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Système d’exploitation agricole du riz de basse terre


CARACTÉRISTIQUES DU SYSTÈME

Le système d’exploitation agricole du riz de basse terre est, en termes économique et démographique, le plus important système d’exploitation agricole de l’Asie de l’Est. Il couvre 197 millions d’ha (12 pour cent de la surface régionale). Sa population totale est de 825 millions de personnes, et sa population agricole représente plus du quart de la population agricole de la région (474 millions), voir encadré 6.1. Il couvre des zones agroécologiques humides (270 à 365 jours de période végétative) et subhumides (180 à 269 jours de période végétative) dans des paysages généralement plats. Ce système se rencontre surtout en Thaïlande, au Vietnam, au Myanmar, dans le sud et le centre-est de la Chine, aux Philippines et en Indonésie. On en trouve aussi de plus petites zones au Cambodge, en RDP Corée, en République de Corée, en RDP du Laos et en Malaisie.

Encadré 6.1 Données de base: système d’exploitation agricole du riz de basse terre

Population totale (m)

825

Population agricole (m)

474

Superficie totale (m/ha)

197

Zone agroécologique

Humide subhumide

Superficie cultivée (m/ha)

71

Superficie irriguée (m/ha)

33

Population bovine (m)

52


Encadré 6.2 Un ménage typique du système d’exploitation agricole du riz de basse terre

Un ménage typique d’une exploitation de la province de Thai Binh dans le delta de la rivière Rouge au Vietnam pratique la culture intensive du riz (ce qui n’est pas le cas dans les exploitations de plus grande taille des pays de l’Asie du Sud-Est). La famille de quatre personnes cultive une surface totale de 0,24 ha avec une intensité de culture de 190 pour cent. Deux cultures de riz repiqué (89 pour cent de la surface cultivée de l’exploitation) sont suivies par de petites surfaces de patate douce, maïs et soja. Des variétés modernes de riz sont repiquées au cours des deux saisons; elles produisent 2,5 tonnes de paddy par an (équivalent à 6,5 tonnes/ha de paddy pour le riz de printemps et 5,8 tonnes/ha de paddy pour le riz d’hiver). Les rendements des trois autres cultures sont les suivants: 14,6 tonnes/ha pour les patates douces, 4 tonnes/ha pour le maïs et 1,7 tonne/ha pour le soja. La production annuelle totale du ménage pour ces quatre principales cultures est d’environ 2,8 tonnes (soit 0,7 tonne par tête). Le premier labour est mécanisé. Les services de transport réalisés fournissent un revenu additionnel. Le ménage élève quelques cochons. Le revenu par ménage, qui a augmenté rapidement durant les 20 dernières années, atteint seulement maintenant le seuil international de pauvreté.

Les revenus moyens des ménages sont bas et la pauvreté fréquente et sévère dans de nombreux endroits. La propriété foncière est de type traditionnelle ou - moins souvent - libre. Les droits traditionnels, qui ne sont pas légalement reconnus, assurent en général un usage à long terme de la terre. Le système est généralement bien pourvu en routes, communications, communautés, biens et services d’appui.

On estime la superficie cultivée à 71 millions d’ha, soit presque un tiers de la superficie totale du système. Il existe de grandes variations dans l’intensification de la production agricole. Les systèmes de production les plus intensifs se trouvent dans les zones où les densités démographiques sont les plus forts et où les tailles des exploitations sont les plus petites, comme par exemple en Chine. Ainsi, la surface cultivée par exploitation peut atteindre plusieurs hectares dans le centre de la Thaïlande, alors qu’elle n’est que de 0,24 ha dans le delta de la rivière Rouge (voir encadré 6.2). Dans d’autres zones la taille des exploitations est, le plus souvent, comprise entre 0,5 et 1 ha; elle est en moyenne de 0,79 ha de terre cultivée dans le delta du Mékong et est estimée à 0,67 ha en Chine. La taille moyenne des ménages varie entre six personnes dans le Delta du Mékong à quatre personnes dans la province du Jiangsu, en Chine.

