización como tal, sino a todos los otros como Miembros de la Comunidad Internacional.

LE PRESIDENT: Avant de passer la parole au prochain délégué, je demande dans toute la mesure du possible à Messieurs les délégués qu'ils portent leurs appréciations sur les recommandations précises présentées par le Comité du programme et le Comité financier sur les divers chapitres liés entre eux, et ce, afin que dans notre Comité de rédaction, en plus des stratégies générales, nous puissions recueillir et concrétiser l'avis du Conseil sur les recommandations précises faites par le Comité.

Je remercie beaucoup le délégué de Cuba qui nous a fait un exposé très fouillé et je remercie à l'avance les différents délégués de bien vouloir faire porter leurs jugements sur les différentes recommandations tant des Comités que du Directeur général.

R.G. ΡΕΤTIΤΤ (United Kingdom): Two years of thought have now gone into the changes needed to equip FAO for the 1990s. We have had the year of the experts; and now the year of the Committees; and for the first time the fruit of this work is fully available to the membership to examine.

It will be for the Conference to reach decisions on the changes needed now, and it will need to set in train their implementation. It will also need to ensure that the capacity to change is built into the Organization. The United Kingdom will work with others to seek a consensus resolution on these subjects.

However, before we reach the Conference, this Council should make the input into the review process which was envisaged in Resolution 6/87. In particular, it should assist the Conference in its work by providing the first reaction of the representatives of Governments to the proposals in the Review document and all the papers annexed to it.

In the opinion of my delegation the Council could identify first of all the changes commended by the SJS or by the experts which particularly require endorsement in any eventual resolution. These should include the need for FAO to take account of the current preoccupations of the international community; namely, issues of population growth, the environment, the role of women in development, the ways of helping develop the capacity of developing countries to manage their development.

The recommendations of the SJS and the experts on the need for FAO to develop its capacity to deliver policy advice should be given a substantial place in our recommendation to the Conference.

We should point to the SJS recommendations on the need for FAO to concentrate its work generally; there are worthwhile and conservative recommendations on the increased use of special action programmes with their associated financial and intellectual input by bilateral donors. Especially in the experts' reports, there are wise words on the need to concentrate the field programme on matters within the mandate of FAO, not on the peripheries, and on the priorities determined by the membership for the whole of FAO's activities (Chapter 4). As is so well put in the use of the reports, FAO must have the capacity to pick and choose to say "yes" or "no".

There are some points on which we would urge the Council to commend that the Conference consider going somewhat beyond the recommendations in the Review paper, and there I differ somewhat from the remarks made by the delegate of Cuba. These are both in the nature of the recommendations and their scope, as some matters within the agenda of review were not substantially addressed in the SJS report itself. Some will be developed more fully in the UK delegation's contribution to the discussion at the Conference. But they include the need for FAO to have capacity to deliver country specific advice and to allow it to participate in the way it reasonably aspires to in international policy dialogue, such as in Round Tables and Consultative Groups again mentioned by the delegate of Cuba. There is more need for back up for the field programmes than is suggested in the SJS report. There is the need for a stronger geographic focus. Attention needs to be


given to making sure that the Technical Cooperation Programme concentrates on those projects which the Central Funds of the UN system, such as UNDP, WFP and the Capital Development Fund, are incapable of financing by virtue of their method of working rather than because of their priorities. The TCP needs to be consistent with the other activities of the UN system in the benefiting countries.

More generally, the Council should endorse the altered spirit as regards field cooperation shown in recent years, and point to the need for FAO to adhere to the letter and spirit of the agreements likely to emerge from the Triennial Review of Operational Activities currently in progress in the fund Assembly. This particularly in regard to the ideas over country statements and country programming which have emerged from the work on the subject by the CCSQ (Ops) in which FAO is involved, over delegations, and over the sharing of field expertise with the UN resident coordinators.

Thirdly, my delegation suggests that the Council should emphasize the need in the Review process and beyond to enhance the capacity to change and to respond to new needs. It can commend the proposals for the return to medium term planning, preferably on a six-year rolling basis. It should emphasize the need for effective prioritization, including a means by which programmes are dropped as well as added to. It should commend attention being given to ways in which the governing bodies can become places where there are meetings of minds. It should direct the Conference's attention to the need for a degree supervision by the membership of the field programmes, as well as the development of sensitivity towards changing needs by the existence of an effective and competent field presence. It should commend the retention of openness to ideas from outside, including the appropriate use of outside experts.

This is some of the guidance which in my delegation's opinion the Council could give to the Conference.

However, even with the longer time which the extension and rearrangement of this meeting has permitted, it would not be realistic to expect this Council to be able to make full proposals for a Resolution. In any event, for reasons put so cogently yesterday by the delegate of India, member states will probably wish to await the views expressed by Ministers attending the Conference and the views of non-members of the Council. So in addition to whatever ideas we can provide in this first run over the ground, what can the Council do to move forward the Review? There seem to my delegation to be two useful things that could be done.

First, we could start a discussion of the substance of the Review in a less formal atmosphere than in the Council in plenary session. Those delegations which have ideas on how to proceed -perhaps already with ideas for inclusion in a Resolution - could share them with others in such a meeting. Perhaps we could plan a division of labour on the initial drafting of the numerous points which need to be included from the SJS report and our subsequent thinking, or the various chapters which a Resolution will need. This meeting could either, depending on preference, be a meeting facilitated by you, Sir, or one of your colleagues; or it could be less formal, and so have no institutional link with the Council, and need not necessarily die with the ending of this Session.

Secondly, the Council in its capacity as organizer of the Conference could give some thought to the way in which the matter could be pursued in the Conference. In particular, it could recommend to the Conference that, to avoid the danger of running out of time on the consideration of the Review, the Commission II should set up at the earliest appropriate stage, a contact group or group of friends of the Chairman to draft a Resolution. A group similar to that which existed at the 1987 Conference might be appropriate, and could with advantage be set up as soon as the Commission is in being and once the general debate in plenary has been completed. If we adopted these suggestions we would avoid the danger of wasting the work of those who have made such a worthwhile input into the Review through our running out of time; while at the same time ensuring that all concerned have their opportunity to contribute from their national experience and vantage point to the thought processes.

Zoltán KALMAN (Hungary): First of all I congratulate the Secretariat for the preparation which Professor Mazoyer has done, and for the clear and concise presentation of the documents. We express our thanks also to the Director-General for his introductory statement.

The two expert groups dealing respectively with FAO's objectives, role and priorities, and the FAO's field operations have done an excellent job. On behalf of the delegation of the Republic of Hungary I also wish to express our sincere appreciation to the Programme and Finance Committees for their work at this stage of the review process.


This document, containing also the comments and views of the Director-General, provides a good basis for discussion. We have studied this document with great attention and, while accepting and supporting the majority of its findings and recommendations, our delegation wishes to make the following remarks: We strongly support the recommendation in paragraph 7.9 that FAO, in close cooperation with GATT and UNCTAD, should continue to explore ways and means for the progressive expansion of the free trade in food and agricultural commodities and speak out against protectionism.

On the issue of sustainable development, we are of the opinion that in all field projects and in the whole project cycle, that is from project design to final evaluation, high priority should be given to environment and to the preservation of natural resources. We are convinced that this is the only way to make agricultural development really sustainable.

We fully endorse the idea of strengthening FAO as a global agricultural information centre. Organization of data collection and improving the computerization of data base will make it possible, we hope, to have direct on-line access to more of FAO's data.

