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5 Annexes

5.1 Définitions des classes d’utilisation des terres (exemple du Cameroun)

Catégories

Définition

Superficie totale

Superficie totale (du pays), comprenant les eaux continentales, mais non les eaux territoriales maritimes.

Forêt

Terres avec un couvert arboré (ou densité relative équivalente) supérieur à 10 pour cent et occupant une superficie de plus de 0,5 hectare. Les arbres doivent être capables d’atteindre une hauteur minimale de 5 m à maturité in situ. Il s’agit soit de formations forestières fermées, où les arbres de différents étages et le sous-bois couvrent une grande partie du sol, soit de formations forestières ouvertes avec un couvert végétal continu dans lesquelles le couvert arboré excède 10 pour cent. Les jeunes peuplements naturels et toutes les plantations établies à des fins forestières, qui n’ont pas encore atteint une densité de couvert de 10 pour cent ou une hauteur de 5 m, sont inclus dans la catégorie des forêts, de même que les zones faisant normalement partie de la zone forestière qui ont été temporairement déboisées à la suite d’interventions humaines ou de causes naturelles, mais qui doivent retourner à la forêt. 

Sont inclus: les pépinières forestières et les vergers à graines qui font partie intégrante des forêts; les routes forestières, les chemins d’exploitation, les pare-feu et les autres petites zones ouvertes au sein de la forêt; les forêts des parcs nationaux, des réserves naturelles et d’autres aires protégées comme celles présentant un intérêt scientifique, historique, culturel ou spirituel particulier; les brise-vent et les rideaux-abris arborés ayant une superficie supérieure à 0,5 ha et une largeur de plus de 20 m; les plantations établies principalement à des fins forestières, y compris les plantations d’hévéas et les peuplements de chênes-lièges. 

Sont exclues : les terres utilisées principalement pour des pratiques agricoles.

Forêt naturelle

Les forêts naturelles sont des forêts composées d’arbres indigènes qui n’ont pas été plantés par l’homme, autrement dites les forêts à l’exclusion des plantations.

Forêt de feuillus

Forêt à prédominance (plus de 75 pour cent du couvert) d’arbres appartenant aux espèces feuillues

Formations de bambous/palmiers/autre

Forêt où plus de 75 pour cent du couvert contient des arbres appartenant à des espèces autres que les feuillus ou les conifères (par exemple les espèces arborescentes des familles des bambous, des palmiers et des fougères). Exemples : raphiales, peuplement de gilbertodendron dewerii, bambouseraies.

Forêt dense humide sempervirente 

Forêts situées dans les régions où la pluviométrie est supérieure à 1800mm/an et où les arbres gardent leurs feuilles pendant toute l’année.

Comprend :

• Les forêts ombrophiles de basse altitude à Lophira alata dite littorales.

• Les forêts ombrophiles atlantiques de moyenne altitude sur les contreforts montagneux.

• Les forêts hémi-ombrophiles congolaises inondées.

• Les forêts denses humides de montagne et de haute montagne

Forêt dense humide semi-décidue

Forêts situées dans les régions où la pluviométrie est supérieure à 1800mm/an et où une partie des arbres perdent leurs feuilles à une période de l’année

Comprend :

• Les forêts hémi-ombrophiles congolaises : correspondant à la forêt mésophile (forêt décidue)

• Forêts hémi-ombrophiles à Sterculiacées : forêts semi décidues de moyenne altitude.

• Forêts hémi-ombrophiles à Sterculiacées dans la zone soudano-guinéenne.

Forêt décidue 

Forêts où presque tous les arbres perdent leurs feuilles à une période de l’année

Comprend :

• Savanes soudaniennes arborées : forêts claires sèches

• Formations soudaniennes d’altitude (MANDARA)

• Forêts en zone sahélienne

Forêt de galerie

Forêts se trouvant le long des cours d’eau dans les milieux soudano-guinéens, soudanais et sahéliens. La frange de forêt est généralement étroite et peut atteindre jusqu à 500 mètres largeur. Le couvert est fermé.

Mangrove

Forêt sempervirentes, liées aux alluvions marines actuelles et dominées par la présence de palétuviers et pandanus sp.. Les peuplements sont généralement purs.

Forêt marécageuse

Forêt de feuillus sur sol hydromorphe. La forêt peut-être inondée en permanence ou temporairement

Forêt primaire

Formations où l’action de l’homme ne s’est manifestement pas exercée depuis un temps indéchiffrable.

