1. INTRODUCTION ET CONTEXTE FORESTIER NATIONAL
L’étude prospective du secteur forestier en Afrique a été approuvée par les pays africains à la 11ième session de la Commission des Forêts et de la Faune Sauvage pour l’Afrique (CFFA), tenue à Dakar en avril 1998. Le présent document est la contribution de la République du Mali à cette étude régionale. La préparation du document national de prospective du développement du secteur forestier malien est l’une des étapes initiales les plus critiques et les plus importantes de l’élaboration des rapports sur les perspectives forestières sous-régionales et régionales.
Ce rapport à été élaboré par la Direction Nationale de la Conservation de la Nature (voir en annexe 2 la liste de l’équipe pluridisciplinaire constituée à cet effet) avec l'appui technique de l'ONG CENAFOD-RESEAU (Centre National d'Appui et de Formation pour le Développement des Ressources Humaines) et l’appui financier de la Coopération allemande (GTZ), de la Coopération Suisse et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à travers le Fonds Pour l’Environnement Mondial (FEM). La coordination de l’étude a été assurée par le point focal Monsieur Gaoussou Konaté de la Direction Nationale de Conservation de la Nature.
Le principal objectif du document national de prospective est d’examiner la situation future du secteur forestier dans le pays. A partir de la situation actuelle, l’étude tentera de visualiser l’évolution des forêts, des industries forestières et des institutions jusqu'en 2020 et d’évaluer les conséquences économiques, sociales et environnementales et des faits nouveaux intéressants du secteur dans le pays.
A cette fin, le document identifiera les principaux facteurs du changement, en fera une analyse critique pour prévoir leur influence probable sur le secteur forestier. Le document précisera les hypothèses qui ont été formulées en ce qui concerne les changements politiques institutionnels et technologiques. L'analyse de la situation du secteur et des facteurs déterminants de son évolution a permis de construire trois scénarios contrastés d'évolution du secteur à l'horizon 2020.
1.3 CONTEXTE DU SECTEUR FORESTIER
Le Mali, pays sahélien est confronté depuis des millénaires à l’alternance de périodes sèches et humides qui ont fortement influencé son écologie et la vie de ses populations. Les sécheresses des années 1973 et 1980 ont mis en évidence l’ampleur du phénomène qui s’est traduit par la dégradation des ressources naturelles et ses conséquences néfastes sur l’environnement, le cadre de vie et la sécurité alimentaire.
Le secteur forestier malien est marqué par une dégradation continue des ressources naturelles en général et des ressources forestières en particulier à cause de la précarité climatique et des activités humaines.
1.4 DIAGNOSTIC DU SECTEUR FORESTIER DU MALI
1.4.1 La situation générale des forêts en Mali
Le Mali a une superficie de 1 241 138 km². Il est totalement enclavé. Il s’étend du sud au nord sur quatre zones bioclimatiques et une zone écologique particulière auxquelles correspondent cinq différents types de formations végétales:
La zone bioclimatique du Sahara appartenant aux écosystèmes désertiques avec une production ligneuse insignifiante voire nulle
La zone bioclimatique du Sahel appartenant globalement aux écosystèmes semi- désertiques, domaine des steppes herbeuses parsemées d’épineux à faible production ligneuse, moins de 10 m3/ha
La zone bioclimatique soudanienne correspondant aux écosystèmes de savane arbustives (jusqu’à 10-20 m3/ha), arborées(20 à 40 m3/ha), boisées(40 à 60m3/ha) et galeries forestières (plus de 60 m3/ha)
La zone bioclimatique guinéenne appartenant aux écosystèmes forestiers avec des savanes boisées (40-60 m3/ha), forêts claires (60à 80 m3/ha)
Le delta intérieur du fleuve Niger appartenant aux écosystèmes d’eau douce avec des prairies herbeuses ponctuées d’arbres épars et de petits massifs ligneux
La persistance de la sécheresse et la dégradation accélérée de toutes les ressources naturelles notamment les sols favorisent la perte du potentiel ligneux aidée en cela, par la mise en œuvre de systèmes de production agricoles, pastoraux, et forestiers extensifs inadaptés. La part essentielle du bois dans la satisfaction des besoins énergétiques, l'accroissement rapide de la population et la lenteur dans la promotion des sources d'énergies nouvelles accentuent la pression sur les maigres ressources qui disparaissent jour après jour. La forte demande liée à la consommation de bois de chauffe et la réduction de la production, à cause de la réduction des surfaces forestières et de la productivité des formations ligneuses (de 0,1 à 1m3/ha/an) se conjuguent pour créer une situation de crise dans le secteur forestier.
La nouvelle politique forestière élaborée en 1996 et les textes de lois relatifs à la gestion des ressources naturelles des années 1995 mettent fin à la mainmise de l'Etat sur la gestion de ces ressources considérée comme une des causes essentielles de la dégradation. En effet la participation des populations à la gestion des ressources naturelles apparaît aujourd'hui comme la meilleure stratégie de conservation et de promotion du secteur forestier.
