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ANNEXE II

DISCOURS D'OUVERTURE ET DE CLÔTURE DU MINISTRE D'ÉTAT, MINISTRE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE L'EAU, REPRÉSENTANT LE PREMIER MINISTRE

lors de l'Atelier national de définition d'une Politique nationale de communication pour le développement rural



Allocution De Son Excellence, Monsieur Le Premier Ministre À L'ouverture Des Travaux De L'atelier National Sur La Définition D'une Politique Nationale De Communication Pour Le Développement Rural

Madame et Messieurs les Présidents d'institutions,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs de missions diplomatiques,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs les participants,

La tenue de cet Atelier national me donne l'agréable occasion de réaffirmer tout l'intérêt que le Gouvernement burkinabé accorde à la définition d'une nouvelle politique de communication pour le développement rural.

Depuis les premières années de l'Indépendance, les moyens d'information ont été utilisés en vue de promouvoir le développement économique et social, en particulier dans le secteur du développement rural. Mais si les initiatives ont été nombreuses et diversifiées, elles n'ont pas toujours obéi à une logique d'actions concertées susceptibles d'engendrer des méthodes appropriées sur le terrain. Certains organismes et structures ont souvent procédé par improvisation et par tâtonnement, provoquant d'énormes dysfonctionnements dans la mise en œuvre des plans et programmes de développement parce que leurs méthodes d'approches n'ont pas impliqué suffisamment les premiers acteurs du développement que sont les producteurs du monde rural et les communautés de base.

Aujourd'hui, mon Gouvernement a pris l'exacte mesure de l'urgence d'équilibrer notre système de communication sociale entre les habitants des villes et les citoyens des communautés rurales. Des études thématiques, ainsi que des enquêtes de terrain réalisées sous la supervision de la FAO, il ressort que la situation de la communication globale dans notre pays se présente de façon inégale et disparate selon les régions, tant au niveau des structures et supports de diffusion de l'information que des ressources déployées.

Les résultats des treize ateliers régionaux organisés entre octobre 1999 et juin 2000 avec la participation des structures déconcentrées et décentralisées de l'Etat, des ONG, des associations, des organisations de producteurs et des projets de développement ont révélé également des problèmes d'équipement, de gestion et de formation en communication participative en milieu rural.

Mesdames et Messieurs les participants,

Toutes vos recommandations issues des études sectorielles et des concertations régionales ont été entendues par le Gouvernement qui suit avec beaucoup d'intérêt les débats et les échanges qui conduiront aux résultats de l'Atelier national.

Cette rencontre est la première du genre dans l'histoire de la communication institutionnelle de notre pays. C'est en effet la première fois qu'est organisée une si vaste concertation à l'échelle nationale pour collecter des éléments devant concourir à la définition d'une Politique nationale de communication pour le développement rural.

Votre mission est donc historique parce qu'il s'agit de tracer les voies de solution et de proposer les modalités qui permettent d'intégrer la dimension participative des populations aux politiques de développement rural. Les conclusions de votre atelier viendront en appui des actions menées en faveur de la décentralisation, de la mise en œuvre du Plan stratégique opérationnel de l'agriculture, du Plan élevage, de l'exécution du Plan d'action national de l'environnement, du Plan stratégique de promotion de la femme, pour ne citer que ces exemples sectoriels.

C'est donc à juste titre que je m'engage personnellement à faire aboutir les recommandations pertinentes ainsi que les plans d'action que vous adopterez au cours de vos travaux en vue d'une participation plus consciente des populations rurales et urbaines à la conception et à la mise en œuvre des projets et programmes de développement.

La concertation avec les communautés de base est essentielle pour le Gouvernement qui entend développer la démocratie participative à tous les échelons de la société jusqu'aux collectivités rurales de notre pays. Le dialogue permanent entre les composantes sociales intéressées par les projets et actions de développement permettra d'aplanir certaines difficultés pouvant surgir de l'exécution.

Mesdames et Messieurs les chefs de missions diplomatiques,

Le Gouvernement fonde beaucoup d'espoir sur la contribution de vos pays et institutions pour la mise en œuvre de cette nouvelle Politique de communication en faveur du développement rural.