Forêt secondaire

Formation où l’action de l’homme s’est manifestée à une époque plus ou moins récente

Forêt secondaire jeune

Peuplement forestier en cours de régénération naturelle. Le couvert est ouvert et le sous-bois très dense. On y trouve des espèces comme mussanga secropioides. ou albizia sp.

Comprend, les terres faisant normalement partie des zones forestières qui ont été temporairement déboisées à la suite d’interventions humaines ou de causes naturelles, mais qui doivent retourner à la forêt.

Forêt secondaire adulte

Forêts secondaires à maturité, où le couvert est plus ou moins fermé et le sous-bois peu dense. Ces forêts sont caractérisées par la présence d’albizia sp. et/ou pycnanthus angolensis.

Plantation forestière

Peuplements forestiers établis par plantation et/ou semis dans un processus de boisement ou de reboisement. Ils se composent soit :

• d’espèces introduites (peuplements plantés), ou

• de peuplements d’espèces indigènes soumis à un aménagement intensif et obéissant aux critères suivants : une ou deux espèces plantées, de classe équienne, avec un espacement régulier.

Plantation jeune

Plantation dont les arbres n’ont pas encore atteint 5 mètres de hauteur.

Plantation mature ouverte (couvert 10-<40%)

Plantation dont le couvert arboré est compris entre 10 et 40 pour cent du terrain.

Plantation mature moyennement fermée (couvert 40-<70%)

Plantation dont le couvert arboré est au moins 40 pour cent du terrain et inférieur à 70 pour cent.

Plantation mature fermée (couvert ≥ 70%)

Plantation dont le couvert arboré est supérieur ou égal à 70 pour cent du terrain.

Autres terres boisées

Terres avec soit un couvert (ou densité relative équivalente) de 5 à 10 pour cent d’arbres capables d’atteindre au moins 5 m de hauteur à maturité; soit un couvert (ou densité relative équivalente) de plus de 10 pour cent d’arbres incapable d’atteindre une hauteur de 5 m à maturité; soit un couvert de plus de 10 pour cent d’arbustes ou d’arbrisseaux.

Formation arbustive

Types de végétation où les éléments ligneux qui prédominent sont les arbustes, à savoir des plantes pérennes ligneuses dont la hauteur à maturité est généralement comprise entre 0,5 et 5 m et sans couronne bien définie. Les limites de hauteur des arbres et des arbustes doivent être interprétées avec souplesse, en particulier la hauteur minimale des arbres et la hauteur maximale des arbustes qui peuvent varier entre 5 et 7 m environ.

Jachère

Comprend les jachères forestières dont la hauteur de la végétation ligneuse est inférieure à 5 m. Fait référence à la végétation ligneuse dérivant du défrichement de la forêt naturelle pour l’agriculture itinérante. Il s’inscrit dans un système de jachère forestière qui consiste en une mosaïque de diverses phases de reconstitution. Le cycle de la jachère est court et la végétation n’atteindra pas une hauteur de 5 mètres.

Savane arborée (couvert 5-<10%)

Terres dont les arbres couvrent de 5 à 10 pour cent de la superficie au sol et sont capables d’atteindre une hauteur d’au moins 5 m à maturité.

Autres terres

Terres non classées comme forêt ou autres terres boisées, ainsi que décrites ci-dessus. Inclut terres agricoles, prairies et pâturages, zones construites, terres stériles, etc.

Naturel

Terres non classées comme forêt ou autres terres boisées et qui ne se sont pas mises en valeur par l’homme.

Sol dénudé

Sol dénudé tels que les déserts, les rochers

Végétation herbeuse

Prairies naturelles, savanes herbeuses

Terrain marécageux

Inclut les zones inondées temporairement et en permanence

Terres cultivées

Terres non classées comme forêt ou autres terres boisées et qui sont mises en valeur par l’homme pour l’agriculture ou le pâturage.

Cultures annuelles

Terrains cultivées dominés par la présence de cultures annuelles

Cultures pérennes

Terrains cultivées dominés par la présence de cultures pérennes

Pâturages

Pâturages

Terrains bâtis

Terrains construits en zone urbaine ou rurale

Eaux continentales

Superficie occupée par les principaux lacs, réservoirs et rivières.