By supporting the recommendations in paragraph 7.29, also on the comparative advantage approach, my delegation thinks that greater attention should be paid to better cooperation and coordination with other international organizations, especially those within the UN system.

As far as the decentralization policy of FAO is concerned, we may go along with the suggestion to strengthen country representations. At the same time, in our opinion this can be taken as an example of how to determine a low priority area - that is, the regional offices - and to reallocate funds in favour of higher priority areas, in this case the country offices.

Recommendations in paragraph 7.31 on page 75 call our attention to the importance of medium- and long-term planning. We are convinced of the need for these plans, and in this regard we share the view that separation between the functions of policy guidance by FAO's governing bodies and the management of the institution is essential in order to improve FAO's effectiveness.

Permit me to make a short comment on FAO's field operations. We agree with the conclusion of the expert group that in the present framework FAO's governing bodies cannot devote the required time and attention to FAO's field operations. We also agree that new arrangements are needed to make it possible for the governing bodies, thus for Member Nations, regularly to monitor FAO's field operations. Therefore, appropriate ways and means should be identified to implement these new arrangements.

Finally, I wish to make a brief remark on FAO's personnel management, more specifically on the situation of women in FAO's Professional staff. We think that greater attention should be paid to that question during the selection procedure.

To conclude, there is a general comment I wish to make. We support the idea that FAO should concentrate its efforts and do less, mainly due to financial constraints, but do it better and more efficiently.

Jacques WARIN (France): C'est la première fois que les delegations sont appelées à intervenir sur les résultats complets de l'examen qui a été entrepris sur la base de la Résolution 6/87 par une série de groupes d'experts, les deux grands Comités et le Directeur général lui-même de l'Organisation. C'est donc la première fois que nous avons, sous un format pratique et dans toutes les langues de l'Organisation, les résultats des travaux entrepris par tous ces groupes, Comités et personnalités. Je voudrais d'abord les féliciter tous pour la qualité des travaux effectués et remercier tout particulièrement le Professeur Mazoyer et le Directeur général qui viennent de nous apporter des commentaires complémentaires à la fois concis et qui m'ont paru particulièrement utiles.

Je voudrais également m'excuser auprès de vous de ne pas suivre le plan que vous nous avez proposé. Il me semble que nous aurions intérêt, dans un premier temps, à exposer notre point de vue général sur ces rapports. J'y vois au moins plusieurs raisons. La première, c'est qu'il y a sûrement intérêt à ce que chaque délégation annonce la couleur avant de passer aux débats particuliers, et ceci dans la perspective que nous souhaitons tous l'obtention d'un consensus.

La deuxième raison est peut-être que beaucoup de délégations seront appelées à intervenir. Le débat sera aussi nourri que celui d'hier sur le Programme de travail et budget, et je vois mal comment nous pourrions, si nous avons à prendre la parole quatre ou cinq fois de suite, épuiser le sujet avant la fin du Conseil.


La troisième raison qui me paraît importante, c'est que nous sommes nombreux à attendre les discours d'orientation générale qui auront lieu la semaine prochaine au cours de la Conférence et qui permettront à nos Ministres de l'agriculture de donner le ton, car chacun d'entre eux aura à coeur de se prononcer sur le bien-fondé et les résultats de cet examen.

Cela étant dit, je me bornerai donc à des généralités, en me concentrant sur ces rapports dont je puis vous assurer que je les ai lus intégralement chapitre par chapitre.

Ma première réaction sera dans l'ensemble très positive. Elle est d'abord positive en ce qui concerne la forme revêtue par cet exercice: deux cahiers, l'un d'une centaine de pages, l'autre de 250 et de 300 pages, faciles à lire et à transporter, d'une présentation claire et agréable, parfaitement conformes au mandat défini dans la Résolution 6/87, puisqu'ils contiennent à la fois les observations du Directeur général, le rapport des deux Comités et tous les rapports des groupes d'experts, certains résumés. Le matériel est là au complet, personne ne peut accuser le Secrétariat ni les Comités d'avoir dissimulé certaines pièces du dossier. Félicitations, donc, pour la parfaite transparence de cet exercice.

Mon appréciation sera également positive sur le fond. Je constate tout d'abord que l'analyse effectuée par les Comités sur la base des travaux des groupes d'experts ne remet pas en cause les grands rôles de la FAO: information, action, assistance technique, et qu'elle justifie pleinement le maintien du Programme de coopération technique.

En second lieu, un certain nombre de tâches nouvelles sont définies, auxquelles mon gouvernement a, dans le passé, manifesté son attachement: défense de l'environnement, conseil en matière de politique, activité renforcée dans les domaines de la recherche et de la technologie. Enfin, la simplification proposée des procédures de gestion va dans le sens de la transparence et de l'efficacité accrue. Je relève tout particulièrement la recommandation sur l'informatisation de la gestion. C'est en effet la résurrection du Projet PROSYS soutenu dès 1987 par la France et que nous souhaitons vivement voir mis en oeuvre le plus tôt possible. Mais je relève aussi des idées originales et nouvelles, comme la création d'une unité d'inspection pour les programmes de terrain et l'institution d'un plan à moyen terme.

Reste un point important sur lequel nous ne nous sommes pas encore fait une religion: cet examen a un coût alors que certains d'entre nous s'attendaient peut-être à ce que les réformes, au contraire, permettent de dégager des économies en renforçant l'efficacité de l'Organisation tout en resserrant l'éventail de ses activités. On peut se demander si, dans une période d'austérité financière et alors qu'un certain nombre d'Etats Membres réaffirment leur attachement à la croissance zéro, il se trouvera beaucoup de gouvernements pour financer ce coût supplémentaire. Fort heureusement - et c'est là une des initiatives les plus heureuses du Directeur général - les annexes financières de ses observations nous présentent une sorte de menu à la carte avec trois ordres de priorité: une première priorité à 12 millions de dollars; une seconde à 12 millions plus 6 millions, soit 18 millions de dollars; et une troisième à 18 millions plus 8 millions, soit 26 millions de dollars. Voilà les dépenses proposées pour le prochain biennium. Nous examinerons en temps utile le détail de ces propositions dont certaines nous paraissent plus pertinentes que d'autres et pas toujours selon l'ordre de priorité affiché. Je relève, notamment, que PROSYS se trouve au troisième rang alors que, personnellement, je le mettrais au premier. Ce n'est qu'une observation parmi d'autres, qui viendront ensuite.

Je vous ai dit tout à l'heure que j'attendais également le discours d'orientation que fera le chef de ma délégation présent à Rome la semaine prochaine, le Ministre de l'agriculture de la France, et je ne crois pas opportun d'aller beaucoup plus loin maintenant dans le détail de l'examen des propositions. Cela dit, je suis disposé à reprendre la parole, si nécessaire, au cours du débat.

Je terminerai donc par des félicitations adressées à la fois aux deux comités et à leur président ainsi qu'au Directeur général pour la qualité du travail effectué, et par le voeu que cette réforme ou cet examen fasse l'objet à la Conférence d'une approbation par consensus susceptible de resserrer les rangs des Etats Membres et d'accroître pour l'avenir l'efficacité de notre Organisation.

