INTRODUCTION
Généralités
Dans de nombreuses régions du monde, le secteur forestier évolue et s'adapte à de nouvelles demandes qui accentuent la pression sur les ressources forestières et sur les biens et services que procurent les forêts. Les tendances à la libéralisation et à la décentralisation que l'on constate à l'échelle mondiale, en renforçant le rôle du secteur privé et des communautés locales en particulier, ont modifié le cadre institutionnel dans lequel s'inscrivait la sylviculture et de nouveaux acteurs, qui sont aussi des partenaires, sont apparus dans de nombreux secteurs qui relevaient antérieurement du domaine public. On est passé de l'exploitation du bois à la gestion des ressources forestières (produits forestiers non ligneux compris) et d'une démarche unidisciplinaire à une approche pluridisciplinaire. Une attention accrue est portée à la diversité biologique, aux produits forestiers non ligneux et aux autres fonctions environnementales assumées par les forêts ainsi qu'au rôle fondamental qu'elles jouent en tant que moyens d'existence pour un grand nombre de personnes tant à l'intérieur des forêts qu'en dehors. Ainsi, la valeur des forêts a cessé d'être fondée avant tout sur un modèle d'exploitation; elle repose désormais sur un modèle qui attribue une valeur aux services et tient également compte de considérations économiques, sociales et environnementales.
À l'évidence, ce contexte influe sur la façon dont la foresterie est conçue, appliquée et enseignée. En particulier, au niveau universitaire, le programme classique d'enseignement forestier doit être modifié de sorte qu'il puisse mieux répondre à l'évolution du secteur sur les plans social, économique et environnemental.
Objectifs de la consultation
Les objectifs de la réunion étaient les suivants:
- examiner les changements intervenus à l'échelon mondial dans le secteur de la foresterie, la situation actuelle de l'enseignement forestier, et ce qu'ils supposent en ce qui concerne les nouvelles qualifications professionnelles attendues des forestiers;
- examiner et recommander des stratégies en vue du renforcement les programmes d'enseignement forestier dans les pays en développement et dans les pays en transition;
- partager les expériences acquises en matière de définition et de remaniement des programmes, participation des parties prenantes, de contenu et d'apprentissage, de suivi et d'évaluation; et d'émettre des recommandations sur la manière d'aborder la mise en œuvre de ces différents processus;
- examiner les avantages d'une approche systémique de l'enseignement forestier et la nécessité d'assurer un enseignement de la foresterie aux autres parties prenantes dans le cadre d'un enseignement de type formel, non formel et informel;
- proposer des mécanismes et des moyens, notamment des réseaux, pour encourager les débats théoriques, la mise en commun d'expérience et les échanges d'informations aux niveaux national, régional et international.
Organisation
La Consultation était organisée en coopération avec le Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural et des Eaux et Forêts et le Ministère chargé des Eaux et Forêts du Maroc. L'École Nationale Forestière d'Ingénieurs (ENFI) coordonnait l'organisation de la Consultation.
Participants
Neuf experts des pays suivants: Chili, États-Unis d'Amérique, France, Gabon, Maroc et Royaume-Uni ainsi que les institutions ci-après: Centro Agronómico Tropical de Investigación y Enseñanza (CATIE, Costa Rica), Centre international pour la recherche en agroforesterie (CIRAF, Kenya) et Regional Community Forestry Training Centre (RECOFTC, Thaïlande), avaient été invités. En outre, des personnes-ressources et des observateurs de la République du Congo et du Bureau régional pour l'Afrique centrale, de l'Union mondiale pour la nature (UICN), de l'Unité d'enseignement forestier de l'Union internationale des organisations de recherche forestière (IUFRO), du Bureau du Programme méditerranéen du Fonds mondial pour la nature (WWF) ainsi que de plusieurs organismes marocains avaient également été invités.
Du personnel du Bureau régional pour le Proche-Orient, du Département du développement durable et du Département des forêts de la FAO participait également à la Consultation, dont ils ont assuré le secrétariat.
La liste complète des participants figure en Annexe 1.
PROGRAMME
Structure de la réunion
La consultation était organisée en quatre phases: 1) Introduction; 2) Définition du cadre; 3)Émission de recommandations; et 4) Résumé et conclusions. Le programme détaillé figure en Annexe 2.