5.2 Mesures du diamètre et de la hauteur des arbres

5.2.1 Mesure du diamètre (DHP) des arbres

Le diamètre des arbres est mesuré sur écorce à hauteur de poitrine, à 1,30 m au-dessus du sol (voir Figure 6), excepté dans des cas particuliers mentionnés plus bas. La prise de mesure peut se faire soit à l’aide d’un ruban diamétrique (ruban gradué en centimètre en unité de diamètre), soit à l’aide d’un compas forestier. Pour éviter une surestimation du volume et pour compenser les erreurs de mesure, la lecture du diamètre se fait au cm près, arrondi à l’inférieure (exemple : 16,8 cm devient 16 cm).

Figure 6. Position pour la mesure du diamètre à hauteur de poitrine (DHP) sur terrain plat

Notes : D’après Dallmeier 1992.Une seul ligne pointillée indique l’endroit où mesurer le DHP. S’il y a deux lignes sur le tronc en raison d’une anomalie d’ l’arbre, le bon endroit où effectuer la mesure est indiqué.

Certaines précautions doivent être prises :

• Les instruments de mesure sont maintenus dans le plan qui coupe perpendiculairement l’axe de l’arbre au niveau 1,30 m ;

• Si le ruban diamétrique est utilisé il faut veiller à ce qu’il soit bien tendu, qu’il ne soit pas tordu et qu’il ceinture l’arbre perpendiculairement au tronc. Rien ne doit se trouver entre le ruban et l’écorce de l’arbre à mesurer.

• En terrain incliné, le niveau 1,30 m est compté à partir du sol à l’amont (côté supérieur de la pente) de l’arbre (voir Figure 7).

Figure 7. Position pour la mesure du DHP d’un arbre sur un terrain incliné

Notes : voir Figure 6.

• Arbre fourchu : Plusieurs cas se présentent suivant la hauteur à laquelle bifurque la tige.

o Si la fourche a son origine (endroit où le cœur se divise) à moins de 0,30 cm, chaque tige ayant le diamètre nécessaire (≥20 cm sur l’ensemble de la placette, ≥10 cm pour les sous-placettes rectangulaires) sera considérée comme un arbre et sera mesurée. La mesure du diamètre de chaque tige sera faite à 1,30 m.

o Si la fourche a son origine entre 30 cm et 1,30 m, chaque tige sera considérée comme un arbre et sera mesurée. La mesure du diamètre s’effectue alors à 1 mètre au dessus du point d’origine de la bifurcation.

o Si la fourche a son origine à 1,30 m ou juste au dessus, l’arbre comptera comme un arbre unique. La mesure du diamètre est alors réalisée au dessous du point d’intersection de la fourche, juste au dessous de l’éventuel gonflement qui pourrait influencer le DHP.

Notes : voir Figure 6.

• Rejets de souche : les rejets de souches prennent naissance entre le niveau du sol et 1,30m sur le tronc d’arbres qui sont morts ou on été coupés. Ils sont considérés de la même façon que les arbres fourchus, sauf que les rejets de souche ne doivent pas nécessairement avoir au 1/3 du diamètre du tronc mort. Les rejets de souches prenant naissance au dessous de 30 cm sont mesurés à 1,30 m du sol ; ceux qui initient entre 30 cm et 1,30 m sont mesurés à 1 mètre au dessus du point d’origine.

• Arbres avec un élargissement à la base du tronc ou des contreforts : la mesure du diamètre s’effectue à 30 cm de la fin du renflement ou de l’évasement principal des contreforts, si le contrefort/renflement s’élève à plus de 1 m au dessus du sol (voir Figure 8).

Figure 8. Position pour la mesure du DHP d’un arbre avec des contreforts

Notes : voir Figure 6.

• Arbres avec des racines aériennes : la mesure du diamètre s’effectue à 1,30 m de la limite entre le tronc et les racines (voir Figure 9).

Figure 9. Position pour la mesure du DHP d’un arbre avec des racines aériennes

Notes : voir Figure 6.

• Arbres avec des irrégularités à 1,30m : pour les arbres avec des renflements, des excroissances, des nœuds, des blessures, des creux et des branches, etc., à hauteur de poitrine, les arbres sont mesurés juste au dessus de l’irrégularité, là où elle cesse d’affecter la forme normale du tronc (Figure 10).

Figure 10. Position pour la mesure du DHP d’un arbre avec des branches ou un renflement à 1,30 m

Notes : voir Figure 6.

