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Programme 2.1.4: Systèmes de soutien à l'agriculture

Programme ordinaire

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Dépenses avant variance des coûts du personnel

14618

 

Variance des coûts du personnel

(421)

 

Dépenses

14 197

 

Programme de travail

15 186

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en milliers de dollars E.-U.

989

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en pourcentage

7%

Programme de terrain

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Ressources extrabudgétaires: fonds fiduciaires et PNUD

6 983

 

Ressources extra-budgétaires: projets d'urgence

2 282

 

Exécution PCT

3 103

 

Total exécution Programme de terrain

12 368

 

Ratio Programme de terrain/Programme ordinaire

0,8

 

Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique)

2 563

 

Services d'appui technique, % de l'exécution

21%

Résultats du Programme

 

Approuvées dans PTB

Supprimées/
reportées

Non planifiées
exécutées

Total
exécutés

Exécutées
Non modifiées Modifiées

Exécution en pourcentage

Coordination et échange d'informations

7

0

1

8

7

1

114%

Avis directs aux Membres; soutien du Programme de terrain

25

0

1

26

26

0

104%

Information (produits, systèmes, bases de données)

21

0

0

21

14

7

100%

Engagements, accords/conventions et normes internationaux

1

0

0

1

1

0

100%

Méthodologies et directives (y compris essais pilotes et démonstration)

30

(2)

2

30

19

11

100%

Études et analyses

23

(5)

0

18

11

7

78%

Formation (y compris cours et matériel de formation)

16

0

1

17

12

5

106%

Réalisations

185. Ce programme a permis de fournir des services, de produire des informations et d'élaborer du matériel pédagogique afin d'aider le secteur public, les entreprises qui offrent des prestations commerciales et diverses organisations qui travaillent avec des petits agriculteurs ainsi que des entreprises non agricoles à s'adapter aux évolutions de la commercialisation, de la libéralisation et de l'urbanisation qui ont une incidence sur l'agriculture. Ce programme a particulièrement porté sur les produits et les services relatifs à la gestion des systèmes agricoles, à la fourniture de services financiers, à la mise au point de systèmes de commercialisation, à l'énergie agricole et à la mécanisation, à la gestion des opérations post-récolte et aux technologies des aliments. La sous-utilisation d'environ 990 000 dollars E.- U. indiquée sur le tableau ci-dessus s'explique par une réduction des dépenses dans les bureaux centralisés et par une diminution des dépenses due à une variance favorable des coûts du personnel. Les économies réalisées ont servi à compenser la sur-utilisation des fonds sur d'autres postes de ce grand programme.

186. Compétitivité des petites exploitations. Des bulletins techniques ont été rédigés sur l'agriculture contractuelle, l'amélioration des pratiques concernant le crédit agricole et les compétences des ménages d'exploitants agricoles en matière de gestion financière. Des guides de vulgarisation ont été rédigés sur la commercialisation du maïs et l'exploitation des informations sur les marchés; on a également commencé à travailler à l'élaboration de nouveaux guides de formation sur les études de marché et les marchés ruraux. On a produit une vidéo sur la conception et la commercialisation des produits d'épargne. On a conduit des études régionales et on a organisé des ateliers régionaux dans des îles des Caraïbes et du Pacifique au sujet des ajustements à apporter aux productions orientées vers les exportations à la suite de la libéralisation des échanges commerciaux. Une étude interrégionale a été lancée sur les incidences des rôles respectifs hommes-femmes sur la commercialisation, on a également conduit, dans plusieurs pays d'Afrique, une étude sur l'énergie agricole et les moyens d'existence des ruraux. Des documents de travail ont été rédigés sur la diversification dans les petites exploitations ainsi que sur les aspects économiques de l'agriculture de conservation et de la récolte de l'eau. On a publié quatre brochures promotionnelles sur les possibilités d'accroître les revenus des petits agriculteurs.

187. Ravitaillement des villes. Quatre études ont été réalisées en Afrique et en Asie sur la viabilité de l'agriculture périurbaine. Le rapport final de l'atelier régional sur le ravitaillement des villes asiatiques, tenu à Bangkok en novembre 2000, a été publié. Deux Bulletins de la Division AGS sur l'approvisionnement et la distribution alimentaires des villes et un Guide rédigé à l'intention des maires au sujet de la réduction de l'insécurité alimentaire ont été rédigés en anglais, en français et en espagnol (voir encadré). Les travaux concernant l'élaboration de matériels audiovisuels destinés à la sensibilisation et à la formation des autorités municipales se sont poursuivis. Une série d'ateliers nationaux sur l'amélioration de l'approvisionnement et de la distribution alimentaires a été organisée en Asie, en Amérique latine et au Proche-Orient. Un document sur les aspects environnementaux des déchets de la production alimentaire et un manuel sur la manutention de ces déchets ont été élaborés à l'intention des administrateurs des villes.

188. Accroître l'efficacité des services offerts aux producteurs. Un Guide sur la création de services d'information sur les marchés a été élaboré et diffusé sur l'Internet -- un ouvrage complet sur cette question n'ayant pu être publié, faute de ressources. Un atelier s'est tenu, en association avec l'Agence allemande de coopération technique (GTZ), au sujet des services d'information sur les marchés en Europe centrale et orientale. L'atelier sur la radio rurale, organisé en 2001, a abordé le thème des informations sur les marchés dans le contexte des émissions radiophoniques rurales. On a commencé à réviser la version du logiciel FAO-AgriMarket à l'intention des services d'information sur les marchés. Les quatre premières publications rédigées dans le cadre de l'Initiative commune FAO-GTZ "Le financement agricole revu et corrigé" ont été traduites d'anglais en français et en espagnol.