Certains partenaires de la coopération bi et multilatérale ont déjà exprimé leur intérêt à s'impliquer dans l'exécution d'une telle politique. Qu'il me soit permis de remercier la FAO, le PNUD, les agences spécialisées du système des Nations Unies, le Canada, les Pays-Bas, l'Union Européenne, la France et le Danemark, pour les efforts déployés en faveur du développement de notre système de communication sociale.

Mesdames et Messieurs les participants,

Avant de clore mon propos, je vous exhorte à explorer toutes les voies de solution permettant d'asseoir une politique de communication sociale qui prenne en compte l'ensemble de nos ressources et potentialités: les techniques modernes de communication, les réseaux de communication traditionnels, les facteurs culturels, les expériences de vulgarisation dans les divers domaines du développement, les compétences pédagogiques des agents d'encadrement, et les suggestions de nos différents partenaires au développement.

Je reste convaincu que le document de politique qui sera issu de vos travaux comportera les stratégies de communication appropriées pour le développement des secteurs socio-économiques du Burkina Faso.

Plein succès à vos travaux.

Je déclare ouvert l'Atelier national sur la définition d'une Politique nationale de communication pour le développement rural.

Je vous remercie.

Allocution De Son Excellence, Monsieur Le Premier Ministre À La Clôture Des Travaux De L'atelier National Sur La Définition D'une Politique Nationale De Communication Pour Le Développement Rural

Madame et Messieurs les Présidents d'institutions,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs de missions diplomatiques,
Honorables Invités,
Mesdames et Messieurs les participants,

Après cinq jours de travail, vos concertations et vos échanges ont confirmé la pertinence d'une Politique nationale de communication pour le développement rural au Burkina Faso.

Les Organisations non gouvernementales, associations, structures déconcentrées et décentralisées de l'Etat, projets de développement, techniciens, encadreurs ont, dans un élan d'analyse constructive, constaté l'échec de certaines stratégies d'intervention préconisées par le passé dans l'approche du monde rural.

Votre diagnostic sans complaisance de la situation d'ensemble de la communication dans notre pays appelle une utilisation plus rationnelle et plus organisée des moyens de communication existants.

Vos attentes et vos recommandations dans ce domaine seront examinées par le Gouvernement et des efforts seront déployés pour que les préoccupations du monde rural et celles des acteurs du développement soient prises en compte dans la production et la diffusion des informations.

Les besoins de formation exprimés, les réformes juridiques et institutionnelles à entreprendre, les nouvelles missions à confier aux médias publics, de même que les choix technologiques à opérer constitueront des axes prioritaires pour le Ministère chargé de la communication

La structure de coordination et de mise en œuvre de la Politique nationale de communication pour le développement rural que vous avez proposée sera examinée et mise en place par le Gouvernement dès que les textes de création seront approuvés par les instances compétentes.

Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs de mission diplomatique,

Le Burkina Faso dispose désormais d'un cadre unique d'intervention en matière de communication pour le développement rural. il prend en compte les stratégies sectorielles de développement et mérite d'être activement soutenu par nos différents partenaires de la coopération bi et multilatérale et de la coopération décentralisée.

Je souhaite vous voir agir dans la mise en œuvre du Plan d'action national de la Politique de communication pour le développement rural. La radio rurale, les journaux en langues nationales, les outils de communication de proximité, les réseaux traditionnels de diffusion des messages, constituent des pôles d'intervention susceptibles de produire des effets dans le changement de comportement et de mentalité indispensable à la participation effective et durable des populations au processus de développement économique, social et culturel.

Je ne doute pas que vos pays et institutions seront à nos côtés pour soutenir financièrement, techniquement et matériellement ce vaste programme multisectoriel de communication participative en milieu rural.

Mesdames et Messieurs les participants,

Vous avez accompli parfaitement votre mission et vos contributions diverses ont fait le succès de cet Atelier national. Engagez- vous désormais à promouvoir les nouvelles attitudes que vous avez préconisées dans la conception et l'exécution des projets et programmes de développement.

Au nom du Gouvernement, je vous remercie de votre participation active aux travaux. A tous nos partenaires au développement, et à la FAO en particulier, j'exprime ici toute la gratitude du peuple burkinabé pour toutes les initiatives développées en faveur de la promotion du monde rural.

Bon retour à vos postes de travail.

Je déclare clos l'Atelier national de définition d'une Politique nationale de communication pour le développement rural.

Je vous remercie.

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