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3.6 West Africa / Afrique de l'Ouest

3.6.1 Benin (F)

INTRODUCTION

Principaux Produits Forestiers Non Ligneux

Au Bénin, les principaux produits forestiers non ligneux (PFNL) comprennent les plantes comestibles (les fruits, le palmier à huile), les plantes médicinales, le miel, le gibier, les objets d'artisanat en rotin et les lianes.

Informations générales

Les PFNL qui sont commercialisés sont les plantes comestibles (e.g. le karité et le néré), les plantes médicinales, le miel, les objets d'artisanat et les lianes (Ajademe, 1991).

PLANTES ET PRODUITS VEGETAUX

Nourriture

La population rurale du Bénin connaît et exploite couramment les PFNL comestibles qui contribuent directement à la sécurité alimentaire des ménages. Les PFNL les plus utilisés sont récoltés dans les champs et les jachères plutôt que dans les savanes et les forêts (Schreckenberg, 1996). 41 espèces forestières (e.g. Irvingia gabonensis, Parkia biglobosa) qui fournissent des produits comestibles ont été identifiées (FAO, 1981).

Les trois PFNL les plus importants dans la région Bassila à l'ouest de Bénin sont le karité (Vitellaria paradoxa), le néré (Parkia biglobosa) et le palmier à huile (Elaeis guineensis).

A part ces produits, huit autres PFNL sont d'une importance limitée : Blighia sapida, Adansonia digitata, Tamarindus indica, Borassus aethiopum, Vitex doniana, Diospyros mespiliformis, Perntadesma butyracea et Bombax costatum (Schreckenberg, 1996).

REFERENCES

Adjademe, A. F. 1991. Bénin. Séminaire sur les Statistiques Forestières en Afrique. FAO, Thiès, Sénégal.

FAO. 1981. Les Espèces Forestières à Produits Comestibles dans la République Populaire du Bénin. Projet FAO/PNUD BEN/81/003, Développement des Ressources Forestières.

Schreckenberg, K. 1996. Forests, fields and markets: A study of indigenous tree products in the woody savannas of the Bassila region, Bénin. School of Oriental and African Studies, University of London. Ph.D. Thesis

REMERCIEMENTS

Ce rapport a été réalisé grâce au financement du Programme de Partenariat CE-FAO «Collecte et analyse des données pour un aménagement durable de la forêt dans les pays A..C.P.». Le contenu est basé sur l'information accessible au siège central de la FAO à Rome.

Des informations supplémentaires sur les PFNL du Bénin seraient bienvenues et reconnues en bonne et due forme.

3.6.2 Burkina Faso (F)

INTRODUCTION

Principaux Produits forestiers Non Ligneux

Les principaux produits forestiers non ligneux (PFNL) du Burkina Faso sont les produits comestibles, notamment le karité (Vitellaria paradoxa), le néré (Parkia biglobosa) et le gibier.

De plus, les PFNL comestibles comme Adansonia digitata (baobab), Tamarindus indica (tamarin), Bombax costatum, Balanites aegyptiaca, Detarium microcarpum, Ziziphus mauritiana, Sclerocarya birrea et Elaeis guineensis sont importants, de même que les fourrages (e.g. Acacia nilotica, Acacia senegal, Acacia raddiana, Acacia seyal et Prosopis juliflora), les plantes médicinales et le miel.

Informations générales

Une étude de cas réalisée dans la région ouest du pays a identifié l'utilisation de trente PFNL. Les plus précieux (au niveau du prix) sont les PFNL comestibles, à savoir: Vitellaria paradoxa (karité), Parkia biglobosa (néré), Bombax costatum et Adansonia digitata (baobab) (Lamien et al., 1996).

Autrefois la propriété des arbres de la savane revenait à la commune. Aujourd'hui, les jachères et les parcs sont des propriétées privées, et seules les personnes qui cultivent ces terres, ainsi que leurs parents, peuvent récolter les produits provenant des arbres. Trois systèmes d'appropriation des produits ont été identifiés: la récolte provenant des arbres sur les terres agricoles; celle provenant des arbres sur les jachères communales, et l'achat des PFNL auprès des fournisseurs.

Le prix des PFNL est déterminé en général par trois facteurs: la disponibilité; le lieu d'origine et le type de marché. Le tableau 1 ci-dessous montre que les méthodes d'acquisition (1.) ont un grand effet sur le prix. Les produits achetés auprès du fournisseur sont les plus chers.

La même étude de cas a relevé que le prix des produits était également déterminé par la zone écologique d'origine (2.). Les marchés du Nord étaient plus chers que ceux du Sud, du fait que le Nord est plus sec et a une population plus dense. Ces deux facteurs font que les produits des arbres sont plus rares et donc plus chers.

Contrairement aux prévisions (à l'exception de l'amande de karité et du beurre de karité), les prix des marchés villageois n'étaient pas beaucoup plus bas que ceux des marchés régionaux (3.). Les prix étaient aussi influencés par la période de l'année et par la disponibilité des produits.

Tableau 1. Prix moyen (Franc CFA/kg)58 de différents PFNL selon différents critères en 1994/95.

Produits

1. Les méthodes d'acquisition

2. Les zones écologiques

3. Les types de marché

 

Arbres privés

Arbres com-munaux

Fournis-seur

Région Nord

Région Sud

Marchés régionaux

Marchés villageois

Graines de Néré

83.1

141.5

161.1

151.1

83.0

100.7

103.8

Soumbala

369.3

351.3

437.6

602.8

330.9

386.9

414.1

Farine de Néré

31.1

99.0

185.1

174.4

31.1

44.3

127.2

Beurre

170.9

248.4

255.5

383.6

199.8

260.8

240.6

Savon

-

367.5

233.1

287.4

214.7

259.0

227.8

Amande de Karité

31.9

-

41.0

-

32.1

38.7

29.3

Miel

249.0

-

-

373.0

187.0

280.0

187.0

Feuilles de Baobab

98.0

103.1

-

105.9

60.0

80.4

117.2

Fruit de Tamarin

139.8

201.1

243.8

208.8

34.0

195.1

212.6

Fleurs de Bombax

268.3

377.7

-

389.2

194.7

309.5

383.2

Autres

113.1

165.3

157.9

153.3

106.4

140.9

120.8

Source: modifié selon Lamien et al. (1996)

PLANTES ET PRODUITS VEGETAUX

Nourriture

Les PFNL comestibles, en particulier le karité (Vitellaria paradoxa) et le néré (Parkia biglobosa), sont d'une grande importance au Burkina Faso. Des plantes comme Adansonia digitata (baobab), Tamarindus indica (tamarin), Bombax costatum, Balanites aegyptiaca, Detarium microcarpum, Ziziphus mauritiana, Sclerocarya birrea et Elaeis guineensis sont également importantes sur le plan socio-économique.

Parmi les PFNL du Burkina Faso, le karité occupe une place de choix pour ses multiples avantages au niveau de l'économie locale (fabrication de beurre de karité et de savon) et parce qu'il constitue un produit d'exportation depuis plus de 25 ans sous forme d'amande et de beurre de karité.

Le karité constitue une des principales sources de matière grasse d'origine végétale. Pendant près de deux mois, au moment de la soudure lorsque les réserves en vivres sont épuisées, la pulpe des fruits du karité constitue, pour certaines populations, la principale alimentation de substitution.

La partie la plus importante du fruit reste, néanmoins, la noix qui est traitée pour produire du beurre et du savon. Pour obtenir le beurre de karité, les femmes ramassent d'abord les fruits, séparent la pulpe et font bouillir les noix pour les empêcher de germer. Une fois bouillies, les noix sont mises à sécher au soleil pendant 2 ou 3 jours. Elles sont ensuite décortiquées, lavées et de nouveau mises à sécher pendant une journée. Les amandes bien sèches sont cassées une à une, grillées dans des grandes marmites et écrasées sur une meule de façon à obtenir une pâte assez consistante. Cette pâte de couleur rouge-brique est ensuite lavée pour la libérer les corps étrangers qui se sont introduits pendant les phases précédentes. On obtient alors une pâte blanchâtre. L'eau dans laquelle le beurre est lavé est répandue sur les toits des maisons, les murs et les greniers pour les protéger de l'action des termites et empêcher les murs de s'éroder avec les pluies. La dernière phase consiste à bouillir le beurre jusqu'à que monte une huile qui est recueillie et laissée coaguler pour former le produit final.

Le karité présente une importance économique considérable car, en plus de la consommation locale, il constitue un des principaux produits d'exportation. Au niveau local, le ramassage des fruits de karité est une tâche exclusivement réservée aux femmes qui les ramassent, les traitent et les vendent pour accroître leur pouvoir d'achat (en produits manufacturés) et améliorer le niveau de vie de leurs familles.

La contribution de l'amande de karité au marché de l'exportation est aussi très importante. Sur les 30 provinces que compte le pays, 25 fournissent, par l'intermédiaire des commerçants agréés, des amandes de karité à la Caisse de Stabilisation des Prix des Produits Agricoles (organisme d'Etat chargé entre autres de l'exportation de l'amande de karité). De 1980 à 1990, la quantité moyenne annuelle exportée était de 24 988 tonnes. Pendant la même période, le prix moyen du marché international était de CFA113 par tonne (Gustave, 1993). Les importateurs sont essentiellement la Belgique, la France, le Danemark, le Japon, le Royaume-Uni, le Ghana et le Togo. Selon le document intitulé "Balance commerciale de 1984 à 1990" du Ministère du commerce, les résultats suivants ont été enregistrés :

Tableau 2. Exportation des amandes de karité

Année

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

Quantité (tonnes)

54 730

11 245

8 079

4 240

3 686

3 072

14 354

Valeur (millions de FCFA-FOB)

7 517

2 039

985

243

154

112

508

Zida & Kolongo (1991)

Le néré (Parkia biglobosa) détient une grande valeur alimentaire. Les principales utilisations portent sur la pulpe et les grains des gousses mûres très riches en saccharose, en protéines et en lipides. Le fruit du néré est l'objet de transactions sur les marchés africains sous diverses formes, notamment la "soumbala" (condiment de la pâte de maïs) qui est la plus couramment utilisée.

En 1990 la production totale en volume de graines de néré était de 20 802 tonnes pour une valeur de CFA5 852 000 000 (Coulibaly, 1993).

Le baobab (Adansonia digitata) est une espèce offrant une multitude de possibilités d'utilisation. Les feuilles et les fruits constituent une source d'alimentation importante. Les jeunes feuilles sont utilisées pour la préparation d'une sauce riche en protéines. Elles sont également moulues en farine. Le fruit ou "pain de singe" est mangé comme casse-croûte, mais il est aussi moulu en farine. La farine est mangée sans préparation ou versée dans la bouillie pour lui donner un goût aigre. Du point de vue nutritionnel, le fruit est très riche en calcium, vitamine C et protéine.

En 1990 la production de feuilles de baobab était de 92 445 t pour une valeur de CFA8 782 000 000 (Coulibaly, 1993).

Fourrage

Au Burkina Faso, les fourrages tels que Acacia nilotica, Acacia senegal, Acacia raddiana, Acacia seyal et Prosopis juliflora sont importants.

Médecine

Près de 80 percent de la population burkinabé utilisent la pharmacopée traditionnelle. Le nombre des tradipraticiens enregistrés auprès du Ministère de la santé s'élève à près de 300. Les données statistiques sur l'exploitation, l'application et la commercialisation des plantes médicinales ne sont pas disponibles (Zida & Kolongo, 1991).

ANIMAUX ET PRODUITS ANIMAUX

Gibier

Les estimations de la valeur marchande de la production de gibier varient entre CFA600 millions et 1,6 milliard. La quantité de viande sauvage consommée est estimée à 1 kg par personne/an (Plan d'Action Forestier Tropical (PAFT), 1990). Le projet d'élevage de gibier de Nazinga, financé par l'ONG canadienne ADEFA, a pu démontrer les énormes possibilités du secteur de la faune en termes de bénéfices provenant du tourisme, de la pêche et de la viande de gibier.

Miel et cire

Trente-six espèces de plantes à haute valeur mellifère ont été identifiées au Burkina Faso, dont Mangifera indica, Parkia biglobosa, Vitellaria paradoxa et Ceiba pentandra qui sont les espèces les plus fréquentes et dominantes. La plupart des plantes mellifères identifiées sont spontanées et largement répandues dans le domaine phytogéographique soudanien qui couvre les régions situées à peu près en-dessous du 13° latitude Nord, soit environ les deux tiers du territoire burkinabé (Guinko et al., 1987).

REFERENCES

Coulibaly, B. 1993. Politique Forestière Cynégétique Halieutique du Burkina Faso. Projet TCP/BKF/2357, Appui à la Préparation de la Réunion Sectorielle sur l'Environnement. FAO.

Guinko, S., Guenda, W., Millogo-Rasolodimby, J.,Tamini, Z., Zoungrana, I. 1987. Étude des Plantes Mellifères dans l'Ouest du Burkina Faso (Provinces du Houet, de la Comoe et du Kenedougou). Projet TCP/BKF/4510, Développement de l'Apiculture, FAO.

Gustave, Y.T. 1993. L'Amande de Karité. Produit Forestier Non Ligneux: Utilisation et Commercialisation au Burkina Faso. FO: BKF/89/011. Aménagement des Forêts Naturelles pour la Sauvegarde de l'Environnement et la Production de Bois, FAO.

Lamien, N., Sidibe, A., Bayala, J. non daté. Use and Commercialization of Non-Timber Forest Products in Western Burkina Faso.

Plan d'Action Forestier Tropical (PAFT) du Burkina Faso. 1990. Ministère de l'Environnement et du Tourisme, Direction Générale des Eaux et Forêts.

Troare, K. 1997. Mission de Consultation en Apiculture Améliorée. Projet PNUD/BKF/93/003, Ouagadougou.

Zida, O.B., Kolongo, S.L. 1991. Séminaire sur les Statistiques Forestières en Afrique. FAO. Thiès, Sénégal.

REMERCIEMENTS

Ce rapport a été réalisé grâce au financement du Programme de Partenariat CE- FAO «Collecte et analyse des données pour un aménagement durable de la forêt dans les pays A.C.P.». Le contenu est basé sur l'information accessible au siège central de la FAO à Rome.

Des informations supplémentaires sur les PFNL du Burkina Faso seraient bienvenues et reconnues en bonne et due forme.

DONNEES QUANTITATIVES SUR LES PFNL DU BURKINA FASO

Produit

Ressource

Valeur économique

 

Catégorie

Impor-tance

Nom commercial

Nom vernaculaire

Espèces

Partie utilisée

Habitat

Source

Desti-nation

Quantité, valeur

Remarques

Références

 

1, 2, 3

     

F, P, H

S, C

N, I

     

Plantes et produits végétaux

Nourriture

1

Karité

Vitellaria paradoxa

fr

F, H

S

N, I

Exportations moyennes de 14.200 tonnes de karité pour une valeur moyenne de 1.651 millions de Francs CFA entre 1984 - 1990

 

Zida & Kolongo 1991

 

1

Néré

Parkia biglobosa

gr

F, H

S

 

Production des graines de 20.802 tonnes pour une valeur de 5 852 000 000 F. CFA en 1990

 

Coulibaly 1993

Animaux et produits animaux

Gibier

1

           

La production varie entre 600 millions et 1.6 milliard de Francs CFA.

La consommation est évaluée à 1 kg/personne par an.