Comme son nom l’implique, ce système d’exploitation agricole est principalement basé sur la culture du riz, dont le nombre de récolte par an peut aller jusqu’à trois selon la distribution des pluies, la longueur de la saison végétative et la disponibilité en irrigation de complément. La surface irriguée est d’environ 33 millions d’ha, soit 45 pour cent de la terre arable du système d’exploitation agricole. Elle constitue presque la moitié de toute la surface irriguée de la région. La superficie totale annuelle en riz est estimée à 96 millions d’ha. La seconde culture par ordre d’importance est le blé (21 millions d’ha) qui est semé comme culture d’hiver, principalement dans la partie nord de ce système d’exploitation agricole (centre-est de la Chine). Les autres cultures, par ordre décroissant d’importance pour leurs surfaces, sont les cultures maraîchères, les oléagineux, le maïs, les racines et tubercules, le soja, la canne à sucre, le coton et les fruits. Les gros et les petits ruminants, les cochons et la volaille, relativement peu nombreux, représentent toutefois une source importante de revenu.

Le riz est surtout cultivé sur des sols compactés par l’eau, en conditions pluviale ou irriguée. Les sols sont lourds et, par nature, plus fertiles que d’autres sols cultivés; toutefois, la culture continue avec des apports en éléments nutritifs inadaptés et déséquilibrés, entraîne la baisse de leur fertilité. Le rendement moyen du paddy dans la région est de 3,1 tonnes/ha, il est en fait très faussé par les rendements très élevés obtenus en Chine (jusqu’à 8,1 tonnes/ha dans la province du Jiangsu). Les variétés à haut rendement sont utilisées dans tous les pays; toutefois les variétés traditionnelles à faibles rendements, préférées pour leurs qualités organoleptiques, sont encore cultivées sur des surfaces importantes. L’utilisation d’engrais, aussi bien minéraux qu’organiques, est moyenne à forte. Les doses élevées d’engrais minéraux et organiques associées à l’utilisation de variétés à haut rendement expliquent les hauts rendements obtenus en Chine. Le riz est principalement repiqué; toutefois, dans certains pays où la main-d’œuvre est un facteur limitant, on sème à la volée des semences prégermées ou même des plantules (Thaïlande et certaines zones de Chine). La triple culture implique le repiquage du riz et la disponibilité en eau toute l’année.

Les animaux fournissent la traction, la viande, le revenu et l’épargne. Ce système abrite environ 39 pour cent (52 millions de têtes) des gros ruminants (bovins et buffles) de la région. La traction est assurée par les buffles dans les terres basses et humides, alors que les bovins sont plus fréquemment utilisés dans les parties légèrement plus hautes. Les moutons sont peu nombreux, la population caprine est estimée à 36 millions de têtes (12 pour cent du total régional). Le pâturage extensif est de règle pour les ruminants, les services de santé animale sont généralement peu développés. Les cochons et les volailles représentent une importante source de viande et de revenu pour les ménages. Dans les zones du système où l’agriculture est la plus extensive, les animaux divaguent pendant le jour et reçoivent un complément d’alimentation. L’importance des buffles devrait progressivement diminuer avec la mécanisation. On trouve en Chine des systèmes de production de cochons et de volailles plus intensifs. Les animaux sont alors généralement gardés à l’étable; les niveaux de productivité sont plus élevés en raison d’une meilleure alimentation et de meilleurs soins de santé.

La production de poisson sur l’exploitation est une importante source de nourriture et de revenu de ce système d’exploitation agricole. Les poissons sont élevés en association avec le riz aquatique et dans des mares. La culture du riz a été introduite dans les zones côtières de la Chine où elle est combinée avec des productions marines telles que les crabes, les crevettes et les perles. Ce type de diversification agricole présente de nombreux avantages: meilleur contrôle des ravageurs, recyclage des éléments nutritifs et un revenu monétaire plus important, qui peut être utilisé pour l’achat des intrants pour les cultures.