Afin de mieux contenir les différentes causes de dégradation de l’environnement, en général et des ressources forestières en particulier, le Mali a adopté et élaboré une politique nationale de protection de l’environnement (PNPE) et différents plans, stratégies et programmes. Les objectifs globaux de cette politique sont entre autres:
Assurer la sécurité alimentaire et la fourniture d’autres produits en quantité et qualité suffisante à travers une gestion durable des ressources naturelles
Préserver/protéger et améliorer le cadre de vie de l’ensemble des citoyens, notamment en luttant contre toute forme de pollution ou nuisance
Développer les capacités nationales (techniques et financières) d’intervention aux différents échelons (national, régional et local) et promouvoir la participation de toutes les composantes de la société malienne à l’œuvre de protection de l’environnement
Promouvoir la création d’emplois alternatifs dans le domaine de la protection de l’environnement
Contribuer de manière active au développement de la coopération sous régionale et internationale en matière de protection de l’environnement
1.4.2 Le domaine forestier national
Forêts naturelles:
Les résultats du Projet Inventaire des Ressources Ligneuses du Mali (PIRL1985-1991) qui excluent les zones pastorales et désertiques estiment le domaine forestier national à 100 millions ha soient moins de 26% de la superficie du territoire national. Sur cette surface, moins de 21 millions ha présentent une certaine production forestière comme forêts classées, réserves de faune ou formations végétales agricoles.
Du sud au nord, la régression de la pluviométrie se manifeste à travers les formations forestières qui varient des forêts claires de la zone bioclimatique du guinéen aux steppes sahariennes à épineux en passant par la savane boisée, la savane arborée et arbustive et les galeries forestières le long des cours d'eau. Toutes les formations forestières sont caractérisées par une dégradation et une désertification, dues à la conjugaison de plusieurs facteurs dont les principaux sont climatiques et anthropiques.
En effet l’explosion démographique ayant pour conséquence une forte augmentation des besoins en terres de culture, de pâturages, de produits forestiers d'une part et la persistance de systèmes de production extensifs d'autre part, détruisent les formations forestières du pays. Ainsi, année après année, la forêt claire se transforme en savane et la savane en steppe et la steppe en désert.
Les superficies soumises à un aménagement durable disposant de plans d’aménagement sont limités. Il s’agit des:
Forêts Classées: Sur les 118 forêts classées totalisant environ 1 million d’hectares seulement 20 forêts classées d’une superficie de 259 200 ha sont soumises à un aménagement durable
Parcs et Réserves de faune: Ce sont les aires protégées gérées suivant des plans d’aménagement et de gestion en concertation avec les populations riveraines
Massifs forestiers du domaine protégé: l’aménagement durable des massifs du domaine protégé est marqué aujourd’hui par les travaux de la Cellule Combustible Ligneux (SED), du PGRN et de certaines ONG. Le domaine protégé aménagé du pays couvre environ 200 000 ha (dont 81 670 par la CCL) sont gérés suivant des plans d’aménagement concertés.
Plantations:
Les reboisements les plus anciens datent des années 30. Ils ont été effectués généralement dans les forêts classées et en zone périurbaine. Plusieurs milliers d’hectares ont été plantés entre 1942 et 1960. De 1960 à 1970, 2100 ha ont été plantés principalement en Anacardiers, Gmelina, Teck et Neem. De 1970 à 1978, les reboisements ont été cantonnés en majeure partie aux environs de Bamako. A partir 1980, l’apport de financement extérieur a permis une reprise des reboisements dans tout le pays. Malheureusement depuis 1988 cet élan a été brisé au profit des aménagements des formations naturelles. Les plantations réalisées au Mali à la date de 1999 sont estimées à 60 296,23 ha (G. Konaté et M. Gakou).
Arbres hors forêts et les parcs arborés:
Les arbres hors forêts se résument aux arbres champêtres, aux jachères de moins de dix ans. Ce sont essentiellement des espèces intégralement protégées (Karité, Néré, Balanzan, etc.). Aucune donnée officielle n’existe quant à leur nombre et la surface occupée. Cependant, leurs surfaces, tout espace confondu, peuvent être assimilées aux superficies des terres cultivées et les jachères de moins de dix ans (parcs à karité ou à néré), estimées à 15,7 millions d’ha (DNRFFH 1995).
1.4.2 Les productions forestières
Productions ligneuses:
Le volume sur pied selon le Projet Inventaire des Ressources Ligneuses au Mali (PIRL), est supérieur à 520 millions de m3 soit 416 millions de tonnes de bois sur pied avec des productions de:
Moins de 10 m3/ha pour les savanes arbustives
20 à 40 m3/ha pour la brousse tigrée
50 à 80 m3 pour les savanes boisées
Plus de 100 m3/ha dans la zone guinéenne et les galeries forestières
Toutes ces formations sont peu productives. La production varie de 1 à 1,5 m3/ha/an dans la zone soudano-guinéenne à 0,3 à 0,05 m3/ha/an en zone sahélienne et saharienne. Dans toutes les zones on observe une surexploitation du potentiel notamment autour des grandes villes.