• Arbres penchés : la mesure du diamètre s’effectue à 1,30 m, le long du tronc, mesurés sur face de dessous (Figure 11).

Figure 11. Position pour la mesure du DHP d’un arbre penché

• Arbres tombés : prendre le diamètre à 1,30 m à partir du collet (transition entre la tige et la racine) (Figure 12).

Figure 12. Position pour la mesure du DHP d’un arbre couché

• Arbres tombés vivants avec des branches en forme d’arbre poussant verticalement par rapport à la tige principale. Lorsqu’un arbre couché vivant et touchant le sol a des branches verticales (<45° de la verticale) provenant de la tige principale, déterminer d’abord si le cœur de la tige principale est au dessus de la litière ou non. Si c’est le cas, utiliser les mêmes règles que pour un arbre fourchu. Si la moelle de la tige principale est en dessous de la litière, ignorer la tige principale et traiter chacune des branches en forme d’arbre comme un arbre séparé. Mesurer le DHP (et la hauteur) à 1,30 m à partir du sol, mais pas à partir du sommet de la tige couchée. Si la cime de la tige couchée forme une courbe verticale par rapport au sol, traiter cette portion d’arbre comme si c’était un arbre individuel, prenant naissance où la moelle quitte la litière.

5.2.2

Mesure de la hauteur des arbres

La mesure de la hauteur des arbres peut se faire avec divers instruments : Christen, Christen modifié par Eic, J.A.C. Croix du bûcheron, planchette dendrométrique, Blume-Leiss, Suunto, Haga, Relascope de Bitterlich

La mesure de la hauteur s’effectue en plusieurs étages :

1. Mise à distance de l’arbre (15, 20, 30 ou 40 mètres, par exemple). Pour éviter les erreurs, il faut être à une distance au moins égale à la hauteur ;

2. Visée de la cime de l’arbre ;

3. Visée du pied de l’arbre ;

4. Addition ou soustraction des deux visées suivant le cas : addition si l’opérateur est situé en haut de pente (voir Figure 13a), soustraction si l’opérateur est en bas de pente par rapport à l’arbre (voir Figure 13b) ;

5. Correction de pente.

Figure 13. Calcul de la hauteur d’un arbre

Notes : On obtient la hauteur de l’arbre (12 m pour a, b, et c, et 11,7 m pour d) :

a) en additionnant les mesures au-dessus et au-dessous de la mesure horizontale ;

b) en soustrayant du total, la distance entre la base de l’arbre et l’horizontale ;

c) en additionnant à la hauteur de l’instrument depuis le sol, la distance relevée au-dessus de l’horizontale

d) en additionnant à la hauteur de l’instrument depuis le sol, la distance depuis la cime de l’arbre jusqu’à un point situé sur l’axe horizontal juste en dessous (utilisez la mire télescopique et en appliquant la formule H= √(H2+D2)

Mesure de la hauteur avec un Suunto :

1. Mise à distance.

2. Détermination de la hauteur : faire la visée à la cime, lire la hauteur correspondante, faire la visée au pied, additionner ou soustraire suivant le cas. Si on stationne à 30 ou 40 m, il convient de doubler les lectures réalisées sur l’échelle des 15 ou 20 m.

3. Mesure des pentes et correction de la hauteur : mesurer la pente en visant le point correspondant à la hauteur de votre œil. Si votre Suunto ne comporte pas d’échelle en degré ou en pourcentage, faire la conversion (tableau imprimé au verso, ou calculatrice), puis multiplier la hauteur obtenue par cosinus de l’angle.

Dans le cas d’estimation à l’œil il est nécessaire de s’étalonner en début d’inventaire et lorsque le type de peuplement change.

5.3 Mesures des distances horizontales

Les distances de référence (dimension des placettes et sous placettes, coordonnées des arbres) sont toutes des distances horizontales. Lorsque le terrain est plat, ces distances peuvent être mesurées directement. Par contre, lorsque le terrain est en pente, les distances horizontales diffèrent des distances parcourues, mesurées sur le terrain (voir Figure 14). Un facteur de correction devra donc être appliqué pour connaître la distance à parcourir sur le terrain pour arriver à un point. La correction sera effectuée pour des pentes supérieures ou égales à 15 %.