La majorité des ménages agricoles de ce système assure sa propre sécurité alimentaire et vend les surplus de riz, de cultures de rente et d’animaux y compris de poissons. Cependant, la plupart des pays sont à peine capables de satisfaire la demande nationale; seule la Thaïlande et le Vietnam exportent des quantités importantes de riz. Jusqu’à présent, la commercialisation des animaux et des poissons s’est limitée au plan national; cependant de petites quantités d’autres productions sont commercialisées au niveau mondial.

TENDANCES ET PROBLÈMES DU SYSTÈME DU RIZ DE BASSE TERRE

Le taux de croissance de la production du système d’exploitation agricole du riz de basse terre devrait diminuer au cours des prochaines années en raison des possibilités limitées d’extension des surfaces cultivées et de la baisse du taux de croissance des rendements. Bien que l’on doive probablement assister à une intensification importante de la production, la réduction de la pauvreté devrait d’abord provenir de la diversification des cultures et des activités non végétales telles que la production animale intensive, l’aquaculture (mares, association riz poisson, crevettes, crabes, etc.). La production rizicole pourrait même baisser dans certaines zones, remplacée par d’autres productions plus lucratives qui deviennent populaires. La part du revenu hors exploitation devrait augmenter pour une fraction de plus en plus importante de la population rurale. Ces revenus pourraient provenir de l’agro-industrie, de la fourniture de services ou de migrations saisonnières dans les zones urbaines (travail de construction par exemple). Les changements technologiques permettront non seulement un accroissement de la production et des revenus mais aussi une utilisation plus durable des ressources naturelles de base. L’efficacité de l’irrigation devrait s’améliorer; les surfaces irriguées devraient, dans une certaine mesure, augmenter.

Les problèmes spécifiques du système d’exploitation agricole du riz de basse terre qui devront être résolus pour réduire la pauvreté sont les suivants: fragmentation des terres; utilisation déséquilibré d’engrais; utilisation inefficace des ressources en eau; mauvaise qualité des semences; mauvaise gestion après récolte; faiblesse des diversifications; et manque d’unités locales de transformation des produits agricoles.

La fragmentation des terres agricoles est due à la croissance de la population agricole et à l’absence de droit d’aînesse pour maintenir l’intégrité du patrimoine. Dans de nombreux cas, la taille des exploitations n’est aujourd’hui plus viable. Même en adoptant des technologies améliorées, les moyens de subsistance de ces exploitations resteront limités. Si cette tendance se poursuit, une fraction de plus en plus importante des agriculteurs ne pourra plus compter sur l’agriculture pour assurer sa sécurité alimentaire et ses revenus. En conséquence, on pourrait assister à un accroissement important des activités hors exploitation, et même à la sortie massive de l’agriculture entraînant une migration permanente vers les zones urbaines.

L’adoption de méthodes intensives de production végétale, basées sur l’utilisation de fortes doses d’engrais chimiques et de pesticides a, dans de nombreux cas, entraîné une réduction de la qualité des sols et des ressources en eau. La culture continue du riz, associée à l’utilisation de fumures minérales déséquilibrées et de fumures organiques trop faibles est, dans certains cas, responsable de la détérioration des propriétés physiques et chimiques des sols et de la baisse des rendements. Les mauvaises pratiques après récolte et les conditions inadéquates de stockage au niveau des exploitations entraînent, dans de nombreuses zones, des baisses importantes de la qualité du riz commercialisé et des revenus. Les perspectives d’extension des systèmes d’irrigation sont limitées. Seuls quelques pays n’exploitent pas complètement leurs ressources en eau. Dans certaines zones, le manque d’eau d’irrigation se fait cruellement sentir pendant la saison sèche. De plus, l’eau est souvent utilisée de façon peu efficace.

Dans la plupart des pays, les semences sont souvent de mauvaise qualité; fréquemment, les variétés utilisées ne sont pas celles qui sont recommandées, les agriculteurs ayant l’habitude de ressemer leur propre récolte pendant de nombreuses générations. Les nouvelles variétés ou hybrides créées par les services de recherche et par les compagnies privées, dont le potentiel de rendement est plus élevé que celui des anciennes variétés, sont la plupart du temps introuvables et, de plus, ne conviennent pas à leurs pratiques culturales. La production de semences de variétés améliorées de riz est, dans de nombreux pays, conduite par les services gouvernementaux, les quantités produites sont généralement très inférieures aux besoins des agriculteurs. Cette situation a des conséquences fâcheuses sur le rendement des cultures et sur l’ensemble de la production végétale.