 

PAFT 1990

Importance: 1- grande importance au niveau national; 2 - grande importance au niveau local/régional; 3 - importance limitée
Partie utilisée: an - animal entier; ec - écorce; ci - cire; fe - feuilles; no - noix; fi - fibres; fl - fleurs; fr - fruits; go - gommes; mi - miel;
se - sève; la - latex; hu - huile; pl - plante entière; re - résines; ra - racine; gr - graines; ti - tige; ta - tannins;
Habitat: F - forêt naturelle et autres terres boisées; P - plantation; A - Autres: Arbres hors de la forêt (e.g. agroforesterie, jardins du case)
Source: S - sauvage, C - cultivé
Destination: N - national; I - international

3.6.3 Cape Vert (F)

INTRODUCTION

Principaux Produits Forestiers Non Ligneux

Il existe très peu d'informations sur les principaux produits forestiers non ligneux (PFNL) du Cap-Vert.

Informations générales

Le Plan d'Action Forestier National (1994) déclare que des études régionales doivent être menées sur l'existence et les possibilités de développement de PFNL comme le miel, la faune, les tannins, la pharmacopée, etc.

La végétation ligneuse naturelle se trouve dans les zones arides et semi-arides de basse altitude. Les formations végétales sont très ouvertes et ne contiennent que quelques espèces arborées ou arbustives dont les plus représentatives sont: Acacia nilotica, Faidherbia albida, Prosopis juliflora, Ziziphus mauritiana, Calotropis procera, Jatropha curca et Tamarindus indica.

REFERENCES

Plan d'Action Forestier National. 1994. République du Cap-Vert. Programme d'Action Forestier Tropical. FAO/Ministère des Pêches, Agriculture et Animation Rurale.

REMERCIEMENTS

Ce rapport a été réalisé grâce au financement du Programme de Partenariat CE-FAO «Collecte et analyse des données pour un aménagement durable de la forêt dans les pays A.C.P.». Le contenu est basé sur l'information accessible au siège central de la FAO à Rome.

Des informations supplémentaires sur les PFNL du Cap-Vert seraient bienvenues et reconnues en bonne et due forme.

3.6.4 Cote D'Ivoire (F)

INTRODUCTION

Principaux Produits Forestiers Non Ligneux

Les informations contenues ci-dessous sont essentiellement basées sur le document de la FAO (1998) concernant les ressources génétiques forestières des savanes.

Les produits forestiers non ligneux (PFNL) les plus importants sur le plan socio-économique sont les plantes alimentaires, comme Adansonia digitata (baobab), Borassus aethiopium (rônier à fruits oranges), Parkia biglobosa (néré), Vitellaria paradoxa (karité), Detarium microcarpum, Tamarindus indica (tamarin) et les matériaux de construction et produits de l'artisanat du rotin (Laccosperma seccundiflorum), des lianes et des feuilles de palmiers sauvages.

Parmi les autres PFNL moins importants, on peut citer les plantes fourragères (e.g. Afzelia africana, Khaya senegalensis, Pterocarpus erinaceus, Prosopis africana, Faidherbia albida, Ficus exasperata), la gomme arabique (Acacia senegal) et les plantes médicinales.

PLANTES ET PRODUITS VEGETAUX

Nourriture

Les savanes de la moitié Nord de la Côte d'Ivoire regorgent d'espèces forestières fruitières. Il s'agit de plantes arbustives, arborées, lianescentes et sarmenteuses. Certains fruits sont consommés à l'état frais (ex. Adansonia digitata, Borassus aethiopum, Detarium microcarpum, Parkia biglobosa et Vitellaria Paradoxa); d'autres, par contre, font l'objet de cuisson ou d'extraction pour l'huile, comme par exemple:

· Parkia biglobosa pour la réalisation du soumbala;

· Vitellaria paradoxa pour la réalisation du beurre de karité;

· Carapa procera pour la fabrication du savon et de l'huile pharmacopée; et

· Pentadesma butyraces pour la fabrication d' un excellent beurre alimentaire.

D'autres encore font l'objet d'une transformation industrielle:

· Tamarindus indica pour le jus de tamarin;

· Vitellaria paradoxa pour le beurre de karité; et

· Parkia biglobosa pour la réalisation de plaquettes de graines de néré dans le cadre de la prévention contre le goitre (FAO, 1998).

Médecine

«Le paludisme, l'ictère, la dysenterie sont des maladies très fréquentes dans la sous-région. Les essences utilisées pour guérir ces maladies font l'objet de forte pression au point d'entraîner la disparition de certaines d'entre elles, surtout dans les zones périurbaines, notamment les essences dont les racines ou l'écorce sont utilisées; c'est le cas d'Entanda abyssinica, Lannca barteri, Terminalia glaucescens, Cochlospermum planchonii pour les savanes guinéennes et sub-soudaniennes, et Cassia sieberiana, Combretum micranthum, Sarcocephalus latifolius, Pseudocedrella Kotchii; Khaya senegalensis et bien d'autres pour les savanes soudaniennes» (FAO, 1998).

Les autres plantes médicinales importantes comprennent :

· Entada abyssinia, Lannea barteri, Terminalia glaucescens, Cassia siberiana, Combretum micranthum, Kaya senegalensis, Pseudocedrella kotichii) dans la zone des savanes; et

· Garcinia afzelli, Garcinia lucida, Allanblackia floribunda, Vocanga africana, Grifonia simplicifolia dans la région forestière du sud.

REFERENCES

Cunnigham A.B. 1993. African Medicinal Plants: Setting Priorities at the interface between Conservation and Primary Health Care. People and Plants Working paper 1, Paris, UNESCO.

FAO. 1993. International Trade in Non-Wood Forest Products: An Overview. par M. Iqbal, FO:Misc/93/11, Working paper, Rome.

FAO. 1998. Rapport National Côte d'Ivoire (Zone de savanes). Préparé en vue du Colloque régional sur les R.G.F. , par N. Ouattara, Ouagadougou

REMERCIEMENTS

Ce rapport a été réalisé grâce au financement du Programme de Partenariat CE-FAO «Collecte et analyse des données pour un aménagement durable de la forêt dans les pays A.C.P.». Le contenu est basé sur l'information accessible au siège central de la FAO à Rome.

Des informations supplémentaires sur les PFNL de la Côte d'Ivoire seraient bienvenues et reconnues en bonne et due forme.

3.6.5 Gambia (E)

INTRODUCTION

Main Non-Wood Forest Products

Honey, bushmeat, medicinal plants, fruits and edible roots are the most important non-wood forest products (NWFP) exploited in Gambia.

Other NWPF that are found in the country are fodder (Pterocarpus erinaceus), bamboo (Oxytenanthera abyssinica), rattan (Calamus deeratus), fibres (Borassus aethiopum) and dyes.

General Information

NWFP in their various forms and quantities can be found in many places across the country, either for direct consumption or for sale. Their value and demand are incresasing all over the country. The bulk of these products are consumed and traded locally. In a few isolated cases there is some cross-border trade along the border with Senegal (FAO, 1999).

PLANTS AND PLANT PRODUCTS

Food

Wild plants in the forest are important sources of food security for many Gambians especially for those living in the countryside. Fruits from trees, roots and tubers, fresh nuts, seeds and tender leaves represent an essential part of the diet. They serve as vegetables and enrich meals prepared from the main staples rice, corn or millet. Fruits and nuts are important commodities on the local market. Teas, prepared from dry leaves and fruits that are normally collected by children, constitute additional food. Spices and sauces prepared with palm oil and peppers are part of nearly every meal.

Fruits are important components in the population's diet. Important fruits include Anacardium occidentale, Adansonia digitata, Annona senegalensis, Balamites aegyptiaca, Borassus aethiopium, Ficus gnaphalocarpa, Parinari excelsa, Parkia biglobosa, Parinari macrophylia, Sclerocarya birrea, Spondias mombin, Tamarindus indica, Ziziphus mauritiana, Detarium senegalensis and Dialium guineensis. Some are eaten raw or dried while others are used in different dishes. For instance, the fruits of Ficus gnaphalocarpa are cooked in soups and the fruits of Parinari excelsa are pounded and cooked as porridge. Beverages are made from the pulp of some fruits (Balanites aegyptiaca, Borassus aethiopium, Parkia biglobosa, Ziziphus mauritiana, Detarium senegalensis).

Palm wine is obtained from the base of the fruit or terminal bud of Elaesis guinensis. Its seeds are eaten raw or used in the production of palm oil, which is extracted from the seed (palm kernel oil).

Young fresh leaves from Adansonia digitata are cooked as a vegetable. Its leaves, when dry, are pounded to get a powder which is used in soups and also mixed with sorghum. They are also use in sauces. The tender leaves and the young flowers of both Bombax costatum and Ceiba penlandra can be dried and pounded. The leaves of Ceiba penlandra are also cooked and used as soup. The tender fresh leaves of Dialium guinensis are chewed.

Though an exotic species, Moringa oleifera is widely planted in Gambia. Its leaves are cooked for soups while the young leaves and fruits are prepared as vegetables.

The cashew nut from Anacardium occidentale is roasted and the kernel is extracted and eaten. The same is done with the nuts from Balanites aegyptiaca. The nut in the seed of Parinari macrophylla is eaten raw.

The young fresh shoots/roots of Borassus aethiopium are eaten raw or cooked.

Medicines

In Gambia, medicinal plants are more important than any other NWFP, since hunger plays a minor role compared to the health of the population, especially in the rural areas. The knowledge of medicinal plants and their uses are vast in villages. Most of the trees and shrubs found in the Pirang forest are used for medicinal purposes in one way or another (Sumser, 1988). For a list of the most commonly used medicinal plants in the country see Annex 1.

Utensils, handicrafts and construction materials

Fibres and dyes are gathered for handicraft and household uses.

ANIMALS AND ANIMAL PRODUCTS

Honey and beeswax

Honey and wax are important commodities in the rural areas. Honey is used for the treatment of various diseases, especially baby stomach pain, and because of its antiseptic properties to heal wounds (Bojang, 1992). The product is also used by poor people as a sweetener instead of sugar.

The production of honey and wax by honey hunters belongs to the traditional activities in addition to game hunting, fishing and gathering. These off-season traditional economic undertakings are complementary and are often combined.

The small-scale structures of honey production have not been able to satisfy the local market nor to compete with the big and highly specialized producers in other parts of the world. The producers themselves consume good part of their production and the surplus is sold locally. The continuous supply of honey to the local market is problematic since its flow is seasonal (dry season) and there are no appropriate storage facilities to bridge the seasonal gaps. The table below shows annual honey production during the years 1996-1998. In Gambia honey is measured in volume (1 litre = 1.5 kg).

Table 1. Annual honey harvest in Gambia 1996-1998

1996

40 tons

1997

48 tons

1998

60 tons

Source: FAO, 1999

Rural people are not engaged in honey production for profit maximization but for risk minimization for survival. For many small-scale farmers, the production of honey is the only source of off-farm cash income. Therefore, honey hunting and beekeeping play significant roles in the rural household economy. The average producer price for honey is Gambian Dalasi (GMD) 20 per kg.59

Honey hunting is widely practised all over the country mostly by men who go and look for bee-colonies in their natural habitats (hollow trees, branches and termite hills). Honey hunters kill the colony by smoking out the nests and burning the bees with fire. The use of fire by honey hunters is an important cause for bush fires.

Beeswax production continues to be seen as a secondary objective by the majority of Gambian beekeepers. Even though the majority of those involved in beekeeping is now aware of the commercial value of beeswax, the majority of them produces only the quantity of wax necessary for their new hive frames. Those who produce more than their domestic requirement sell some of it at the local markets.

The marketing of beeswax remains localized and uncoordinated. Eighty percent of the wax produced in the country is traded locally within the production site and 15 percent is sold at the weekly markets ("Lumo") across the country. Beeswax cannot meet local demand. At present, only one person is specialized in wax utilization for making shoe-polish and for the production of various medicines that are sold locally (FAO, 1999).

Bushmeat

The importance of bushmeat is decreasing with the decline of the species as a result of habitat destruction. Yet, bushmeat is a very important source of protein in the diet. The source of bushmeat can be divided into three categories: terrestrial, primates and avi-fauna.

Table 2. Most common bushmeat

Terrestrial

Primates

Birds

Warthog / bushpig

Red patas monkey

Pigeons

Antelopes (sitatunga, duikers, guzelles, bush buck, water buck)

 

Marabout stalk

Equana lizard

 

Geese/ducks

Canecutter rat, porcupine, jackal,

 

Bustards

   

Bush fowl/francolim

   

Guinea fowl

   

Water fowl

   

Horn bills (black and white and yellow-billed)

   

Rupian vultures

Source: FAO, 1999

REFERENCES

Bojang, F. 1992. National progress report 1989-91: The Gambia. Kigali

FAO. 1999. Country brief on NWFP: Gambia, by Lamin Bojang, Forestry Department, Gambia, EC-FAO Partnership Programme, Project GCP/INT/679/EC. Rome.

Ministry of Natural Resources and Environment & FAO. 1993. Gambia national forestry action plan. Issues paper.

Sumser, M. 1988. Traditional use of forest products. In H. Ellenberg et al. Pirang: Ecological investigations in a forest island in the Gambia. Stiftung Walderhaltung in Afrika, Bundesforschungsanstalt für Forst- und Holzwirtschaft. Hamburg.

ACKNOWLEDGEMENT

This report has been realized thanks to the funding of the EC-FAO Partnership Programme "Data Collection and Analysis for Sustainable Forest Management in ACP Countries". The content is based on available information at FAO Headquarters in Rome, as well as on information provided by Mr Lamin Bojang, Forestry Department, Gambia.

Additional information on NWFP in Gambia would be appreciated and duly acknowledged.

QUANTITATIVE DATA ON NWFP OF GAMBIA

Product

Resource

Economic value

 

Category

Importance

Trade name

Generic term

Species

Part used

Habitat

Source

Destination

Quantity, value

Remarks

References

 

1, 2, 3

     

F, P, O

W, C

N, I

     

Animals and animal products

Honey

1

   

ho

F

W, C

N

Annual honey production: 40 t in 1996, 48 t in 1997, 60 t in 1998
(FAO, 1999)

 

FAO, 1999

Importance: 1- high importance on the national level; 2 - high importance on the local/regional level; 3 - low importance
Part used: an - entire animal; ba - bark; bw - beeswax; le - leaves; nu - nuts; fi - fibres; fl - flowers; fr - fruits; gu - gums; ho - honey; la - latex; oi - oil; pl - entire plant;
re - resins; ro - roots; sa - sap; se - seeds; st - stem; ta - tannins
Habitat: F - natural forest or other wooded lands; P - plantation; O - others: trees outside forests (e.g. agroforestry, homegardens)
Source: W - wild, C - cultivated
Destination: N - national; I - international

3.6.6 Ghana (E)

INTRODUCTION

Main Non-Wood Forest Products

Bushmeat, nuts (such as cola and sheabutter), chewsticks, canes, medicinal plants and building materials (e.g. roof material obtained from Dalbergia sissoo) are the most important non-wood forest products (NWFP) of Ghana.

The range of other useful plants and products is extensive and includes utensils and construction materials such as bathing and chewing sponges, basketry, fish traps, matting, woven straw, ropes, twines, jute fibre, kapok, bark cloth and fodder (e.g. Parkia clappertoniana). About 300 wild species are documented to provide fruits, some 100 species provide edible leaves and another 60 species are reported to be cultivated. Other NWFP provide latex (20 species), resins for incense and fumigation (25 tree species), tannins (Acacia nilotica), gums (gum arabic, gum copal), mushrooms, beverages (alcohol, palm wine) and edible oils. Some 2 000 forest plants are still used in traditional medicine. Animal products in addition to bushmeat are wax, hides and horns (Timber Industry Association, undated).

