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4. RECOMMANDATIONS

4.1 Politique institutionnelle

Toute la politique de développement aquacole est, à présent, axée sur des activités et des efforts d'institutions gouvernementales (INSTOP et ONP), sans la participation de la population, particulièrement des ruraux. Jusqu'à maintenant, cette politique n'a pas donné de résultats très positifs et tangibles.

Néanmoins, dans l'immédiat, le Gouvernement doit continuer à jouer un rôle prépondérant, mais des dispositions doivent être envisagées pour permettre la participation directe des populations côtières (particulièrement en ce qui concerne la conchyliculture et l'élevage de mulets) et de celles de l'intérieur (particulièrement autour des barrages) aux opérations de production, commercialisation et consommation.

Pour ce faire, des aménagements doivent être apportés aux conditions présentes. En effet, par le biais de l'ONP et de l'INSTOP, l'Etat a le monopole de toutes les activités aquacoles dans les lacs et lagunes et, par d'autres branches du Ministère de l'agriculture, il contrôle la pêche dans les retenues de barrages.

Une des principales raisons qui explique le retard de l'aquaculture en Tunisie est l'absence d'un organisme d'Etat chargé de vulgariser la technologie aquacole. C'est pourquoi il est recommandé:

Par ailleurs il est proposé que l'unité de vulgarisation ait son siège à Monastir où sera créé un Centre National de Développement et de Vulgarisation Aquacole. Dans le CGP le CNDVA sera guidé par une unité qui aura deux sections: une chargée de suivre le CNDVA et une autre chargée de la planification et du suivi de toutes les activités aquacoles dans le pays.

Toutes les activités de vulgarisation doivent être programmées et planifiées soigneusement. Il importe d'identifier les groupes ou les communautés où s'effectueront les élevages de démonstration et d'établir les règlements relatifs à la sélection des participants au programme ou de ceux qui auront droit à une assistance, ainsi que les règlements qui concernent les sites.

4.2 Priorités à accorder aux espèces et aux techniques d'élevage

Compte tenu de l'ensemble des conditions de développement et des objectifs du Gouvernement en matière d'aquaculture, on recommande que le Ministère de l'Agriculture, à travers le Commissariat général aux pêches, axe le développement de cette activité sur les espèces et techniques d'élevage, dans l'ordre des priorités suivantes:

On estime que les conditions et les techniques concernant l'élevage des mulets et l'empoissonnement des retenues de barrages sont telles que des activités pilotes peuvent commencer en ce qui concerne l'élevage du mulet, et se poursuivre pour l'empoissonnement des retenues à un coût modeste. Par contre, les élevages de mollusques et de loups ne peuvent être lancés à grande échelle avant qu'un travail préparatoire n'ait été effectué, notamment: identification et expansion d'un marché pour les mollusques bivalves et mise au point de techniques de production plus économiques pour le loup. Avant de se lancer dans de grands projets d'élevage du loup pour les marchés méditerranéens, il serait prudent de s'assurer que l'accès à ces marchés est possible pendant les 5 à 10 années à venir.

Il semble qu'actuellement seul l'élevage intensif du loup intéresse le secteur privé, particulièrement le secteur privé étranger qui cherche à investir dans l'aquaculture en Tunisie. Les autres types d'élevage ne se développeront probablement pas, sans initiatives du Gouvernement.

4.3 Activités de promotion

Pour tous les élevages recommandés, il y a deux aspects à prendre en considération: la technologie (comment le faire) et ensuite l'organisation (qui va le faire), tant pour la production que pour la vente.

Ces problèmes sont plus ou moins résolus pour les élevages qui ont été recommandés. En ce qui concerne les élevages de mollusques, les difficultés au niveau de la vente et de la commercialisation s'opposent à une action immédiate pour augmenter la production. Pour le mulet, il reste à lever quelques contraintes dans le domaine de la production.

Alors que les problèmes de production et de vente du poisson provenant des retenues (barrages et retenues collinaires) sont plutôt d'ordre humain (qui va le faire), il semble que les techniques et l'organisation de la production de loups devraient être améliorées avant de pouvoir lancer un important programme de production.