Historiquement, la production agricole a été axée sur le développement de la monoculture du riz aquatique. Les récentes tendances à la diversification des productions de ce système d’exploitation agricole par l’introduction de nouvelles cultures (y compris les cultures maraîchères) et par la production de petits ruminants et de poissons ont entraîné une amélioration des régimes alimentaires et des revenus. Cependant, les possibilités de diversification agricole dépendant des conditions locales (présence de marchés, infrastructures et autres facteurs) doivent être identifiées pour chaque zone. Dans de nombreux endroits, la productivité animale est faible en raison de son caractère extensif. Les possibilités d’intensification de la production des petits ruminants doivent être étudiées en tenant compte des ressources existantes et des conditions de commercialisation.

Le revenu hors exploitation constitue déjà, dans de nombreuses zones, une part importante du revenu total des ménages. Il est nécessaire d’étudier de nouvelles possibilités afin d’augmenter la valeur des productions. Dans certains pays, les agences gouvernementales continuent à détenir le monopole de la distribution des intrants, ils contrôlent aussi les prix et la commercialisation des produits agricoles. Il est dans ce cas nécessaire de mettre en place des politiques et des actions ayant pour but de privatiser la fourniture des intrants et libéraliser la commercialisation des produits.

PRIORITÉS DU SYSTÈME DU RIZ DE BASSE TERRE

Les principales priorités stratégiques nécessaires à l’amélioration de ce système d’exploitation agricole concernent: i) la diversification des exploitations; ii) le renforcement des liens avec l’économie hors exploitation afin d’augmenter les revenus; iii) l’amélioration de la gestion des ressources pour maintenir et même augmenter les hauts niveaux actuels de productivité; iv) la consolidation des terres pour accroître la taille des champs; et v) l’amélioration de la gestion de certains aspects de la production (éléments nutritifs du sol, mauvaises herbes et maladies).

Les démonstrations, et les programmes d’enseignement interactif et de formation peuvent favoriser la diversification de la production agricole (cultures en champ, productions fruitières annuelles, maraîchage, petits ruminants et poissons) afin d’accroître les revenus, de minimiser et d’étaler les risques, de protéger les ressources naturelles et l’environnement, et d’améliorer le régime alimentaire des familles agricoles (voir encadré 6.3). Les programmes devraient encourager le développement de nouvelles cultures de plus hautes valeurs ayant de bonnes perspectives de commercialisation. L’intensification des petits élevages au niveau des villages (poulets, canards, cochons, etc.) devrait être encouragée par la mise en place de services de santé animale efficaces et par la diffusion de techniques améliorées pour l’alimentation et la conduite des élevages, et de races améliorées. La fabrication locale d’aliments pour les animaux à partir de sous-produits de récolte et de cultures spécifiques devrait aussi être encouragée. L’aquaculture dans les mares, les systèmes riz-poisson, riz-crevettes et crabes, devraient être encouragés lorsque les conditions locales le permettent. La diversification devrait entraîner une augmentation progressive de la productivité des cultures existantes et de l’élevage.

L’introduction de pratiques améliorées de contrôle après récolte, de transformation et de stockage, qui permettrait de réduire les pertes quantitatives et qualitatives des produits récoltés, doit être considérée comme prioritaire. Ces mesures devraient s’accompagner du transfert au secteur privé de la responsabilité de la production, de la distribution et de la vente des semences et plants améliorés, dans le but de remplacer les services de production de semences gouvernementaux inefficaces et mal adaptés. Ces réformes doivent aller de paire avec l’amélioration des systèmes de commercialisation, par l’assistance aux agriculteurs, la diffusion d’informations sur les marchés et la mise à disposition de structures de commercialisation afin d’éviter les pertes de produits et d’accroître la part des agriculteurs dans le prix au consommateur.