Introduction
La Consultation a été officiellement ouverte par M. Mohamed Anechoum, Secrétaire général du Ministère chargé des Eaux et Forêts, qui a prononcé l'allocution liminaire au nom du Ministre chargé des Eaux et Forêts (Annexe 3). M. Amor Ben Romdhane, Représentant de la FAO au Maroc, a souhaité la bienvenue aux participants au nom du Directeur général de la FAO (Annexe 4) et M. Tage Michaelsen, Chef du Service de la conservation, de la recherche et de l'enseignement forestier, a prononcé une allocution au nom du Département des forêts de la FAO (Annexe 5).
Les participants ont élu M. Omar M'Hirit (Maroc) Président de la Consultation et M. Hugh Miller (Royaume-Uni) Vice-Président.
Définition du cadre
Le secrétariat a présenté le cadre, les objectifs, les résultats escomptés, la structure proposée et les procédures de travail de la consultation, qui ont été examinés et approuvés par les participants.
Des communications sur les thèmes ci-après ont été présentées et examinées, en guise d'introduction aux débats et à l'élaboration de recommandations (ces communications figurent à l'Annexe 7).
1. Mutations intervenues au niveau mondial dans le secteur de la foresterie et conséquences pour l'enseignement forestier
- « Évolution des missions des forestiers dans les pays francophones d'Afrique subsaharienne », par Jean Bedel
En complément, le secrétariat a présenté quelques grandes tendances et caractéristiques des nouveaux profils des forestiers. Cet exposé s'appuyait sur une récente publication de la FAO contenant des études de cas sur la réforme des programmes au Honduras, au Maroc, en Namibie, en Ukraine, en Uruguay et au Viet Nam.
2. Approches et méthodes pour la mise à jour des programmes
- « Approches et méthodes pour la mise à jour des programmes d'enseignement forestier - cas du Royaume du Maroc » par Omar M'Hirit
- « Approches et méthodes pour la mise à jour des programmes d'enseignement forestier - cas du Centro Agronómico Tropical de Investigación y Enseñanza (CATIE) », par Al Moslemi
- « Le remaniement des programmes d'enseignement - raisonnement, processus et résultats d'expérience de l'ANAFE avec la méthode DACUM en Afrique », par August B. Temu et Wilson Kasolo
3. Suivi et évaluation
- «Suivi et évaluation des programmes d'enseignement forestier», par Hugh Miller
- «Évaluation et suivi de l'enseignement supérieur en foresterie», par Siegfried Lewark
4. Mécanismes et moyens propres à renforcer les programmes d'enseignement forestier
- « Réforme des programmes d'enseignement forestier dans les pays européens en transition: Le projet TEMPUS-TACIS ENARECO en Ukraine », par Giorgio Andrian
- « De l'usage de l'approche axée sur les processus de groupe en appui à la mise à jour des programmes de formation dans les écoles forestières d'Afrique centrale », par Joachim Bilé Allogho et Jean-Claude Nguinguiri
5. L'éducation pour tous, une approche systémique de l'enseignement forestier
- « L'éducation forestière de demain: Élargissement de son champ d'action » par le Groupe Education du Service de la vulgarisation, de l'éducation et de la communication du Département du développement durable (FAO, Rome)
- « La stratégie de conservation des forêts du WWF en Méditerranée: La composante renforcement des capacités », par Nora Berrahmouni.
Élaboration de recommandations
Deux groupes de travail ont été constitués pour faciliter la participation de tous. Tous les deux groupes ont examiné en parallèle chacun des points suivants:
1. Considérations d'ordre général sur la situation de l'enseignement forestier et recommandations concernant le renforcement des programmes;
2. Recommandations concernant la révision, la conception et l'application des programmes;
3. Recommandations sur les moyens de dispenser un enseignement forestier à diverses parties prenantes dans le cadre de processus éducatifs formels, non formels et informels;
4. 4.1 Recommandations sur les mécanismes et les instruments pour faciliter les interactions et échanges d'informations entre établissements d'enseignement forestier;
4.2 Définir des accords et des actions susceptibles d'être réalisés aux niveaux national, régional et international pour appliquer les recommandations élaborées.
Les résultats des échanges de vues des deux groupes ont ensuite été présentés et examinés en séance plénière avant que la Consultation n'élabore les conclusions et recommandations sous mentionnées.
Résumé et conclusions
M. Omar M'Hirit, Président de la Consultation, en a présenté les conclusions de la Consultation lors de la séance de clôture, à laquelle ont participé des représentants du Gouvernement marocain. M. Tage Michaelsen a prononcé une allocution de clôture au nom de la FAO (Annexe 6).
Documents d'information
Les participants ont reçu les documents ci-après pour information en vue de la Consultation:
- Conception et révision des programmes d'enseignement forestier, études de cas concernant des pays en développement, FAO, Rome, 2001.
