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ACTIVITÉS INTER-SESSION


(a) Suite donnée à la onzième session du CPCA

12. Le Secrétaire a donné un aperçu des recommandations faites lors de la dernière Session du CPCA et a fait un résumé des activités qui ont été entreprises à ce propos pendant l’inter-session. Il a aussi abordé la question des réponses spécifiques à ces recommandations qui seront couvertes par des exposés sur le suivi lors de la Session.

13. Le Comité s’est dit satisfait de ces activités. Une réponse systémique traitant de la question des statistiques sur les pêches sera présentée en février 2003 au Comité des Pêches (COFI) sous la forme d’un Projet de stratégie pour l’amélioration de la notification dans les pêcheries par capture. L’on escompte que le débat et, on l’espère, l’adoption de cette stratégie par le COFI fourniront des directives et des conseils sur les questions de statistiques qui ont été débattues lors de la dernière Session du CPCA. En outre, le Comité a relevé que les intérêts et les besoins particuliers des Etats membres sont pris en considération dans la composition des groupes de travail ad hoc qui ont été formés conformément à une recommandation de la dernière Session.

(b) Aquaculture commerciale

14. Le Secrétariat a présenté le document FI: CIFA/XII/2002/Inf.4 en résumant les principales conclusions et recommandations de la Consultation technique sur les cadres juridiques et les instruments de politique économique à adopter pour promouvoir une aquaculture commerciale durable en Afrique subsaharienne qui s’est tenue du 4 au 7 décembre à Arusha en Tanzanie.

15. Le Comité a réitéré le potentiel élevé du développement de l’aquaculture dans la Région autant que l’intérêt croissant à développer ce secteur. Il a noté que l’intérêt des donateurs et des gouvernements pour l’aquaculture avait traditionnellement porté sur le sous-secteur des petits aquaculteurs, sous la forme d’une promotion de l’aquaculture perçue comme une source bon marché de protéines animales, dédaignant les incitations économiques provenant de l’aquaculture. En conséquence, l’aquaculture commerciale s’est sentie oubliée, en même temps qu’elle a besoin d’un soutien pour se développer.

16. Parmi les principales entraves au développement de l’aquaculture commerciale en Afrique sub-saharienne, il y a notamment: l’insuffisance et la non fiabilité des approvisionnements en aliments de bonne qualité ainsi que des capitaux et des semences, de même que l’insuffisance des investissements locaux et étrangers dans l’aquaculture commerciale; l’accès difficile aux capitaux a été identifié comme étant l’obstacle majeur. Beaucoup de délégués ont relevé que l’accès aux capitaux est rendu difficile par plusieurs facteurs, notamment: la répugnance des institutions bancaires à prêter, à cause de l’idée, selon elle, que les investissements en faveur de l’aquaculture comportent des risques d’échec élevés; l’absence fréquente d’un nantissement de la part des emprunteurs; des taux d’intérêt élevés pratiqués par les institutions de prêt; et le manque de connaissance, de la part des emprunteurs potentiels, des modalités de demande de prêts. Certains délégués ont aussi relevé que la non disponibilité et l’insuffisance de semences de bonne qualité constituaient toujours un obstacle majeur au développement de l’aquaculture commerciale dans leurs pays respectifs.

17. Le Comité a recommandé d’engager des actions de sensibilisation parmi les institutions de prêt sur la faisabilité de l’aquaculture commerciale en tant qu’activité économiquement viable et bancable. Le Comité a souligné la nécessité pour chaque pays de se doter d’une stratégie pour le développement de l’aquaculture.

(c) Rapport d’activités du GCP/INT/735/UK

18. Le Chef d’équipe de l’Unité de support régional du Programme pour des moyens d’existence durables dans la Pêche (PMEDP) en Afrique de l’Ouest a présenté le rapport d’activités du Programme durant la période inter-session. Il a introduit son propos en informant la session de la sélection en 2002, selon un processus participatif, des thèmes et des pays pour trois Projets Pilotes. Les projets identifiés impliquent douze pays:

19. Le premier projet a été approuvé par le Comité directeur du PMEDP en juillet 2002 et a démarré en novembre 2002. La formulation du deuxième et du troisième a commencé en octobre et novembre 2002 et leur approbation est attendue pour début 2003.

20. Le Comité a été informé des principales activités entreprises par le PMEDP durant l’intersession dans les pêcheries continentales dans le cadre des sept Résultats attendus inclus dans le cadre logique du PMEDP.

(d) Recommandations des Organes subsidiaires du Comité (Sous-Comité CPCA pour le lac Tanganyika)

21. Le Secrétariat a présenté ce point de l’ordre du jour sur la base du document CIFA/XII/2002/Inf.6. Il a été rappelé que les pays riverains du Lac Tanganyika s’étaient efforcés d’appliquer les recommandations faites lors des précédentes sessions, malgré les contraintes d’ordre politique, financier et technique.