Les activités gouvernementales à entreprendre pour promouvoir le développement de l'aquaculture en Tunisie concernent trois domaines: les recherches, les activités pilotes et la vulgarisation.

Parmi les activités de promotion, il faut considérer les actions qui concernent la production/commercialisation et celles qui touchent le domaine technologie/organisation. Selon les caractéristiques de chacun des élevages préconisés, les actions à entreprendre au sujet de la production et de la commercialisation sont plus ou moins importantes, tout comme pour les aspects technologie/organisation.

Les actions ci-après jugées les plus importantes ont été recommandées pour la promotion des unités de production aquacoles ayant été identifiées comme étant prioritaires. Pour chacun de ces élevages on a détaillé les recherches à entreprendre, les actions pilotes et la vulgarisation.

4.3.1 Elevage des mulets

L'élevage des mulets en enclos ou en étangs peut être entrepris par des pêcheurs et, en général, par la population côtière. Le matériel utilisé est simple et est déjà connu par les personnes qui peuvent s'intéresser à cette activité. Le mulet étant un poisson très apprécié et relativement bon marché, la vente ne présentera pas de problèmes importants. On estime donc que la première phase de développement (recherches et élevages pilotes) sera achevée assez rapidement et qu'une action de vulgarisation, soigneusement préparée, pourrait assez vite déboucher sur une activité rémunératrice, exercée par les populations côtières. La mise en oeuvre d'un tel programme ne nécessitera pas l'intervention d'unités de production de l'Etat (tel l'ONP), mais seulement l'intervention active du service de vulgarisation.

Les recherches à entreprendre sont de deux catégories:

Des élevages pilotes de mulets en enclos pourront commencer immédiatement à Monastir (lagune de Khniss), à Kerkennah et à Rass Dimasse.

En ce qui concerne la vulgarisation, elle devrait débuter par l'identification de sites, à proximité de communautés qui désirent s'adonner à cet élevage, en attendant les résultats des premiers essais pilotes de Monastir.

4.3.2 Empoissonnement et exploitation des retenues de barrage et des retenues collinaires

L'empoissonnement et l'exploitation des retenues de barrage ont déjà été effectués à une échelle réduite. C'est une activité qui demande une organisation, des moyens de transport et des équipements de pêche modestes

Etant donné leur relative complexité (choix des espèces à déverser, densités, tailles, etc.), les empoissonnements des barrages et retenues collinaires devraient être exécutés par une équipe spécialisée du service de vulgarisation, avec l'assistance de l'INSTOP si nécessaire.

L'exploitation de ces barrages devrait se faire par les populations locales, sous la supervision du service de vulgarisation, particulièrement en ce qui concerne la formation de pêcheurs et le contrôle de l'effort de pêche. Le poisson capturé devrait se vendre localement et non pas être transporté à Tunis, comme cela s'est fait dans le passé.

Le Ministère de l'Agriculture devrait oeuvrer à diminuer le rôle prépondérant de l'Etat (à travers l'ONP) dans l'exploitation des retenues de barrage et développer la pêche comme une activité locale.

Dans des barrages tels que ceux de Mellègue et Bir M'Cherga, la phase des recherches préliminaires et des activités pilotes est déjà passée, et le Gouvernement peut initier la phase de vulgarisation.

En matière de recherches, une équipe de professionnels (biologistes/aquaculturistes) doit être formée et chargée de suivre la situation limnologique des barrages. Pour ce faire, l'équipe doit travailler en collaboration avec les responsables locaux des barrages (pour les informations météorologiques et physico-chimiques de l'eau) et avec les futurs pêcheurs dans les retenues de ces barrages.

Le but des travaux de l'équipe sera de fournir à CGP (unité de vulgarisation) les conseils concernant la politique d'empoissonnement (espèces, densités, taille des alevins, etc.) et de l'exploitation (type d'engins de pêche, nombre de pêcheurs, saison de pêche, etc.).

