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DONNEES PHYSIQUES ET POPULATION
Le Burundi, petit pays enclavé dans l'est de l'Afrique centrale, au bord du lac Tanganyika, a une superficie totale de 27 834 km². La superficie cultivable est évaluée à 1,4 million d'hectares, soit 50% de la superficie totale du pays. La superficie cultivée représentait 800 000 ha en 1992 dont 90% en cultures vivrières. La superficie cultivée représente donc 57 % de la superficie cultivable et 29% de la superficie totale.
TABLEAU 1
Caractéristiques du pays et population
Superficie du pays | 1994 | 2 783 400 ha |
Superficie cultivable | 1991 | 1 400 000 ha |
Superficie cultivée | 1992 | 800 000 ha |
Population totale | 1994 | 6 209 000 hab. |
Densité de population | 1994 | 223 hab./km³ |
Population rurale | 1990 | 95 % |
Accès à l'eau potable | ||
Population urbaine | 1990 | 92 % |
Population rurale | 1990 | 43 % |
La population totale était estimée à 6,2 millions d'habitants en 1994 et est rurale à95 %. La densité est de 223 hab./km². Plus de 80% de la population vit de l'agriculture et le secteur primaire contribue pour 50 % à la formation du PIB et correspond à 80 % des recettes d'exportation.
Climat et ressources en eau
Le Burundi jouit d'un climat tropical d'altitude avec des nuances selon les régions:
TABLEAU 2
Bilan hydrique
Ressources en eau: | |||
Précipitations moyennes | 1 139 | mm/an | |
31,7 | km³/an | ||
Ressources en eau renouvelables internes - totales | 3,6 | km³/an | |
Ressources en eau renouvelables internes - par habitant | 1994 | 579 | m³/an |
Ressources en eau renouvelables globales | 3,6 | km³/an | |
Indice de dépendance | 0 | % | |
Capacité totale des barrages | - | km³ | |
Eau désalinisée | - | 10 6 m³/an | |
Prélèvements en eau: | |||
- Agriculture | 1987 | 64 | 10 6 m³/an |
- Collectivités | 1987 | 36 | 10 6 m³/an |
- Industrie | 1987 | 0 | 10 6 m³/an |
Total | 100 | 10 6 m³/an | |
par habitant | 1987 | 20 | m³/an |
en % des ressources renouvelables internes | 2,8 | % | |
Autres prélèvements | - | 10 6 m³/an | |
Eaux usées: | |||
Production | - | 10 6 m³/an | |
Traitement | - | 10 6 m³/an | |
Réutilisation des eaux usées traitées | - | 10 6 m³/an |
TABLEAU 3
Irrigation et drainage
Potentiel d'irrigation | 1985 | 185 000 | ha |
Irrigation: | |||
1. Irrigation, maîtrise totale/partielle: superficie équipée | 1985 | 14 400 | ha |
- irrigation de surface | - | ha | |
- irrigation par aspersion | - | ha | |
- micro-irrigation | - | ha | |
Partie irriguée à partir des eaux souterraines | - | % | |
Partie irriguée à partir des eaux de surface | - | % | |
Partie de la superficie équipée réellement irriguée | - | % | |
2. Superficie irriguée par épandage de crues | - | ha | |
3. Marais et bas-fonds équipés | - | ha | |
4. Autres marais et bas-fonds cultivés | 1985 | 60 000 | ha |
5. Superficie en cultures de décrue | - | ha | |
Superficie totale avec contrôle de l'eau (1 + 2 + 3 + 4 + 5) | 1985 | 74 400 | ha |
- En pourcentage de la superficie cultivée | 1985 | 9,3 | % |
- Augmentation sur les 10 dernières années | - | % | |
- Partie irriguée par pompage | % | ||
Gestion des périmètres en maîtrise totale/partielle: | Critère | ||
Grands périmètres | > - ha | - | ha |
Périmètres moyens | - | ha | |
Petits périmètres | < - ha | - | ha |
Nombre total de ménages | |||
Cultures irriguées: | |||
Production totale de céréales irriguées | - | t | |
en % de la production totale de céréales | % | ||
Cultures irriguées | - | ha | |
- riz | - | ha | |
- canne à sucre | - | ha | |
- patate douce | - | ha | |
- sorgho | - | ha | |
- palmier à huile | - | ha | |
Drainage - Environnement: | |||
Superficie drainée | - | ha | |
en % de la superficie cultivée | % | ||
Superficie protégée contre les inondations | - | ha | |
Superficie salinisée par l'irrigation | - | ha |
On distingue quatre saisons: une grande saison des pluies de mars à mai, une saison sèche de juin à septembre, une petite saison des pluies d'octobre à février, et un ralentissement des précipitations en janvier-février qui conduit à parler d'une petite saison sèche. La pluviométrie moyenne est évaluée à 1 139 mm/an.