General information

No information is available regarding the importance of most of the above-mentioned NWFP for self-consumption or for trade. Nuts (sheanuts and cola) are believed to be the main exported NWFP, followed by medicinal plants, gums and mushrooms. In general, resins, gums, cork and tannins are not widely used in Ghana (Forestry Department, 1991).

Regarding the importance of NWFP on the national scale (self-consumption; local, regional and national trade) FAO (1990) quotes a survey carried out within the framework of the Subri Development Project. This project converted a large forest to a Gmelina arborea plantation for pulp production and fuelwood utilization. The result of an interview among the people living in the surrounding areas showed that 94 percent of them complained that the project had reduced the supply of, or the access to, forest resources. In their view, the most important losses were bushmeat, chewsticks, canes, poles and other housing materials, as well as condiments.

The economic importance of NWFP is shown in the daily urban market of Kumasi, which is the biggest in Ghana. Seven hundred people in the market are involved in trading NWFP on a full-time basis, among which 100 leave traders (esp. Marantacea used for wrapping food), 100 medicine traders, 25 full-time basket traders and 50 traders of smoked bushmeat. A study carried out in two villages indicated that NWFP constitute the main source of income (FAO, 1995).

Most of the information about NWFP in Ghana has been collected in the southern humid parts of the country. This might be an indication of the higher importance of NWFP for local livelihood in the south in comparison with the drier northern region. One important NWFP coming from the woodlands in the northern region is gum arabic.

A household and marketing study on NWFP was conducted by Falconer (1992) in southern Ghana. The study describes among others the utilization and significance of forest foods, medicines, construction materials and household goods for the rural population. In addition, it presents the processing of, and trade in Marantacea leaves, medicinal plants, canes, chewsticks and bushmeat. It is concluded that ".... forests are extremely important to local inhabitants in their role as environmental and economic buffers. They provide subsistence products and opportunities for earning cash, especially at times when there are few other options." (Falconer, 1992).

PLANTS AND PLANT PRODUCTS

Food

Hundreds of edible plant species are consumed in Ghana as supplement to staple foods and during seasonal food shortages. Regarding the different plant parts used, documentation exists on the utilization of 62 edible wild fruit species, 100 species used for their leaves and 19 species used for their roots (FAO, 1990). Oil palm (Elaeis guineensis) is probably the most widely exploited forest species in West Africa. Fruits and kernels are used as edible oil, while the sap is consumed as wine and alcohol. These palm products account for 10 percent of the total energy consumed in West African diets and are an important source of vitamin A (FAO, 1990).

Nuts derived from Vitellaria paradoxa and Cola spp. are among the most important edible NWFP in Ghana.

Ghana is one of the major producing countries of sheabutter/sheanuts (Vitellaria paradoxa). Traditionally, sheanuts are used as medicine as well as in foods; the pulp is eaten fresh; and the butter, extracted from the seeds, is used for frying and sauces. In Europe, North America and Asia, sheabutter is almost entirely used in the food industry (e.g. chocolate, candies, margarine) (FAO,1993). In 1996 Ghana produced 55 000 t of sheanuts, of which 19 654 t (35 percent of the production) were exported corresponding to a value of US$5.8 million (FAO Statistics, 1998).

Another important edible nut is cola, derived from Cola nitidia and C. acuminata growing in the moist forests of southern Ghana. C. acuminata is mainly used for self-consumption. C. nitidia is heavily traded: on the one hand to northern Ghana, on the other hand to Nigeria, which is the major export market for Ghanaian cola nuts (FAO, 1990).

The cultivation of mushrooms was started on a large scale both for local consumption and for export (Forestry Department, 1991).

Medicines

In West Africa, 75-90 percent of the population relies on traditional medical treatments. In Ghana, 3 360 traditional healers were registered officially in 1978 (FAO,1990). In the Kwahu district the ratio of traditional healers to total population is 1:224 in comparison with a medical doctors to total population ratio of 1:20 625 (Cunningham,1993).

A large variety of medicinal plants is used both by the population and by traditional healers. Medicinal plants are collected in and outside the forests. In the Ho district, approximately 75 percent of the fallow field trees have medicinal uses (FAO, 1990).

The most widely used medicinal plants are probably chewsticks. Since toothpaste consumption is still low, chewing sticks provide dental health care for most of the population. Six species (e.g. Garcinia afzelii, G. epundata) account for 86 percent of total usage in southern Ghana and the majority of commercial sales. The majority of consumers depend on purchased material rather than on personal collection. The impact on the source species which are commercially sold and cut down (harvesting of stem wood) or uprooted (root material) to supply urban demand is high (Cunningham, 1993).

Another medicinal plant which is exploited commercially is Griffonia simplicifolia, for which a damage assessment is recommended (Cunningham, 1997).

Dying & tanning

Tannins (Acacia nilotica) and dyes are produced for the leather and cloth industries. The Ministry recommends the establishment of new plantations in order to satisfy the supply to the leather industry (Forestry Department, 1991).

Exudates

Since the 1970s natural and planted Acacia spp. stands are exploited in the savannah zone in northern Ghana. Only small quantities are collected on a research level. Most of the gum, which exudes naturally, is exploited from Acacia polyacanthe (Chikamai, 1997; Nour, 1995). Large-scale plantations of Acacia senegal and A. seyal were established for the production of gum arabic (Forest Department, 1991).

ANIMALS AND ANIMAL PRODUCTS

Living animals

The value of wild animals exports amounted to approximately US$344 000 in 1985 (Falconer, 1992).

Bushmeat

Bushmeat is still one of the most valuable NWFP. It is the most common source of animal protein, especially in the rural areas, and is still regarded as the best preferred kind of meat. It addition, it is a source of medicines, a symbol of cultural identity and ethnic origin (Tutu et al., 1996). Approximately 75 percent of the population regularly consumes wild animals, mainly small mammals like grasscutters (the most popular and the most abundant among bushmeat species) and duikers (maxwell duikers, black duikers, red flanked duikers). Other hunted animals are brush tailed porcupins, giant rats, royal antelopes, bushbucks and spot-nosed monkeys.

However, today bushmeat constitutes only a small proportion of the protein intake because of its scarcity, relatively high price, and unavailability in small, affordable pieces. Besides, bushmeat becomes unavailable to most rural communities because hunters prefer to sell their catch and buy cheaper fish to feed their families. "In the surveys of the contribution of bushmeat to the protein intake in Ghana, the majority of the people interviewed answered in the affirmative when asked the question `do you eat bushmeat?'" (Doryum, 95.5% of responses; Accra 92.5%; Mankesim 86%). In most cases, however, the answer was followed by a statement like, "... but I haven't eaten any for a long time because I cannot get it." (FAO, 1997).

Although the nation does not earn significant foreign exchange from wildlife, the local market is quite active. Hunters earn incomes that are comparable to workers in the formal sector. The retail market is dominated by a few women who operate in a cartel in segmented areas. This leads to significant monopoly profits earned by the retailers ranging from 30 percent to 250 percent per animal (Tutu et al., 1996). Hunting also provides an important source of supplementary income, especially during the off-peak agricultural period. For many women, trade in bushmeat is a main source of livelihood.

Wildlife is still regarded as a communal property, people are free to hunt anywhere outside protected areas. Domestication of grasscutter began in 1970, although game ranching has not been sufficiently explored up to now.

REFERENCES

Arnold, J.E.M. 1995. Socio-economic benefits and issues in NWFP use. In FAO, ed. International expert consultation on NWFP. Non-Wood Forest Products Series No 3. Rome.

Chikamai, B. 1997. Production, markets and quality control of gum arabic in Africa: Findings and recommendations from an FAO Project. In J.O. Mugah, B.N. Chikamai & E. Casadei, eds. Conservation, management and utilization of plant gums, resins and essential oils. Proceedings of a regional conference for Africa held in Nairobi, Kenya, 6-10 October 1997.

Cunningham, A.B. 1993. African medicinal plants: Setting priorities at the interface between conservation and primary healthcare. People and Plants Working Paper 1. Paris. Unesco.

Cunningham, A.B. 1997. An Africa-wide overview of medicinal plant harvesting, conservation and health care. In Global Initiative for Traditional Systems of Health & FAO, eds. Medicinal plants for forest conservation and health care. Non-wood Forest Products Series No. 11. Rome.

Falconer, J. 1992. Non-timber forest products in southern Ghana. ODA Forestry Series No. 2. Forestry Department of the Republic of Ghana, Overseas Development Administration, Natural Resource Institute. London.

FAO. 1990. The major significance of minor forest products. The local use and value of forests in the Western African humid forest zones, by J. Falconer. Rome.

FAO. 1993. International Trade in NWFP. An overview, by M. Iqbal. FAO Working Paper FO:Misc/93/11. Rome.

FAO. 1995. NWFP and nutrition. In FAO ed. International expert consultation on NWFP. Non-wood Forest Products Series No. 3. Rome.

FAO. 1995. NWFP and nutrition. In FAO. Report of the international expert consultation on NWFP. Non-wood Forest Product Series No. 3. Rome.

FAO. 1997. Wildlife and food security in Africa, by Y. Ntiamoa-Baidu. FAO Conservation Guide No. 33. Rome.

FAO. 1998. FAOSTAT agriculture data. Internet: http://www.fao.org

Forestry Department. 1991. National report on forestry. Accra.

Masood, E. 1998. Old scores surface as African states face new opportunities. In Nature 392: 540.

Nour, A.O.H. 1995. Quality control of gum arabic. Mission report. Karthoum.

Timber Industry Association. undated (after 1989). Ghana: The best managed forests in West Africa.

Tutu, K.A., Ntiamoa-Baidu, Y. & Asuming-Brempong, S. 1996. The economics of living with wildlife in Ghana. In J. Bojoe ed. The economics of wildlife. Case studies from Ghana, Kenya, Namibia, and Zimbabwe. Washington. The World Bank.

ACKNOWLEDGEMENT

This report has been realized thanks to the funding of the EC-FAO Partnership Programme "Data Collection and Analysis for Sustainable Forest Management in ACP Countries". The content is based on available information at FAO Headquarters in Rome.

Additional information on NWFP in Ghana would be appreciated and duly acknowledged.

QUANTITATIVE DATA ON NWFP OF GHANA

Product

Resource

Economic value

 

Category

Importance

Trade name

Generic term

Species

Part used

Habitat

Source

Destination

Quantity, value

Remarks

References

 

1, 2, 3

     

F, P, O

W, C

N, I

     

Plants and plant products

Food

1

Cola

Cola nitidia

nu

F

W

N, I

The estimated value of cola exports in 1975 was US$3.4 million (FAO, 1990)

· Important for trade

· Heavy trade to the northern arid regions of Ghana

· Major export market (80%) is Nigeria

FAO, 1990

   

Sheanuts,

(Karité)

Vittelaria paradoxa (Butyrospermum
parkii)

nu, oi

   

N, I

· Annual production 55 000 t
in 1996/97

· 19 654 t exported in 1996
for a value of US$5 846 000
(FAO STAT, 1998)

 

FAO Statistics,1998; Forestry Department, 1991; FAO, 1993

   

Oil palm

Elaeis guineensis

fr, sa

F

W

 

Annual production of oil palm fruits amounted to 780 000 t in 1997
(FAO STAT, 1998)

· Fruits/kernels used as edible oil

· Sap used for alcohol
and wine production

FAO, 1990

FAO STAT, 1998

Exudates

2

Gum arabic

Acacia polycanthea

gu

F

W

I

Annual production less
than 10 t in the period
1988-1994
(Chikamai, 1997)

Main source

Chikamai,1997

   

Gum arabic

Acacia sieberana

gu

F

W

I

 

Nour, 1995

   

Gum arabic

Acacia senegal,

A. seyal

gu

P

C

I

Large-scale plantations were established

 

Living animals

2

   

an

     

Export value of US$344 000 in 1985 (FAO, 1990)

Until 1986, the most important trade animal
was the grey parrot

FAO, 1990

Importance: 1- high importance on the national level; 2 - high importance on the local/regional level; 3 - low importance
Part used: an - entire animal; ba - bark; bw - beeswax; le - leaves; nu - nuts; fi - fibres; fl - flowers; fr - fruits; gu - gums; ho - honey;
la - latex; oi - oil; pl - entire plant; re - resins; ro - roots; sa - sap; se - seeds; st - stem; ta - tannins
Habitat: F - natural forest or other wooded lands; P - plantation; O - others: trees outside forests (e.g. agroforestry, homegardens)
Source: W - wild, C - cultivated
Destination: N - national; I - international

3.6.7 Guinea (F)

INTRODUCTION

Principaux Produits Forestiers Non Ligneux

Les principaux produits forestiers non ligneux (PFNL) sont les bâtons masticatoires de Lophira lanceolata, les plantes comestibles comme les noix de cola, les fruits de néré (Parkia biglobosa), le beurre de karité (Vitellaria paradoxa), les plantes médicinales, les ustensiles et les matériaux de construction, et le gibier (Camara, 1991).

D'autres PFNL importants sur le plan socio-économique comprennent les vins de palmier, les fleurs, les tannins et la cire.

Les chiffres mentionnés ci-dessous sont tirés de la revue du secteur forestier en 1987, cités par Camara (1991).

PLANTES ET PRODUITS VEGETAUX

Nourriture

La valeur des différents fruits sauvages (e.g. les fruits de Detarium et de Dialium) atteindrait environ 100 millions de Francs Guinéens (GNF)60.

Les noix de cola de Cola nitidia font l'objet d'un commerce actif. La consommation nationale varie entre 150 et 200 millions de noix, ce qui correspond à 14 noix par tête et par semaine. Les exportations vers le Mali et le Sénégal sont évaluées à 200 millions de noix.

Deux PFNL de Parkia biglobosa sont exportés:

· 500 tonnes de graines pour une valeur de GNF100 par kg; et

· 1 000 tonnes de pâte de néré (soumbala) pour une valeur de FG100 par kg.

La valeur approximative (consommation et exportation) varie entre GNF350 et 400 millions.

La valeur économique du beurre de karité de Vitellaria paradoxa correspond à :

· GNF150 millions pour la consommation (dont GNF100 millions en auto-consommation); et

· GNF120 millions pour la production.

Médecine

Les bâtons masticatoires, utilisés comme brosses à dents, sont en général des jeunes rejets de Lophira lanceolata. Ils font l'objet d'un commerce actif sur les marchés urbains. Leur consommation est également très élevée dans les villages. Au total, plus de 100 millions de bâtons sont utilisés par an:

· 75 percent des 800 000 adultes dans les zones urbaines utilisent un bâton par semaine, soit 31.2 millions de bâtons par an;

· 50 percent des 3 millions d'adultes dans les zones rurales utilisent un bâton par semaine, soit 78 millions de bâtons par an.

Les prix 1987 en FG par bâton ont été admis comme suit:

Tableau 1. Prix d'achat des bâtons masticatoires (en GNF)

Lieu

Prix de détail

Prix de gros

Prix à la production

Conakry et autres villes

15

5

2

Campagne

2

2

 

Source: Camara (1991)

ANIMAUX ET PRODUITS ANIMAUX

Gibier

Les produits résultant de la chasse et du piégeage des animaux sauvages ont une valeur aussi bien alimentaire que monétaire, sociale et culturelle. Il est impossible d'obtenir des données sur le prélèvement annuel d'animaux sauvages. Les renseignements concernant les grands animaux sont imprécis, étant souvent fondés sur des opinions contradictoires. Ceux relatifs aux petits animaux vertébrés et invertébrés divers (rongeurs, oiseaux, reptiles et autres) sont très incertains.