Aussitôt que l'unité de vulgarisation aura été formée, il est proposé qu'elle prenne en charge l'exploitation des retenues des barrages de Mellègue et de Bir M'Cherga, notamment pour (i) former des pêcheurs locaux, (ii) identifier des acheteurs de poisson et (iii) organiser la vente.

4.3.3 L'élevage des moules et des huîtres

Dans la lagune de Bizerte la production des moules et des huîtres ne présente pas de problèmes. La technologie est maîtrisée par le personnel de l'ONP qui travaille à Menzel Jemil. Toutefois, cette production a été stagnante pendant ces dernières années. Selon les responsables, la raison en est le manque de débouchés, tant intérieurs qu'à l'exportation.

Cet avis est plutôt discutable car, étant donné les possibilités d'expansion de la production, il n'y a pas eu d'efforts soutenus pour ouvrir des marchés. Les raisons à cela peuvent être un manque d'initiative, l'absence de motivations ou de connaissances quant aux méthodes de promotion des ventes.

Il est admis que la production conchylicole de Bizerte ne devrait pas augmenter, aussi longtemps que de nouveaux débouchés n'auront pas été trouvés. L'expansion du marché et l'ouverture de nouveaux marchés seront facilitées en faisant appel à l'initiative et aux ressources d'un nouveau groupe de producteurs tels que des entrepreneurs privés ou, mieux encore, des groupements de producteurs privés.

Il est donc recommandé que dans un premier temps l'ONP n'utilise que les tables dont elle a besoin pour atteindre la production totale actuelle. Le restant (environ la moitié des tables existantes) serait loué à des individus ou à des groupements de petits producteurs. Il semble logique de louer les tables de préférence aux populations de la région et surtout à ceux qui ont déjà travaillé dans l'exploitation de l'ONP.

Pour encourager les privés à se lancer dans la conchyliculture, le loyer des tables devrait être fortement subventionné au départ (pendant trois à cinq années).

Une fois établie la production privée, l'engagement de l'ONP dans la conchyliculture deviendrait mois importante et une partie des installations pourrait être transférée à l'unité de vulgarisation qui les utiliserait pour des essais pilotes, avec l'assistance de l'INSTOP. Ces essais devraient porter sur des formes de production nouvelles et plus économiques.

Les efforts pour développer les marchés internes et externes pour les moules et les huîtres et rechercher de nouveaux débouchés devraient provenir d'actions d'organismes d'Etat et de commerçants privés.

Le Gouvernement, surtout à travers l'ONP, essayera de trouver des importateurs d'huîtres prêts à signer des contrats de longue durée avec les producteurs. Par ailleurs, le Gouvernement devrait organiser une campagne de vulgarisation et de vente de moules en direction de la tranche de la population ayant les revenus les plus bas (moules vivantes ou conservées).

Il devrait être permis au secteur privé d'acheter et de vendre librement des huîtres et des moules, en respectant évidemment les règles d'hygiène en la matière. Il faudrait encourager la vente des huîtres et des moules aux restaurants et hôtels et celles des moules à Tunis et à l'intérieur du pays.

4.3.4 L'élevage du loup

Il y a des controverses au sujet de l'opportunité de promouvoir l'élevage intensif de loups en Tunisie. Un certain nombre d'entreprises privées, investisseurs potentiels (surtout des entreprises étrangères) voudraient obtenir l'accord du Gouvernement pour s'installer en Tunisie et y faire l'élevage d'espèces nobles, telles que le loup et la daurade. Ces entreprises présentent des projets préparés à partir de données techniques et d'expériences se rapportant à d'autres pays et essayent d'obtenir des participations financières.