Figure 14. Correction de pente

Notes : La distance entre deux points mesurée le long d’une pente (d1) est toujours plus grande que la distance horizontale (h1) correspondante. Sur un terrain en pente, la distance horizontale doit être multipliée par un facteur correspondant à la déclivité, pour obtenir la distance corrigée. Θ est l’angle entre l’horizontale et la droite A-B : d1 = h1/cosinus (Θ).

1. A l’aide d’un clisimètre (ou autre appareil de mesure de la pente) mesurer la pente du point de repère A en direction du point B. Lors de la détermination de l’angle de la pente, il est important que la mesure soit prise le long d’une ligne de visée parallèle à la pente moyenne du terrain : l’instrument doit être à la même hauteur que la cible.

2. Trouver la distance corrigée d1 correspondant à la distance horizontale souhaitée, en utilisation la table de correction de pente (voir Tableau 10).

3. Aller sur le point B, et faire de nouveau la mesure de la pente, en direction du point A. Si celle si est différente de la première mesure, répéter les étapes

Tableau 10. Table de corrections de pente.

Pente

Degré

Facteur

Distances horizontales

%

o

fp

5

10

15

20

25

30

40

50

15

9

1,0112

5,1

10,1

15,2

20,2

25,3

30,3

40,4

50,6

20

11

1,0198

5,1

10,2

15,3

20,4

25,5

30,6

40,8

51,0

25

14

1,0308

5,2

10,3

15,5

20,6

25,8

30,9

41,2

51,5

30

17

1,0440

5,2

10,4

15,7

20,9

26,1

31,3

41,8

52,2

35

19

1,0595

5,3

10,6

15,9

21,2

26,5

31,8

42,4

53,0

40

22

1,0770

5,4

10,8

16,2

21,5

26,9

32,3

43,1

53,9

45

24

1,0966

5,5

11,0

16,4

21,9

27,4

32,9

43,9

54,8

50

27

1,1180

5,6

11,2

16,8

22,4

28,0

33,5

44,7

55,9

60

31

1,1662

5,8

11,7

17,5

23,3

29,2

35,0

46,6

58,3

70

35

1,2207

6,1

12,2

18,3

24,4

30,5

36,6

48,8

61,0

80

39

1,2806

6,4

12,8

19,2

25,6

32,0

38,4

51,2

64,0

90

42

1,3454

6,7

13,5

20,2

26,9

33,6

40,4

53,8

67,3

100

45

1,4142

7,1

14,1

21,2

28,3

35,4

42,4

56,6

70,7

110

48

1,4866

7,4

14,9

22,3

29,7

37,2

44,6

59,5

74,3

120

50

1,5620

7,8

15,6

23,4

31,2

39,1

46,9

62,5

78,1

130

52

1,6401

8,2

16,4

24,6

32,8

41,0

49,2

65,6

82,0

140

54

1,7205

8,6

17,2

25,8

34,4

43,0

51,6

68,8

86,0

150

56

1,8028

9,0

18,0

27,0

36,1

45,1

54,1

72,1

90,1

Notes : Le tableau donne les distances corrigées pour quelques distances horizontales, en fonction de la pente. Par exemple, la distance corrigée pour une distance horizontale de 20 mètres, avec une pente de 30% est égale à 20,9 m.

Pour d’autres distances horizontales, non comprises dans le tableau, on peut obtenir la distance corrigée en multipliant la distance horizontale par le facteur de correction de pente fp. Par exemple, sur un terrain présentant une pente de 25%, si on veut obtenir la distance horizontale de 7,5 mètres on doit effectuer l’opération suivante : 7,5 * 1,0308 = 7,73 mètres

Lorsque l’opérateur ne peut voir la position du prochain point ou lorsque la pente n’est pas constante, une ou plusieurs mesures intermédiaires sont alors nécessaires. La distance horizontale est corrigée par segments.

5.4 Guide GPS (GARMIN GPS III PLUS)

DESCRIPTION ET UTILISATION DES BOUTONS

POWER

Allume et éteint l’unité et contrôle le contraste et la luminosité de l’écran

PAGE

Fait défiler les principales pages en séquence et retourne d’un menu d’options à la page principale. Appuyer et maintenir pour changer l’orientation de l’écran

GOTO

Affiche la fenêtre de points d’acheminement GOTO, permettant de sélectionner le point d’acheminement de destination. Appuyer et maintenir pour marquer instantanément votre position comme un point d’acheminement appelé « MOB » et fixer le trajet de retour par ce point.