LE PRESIDENT: Pour ce qui est de la méthode de travail, je crois que, comme l'ont dit les représentants de Cuba, du Royaume-Uni et de la France, nous pourrions laisser aux délégués le soin d'exposer leur opinion sur le rapport et le Comité de rédaction pourra, comme l'a suggéré le représentant du Royaume-Uni, placer ces remarques par rubrique. Nous allons donc laisser aux délégués le soin de s'exprimer sur l'ensemble du rapport sans que ce soit chapitre par chapitre.


Sra. Mercedes FERMIN GOMEZ (Venezuela): Precisamente me preparaba a seguir sus instrucciones para referirme solamente a los Objetivos y Fines de la FAO cuando usted cambia de parecer. Pero yo voy a respetar lo que habíamos planteado y me concentrare fundamentalmente a los fines y objetivos de la FAO. porque creo que ahí está contenida la esencia del examen además de las recomendaciones.

Ciertamente no podemos menos que celebrar que este estudio haya sido hecho con tanta claridad, con tanta precisión y presentado de la mejor manera posible. Por eso vamos a limitarnos a declarar nuestro apoyo a los principios que ha establecido. Es decir, que realmente nos complace que el examen de los expertos haya comenzado por reconocer que la FAO, a pesar de que está en crisis y a pesar de todo lo que hemos comentado adversamente en estos días, está haciendo su trabajo, hasta donde puede esperarse de una Organización que se mantiene con la mayor eficiencia que se le puede pedir, y solamente se pide un reforzamiento de la FAO además de agregar actividades adicionales. ¿Qué significa esto? Que han salido un poco frustradas aquellas Casandras que esperaban que el examen de los expertos iba a declarar una FAO en bancarrota, o por lo menos que había que cambiarla totalmente de estructura y de organización.

Pues no. La FAO está realmente con vida, si es que los contribuyentes morosos quieren cumplir con su deber de ver una organización eficiente y adecuada. Por lo pronto, los expertos no han dado el juicio adverso que algunos esperaban. Esas actividades adicionales que, como bien ha declarado el delegado francés, nosotros también apoyamos siempre que haya con qué realizarlas; y por eso celebramos la estupenda idea del Director General de haber presentado su famosa Carta, o sus famosos Menus, porque así habrá donde escoger.

Entre los objetivos y fines de la FAO, que todos nos sabemos de memoria, porque hemos estudiado los Textos Básicos, desde que ingresamos aquí, la FAO ha estado cumpliendo con el más importante de ellos, que es el de la alimentación y la agricultura, así como la conservación de los recursos de este planeta tierra, porque es la menuda tarea que tiene la FAO: la conservación, el estudio, la clasificación de los recursos del planeta. No son los recursos de este continente ni los del otro, ni los de los países más desarrollados o menos desarrollados: es del mundo entero. Y, en esos recursos, los más delicados, a los que la FAO ha dedicado mucho tiempo en los últimos años, son los recursos genéticos, esos recursos genéticos que todavía esperan que muchos países se adhieran al compromiso, porque en ellos está realmente ligada la vida del planeta; recursos genéticos que, de no estar bajo la jurisdicción de la FAO, corren el riesgo de caer, como ya muchos están, en el dominio de las corporaciones transnacionales, que los convierten en negocios privados, con el consiguiente perjuicio de los países indefensos, que por ignorancia, por atraso, por falta de información, desconocen que son precisamente esos países del Tercer Mundo, que son los países en vías de desarrollo, los poseedores de la riqueza por excelencia en genes, ecosistemas, genetipos; en una palabra, del germoplasma que todavía puede dar vida al futuro de la humanidad mediante la recreación de las plantas que allí existen. Ahí está la lucha actual, por ese germoplasma, que es uno de los verdaderos esfuerzos que está haciendo FAO, al que está planteando su compromiso internacional para defensa de los recursos genéticos. Esta sola tarea implica un gasto al que la FAO no está actualmente, con los recursos disminuidos que tiene, en condiciones de hacer frente. Y, repito, siendo que estos recursos pertenecen, por obra y gracia de la naturaleza, que allí los puso, a estos territorios que hoy son países todavía subdesarrollados, sólo la FAO puede protegerlos, si es que esos países ponen su riqueza bajo la jurisdicción de la FAO, porque es la FAO quien tiene el equipo de investigación y la disponibilidad y la capacidad de poder cumplir con esa tarea de defensa de estos recursos.

Esa sola tarea de la FAO como objetivo ya es una tarea gigantesca; pero, además de eso, tiene la obligación de velar por la conservación de los otros recursos. A ella se le recomienda, por ejemplo, la conservación de los recursos peces, de los recursos animales, que también son recursos genéticos, y hacer frente a la amenaza que significa en estos momentos la famosa biotecnología, la ingeniería tecnológica, la ingeniería genética, que están tratando de enfrentar al multilatéralisme de la FAO y de las organizaciones internacionales la otra cara de la lucha de los países que piensan que ellos todavía pueden detentar, mediante sus relaciones bilaterales, la posesión o el negocio de estos recursos. Para eso, necesita la FAO precisamente que todos los países, sobre todo los países del Tercer Mundo, pudieran en este momento hacer un esfuerzo como el de los campesinos indonesios para poder enviar a la FAO, aunque fuera una contribución de una colecta que se hiciera entre esos países y poder aportar algo a salir de esta crisis que tiene la FAO.


Menciono este objetivo porque lo considero el de mayor trascendencia para el momento que estamos viviendo, pero no porque sea el único. Ya sabemos que la FAO tiene bajo su responsabilidad el desarrollo de la agricultura, la elevación del nivel de vida y de la "capacidad de vivir", que así se llama salir de la desnutrición la mayoría de los países, la mayoría de los habitantes de la tierra. Y es para eso para lo que necesita la contribución de los Estados Miembros, porque ella no tiene otro medio; no se le han asignado otras posibilidades, sino las contribuciones de los Estados Miembros.

Entre las recomendaciones -porque no voy a poder ir punto por punto por estos objetivos; por eso me refiero a los más importantes; ya habrá otras personas que se dediquen minuciosamente a examinar el documento-, yo quiero referirme a las que ha propuesto la comisión de expertos con relación al Programa de Campo. Ellos aspiran a que se organice una dependencia de inspección de los trabajos de campo, y estoy perfectamente de acuerdo con el Delegado francés cuando manifiesta su asombro por esta tarea. Si nosotros pensamos -tal vez yo, por mi condición de profesional de la geografía sé lo que es hacer un trabajo de campo- si nosotros sabemos cuántos puntos de la tierra en este momento están bajo las misiones de trabajos de campo de la FAO en cualquiera de los territorios de los continentes que pertenecen al Tercer Mundo; si nosotros pudiéramos medir, aunque fuera en una fotografía aérea, la distancia en que trabaja una misión de otra, podríamos darnos mejor cuenta de cómo va a hacerse esa inspección. ¿Tendrá la FAO un equipo, de qué? ¿De aviones? ¿De permanentes viajeros, que irán de un sitio a otro para realizar esa inspección? Porque un trabajo de campo no se hace cayendo de un helicóptero y mirando desde arriba; un trabajo de campo es una labor directa en el terreno en donde se están haciendo encuestas, en donde se están recogiendo muestras, en donde se está estudiando el suelo, en donde se está examinando el agua, etc. etc. Es decir, lo que se hace en los trabajos de campo, sobre todo de este tipo de análisis de trabajos de campo que hace la FAO.