189. Développement des agro-industries. Des études nationales ont été entreprises et une consultation d'experts sur le renforcement des liens entre exploitations agricoles et agro-industries s'est tenue en Asie et en Amérique latine. Des directives ont été publiées sur les liens producteurs-transformateurs. Des documents techniques et promotionnels ont été rédigés sur la transformation de la noix de cajou, sur les questions concernant l'utilisation de l'eau et la santé publique ainsi que sur la production régionale d'amidon. Des bulletins de la Division AGS ont été publiés sur les céréales, les féculents et le sucre. On a exploré les possibilités offertes par des installations mobiles pour la transformation des fruits et des légumes. À l'appui du développement des entreprises, on a préparé des publications sur les parcs agro-industriels, les géotextiles, les composants en matière plastiques, les ateliers de couture artisanaux et l'apiculture. Les questions environnementales ont été traitées dans des études sur les déchets agro-industriels, sur l'utilisation des jacinthes d'eau et sur la création de biogaz. Des enquêtes agro-industrielles ont été conduites au Ghana et en Ouganda. On s'est efforcé de promouvoir les innovations dans les industries vivrières, de lutter contre la mélanose des fruits et d'encourager l'utilisation d'agents naturels épaississants.

190. Développement des bases de données et systèmes d'information. Des réunions nationales et des ateliers régionaux ont eu lieu en Afrique et en Asie pour déterminer les besoins et les priorités en vue de développer les bases de données et les systèmes d'information agricole. Un atelier s'est tenu afin d'évaluer les méthodes novatrices de collecte des données agricoles. On a réuni des données sur les coûts de production des principaux produits de base en Asie et on a créé sur l'Internet un réseau d'information concernant les données agricoles pour l'Europe centrale et orientale. Trois études ont été réalisées en Afrique et en Asie sur des expériences entreprises au sujet des méthodes de comptabilité des agriculteurs. Dans le cadre du programme en partenariat destiné à renforcer les capacités dans le domaine du financement rural (CABFIN), on a établi une banque mondiale de traitement des connaissances sur les meilleures pratiques à adopter, sur la formation et sur les nouvelles approches concernant le financement rural. On a conduit plusieurs études sur l'énergie agricole, on a notamment rédigé un manuel sur les animaux de trait et l'énergie mécanique; on a également préparé un chapitre pour l'étude prospective mondiale intitulée: L'agriculture à l'horizon 2015-30. Le Répertoire international des institutions de génie agricole et des bases de données mondiales sur le matériel et l'outillage agricoles ont été enrichis et sont désormais accessibles sur l'Internet.


Systèmes d'exploitation agricole et pauvreté

On a entrepris une analyse des tendances et des nouvelles contraintes qui apparaissent dans 72 systèmes d'exploitation dans diverses régions en développement afin d'identifier les priorités stratégiques concernant la croissance agricole et la réduction de la pauvreté dans différentes parties du monde. Cette analyse a été conduite en collaboration avec la Banque mondiale. Un large éventail de fonctionnaires de l'Organisation, y compris des Bureaux régionaux, y a participé. Cette analyse a débouché sur la publication d'une étude de la Division AGS: Systèmes agricoles et pauvreté: amélioration des conditions de vie dans un monde en évolution. On a reconnu le rôle essentiel joué par la diversification de l'agriculture, notamment par les activités de transformation et d'autres activités à valeur ajoutée, dans la lutte contre la pauvreté dans toutes les régions. L'analyse complète peut être consultée sur le site web www.fao.org/farmingsystems. Afin de donner suite à cette analyse, la FAO a lancé avec la Banque mondiale une étude sur l'incidence de la mondialisation et des réformes économiques sur les petites exploitations agricoles africaines.

191. Économie agricole et aide à la prise de décisions. Une étude interrégionale sur l'aptitude des services de vulgarisation à fournir des avis et des activités de formation sur la gestion des entreprises agricoles a été réalisée dans plusieurs pays d'Afrique, d'Asie et du Pacifique, d'Europe centrale et d'Amérique latine. On a identifié les besoins concernant le renforcement de ces capacités, rédigé deux manuels pédagogiques et organisé un atelier régional de formation en Asie. On a publié un manuel sur des méthodes de comptabilité intégrant des facteurs économiques et environnementaux, puis, on l'a expérimenté et validé par le biais de plusieurs études nationales. On a également élaboré et expérimenté, à l'intention des écoles pratiques d'agriculture, des modules relatifs au budget et à la comptabilité.

192. Génie agricole, ergonomie et environnement. Dans le cadre du Code international de conduite sur la distribution et l'utilisation des pesticides, on a élaboré sept directives sur la gestion, l'utilisation et l'expérimentation des équipements d'application des pesticides, ainsi que des directives sur les normes relatives aux équipements. Les travaux d'élaboration de directives sur les façons culturales ont contribué à la mise au point et à l'expérimentation de techniques agricoles de conservation. Les travaux sur la rédaction de normes de sécurité génériques pour l'outillage agricole ont dû être annulés faute de ressources. On a continué à étudier le rôle respectif des femmes et des hommes en ce qui concerne l'outillage et le matériel agricoles, notamment par rapport aux techniques qui permettent d'économiser le travail dans des communautés d'Afrique où sévit le virus du VIH/SIDA.

193. Soutien à la commercialisation des produits agricoles et au financement rural: produits et vulgarisation. Une étude sur le financement rural a été lancée. Plusieurs publications portant sur la commercialisation des produits agricoles ont été traduites dans les langues de l'Organisation. Un appui a été fourni au financement régional rural et aux réseaux de commercialisation en Afrique, en Asie, en Amérique latine et au Proche-Orient, mais à un niveau plus faible qu'auparavant. Dans le cas de l'aide accordée aux programmes de terrain, on a notamment appuyé l'élaboration de projets et on a offert une assistance technique à plus de 25 projets. La rédaction de la publication FAO/GTZ Finances agricoles: règles prudentielles et supervision (série AFR N°5) a été achevée. Grâce un soutien financier de la Banque mondiale, les travaux sur le financement à terme des investissements agricoles ont commencé (série AFR n°7). Un programme informel de partenariat qui vise à améliorer CABFIN a été lancé en coopération avec CARE (Cooperative for Assistance and Relief Everywhere), le Ministère du développement international du Royaume-Uni, la GTZ, le FIDA et l'Institut des ressources naturelles (IRN); des contacts ont été noués avec d'autres partenaires potentiels. On a continué à améliorer le Système FAO de microcrédits, pour obtenir un nouveau produit sous Windows (FAO/GTZ MBWin), qui est testé sur plusieurs sites au Kosovo, au Népal et en Thaïlande. On a élaboré des projets en vue de l'installation du Système FAO/GTZ MBWin dans la République démocratique du Timor oriental, en Indonésie, au Kirghizistan, à Sri Lanka et au Yémen. On a conclu un accord avec une société bancaire privée française qui fournira un appui technique pour la version française de FAO/GTZ MBWin.