MENU

Affiche des fenêtres d’options suivant le contexte

Appuyer sur la touche MENU deux fois pour afficher le menu principal

ENTER/mark

Active les champs sélectionner et confirme les options du menu et la saisie des données. Appuyer et maintenir pour marquer la position actuelle comme point de cheminement (« waypoint »)

QUIT

Retourne à l’affichage d’une page précédente et restaure les champs de données à la valeur précédente

ZOOM IN OUT

Ajuste la carte par augmentation ou réduction de l’échelle

CURSEUR

Contrôle le mouvement du curseur et est utilisé pour sélectionner les options du menu et saisir des données

LES DIFFéRENTES PAGES

Pour passer d’une page à une autre, appuyer sur la touche PAGE ou QUIT

• Page de situation des satellites : donne une indication sur les satellites visibles par le récepteur, la qualité du signal et leur localisation par rapport à l’unité. Pour une navigation en 2 dimensions, il faut que l’unité reçoive les signaux d’au moins 2 satellites. Pour une navigation en 3 dimensions (possibilité d’avoir des estimations d’altitude), il faut que l’unité capte au moins les signaux d’au minimum trois satellites. Pour une bonne précision des mesures il faut qu’il y ait au moins 4 satellites visibles.

Des indices d’erreurs sont indiqués dans les angles de la fenêtre à droite (EPE et DOP). Plus ces indices sont élevés plus les erreurs sont élevées.

La charge des piles est indiquée par la barre d’état située à gauche de la fenêtre ; les piles sont pleines si le niveau approche le « F » (Full), et sont faibles si le niveau est proche du « E » (Empty).

Le menu d’options de cette page permet notamment d’initialiser l’unité.

• Page de position : indique la position actuelle de l’unité et certains paramètres (vitesse actuelle et vitesse moyenne, temps de parcours, heures du lever et du coucher de soleil, altitude, coordonnées de la position actuelle, heure et date, l’orientation du déplacement). Ces différents champs peuvent être modifiées en appuyant sur MENU puis en sélectionnant l’option « Change fields » ; il faut alors sélectionner à l’aide du curseur le champ à changer en se déplaçant dans la fenêtre, appuyer sur ENTER/MARK, et choisir le champ souhaité. On peut également, à partir de ce menu d’options calculer la position moyenne (« Average position ») qui permet d’augmenter la précision de la mesure des coordonnées et l’enregistrer comme «Waypoint». Cette page est surtout utile lorsqu’il n’y a pas de destination sélectionnée.

• Page de carte : affiche la carte avec, en temps réel la localisation actuelle de l’unité (pointeur triangulaire) et le chemin parcouru (trait en pointillés). La carte indique également l’emplacement des routes, rivières, villes, etc. Les points de cheminement les plus proches sont aussi représentés, avec leur nom au-dessus du symbole. Pour se déplacer à l’intérieur de cette fenêtre, utiliser le curseur (bouton central) et les boutons ZOOM IN ou OUT, pour agrandir ou réduire. Par défaut, la fenêtre est orientée vers le nord. Certains paramètres sont également indiqués à l’intérieur de la fenêtre. Par défaut, les champs sont la vitesse de parcours (SPEED), la distance au point de destination sélectionné (DIST TO NEXT), une estimation du temps restant pour arriver au point de destination (TIME TO NEXT), et un pointeur indiquant dans quelle direction se trouve ce point de destination (POINTER) . Ces champs peuvent être modifié en appuyant sur MENU, puis en sélectionnant « Change fields ». Les coordonnées de la position actuelle de l’unité sont également affichées. Le menu d’options permet de mesurer des distances et angles (« Measure Dist. »), de changer les paramètres de la carte («Map setup »), d’afficher les points de cheminement les plus proches (« Nearest to pointeur »). 

• Page boussole : Cette page permet de naviguer vers un point de destination choisi. Elle affiche la direction du point de destination dans un cadran similaire à celui d’une boussole. Le pointeur donne l’azimut du point de destination, alors que le cadran est orienté dans la direction actuelle du parcours. Des champs indiquent, par défaut, la vitesse de parcours (« SPEED »), la distance au point de destination (« DIST TO NEXT »), le temps nécessaire pour accéder à ce point (« TIME to NEXT ») et l’heure.

• Page autoroute : Permet de naviguer suivant une route choisie. La visualisation est similaire à celle d’une autoroute. Indique la direction à suivre pour arriver au point de destination.