¿Y quién va a hacer el equipo de inspección? Tendremos que tener un equipo igual al de los trabajos de campo, para que cada uno examine; quiere decir que la FAO tendrá que proveerse de un presupuesto especial para ese equipo de inspección de los trabajos de campo, porque, de otra manera, no se concibe que se pueda examinar, a menos que se concentren en una estación del ano los trabajos de campo, y ya sabemos que en la mayoría de los países que tienen cuatro estaciones, la estación del invierno es perdida para el trabajo de campo, que no se hace nada en agricultura durante el invierno.

Por esta razón, yo no estoy de acuerdo, sinceramente, con esta nueva dependencia de inspección de los trabajos de campo, porque creo que es un gasto excesivo. Sería preferible que nosotros le diéramos un aumento al presupuesto del Programa de Cooperación Técnica, que podría ya, por sí mismo, realizar esa inspección de los trabajos de campo, puesto que estas dos Comisiones de la FAO -Cooperación Técnica y Trabajos de Campo- tienen que estar integramente e inmediatamente vinculadas, puesto que la una es consecuencia de la otra. La Cooperación Técnica no puede rendir un informe sin que la Comisión de Trabajo de Campo haya hecho su trabajo y lo haya traído aquí para que luego las comisiones de técnicos que trabajan en la FAO puedan elaborar su programa.

Mirando yo estos objetivos de la FAO directamente en la realidad, pienso que es realmente digno de elogio el trabajo que la FAO realiza con el poco presupuesto a que se le ha forzado tener durante los últimos tres anos. Esa maligna concepción del "crecimiento cero" yo no sé qué mente la crea, porque crecimiento cero es una antinomia. Cero no se puede crecer, porque el cero es el vacío. ¿Qué puede crecer en el vacío? Nada. Un crecimiento cero es ya un concepto completamente inconcebible para una mente normal. Podríamos decir "crecimiento mínimo". Estamos de acuerdo con el 0,45, o el 0,1 por ciento, pero "crecimiento cero" ya es algo así como para que los niños llamen a Mandrake, que es el que resuelve todos los problemas imposibles. En eso quieren convertir al Director General, en una especie de Mandrake, el personaje ése que es capaz de hacer las cosas imposibles.

De manera que yo -perdóneme, señor Presidente, que no me gusta hablar en primera persona- pienso que este informe es excelente, que la comisión de expertos ha trabajado y hecho su trabajo racionalmente, con justicia. Y quiero leer, con permiso de la Presidencia, la frase que dice, en su Capítulo, 2.2: "Los Comités no pueden sino constatar que el interés de los Estados Miembros de la FAO, cuarenta y cinco anos después,tal como se expresa en el preámbulo de su Constitución, sigue respondiendo a las necesidades de la situación de la alimentación y la agricultura y a su futura evolución".

Por supuesto, la FAO tiene hecho un trabajo, que se llama "La Agricultura hacia el ano 2000", que ya es una pieza de investigación extraordinaria. Y si los Estados Miembros y quienes están interesados en que la solución del hambre en el mundo sea una verdad, no tendrían más que seguir las líneas generales de ese estudio de la FAO, en donde está plasmada cuál va a ser la solución de esos países hambrientos. El Comité no hace, pues, sino decir lo que es una verdad, y sigue diciendo que los objetivos de la FAO están vigentes. Pero ¿porqué están vigentes? Porque una


Organización, con el presupuesto que tiene es incapaz de satisfacer las necesidades de nutrición, de alimentación, de desarrollo de agricultura de los países atrasados. Todo, de la noche a la mañana.

Si quienes, mas o menos, tenemos conciencia de lo que es un jardín y sabemos lo que cuesta plantar un jardín y sabemos que hay que cuidar el suelo y los nutrientes que necesita para que produzca, y se tiene que enfrentar la FAO a países en donde todavía no tienen noción de qué suelos tienen, hay que estudiar la calidad, el tipo de suelo, para poder saber qué deben sembrar, porque, de lo contrario, sería una frustración. Cuando estudiaba Geografía en Estados Unidos, nos contaba un profesor que la FAO, allá en sus comienzos, hará probablemente treinta y pico de anos, mandaba unos expertos a determinados países atrasados, que llegaron a hacer construir presas, y después se dieron cuenta de que el río para el cual ellos creían que iban a hacer la presa no existía. Era un riachuelo y ellos estaban haciendo una presa para un río. Cosas así hacía la FAO antes, en sus primeros tiempos. Eso no ocurre hoy, porque hoy la FAO ha afinado sus equipos para que hagan y actúen de acuerdo con las realidades y no con la imaginación.

Y para terminar, porque no quiero abusar, el 2.3 termina diciendo: "Los Comités rinden homenaje a la clarividencia de que dieron muestra los fundadores de la FAO. Consideran que esa concepción de la Organización sigue estando justificada y que no existe ninguna necesidad de que se modifiquen los importantes fines que le asigna el preámbulo de su Constitución". Quiere decirse, pues, que no ocurrirá lo que algunos de nosotros pensamos que podría ocurrir: que estos expertos iban a declarar a la FAO verdaderamente obsoleta y que habría que restructurarla, que habría que rehacer la Organización. No, no hay nada de eso. El Examen es eminentemente favorable a la situación de la FAO, dependiendo de que cuente con los recursos necesarios. Ahora bien, esa dependencia de contar con recursos no es potestativa de la FAO como Organización; es potestativa de los miembros contribuyentes. Afortunadamente, por este ano Venezuela ha cumplido cabalmente con su obligación. Si todos hiciéramos lo mismo, si la gente hiciera el esfuerzo de adelantar lo que pudiera, la FAO tendría un presupuesto disponible, no con crecimiento cero, ni siguiera con un uno, sino con lo que le corresponde, y entonces los países que están pendientes, esperanzados de que la FAO es la solución de sus problemas, de acuerdo con sus objetivos y sus fines, podrían ya tener esperanza. Si pudiéramos confiar que en la próxima década el proteccionismo agrícola de los grandes productores agrícolas no va a funcionar, la agricultura del ano 2000 que la FAO está estableciendo como ideal o como posibilidad en su documento, sería otra esperanza para los pueblos del Tercer Mundo.

Por esta razón, creo que no nos queda otra cosa que remitirnos a la Conferencia, en donde podremos hablar con más tiempo acerca de este documento. Por ahora, me limito a declarar mi satisfacción por la aprobación del Comité de Expertos.

John A. YENNIMATAS (Grèce): Monsieur le Président, permettez-moi, à ce stade du débat, de faire les réflexions suivantes pour marquer notre appréciation globale de l'examen de certains aspects des buts et opérations de la FAO. Notre point du départ est que le but de l'opération en question doit être le renforcement de la capacité de la FAO afin que l'Organisation puisse faire face aux défis à venir avec une efficacité et un rendement accrus. Ma deuxième réflexion, c'est que l'Acte constitutif de la FAO a bien servi l'Organisation et ses Etats Membres et qu'en pratique il a bien été respecté dans l'esprit et à la lettre. La FAO devrait donc continuer à jouer le même rôle à l'avenir.

En d'autres mots, l'évolution satisfaisante de l'Organisation jusqu'à ce jour, avec les moyens dont elle dispose, n'exclut toutefois pas la possibilité de progrès. Voilà, en quelques lignes, où se situe le problème d'après nous.

L'examen des buts et opérations de la FAO, après plus de quarante ans d'existence de l'Organisation, est un exercice qui s'impose mais y consacrer des jours de travail interminables ne nous mènerait à rien. Compte tenu de l'état des choses actuel, nous soutenons que le paquet de conclusions que nous sommes en train d'examiner justifie une base de consensus.