194. Analyse des petites agro-industries et des systèmes après récolte. Le réseau d'information sur les opérations après récolte (INPHO) a été étendu pour mieux répondre aux demandes; il a été consulté plus de 150 000 fois par mois. L'accès a été rationalisé afin d'accélérer les recherches et le téléchargement. On y a ajouté des liens avec les pages d'accueil de divers organismes de recherche-développement, d'entreprises commerciales et d'institutions et on a mis au point des outils additionnels. Le recueil sur les opérations après récolte a été élargi pour y englober de nouvelles sections sur les cultures. Des ateliers régionaux ont été organisés sur les bonnes pratiques après récolte en Afrique, en Asie centrale, en Europe et en Amérique du Sud.


Guide à l'intention des maires, administrateurs et planificateurs des villes

Ce guide fournit des informations sur la production alimentaire, le développement des marchés, la santé publique et l'environnement; il souligne la nécessité de définir des politiques adéquates d'approvisionnement et de distribution alimentaires. Il met en relief, à ce propos, le rôle des décideurs aux niveaux régional, métropolitain, urbain et local, en indiquant la marche à suivre pour définir, conduire et suivre des interventions dans ces domaines. Il souligne la nécessité de bien comprendre les conditions locales de la production et de la distribution des denrées alimentaires et d'adopter une approche interdisciplinaire associant les différentes parties prenantes à la planification et à la conduite de ces activités. À cet égard, le guide met en relief l'importance d'une participation directe du secteur privé.

Les petits silos en métal: la sécurité alimentaire dans la pratique

D'ordinaire, on peut perdre plus de 30 pour cent des récoltes au cours de la phase ultérieure d'entreposage. L'adoption de techniques, d'équipements et de pratiques appropriées d'emmagasinage des denrées alimentaires présente donc des avantages considérables pour la sécurité économique des petites communautés. On a introduit des petits silos en métal d'une capacité de 120-1 800 kg en Bolivie, en Mauritanie et au Mozambique. On a familiarisé les communautés locales avec les techniques utilisées pour la conception et la construction de ces silos. On en a construit et vendu des centaines, ce qui a permis non seulement d'améliorer la sécurité alimentaire, mais également de créer des emplois et des revenus.

195. Soutien technique à des projets et contribution du génie agricole à des interventions d'urgence. Le programme de réparation du matériel agricole au Kosovo a été achevé. Plus de 1 000 tracteurs et plus de 600 moissonneuses-batteuses ont été remis en état grâce à des financements provenant de diverses sources. Le soutien technique apporté à la composante "aspects mécaniques" du Programme "pétrole contre vivres" en Irak, notamment pour la spécification des matériels et pour l'évaluation des soumissions aux appels d'offres, a figuré parmi les principales activités.

Programme 2.1.5: Applications agricoles d'isotopes et des biotechnologies

Programme ordinaire

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Dépenses avant variance des coûts du personnel

5 329

 

Variance des coûts du personnel

(35)

 

Dépenses

5 294

 

Programme de travail

5 689

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en milliers de dollars E.-U.

395

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en pourcentage

7%

Programme de terrain

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Ressources extrabudgétaires: fonds fiduciaires et PNUD

274

 

Ressources extrabudgétaires: projets d'urgence

0

 

Exécution PCT

324

 

Total exécution Programme de terrain

598

 

Ratio Programme de terrain/Programme ordinaire

0.1

 

Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique)

317

 

Services d'appui technique, % de l'exécution

53%

Résultats du Programme

 

Approuvées dans PTB

Supprimées/
reportées

Non planifiées
exécutées

Total
exécutés

Exécutées
Non modifiées Modifiées

Exécution en pourcentage

Coordination et échange d'informations

20

0

0

20

20

0

100%

Avis directs aux Membres; soutien du Programme de terrain

23

0

0

23

20

3

100%

Information (produits, systèmes, bases de données)

16

(2)

0

14

11

3

88%

Engagements, accords/conventions et normes internationaux

0

0

0

0

0

0

 

Méthodologies et directives (y compris essais pilotes et démonstration)

29

0

0

29

16

13

100%

Études et analyses

0

0

0

0

0

0

 

Formation (y compris cours et matériel de formation)

9

0

0

9

9

0

100%

Réalisations

196. Ce programme est exécuté avec l'Agence internationale de l'Énergie atomique (AIEA) et en liaison avec les Programmes 2.1.1: Ressources naturelles, 2.1.2: Cultures, 2.1.3: Élevage et 2.2.1: Nutrition. Il permet d'appuyer l'identification et le transfert des biotechnologies nucléaires et connexes pour accroître la production vivrière et l'utilisation durable des ressources naturelles, en luttant contre les insectes nuisibles et les maladies animales, et en améliorant la qualité et la sécurité alimentaires. La sous-utilisation d'environ 395 000 dollars E.-U. a résulté d'un ajustement des taux de change dont les variations ont eu une incidence favorable sur le coût des services contractuels des programmes conjoints implantés en Autriche.

197. Une assistance a été accordée à des institutions nationales de recherche agricole et à des organismes chargés de la réglementation. La fixation de normes internationales a également bénéficié d'un appui par le biais de près de 500 contrats de recherche conclus dans le cadre de 30 réseaux auxquels participaient tant des pays en développement que des pays développés, et de 147 projets sur le terrain.