22. Le Comité a débattu sur la question du renforcement du rôle futur du Sous-comité du CPCA pour le lac Tanganyika et sur la création d’une Autorité régionale des Pêches pour le Lac. Le Comité a relevé qu’il est toujours urgent de créer une autorité régionale de gestion des pêches pour le lac.

23. Le Comité a été informé que les pays riverains, en collaboration avec le FEM, le PNUD, la BAD et la FAO, ont formulé le projet intitulé «Lake Tanganyika Fisheries and Biodiversity Projet (LT-FBDP)». La BAD financera le volet Pêche du projet. Celui-ci sera géré par une éventuelle autorité régionale de gestion des pêches lorsque la Convention aura été signée et ratifiée.

24. Le Comité a salué ces initiatives et recommandé aux pays riverains du Lac Tanganyika de résoudre, soutenir et accélérer la création d’un organisme intergouvernemental des pêches pour le Lac Tanganyika le plus tôt possible.

(e) Résumé du Sous-Comite du COFI de l’ aquaculture

25. Le Secrétariat a présenté le document CIFA/XII/2002/Inf.7 qui a résumé les récommendations de la réunion du Sous-Comité de l’aquaculture du comité des pêches, qui s’est tenue du 18 au 22 avril 2002 à Beijing, la Chine. Le Comité des pêches (COFI), à sa vingt-quatrième session, a décidé d’instaurer un Sous-Comité de l’aquaculture, qui serait un forum de consultation et de discussion et donnerait au COFI des avis sur les problèmes techniques et les politiques générales de l’aquaculture, ainsi que sur les activités à réaliser par la FAO dans ce secteur.

26. Le Sous-Comité a reconnu le rôle potentiellement important de l’aquaculture dans l’amélioration des moyens d’existence, la création d’activités rémunératrices et la promotion du développement national et régional, et il a identifié les domaines d’intervention prioritaires ci-après, pour l’avenir:

    1. Création d’un environnement porteur, capable d'encourager le développement et la gestion durables de l’aquaculture.
    2. Mise en place d’un cadre général pour le développement durable de l’aquaculture en milieu rural.
    3. Enseignement, mise en commun de l’information et renforcement des capacités.
    4. Collecte de données et établissement de rapports pour améliorer les connaissances et faciliter la gestion dans ce secteur.

27. Le Sous-Comité a également reconnu que les crédits du programme ordinaire étaient actuellement insuffisants pour mener à bien les activités recommandées lors de cette session. Il a demandé au Département des pêches de la FAO de revoir son Plan à moyen terme à la lumière des recommandations faites à cette session, d’établir de nouvelles entités de programme, assorties selon qu'il convient de demandes d'allocations de crédits pour tenir compte de ces besoins non prévus dans le budget et de faire rapport au COFI à sa prochaine session. Le Sous-Comité a demandé au Département des pêches de la FAO de lui soumettre, à sa prochaine session, un rapport sur les efforts qu’il a déployés à cet égard.

28. Le Comité a remercié le COFI pour avoir créé le Sous-Comité de l’aquaculture et exprimé sa gratitude au présentateurs pour avoir résumé succinctement les efforts du Sous-comité, tout en relevant que la création de ce Sous-comité constituait une reconnaissance ferme de l’importance et du potentiel de l’aquaculture en Afrique. Le Comité a aussi souligné que, conformément aux conclusions du Sous-comité, un appui financier additionnel était requis d’urgence pour ce sous-secteur aux niveaux national et sous-régional.

29. Certains délégués ont demandé à savoir sur quelles bases la participation au Sous-comité avait été arrêtée. Le Secrétariat a fait savoir que tous les membres de la FAO et les ONG et OSC agréés ont été invités à participer; la participation des pays membres relève de la décision des gouvernements nationaux. Les participants ont reconnu que les priorités nationales et les contraintes financières peuvent justifier la non participation de certains Membres.

30. Nombre de délégués ont aussi relevé que les recommandations seraient renforcées en les orientant sur des cibles précisés, de nature plus normative. Le Secrétariat a fait savoir que la réunion de zones était la première du Sous-comité et que les réunions ultérieures seraient, en fait, conçues peut être plus ciblées et aborderaient des questions avec des parties prenantes bien définies.

31. Le Comité a été informé que les conclusions de la première session du Sous-Comité du COFI de l’Aquaculture seront soumises pour examen par la vingt-cinquième session du COFI qui se tiendra du 24 au 28 février 2003. En outre, il a été informé que la deuxième session du Sous-Comité se tiendra en août 2003 en Norvège.