Par ailleurs, le fait qu'un certain nombre de tâches nouvelles proposées sont dans la même ligne que nos considérations en la matière ne signifie pas nécessairement qu'on ne pourrait pas en avancer d'autres. A titre d'exemple, je pourrais mentionner des tâches visant à une plus grande transparence et à une efficacité plus rigoureuse encore de la FAO. Toutefois, le réalisme politique qui doit éclairer notre attitude nous oblige à souscrire aux réformes proposées. Je suis conscient du fait que ces dernières n'aboutissent pas au dégagement des économies que certains d'entre nous préconisent. Cependant, je trouve particulièrement difficile, dans la conjoncture actuelle, de pouvoir espérer l'amélioration et les progrès qui s'imposent sans faire face à des coûts supplémentaires. Voilà notre appréciation, que l'on pourrait considérer comme positive.


Bashir El Mabrouk SAID (Libya) (original language Arabic): Allow me, first of all, to express my congratulations and my gratitude to Professor Mazoyer for his lucid, complete and faithful presentation of the review. It is my privilege to be a member of the Programme Committee, and I must say I have been very happy to work under his guidance. I would also like to thank the Director-General for his additional comments which were excellent on a number of important aspects of this very vital item on our agenda.

Mr Chairman, we have had a two year exercise which has been the Review of Certain Aspects of FAO's Goals and Operations, and the conclusions of this review show that FAO is a dynamic organization which meets effectively the needs and aspirations of member countries, and in particular of developing member countries.

This is what my delegation has been saying for two years, Sir, and I am happy to see that the conclusions of this review, in fact, confirm the view that we have been propounding all along. This review also shows that the Constitution of the FAO, the basic text of FAO and the goals set therein, are still valid today as they were then; that they fit in with the situation of prospects of food and agriculture in the world. But two years ago, we did think that this exercise, let's say this Review of Certain Aspects of FAO's Goals and Operations including priorities and strategies and FAO's food operations, was a useful idea for the purpose of really developing a true consensus, including developing countries. As a member of the Programme Committee, I have been involved in this Review from its inception, and I would like to say here that everyone who has been involved in that exercise has worked very hard and very well. I would like to mention, in particular, the role played by the Director-General himself and his staff in this tremendous task.

My delegation makes its own the conclusions reached by the two Committees, the Programme Committee and the Finance Committee, and I see no need to repeat them here now. I simply say that we support them. But I would like to add something. We, however, are ready to negotiate if anything needs to be negotiated, with the same positive spirit of understanding which we have displayed throughout these two years, Sir, because flexibility is always necessary, but we do want to state that we reject the idea of any new suggestion, new proposal or new idea being injected into the process now, because they are ideas that have already been rejected by the Council and the Committees previously. So whatever we discuss, whatever we negotiate, must be done within the framework and within the limits of Resolution 6/87. That is our term of reference.

Secondly, the role of FAO in the field of technical assistance is a leading role and we would reject any attempt to weaken that role of FAO in this field. However, FAO is also a world information centre in its special sector and we do want to stress this other aspect of FAO's activities as well.

Thirdly, to say that the interpretation of these recommendations from the Review will not involve additional resources is a very doubtful stage, indeed, Sir, and we think that these recommendations can only be implemented if additional funds are made available.

Fourthly, Sir, we are happy to note - we welcome in fact the proposal of the Director-General to the effect that the Programme of Work and Budget preparation process should be as outlined in his proposal, an outline without a summary, but will go into further detail when this matter is discussed in Commission II.

Fifthly, Sir, we find it very difficult to accept, indeed we would tend to reject the idea of a contact group to consider any question whatsoever. We feel that the Drafting Committee, which has been elected, can validly look at all the matters before the Council have been the subject of debate here, so we are entirely opposed to the idea of a contact group.

These are just a few general comments which I wanted to put before you as briefly as possible concerning this item of the agenda.

Assefa YILALA (Ethiopia): The delegation to the People's Democratic Republic of Ethiopia had the honour and privilege of offering its humble services in the Joint Committees sessions and is generally attuned to the recommendations contained in the document. Our delegation, therefore, would like to reaffirm its support for the recommendations contained and pay its tribute to the teams of experts, Secretariat of FAO, Staff, the Director-General, to Chairmen and Members of the Finance and Programme Committees for their invaluable contributions in this endeavour.


While indicating our support to the recommendations contained in the document, thus placed before the Council, however, I feel obliged to make some observations in relation to the three roles of FAO and the resource dimensions. During the process of the Review, it was satisfying to have noted the efforts of the Committee Members in achieving agreements and consensus. Those areas where there were differences in views, conciliatory formulations were revised without affecting the mandate of the Review. There were some areas, however, where such conciliatory efforts were not bearing fruitful results, and in such situations the views of the majority and minority had to be expressed. These matters were discussed in the Committees at length and not settled. We hope to see that these differences are adequately considered by the Council with the objective of developing further consensus. We do, therefore, limit our observations to some of these concerns and in line with the earlier guidance that you expressed, Mr Chairman. If our delegation, however, feels that the discussion will lead to further differences and need for further observations arise, we might be obliged to request you for the floor once again.

Sir, the three major roles spelled out in the Constitution of the organizations, we feel, are complementary to each other and inseparable, whose priority could require deeper analysis and understanding beyond those of normal processes.

All three roles being of a reinforcing nature to each other, the absence of any one of the three could endanger the effective implementation of the other two. Within this context, however, it could be possible to rationalize the relationship of one with the other. The assembling, analyzing and making available of information on agriculture and food being unique to FAO make it irreplaceable. This understanding being common to all, no difference of views could be expressed. We feel, however, that the proper use of information on agriculture and food will require a lot of preparation and training for the dominant majority of the member countries at this stage. This being the case, setting it in the top priority and subsequently allocating more resources to it might not be a timely decision. Even though we have no doubt of its relative importance, we do question the timeliness of such a decision when the dominant majority of the member countries is not in a position to make effective use of such services.

Promotion, encouragement and recommendation of actions in all its spheres of activity is an equally important role. Among these roles, research, shared with CGIAR, and commodity agreements, shared with GATT and UNCTAD, could be welcomed because of the additional impetus which they will exert for prompt implementation. FAO being responsible for food and agriculture, it could be difficult to think that, even though shared, these sectors will enjoy as much attention as would be possible within FAO. We feel that ranking this role second in the priority list because of shared responsibility and subsequently allocating fewer resources is likely to reduce the attention it deserves. We therefore feel that careful consideration will need to be given when considering the priority of this aspect of the role.

The third essential role, of providing technical assistance, is equally important and is inseparable and intertwined with the other two. In fact, this third role is crucial to the effective implementation of the other two roles. In some cases one might think that the other two would not function without the catalytic input of the third role.

It is therefore of the utmost importance to consider these three roles on equal terms in relation to each other and to place emphasis on their complementarity rather than the priority of any one over the others. In a spirit of establishing consensus, the priority setting as formulated by the Joint Committee could be acceptable to our delegation, even though the resource allocation aspect as set out in this priority setting is questionable because of the imbalance in background of member countries in the use of services deriving from the three roles in question.

With regard to resource dimensions, even though both the teams of experts and the two Committees agree that FAO has demonstrated innovations and has been responsive to changing world needs, they have concluded that there is scope for strengthening some areas. Hence recommendations for strengthening some areas were made.