Deux grands bassins hydrologiques se partagent le Burundi: le bassin du lac Tanganyika, à l'ouest du pays, et le bassin du Nil à l'est et au nord du pays. Les ressources en eau produites à l'intérieur du pays sont estimées à3,6 km³/an
Les prélèvements en eau sont estimés à 0,1 km³/an (figure 1), mais les prélèvements agricoles (0,064 km³), même s'ils ne se réfèrent qu'à la superficie équipée en maîtrise totale et partielle, paraissent sous-estimés.
DEVELOPPEMENT DE L'IRRIGATION
Le potentiel pour l'irrigation au Burundi est évalué à 185 000 ha, qui se décompose en 75 000 ha d'irrigation en maîtrise totale et partielle principalement dans les grandes plaines de l'Imbo et la dépression du Mosso, 20 000 ha d'irrigation en maîtrise totale et partielle sur de plus petites surfaces au pied des collines, 60 000 ha de marais déjà cultivés et 30 000 ha de marais qui étaient encore disponibles en 1985. D'autres estimations donnent un chiffre total pour les marais et les bas-fonds de 110 000 à 120 000 ha sans préciser si ceux-ci sont cultivés ou non.
La Superficie totale avec contrôle de l'eau est évaluée à 74 400 ha (figure 2).
La superficie équipée en maîtrise totale et partielle est évaluée à 14 400 ha en 1985. Ces superficies équipées sont localisées principalement dans la plaine de l'Imbo et dans le Mosso. On recense entre autres 1 000 ha équipés pour l'irrigation du palmier à huile dans l'Imbo-sud, 2 000 ha de rizières irriguées au sein du projet Est-Mpanda et 1 400 ha de canne à sucre au Mosso sud.
La superficie de marais et des bas-fonds cultivés est estimée à 60 000 ha, parmi lesquels un fort pourcentage a été équipé pour une amélioration des conditions de drainage et d'irrigation. Nous ne disposons malheureusement pas de chiffres relatifs à ces marais et bas-fonds équipés. Parmi les 60 000 ha de marais cultivés, tous le sont en saison sèche, principalement en patate douce et en sorgho. Par contre, on ne recensait en 1991 que 10 000 ha de ces marais cultivés en riz en saison des pluies.
FIGURE 1: Prélèvements en eau (total: 0,1 km³ en 1987)
FIGURE 2: Répartition des superficies avec contrôle de l'eau (1995)
ENVIRONNEMENT INSTITUTIONNEL
La Direction générale de l'aménagement du territoire, des eaux et des forêts du Ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement, ainsi que la Direction du génie rural, sont les deux directions compétentes en matière d'irrigation et d'aménagement.
Un code de l'eau était en cours de préparation en 1992.
EVOLUTION DE LA GESTION DES RESSOURCES EN EAU
La mise en valeur des marais est la priorité en matière d'irrigation au Burundi et la mise en culture des 30 000 ha de marais et de bas-fonds non encore cultivés devrait être réalisée dans un futur proche vu l'importance de la population rurale. De nombreuses expériences d'équipement des marais et des bas-fonds ont été menées dans les années 80. Une approche globale de l'aménagement de ces marais est en cours avec la définition d'un schéma directeur de l'aménagement des marais et l'inventaire des marais.
Le développement de ces aménagements pourra être pérennisé avec une amélioration du cadre foncier qui est actuellement en cours avec la préparation d'un code rural. De même le projet de loi sur l'eau devrait permettre de clarifier les droits et les devoirs des usagers.
PRINCIPALES SOURCES D'INFORMATION
Banque mondiale. 1993. Burundi. Private sector development in agriculture. Report 9686-BU. Washington DC.
FAO. 1989. Burundi. Projet d'aménagement et de mise en valeur des marais à Karuzi. Rapport de formulation. FAO Centre d'investissement Programme de coopération FAO/FENU. Rapport 84/89 CDF-BDI 16. Rome.
FAO. 1992. Programme de gestion des ressources naturelles et de l'environnement, Mission de pré-préparation. FAO/DDC rapport 25/92 CP-BDI 25. Rome.
FAO. 1992. Projet de loi sur l'eau. Rapport préparé par J. Sironneau. Rome.
PNUD/FAO. 1985. La mise en valeur hydro-agricole au Burundi. Etat actuel et stratégie pour l'avenir. Rapport préparé par N. Van Leeuwen. Rome.