- Planification de la mise en valeur des ressources humaines fondée sur l'acquisition de compétences. Programme d'appui à la foresterie sociale au Viet Nam. Suzanne Hosley, Quynh Chi et Ngo Thi Minh Hang, juin 2001.
- Mise en valeur des ressources humaines pour favoriser la réforme de l'enseignement forestier professionnel. B.M.S. Rathore et Sejal Worah. Atelier international sur la réforme de l'apprentissage et de l'enseignement forestiers. Sapa (Viet Nam), 16-19 avril 2000. L'atelier était organisé par SDC, Helvetas Viet Nam, RECOFTC et ANU, avec l'appui de l'IIRR.
Activités organisées en marge de la consultation d'experts
Le samedi 21 octobre 2001, une visite a été organisée au Centre de recherche de Sidi Amira, de la forêt de Maâmora (parcelles de régénération de chêne-liège) et au Centre de formation environnementale de la réserve biologique de Sidi Boughaba.
Résultats
La consultation a souligné que les établissements d'enseignement forestier n'étaient pas, à eux seuls, en mesure de mettre en œuvre et de gérer les processus recommandés ci-après. Il appartient à la FAO de prendre l'initiative à différents niveaux, les gouvernements et les institutions (établissement d'enseignement et autres, ONG, etc.) jouant cependant un rôle essentiel.
Considérations générales sur la situation de l'enseignement forestier et recommandations pour le renforcement des programmes d'enseignement forestier
Constat
Les participants ont examiné les mutations qui touchent le secteur forestier et leurs conséquences pour l'enseignement forestier.
Mutations touchant le secteur forestier
a ) Évolution des sciences forestières
- La science forestière met davantage l'accent sur les fonctions multiples des forêts. Compte tenu de cette approche de type holistique, il importe de considérer les forêts d'un point de vue systémique en intégrant les aspects sociaux et écologiques des systèmes forestiers dans des approches axées sur les populations.
- Nombre de produits forestiers non ligneux (tels que la faune sauvage ou les produits forestiers fournissant des moyens de subsistance aux populations vivant dans les forêts, mais aussi en dehors) et de services forestiers (diversité biologique, ressources en eau, atténuation des effets du changement climatique, etc.) sont revalorisés par la société en général.
- La gestion des arbres en dehors des forêts acquiert de plus en plus d'importance.
b ) Conventions et politiques forestières de portée mondiale
- La formulation de politiques et d'accords de portée mondiale revêtant la forme de conventions internationales ne sont pas suffisamment en harmonie avec les différents modes d'utilisation des terres et des ressources en eau.
c ) Pratiques et techniques de gestion des forêts, marchés de l'emploi et parties prenantes
- Avec l'élargissement de la diversité des parties prenantes, on attend davantage de la part des forestiers.
- Les forêts ont un lien direct avec les problèmes de sécurité alimentaire et de lutte contre la pauvreté, en particulier dans les pays en développement. Ces deux aspects ne sont pas suffisamment pris en compte dans les activités de développement forestier.
d ) Systèmes éducatifs et technologies de l'information et de la communication
- Les cadres juridiques dans lesquels travaillent les établissements d'enseignement forestier à différents niveaux ne présentent pas toujours la souplesse nécessaire à la réalisation des réformes.
- Les objectifs, le contenu et les méthodes actuels de l'enseignement forestier ne répondent pas toujours à l'évolution des besoins en matière de conservation, de gestion et de développement durable ni aux problèmes de sécurité alimentaire et de lutte contre la pauvreté.
- Les technologies de l'information et de la communication, qui ont beaucoup évolué, ne sont pas suffisamment utilisées comme moyens de dispenser rapidement et à une grande échelle un enseignement de la foresterie.
Conséquences de ces mutations pour l 'enseignement forestier
- Il convient de réorganiser le système d'enseignement-apprentissage et de prendre en considération des moyens d'inculquer des compétences en apprentissage permanent (apprendre à apprendre) notamment en matière d'analyse critique et de résolution des problèmes à partir de cas réels.
- Les programmes d'enseignement doivent répondre aux nouvelles valeurs qu'attribue la société aux biens et services dispensés par les forêts.
- Il convient de donner une dimension interdisciplinaire à l'enseignement forestier en établissant des liens entre les disciplines, notamment les aspects sociaux et économiques, au sein des programmes.
- Les méthodes d'apprentissage devraient être organisées du général (perspective holistique) au particulier, et favoriser la compréhension des dynamiques sociales, économiques et biophysiques.