• Page de route active : Indique les points de destination choisis, la distance à parcourir et le temps estimé pour arriver à ces points, dans les cas où une route, un point de destination (GOTO) ou un point MOB (point de retour) ont été activés. Le point suivant de la route active est indiqué par une flèche à gauche de la fenêtre.

FONCTIONS PRINCIPALES

1. Allumer

• Appuyer et maintenir la touche rouge « POWER »

• Appuyer sur le bouton « ENTER/mark » après visualisation de la page d’avertissement

• La page Situation des satellites apparaît pendant que l’unité (GPS) reçoit les signaux des différents satellites

• La page Carte apparaît automatiquement quand l’unité a fini de chercher les satellites visibles

2. Initialiser le GPS (1ère utilisation)

• Un message d’initialisation apparaît lors de la première utilisation ou lorsque l’unité ne reçoit pas de signaux. Presser sur « ENTER/mark » pour prendre note du message

• Choisir l’option «USE MAP » avec le curseur (bouton central). Appuyer sur « ENTER/mark » pour valider

• Se déplacer avec le curseur (bouton central) et le zoom (bouton zoom in et zoom out) pour indiquer l’emplacement approximatif du GPS (se positionner sur le Pays, approximativement au niveau de la ville dans laquelle on se trouve)

• Appuyer sur « ENTER/mark » pour valider

• La page Situation des satellites apparaît, et le GPS recherche quels sont les satellites visibles

3. Changer le contraste ou la luminosité de l’écran

• A partir de la page de Situation des satellites, appuyer sur le bouton POWER

• Avec le curseur (bouton central) changer le contraste (gauche/droite) et la luminosité (haut/bas)

• Appuyer sur « ENTER/mark » pour confirmer

4. Changer l’orientation de l’écran

• A partir de n’importe quelle page, presser et maintenir la touche PAGE

• Pour revenir à la position initiale, presser et maintenir la touche PAGE

5. Aller au menu principal

• Presser deux fois sur la touche MENU

6. Changer les paramètres

• Aller au menu principal (voir point 5), sélectionner l’option « Setup » et appuyer sur la touche ENTER/mark

• Se déplacer avec le curseur (bouton central, d’abord de droite à gauche, puis de haut en bas) pour sélectionner le paramètre à changer, par exemple, les unités des mesures (« Units ») , l’heure (« Time »), ), le système de projection (« Position »)

• Appuyer sur ENTER/mark, un menu d’option apparaît

• Sélectionner à l’aide du curseur l’option souhaitée

• Appuyer sur ENTER/mark pour valider

7. Saisir des données

• Pour commencer à saisir des données (par exemple entrer le nom d’un point de cheminement, ou les coordonnées d’un point), sélectionner le champ approprié en utilisant le bouton central (curseur)

• Appuyer sur la touche ENTER/mark pour accéder à ce champ

• Utiliser le bouton central pour sélectionner le caractère alphanumérique (haut/bas) et la lettre/chiffre à saisir (droite/gauche)

• Appuyer sur la touche ENTER/mark pour confirmer la saisie

8. Entrer un point de cheminement (« Waypoint ») dans le GPS

• Aller au menu principal (voir point 5)

• Sélectionner l’option « Waypoint » et appuyer sur la touche ENTER/mark

• Appuyer sur la touche Menu 

• Sélectionner l’option « New Waypoint » et appuyer sur ENTER/mark

• Pour changer le nom, le symbole, entrer les coordonnées de ce point, aller en utilisant le bouton central sur le champ approprié et suivre le procédé de saisie de données comme indiqué dans le point 7

• Se déplacer avec le curseur sur le champ « Done » et presser ENTER/mark pour valider

9. Effacer un point de cheminement

• Aller au menu principal (voir point 5)

• Sélectionner l’option « Waypoint » et appuyer sur la touche « ENTER/mark »

• Sélectionner le point à effacer avec le curseur (bouton central) et appuyer sur la touche ENTER/mark 

• Appuyer sur la touche MENU

• Sélectionner l’option « Delete Waypoint » et appuyer sur ENTER/mark deux fois

10. Enregistrer sa position actuelle

• Appuyer et maintenir la touche ENTER/mark pour mémoriser la position actuelle

• Pour changer le nom, le symbole de cette position, aller en utilisant le curseur (bouton central) sur le champ approprié et suivre le procédé de saisie de données comme indiqué dans le point 7