198. Contribution à l'amélioration de la productivité des cultures et de l'élevage. L'appui fourni à toutes les régions s'est traduit par l'élaboration de méthodes normalisées, par la rédaction d'un manuel pour la mesure de l'érosion des sols et la sédimentation à des échelles et dans des environnements très variés, sur la base des retombées du radionucléide caesium-137. On se sert désormais de ces outils pour identifier les stratégies de lutte.

199. Une aide a été accordée à 32 laboratoires dans toutes les régions pour l'assurance externe de la qualité au moyen de l'analyse isotopique du ratio N total / N-15 par spectroscopie d'émission optique ou par spectrométrie de masse. Sur ces laboratoires, 17 étaient totalement conformes aux prescriptions fixées en la matière et peuvent être recommandées aux laboratoires analytiques régionaux.

200. Le Laboratoire d'agriculture et de biotechnologie (FAO/AIEA) de Seibersdorf (Autriche) a validé une méthode fondée sur un papier filtre (bande-Pi) imprégné d'oxyde de fer pour évaluer le phosphate du sol assimilable par les plantes. Cette technique peu coûteuse et facile à utiliser a été transférée à 25 pays afin de leur permettre d'améliorer leur diagnostic et d'identifier les pratiques voulues pour remédier aux incidences de la carence en phosphore.

201. À l'appui des programmes d'amélioration des cultures et de caractérisation des ressources phytogénétiques, plus de 12 000 sondes (à la fois radioactives et non radioactives) d'hybridation d'acide désoxyribonucléique (ADN), 2 800 paires d'amorces microsatellites et 2 000 amorces d'empreintes génétiques ainsi que les protocoles, les technologies de logiciels et les matériels de référence correspondants ont été distribués à plus de 30 pays.

202. Des pays d'Afrique du Nord ont bénéficié d'une aide pour la lutte contre la maladie de Bayoud qui affecte les palmiers-dattiers. L'irradiation gamma a été utilisée avec succès pour accroître la formation d'embryons somatiques -- ce qui a permis de multiplier plus rapidement les palmiers-dattiers. L'isolement de la toxine produite par le champignon et l'identification de sept amorces de marquage moléculaire associées à la résistance ou à la tolérance à cette maladie faciliteront la sélection et les essais ultérieurs sur le terrain pour expérimenter la résistance à cette maladie.

203. Pendant la période 2000-01, les pays membres ont officiellement mis sur le marché plus de 2 300 variétés mutantes, soit plus de 300 qu'au cours de l'exercice biennal précédent. Parmi les pays qui ont sorti de nouvelles variétés, on peut citer l'Égypte (sésame), la Malaisie (bananes et orchidées), le Mali (sorgho) et la Thaïlande (roses). D'après les missions qui se sont rendues au Vietnam et en Inde pour évaluer l'incidence de certaines de ces variétés, la variété de riz TNDB100, mise sur le marché en 1997, a couvert plus de 200 000 hectares dans le Delta du Mékong, tandis que la variété de haricots mungo TAU-1 a été cultivée sur plus de 500 000 hectares dans l'État de Maharashtra en Inde et a contribué à son économie à hauteur de 65 millions de dollars E.-U.

204. Un ensemble de technologies peu coûteuses a été mis au point pour faciliter l'utilisation de la biotechnologie dans les programmes d'amélioration des cultures. On peut citer notamment la validation d'un prototype pour une installation de culture de tissus, éclairée au moyen de conduits tubulaires laissant passer la lumière du jour, et d'une pépinière de type courant, de la taille d'un conteneur, en vue d'une production des plantes en masse (100 000 par an).

205. Un dépôt de matériel génétique mutant a été créé au Laboratoire de Seibersdorf en vue de la collecte et de la distribution gratuite de matériel génétique mutant à des institutions de sélection végétale. La base de données FAO/AIEA relatives aux variétés mutantes est désormais accessible sur l'Internet - le but étant d'encourager des donateurs à transférer du matériel génétique à des pays demandeurs.

206. Grâce à un projet destiné à améliorer la production animale en Asie et dans le Pacifique, on a transféré 1,6 million de blocs multinutritionnels urée-mélasse à plus de 6 200 agriculteurs pour l'alimentation de 25 000 bovins, buffles, yaks et chèvres. Ce projet a également créé beaucoup d'emplois et a été une source importante de revenu, particulièrement pour les femmes des villages.

207. Contribution à la protection des cultures et à la lutte contre les maladies animales. Des progrès importants ont été réalisés grâce à des projets nationaux et transnationaux visant à éliminer la mouche méditerranéenne des fruits ou tout au moins, à maîtriser sa propagation en recourant, à l'échelle d'une zone, à la technique de l'insecte stérile (TIS). En remplaçant les insecticides par des lâchers aériens de mouches stériles, on a réussi à supprimer des populations de mouches des fruits dans la vallée de l'Hex en Afrique du Sud. On a pu ainsi réduire de 60 pour cent le volume des raisins de table rejetés par les inspecteurs des pays importateurs et accroître substantiellement les recettes du secteur fruitier local. Un projet analogue auquel participaient Israël, la Jordanie et l'Autorité palestinienne a abouti à l'élimination effective de cet insecte nuisible dans la région de l'Arava et de la basse vallée du Jourdain, ce qui permis d'exporter des légumes d'une valeur estimée à 5 millions de dollars E.- U. vers des pays exempts de la mouche des fruits sans avoir à se plier à l'obligation de les mettre en quarantaine. Les installations d'élevage en masse des mouches des fruits, y compris en Argentine, au Chili, au Guatemala et au Portugal, ont adopté pour la plupart une technologie de production exclusive d'insectes mâles en utilisant des souches obtenues par sexage génétique au Laboratoire de Seibersdorf à la fin de 2001.