A notre sens il n'est pas indiqué, dans les conditions actuelles, de donner une priorité à des actions favorisant le développement de l'élevage du loup (et de la daurade) en Tunisie. Cette prise de position, contraire aux vues des milieux concernés à Tunis, est motivée par les raisons suivantes:

En tenant compte de ce que les ressources de l'Etat pour l'aquaculture sont limitées (installations, personnel et budget), il serait mieux indiqué que le Gouvernement tunisien laisse le développement de l'élevage du loup se faire par des entreprises privées. Les ressources publiques disponibles pourront ainsi servir à mettre en oeuvre d'autres activités aquacoles plus intéressantes pour la Tunisie, particulièrement du point de vue socio-économique. Toutefois, le Gouvernement pourrait bénéficier du développement de ces entreprises privées en favorisant les échanges techniques entre elles et les instituts de recherche nationaux. Il devrait aussi, dans des conditions à négocier préalablement, pouvoir disposer d'une partie des alevins qu'elles produiraient.

4.4 Le rôle des institutions

A l'exception de l'élevage du loup (et autres espèces telles que la daurade, la sole et la crevette), les élevages considérés comme prioritaires (mulets pour les élevages et les empoissonnements des retenues, et la conchyliculture) en Tunisie ne pourront que difficilement se faire dans le cadre de grandes entreprises étatiques ou privées, car ces unités de production ne sont pas adaptées à la gestion de telles entreprises. En effet, la gestion de ces élevages ne peut pas être administrative et bureaucratique mais, au contraire, doit être très flexible (horaires de travail, etc.).

Les impératifs techniques au plan de la gestion des unités de production et l'échelle de leur importance (petites et moyennes entreprises) font qu'elles s'adaptent mieux à la participation des classes les moins favorisées de la population qu'aux exigences d'une entreprise étatique. Cela rejoint fort à propos l'intérêt exprimé par le Gouvernement de favoriser les activités économiques des populations rurales de la côte et de l'intérieur du pays.

Une telle politique permettra au Gouvernement de concentrer ses ressources budgétaires dans des activités de vulgarisation de l'aquaculture. Les ressources disponibles et prévues pour le développement de l'aquaculture en Tunisie ne sont pas très importantes et il est souhaitable de les utiliser plutôt à financer des activités de vulgarisation et de recherches d'accompagnement que de production.

Le projet a étudié le fonctionnement et les activités, dans le domaine de l'aquaculture, des institutions existantes en Tunisie (INSTOP et ONP). Il a été constaté qu'il n'y avait pas assez de coordination entre les activités aquacoles de ces institutions et celles du Commissariat général aux pêches car, jusqu'à une date récente, il n'existait pas une unité d'aquaculture au Commissariat général aux pêches. Cette lacune est comblée mais il est nécessaire de préciser le rôle et les attributions de l'INSTOP, de l'ONP et de l'unité d'aquaculture du Commissariat général aux pêches.

Des propositions quant au rôle et aux attributions des diverses institutions sont données comme suit:

4.4.1 Commissariat général aux pêches

Pour promouvoir et développer l'aquaculture en Tunisie, il est indispensable que le gouvernement ait une unité centrale responsable de la coordination de toutes ses activités aquacoles en cours ou programmées dans le pays. Ce rôle devrait incomber à l'unité d'aquaculture du Commissariat général aux pêches, avec siège à Tunis.

Cette unité pourrait être composée d'un ingénieur principal, chef de service et de deux ingénieurs, en charge des sections (i) de programmation et suivi des opérations et (ii) de vulgarisation.

Le rôle de la section de la programmation et du suivi des opérations est de concevoir et d'élaborer les programmes d'aquaculture et d'évaluer la factibilité (technique, financière, etc.) des projets d'investissement en aquaculture. Cette section sera également chargée du suivi de toutes les opérations aquacoles et remettra au Commissariat général aux pêches un rapport trimestriel sur ces activités et réalisations.

Parmi les tâches prioritaires de la section programmation et suivi des opérations on peut citer:

La section de vulgarisation sera la section la plus importante de l'unité d'aquaculture. Le siège de cette section devrait être installé à Monastir, où il est proposé d'établir le Centre national de développement et de vulgarisation de l'aquaculture (CNDVA), dans les installations de la lagune de Khniss. Le rôle de ce Centre a été précisé dans le rapport intitulé: Proposition pour la création d'un Centre national de développement de l'aquaculture dans la lagune de Khniss, Monastir (13 mai 1982). Ce rapport contient également des précisions sur les ressources (installations, personnel et matériel) nécessaires à son fonctionnement. Elles sont reprises à l'annexe 16.