(f) Situation et développement de la base de données sur les ressources aquatiques africaines

32. Le Secrétariat a présenté le document CIFA/XII/2002/Inf.9 intitulé «Situation et développement de la base de données sur les ressources aquatiques africaines». Ce document consiste en un résumé de la situation et du développement de la Base de Données sur les ressources aquatiques africaines (AWRD) en vue de déterminer son utilisation et son développement futur. L’AWRD est un système d’information géographique (GIS) qui est un prolongement et une amélioration du travail réalisé par la Base de Données Aquatiques (AWRD) de l’ALCOM pour couvrir l’Afrique sub-équatoriale. Cette Base a été élargie pour couvrir l’ensemble du continent africain. Les principaux ensembles de données qui composent l’AWRD sont: diverses descriptions de plans d’eau en surface; plusieurs modèles de bassins hydrographiques; les espèces aquatiques; les fleuves; les frontières administratives; les densités de population; les sols; l’imagerie par satellite et plusieurs autres types de données physiologiques et climatologiques. Pour la présentation et l’analyse des données, l’AWRD contient un assortiment de nouveaux outils et applications conçus sur commande. Ces outils sont destinés à faciliter une gestion responsable des ressources aquatiques continentales et promouvoir ainsi la sécurité alimentaire.

33. Un ensemble d’applications qui illustrent divers scénarios d’appui à la prise de décisions au moyen de l’AWRD sont en cours de développement en tant qu’exemples et aides à la formation. Les avantages qu’on peut tirer de l’utilisation de l’AWRD ont été énumérés et des activités à court et à longs termes ont été proposées de concert avec quelques propositions d’actions pour examen par le Comité. Le Comité a été informé que la première version de l’AWRD sera publiée sous la forme d’un document technique de la FAO accompagné d’un CD-ROM au cours du second trimestre de 2003.

34. Le Comité a félicité la FAO pour la présentation du matériel et reconnu que le Système d’Information géographique (GIS) et la Télédétection (RS) sont de puissants outils pour la gestion, la planification et le développement de la pêche et de l’aquaculture. Ces systèmes permettent l’intégration de divers types d’informations, par exemple, les statistiques sur la pêche, en un programme cohérent qui, en raison de sa nature visuelle, est facile à comprendre et instructif. Le Comité a reconnu que des systèmes comme l’AWRD sont d’excellents moyens d’attirer et orienter les investissements dans le développement de l’aquaculture et des pêches.

35. Les Délégués ont échangé des vues sur les actions complémentaires en matière de développement et d’utilisation de ces systèmes et ils ont noté que la collaboration et la coopération entre les institutions, les Sous-régions et les régions seront nécessaires pour l’application effective de ces systèmes au développement de l’aquaculture et de la pêche. Le Comité a convenu que la nature précise de la collaboration et de la coopération devra être définie en vue de créer des synergies et éviter les chevauchements. Au regard du fait que les eaux continentales sont utilisées par diverses parties prenantes, le Comité a insisté sur le fait que la collaboration et la coopération seront aussi nécessaires avec un certain nombre de ministères, en dehors des ministères chargés de la pêche et de l’aquaculture.

36. Diverses stratégies ont été mentionnées pour faciliter la coopération, par exemple: la création de sites web pour les institutions et les réseaux, l’organisation d’ateliers et la fourniture de matériels pour le développement des systèmes de communication par satellite. Les ateliers pourraient aussi servir de moyen pour l’actualisation des bases de données nationales sur les ressources de poissons et d’autres informations utiles. L’on a estimé que les systèmes en cours d’extension et d’amélioration devront aussi être mis en liaison avec d’autres sources d’informations en ligne classiques comme FishBase.

37. Le Comité a pris note du fait qu’il existait encore des questions à résoudre dans l’utilisation et le développement des sources d’information comme l’AWRD. Ces problèmes portent sur les questions suivantes: comment le système d’information sera entretenu; qui aura accès aux données; comment procédera t-on aux modifications à apporter à la base de données de manière à satisfaire tous les utilisateurs quant au contenu; et comment traiter les données «officielles» c’est-à-dire celles fournies par les Etats membres et les données «non officielles» c’est-à-dire celles qui ont été recueillies ailleurs. Le Comité a déclaré que le système devrait autoriser l’analyse aux niveaux de l’écosystème et du bassin hydrographique, et non simplement au niveau du pays, c’est-à-dire au niveau politique.

38. Le Comité a recommandé que:

    1. des actions complémentaires soient prises pour promouvoir l’utilisation du GIS et du RS dans le développement de l’aquaculture et de la pêche;
    2. des partenariats et des activités de coopération soient établis entre les institutions, les sous-régions et les régions et d’autres groupes disposant de sources d’informations utiles;
    3. des ateliers soient organisés pour étudier les questions relatives, entre autres, aux mécanismes efficaces de coopération et de collaboration et à la maintenance de l’AWRD. L’on a suggéré que les conclusions de ces ateliers fournissent des éclairages pour les propositions de projets;
    4. des projets soient développés sur l’utilisation du GIS et du RS dans la pêche responsable.


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