Selon la Direction Nationale des Ressources Forestières Fauniques et Halieutiques (DNRFFH), plus de 100 000 ha de forêts disparaissent chaque année. Les prélèvements pour le bois de chauffe et charbon de bois sont estimés globalement à 5 millions de tonnes par an, ce qui correspond à l’exploitation de 400 000 ha et devrait atteindre ou dépasser 7 millions de tonnes en l’an 2010 soit 560 000 ha. Le potentiel de régénération (productivité) est quant à lui estimé à 7 millions de tonnes par an.
Production non-ligneuse:
Les produits forestiers non ligneux (PFNL) concernent essentiellement la chasse, la cueillette, l’apiculture, la pharmacopée et l’exploitation d’autres produits dits secondaires. Ils contribuent pour 30 à 50% aux pressions exercées sur les forêts. (Enquête OAPF 1994). Les PFNL sont prélevés pour l’auto consommation des populations. Cependant ils font de plus en plus l’objet de transactions commerciales importantes à l’échelle locale, nationale et internationale. Ils couvrent près de 20 à 60 % du budget familial suivant les saisons dans les zones périphériques de la capitale (enquête OAPF 1994).
Produits de la Chasse
Les produits de la chasse couvrent 20 à 50 % des besoins locaux en protéine notamment en milieu rural. Les chasseurs sont organisés en associations avec une organisation traditionnelle à base gérontocratique ou d’influence. Ces associations ont pour objectifs entre autres de protéger et sauvegarder l’activité «Chasse» et les zones de chasse. Il n'existe aucune information sur les prélèvements faits sur le capital faunique.
Produits de la Cueillette
Les produits de cueillette occupent une place prépondérante dans la vie socio-économique et culturelle des populations rurales. Leur utilisation peut être à base de feuilles, fruits, graines, tubercules, fleurs, etc. En région soudanienne et soudano-guinéenne, pratiquement chaque période de l’année correspond à un produit disponible. La commercialisation de ces produits équivaut à un chiffre d’affaires d’environ 10 à 15 milliards par an en année normale. Les produits les plus exportés dans la sous région, en Afrique et hors d’Afrique sont les amandes et beurre de karité, les gommes, le tamarin, l’oseille de Guinée, les noix de cajou, les encens, le vétiver, fruits de Stricknos sp. les amandes de Detarium sp. et les noix de rônier.
Produits de la pharmacopée traditionnelle
«Chaque plante et chaque animal possède une vertu thérapeutique et chaque Mandeka est un thérapeute-praticien» (M. Goïta, chasseur à Kamalé, 1994). Les populations maliennes notamment celles rurales ont recours à la pharmacopée traditionnelle pour traiter ou prévenir 50 à 80% de leurs maladies.
Produits du rucher (apiculture)
Les productions nationales de miel ont connu une nette amélioration passant de 300 tonnes en 1997, à au moins 400 tonnes en 1999. La production de cire a connu les mêmes améliorations en passant de 3 tonnes en 1997, à 6 tonnes en 1999. Le miel provient en grande partie des techniques traditionnelles de récolte et de traitement qui ne correspondent pas aux normes internationales sur le marché mondial. Cependant, l’introduction de l’apiculture moderne depuis plus de 15 ans a accru la qualité du miel et de la cire.
1.4.3 Conservation de la diversité biologique et fonction de protection des forêts
Superficie située dans les parcs et des réseaux de zones protégées:
Une aire protégée est un biotope dont l'intérêt scientifique, économique et écologique recommande qu'on lui accorde une protection particulière. Aux termes de la législation malienne en vigueur les aires protégées sont les parcs nationaux, les réserves naturelles intégrales, les réserves de faune, les réserves spéciales ou sanctuaires et les réserves de la biosphère. Les trois sites de RAMSAR situés dans le Delta Intérieur du Fleuve Niger sont considérés comme des aires protégées.
Gestion des parcs et éco-tourisme:
Le Mali dispose de curiosités diverses et d’intérêts variés en matière d’éco-tourisme. Des études réalisées par L’Unité de Gestion Forestière (UGF -2000) montrent que les principaux intérêts touristiques dans les forêts, parcs et réserves sont entre autres:
La diversité biologique (faune et flore)
Les sites naturels (grottes, les abris sous roche, cascades et /ou chutes d’eau, etc.)
Les sites archéologiques et / ou historiques
Les stations néolithiques de surface
Les ateliers de réduction du fer
La faune et le paysage
L’artisanat et les manifestations culturelles
Les parcs et réserves qui ont un intérêt réellement éco-touristique couvrent une superficie de 3 842 785 ha.
1.4.4 Etat des industries forestières
Il n'est pas possible de parler à priori d'industrie forestière au Mali. En effet le pays ne produit presque pas de bois pouvant faire l'objet de transformation industrielle. L'offre de bois de menuiserie est marginale. L'essentiel du bois d'œuvre utilisé est importé de la côte d'Ivoire. Ainsi seule une transformation primaire a lieu dans les petites scieries de la place.