There were no differences in the needs of financial resources for implementation of these recommendations but differences prevailed when sources of these financial implications were discussed, and hence four alternatives were proposed. Here again consensus is pulling all of us to accept the alternative proposed in the document. We are, however, seriously concerned about the second alternative, which requires the Director-General to make programme adjustments. We are talking about an organization whose programme implementation has been constrained to the extent of programme cuts amounting to $45 million in the last four years. We have a fear that programme adjustments over and above these programme cuts might endanger some of the remaining valuable services, which will mean further reductions. Even though we are faced with budgetary resource


constraints, it could be essential to note that resources available for the development of food and agriculture through the multilateral channel form only a very small fraction of the overall requirements. It therefore becomes a futile exercise to think about global wellbeing and freedom from hunger when this minimal request for strengthening the Organization and its budget is being questioned.

Global population is estimated to increase to over 6 billion by the year 2000, of which the dominant majority in the developing world are to continue being subjected to the yoke of poverty, malnutrition and substandard survival. This is happening in the midst of the international community, where global resource and care and capacity is estimated to be more than adequate. This by no means calls into question the need for sustainable development. If we take the projected annual financial requests of all the three food-related UN bodies in Rome, we find that the total is less than $1.7 billion, which comes to about 30 cents of investment pro capite of the global population which needs to be taken care of. This reference is made in relation to investment through the multilateral channels for the most essential and basic requirement: food and agriculture. Of this, less than one-third is requested for FAO, whose responsibility and mandate covers the broad area of increased food production for the wellbeing of mankind as a whole. We feel that this investment is far too little for the Organization, which is expected to tackle the challenges of the year 2000 and beyond.

All of us in this assembly are in one way or another tied to this important responsibility of increasing food production and agricultural development. We therefore have an individual and collective responsibility to see to it that adequate resources are mobilized for the sector without having to worry about overlapped and shared responsibility at this stage, because the support which the sector receives is still far too rudimentary and below expectations for a satisfactory outcome.

It is against this background and that of the present and realistic situation of mobilizing more resources that we accept the present level of resource requests by FAO. In saying this, we do realize the difficult economic conditions of the majority of member countries and also of those countries which do try to fulfil satisfactorily their share of responsibility in this noble endeavour. We also appeal to those member countries in a position to do so to see to it that their obligations are fulfilled and extended beyond the present level in whatever way possible.

Finally, our delegation has examined the study of the management consultants in relation to the rate for calculating the approved budget, and we should also like to express our views in this connection. From the experiences of the past, long-term solutions are to be found in real stability of the currency market, which is outside the control of this body. We therefore view the continuation of the present support rate, with the backup support of the Special Reserve Account, as the presently available and better alternative until long-term solutions are sought in the future.

Raphael RABE (Madagascar): La Delegation malgache vous remercie de lui donner la parole et de prime abord adresse ses félicitations à M. Mazoyer, Président du Comité du programme, pour la présentation très claire qu'il a faite de ce point très important de notre ordre du jour. Il a su attirer l'attention de cette auguste Assemblée sur les traits marquant des documents soumis à notre examen.

Nous félicitons également le Président du Comité financier et tous les membres des deux Comités ainsi que le Directeur général et le Secrétariat pour le travail très fructueux accompli.

Dans son intervention à l'ouverture de nos travaux le Directeur général a mis en exergue certaines de ses propositions permettant d'apporter des améliorations incontestables à l'Organisation. Elle mérite toute notre attention et nous nous emploierons à les étudier avec le sérieux requis.

Deux millions de dollars de dépenses... plus de deux années de travaux et d'investigations soutenus... de nombreux experts et fonctionnaires d'une Organisation mobilisés ont été nécessaires pour démontrer à quelques incrédules ce que la grande majorité des Etats Membres savait déjà et considérait comme un fait accompli, à savoir que la FAO est et demeure une Organisation solide et dynamique et qu'il n'y a pas d'érosion majeure de son mandat malgré, soi-disant en passant, la concurrence vive d'autres institutions.


Elle a, au cours des années, précise l'étude, lancé des stratégies mondiales ambitieuses et d'une portée considérable, entre autres et pour n'en citer que quelques-unes, le Programme d'action de la Conférence mondiale sur la Réforme agraire et le développement rural, le Programme mondial sur les pêches, le Plan d'action forestier tropical; elle a élaboré avec patience et grande compétence des conventions internationales garantes d'une coopération internationale juste et équitable, j'ai nommé le Pacte mondial de la sécurité alimentaire, le Code de conduite pour la distribution et l'utilisation des pesticides que nous allons examiner, avec un point sur l'information préalable, et l'engagement international sur les ressources phytogénétiques. Bien entendu, comme la délégation malgache l'avait souligné lors de la 24ème Session de la Conférence, des améliorations peuvent et doivent être entreprises dans le sens des performances de l'Organisation en vue de la rendre capable de répondre aux demandes pressantes et croissantes émanant de ses Etats Membres.

Mais 11 n'était pas nécessaire de s'adresser à des groupes d'experts pour y parvenir, puisque l'Organisation dispose d'organismes, de comités qui peuvent aussi bien étudier et prévoir ces améliorations. Mais en tout cas, l'étude a été réalisée et nous l'apprécions. Un dilemme cependant. En effet, pour mettre en oeuvre toutes les recommandations, il faudrait 26 millions de dollars. Etaler dans le temps cette mise en oeuvre constituerait en vérité la seule alternative possible, en commençant par celles des recommandations qui permettraient des résultats significatifs en considération des sommes engagées. Il faudra sans doute compter sur la volonté politique des Etats en mesure de contribuer, dans le cadre de ces crédits complémentaires, car il est, à notre sens, absolument exclu que les dépenses occasionnées soient supportées par le budget. Aucun programme ni sous-programme voté par la Conférence ne pourra plus souffrir de retard ou encore moins de suppression.

Dans son examen approfondi des résultats de l'étude et des recommandations du Comité, la Délégation malgache voudrait faire part à cette auguste Assemblée de ses vues, suggestions et recommandations à l'endroit de certains domaines, programmes et sous-programmes qu'elle juge d'une importance capitale pour renforcer la capacité d'intervention de la FAO et par conséquent pour la rendre mieux à même de servir ses Etats Membres. En priorité absolue ma Délégation voudrait insister sur la nécessité de développer vigoureusement l'assistance technique de l'Organisation, à l'endroit des pays en voie de développement, car les besoins de ces derniers demeureront importants, surtout en Afrique aux prises à d'énormes problèmes de pauvreté et de sous-alimentation.