208. La mise au point de la technique de l'insecte stérile pour la teigne du dattier qui pose un grave problème en Afrique du Nord a progressé. À la suite de l'interdiction de l'utilisation des insecticides, le gouvernement tunisien a lancé un programme afin de réduire les taux d'infestation des dattiers à l'aide de méthodes de lutte biologique, dont la technique de l'insecte stérile. L'introduction d'un système artificiel d'alimentation des pupes et de ponte a accru la production dans l'installation d'élevage; on a également mis au point et expérimenté un dispositif de refroidissement pour disperser les noctuelles.

209. Afin de garantir les envois d'insectes stériles en toute sécurité et en toute légalité, on a recouru à la technique de « l'analyse de scénarios » pour quantifier les risques éventuels liés à leur expédition au-delà des frontières pour les programmes de lutte contre les ravageurs. Le projet de norme internationale qui a été présenté pour examen à la Commission intérimaire des mesures phytosanitaires (CIMP) est fondé sur cette analyse.

210. Des directives relatives à la surveillance de la mouche des fruits ont été élaborées afin de faciliter les échanges internationaux de fruits frais entre les États Membres. On a également créé une base internationale de données sur la désinsectisation et sur la stérilisation des insectes (IDIDAS) afin de fournir aux Membres des informations sur telle ou telle espèce tant pour la désinfestation (échanges commerciaux et quarantaine) que pour la stérilisation (technique de l'insecte stérile).

211. La technologie mise au point en collaboration avec le ministère de l'Agriculture des États-Unis/Service de recherche agricole (USDA/ARS) a permis de créer une série de lignées transgéniques de la mouche des fruits qui sont marquées avec une protéine fluorescente. On les utilise pour surveiller des aspects très importants de la stabilité des souches et de leur adaptabilité aux techniques transgéniques (notamment à la technique de l'insecte stérile).

212. La production et l'utilisation de trousses perfectionnées de diagnostic des maladies animales transfrontières ont été consolidées en Afrique et on en a donné aux autorités compétentes pour le diagnostic de la peste bovine, de la peste porcine africaine, de la fièvre de la Vallée du Rift et de la brucellose. Le transfert des biotechnologies les plus récentes utilisant un système d'expression bacculovirus pour produire à bas prix des réactifs très spécifiques de diagnostic a permis au Laboratoire vétérinaire du Sénégal de distribuer ces trousses de diagnostic à 34 pays africains.

213. Dans le cadre d'un projet financé par les Pays-Bas, on a mis au point un test plus sensible et plus spécifique, internationalement normalisé et validé, pour la détection de la trypanosomose des bovins. On l'a utilisé pour confirmer l'éradication des glossines dans l'Île de Zanzibar et on s'en sert actuellement à l'appui des programmes de lutte dans 13 pays africains. Pour soutenir les efforts déployés pour combattre les glossines au moyen de la production de masse et du lâcher de mouches stériles, on a mis au point une méthode pour la production de pupes de glossine ainsi qu'un protocole pour évaluer la qualité de ces mouches.

214. Un réseau de dix pays a été établi pour faciliter l'utilisation de la technique de l'insecte stérile contre la chrysomyie de Bezzi et contre la lucilie bouchère. Dans un premier temps, on a entrepris la création de bases de données d'ADN pour les populations de lucilies bouchères en Amérique latine et dans les Caraïbes, ainsi qu'une base de données d'ADN pour les populations de chrysomyies dans le monde entier. On a commencé à créer des souches de lucilie bouchère par sexage génétique.

215. Une assistance a été fournie à l'Office international des épizooties (OIE) afin de mettre en place un système générique d'homologation des laboratoires vétérinaires fondé sur la norme internationale ISO 17025. En liaison avec le Programme d'assurance de la qualité externe mis en œuvre depuis le Laboratoire de Seibersdorf, cette initiative a ouvert la voie aux laboratoires vétérinaires nationaux qui souhaitent obtenir une homologation internationale et se conformer aux normes de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) relatives aux essais en laboratoire liés aux échanges commerciaux. La Conférence de l'OIE a approuvé ce système en 2000.

216. Contribution à la protection des consommateurs et de l'environnement et à la réduction des pertes de produits alimentaires. On s'est employé à mieux sensibiliser les organes de réglementation, les représentants de l'industrie et les consommateurs aux faits qui concernent l'irradiation des aliments et aux avantages qu'elle offre. On a également conduit des activités pour contribuer à la définition de normes internationales relatives à la sécurité sanitaire des aliments et à la protection des plantes.

217. La Commission du Codex Alimentarius a entériné à sa vingt-quatrième session l'avant-projet de norme générale Codex révisée pour les aliments irradiés et a également approuvé un avant-projet de code international pour le traitement des denrées alimentaires par irradiation.

218. Le Comité du Codex sur les méthodes d'analyse et d'échantillonnage a approuvé à sa vingt-troisième session des directives pour la validation par un laboratoire unique des méthodes d'analyse propres à détecter la présence de produits chimiques à l'état de trace, et le Comité du Codex sur les résidus des pesticides, à sa trente-troisième session, a incorporé ces directives dans le document sur les bonnes pratiques de laboratoire.

219. Des ateliers sur la certification de l'irradiation utilisée comme traitement sanitaire et phytosanitaire pour les produits alimentaires et agricoles ont été organisés à l'intention des hauts responsables du contrôle des aliments et de la quarantaine des plantes dans les régions d'Asie, du Pacifique, d'Amérique latine et des Caraïbes. Ces réunions ont débouché sur une directive relative à la certification des aliments irradiés qui sera présentée pour examen à la Commission du Codex Alimentarius.

220. En se fondant sur les données créées grâce aux recherches et aux projets sur le terrain, la Commission intérimaire des mesures phytosanitaires (CIMP) est convenue, à sa troisième session, d'élaborer une norme internationale sur l'irradiation comme traitement phytosanitaire. Un Groupe de travail de la Convention internationale pour la protection des plantes (CIPP) a été ultérieurement convoqué et a rédigé un projet de norme internationale qui doit faire l'objet d'une élaboration plus poussée par la CIMP.