Des actions de transformation des produits de cueillette se développent notamment grâce au dynamisme des nombreuses associations de femmes. Ces actions concernent essentiellement la conservation des produits. Seul le karité fait l'objet d'une certaine transformation industrielle au niveau des structures agro-industrielles du pays. La capacité installée en industrie pour le karité est de 46 000 tonnes d'amendes soit 17 037 tonnes de beurre. La gomme arabique qui constitue le second produit de cueillette en terme d'exportation ne fait l'objet d’aucune transformation industrielle.
1.4.5 Situation de l'offre et de la demande de bois
Demande de bois:
Bois énergie
Le bois est un produit bien demandé, en particulier pour l’énergie domestique où il couvre 90% des besoins nationaux. En milieu rural, le bois couvre les besoins à 100 % pour la cuisson des aliments, les fabrications agro-alimentaires, le chauffage en saison fraîche, certain éclairage et l’artisanat. Là où il est rare, les tiges de mil, bouses de vache sont substituées au bois. Les enquêtes menées ont donné les résultats suivants pour le bois de chauffe:
La cuisson des aliments consomme 1,350 kg par personne et par jour
Le chauffage et l’éclairage consomment 1 à 1,350 kg par personne et par jour
En milieu urbain, la consommation domestique annuelle est de plus en plus importante. Cette augmentation des besoins en bois énergie est fortement liée à l’accroissement des populations dans ces villes. Les unités industrielles, les hôpitaux, les casernes militaires, les prisons, utilisent 0,5 à 2 % de la consommation globale de la ville de Bamako qui a consommé 870 000 tonnes en 1999 (d'après une enquête récente de la CCL 1999).
Bois de service
Le bois de service est utilisé pour les charpentes, les toitures, les greniers, le petit ameublement et la transformation artisanale. Les produits des formations naturelles couvrent encore les besoins des populations rurales. Le bois de service (perches, poteaux) constitue un apport indispensable à l’habitat, spécialement en milieu rural.
Bois d’œuvre
Les besoins en bois d’œuvre se limitent aux bois de menuiserie, bois d’ébénisterie, bois de coffrage, bois d’industrie. Le bois d’œuvre n’intéresse encore que le secteur moderne de la construction et de l’ameublement, son importance quantitative reste très limitée. La demande en bois de service a été estimée à 10% des besoins en bois énergie et celle du bois d'œuvre à 5%.
Offre de bois:
Bois énergie
Pour la population actuelle du pays, la demande serait de l'ordre de 4,7 millions de tonnes de bois/an. La production nationale contrôlée des cinq dernières années est estimée à 373.633 m3 de bois de chauffe et 23.880, 50 tonnes de charbon (DNAER, DNCN, CPS).
Ces chiffres sont très loin de la réalité si l’on considère que les estimations récentes de la Stratégie Energie Domestique montrent que près de 600.000 tonnes d’équivalent bois ont été acheminés dans la seule ville de Bamako en 1994 en provenance des régions situées dans un rayon de 200 km autour de la capitale. Aujourd'hui la consommation est de plus de 900 000 tonnes.
Bois de service
Il s’agit des perches, poteaux, piquets, utilisés dans les constructions, les parcs à bétail. La production contrôlée des cinq dernières années est estimée à plus de 16.261 m3( DNAER, DNCN). La valeur brute générée par le bois de service par an est estimée à 100 millions de francs CFA.
Bois d'œuvre
Selon les statistiques officielles, la production contrôlée de bois d’œuvre au cours des cinq dernières années se chiffre à 204.418 m3 (DNAER, DNCN). Ce qui est en deçà de la réalité, car ce chiffre ne représente que les quantités enregistrées sur les permis de coupe et destinées aux scieries des grands centres. Il n’existe pas de statistique sur le secteur informel pour la fabrication des statuettes, des chaises, mortiers, pilons, pirogues, instruments de musique. Les importations pendant les cinq dernières années sont évaluées à 75.091 m3(DNSI).
1.5 CONTRIBUTIONS DES FORÊTS AUX AUTRES SECTEURS
1.5.1 Contribution du secteur forestier au revenu national
Produits ligneux:
Le secteur forestier tient une place de choix dans l’économie nationale et contribue au PIB pour 4,9 % (production forestière). Il fournit aussi les 25% des exportations. Selon les statistiques de la DNEF, si l’on tient compte des autres produits dérivés (cueillette des fruits sauvages et récolte des essences pour la pharmacopée), la valeur estimative des produits du secteur forestier indépendant du fourrage arboré serait de l’ordre de 70 milliards FCFA par an.
Le commerce des combustibles ligneux représente un chiffre d’affaires de 21 milliards de FCFA/an. Cependant la quantité réelle de bois commercialisé n’est pas encore connue compte tenu de l'insuffisance du contrôle.