Tableau 2. Consommation du gibier

 

Milieu urbain

Milieu rural

Consommation en kg par habitant et par an

2

4,4

Consommation globale en tonnes

4 200

19 800

Source: Camara (1991)

REFERENCES

Camara, A. K. 1991. Guinée. Séminaire sur les Statistiques en Afrique. FAO. Thiès, Sénégal.

FAO. 1993. International Trade in Non-Wood Forest Products: An Overview. par M. Iqbal. FO: Misc/93/11, Working paper, Rome.

REMERCIEMENTS

Ce rapport a été réalisé grâce au financement du Programme de Partenariat CE-FAO «Collecte et analyse des données pour un aménagement durable de la forêt dans les pays A.C.P.». Le contenu est basé sur l'information accessible au siège central de la FAO à Rome.

Des informations supplémentaires sur les PFNL de Guinée seraient bienvenues et reconnues en bonne et due forme.

DONNEES QUANTITATIVES SUR LES PFNL DE GUINEE

Produit

Ressource

Valeur économique

 

Catégorie

Impor-tance

Nom commercial

Nom vernaculaire

Espèces

Partie utilisée

Habitat

Source

Desti-nation

Quantité, valeur

Remarques

Références

 

1, 2, 3

     

F, P, H

S, C

N, I

     

Plantes et produits végétaux

Nourriture

1

Noix de cola

Cola nitidia

no

 

S

 

Production de 350 - 400 millions de noix:

· Exportation de 200 millions de noix;

· Consommation de 150 - 200 millions de noix

 

Camara 1991

   

Néré

Parkia biglobosa

fr/gr

     

· Exportations annuelles de 500 t de graines à GNF100
par kg

· Exportations annuelles de 1 000 t de pâte de néré à GNF100 par kg

 

Camara 1991

   

Karité

Vitellaria paradoxa

hu

     

· Valeur de consommation du beurre de Karité: FG150 millions, dont 100 en auto-consommation;

· Valeur de production du beurre de karité de GNF120 millions

 

Camara 1991

Médecine

1

Bâtons masticatoires

Lophira lanceolata

ti

 

S

N

Utilisation annuelle de plus de 100 millions de bâtons

 

Camara 1991

Importance: 1- grande importance au niveau national; 2 - grande importance au niveau local/régional; 3 - importance limitée
Partie utilisée: an - animal entier; ec - écorce; ci - cire; fe - feuilles; no - noix; fi - fibres; fl - fleurs; fr - fruits; go - gommes; mi - miel;
se - sève; la - latex; hu - huile; pl - plante entière; re - résines; ra - racine; gr - graines; ti - tige; ta - tannins;
Habitat: F - forêt naturelle et autres terres boisées; P - plantation; A - Autres: Arbres hors de la forêt (e.g. agroforesterie, jardins du case)
Source: S - sauvage, C - cultivé
Destination: N - national; I - international

3.6.8 Guinea-Bissau (F)

INTRODUCTION

Principaux Produits Forestiers Non Ligneux

Les principaux produits forestiers non ligneux (PFNL) comprennent les plantes comestibles (e.g. les fruits de Parkia biglobosa, Elaeis guineensis, Tamarindus indica, Detarium senegalensis, Ziziphus mauritiana) et les plantes fourragères (e.g. Khaya senegalensis, Acacia senegal, Afzelia africana, Faidherbia albida et Prosopis africana).

D'autres PFNL incluent les plantes médicinales, les ustensiles et les matériaux de construction, ainsi que le miel (PAFT, 1990).

Informations générales

L'exportation des noix de cajou a représenté 50% des exportations du secteur forestier en 1988. Pendant cette année-là, le secteur forestier a contribué à environ 7% des exportations totales du pays (FAO, 1992).

REFERENCES

FAO. 1992. Guinée-Bissau 2383/2: Développement rural à buts multiples. Rapport non publié

Plan d'Action Forestier Tropical (PAFT). 1990. République de Guinée-Bissau, Document d'Orientation. Banque mondiale.

REMERCIEMENTS

Ce rapport a été réalisé grâce au financement du Programme de Partenariat CE-FAO «Collecte et analyse des données pour un aménagement durable de la forêt dans les pays A.C.P.». Le contenu est basé sur l'information accessible au siège central de la FAO à Rome.

Des informations supplémentaires sur les PFNL de Guinée-Bissau seraient bienvenues et reconnues en bonne et due forme.

3.6.9 Liberia (E)

INTRODUCTION

Main Non-Wood Forest Products

Only limited information is available on the utilization of non-wood forest products (NWFP) in Liberia.

Edible animal and plant products such as bushmeat, mushrooms, fruits, beverages and snails are supposed to be the most important non-wood forest products (NWFP) in Liberia.

Other NWFP are medicines, colorants, bamboo and rattan cane used for furniture construction.

ANIMALS AND ANIMAL PRODUCTS

Bushmeat

Bushmeat is the major source of protein and an important income generating activity for the bulk of the Liberian people, especially for rural dwellers. Wildlife resources contribute to 60-90 percent to the consumption of animal proteins throughout the country. Annual production of bushmeat for subsistence purposes is estimated to reach 105 000 t (FAO, 1997). Most popular species are small antelopes and monkeys. There is a noticeable demand and consumption of bushmeat in the country, which have resulted to indiscriminate killings of animal species. Currently, commercial hunting is leading to extinction of many of the endemic species, which has resulted in import of bushmeat from Sierra Leone and Guinea (Forestry Development Authority ,1995; FAO, 1990).

REFERENCES

FAO. 1990. The major significance of minor forest products. The local use and value of forests in the Western African humid forest zones. By J. Falconer. Rome

FAO. 1997. Wildlife and food security in Africa. By Y. Ntiamoa-Baidu. FAO Conservation Guide No. 33. Rome

Forestry Development Authority. 1978. National report on forestry in Liberia. Eighth World Forestry Congress, Jakarta, Indonesia. Monrovia

Forestry Development Authority. 1995. Liberia national progress report on forestry and wildlife. Monrovia

ACKNOWLEDGEMENT

This report has been realised thanks to the funding of the EC-FAO Partnership Programme "Data Collection and Analysis for Sustainable Forest Management in ACP Countries". The content is based on available information at FAO Headquarters in Rome.

Additional information on NWFP in Liberia would be appreciated and duly acknowledged.

QUANTITATIVE DATA ON NWFP OF LIBERIA

Product

Resource

Economic value

 

Category

Impor-tance

Trade name

Generic term

Species

Part used

Habitat

Source

Desti-nation

Quantity, value

Remarks

References

 

1, 2, 3

     

F, P, O

W, C

N, I

     

Animals and animal products

Bushmeat

1

antelopes, monkeys, snakes

 

an

F

W

N

Annual production of 105 000 t used for subsistence

 

FAO 1997

Importance: 1- high importance on the national level; 2 - high importance on the local/regional level; 3 - low importance
Part used: an - entire animal; ba - bark; bw - beeswax; le - leaves; nu - nuts; fi - fibres; fl - flowers; fr - fruits; gu - gums; ho - honey;
la - latex; oi - oil; pl - entire plant; re - resins; ro - roots; sa - sap; se - seeds; st - stem; ta - tannins
Habitat: F - natural forest or other wooded lands; P - plantation; O - Others: Trees outside forests (e.g. agroforestry, homegardens)
Source: W - wild, C - cultivated
Destination: N - national; I - international

3.6.10 Mali (F)

INTRODUCTION

Principaux Produits Forestiers Non Ligneux

Les principaux produits forestiers non ligneux (PFNL) du Mali sur le plan socio-économique regroupent les plantes alimentaires (e.g. Adansonia digitata, Vitellaria paradoxa, Eleasis guineensis, Parkia biglobosa, Tamarindus indica et Ziziphus mauritiana), les plantes fourragères (e.g. Acacia senegal, Faidherbia albida, Acacia raddiana, Acacia seyal et Khaya senegalensis), les gommes d'Acacia senegal, d'Acacia laeata et de Cobtretum nigricans, ainsi que le miel.

Les PFNL moins importants sont les plantes médicinales, les plantes ornementales, les tannins, les colorants, les matériaux de construction et le gibier.

Informations générales

Dans la région au sud de Bamako, où la sécheresse réduit normalement la productivité agricole, les PFNL sont très importants comme suppléments nutritionnels. Cinquante-quatre pour cent des PFNL sont utilisés pour l'alimentation. Parmi les produits comestibles, les plus importants sont les feuilles pour les sauces, les fruits, les amandes et les graines pour les condiments (Gakou et al. 1994).

Les chefs d'unité de production sont propriétaires des arbres champêtres. La plupart des arbres qui végètent dans les vieilles jachères appartiennent à la collectivité et ils ne font l'objet d'aucune gestion.

PLANTES ET PRODUITS VEGETAUX

Nourriture

Parmi les 41 espèces fruitières forestières documentées dans la zone nord-guinéenne au sud du Mali, huit espèces sont à haut revenu : Adansonia digitata (les feuilles), Vitellaria paradoxa (les noix), Parkia biglobosa (les graines), Eleasis guineensis (les fruits), Tamarindus indica, Carapa procera et Lophira lanceolata ainsi que Borassus aethiopum (divers produits) (FAO, 1996).

Neuf espèces sont couramment utilisées dans l'alimentation: Adansonia digitata (pulpe de fruits, feuilles fraîches/séchées), le kapokier Bombax costatum (poudre de calice séché), Borassus aethiopum (fruits, sève, hypocotyle), Vitellaria paradoxa (beurre), Corchorus tridens (feuilles fraîches), le prunier Spondias mombin (jus) et le dougoura Cordyla pinnata (pulpe) (FAO, 1996).

Le baobab (Adansonia digitata) se trouve dans la région soudanienne du pays où les précipitations varient de 600 mm à 1 400 mm. Il est un des arbres les plus utiles du pays. Ses feuilles sont quotidiennement utilisées par toutes les populations, tant rurales qu'urbaines. Fraîches, les jeunes feuilles donnent un excellent légume; sèches et transformées en poudre, elles sont vendues comme ingrédient de nombreux mets et sauces. La pulpe du fruit est couramment utilisée dans la préparation de la crème de mil. Les graines jouent un rôle identique aux graines du néré dans la fabrication du soumbala, mais elles ne sont utilisées que par certaines ethnies de la région.

Les quantités auto-consommées de ces différents produits sont importantes. De plus, compte tenu de la forte demande de poudre de feuilles séchées, ce produit procure aux populations rurales un revenu important. Les feuilles fraîches d'Adansonia digitata sont récoltées d'avril à octobre. Celles destinées à la production de poudre sont récoltées en octobre avant leur jaunissement.

Le karité (Vitellaria paradoxa) est l'essence champêtre de premier choix des populations rurales de la zone soudanienne et soudano-guinéenne. Les amandes, ainsi que le beurre qui en est extrait, font l'objet d'un commerce international. Le beurre de karité est la principale source de matière grasse d'origine végétale. Il est employé dans la préparation des aliments, dans la fabrication du savon, pour les soins médicaux, la fabrication des produits cosmétiques etc. On l'utilise industriellement dans la fabrication du chocolat ou du rouge à lèvres de qualité.

Même si la demande pour l'auto-consommation est forte, les transactions commerciales concernant les amandes et le beurre de karité apportent des revenus importants aux populations rurales, mais surtout aux nombreux intermédiaires et grossistes. Les amandes sont transformées en beurre par une procédure assez longue et compliquée. Les boules de beurre qui constituent les produits finaux sont vendues en période de grande production à 150 francs CFA/kg aux intermédiaires, qui les vendent aux grossistes. Vers le mois d'août, quand tous les stocks sont épuisés, le kilo de beurre est cédé à 400 francs CFA61 (FAO, 1996).

Le néré (Parkia biglobosa) est l'espèce champêtre la plus caractéristique de la zone soudanienne. Il est entretenu pour faire du fromage végétal, le "soumbala", et utilisé comme condiment dans tous les villages de la région. A ce titre, les graines et le "soumbala" sont largement commercialisés, ce qui apporte un revenu important aux populations rurales et aux nombreux intermédiaires impliqués dans cette filière. Les graines font l'objet d'un commerce international. La récolte se fait en avril ou mai, quand les gousses sèchent. La cueillette peut durer deux mois et une famille peut obtenir en moyenne 500 kg de graines en bonne saison (FAO, 1996). C'est surtout la tâche des femmes qui, regroupées en associations d'entraide, se chargent de cette activité en alternance avec le ramassage des noix de karité. Les fruits sont récoltés à l'aide de perches ou en escaladant les arbres (FAO, 1996).

Le palmier à huile (Eleasis guineensis) se rencontre à l'état naturel sur sols bien humides, à proximité immédiate des cours d'eau permanents. La pulpe du fruit du palmier fournit l'huile de palme qui peut apporter un revenu substantiel aux populations. Une partie de l'huile est utilisée dans la préparation des aliments ou sous forme de savon. Le surplus est vendu à l'occasion des foires hebdomadaires (FAO, 1996).

Le tamarinier (Tamarindus indica) est un arbre aux usages les plus multiples au Mali. La pulpe est utilisée dans la préparation de boissons rafraîchissantes, de sirops ou jus et rentrent dans la fabrication de divers produits pharmaceutiques. Les graines sont utilisées dans l'industrie alimentaire, de la laine et du jute, de la colle et en imprimerie.

La maturation des fruits intervient entre octobre et novembre. La récolte se poursuit jusqu'à février. Les enfants et les adultes escaladent les arbres pour émonder les rameaux fructifères, puis les fruits sont récupérés. Un arbre peut fournir 100 boules de 500g. Les techniques utilisées pour la récolte compromettent la fructification de l'année suivante. Les femmes sont les seules impliquées dans la transformation des produits, qui font l'objet d'un commerce international (FAO, 1996).

Landolphia senegalensis est une liane communément représentée dans les savanes soudaniennes. La pulpe est sucrée comme un bonbon, parfois on la laisse séjourner dans l'eau pour obtenir un jus qui est ensuite utilisé dans les bouillies ou pour préparer des boissons. Par une pression des deux mains, on récupère les graines enveloppées dans la pulpe. Le pressage des graines donne un jus qui sert à préparer une boisson délicieuse.

La maturité du fruit a lieu en mai et juin. Toutes les couches sociales sont impliquées dans la cueillette. La récolte peut durer plus de deux mois. Les fruits sont détachés des rameaux. Le fruit est couramment commercialisé (souvent en Côte d'Ivoire) et procure aux populations des revenus d'appoint (FAO, 1996).

La maturation du fruit de Jujubier (Ziziphus mauritiana) a lieu en saison sèche froide. Il est sucré comme un bonbon, aussi bien frais que sec. Après séchage au soleil, la conservation se fait dans des sacs. La pulpe séchée donne une farine qu'on comprime en petits pains. Les fruits pilés donnent une boisson désaltérante. Dans certaines régions, les feuilles sont ajoutées comme légume au couscous (FAO, 1996).

Fourrage

Les feuilles et les gousses de Faidherbia albida constituent un excellent fourrage. Cette espèce est relativement rare dans les peuplements naturels, mais très courante en terrain cultivé. Elle est particulièrement utile dans les zones rurales car elle conserve son feuillage pendant la période chaude pour le perdre au cours de la saison humide (FAO, 1987).