- L'enseignement forestier devrait répondre à la nécessité d'une approche intégrée, au niveau technique et du point de vue des politiques, de la gestion, de la conservation et du développement durable de tous les types de forêts.
- L'enseignement forestier devrait porter attention au lien existant entre foresterie et viabilité de l'agriculture, et plus spécifiquement la sécurité alimentaire et la création de revenus, en relation avec les besoins de différentes couches de la société.
- Les forestiers devraient assumer à la fois le rôle de conseiller et celui d'acteur dans les dialogues avec les parties prenantes, pour lesquelles il leur faudrait acquérir des compétences sociales nécessaires.
Recommandations à la FAO et aux États Membres
- La capacité des institutions devrait être renforcée, et les programmes mis à jour, de manière à pouvoir répondre aux mutations récemment intervenues.
- Il convient de faciliter la compréhension du rôle des forêts et des arbres au niveau du paysage.
Recommandations à la FAO
- La FAO devrait faciliter l'analyse des politiques, en vue de doter les cadres juridiques et institutionnels de la souplesse requise pour permettre la conception et l'application des réformes nécessaires dans les établissements d'enseignement forestier.
Conception, mise à jour et application des programmes
Constat
a ) Considérations générales
- Il convient de donner aux enseignants forestiers les moyens de prendre conscience des nouveaux enjeux et des nouvelles perspectives en matière de foresterie et d'enseignement forestier, et de la nécessité de remanier les programmes d'enseignement.
- Les établissements d'enseignement forestier doivent se doter des moyens de dialoguer avec les parties prenantes.
- Il convient de mieux définir les lacunes existantes en matière de compétences chez les forestiers en activité et d'en tenir compte lors du remaniement des programmes d'enseignement.
b ) Méthodes d'enseignement et apprentissage
- Les méthodes d'enseignement et d'apprentissage doivent renforcer la capacité d'analyse et d'acquisition des connaissances, ainsi que les compétences et les comportements requis pour la recherche du savoir de la part des étudiants, individuellement ou en équipe.
- Les méthodes d'apprentissage et d'enseignement devraient privilégier les travaux axés sur des tâches concrètes comportant l'analyse et la résolution de problèmes spécifiques.
c ) Ressources
- La pertinence et la qualité de l'enseignement forestier pourraient être renforcées par l'allocation de ressources propres à faciliter l'acquisition d'une expérience pratique d'enseignement et d'apprentissage.
- Il convient de créer des partenariats avec les utilisateurs des forêts, les ONG et les instituts de recherche pour renforcer les ressources humaines et financières.
d ) Processus et caractéristiques propres à améliorer les capacités des enseignants
- Il convient d'établir ou redéfinir avec clarté des critères de résultats en enseignement forestier en fonction des nouveaux défis que doit relever cet enseignement.
- Les enseignants et les formateurs spécialisés ont besoin d'un appui pour acquérir ou renforcer leurs compétences en matière d'enseignement et d'apprentissage de type actif et participatif.
e ) Éléments et processus de suivi et d'évaluation
- Il convient d'accorder une importance à l'évaluation des aptitudes à la résolution des problèmes.
- L'évaluation des résultats devrait aussi comporter des stratégies de suivi des élèves en coopération avec des employeurs potentiels.
Recommandations à la FAO et aux pays membres
La FAO et les pays membres devraient faciliter ou encourager:
- La formation du personnel aux méthodes d'élaboration des programmes d'enseignement fondées sur la participation.
- Le remaniement des programmes d'enseignement conformément aux recommandations définies par la consultation.
- L'adoption de méthodes souples pour la mise à jour des programmes d'enseignement (avec notamment la possibilité de définir des matières obligatoires et un éventail de cours facultatifs).
- L'adoption de méthodes novatrices et interactives d'enseignement et d'apprentissage, y compris l'apprentissage par l'expérience, l'enseignement à distance et l'utilisation des nouvelles techniques de l'information (Internet, téléconférence, courrier électronique, apprentissage assisté par ordinateur, etc.).
Recommandations à la FAO
- La FAO devrait faciliter les échanges de connaissances et d'expérience entre institutions par des visites d'établissements croisées, des ateliers et des activités extérieures dans le domaine de la foresterie et dans des disciplines apparentées.
Éducation du public au moyen d'un enseignement formel et non formel, notamment par l'intermédiaire des médias
Constat
- Le développement rural n'est pas souvent considéré comme une composante à part entière des programmes d'enseignement forestier. Il convient de favoriser une meilleure connaissance du rôle de la foresterie et d'autres disciplines dans la lutte contre la pauvreté, la sécurité alimentaire et l'instauration de moyens de subsistance durable.