Selon une enquête effectuée par la DNEF le bois d’œuvre scié se vend à Bamako entre 50 000 et 100 000 FCFA la tonne pour le caïlcédrat (Khaya senegalensis), 60 000 à 90 000 FCFA le m3 d'Isoberlinia doka, de 100 000 à 120 000 FCFA le m3 de bois d’importation. L’importation du bois d’œuvre représente un chiffre d’affaire de l’ordre 2 milliards de FCFA par an.
Il n’y a pas eu d’enquête précise en ce qui concerne la consommation de bois de service au Mali. Cependant on l’estime à plus de 90 000 tonnes aujourd’hui.
Produits non-ligneux:
Les feuilles de doum et rônier entrant dans la vannerie représentent un chiffre d’affaires de 100 millions FCFA/an au compte des exportations. La gomme arabique représente 2 % des exportations du secteur rural pour un montant de 100 000 millions de FCFA et les amandes et le beurre de Karité rapportent à l’exportation près de 1,1 milliards de FCFA/an soit 3,6 % du total des exportations nationales. Les autres produits comme le néré et les fruits sauvages sont vendus sur le marché local. Les principaux agents économiques des activités de cueillette sont généralement les personnes âgées, les femmes et les enfants.
La faune sauvage joue un rôle important dans la vie économique du pays. C’est un sous secteur porteur dans plusieurs domaines (pharmacopée, sécurité alimentaire, commerce, artisanat). Elle rapporte près de 400 millions FCFA/an au budget de l’état par la vente des permis et les taxes sur les trophées. Le commerce des trophées (peaux, crânes etc.) est une activité génératrice de revenu au profit de plusieurs couches socioprofessionnelles (chasseurs guérisseurs, artisans, commerçants etc.). Selon un rapport de la GTZ l’activité chasse contribue à l’économie familiale jusqu’à la hauteur de 7 à 8 % en milieu rural.
En conclusion du même rapport, la chasse et les autres produits forestiers fournissent jusqu’à 23 % des revenus des ruraux. En clair ce secteur contribue à l’accroissement des ressources financières et à la lutte contre la pauvreté.
Les taxes forestières sont très faiblement recouvrées, 15 à 20 % du trafic seraient effectivement contrôlés et le produit de la fiscalité forestière représente moins de 1 % des revenus du secteur.
1.5.2 Contribution du secteur forestier à la création d’emploi
Le secteur forestier au sens strict contribue à la création d’un grand nombre d’emploi. En plus des agents des services de l'état, le secteur procure l’emploi aux ONG, Associations et autres groupements de producteurs, il occupe un nombre très important de personnes.
L'activité d'exploitation forestière occupe la quasi-totalité des bras valides des villages proches des villes (femmes et hommes) notamment durant la saison sèche. La production forestière génère de nombreux emplois à mi-temps en milieu rural et à temps plein en milieu urbain. Le secteur de l’énergie domestique fournit à lui seul d’après un rapport de la Cellule Combustibles Ligneux (CCL) quelques 450 000 emplois permanents ou temporaires.
Par son rôle et les objectifs visés qui sont l’augmentation de la croissance économique et l’exploitation durable et soutenue des ressources forestières, fauniques et halieutiques, le secteur forestier est un réservoir de résorption du chômage (exploitants, commerçants, transporteurs, revendeurs, artisans, guérisseurs, etc.). C’est un secteur traditionnellement marqué par le développement des activités informelles qui mobilisent près des deux tiers des actifs du pays.
1.6 ROLE DU SECTEUR FORESTIER PAR RAPPORT AUX AUTRES
Le secteur forestier est traditionnellement peu développé et mobilise son potentiel productif autour de la biomasse forestière, principale source d’énergie du pays. Il intègre dans sa composante globale tous les autres secteurs de développement (santé, éducation, art, culture, agriculture, élevage, finances économie, etc.).
La déforestation est en partie liée au caractère extensif de l’agriculture qui cherche à répondre aux besoins d’une population croissante, l’extension des superficies cultivées. Le surpâturage et l’élevage transhumant prélèvent des portions importantes sur le fourrage aérien en vue de l’alimentation du bétail domestique. La pharmacopée qui tire ses matières premières des produits de la forêt appui fortement la médecine moderne. La relance de l’économie passe nécessairement par le développement du secteur forestier, de sorte que l’influence du secteur forestier sur les autres secteurs de la vie et de l’économie nationale n’est plus à démontrer.
L’étude d’impact environnemental rendue obligatoire pour les travaux d'aménagement et la construction des infrastructures est révélatrice de l’interaction entre l’économie, la démographie et l’écologie. En effet, le secteur forestier conditionne en grande partie le développement de l’agriculture, de l’élevage et du commerce. Il est de plus en plus, un élément important du développement de l’artisanat, de l’éducation des jeunes, de la santé et de la culture.
Dès lors les conditions matérielles de réalisation du développement social et économique restent subordonnées à la préservation de l’environnement qui est la conditio sine qua non de la création d’un meilleur cadre de vie. C’est pourquoi développement et conservation de l’environnement doivent être impérativement envisagés dans le cadre d’une approche intégrée.