Dans les pays en voie de développement où les disponibilités en terre font défaut, la seule voie identifiée, la seule voie d'issue est constituée par la diffusion, la vulgarisation de paquets technologiques performants adaptés bien entendu aux conditions locales, et surtout bien assimilés par les petits agriculteurs. Tous les moyens pour y parvenir devront être mobilisés, devront être promus, entre autres la création d'un environnement favorable pour les agriculteurs, la conception de conditions de travail encourageantes pour les experts - aussi bien internationaux que nationaux -, l'augmentation sensible des ressources du Programme de coopération technique -nous avons déjà donné notre avis à ce sujet lors de l'examen du Programme de travail et budget -, et bien entendu les fonds fiduciaires qui devraient toujours avoir un caractère multilatéral, le maintien sinon le renforcement de la dynamique du Centre d'investissement de la FAO dont l'efficacité mondialement reconnue est une aide inestimable pour nos Etats, la résolution des problèmes particuliers d'envergure mondiale ou régionale par des programmes spéciaux appropriés. La recherche, la biotechnologie devront être orientées vers le bien-être de nos populations, vers le profit des pays en voie de développement. Elles ne doivent pas servir à creuser davantage encore le fossé existant entre les économies du nord et du sud, ou à nuire à nos agriculteurs. M. Bonte-Friedheim, Assistant du Directeur général et Chef du Département de l'agriculture, a cité hier les menaces graves de la biotechnologie à l'endroit de nos producteurs. Il a cité les producteurs de vanille, de café, de sucre. Ce sont des problèmes réels et nous avons des rapports à ce sujet.

C'est la raison pour laquelle, tout en appréciant le progrès, le développement, la technique, nous souhaitons que ces techniques ne se retournent pas contre nous, que la FAO nous aide à trouver des solutions à ces menaces. Le Gouvernement malgache attache une importance considérable à la coopération technique et à la coopération économique entre pays en voie de développement. Il fait confiance au rôle de plus en plus croissant que la FAO joue et devra continuer à développer dans la promotion desdites coopératives.

La priorité amplement justifiée que la Délégation malgache attache à l'assistance technique ne signifierait rien si elle se désintéressait des deux autres roles de la FAO, à savoir celui de réunir et de diffuser des renseignements, des informations agricoles, et de servir de tribune internationale pour trouver le consensus sur les grands problèmes de l'alimentation et de l'agriculture. Nous n'éprouvons donc aucune difficulté à convenir avec le Directeur général que ces trois rôles sont essentiels et interdépendants à de nombreux égards. C'est ainsi que nous


accueillons très favorablement toute action, tout programme qui permette de renforcer le système d'information de la FAO. afin qu'elle puisse servir de centre mondial d'information agricole.

Nous sommes également convaincus que la FAO est et devra bien entendu continuer à être une tribune Internationale de concertations et de rencontres fructueuses, non seulement entre les Etats Membres mais aussi avec tous ceux qui sont intéressés et concernés par son mandat, notamment les autres institutions du système des Nations Unies. A ce sujet, notre délégation accueille très favorablement les propositions formulées par le Directeur général.

C'est aussi un lieu de rencontres avec les organisations non gouvernementales, dont le rôle est très important dans nos économies et dans notre développement; un lieu de rencontre avec les représentants des professionnels et les principaux protagonistes du commerce international des produits agricoles et d'autres encore.

Ma délégation aurait souhaité pouvoir clore sa déclaration sur une note d'optimisme et formuler un voeu qui soit le reflet de ces sentiments, à savoir pouvoir réaliser dans des délais raisonnables les mesures de renforcement recommandées. Malheureusement, elle est obligée de se montrer réaliste et pragmatique. En effet, d'après elle, ce dont la FAO a besoin dans l'immédiat et à très court terme, c'est d'abord et avant tout la restauration de sa capacité d'assistance, d'aide aux pays en voie de développement érodée par la privation voulue, provoquée et organisée de ses moyens d'intervention, la privation des ressources financières qui lui reviennent de droit, car décidées, votées par la Conférence. Si un voeu devait être formulé, c'est que la 25ème session de la Conférence - d'habitude le 25ème anniversaire est toujours célébré avec joie et espérance - soit l'occasion de prendre une résolution ferme et irrévocable engageant tous les Etats à soutenir la FAO, non seulement en bonnes paroles et en exhortations encourageantes, mais surtout dans les actes, les faits et en respectant scrupuleusement les obligations statutaires.

Nous souhaitons sincèrement que cet assainissement de la situation financière se fasse sans délai pour permettre la mise en oeuvre de mesures de renforcement jugées prioritaires par le Conseil et la Conférence. Nous souhaitons que le consensus soit atteint sur les recommandations pertinentes formulées par les Comités.

Ayant entendu les déclarations des délégations qui nous ont précédés, la Libye, Cuba et d'autres, nous pensons qu'il n'est pas opportun et utile d'introduire des questions non prévues par la résolution. Il faudrait s'en tenir aux questions étudiées par les Comités et qui sont inscrites à notre ordre du jour.

Angel BARBERO MARTIN (España): Nuestra delegación se une a la satisfacción expresada por otras delegaciones por ver que tras el estudio realizado, los principios y las voluntades en los cuales se enmarcaba la Constitución de la FAO en su momento y que definieron los Fines en el Preámbulo de esta Organización, permanecen todavía inalterables y traen como consecuencia que la FAO sigue siendo un organismo necesario, que está no solamente bien como está sino que debe ser reforzado.

Coincidimos también en confirmar la importancia de los tres tipos de funciones que tiene encomendadas la FAO, y compartimos la opinión de que son complementarias entre sí, que es muy difícil establecer un peso mayor de una o de otra sin peligro de menoscabar otro tipo de actuaciones correspondientes a las otras funciones, y por tanto no debería discutirse aquí cuál de ellas debería tener más importancia.

Pero alguna delegación ha citado la importancia de establecer una cierta coordinación entre ellas, sobre todo por hacer el mejor uso, el uso que sea más util de cada una de ellas. De hecho, y en la actualidad, en los Comités de la FAO se viene haciendo esto, sobre todo por el papel de información, de estadística, más el papel de coordinación y de fomento de acuerdos. Si en los Comités se estableciera también el contemplar la marcha de los proyectos de la FAO y sobre todo las labores de campo, creemos que sería una buena manera de contemplar esta coordinación necesaria entre las tres funciones, o los tres tipos de funciones más en particular.

Nos congratula especialmente que el examen señale el inciso c) del Artículo 2.1 sobre la Conservación de los Recursos Naturales en la Constitución de la FAO, porque pone un énfasis en uno de los principales problemas que está afectando actualmente a la producción agraria, y que seguramente en los próximos años va a adquirir una importancia insospechada.

Los estudios de las estadísticas y de las tendencias de la alimentación y de la población nos indican para el futuro que si bien es posible que desde un punto de vista global se cubran las necesidades alimentarias de las personas que van a poblar el mundo en el año 2000, muy probablemente, casi seguro y geográficamente, existirán unas carencias gravísimas de muchas


personas en ciertas áreas de la tierra. Y esto por varios motivos. Principalmente por motivos de desequilibrios del mercado y por motivos ecológicos. En relación con estos motivos o factores negativos ecológicos que van a influir en esta carencia en la alimentación y en la producción agraria, queremos señalar que efectivamente la FAO tiene unos programas estrechísimamente relacionados con este aspecto medio ambiental. Hay otros organismos en las Naciones Unidas y en el amplio espectro de las organizaciones incluso no gubernamentales en el mundo, que se dedican a ese aspecto del medio ambiente. Se dedican a aspectos muy parciales o muy globales en otros casos, pero el organismo que realmente tiene que decir la palabra principal en cuanto al uso racional de los recursos, en cuanto al desarrollo sostenible, es sin duda la FAO.

Sin embargo, muchas veces este aspecto no ha sido comprendido. En la pesca, en el uso de los plaguicidas, en los recursos fitogenéticos, en los programas forestales y otros sistemas que utiliza la FAO, como la detección, etcétera, existen unos aspectos medioambientales fundamentales que habría que reforzar y cuya importancia habría que explicar claramente a la opinión internacional; sobre todo, la necesidad de reforzarlos.