Médecine

La gomme, les fruits et les feuilles de Faidherbia albida sont administrés sous diverses formes ou en mélange comme remède contre la grippe, le mal de dents, comme stimulant cardiaque ou fortifiant. Ces produits agissent également contre la toux, la fièvre et les maladies rénales.

Presque toutes les parties de Prosopis africana sont utilisées dans la médecine locale. Les feuilles contre les migraines, l'écorce soulage les caries et la fièvre, les racines contre les maux de dents, la dysenterie et la bronchite.

Le Jujubier (Ziziphus mauritiana) est communément utilisé pour les traitements médicinaux (FAO, 1996).

Exsudats

Le commerce de la gomme arabique d'Acacia senegal, autrefois florissant, a complètement décliné du fait de la baisse de la demande mondiale et des effets de la sécheresse. La production de gomme est passée de 1 337 tonnes en 1985 à 293 tonnes en 1989 (WFC, 1991).

Concernant la commercialisation de la gomme cobretum (Cobretum nigricans), la demande ainsi que les prix sont les plus bas de tous les exsudats. Uniquement des gommes cobretum d'une meilleure qualité peuvent obtenir une demande et un prix satisfaisants.

REFERENCES

Anderson, J., Barry, A. 1992. L'Arbre qui Cache la Forêt: le Découpage de la Brousse par les Paysans Malinkés près de Bamako, FAO.

Fané, Y. 1990. Première Appréciation de la Production Traditionnelle du Miel. Projet GCP/MLI/NET, Gestion Forestière et Aménagement des Terroirs Villageois dans la Région de Koulikoro, Programme de Coopération FAO/Gouvernement du Mali.

FAO. 1986a. Les Brise-Vent au Mali: Guide Technique pour la Zone Lacustre en Climat Sahélien, Region de Tombouctou, TCP/MLI/4513.

FAO. 1986b. Mission de Revue et de Programmation du Secteur Forestier pour la Période Quinquennale 1986-1990, Projet TCP/MLI/4509 (A), Document de Travail, Annexe II et Annexe III, Programme de Coopération FAO/Gouvernement du Mali.

FAO. 1987. Séminaire sur les Techniques de Production des Plants d'Espèces Forestières et Fruitières. Projet GCP/MLI/019/NET, Aménagement forestier et reboisement villageois de Koulikoro, Mali, Programme de Coopération FAO/Gouvernement du Mali.

FAO. 1996. Arbres du Terroir pour l'Alimentation. Projet GCP/RAF/303/ITA, Forêt et sécurité alimentaire en Afrique sahélienne, Sikasso.

Gakou, M., Force, J.E. et McLaughlin, W.J. 1994. Non-Timber Forest Products in Rural Mali: a Study of Villager Use. Agroforestry Systems, volume 28, no. 3, 1994/95.

WFC. 1991. Paris

REMERCIEMENTS

Ce rapport a été réalisé grâce au financement du Programme de Partenariat CE-FAO «Collecte et analyse des données pour un aménagement durable de la forêt dans les pays A.C.P.». Le contenu est basé sur l'information accessible au siège central de la FAO à Rome.

Des informations supplémentaires sur les PFNL au Mali seraient bienvenues et reconnues en bonne et due forme.

DONNEES QUANTITATIVES SUR LES PFNL DU MALI

Produit

Ressource

Valeur économique

 

Catégorie

Impor-tance

Nom commercial

Nom vernaculaire

Espèces

Partie utilisée

Habitat

Source

Desti-nation

Quantité, valeur

Remarques

Références

 

1, 2, 3

     

F, P, H

S, C

N, I

     

Plantes et produits végétaux

Nourriture

1

Beurre de Karité

Vitellaria paradoxa

no 

   

N

En période de grande production, les boules de beurre sont vendues à CFA150 par kg. Tandis qu'à la fin de la saison le prix atteint CFA400.

 

FAO 1996

Exsudats

1

Gomme arabique

Acacia senegal

     

N

La production a baissé de 1 337 tonnes en 1985 à 293 tonnes en 1989

 

WFC 1991

Animaux et produits animaux

Miel, cire

1

   

mi

   

N

CFA2 000 par kg en 1986

 

FAO 1986

Importance: 1- grande importance au niveau national; 2 - grande importance au niveau local/régional; 3 - importance limitée
Partie utilisée: an - animal entier; ec - écorce; ci - cire; fe - feuilles; no - noix; fi - fibres; fl - fleurs; fr - fruits; go - gommes; mi - miel;
se - sève; la - latex; hu - huile; pl - plante entière; re - résines; ra - racine; gr - graines; ti - tige; ta - tannins;
Habitat: F - forêt naturelle et autres terres boisées; P - plantation; A - Autres: Arbres hors de la forêt (p.e. agroforesterie, jardins du case)
Source: S - sauvage, C - cultivé
Destination: N - national; I - international

3.6.11 Niger (F)

INTRODUCTION

Principaux Produits Forestiers Non Ligneux

Les produits forestiers non ligneux (PFNL) importants sur le plan socio-économique incluent le gibier, les peaux et les cornes d'animaux sauvages, les ustensiles, l'artisanat et les matériaux de construction (bambous fibres, Borassus aethiopum, Hyphaene thebaica), les plantes fourragères, les plantes comestibles (racines, feuilles, fruits), les plantes médicinales, les tannins (Acacia nilotica) et la gomme arabique.

Informations générales

Les communautés rurales récoltent des PFNL aussi bien pour les besoins des ménages que pour la commercialisation. Le revenu issu de la commercialisation des PFNL en milieu rural est estimé à près du tiers du revenu extra-agricole. Mis à part ce montant, c'est surtout la période pendant laquelle ce revenu est acquis qui est importante; en effet, cette "recette" intervient en période de soudure. Les PFNL représentent une partie très importante de l'économie de subsistance bien qu'ils soient difficiles à quantifier (FAO, 1991).

La nécessité de valoriser les PFNL a été soulignée dans le Plan d'Action Forestier (1994) qui se pose comme objectif spécifique d'identifier et de recenser tous les PFNL y compris les fruits, la gomme, les substances tenantes, le fourrage et les produits de pharmacopée traditionnelle.

Les sécheresses successives se sont traduites chez les ligneux spontanés par la disparition de nombreuses espèces dans les zones septentrionales telles que Bombax costatum ou, la perte, dans les zones sud, de nombreux individus (jusqu'à 50 percent parfois) pour certaines espèces telles que Prosopis africana, Lannea microcarpa, Sclerocarya birrea, Diospyros mesiliformis et Acacia senegal. Pour les espèces herbacées, un changement a été signalé dans la composition des espèces des aires de parcours, qui se caractérise par la raréfaction, voire la disparition, de plantes pérennes telles que Andropogon gayanus.

PLANTES ET PRODUITS VEGETAUX

Nourriture

Beaucoup d'espèces forestières, notamment le néré (Parkia biglobosa), le baobab (Adansonia digitata), sont très riches en protéines, en sucre et en certains oligo-éléments tels que le fer, le manganèse et le zinc. De ce fait, les PFNL augmentent l'apport protidique du régime alimentaire de la population rurale du Niger, qui est essentiellement constitué de céréales, ce qui permet de réduire les déséquilibres alimentaires en protéines et d'améliorer la santé des populations. En période de graves crises alimentaires (famine), la population nigérienne recourt souvent à l'usage de PFNL (feuilles, fruits, noix) de certaines espèces ligneuses et herbacées comme base ou complément alimentaire. Les espèces les plus couramment utilisées sont Boscia senegalensis (feuilles et fruits), Parkia biglobosa (farine obtenue à partir de la pulpe), Maerua crassifolia et Cenchrus biflorus.

La plupart des fruits sauvages sont également récoltés pour être vendus sur les marchés locaux. Au niveau des marchés des différentes villes du Niger, une importante filière de commercialisation des fruits de Ziziphus mauritania, Hyphaene thebaica, Adansonia digitata, Balanites aegyptiaca, et des graines de Parkia biglobosa est en train de se développer.

Les graines du néré (Parkia biglobosa) sont appelées «la viande du pauvre» à cause de sa teneur élevée en protéines. Le néré se rencontre surtout dans la bande sud des départements de Zinder, Maradi, Dosso et Tillabèry. Les peuplements les plus importants se rencontrent dans les zones humides ou pluvieuses de la région de Gaya et le long des dallols et dans la région de Torodi. Les paysans utilisent cette espèce qui fait partie des biens transmis en héritage. La poudre tirée de la pulpe sert à fabriquer un gâteau et des boissons fraîches. Les graines du néré servent à la fabrication du "soumbala" qui a un arôme très prisé et qui fait l'objet de la fabrication industrielle au Nigeria.

Les feuilles et les fruits du Baobab (Adansonia digitata) font l'objet d'un commerce organisé. Le baobab comme le néré est une espèce complètement intégrée dans le système de production paysan et elle fait également partie des biens légués en héritage. Le baobab et le néré sont connus pour leur richesse en sucre et en certains oligo-éléments tels que le fer, le zinc et le manganèse. De plus, l'écorce fournit des fibres d'excellente qualité. Les plus grands peuplements de baobab sont surtout localisés dans la région de Torodi.

L'espèce végétale la plus importante au Niger est probablement le rônier Borassus aethiopum. C'est en raison des multiples utilisations de cette espèce qu'on parle, au Niger, de plante nourricière en citant le rônier. Cette espèce est assez bien représentée. En effet, elle se rencontre dans deux zones naturelles à savoir: le Dallol Maouri, au sud du pays, avec un important peuplement de plus de 30 000 ha dont 738 ha de forêt classée (classement en 1955). Il constitue la formation la plus importante de l'Afrique de l'ouest; et un deuxième peuplement (forêt de Dezga classée en 1942) d'une superficie de 665 ha., au sud est du Niger, à la frontière du Nigeria dans l'Arrondissement de Matamèye. D'autres peuplements de moindre importance existent, isolés le long du fleuve Niger, dans le Parc W et le long de la rivière Mékrou. Des plantations artificielles ont été réalisées dans les années 1940-1953 à Niamey (Lamordé) et Doutchi. Le rônier est la principale source de bois de service au Niger.

Les rôniers fournissent un revenu monétaire important à des milliers de petits exploitants tout en leur permettant de se nourrir et de s'abriter. Toutes les parties du rônier (stipe, feuilles, pétiole, fleurs, bourgeon terminal, fruits, racines) sont utilisables, mais leur utilisation varie d'une région à l'autre. Les usages clefs du rônier sont notamment l'alimentation humaine et animale et l'artisanat.

Fourrage

Les PFNL (fruits et feuillages) rentrent pour 25 percent dans la ration alimentaire des ruminants au Niger. Cet apport est d'autant plus important qu'il intervient en période de grand déficit alimentaire pendant la saison sèche. Cette alimentation très riche en azote n'est pas sans conséquence sur les formations forestières qui subissent de graves mutilations. Les espèces les plus sollicitées sont: Faidherbia albida, Prosopis africana, Balanites aegyptiaca, Acacia raddiana, Comiphora africana et Bauhinia rufescens.

Médecine

Selon l'OMS, 80 percent de la population nigérienne a recours à la pharmacopée traditionnelle. Les espèces les plus couramment utilisées sont: Khaya senegalensis, Guiera senegalensis, Cassia sieberiana, Cassia siamea, Cassia singueana, Eucalyptus camaldulensis et Azadirachta indica.

Exsudats

Au Niger, on exploite les gommes d'Acacia senegal, Acacia laeta, Atrculia setigera et de Combretum nigricans.

On trouve la gomme arabique (Acacia senegal) dans toutes les contrées du Niger. Les plus grands peuplements se trouvent dans le Département de Diffa, à l'extrême Est du pays, aux abords du Lac Tchad. "Dans les années 1970, le Niger était un exportateur important de gomme arabique, avec un volume exporté de l'ordre de 300 tonnes par an en moyenne. Ce volume ne prend pas en compte la part du commerce informel le long de la frontière entre le Niger et le Nigeria. Depuis la sécheresse de 1973-1974, les peuplements naturels ont été sévèrement décimés et le gouvernement a entrepris un programme de reconstitution de la gommeraie dans les années 1980. Les premiers travaux de recherche sur les gommiers ont débuté en 1955 au niveau du Département de Diffa, notamment sur les techniques de la saignée. La remontée du cours mondial de la gomme arabique offre une bonne opportunité pour les populations du Magna et celles des régions où la production de la gomme s'avère rentable. On assiste actuellement au développement d'une importante filière de collecte et de commercialisation de la gomme. Au niveau de cette filière encore informelle, les prix pratiqués sont très intéressants; en effet, le sac de 100 kg se vend à 70 000 F CFA.62 Le chiffre d'affaire de cette filière serait de l'ordre de CFA400 à 500 millions (Ministère de L'Hydraulique et de l'Environnement 1998:10).

REFERENCES

FAO, UNDP. 1994. Plan d'Action Forestier. Ministère de l'Hydraulique et de l'Environnement, République du Niger.

Lawaly Massoyi, M. 1987. Notes sur le Volet Forestier et les Plantations du Prosopis au Projet de Développement Rural Intégré de la Vallée de Keita (Niger), Symposium sur le Prosopis, Mossoro, Brésil.

Rinaudo, T., Burt, M., Harwood,

Ministère de L'Hydraulique et de l'Environnement. 1998. Rapport National du Niger sur les Ressources Génétiques Forestières. République du Niger. Niamey.

C. 1995. Growth and Seed Production of Australian Acacia Species at Maradi, Niger. Forestry Newsletter no. 19, Australian Centre for International Agricultural Research Forestry Program.

REMERCIEMENTS

Ce rapport a été réalisé grâce au financement du Programme de Partenariat CE-FAO «Collecte et analyse des données pour un aménagement durable de la forêt dans les pays A..C.P.». Le contenu est basé sur l'information accessible au siège central de la FAO à Rome.

Des informations supplémentaires sur les PFNL en Niger seraient bienvenues et reconnues en bonne et due forme.

3.6.12 Nigeria (E)

INTRODUCTION

Main Non-Wood Forest Products

Edible animal and plant products such as bushmeat, fruits (e.g. Irvingia gabonensis), nuts (e.g. cola and sheanuts), beverages (e.g. palm wine) or vegetables (e.g. Pterocarpus sp.) are the most important non-wood forest products (NWFP) in Nigeria.

Other plant-based NWFP are rattan and other fibres (e.g. Raphia sp.), wrapping leaves, thatch, resins (Boswellia spp.), tannins (Acacia spp.) gums (mainly Acacia senegal, Khaya grandifolia), colourants (Pterocapus osun, Harungana madagascariensis), fish poisons, fodder and medicinal plants (e.g. Garcinia spp.). In addition to bushmeat, other animal products are medicines, honey and wildlife products such as hides and skins.

General information

NWFP "such as resins, gums, cork, tannins, honey, nuts, mushrooms are available, but are usually collected by farmers and people in rural communities. Information on hunting users, game yield, livestock numbers, yields, fodder production, user number is scanty or non-existent. Originally, there used to be some conflict between uses of forest for some of the other non-wood products such as hunting and livestock production on one hand and wood production on the other." (Federal Department of Forestry, 1990).

NWFP are used for self-consumption and for trade. NWFP mainly sold on markets include chewsticks, gum arabic, rattan canes and tannins. Dyes, wrapping leaves and thatched materials are both sold and used for self-consumption. NWFP, which in general do not enter the market, include flavours, toxins, decorations (Rothmanis hispida) and mat leaves (FAO, 1999).