Autres fonctions sociales:
Depuis longtemps les ressources forestières assurent de multiples fonctions dans la vie des populations locales au Mali. On distingue 4 grandes fonctions sociales:
Fonction de régulation:
Jusqu'aux grandes sécheresses des années 1973, les populations rurales ne semblaient pas voir la forêt comme une ressource épuisable. Aujourd'hui, elles sont certaines que la forêt entretient les interactions entre l’homme et la nature
Elles perçoivent de plus en plus l’importance de la forêt dans ses fonctions de régulateur du climat. Elles comprennent que certaines actions anthropiques rompent l’harmonie de la nature et contribuent au déséquilibre de leur cadre de vie et mettent la survie de l'homme en danger
Cependant les rapports entre l’homme et la nature se traduisent toujours par la recherche d’intérêts immédiats. Pour préserver et/ou rétablir l’équilibre de l’environnement les pratiques ancestrales édictaient des règles
Avant, pour prévenir la dégradation de la nature, les mesures étaient prises dans le but de réparer les préjudices causés à la biosphère (rites de purification, cérémonies collectives expiatoires, rituel de désenvoûtement, etc.)
La sanction n’était pas que d’ordre moral car l’individu en rupture d’interdit, pouvait attirer sur lui et sur ses proches le courroux populaire et la malédiction des Dieux
Les interdits étaient fonction des localités et variaient suivant le degré d’implication des institutions locales de protection de l'environnement. De façon générale ils portaient sur la coupe des espèces dites utiles, la coupe des bois sacrés, l'abattage des arbres en fructification, l’abattage des animaux sauvages totémiques et/ou des femelles pleines en gestation. La protection des points d’eau, des sites n aturelles et de la chaîne alimentaire etc. sont autant d’éléments intégrateurs de cette fonction de régulation de la forêt
Fonction de production:
Les ressources forestières contribuent à la satisfaction des besoins en bois de construction, bois d’œuvre, sécurité alimentaire, plantes médicinales, etc.
Fonction métaphysique:
Dans l’imaginaire des anciens, la forêt n’est pas seulement une succession de formations végétales, un parc à animaux mais le domaine des esprits
Chaque arbre, herbe, animal sauvage est sous la protection d'un être supérieur. Leur abondance et leur rareté sont toujours l’œuvre des «esprits»
La forêt est le lieu par excellence des rites initiatiques car les «esprits» y rentrent mieux en communion avec les initiés (N’Domo, N’Do, Nkomo etc.)
La forêt est et demeure le tabernacle des grands fétiches (Marbayassa, Kondoron etc.) que les traditions anciennes entretiennent toujours
Fonction économique et sécurité alimentaire:
En milieu rural si la base de l’alimentation est la céréale, aucun met ne se prépare sans les feuilles, les fleurs, les fruits, les racines et les graines, provenant de l’arbre. L'agriculture fournit la quantité d'aliments et la forêt la qualité.
Les produits alimentaires forestiers sont récoltés et consommés, avec ou sans transformation, immédiatement après la cueillette. Dans les zones rurales du Mali, les communautés tirent une part importante de leurs aliments des forêts et de la faune sauvage
Les forêts, le gibier et les ressources halieutiques répondent à la satisfaction des besoins protéiniques des ménages en milieu rural
1.7.1 Conservation de la diversité biologique
Le Mali présente une grande diversité d’écosystèmes résultant de la diversité des conditions écologiques à travers le pays. Le gradient pluviométrique sud-nord, avec 1400 mm au sud et presque 0 mm au centre du Sahara, crée des possibilités d'activités biologiques très variées. La diversité des ressources dont le Mali recèle se constate au niveau:
Des communautés écologiques d’importance particulière dont 1 266 000 ha sont sous forme de forêts classées, 3 813 000 ha de réserve de faune et 25 000 000 ha de pâturages
1 700 espèces de plantes ligneuses (dont 8 espèces endémiques)
640 espèces d’oiseaux (dont 15 rares)
136 espèces de mammifères (dont 70 espèces de grande taille)
143 espèces de poissons (dont 24 endémiques)
A cela s’ajoutent plusieurs centaines d’espèces et variétés de plantes cultivées et d’animaux domestiques. Ce patrimoine, d’une richesse et d’une variété extraordinaire, est malheureusement en train de disparaître à un rythme inquiétant, à cause de la dégradation du climat et des actions de l’homme.
Depuis les grandes sécheresses des années 1973 et 1984-85, le Mali a initié dans le cadre de ses plans et programmes de développement, différentes activités orientées sur la conservation de la nature, le développement de la production agricole au sens large, la gestion des ressources naturelles et la conservation de la diversité biologique. Une analyse de ces expériences montre de réels efforts d'organisation de l'exploitation des ressources forestières, la restauration et la régénération d'environnements dégradés et la mise en œuvre d'actions incitatives destinées à améliorer la gestion des terroirs par des plantations champêtres, des plantations forestières, des activités de Défense et de Restauration des Sols (DRS), de Conservation des Eaux et du Sol (CES), la gestion de la faune et de son habitat (Réserve du Bafing, Réserve du Baoulé, etc.).