Encadré 6.3 Développement intensif du système d’exploitation agricole à base de riz[178]

Le système d’exploitation agricole du riz de basse terre en Asie de l’Est est à la base de la sécurité alimentaire de plusieurs pays de la région. Il existe des différences de productivité très importantes entre les exploitations, les provinces et les pays. Certains systèmes très performants, tels ceux de la province de Zhajiang en Chine ont atteint, d’une façon durable, des rendement très élevés. Cependant, de tels rendements exigent une très bonne gestion de la production, une attention particulière aux ressources en sol ainsi qu’une amélioration continuelle des technologies grâce à de solides services d’appui à la production. Bien que le riz soit encore aujourd’hui la principale culture des zones de basses terres, la diversification vers d’autres cultures de meilleur rapport, tels que les oléagineux et les cultures maraîchères, et vers d’autres activités rentables, telles que la production de poisson, est en cours. La productivité agricole totale devrait continuer à croître au cours de la prochaine décennie.

Il est très important de mettre en place des mécanismes financiers appelés à devenir progressivement des services financiers capables de faciliter l’utilisation des ressources locales. Dans les zones marginales, l’accès au crédit pourrait, dans un premier temps, être facilité par le développement de groupes locaux d’autoassistance (GLA) capables de mobiliser l’épargne et de fournir des prêts à court terme. Le rattachement de ces GLA aux institutions financières officielles et l’utilisation des techniques de microcrédit, pourraient élargir le champ d’action et la durabilité des services financiers.

La gestion améliorée des ressources naturelles peut être réalisée grâce à la mise en œuvre de programmes de gestion intégrée des éléments nutritifs du sol qui implique la promotion de l’utilisation des fumures organiques, la rotation des cultures avec des légumineuses, la fertilisation équilibrée pour améliorer la durabilité de la fertilité du sol et qui entraîne l’amélioration des rendements des cultures. Ces actions devraient être accompagnées de programmes de formation et de démonstrations axés sur l’amélioration de l’efficacité de l’utilisation de l’eau, l’arrêt de la pollution des ressources en eau, des opérations communautaires de gestion, le recouvrement des coûts des systèmes d’irrigation et la mise en place de systèmes de drainage efficaces.

L’amélioration de la gestion des ressources sera facilitée par le regroupement et la consolidation des terres conduisant à une augmentation progressive de la taille des parcelles et, au cours du temps, de la taille des exploitations. Les initiatives politiques devraient, dans ce domaine, être les suivantes: i) délivrance de titres de propriété; ii) développement des marchés de la terre; iii) location des terres; iv) établissement de banques foncières; et v) utilisation de la terre comme garantie pour financer l’achat de terre supplémentaire et l’investissement dans les activités de production agricole. Les gouvernements doivent, en outre, mettre en route des initiatives pour faciliter l’accès des ouvriers agricoles à des emplois différents dans les zones rurales grâce au développement d’industries locales, permettant ainsi la sortie d’ouvriers agricoles et d’agriculteurs de l’agriculture. Ces initiatives contribueraient à la consolidation des terres; elles fourniraient aussi des revenus hors exploitation aux ménages qui resteraient agricoles.

On devrait encourager une approche plus globale intégrant la recherche participative et la vulgarisation et mettant moins l’accent sur la recherche par culture. Ainsi, l’accent serait d’avantage mis sur le bénéfice tiré des synergies entre activités productives et considérerait le système d’exploitation agricole dans son ensemble, y compris l’utilisation durable des ressources naturelles et la protection de l’environnement. Un effort particulier devrait être fait pour doter la recherche en équipement et en ressources humaines spécifiques afin de mieux tirer profit des nouvelles techniques de biotechnologie et du génie génétique. Simultanément, il est nécessaire de développer les connaissances des agriculteurs et du personnel de vulgarisation en matière de systèmes d’exploitation agricole participatifs et d’identifier des possibilités de développement associées à un enseignement des agriculteurs au champ afin de promouvoir les nouvelles technologies. Ces mesures devraient être associées au renforcement des liens entre la recherche et la vulgarisation afin de permettre une meilleure disponibilité et diffusion de l’information au bénéfice du développement technologique.


[178] Wang 2001.

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