Gender specialization is pronounced in the marketing of NWFP. At all levels of marketing, men, women and children are either separately or collectively involved as follows:

· Men: marketing of rattan canes, gum arabic, agricultural and household tools;

· Women: marketing of leaves, fruits, nuts, seeds, bulbs, dyes, medicinal materials;

· Men and women: marketing of palm wine, bushmeat;

· Children: marketing of chewsticks, mushrooms, vegetables (FAO, 1999).

The importance of, and cultural preference for, forest foods are shown in various market studies. In urban markets prices for wild foods are higher than (bushmeat) or at least comparable to (edible plants) the prices for domesticated animals or cultivated plant products. "Information of this kind provides an indication of the importance of forest products to both consumers and market traders." (FAO, 1990).

In addition to forests, trees outside forests are valued for cash income, shade, fruit, palm wine, soil conservation, fuelwood, etc. About 60 percent of the on-farm trees in Nigeria are not planted but are wild resources which are protected by the farmers because of their economic and ecological value (FAO, 1990).

In 1990, the Government decided to give village communities usufruct and management rights over local forests as long as management plans were drawn up and agreed upon (Reis, 1995).

PLANTS AND PLANT PRODUCTS

Food

Edible forest plant species are important supplements to staple foods especially during seasonal food shortages. Forty-two species of fruit trees, 20 species of vegetable plants, 12 species of spices, 16 species of mushrooms, 14 species of edible seed-bearing plants, three species of oil trees and six species of alcoholic plants were identified to be used in Nigeria (FAO, 1999).

The high prices paid on local and regional markets for forest fruits (e.g. Dacryodes edulis), seeds (e.g. Afzelia africana) and vegetables (e.g. Gnetum africanum) in comparison to the prices of cultivated species reflect their popularity as well as the high demand and relative scarcity of these forest resources (FAO, 1990).

The consumption of medicinal plants as food items in the savannah areas of Nigeria was documented by Etkin and Ross (1994). The conclusions from the study were that: (a) almost all plants in the wild used as food also appear in the list of plants used for traditional medicine; (b) because the plants play dual roles, the plants were abundant in the hitherto populated and heavily cultivated areas; and (c) the conservation of the species was ensured by the two user groups through cultivation.

The fruits of the bush mango Irvingia gabonensis are one important Nigerian forest plant food, particularly exploited in southern Nigeria. Out of 171 indigenous woody plants of economic importance within the forest zone of Nigeria, Irvingia gabonensis ranks amongst the five principal fruit trees which occur as tree outside forests on traditional farm land (Okafor, 1980). The fruits are eaten raw in the rainy season and the seeds are used for the preparation of sauces and soups. Both are an important source of fats. Their consumption is estimated at 3.2 to 14.1 kg/year/household. I. gabonensis is consumed in rural areas, but demand in urban centres is increasing. The total national demand is estimated to reach 78 800 t, 80 percent of which is coming from the southern parts of Nigeria (FAO, 1990). Collection is done by men, processing and trade by women (Falconer, 1990).

Other popular fruit trees are Spondias mombin, Parkia clapertoniana, Treculia africana, Chrysophyllum albidum and Dacryodes edulis. Fruits of most of these trees mature with the early rains during the crop-planting season (Falconer, 1990; Youngs, 1989). Due to the popularity of fruits, the incorporation of fruit trees in agroforestry land-use systems is increasing. In compound farms in southeastern Nigeria, farmers have included a variety of trees and shrubs in a multi-crop system; of these, 60 species provide food products. This ensures a balanced diet but also reduces the need for storage in an area where post-harvest losses are high (FAO, 1995).

Fruits of Elaeis guineensis and Raphia sp. are used for the production of palm wine, which is commonly sold on local markets (FAO, 1990).

Vegetables that are obtained from the leaves of forest trees include Pterocarpus sp., Myrianthus arboreus and Ceiba pentandra. They are highly valued because they flush at the end of the dry season, providing food during the period of food shortage (Falconer, 1990).

Nuts are NWFP of particular importance in Nigeria. The country is, for example, a major producer of sheabutter and sheanuts which are obtained from the tree Vittelaria paradoxa (synonym Butyrospermum parkii). Traditionally, sheanuts are used as medicine as well as in foods; the pulp is eaten fresh; and the butter, extracted from the seeds, is used for frying and sauces. In Europe, North America and Asia sheanut butter is almost entirely used in the food industry (e.g. chocolate, candies, margarine) (FAO, 1993).

Another important nut sold on the national market is the cola nut (Cola acuminata, C. nitidia). Cola nuts are heavily traded from the humid southern regions to the arid northern zones. Trade brings high profit but requires high initial investments (Falconer, 1990).

The oil palm (Elaeis guineensis) is probably the most widely exploited forest species in West Africa. In southeast Nigeria, 89 percent of the population consumes palm oil, derived from the plant's fruits and kernels. In this region, palm-oil processing is one of the most lucrative activities for women. The sap is used for the production of wine and alcohol. In 1982, the Nigerians consumed an estimated 27 g/person/day of palm oil and 69 g/caput/day of palm wine (Falconer, 1990). These palm products account for 10 percent of the total energy consumed in West African diets and are an important source of vitamin A (FAO, 1990). In addition, fibres derived from E. guineensis are used as utensils for food storage and transport, as well as for mat and bag manufacture.

Medicines

Over 90 percent of the Nigerians in rural areas and about 40 percent of the population living in urban areas depend partly or wholly on traditional medicines (Osemeobo, 1993).

Many trees and shrubs in Nigeria have medicinal values (Youngs, 1989). According to Odebiyi (1990), two-thirds of the health care practitioners in Nigeria are traditional healers. The Government of Nigeria officially recognizes traditional healers as health care providers within the country. Besides, many village people have knowledge on a significant number of widely used medicinal plants.

A study in Ibadan has shown that urban centres are areas where traditional medicine is widely practised (Cunningham, 1997). By a way of example, in Benin City the ratio of traditional medical practitioners to number of inhabitants is 1:110 in comparison to a "western" medical doctor to number of people ratio of 1:16 400 (Cunningham,1993).

Chewsticks are probably the most widely used medicinal plant. Since toothpaste consumption is still low, chewing sticks provide dental health care for most of the population. The most important species are Garcinia afzelii and G. mannii (Cunningham, 1993).

Utensils, handicrafts and construction materials

Important NWFP used as utensils, handicrafts and construction material include:

· Rattan;

· Leaves of Elaeis guineensis and Raphia sp. and others used for food storage, transport, mat and bag manufacture, as well as leaves of Marantochloa flexuosa used for ropes; and

· Thatch (e.g. Raphia regalis).

Exudates

Nigeria probably is the second world supplier of gum arabic with an annual production of 4 000-10 000 t (Nour, 1995). Gum is basically produced from Acacia senegal and A. seyal in northern Nigeria, north of latitude 12oN. Despite large A. senegal afforestation schemes, most of the gum is produced from natural growing stands by tapping (A. senegal), as well as by natural exudates (A. seyal). Collection is done by men, women and children and an organized extension system on collection does not exist (Nour, 1995). A recent report (FORMECU, 1997) indicates that a family can harvest a quantity equivalent to a value of about Naigarian Naira (NGN) 80 000 per annum.63 The result depends on the number of individuals that work for the family.

Other exudates exploited in Nigeria include:

· Gum combretum obtained from Combretum nigaricans in northern Nigeria;

· Boswellia spp. resins used in the perfume industry;

· Various latices used in the leather industry.

ANIMALS AND ANIMAL PRODUCTS

The faunal products are in form of worms, insects, frogs, reptiles, molluscs, mammals and birds.

Bushmeat

In Nigeria, wildlife is highly valued as food (Federal Department of Forestry, 1990). In the southern regions about 80 percent of the population consumes bushmeat. In this region, bushmeat provides 20 percent of the animal protein requirements (FAO, 1997).

The quantity of bushmeat consumed depends on the conditions of the surrounding forest resources:

· In a densely populated region with few forests, bushmeat constitutes only 7 percent of the total meat consumed.

· In the forested regions it accounts for the major part of the meat consumed (>80%).

FAO (1997) quotes a study which compared the utilization of bushmeat in the rainforest, deciduous forest and savannah of Nigeria. The study concluded that:

· A total of 1 263 000 t per month of bushmeat (excluding elephants) were harvested by the farmers during the rainy season.

· Most of the bushmeat was hunted in the savannah region (696 000 t or 56%), followed by the rainforest (385 000 t or 30%) and the deciduous forest region (183 000 t or 14%).

· Small animals (mainly grasscutter, giant rats, squirrels) were the most abundant ones. In the rainforest region, farmers commonly harvested snails, squirrels, giant rats, guinea fowls, bats, cane rats, porcupines and duikers. In the deciduous forest regions a greater numbers of cane rats, bats guinea fowl and snails were harvested (FAO, 1990).

· Bushbucks and duikers were the main large animals harvested in all three ecological regions.

Table 1. Wildlife production in three ecological zones in Nigeria

 

Savannah
region

Deciduous forest region

Rainforest region

Species

Monthly quantity of bushmeat harvested by farmers during the rainy season, in kg

Big game, excluding elephants
(e.g. duikers, bushbuck, antelopes)

578.1

120.6

318.4

Small game (e.g. grasscutters, giant rats, porcupines, squirrels, pangolins)

105.4

55.4

61.9

Game birds (e.g. Guinea fowls, francolins)

12.5

6.9

0.4

Estimated number of farmers

855 069

723 808

1 008 208

Source: FAO (1997), quoting Adeola & Decker (1987)

Due to increasing consumer demand and dwindling supplies, prices for bushmeat are increasing drastically. In most cases the price of bushmeat is higher than domestic meat prices (FAO, 1990)

Medicines

Animals are not only consumed as bushmeat but are also used as medicine in traditional health care. FAO (1997) documents the utilization of 23 species of wild animals (16 mammals, six reptiles and one bird species) used for healing and as preventive medicine, 34 species used in fertility treatments and 33 species used as aphrodisiac.

REFERENCES

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Youngs, R.L. 1989. African Workshop, Abidjan. International Union of Forestry Research Organizations.

ACKNOWLEDGEMENT

This report has been realized thanks to the funding of the EC-FAO Partnership Programme "Data Collection and Analysis for Sustainable Forest Management in ACP Countries". The content is based on available information at FAO Headquarters in Rome, as well as on information provided by Mr J. Gbadebo and Mr G.Ujor, Federal Department of Forestry, Nigeria.

Additional information on NWFP in Nigeria would be appreciated and duly acknowledged.

QUANTITATIVE DATA ON NWFP OF NIGERIA

Product

Resource

Economic value

 

Category

Importance

Trade name

Generic term

Species

Part used

Habitat

Source

Destination

Quantity, value

Remarks

References

 

1, 2, 3

     

F, P, O

W, C

N, I

     

Plants and plant products

Food

1

Bush mango

Irvingia gabonensis

fr

F, O

W

N

Annual national demand is 78 800 t
(FAO, 1990)

80% of demand in southern Nigeria

FAO, 1990

Exudates

1

Gum arabic

Acacia senegal, A. seyal, A. spp.

gu

F, (P)

W, ( C )

I

Annual production 4 000-10 000 t
(Nour, 1995)

Second supplier on the world market

Nour, 1995

Animals and animal products

Hides, skins

?

           

Export value amounted to US$4 400 000
in 1965 (Falconer, 1990)

 

Falconer, 1990

Importance: 1- high importance on the national level; 2 - high importance on the local/regional level; 3 - low importance
Part used: an - entire animal; ba - bark; bw - beeswax; le - leaves; nu - nuts; fi - fibres; fl - flowers; fr - fruits; gu - gums; ho - honey;
la - latex; oi - oil; pl - entire plant; re - resins; ro - roots; sa - sap; se - seeds; st - stem; ta - tannins
Habitat: F - natural forest or other wooded lands; P - plantation; O - others: trees outside forests (e.g. agroforestry, homegardens)
Source: W - wild, C - cultivated
Destination: N - national; I - international

3.6.13 Sénégal (F)

INTRODUCTION

Principaux Produits Forestiers Non Ligneux

Les principaux produits forestiers non ligneux (PFNL) du Sénégal sont les plantes alimentaires (e.g. Parkia biglobosa, Adansonia digitata, Vitellaria paradoxa, Tamarindus indica, Ziziphus maritiana, Borassus aethiopium, Saba senegalensis, Detarium senegalensis, Borassus senegalensis); les fourrages (par ex. Acacia senegal, Acacia raddiana, Acacia seyal, Balanites aegyptiaca) et les gommes (par ex. Acacia senegal, Sterculia setigera), ainsi que les animaux vivants (par ex. Oena capensis, Strptopelia senegalensis, Vidua macroura, Poicephalus senegalus, Psittacus erithacus et Serinus mozambicus).

Autres PFNL de moindre importance socio-économique comprennent le bambou (Oxythenantera abissinica), les plantes médicinales (e.g. Cassia siberiana, Khaya senegalensis, Cola nitida) et les tannins d'Acacia nilotica.

Informations générales

"En 1990, la valeur commerciale des produits enregistrés au poste de contrôle de Bargny, à l'entrée de Dakar, était de 2 milliards de FCFA64, contre 1.3 milliard en 1989. En y ajoutant la part écoulée dans les autres marchés, les noix d'anacarde et la consommation locale, ces produits représenteraient une valeur globale de l'ordre de dix à vingt milliards de FCFA par an" (PAF, 1993). La part des PFNL tourne autour de 30% des recettes forestières issues de l'exploitation contrôlée (Itef, 1991).

En termes quantitatifs, les PFNL les plus importants sont les fruits divers, avec 4 239 t, suivis des gommes Mbep (1 423 t) et arabique (340 t). L'huile et le vin de palme sont les produits liquides les plus importants, avec une production annuelle de 45 500 litres et 1 080 litres respectivement (productions contrôlées) (PAF,1993).

Dans de nombreuses zones du pays, les peuplements naturels forestiers sont en constante dégradation et les PFNL, comme les plantes comestibles, deviennent de plus en plus rares (FAO, 1999) .

PLANTES ET PRODUITS VEGETAUX

Nourriture

La noix d'anarcarde (Anacardium occidentale) provient principalement des plantations des régions de Fatick, Ziguinchor et Kolda. Le potentiel du Sénégal en anacardier est estimé à environ 2 131 000 pieds. La productivité, qui est fonction de l'âge, passe de 0,5 kg par an à l'âge de 3-4 ans, à plus de 4 kg par an à partir de dix ans. Sur la base d'une productivité moyenne de 2,8 kg par arbre, le potentiel annuel actuel peut être évalué à 5 970 tonnes.

La production est essentiellement exportée vers l'Inde, mais les Etats-Unis constitue encore le plus grand consommateur du monde. Il représente 65% du marché mondial, suivi de l'Europe. Le taux de croissance de la demande mondiale est de 3,4% par an, soit 11 000 tonnes (PAF, 1993).

Exsudats

La gomme arabique est utilisée dans l'industrie de la confiserie, de l'alimentation et des produits pharmaceutiques. Elle permet une meilleure conservation des produits, en évitant la déformation et en diminuant les altérations.