La section de vulgarisation devrait être responsable de l'exécution de toutes les activités pilotes et de toutes les actions de vulgarisation.

Actuellement, la section aquaculture de l'INSTOP est responsable des recherches dans le domaine de l'aquaculture en Tunisie. La coordination de toutes les activités aquacoles au niveau de l'unité d'aquaculture du Commissariat général aux pêches implique que cette unité ait une influence prépondérante lors de l'élaboration et de l'exécution du programme de recherches de l'INSTOP. Ce programme devrait donc être préparé conjointement par l'unité d'aquaculture et par L'INSTOP, sous la direction du Commissaire général aux pêches.

4.4.2 L'INSTOP

L'INSTOP devrait être rendu responsable de l'exécution des activités de recherches. Dans l'immédiat, ces activités devraient concerner:

Pour l'exécution de ce programme de recherches, il faudrait prévoir une augmentation du personnel de la section aquaculture de l'INSTOP et des moyens nécessaires (équipements et moyens de transport), notamment pour les travaux prévus à Monastir et pour les opérations pilotes.

4.4.3 L'ONP

Les activités de l'ONP dans le domaine de l'aquaculture ont toujours été fort réduites, notamment en ce qui concerne l'exploitation des eaux continentales. En fait, l'ONP n'a qu'un intérêt très secondaire dans le développement de l'aquaculture en Tunisie. Son rôle dans ce domaine ira en diminuant du fait que:

Le rôle de l'ONP dans les activités concernant l'aquaculture devrait se résumer à la recherche de nouveaux débouchés pour l'exportation des huîtres et des moules.

4.5 Domaines prioritaires au niveau des investissements

Les investissements peuvent être publics ou privés (secteur privé national ou étranger).

Comme cela à déjà été souligné (cf. points 4.3.4 et 4.4), les ressources publiques devraient être utilisées pour des investissements dans de petites et moyennes entreprises et pour financer des activités de vulgarisation et de recherches d'accompagnement en aquaculture. Ces activités pourront favoriser le développement économique des populations rurales de la côte et de l'intérieur du pays.

Comme le développement de l'aquaculture en Tunisie dépend en grande partie de la disponibilité d'alevins nécessaires à la mise en oeuvre de n'importe quel système d'élevage, il est donc indispensable de prévoir dans le plan de développement de l'aquaculture:

Les investissements privés, à l'échelle des grandes entreprises, devraient concerner les élevages de loups, daurades, soles et crevettes, les autres secteurs (élevage de mulets, pêche dans les retenues de barrage et la conchyliculture) étant réservés aux populations locales.

4.6 L'assistance technique internationale

Les aquaculturistes tunisiens sont peu nombreux et, en général, manquent d'expérience en matière d'élevages intensifs. Cette lacune devrait être comblée par une formation adéquate, comme prévu dans le cadre du projet régional méditerranéen d'aquaculture (MEDRAP).

Certaines activités (conchyliculture à Bizerte et empoissonnements de diverses retenues de barrage) ont déjà débuté, mais elles devraient être réorientées et incorporées dans le programme de vulgarisation.

La section de vulgarisation de l'aquaculture, dont la création est recommandée, nécessitera un personnel qualifié qu'il faudra former. Cette formation pourrait se faire au CNDVA de Monastir par un consultant, avec l'assistance du MEDRAP.

La mise en oeuvre du programme de recherches appliquées au CNDVA de Monastir nécessitera une assistance technique internationale (bilatérale ou multilatérale), particulièrement en ce qui concerne les élevages pilotes de mulets et de loups. Deux experts (un spécialiste en écloserie et en élevage en raceways et un spécialiste en élevages en cages et en enclos) devraient être affectés à Monastir pour la durée des travaux (deux à trois ans).

Les services de consultants seront sans doute également nécessaires dans le cadre des travaux de recherches à entreprendre par l'INSTOP (cf. point 3.4.2).


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