- L'enseignement de la foresterie ne facilite pas l'application de modules interdisciplinaires par l'intégration de disciplines apparentées.
- Les programmes d'enseignement forestier ne tiennent pas suffisamment compte des intérêts et des préoccupations des communautés qui exploitent les forêts ou qui y vivent, notamment des problèmes d'équité, de responsabilité et de droit en matière d'utilisation et de gestion durable des ressources. Dans ce domaine, il convient de traiter des questions de parité hommes-femmes.
Recommandations à la FAO et aux États Membres
- Des études fondées sur la participation devraient être encouragées pour définir les besoins d'apprentissage des populations tirant leurs moyens de subsistance des forêts, en tenant compte de la contribution potentielle de telles évaluations à la promotion de l'alphabétisation fonctionnelle.
Recommandations à la FAO
La FAO devrait:
- Faciliter la conception de mécanismes propres grâce auxquels les connaissances et les documents disponibles dans les établissements d'enseignement forestier puissent être adaptés et mis à la disposition des enseignements du primaire et du secondaire et des organismes de vulgarisation.
- Faciliter la remise en question des rôles traditionnels de l'enseignement forestier en mettant notamment l'accent sur sa contribution à l'Education pour tous (éducation du public en général).
Mécanismes et instruments propres à permettre aux établissements d'enseignement forestier d'établir des interactions et d'échanger des informations
Constat
- Les établissements d'enseignement forestier ne participent pas suffisamment à la formulation des programmes nationaux en matière forestière.
- L'établissement de réseaux entre les établissements à tous les niveaux de l'enseignement forestier est indispensable. Les associations professionnelles doivent être encouragées et aidées en vue d'une meilleure coopération.
- Il convient d'établir des mécanismes pour faciliter la coopération, et l'intégration quand cela est possible, entre les établissements d'enseignement, de recherche et de développement dans le domaine de la foresterie et dans d'autres secteurs connexes.
- Les enseignants forestiers ne participent pas suffisamment aux réseaux régionaux sur la foresterie ou les disciplines connexes pour pouvoir bénéficier d'activités de coopération, partager des informations, établir des comparaisons, etc.
- Le Forum des Nations-Unies sur les forêts devrait reconnaître le rôle essentiel de l'enseignement forestier, qui est à la base des activités visant le renforcement des capacités dans le secteur forestier, et inscrire l'enseignement forestier dans son programme de travail.
- Des audits de qualité sont nécessaires pour garantir un niveau d'enseignement élevé et permettre des comparaisons aux niveaux régional et international.
- Il importe de rendre l'enseignement forestier plus attrayant, voire plus passionnant. Les pays doivent trouver des moyens de faire de la place aux forêts dans les médias publics et privés, afin de promouvoir l'image de la foresterie et de la profession de forestier.
- Les associations forestières professionnelles et les établissements d'enseignement forestier devraient jouer un rôle de premier plan dans ce domaine.
- Les établissements et les réseaux tels que le CATIE, l'ANAFE et le Réseau centrafricain des établissements d'enseignement de la foresterie ainsi que le RECOFT constituent de bons exemples de mécanismes régionaux servant à renforcer l'enseignement forestier. Leurs efforts devraient être élargis et complétés.
Recommandations à la FAO
La consultation a souligné que l'appui de la part des pays membres est indispensable au succès des efforts déployés par la FAO pour dispenser une assistance dans le domaine de l'enseignement forestier, notamment par une harmonisation des systèmes d'enseignement forestier, le développement de programmes régionaux et l'intégration de la recherche et de l'enseignement.
La FAO devrait:
- Continuer de jouer son rôle d'animateur en s'efforçant de faciliter le renforcement des processus de coopération entre les établissements d'enseignement forestier.
- Faciliter les échanges d'informations grâce à la création et à la gestion de bases de données aisément accessibles aux utilisateurs, en particulier les institutions, les enseignants et les chercheurs.
- Promouvoir, en coopération avec l'IUFRO, des mécanismes d'interaction entre recherche, enseignement (y compris formation continue), communication et vulgarisation dans le secteur forestier.
- Promouvoir l'enseignement forestier en tant que partie intégrante des programmes forestiers nationaux au sein du Forum des Nations Unies sur les forêts;
- Organiser des réunions, entre autres processus et avec d'autres partenaires intéressés, pour faciliter l'élaboration de recommandations pour l'avenir de l'enseignement forestier à tous les niveaux.