Elle est produite par les formations naturelles et les plantations appartenant à la moitié Nord du pays. La production nationale, qui représentait 7 percent de la production mondiale, a nettement régressé depuis le début des années 1970, suite à la grande sécheresse qui a fortement affecté les écosystèmes sahéliens. Cette baisse a également eu lieu au niveau mondial, où les exportations sont passées de 60 000 tonnes en 1960 à 38 000 tonnes en 1974-75, et finalement à 25 000 tonnes en 1980.

Actuellement, le niveau des exportations du Sénégal varie entre 500 et 800 tonnes par an. Le prix de la gomme non triée oscille entre 500 et 1 200 FCFA par kg sur le marché dakarois. Le pays possède encore un important potentiel de gommier (A. senegal) dans la moitié Nord. Les collecteurs sont indépendants et travaillent en fonction des conditions du marché et de leurs besoins financiers (PAF, 1993).

La production de la gomme Mbep, qui est tirée de Sterculia setigera, provient essentiellement des régions de Kaolack, de Tambacounda et de Iolda. La quantité écoulée sur le marché de Dakar connaît une croissance vertigineuse, passant de 358 tonnes en 1981 à 1 054 tonnes en 1989, puis à 1 423 tonnes en 1990 (PAF, 1993).

ANIMAUX ET PRODUITS ANIMAUX

L'utilisation commerciale de la faune et des produits de la faune au Sénégal est une industrie importante qui travaille principalement pour la demande d'outre-mer en oiseaux vivants; la demande locale et de la part des touristes d'outre-mer en produits dérivant des peaux de serpents, lézards et crocodiles; et l'utilisation et la commercialisation locales des produits de la faune comme bijoux, vêtements, accessoires, ainsi que pour des fins médicinales et religieuses.

Animaux vivants

La valeur annuelle de la commercialisation des oiseaux de cage du Sénégal a été estimée à 500 000 dollars E.-U. en 1981. Les conséquences de l'exploitation des ressources animales sur la population des espèces concernées restent inconnues. Il est certain que la chasse et l'utilisation domestique des animaux ne sont pas enregistrées officiellement, et que la mortalité des oiseaux de cage entre leur capture et leur livraison aux exportateurs à Dakar est très significative.

Au Sénégal, des permis d'exportation, d'exploitation/capture et des contingents annuels pour l'exportation des oiseaux de cage sont des moyens pour assurer une exploitation durable des espèces faunesques. Malheureusement, c'est l'application de ces contrôles qui est insuffisante. Le nombre d'oiseaux autorisé pour l'exportation a dépassé plusieurs fois les contingents prévus, et, de plus, la quantité des oiseaux exportée n'est pas contrôlée convenablement sur une base annuelle (Bosch et al.,1990).

REFERENCES

Bosch, M., Dieng, N., Dia, E. 1990. Senegal Forestry Action Plan: Wildlife Resources. Ministry of Water and Rural Development. Rep. of Senegal/FAO.

FAO. 1995. Role of Acacia Species in the Rural Economy of Dry Africa and the Near East. FAO Conservation Guide, 27.

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FAO. 1999. Importance des PFNL dans la sécurité alimentaire au Sénégal. Rapport préliminaire. Accra

Itef, S.M. 1991. Séminaire sur les Statistiques Forestières en Afrique. FAO. Thiès, Sénégal.

Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature, Ministère de l'Agriculture. 1998. Ressources Génétiques Forestières: Rapport National du Sénégal.

Ministère du Développement. 1990. Rapport National sur les Activités Forestières Rural et de l'Hydraulique. Direction des Eaux, Forêts, Chasses et de la Conservation des Sols.

Ndiaye, D. 1992. Programme Cadre II: Protection de l'Environnement et Promotion du Développement Durable: Etude Sectorielle sur l'Agroforesterie. Ministère de l'Economie, des Finances et du Plan (M.E.F.P), PNUD, FAO.

Plan d'Action Forestier (PAF). 1993. Ministère du Développement Rural et de l'Hydraulique (Rép. du Sénégal), Dakar.

Sall, A. 1988. Environnement Socio-Culturel et Socio- Economique de la Forêt Classée de Dabo. PNUD.

REMERCIEMENTS

Ce rapport a été réalisé grâce au financement du Programme de Partenariat CE-FAO «Collecte et analyse des données pour un aménagement durable de la forêt dans les pays A.C.P.». Le contenu est basé sur l'information accessible au siège central de la FAO à Rome.

Des informations supplémentaires sur les PFNL au Sénégal seraient bienvenues et reconnues en bonne et due forme.

ANNEXE 1: SERVICES DE LA FORÊT

Huit réserves de chasse constituent les zones primaires au Sénégal où la chasse des petits animaux est pratiquée. La réserve de chasse de Faleme est la seule zone au Sénégal où la chasse des grands animaux est autorisée. Les réserves de Djeuss et du Lac de Duiers se trouvent dans la région du Nord-Ouest du Sénégal, à proximité ou dans le delta du fleuve Sénégal, et sont utilisées principalement pour la chasse des oiseaux. Les autres réserves de chasse sont situées au Sud-Est du Sénégal.

La chasse sportive est permise dans ces zones aux chasseurs qualifiés, munis d'une autorisation appropriée et, dans la réserve de chasse de Faleme, accompagnés d'un guide du Service des forêts. Depuis 1986, un permis pour la chasse traditionnelle est délivré par les villages situés aux alentours de ces réserves, permettant la chasse des petits animaux (Bosch et al., 1990).

DONNEES QUANTITATIVES SUR LES PFNL DU SENEGAL

Produit

Ressource

Valeur économique

 

Catégorie

Impor-tance

Nom commercial

Nom vernaculaire

Espèces

Partie utilisée

Habitat

Source

Desti-nation

Quantité, valeur

Remarques

Références

 

1, 2, 3

     

F, P, H

S, C

N, I

     

Plantes et produits végétaux

Nourriture

1

Fruits

 

fr

   

N

Production annuelle de 4 239 tonnes en 1993

 

PAF 1993

   

Noix d'anacarde

Anacardium occidentale

       

La production sénégalaise représente 65%
du marché mondial.

 

PAF 1993

   

Huile de palme

         

Production annuelle de 45 500 litres

 

PAF 1993

   

Vin de palme

         

· Production annuelle de l 080 litres

· Les exportations d'huile et de vin de palme étaient de 60 000 tonnes (1960), 38 000 tonnes (1974-75) et 25 000 tonnes (1980)

 

PAF 1993

Exsudats

1

Gomme Mbep

Sterculia setigera

       

· Production annuelle de 1 423 tonnes en 1993

 

PAF 1993

   

Gomme arabique

Acacia senegal

       

· L'exportation annuelle varie entre 500 et 800 tonnes.

· Le prix de la gomme non triée oscille entre 500 et 1 200 FCFA/kg

 

PAF 1993

Importance: 1- grande importance au niveau national; 2 - grande importance au niveau local/régional; 3 - importance limitée
Partie utilisée: an - animal entier; ec - écorce; ci - cire; fe - feuilles; no - noix; fi - fibres; fl - fleurs; fr - fruits; go - gommes; mi - miel;
se - sève; la - latex; hu - huile; pl - plante entière; re - résines; ra - racine; gr - graines; ti - tige; ta - tannins;
Habitat: F - forêt naturelle et autres terres boisées; P - plantation; A - Autres: Arbres hors de la forêt (e.g. agroforesterie, jardins familiaux)
Source: S - sauvage, C - cultivé
Destination: N - national; I - international

3.6.14 Sierra Leone (E)

INTRODUCTION

Main Non-Wood Forest Products

Bushmeat (mainly antelopes and monkeys) is the most important non-wood forest product (NWFP) (Davies, 1987).

Other products include rattan canes and various fibres (e.g. kapok), latex (e.g. Hevea brasiliensis), tannins (e.g. Rizophora sp.), edible oils (e.g. Elaeis guineensis) and dyes (FAO, 1986; FAO, 1995, FAO, 1989).

General information

In Sierra Leone, one-fifth of the farmers consider off-farm activities (such as oil palm processing, palm wine tapping, hunting) as their most important occupations in terms of labour input and benefits for the household (FAO, 1990).

PLANTS AND PLANT PRODUCTS

Food

The oil palm (Elaeis guineensis) is probably the most widely exploited forest species in West Africa. Fruits and kernels are used as edible oil; the sap is consumed as wine and alcohol. These palm products account for 14 percent of the total energy intake. Ninety-six percent of rural households consume palm oil, while 69 percent consume palm kernels. In Bo region, 93 percent of the households are involved in palm oil processing (FAO, 1990). Another study concludes that 60 percent of farm households process palm fruits and kernels for sale (Arnold, 1995).

However, most of the oil palms are growing on farmlands outside the forest; only a negligible proportion is obtained from forests.

Medicines

In various districts it was noted that medicinal plants are the most commonly used treatments, despite peoples' proximity to "modern" facilities. In a local village survey some 70 medicinal plants were identified as being used by traditional healers, as well as by villagers (FAO, 1990). In another village, 214 medicinal plants were reported as being used (Arnold, 1995).

Utensils, handicrafts and construction materials

Fibres are important raw materials for the production of baskets, mats and hats. In total, basketry accounts for 27,3 percent of all manufacturing small-scale forest based enterprises (Chipeta, 1995).

Exudates

The utilization of tannins in the leather industry and for the preservation of fishing nets is decreasing due to the utilization of synthetic substitutes.

ANIMALS AND ANIMAL PRODUCTS

Bushmeat

Some 55 percent of the population of Sierra Leone consume bushmeat, which is supposed to be the most common source of animal protein. Since wildlife has become scarce in all regions, it is consumed on a less regular basis. However, it is still available in most rural and urban markets (FAO, 1990). The moist tropical zone of West Africa has led to a traditional reliance on fish and bushmeat as sources of animal protein because of the unfavourable conditions for cattle and other livestock (Davies, 1987). Techniques used are: driving with dogs, shooting with guns and setting traps.

Today, hunting is increasingly carried out for economic gain rather than for food production. Bushmeat is even exported to Liberia: during the dry season, when bushmeat can be smoked, more than ten 30 t lorries carry bushmeat out of Sierra Leone each month. This great economic pressure to hunt bushmeat for export has resulted in commercial gangs of hunters systematically hunting in areas all over the country (Davies, 1987).

REFERENCES

Arnold, J.E.M. 1995. Socio-economic benefits and issues in NWFP use. In: FAO (Ed.): Report of the international expert consultation on NWFP. Non-wood forest products series No. 3. Rome

Chipeta, M.E. 1995. Making NWFP programmes succeed: Lessons from small-scale forest-based enterprises. In: FAO (Ed.): Report of the international expert consultation on NWFP. Non-wood forest products series No. 3. Rome

Davies, A.G. 1987. The Gola forest reserves, Sierra Leone. Wildlife conservation and forest management. IUCN Tropical Forest Programme. Gland

FAO. 1986. Sierra Leone. A forestry action plan for Sierra Leone. By B. Kingston, Ministry of Agriculture and Natural Resources, Freetown

FAO. 1987. Proposed management and integrated utilisation of mangrove resources in Sierra Leone. By P.W. Chong, Ministry of Agriculture, Natural Resources. Freetown

FAO. 1989. Proposed management plan for the mangrove area along Bunce river. Part I: Lower allen town mangrove area 1989-1998. By M. Loyche and C.L. Amadou. Ministry of Agriculture, Natural Resources and Forestry, Freetown

FAO. 1990. The major significance of minor forest products. The local use and value of forests in the Western African humid forest zones. By J. Falconer. Rome

FAO. 1995. Capacity Building for the national forestry action programme. The forestry revenue system in Sierra Leone. By A.O.A. Angoran, Department of Agriculture and Forestry, Freetown/Rome

ACKNOWLEDGEMENT

This report has been realized thanks to the funding of the EC-FAO Partnership Programme "Data Collection and Analysis for Sustainable Forest Management in ACP Countries". The content is based on available information at FAO Headquarters in Rome.

Additional information on NWFP in Sierra Leone would be appreciated and duly acknowledged.

QUANTITATIVE DATA ON NWFP OF SIERRA LEONE

Product

Resource

Economic value

 

Category

Import-ance

Trade name

Generic term

Species

Part used

Habitat

Source

Desti-nation

Quantity, value

Remarks

References

 

1, 2, 3

     

F, P, O

W, C

N, I

     

Plants and plant products

Food

2

Oil palm

Elaeis guineensis

fr

O, (F)

W

N, I

Annual production of 230 000 t in 1996/97
(FAO Statistics 1998)

 

FAO STAT 1998,

Davies 1987

Importance: 1- high importance on the national level; 2 - high importance on the local/regional level; 3 - low importance
Part used: an - entire animal; ba - bark; bw - beeswax; le - leaves; nu - nuts; fi - fibres; fl - flowers; fr - fruits; gu - gums; ho - honey;
la - latex; oi - oil; pl - entire plant; re - resins; ro - roots; sa - sap; se - seeds; st - stem; ta - tannins
Habitat: F - natural forest or other wooded lands; P - plantation; O - Others: Trees outside forests (e.g. agroforestry, homegardens)
Source: W - wild, C - cultivated
Destination: N - national; I - international

3.6.15 Tchad (F)

INTRODUCTION

Principaux Produits Forestiers Non Ligneux

Les produits forestier non ligneux (PFNL) les plus importants au Tchad au niveau socio-économique sont les exsudats (la gomme arabique d'Acacia senegal), les fruits (e.g. Vitellaria paradoxa (karité), Ziziphus mauritiana (jujube) et Tamarindus indica), les graines de Parkia biglobosa (néré) et les plantes fourragères (e.g. Acacia senegal, Khaya senegalensis).

Parmi des autres PFNL de moindre importance, il y a les plantes médicinales (e.g. Salvadora persica, Disopyros mespiliformis) et le savonnier (Balanites aegyptiaca), les plantes ornementales (e.g. Ficus platyphylla), les insecticides (e.g. Azadirichta indica), les tannins (e.g. Acacia nilotica), les colorants (e.g. Tamarindus indica), les outils (e.g. les cordes d'Acacia senegal) et le miel.

Informations générales

Les PFNL sont utilisés avant tout pour améliorer l'état nutritionnel et sanitaire des populations locales. La commercialisation locale procure des besoins de première nécessité pour les ménages. La cueillette est une activité pratiquée principalement par les femmes et les enfants (FAO, 1999).

Dans le tableau ci-dessous sont présentées les espèces de PFNL les plus importantes.

Tableau No. 1. Les PFNL ayant une utilisation importante au niveau local au Tchad

Espèce

Utilisation

(actuelle, potentielle, future)

Partie utilisée

Acacia nilotica

Plante médicinale

 

Acacia senegal

Gomme arabique

Gommes

Anacardium occidental

Plante alimentaire

Noix

Azadirachta indica

Plante médicinale, insecticide, pesticide

Graines

Eucalyptus camaldulensis

Plante médicinale

Feuilles

Balanites aegyptiaca

Plante médicinale

Amandes, rameaux, huiles

Vitellaria paradoxa

Plante alimentaire, plante médicinale

Amandes

Khaya senegalensis

Plante médicinale

Amandes

Parkia biglobosa

Plante alimentaire

Graines

Phoenix dactilifera

Plante alimentaire

Fruits

Ziziphus mauritiana

Plante alimentaire

Fruits

Tamarindus indica

Plante alimentaire, plante médicinale

Feuilles, fruits

Acacia albida

Plante fourragère, plante alimentaire

 

Borassus aethiopium

Plante alimentaire

 

Source: modifié selon Tal (1998)

La situation générale des PFNL au Tchad est influencée par des facteurs climatiques défavorables (sécheresse, répartition inégale des pluies dans le temps et tendance générale au déficit pluviométrique) et anthropiques (déplacement des populations, croissance des besoins en terres agricoles, exploitation abusive du bois-énergie) ce qui a entraîné une dégradation continue du potentiel forestier. Ajouter à cela une mortalité des peuplements sur pied des gommiers due aux mauvaises pratiques des saignées.