L'analyse de la législation, notamment de celle relative à la protection et à la conservation des ressources naturelles (forestières, fauniques, halieutiques) révèle deux niveaux de protection:
Un niveau de protection générale des ressources naturelles comprenant les mesures obligatoires pour l'état, les Collectivités territoriales et les particuliers de protéger les ressources naturelles dont ils assurent la gestion, etc.
Un niveau de protection spécifique des ressources naturelles comprenant des mesures de conservation spécifiques à certaines espèces, mais aussi celles spéciales de par leur régime de protection: réserves naturelles intégrales, réserves spéciales ou sanctuaires, réserves de la biosphère.
Malgré les efforts consentis par le pays, notamment la prise de mesures politiques, institutionnelles, législatives et réglementaires, la mise en réserves d’espaces, les actions ponctuelles réalisées dans le cadre de l’exécution de certains projets et programmes, la ratification de plusieurs conventions relatives à la gestion des ressources naturelles, la dégradation des ressources biologiques se poursuit.
La stratégie de conservation de la diversité biologique en adoption devrait permettre d'améliorer les interventions en matière de conservation. Elle vise à assurer la conservation et l’utilisation durable des ressources de la diversité biologique pour l’intérêt des générations présentes et futures.
1.7.2 Autres fonctions de protection des forêts
Les fleuves Niger et Sénégal constituent avec leurs affluents le cordon nourricier du Mali autour desquels les activités vitales du pays se déroulent et au bord desquels les grosses agglomérations se développent. Tout le système hydrographique du pays se trouve aujourd'hui menacé par le tarissement et l'ensablement du fait de la péjoration climatique et surtout du défrichement des galeries forestières. Les actions de protection des forêts et de lutte contre l'ensablement sont vitales pour le pays.
La lutte contre la désertification qui menace le Mali et qui préoccupe ses responsables depuis des décennies a provoqué une prise de conscience à tous les niveaux de la société. Des techniques éprouvées existent déjà pour reconstituer le couvert végétal et protéger les exploitations agricoles, pastorales et les habitats humains contre le fléau de désertification.
La réduction de la pluviométrie des trente dernières années a provoqué le déplacement des isohyètes de quelque 110 km vers le sud avec modification concomitante de la végétation et glissement similaire vers le sud des aptitudes climatiques à l'agriculture. La baisse de la fertilité des sols qui présentent une faible structure, la réduction du couvert végétal entraînant l'érosion ou le recouvrement éolien, la réduction de l'infiltration des eaux de surface, l'appauvrissement des ressources fourragères, ont fortement entamé le potentiel de terre cultivables. Les défrichements anarchiques, le surpâturage, l'exploitation du bois énergie, et surtout les feux de brousse qui parcourent tout le pays tous les ans détruisent les sols.
Les expériences menées dans le sud du pays ont montré que les terres dégradées nécessitent pour leur réhabilitation l'intervention active de l'homme. La protection seule ne suffit pas et il faut y associer des techniques de lutte anti-érosives: de DRS-CES et de reforestation /reboisement.
Au Mali, la stratégie de lutte contre le réchauffement du climat mondial passe plus, par la réduction de l'émission des gaz à effet de serre par la lutte contre les feux de brousse que la création de formations végétales réceptacles de carbone. Cependant la lutte contre le déboisement et la gestion durable des ressources naturelles constituent d’autres axes d’intervention en la matière.
La prise de conscience collective et individuelle devant les problèmes de dégradation de l'environnement en général et des ressources forestières en particulier ainsi que les politiques, stratégies et programmes en cours laissent espérer que les actions de protection de l'environnement seront de plus en plus efficaces.
1.8 NOUVEAUX ACCORDS POUR L’EDUCATION ET LA RECHERCHE
L’éducation environnementale (EE):
L’Education environnementale au Mali est conçue comme une réponse à une double préoccupation:
Adapter l’éducation (formelle et non-formelle) pour tenir mieux compte des contraintes d’un environnement constamment agressé
Susciter par l’acquisition de connaissances et le développement d’aptitudes et d’attitudes, un engagement volontaire et responsable des apprenants pour une gestion durable de leur environnement
Le programme décennal pour l’éducation:
Une autre dynamique influente est le Programme Décennal pour l’Éducation (PRODEC) qui vise une augmentation du taux de scolarisation de 43 % à 75 %, le taux d’alphabétisation de 23 % à 50 % le taux d’éducation spéciale de 0,5 % à 5 % d’ici l’an 2008. Sa priorité est l’enseignement fondamental. Le PRODEC a reconduit deux innovations majeures: la pédagogie convergente et l’Éducation Environnementale ce qui est un grand espoir de pérennisation de l’Éducation environnementale.
