Table of Contents Next Page


Comment/Commentaire/Comentario

Rearing unconventional livestock species: a flourishing activity

To meet the nutritional requirements of a growing population, most livestock products will continue to come out of small farms not equipped to raise cattle. Animal protein from small, short-cycle livestock species that are tolerant of a range of habitats and diets and that will provide jobs and income represents a rational and lucrative answer for small farmers. For example. the guinea pig is a prized item in the diet in Andean countries, and in West and Central Africa giant-snail farming is a growth industry. The ostrich, forgotten for nearly 50 years, is attracting renewed Interest for the dietary value of Its meat and the monetary value of its skin. FAO, through its support of many projects and the publication of reference works, is encouraging these livestock production systems as pan of its policy of food self-sufficiency on a sustainable basis.

Cría de especies no tradicionales: una actividad en pleno auge

Para satisfacer las necesidades nutricionales de una población en aumento, la mayoría de los alimentos de origen animal seguirá procediendo de las pequeñas explotaciones que no están en condiciones de criar grandes animales. El suministro de proteínas animales a partir de pequeñas especies, adaptables a diversas condiciones de alimentación y hábitat, con un ciclo de reproducción rápido y proveedoras de empleo y de ingresos, representa una solución racional y remuneradora para los pequeños agricultores. El cuy, por ejemplo, constituye un plato muy apreciado en los países andinos. En el Africa occidental y central está aumentando la cría del caracol gigante. El avestruz, olvidado durante unos 50 años, despierta un interés creciente debido a la calidad nutritiva de su carne y el valor de su piel. La FAO, mediante el apoyo a numerosos proyectos y la publicación de información de interés, fomenta estos sistemas de cría en el marco de su política de autosuficiencia alimentaria en sistemas duraderos.

Elevages d'espèces non conventionnelles: une activité en plein essor

«L'ennui naquit un jour de l'uniformité»: cet adage universel s'applique depuis la nuit des temps à l'alimentation. Les habitudes alimentaires font étroitement partie des patrimoines socioculturels, et des nourritures qui paraissent étranges à certaines populations représentent des mets de choix pour d'autres.

Les aliments d'origine animale n'échappent pas à cette règle: certains d'entre eux sont tellement recherchés que leur récolte irréfléchie a abouti à l'extinction de l'espèce dont ils proviennent: tel le cas du fameux «dodo» de l'île Maurice. Toutefois, le plus souvent l'homme a résolu le problème d'une cueillette ou d'une chasse inconsidérée par la domestication et l'élevage contrôlé. Comme les espèces visées sont commercialisées à des prix particulièrement attractifs, ce type d'élevage permet, à travers la satisfaction de la demande toujours croissante d'une société à la recherche de diversification diététique, de procurer un revenu intéressant aux producteurs.

La Revue mondiale de zootechnie s'est déjà intéressée à ces types d'élevages. Ainsi, plusieurs articles ont été consacrés à l'aulacodiculture qui se répand en Afrique occidentale, centrale (agouti, cane rat, grasscutter) et australe (ivondwe); sans parler de l'épanouissement de la cuniculture, notamment dans les pays du bassin méditerranéen, dont le lapin est originaire.

Cependant, d'autres espèces de rongeurs sont également très appréciées. Deux espèces - le cobaye et le capybara - sont originaires d'Amérique latine. L'élevage du cobaye pour la production de viande était pratiqué par les incas, qui la considéraient comme une gourmandise, et est florissant dans les pays andins: Bolivie, Colombie, Equateur et Pérou. Pratiqué généralement par les femmes et les enfants, il ne requiert pas de gros investissements et permet d'accroître de façon substantielle les revenus de classes sociales défavorisées. Depuis une vingtaine d'années, les chercheurs de ces pays, aidés par plusieurs institutions de développement, cherchent à mettre au point des systèmes de production plus performants, basés sur des technologies simples, durables et aisément transférables. Plus récemment, l'élevage du cobaye a connu un engouement particulier en Afrique centrale, au Cameroun et Zaïre notamment, où le prix de sa viande dépasse largement celle des autres espèces domestiques.