Malgré les exploitations abusives dues à la méconnaissance ou à l'indifférence de la part des exploitants du bois, certains PFNL d'intérêt économique capital pour le pays bénéficient d'une attention particulière, surtout en ce qui concerne la gomme arabique et récemment aussi le karité et la spiruline (Spirulina platensis).

Les roneraies (Borassus aethiopium) sont fortement surexploitées pour les besoins de construction, son bois étant particulièrement apprécié par les usagers. Les dégâts causés au Néré (Parkia biglobosa), au Karité (Vitellaria paradoxa), au jujubier (Ziziphus mauritiana) et au savonnier (Balanites aegyptiaca) sont dus essentiellement aux feux de brousse.

PLANTES ET PRODUITS VEGETAUX

Nourriture

Les principaux arbres fruitiers connus sont le savonnier (Balanites aegyptiaca), le jujubier (Ziziphus mauritiana et Ziziphus spina christi), le tamarin (Tamarindus indica), l'ébénier d'Afrique (Diospiros mespilliformis), le palmier doum (Hyphaene thebaica), Faiderherbia albida (fruit sauvage), le karité (Vitellaria paradoxa), le néré (Parkia biglobosa), le dattier (Phoenix dactiliphera), Salvadora persica et Boscia sénégalensis. La cueillette des fruits au Tchad est une activité pratiquée au niveau national et par toutes les couches sociales et surtout rurales.

Les noix/amandes du karité (Vitellaria paradoxa) font partie des oléagineux les plus utilisés au Tchad. Elles sont utilisées principalement pour la fabrication du beurre, mais le sont aussi dans la médecine traditionnelle et moderne, la cosmétique et la savonnerie (Anonymus, 1998).

Vitellaria paradoxa est répandue dans le sud de la zone soudanienne avec des densités variables. Les peuplements les plus denses sont observés, en particulier dans les préfectures de Tandjilé, du Logone Oriental, du Logone Occidental, et du Moyen-chari où des estimations ont donné 50 à 60 millions d'arbres de karité, mais seulement quatre à cinq percent sont exploités. Dans les deux tiers de la zone soudanienne, on a évalué à 4,6 millions les Vitellaria paradoxa avec une potentialité de production de 500 000 tonnes de noix de karité par an (Tal, 1998).

Le ramassage et la transformation (extraction manuelle de l'huile, fabrication de savon ou de pommades) des noix de karité sont des activités principales pour les femmes. Les revenus obtenus par ces activités ne sont pas négligeables, bien que sa commercialisation soit limitée essentiellement au marché intérieur. Pour une collecte de l'ordre de 120 kg de noix par foyer, on peut estimer des revenus monétaires de la vente entre 5 000 et 20 000 Francs CFA65, soit l'équivalent de 25 à 100 kg de mil achetés au moment des soudures. La part de collecte vendue augmente depuis 10 ou 20 ans, avec les besoins monétaires, au détriment de l'autoconsommation (FAO, 1999).

Anonymus (1998) a identifié quatre contraintes majeures de la sous-filière du karité:

· L'irrégularité de la disponibilité des matières premières;

· La non maîtrise des technologies de conservation et d'extraction;

· L'insuffisance des rendements; et

· La non maîtrise du stockage, du transport et du conditionnement.

En général, on peut conclure que l'exploitation et la commercialisation du karité sont restées au stade artisanal faute d'une organisation sérieuse de la filière. Les potentialités en karité paraissent actuellement très insuffisamment valorisées et méritent une étude complète en vue d'en faire un produit participant à l'activité économique du pays à l'exemple de ce qui se passe en Afrique de l'Ouest (Mali, Burkina Faso) (Tal 1998).

En tant que condiment, les espèces suivantes sont utilisées au Tchad: Grewia mollis, Grewia tenax, Bombax costatum, Balanites aegyptiaca et Spirlunia platensis (FAO, 1999).

Fourrage

Les plantes fourragères les plus importantes au nivau local sont Faidherbia albida, Acacia senegal, Acacia raddiana, Acacia laeta, Acacia siberiana, Acacia millifera, Acacia nilotica, Acacia gourmensis, Balanites aegyptiaca, Diospiros mespiliformis, Leptedania pyrotechnica, Commiphora africana, Bauhinia rufescens, Grewia sp, Penicum laetum et Boscia senegalensis (FAO, 1999).

Médecine

Des espèces utilisées dans la pharmacopée traditionnelle incluent Acacia spp. (parties utilisées: gommes, écorces, graines, feuilles), Tamarindus indica, Azadirachata indica; Khaya senegalensis, Butyruspermum parkii, Balanites aegyptiaca, Parkia biglobosa, Guiera senegalensis, Diospiros mespiliformis, Calotropis procera, Bauhinia rufescens et Combretum glutinosum (FAO, 1999).

Parfums et cosmétiques

La fleur de Vitellaria paradoxa est utilisée comme parfum dans le thé ainsi que les feuilles d'Eucalyptus camaldulensis. La gomme de Commiphora africana est utilisée comme encens (FAO, 1999).

Colorants et tannins

Les tannins sont extraits de l'écorce du jujube (Ziziphus spina-christ), d'Acacia seyal et d'Acacia albida ainsi que des graines d'Acacia nilotica. Les feuilles d'Anogeissus leiocarpus et de Tamarindus indica sont utilisées comme colorant (FAO, 1999).

Ustensiles, artisanat et matériaux de construction

Les feuilles d'Hyphaené thebaica, de Borassus aethiopium et des dattes (Phoenix dactylifera) sont utilisées pour la production des nattes, des corbeilles et des cordes (FAO, 1999).

Exsudats

Les gommeraies sont représentées dans un sixième de la zone sahélienne, située entre les latitudes 11_ et 17_ Nord avec des isohyètes de 150 mm à 900 mm par an. Les principales zones de prédilection de la gomme arabique sont l'Ouaddaï, le Biltine, le Batha, le Guera, le Kanem, le Lac, le Salamat et le Chari-Baguirmi. Les gommeraies occupent actuellement une superficie de 36 000 à 38 000 km², dont la moitié seulement se prêtent à une exploitation soutenue. Les potentialités gommières de toutes les zones du Tchad sont estimées à plus de 90 000 km² (FAO, 1999; Tal, 1998).

Les principales espèces rencontrées sont Acacia senegal, Acacia seyal, Acacia laeta et Sterculia setigera. Les gommes d'Acacia senegal (gomme kitir), d'Acacia laeta (gomme kitir azrak) et d'Acacia seyal (gomme talha) sont commercialisées sur le marché mondial, tandis que Sterculia setigera, Commiphora africana et Acacia ehrenbergiana exsudent de la gomme qui n'est pas demandée sur le marché international (FAO, 1999).

La production des gommes au Tchad a lieu dans un système agro-sylvo-pastoral, qui lie les activités agricoles, sylvicoles et pastorales. La cueillette est opérée sur de vastes espaces après saignées de gommiers entre novembre et juin.

La gomme est destinée à la consommation locale ainsi qu'à l'exportation. Localement, la gomme est utilisée comme une série des produits alimentaires et des besoins destinés à l'alimentation humaine dans des préparations de la pharmacopée traditionnelle. Sur le marché international, la gomme est exportée vers l'Union Européenne (notamment la France, l'Allemagne et l'Angleterre, et l'Inde. La consommation de la gomme au niveau mondial est évalué à 34 000 tonnes. Le Tchad occupe le deuxième rang (6.7%) après le Soudan (60%) et devant d'autres pays (33.3%) tels que le Mali, le Sénégal, la Mauritanie, le Niger et le Nigeria (Wickens, 1996). La gomme est exportée par le port maritime de Douala (Cameroun) et par voie aérienne (FAO, 1999).

Tableau No. 2. Exportation de gomme arabique du Tchad (1965 - 1998)

Année

Production (tonnes)

1965

743

1966

527

1967

947

1968

1 149

1969

862

1970

414

1971

540

1972

658.5

1973

176

1976

137

1986/87

2 400

1987/88

1 400

1988/89

500

1989/90

1 700

1990/91

1 350

1991/92

1 600

1992/93

4 687 - 5 000

1993/94

5 840

1994/95

6 800

1995/96

6 700

1996/97

5 800

1997/98

10 000 - 15 000

Source: FAO (1999)

L'exploitation commerciale de la gomme du Tchad a commencé à partir des années 1956/57 avec moins de 60 tonnes par an. Au cours des dernières années, la gomme arabique (notamment d'Acacia senegal) fait l'objet d'un commerce florissant. Dans la saison de récolte 1996/97 par exemple, le Tchad a exporté 5 800 t de gomme (voir tableau No. 2). La progression rapide du volume de production témoigne de l'intérêt que suscite ce produit qui se classe au troisième rang des produits d'exportation du pays et qui représente la troisième source de devises du Tchad après le coton et l'élevage (FAO, 1993).

A long terme il est envisagé d'améliorer la production gommière des peuplements d'Acacia senegal par traitement sylvicole et, éventuellement, par la création des plantations dans les régions les plus appropriées, notamment à Salamat (Tal, 1998).

Autres

Les graines d'Azadirichta indica et les huiles de Vitellaria paradoxa sont utilisées comme insecticide

REFERENCES

Anonymus. 1998. Le Karité. Dans: Bulletin Agro-Alimentaire du Tchad No 13, Août/Septembre 1998.N'Djaména

Tal, M. 1998. Conservation, Gestion, Utilisation Durables et Promotion des Ressources Génétiques Forestières, Rapport National du Tchad. N'Djamena

FAO. 1993. Séminaire sur les Statistiques Forestières en Afrique, Thiés, Sénégal.

FAO. 1999. Statistiques sur les PFNL: Tchad. par A.M. Haggar. Programme de Partenariat CE-FAO. (GCP/INT/679/EC)

Wickens, G. E. 1996. Rôle des Acacias dans l'économie rurale des régions sèches d'Afrique et du Proche-Orient. Cahier FAO : Conservation.

REMERCIEMENTS

Ce rapport a été réalisé grâce au financement du Programme de Partenariat CE-FAO «Collecte et analyse des données pour un aménagement durable de la Forêt dans les pays A.C.P.». Le contenu est basé sur l'information accessible au siège central de la FAO à Rome, ainsi que sur l'information fournie par Mr A.M. Haggar, Ingénieur des Eaux et Forêts au Ministère de l'Environnement et de l'Eau à N'djaména, Tchad.

Des informations supplémentaires sur les PFNL au Tchad seraient bienvenues et reconnues en bonne et due forme.

DONNEES QUANTITATIVES SUR LES PFNL DU TCHAD

Produit

Ressource

Valeur économique

 

Catégorie

Impor-tance

Nom commercial

Nom vernaculaire

Espèces

Partie utilisée

Habitat

Source

Desti-nation

Quantité, valeur

Remarques

Références

 

1, 2, 3

     

F, P, H

S, C

N, I

     

Plantes et produits végétaux

Exsudats

1

Gomme arabique

Acacia senegal

go

F, P

S

I

Exportation de 5 800 t en 1996/97

 

FAO, 1999

Importance: 1- grande importance au niveau national; 2 - grande importance au niveau local/régional; 3 - importance limitée
Partie utilisée: an - animal entier; ec - écorce; ci - cire; fe - feuilles; no - noix; fi - fibres; fl - fleurs; fr - fruits; go - gommes;
mi - miel; se - sève; la - latex; hu - huile; pl - plante entière; re - résines; ra - racine; gr - graines; ti - tige; ta - tannins;
Habitat: F - forêt naturelle et autres terres boisées; P - plantation; A - Autres: Arbres hors de la forêt (e.g. agroforesterie, jardins du case)
Source: S - sauvage, C - cultivé
Destination: N - national; I - international

3.6.16 Togo (F)

INTRODUCTION

Principaux Produits Forestiers Non Ligneux

Les produits forestiers non ligneux (PFNL) importants au Togo sont les plantes alimentaires (e.g. Adansonia digitata (baobab), Vitellaria paradoxa (karité), Eleais guineensis (palmier à huile), et Parkia biglobosa (néré)); les plantes fourragères (e.g. Acacia senegal, Faidherbia albida, Acacia seyal, Khaya senegalensis); les plantes médicinales (e.g. Prosopis africana) ; et les tannins (e.g. Prosopis africana, Anogeissus leiocarpus).

Informations générales

Selon Paroubadi (1991), de «nombreux produits forestiers non ligneux existent mais on ne dispose pas de statistiques les concernant».

PLANTES ET PRODUITS VEGETAUX

Nourriture

Le karité (Vitellaria paradoxa) possède de multiples avantages mais le plus important est son intérêt économique, du fait de l'extraction du "beurre de karité", utilisé aussi bien dans l'alimentation humaine qu'en cosmétique (rouge à lèvres). Les qualités médiocres servent pour la fabrication du savon ou des bougies. On l'utilise également pour fabriquer du chocolat. La pulpe du fruit est consommée par le bétail. Dans les conditions idéales, le rendement par arbre est de 15 kg par an (FAO, 1991).

La pulpe du néré (Parkia biglobosa) contient jusqu'à 60% de sucre. Les graines sont transformées en une boule noirâtre utilisée comme ingrédient dans les sauces. Le baobab (Adansonia digitata) présente de multiples usages alimentaires, avec les feuilles, la pulpe des fruits et les graines. En plus, le baobab a des utilisations variées dans la pharmacopée.

REFERENCES

FAO. 1988. Le Paysan et l'Agroforesterie. Projet TOG/87/001, Reboisement et Aménagement Forestiers.

FAO. 1990. Rapport de Synthèse des Opérations d'Inventaires Forestiers Effectués dans la Forêt de Sanda - Préfecture de Bassar, Projet TOG/87/001, Reboisement et Aménagement Forestiers.

FAO. 1991. Fiches Techniques des Espèces Locales et Exotiques Utilisées au Togo. Projet TOG/87/001, Reboisement et Aménagement Forestiers.

Paroubadi, A. 1991. Séminaire sur les Statistiques Forestières en Afrique. FAO, Thiès, Sénégal.

REMERCIEMENTS

Ce rapport a été réalisé grâce au financement du Programme de Partenariat CE-FAO «Collecte et analyse des données pour un aménagement durable de la forêt dans les pays A.C.P.». Le contenu est basé sur l'information accessible au siège central de la FAO à Rome.

Des informations supplémentaires sur les PFNL au Togo seraient bienvenues et reconnues en bonne et due forme.

58 1 000 Francs CFA = 1.47 dollars E.U. (taux de change au 7 avril 2000).
59 GMD100 = US$8.3890 (rate of exchange on 21/01/2000).
60 GNF10 000 = 6.1 dollars E.U. (taux de change au 7 avril 2000).
61 1 000 Francs CFA = 1.47 dollars E.U. (taux de change au 7 avril 2000).
62 1 000 Francs CFA = 1.47 dollars E.U. (taux de change au 7 avril 2000).
63 NGN 10 = US$ 2.2, average rate of exchange in 1997.
64 1 000 Francs CFA = 1.47 dollars E.U. (taux de change au 7 avril 2000).
65 1 000 Francs CFA = 1.63 dollars E.U. en 1999 (taux de change en moyenne de l'année 1999)

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