Formation et renforcement des capacités concernant la biotechnologie et l'application des normes internationales

Des activités de formation et le renforcement des capacités concernant la biotechnologie ainsi que l'application des normes et directives de la Convention internationale pour la protection des plantes, de l'OIE et du Codex ont été conduites dans le cadre de 36 cours, ateliers et séminaires. Plus de 700 hauts fonctionnaires et experts techniques, représentant des institutions nationales de protection des plantes, de santé animale et de contrôle des aliments, et dotés de pouvoirs réglementaires sur les questions de biosécurité, ont participé à ces activités. Parmi les thèmes abordés, on peut notamment citer la création de zones exemptes de ravageurs et de zones de faible prévalence, les directives relatives à la surveillance de la mouche des fruits et l'irradiation en tant que traitement des produits alimentaires et agricoles au cours de leur quarantaine. Parmi les autres thèmes d'étude, on peut notamment citer les suivants: assurance de la qualité des tests de diagnostic pour les maladies animales transfrontières et homologation des laboratoires nationaux, assurance et contrôle de la qualité des pesticides, résidus des pesticides et analyse des mycotoxines, validation de méthodes d'analyse des substances chimiques organiques présentes à l'état de trace. Ces activités de formation, conduites à l'échelle tant régionale qu'interrégionale, visaient essentiellement à faire prendre conscience de ces problèmes, à influer sur la prise de décisions et à promouvoir une application correcte des technologies et des normes relatives à la qualité. Elles ont offert des possibilités très intéressantes de traduire concrètement, à l'intérieur de chaque pays, les résultats des actions normatives. On peut notamment juger du succès de ces activités de formation par le fait qu'à leur suite, certaines institutions ont pu obtenir une homologation nationale et internationale, tandis que beaucoup d'autres ont réussi à prouver qu'elles répondaient pleinement aux critères de compétence exigés.

Grand Programme 2.2: Politiques et développement alimentaires et agricoles

Programme ordinaire

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Dépenses avant variance des coûts du personnel

86 081

 

Variance des coûts du personnel

(2 692)

 

Dépenses

83 389

 

Résultats du Programme

86 080

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en milliers de dollars E.-U.

2 691

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en pourcentage

3%

Programme de terrain

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Exécution projets extrabudgétaires (FF et PNUD)

26 355

 

Exécution projets secours d'urgence - fonds extrabudgétaires

3 567

 

Exécution PCT

6 583

 

Total exécution Programme de terrain

36 505

 

Ratio Programme de terrain/Programme ordinaire

0,4

 

Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique)

4 637

 

Services d'appui technique, % de l'exécution

13%

Réalisations

221. Le Programme est la pierre angulaire du mandat de la FAO concernant la sécurité alimentaire, les politiques alimentaires et agricoles, l'information sur l'agriculture et sa diffusion. Il a contribué à la mise en œuvre des recommandations émanant d'importantes conférences internationales, comme le Sommet mondial de l'alimentation (SMA), les Conférences ministérielles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (PMA). Il a également répondu aux demandes émergentes des pays membres, en s'attachant à garantir des politiques alimentaires et agricoles propres à atténuer l'incidence de la pauvreté et de la faim, une participation plus efficace des pays en développement aux négociations commerciales multilatérales, des améliorations de la sécurité sanitaire des aliments et une nutrition adéquate, et à évaluer les faits nouveaux marquants qui se produisent sur le marché et les crises alimentaires.

222. La priorité absolue a été donnée aux domaines d'activité suivants:

Programme 2.2.1: Nutrition

Programme ordinaire

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Dépenses avant variance des coûts du personnel

15 729

 

Variance des coûts du personnel

(268)

 

Dépenses

15 461

 

Programme de travail

16 083

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en milliers de dollars E.-U.

622

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en pourcentage

4%

Programme de terrain

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Ressources extrabudgétaires: fonds fiduciaires et PNUD

4 438

 

Ressources extrabudgétaires: projets d'urgence

1 788

 

Exécution PCT

3 702

 

Total exécution Programme de terrain

9 928

 

Ratio Programme de terrain/Programme ordinaire

0,6

 

Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique)

1 516

 

Services d'appui technique, % de l'exécution

15%

Résultats du Programme

 

Approuvées dans PTB

Supprimées/
reportées

Non planifiées
exécutées

Total
exécutés

Exécutées
Non modifiées Modifiées

Exécution en pourcentage

Coordination et échange d'informations

12

0

6

18

17

1

150%

Avis directs aux Membres; soutien du Programme de terrain

61

0

0

61

58

3

100%

Information (produits, systèmes, bases de données)

13

(1)

1

13

11

2

100%

Engagements, accords/conventions et normes internationaux

13

0

0

13

11

2

100%

Méthodologies et directives (y compris essais pilotes et démonstration)

16

(2)

0

14

10

4

88%

Études et analyses

8

(1)

1

8

3

5

100%

Formation (y compris cours et matériel de formation)

14

(3)

3

14

13

1

100%

Réalisations

223. Le programme a contribué à l'accomplissement des objectifs du SMA, en particulier de l'engagement 2, qui est de garantir "l'accès de tous, à tout moment, à une alimentation suffisante, adéquate du point de vue nutritionnel et sanitaire". Il a soutenu des activités visant à : identifier les pauvres et les personnes souffrant de malnutrition et à estimer leur nombre; déterminer les besoins nutritionnels de l'être humain et élaborer des programmes efficaces en faveur des gens pauvres ou nutritionnellement vulnérables, pour garantir leur accès à des régimes alimentaires adéquats du point de vue nutritionnel. La sous-utilisation, d'un montant de 600 000 dollars EU, indiquée dans le tableau ci-dessus, a été due à la nécessité de compenser des dépassements de crédits dans d'autres composantes du grand programme et à une réduction des dépenses liée à la variance des coûts de personnel.