Parmi espèces d'oiseaux domestiques récemment domestiquées ou redomestiquées, l'autruche connaît actuellement un développement spectaculaire Originaire d'Afrique, elle produit une viande savoureuse, riche en principes nutritifs, pauvre en graisses et en cholestérol.

L'autruche est exploitée en captivité depuis plus d'un siècle en Afrique du Sud, qui, à l'heure actuelle, détient la plus grande part de marché de ses produits, mais aussi en Namibie, au Zimbabwe, au Kenya et au Botswana. A travers le monde, les divers genres de ratites (autruche, émeu, nandu, kiwi, à l'exception du casoar) bénéficient de l'attention des gouvernements et du secteur privé aussi bien en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, qu'en Australie et en Europe. Tout récemment, les pays du Proche et du Moyen-Orient, ont eux, aussi décidé de reconstituer des troupeaux, après I la disparition de l'espèce sauvage due à une chasse inconsidérée.

Le marché des produits de l'autruche était autrefois exclusivement orienté vers la plume, dont le cours a dramatiquement chuté après la première guerre mondiale, entraînant la disparition de la majorité des élevages sud-africains et américains. Depuis une dizaine d'années, il a repris vigueur grâce à l'intérêt manifesté tant pour la peau - classée parmi les cuirs de luxe - que pour la viande qui, grâce à son taux de graisse et de cholestérol extrêmement bas, représente l'aliment carné diététique par excellence. Ces deux produits bénéficient de cours très favorables, et le marché reste extrêmement prometteur, du moins pour les 20 prochaines années.

L'héliciculture, ou élevage des escargots, était déjà pratiquée à Rome au début de notre ère. Elle s'est surtout développée sur le pourtour de la Méditerranée à partir des familles des Helicidae (Aspersia-Pometia). Depuis peu, la consommation des gros escargots de la famille des Achatanidae, courante en Afrique centrale et occidentale, a fait naître une classe d'héliciculteurs autour du golfe du Bénin et en Côte d'ivoire. i

Ces dernières années, des importations sauvages en provenance d'Afrique orientale (Achatina fulica) et d'Amérique du Sud (Pometia canaculita) ont provoqué une explosion des populations d'escargots dans plusieurs pays d'Asie du Sud-Est, ce qui les a conduits soit à développer leurs exportations (Indonésie), soit à en diversifier les usages (Philippines) en incorporant par exemple de la farine d'escargot dans l'alimentation animale, en particulier pour les porcs et les volailles.

Le Service de la production animale de la Division de la production et de la santé animales de la FAO s'est particulièrement attaché à développer l'élevage d'espèces animales non conventionnelles en préparant et en réalisant plusieurs projets et en publiant de nombreux ouvrages de référence ainsi que des bibliographies. C'est ainsi qu'un état des connaissances sur l'élevage du cobaye a été publié en 1989; un ouvrage similaire vient d'être publié prochainement sur le capybara, et deux autres documents, SUI' la pintade et sur l'autruche, devraient être disponibles à la fin de 1995. Un petit manuel d'achatinaculture a été publié en 1994 dans le cadre d'un projet de formation d'héliciculteurs au Bénin; d'autres brochures de vulgarisation, abondamment illustrées, sur l'élevage de l'escargot sont disponibles. Depuis 1992, un bulletin semestriel d'information sur le mini-élevage est diffusé grâce à la collaboration de la FAO, de l'Institut de médecine tropicale Prince Léopold d'Anvers (Belgique) et du Centre technique pour le développement rural d'Ede (Pays-Bas).

Pour de plus amples informations, le lecteur peut s'adresser au Service de la production animale de la Division de la production et de la santé animales. FAO, Rome.

R.D. Branckaert - Spécialiste en production animale, Systèmes de production animale, Service de production animale, FAO, Rome


Top of Page Next Page