La recherche forestière:
La nouvelle stratégie de la recherche agronomique en général et de la recherche forestière en particulier fait participer dans le choix des programmes de recherche les producteurs ruraux afin de prendre en compte de manière plus fidèle leurs préoccupations. La recherche sur les ressources forestières et fauniques, vise à lever:
La méconnaissance des mécanismes de dégradation des ressources et l'inexistence de méthodes de gestion appropriées
Le manque de matériel végétal performant
L’inexistence de techniques adaptées de production et de conservation de semences de bonne qualité
Le manque de techniques appropriées de production de plants
L’insuffisance de techniques culturales des essences forestières
L’insuffisance des techniques agro-forestières
L’insuffisance des méthodes de lutte contre les Loranthacées
1.9 LE SECTEUR FORESTIER DU MALI ET LA DESERTIFICATION
Le phénomène de désertification revêt une importance capitale au Mali puisqu’il affecte la totalité du territoire et concerne tous les secteurs de la vie sociale et économique du pays. L’état actuel des effets de ce phénomène permet d’identifier quatre zones écologiques caractéristiques au Mali:
La zone peu affectée par la désertification:
C’est la zone de l’étage bioclimatique du Guinéen qui occupe 6 % de la superficie du territoire national. Elle conserve encore une grande potentialité de régénération de la végétation
La zone moyennement affectée par la désertification:
Elle occupe la quasi-totalité de l’étage bioclimatique du soudanien soit 19% de la superficie du pays. Elle constitue avec la précédente celles qui présentent une certaine production ligneuse
La zone fortement affectée par la désertification:
Elle est essentiellement située dans l’étage bioclimatique sahélien correspondant à 24% de la superficie du territoire. Les quelques arbres et arbustes du Sahel ont une très faible production ligneuse
La zone désertique ou saharienne:
Elle est celle qui occupe la plus grande partie du territoire malien soit 51%, et s’étend sur toute la partie Nord du pays. Dans cette zone la production ligneuse est négligeable
Depuis 1985 le Mali a élaboré et adapté son plan national de lutte contre la désertification. En 1987, ce plan a été traduit en programme comprenant des sous programmes nationaux de lutte contre la désertification /gestion des ressources naturelles. Les programmes d’action nationaux (PAN) sont caractérisés par leurs aspects transversaux et multi-sectoriels. Ils sont basés sur l’analyse de la problématique environnementale et visent à répondre aux principaux défis identifiés. Au nombre de ces programmes il convient de noter:
Programme d’aménagement du territoire
Programme de gestion des ressources naturelles
Programme de maîtrise des eaux de surface
Programme d’amélioration du cadre de vie
Programme de développement des ressources d’énergie nouvelles et renouvelables
Programme de gestion de l’information sur l’environnement
Programme national d’actions environnementales
Programme d’information, d’éducation et de communication en environnement
Programme de suivi de la mise en œuvre des conventions
Programme de recherche sur la lutte contre la désertification et la protection de l’environnement
1.10 CADRE INSTITUTIONNEL DU SECTEUR FORESTIER
Depuis 1991, le cadre institutionnel du secteur forestier est marqué par une instabilité avec des changements fréquents de nom et de mission du ministère et de la direction nationale chargée de l'élaboration et de la mise en œuvre de la politique forestière. Malgré cette situation globalement défavorable, le rôle du secteur reste déterminant dans la vie économique, sociale et culturelle des populations maliennes.
Les structures techniques chargées de la gestion des ressources naturelles sont:
La Direction Nationale de la Conservation de la Nature, les Services Régionaux et Sub-régionaux de la Conservation de la Nature et les Projets et Programmes rattachés
Le Secrétariat Technique Permanent du cadre institutionnel de gestion des Questions Environnementales
Les organes délibérant des Collectivités territoriales (Région, Cercle, Commune)
L’Institut d'Economie Rural responsable de la Recherche Forestière
L’Institut Supérieur de Formation et de Recherche/Institut Polytechnique Rural de Katibougou
Les organisations de la société civile il s'agit des Associations et ONG d'une part, des Bureaux d'études, GIE, personnes physiques ou morales, artisans, entreprises, d'autre part
Les organisations paysannes de producteurs et de commercialisation traditionnelles ou modernes
Ces structures se repartissent en différentes catégories dont les principaux rôles sont les suivants:
Etat et services techniques:
Définition des politiques et des stratégies nationales
Définition des cadres juridique et législatif
Contrôle de l'accès aux ressources
Formation et recherche
& Eacute;laboration, mise en œuvre et suivi-évaluation des programmes et projets d'intérêt national
Appuis et conseils aux autres intervenants
Appui financier aux autres intervenants
Collectivités territoriales:
Conception et mise en œuvre des plans, programmes et projets locaux de développement du secteur
Définition des règles locales de gestion et d'accès aux ressources
Décisions locales et gestion des conflits
Mobilisation des populations et intermédiation (information sensibilisation, formation, communication, éducation etc.)
Société civile:
Prestation de services au profit de l’état, des Collectivités territoriales et des particuliers, appui conseil, facilitation, et groupe de pression
Maîtrise d'ouvrage et gestion déléguée
Appui à l'organisation des producteurs et la recherche de financement
Intermédiation et négociations
Partenaires au développement:
Appuis techniques et financiers
Appuis technologiques et formation