224. Évaluation de l'alimentation et de la nutrition. Des groupes de travail et des consultations d'experts sur les besoins en énergie et en protéines alimentaires des populations ont formulé des recommandations destinées à permettre l'évaluation des insuffisances alimentaires et à faciliter l'estimation du nombre de personnes sous-alimentées.

225. On a estimé la valeur nutritive de plusieurs groupes de produits alimentaires pour l'inclure dans les bilans alimentaires. Des activités de mise en valeur des ressources humaines et de renforcement des capacités, ciblées sur les pays en développement, ont fourni une formation avancée dans le domaine de la production, de la compilation et de la diffusion des données et de leur utilisation dans les enquêtes sur la consommation alimentaire. Un certain nombre de bases de données et de tableaux nationaux et régionaux sur la composition des aliments ont été publiés et les logiciels correspondants ont été mis à jour. Plusieurs numéros de la revue périodique Journal of Food Composition and Analysis sont parus.

226. Politiques nutritionnelles au niveau des pays. L'accent a été mis sur l'amélioration de la capacité des pays à répondre à l'objectif du SMA concernant la réduction de l'incidence de la faim. Des ateliers mixtes FAO/Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le suivi de la Conférence internationale sur la nutrition et du Sommet mondial de l'alimentation ont été organisés en Afrique; les obstacles entravant les progrès et les domaines dans lesquels un soutien technique était le plus nécessaire ont été identifiés. Des ateliers FAO/OMS tenus en Europe centrale sur la planification en matière de nutrition ont débouché sur une initiative d'évaluation des enseignements ayant un impact significatif sur les programmes nutritionnels durables. Des activités concernant la pauvreté urbaine ont aussi été mises en route en Asie.

227. Les pays africains ont reçu une assistance pour la mise à jour de leurs plans d'action nationaux en faveur de la sécurité alimentaire et de la nutrition, et pour la formulation de projets. Des directives ont été publiées sur le ciblage des interventions en matière de nutrition et sur l'introduction de composantes nutritionnelles dans les plans et programmes de recherche agricole. Les activités de suivi ont inclus des projets de promotion des patates douces pour l'atténuation des carences en vitamine A en Afrique australe, et des mesures visant à réintroduire des aliments traditionnels (riche en oligo-éléments) dans les régimes alimentaires.

228. Programmes nutritionnels. L'accent a été mis sur la promotion d'initiatives alimentaires communautaires, la protection nutritionnelle dans les situations d'urgence, et l'éducation et la communication en matière de nutrition. Un document intitulé Towards system-wide guidance on household food security a été préparé en collaboration avec le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM) et adopté par le Comité consultatif du CAC pour les questions relatives aux programmes et aux opérations (CCQPO), afin d'établir une vision commune de la sécurité alimentaire des ménages et de la nutrition au sein du Système des Nations Unies. Des ateliers interpays ont été tenus à Kigali et au Caire pour promouvoir les programmes de sécurité alimentaire des ménages et de nutrition. Le manuel Improving nutrition through home gardening a été édité en espagnol et en anglais. La nutrition a été l'une des pièces maîtresses d'une approche adoptée par l'ensemble de l'Organisation pour la sécurité des moyens d'existence et les techniques d'évaluation et de planification participatives, notamment dans le cadre de l'Initiative sur le rôle de la foresterie dans la lutte contre la pauvreté du Programme de soutien des moyens d'existence, financée par le Département du développement international (DFID); des préparatifs de l'Année internationale de la montagne (AIM), et des travaux du Groupe de travail interdépartemental "Alimentation pour les villes".

229. Des projets multidisciplinaires communautaires novateurs en matière de nutrition en Éthiopie, au Mozambique et en Zambie ont bénéficié d'un soutien technique et servi d'expérience directe pour des activités normatives. Une assistance a été fournie pour l'incorporation de composantes relatives à la nutrition dans le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) dans plusieurs pays.

230. L'intégration de composantes relatives à la nutrition dans les interventions d'urgence a bénéficié d'une attention accrue. En collaboration avec le Bureau des opérations spéciales de secours (TCOR), des directives intitulées Guidelines for incorporating nutrition and household food security into food and agriculture emergency operations ont été publiées. Les travaux relatifs à la nutrition dans les situations d'urgence ont démarré, en collaboration avec le PAM. La situation alimentaire et nutritionnelle en Iraq a été évaluée à la demande du Gouvernement de ce pays et les travaux de préparation pour une évaluation similaire dans les territoires de Cisjordanie et de Gaza ont été effectués, à la demande de l'Autorité palestinienne.

231. L'initiative mondiale "Nourrir les esprits, combattre la faim", qui sert de modèle d'enseignement aux enseignants et aux animateurs de groupes de jeunes, pour discuter de la faim, de la malnutrition et de la sécurité alimentaire avec leurs élèves, a été lancée en Amérique du Nord à l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation 2000, et à l'échelle mondiale, à l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation 2001. Il s'agit d'une initiative de partenariat entre des organisations nationales. régionales et internationales, dont l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) ; la Banque mondiale, Le Comité des Nations Unies pour la Journée mondiale de l'alimentation, l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), le Réseau international pour l'éducation et les ressources (i*Earn), Future Harvest et le magazine Newsweek. Un forum interactif à travers lequel les enseignants et étudiants peuvent échanger des idées a été mis en place sur le web.

232. La collaboration en matière d'éducation nutritionnelle a été renforcée avec l'UNESCO et l'OMS. On a publié un guide pour la planification des programmes d'enseignement nutritionnels dans les écoles primaires qui sera utilisé dans le Programme sur la santé à l'école de l'OMS et dans les pays en développement, et un appui a été fourni dans la province de Zhejiang (Chine) ainsi qu'en Zambie. Un guide sur la nutrition dans les foyers a été publié en arabe.