Hay otros aspectos nuevos que se presentan, como la biotecnología, que pueden tener también estas repercusiones medioambientales. Ayer el Sr. Bonte Friedheim nos indicó atinadísimamente cómo estas repercusiones en este sector, que está surgiendo con una fuerza muy grande, pueden tener aspectos socioeconómicos. Yo digo que también pueden tener unos aspectos medioambientales muy importantes.

Dudamos, sin embargo, que el establecimiento de una nueva unidad que pueda ocuparse de estos aspectos pueda ser realmente util. A veces, si estas unidades no tienen la suficiente altura jerárquica dentro de una organización y son horizontales, no tienen la fuerza suficiente para influir en las demás unidades y terminan por ser algo exclusivamente casi, casi, diría yo, ornamental. Si es una unidad independiente de las demás, corremos el riesgo también de que se solape con otra serie de unidades de este tipo que poseen otras organizaciones internacionales.

Nosotros creemos que lo que habría que hacer es reforzar este aspecto medioambiental en cada uno de los programas de la FAO y, sobre todo, dotarlos de un sistema de evaluación de impacto medioambiental, teniendo en cuenta que este impacto puede ser tanto positivo como, a veces, negativo.

En el aspecto de los desequilibrios de los mercados, vemos que el papel de la FAO se hace fundamental en el GATT, no solamente en su papel actual de asesor en ciertos campos, como son los plaguicidas o el campo fitosanitario, o en Codex Alimentarius, sino también promoviendo, como hace en otros campos, la actuación de países que puedan asesorar y aportar sus experiencias en este foro de conversaciones tan importante.

Dentro de la Estrategia internacional para el desarrollo de las Naciones Unidas, entendemos que la FAO, al ir adecuando su estrategia a la estrategia definida por este foro, tiene una ocasión insustituible para asentar las bases de la importancia de la cooperación multilateral, de una cooperación multilateral que está representada en FAO y que se pueda desarrollar en términos de, por lo menos, equidad entre los países que la practican; en términos en que realmente existan beneficios para los países receptores; no siempre beneficios seguros para los países donantes e inseguros para los países receptores.

Por ultimo, nos parece que los programas de campo deberían, efectivamente, ser controlados, y ya lo son ahora con bastante asiduidad y con bastante eficiencia. Pero, como dije al principio de mi declaración, si el aspecto de seguimiento se incorporara a los distintos comités de la FAO, podría reforzarse este tipo de control y seguimiento a satisfacción de todos los países. Para terminar, quisiera referirme a las organizaciones no gubernamentales, a las que entendemos se les ha dado poca importancia dentro del Examen de la FAO, pero que van a adquirirla mucho más en el futuro; no solamente aquellas organizaciones que representan a los campesinos, a los centros rurales, sino, yo diría también, las otras organizaciones no gubernamentales de tipo medioambiental, de las cuales algunas, desgraciadamente, podemos decir que no están bien orientadas. Pertenecen a sectores urbanos, que tienen poca relación con el mundo rural y, por tanto, no poseen una clara definición de ciertos problemas, pero pueden a veces aportar también puntos de vista independientes y críticos que no hay que despreciar "a priori".

Por último, y para terminar definitivamente, yo había pensado hablar sobre los temas económicos del Examen, pero prefiero reservarme para más adelante, porque, según el sistema que hemos adoptado, existirá ocasión de hacerlo más en particular.

Huang YONGNING (China) (original language Chinese): The Chinese delegation has studied document C 89/21 and listened with great interest to the previous statements on the review of the report. Now I should like to elaborate on the following points.


First, document C 89/21 covers the conclusions and recommendations made by the expert groups on FAO's objectives, role, strategies and field operations. It also contains the views of the Director-General and the Programme and Finance Committees on these conclusions and recommendations. We have noticed that, as paragraph 7 of the document says, it is the view of the expert groups and the Programme and Finance Committee that FAO remains a solid and dynamic institution. This shows that FAO, as a specialized agency in food and agriculture, has done effective work in handling the important issues faced by world agriculture, especially hunger and malnutrition, and this should be duly recognized and should be reconfirmed.

Secondly, we are pleased to note that the conclusions in the recommendations put forward by the expert groups were unanimously adopted. Consensus was reached on almost all the issues reviewed by the Programme and Finance Committees, thus laying an extensive and solid base for in-depth reviews and adoption of these conclusions and recommendations by the Council and the Conference. We sincerely hope that the in-depth debates on the conclusions and recommendations will proceed in the spirit of unity, cooperation and a mutual understanding, for unanimous adoption.

Thirdly, in adopting the resolution concerning the review of certain experts of FAO at the last Conference, it was pointed out that FAO should be strengthened in every possible manner so that it could continue to play a leading role in world agriculture during the years to come. We therefore hope that a consensus will be reached in the Council and the Conference on the conclusions and recommendations as well as on the mechanism to implement them. This is to make sure that the review could turn out positive results to the extent that FAO's role can be strengthened.

Fourth, the review lasted two years, and thirteen international experts representing different regions were recruited. About $ 2 million were spent. As a result the review has put forward many important conclusions and constructive recommendations on FAO's future work.

The Director-General and the Programme and Finance Committees have also done a great deal of work. We would like to express our appreciation for this. At the same time I want to reiterate that the Chinese Governement supports all reforms conducive to the maintaining of FAO's mandate, the strengthening of FAO's activities and its work efficiency. We also support all beneficial proposals aimed at overcoming obstacles facing FAO.

LE PRESIDENT: Avant de lever la séance, je rappelle que deux propositions sont faites au Conseil. La première concerne les points 8 et 9 de l'ordre du jour. Nous avons décidé, lors de l'adoption de l'ordre du jour, d'enlever les points 8 et 9 relatifs à l'examen du Programme ordinaire et des programmes de terrain et de renvoyer leur discussion à la Conférence. Plusieurs délégués ont suggéré, étant donné que la discussion sur ces points au sein du Comité du programme et du Comité financier a été très riche et très fournie, que des extraits des rapports de ces deux comités soient fournis à la Conférence. Cela a été fait dans le passé et, si vous n'y voyez pas d'objection, nous pourrons suivre à nouveau cette procédure.

Ms Joan DUDIK-GAYOSO (United States of America): We should like to have time to reconsider that proposal and consider what exactly it means. My Government is not a member of the Programme Committee and we attach a great deal of importance to the review of field programmes. Therefore, I would not agree to that proposal at the moment.

LE PRESIDENT: Nous pouvons attendre cet après-midi pour que les membres du Conseil aient le temps de réfléchir à cette proposition et, s'ils sont d'accord, nous pourrons y donner suite. La seconde suggestion qui a été faite hier, à la suite d'une information donnée par le Directeur général concernant les efforts appréciables de paysans indonésiens pour aider la FAO, comme cela a été fait il y a quatre ans, lorsque le Président Soeharto est venu ici, c'est que nous donnions cette information avec toute la sympathie qu'elle mérite car il semble que c'est la septième fois que nos amis indonésiens font cet effort. Peut-être cela encouragerait-il d'autres pays à faire la même chose, le cas échéant. Je propose donc, si le Conseil n'y voit pas d'objection, d'inclure cette information dans notre rapport.

The meeting rose at 12.45 hours
La séance est levée a 12 h 45
Se levanta la sesión a las 12.45 horas



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