233. La collaboration avec d'autres institutions et unités internes de la FAO a été renforcée pour tout ce qui concerne la nutrition et le Virus d'immunodéficience humaine responsable du Syndrome d'immunodéficience acquise (VIH/SIDA). Une étude sur l'impact du VIH/SIDA sur la sécurité alimentaire a été préparée pour être soumise à l'examen du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA). Le manuel Living well with HIV/AIDS, qui porte sur les soins nutritionnels à apporter aux personnes atteintes par le VIH/SIDA, a été préparé conjointement avec l'OMS.

234. Quatre numéros de la revue trilingue Alimentation, nutrition et agriculture, ont été publiés et introduits sur le site web de la Division de l'alimentation et de la nutrition (ESN).

235. Contrôle des aliments et protection des consommateurs. Le Comité mixte FAO/OMS d'experts des additifs alimentaires (JECFA) a continué à donner des avis à la Commission du Codex Alimentarius et à ses membres, au sujet de l'évaluation des additifs, des contaminants et des résidus de médicaments vétérinaires dans les aliments. Ce Comité a tenu une session extraordinaire sur l'évaluation des mycotoxines, un important groupe de contaminants alimentaires qui présente un risque particulier pour les pays en développement et leurs échanges à l'exportation. Des avis ont été donnés sur l'évaluation des risques microbiologiques, en particulier dans les produits alimentaires faisant l'objet d'un commerce international, ainsi que sur l'évaluation de la qualité sanitaire et nutritionnelle des aliments dérivés de la biotechnologie. Un inventaire des normes du JECFA concernant les additifs alimentaires a été publié sur Internet.

236. On a mis au point des manuels de formation sur l'amélioration de la sécurité sanitaire et de la qualité des fruits et des légumes frais et sur l'application des principes de l'assurance de qualité dans la prévention et la lutte contre les mycotoxines. Des directives pour l'élaboration de systèmes nationaux de contrôle des produits alimentaires ont été préparées, en collaboration avec l'OMS.

237. Des ateliers régionaux sur l'analyse des risques en matière de sécurité sanitaire des aliments ont été organisés en Afrique, au Proche-Orient, en Amérique latine et aux Caraïbes, en Asie et en Europe centrale et orientale. Des contacts ont été maintenus avec l'OMS sur les questions touchant à l'application des accords sur les mesures sanitaires et phytosanitaires (MPS) et les obstacles techniques au commerce (OTC). Une initiative interinstitutions visant à renforcer les capacités dans les domaines de la sécurité sanitaire des aliments et de la santé animale et végétale, a été lancée avec l'OMS, l'OMC, l'Office international des épizooties (OIE) et la Banque mondiale.

238. Le premier Forum mondial des responsables de la sécurité sanitaire des aliments et la Conférence paneuropéenne sur la qualité et la sécurité sanitaire des aliments ont été organisés conjointement avec l'OMS. Les autres activités entreprises avec l'OMS ont été la Consultation d'experts sur l'évaluation des propriétés sanitaires et nutritionnelles des probiotiques dans les aliments, et la création du Centre international pour l'échange d'informations sur la sécurité sanitaire des aliments et la santé des plantes cultivées.

239. Programme mixte FAO/OMS sur les normes alimentaires (Codex Alimentarius). Une série rapprochée de réunions techniques a abouti à la vingt-quatrième session de la Commission du Codex Alimentarius, en juillet 2001. La Commission a adopté un cadre stratégique pour 2003-2007, énonçant six objectifs et priorités stratégiques, et entrepris l'élaboration d'un Plan à moyen terme. Quarante et une normes ou autres réglementations nouvelles ou révisées du Codex ont été adoptées par la Commission. Les versions provisoires de deux directives sur l'évaluation de la sécurité sanitaire des aliments dérivés des biotechnologies modernes ont été adoptées.


Sécurité sanitaire des aliments dérivés des biotechnologies: synergies entre les programmes mis en oeuvre pour répondre aux besoins des pays membres

En 1999, La Commission FAO/OMS du Codex alimentarius a établi l'Équipe de travail intergouvernementale spéciale du Codex sur les aliments dérivés des biotechnologies, parrainée par un fonds fiduciaire japonais, en vue d'élaborer des normes, directives ou recommandations dans un délai de quatre ans. La Division de l'alimentation et de la nutrition et l'OMS ont ensuite convoqué trois consultations d'experts sur le fondement scientifique de l'applicabilité d'une équivalence substantielle pour l'évaluation scientifique des risques émanant de ces aliments, l'éventuelle allergénicité de ces aliments et l'évaluation de la sécurité sanitaire des aliments issus de micro-organismes génétiquement modifiés. Les conclusions ont servi de base pour établir trois documents du Codex et facilité leur négociation à travers le mécanisme du CCA. Ces documents étaient les suivants: Codex general principles for risk analysis of foods derived from biotechnology, Annex on the assessment of possible allergenicity of theses foods, et Guidelines for the conduct of safety assessment of foods derived from recombinant DNA plants.

À sa dernière session à Yokohama (Japon) en mars 2002, l'Équipe spéciale a transmis les textes négociés au CCA pour adoption définitive à sa session de 2003. La rapidité avec laquelle l'Équipe spéciale est parvenue à un consensus a été saluée comme un exemple des résultats exceptionnels qui peuvent être obtenus, grâce à la concertation.

240. Quatre consultations spéciales d'experts sur les problèmes actuels liés aux normes alimentaires ont été tenues, soit une de plus que prévu. Un appui a été fourni pour renforcer les structures nationales du Codex au Cameroun, en République arabe syrienne et en République-unie de Tanzanie.

241. La séance plénière de la Commission a été tenue dans les cinq langues officielles de la FAO en 2001. Les travaux de publication des normes, directives et recommandations du Codex en arabe et en chinois ont commencé avec le Manuel des procédures du Codex et quatre brochures thématiques éditées dans toutes les langues officielles. On a commencé à transférer les normes et les directives du Codex Alimentarius sur un système fonctionnant sur Internet.

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