• Se déplacer avec le curseur sur le champ « Done » et presser ENTER/MARK pour valider

• La position actuelle est alors enregistrée comme point de cheminement (« Waypoint »)

11. Se diriger vers un point de cheminement

• Appuyer sur la touche GOTO

• Sélectionner le tableau approprié : « Recent », « All », « Nearest », ou « Spell n’ Find » avec le curseur (droite/gauche)

• Pour sélectionner un point de cheminement de destination à partir d’une liste, désigner le point souhaité en utilisant la touche centrale (haut/bas) et appuyer sur ENTER/mark

• Pour sélectionner un point de cheminement de destination à partir du nom (« Spell n Find »), sélectionner le champ d’identification, appuyer sur ENTER/mark et écrire dans ce champ le nom du point de destination souhaité en suivant le procédé de saisie de données décrit dans le point 7

12. Connaître les points de cheminement les plus proches

• Aller au menu principal (voir point 5)

• Sélectionner l’option « Nearest » et appuyer sur ENTER/mark

• La liste des points les plus proches de l’emplacement actuel est alors donnée, en commençant par le point le plus proche. La distance et l’azimut à ces points sont également affichés

13. Eteindre le GPS

• Appuyer et maintenir la touche rouge POWER pendant une seconde

UTILISATION DU GPS DANS L’INVENTAIRE, POUR CHAQUE UE

Préparation :

1. Initialiser le GPS (première utilisation)

2. Enregistrer les coordonnées du coin de l’UE, et des points de départs des placettes comme Waypoints (voir point 7).

Le nom du point désignant le coin de l’UE sera : « numéro de l’UE » (3 chiffres) + « C » (exemple : pour l’UE 15, le nom sera « 015C »)

Le nom du point de départ d’une placette sera : « numéro de l’UE » (3 chiffres) + « P » + « numéro de la placette » + « D » (exemple pour l’UE 15, placette 4, le nom sera « 015P4D)

Sur le terrain

1. Enregistrer dans le GPS la position du point de départ à pied de la voiture (voir point 9). Le nom saisi sera « numéro de l’UE » (3 chiffres) + « V » (exemple : « 015V).

2. Déterminer le point de départ de placette le plus proche (voir point 11).

3. Se diriger vers le point de départ de la première placette à inventorier (fonction GOTO, point 10). Utiliser, pour se déplacer, la Page Boussole.

4. Enregistrer la position de points de référence au GPS lors de l’itinéraire d’accès à la placette (point 9). Le nom saisi sera « numéro de l’UE » (3 chiffres) + « R » + « chiffre de 1 au nombre de points de référence » (exemple : « 015R2).

5. Enregistrer la position du marqueur (point 9), s’il ne correspond pas au point de départ de la placette. Le nom saisi sera « numéro de l’UE » (3 chiffres) + « P » + « numéro de la placette » + « M » (exemple : « 015P4M).

6. Se diriger le long de l’axe de la placette en entrant le point de départ de la placette suivante comme point de destination (point 10).

7. Enregistrer la position de la fin de la placette (point 9). Le nom saisi sera « numéro de l’UE » (3 chiffres) + « P » + « numéro de la placette » + « F » (exemple : « 015P4F)

8. Aller à la placette suivante (point 10).

5.5 Techniques d’entretien et de discussion de groupe

5.5.1 Conseils et recommandations

L’entretien est très important pour la collecte de données, mais ce n’est pas un exercice facile. De bonnes techniques d’interview viennent avec l’expérience, la formation et en suivant certaines procédures. Il existe des conseils et des outils spécifiques qui ont été développés pour apporter des suggestions sur la manière d’approcher les gens. Les sections suivantes tentent de donner des consignes et de prévoir des situations difficiles.

• Préparation :

o Des informations générales assemblées à partir d’études bibliographiques augmentent la connaissance de la zone et de la population, et sont donc importantes pour l’enquêteur.

o Planifier quelles sont les variables qu’il faut obtenir des différents informateurs clés extérieurs et des groupes cibles, etc.

o Couvrir les thèmes et sous-thèmes et préparer les questions.

o Chaque membre de l’équipe qui interview, réalise les outils d’interview/visuel suivant sa propre ligne de demandes et de raisonnement

• Établir un bon rapport : une bonne relation de travail avec la population locale est plus facile à établir lorsque l’enquêteur est bien préparé, montre du respect, et se rappelle que ce sont les membres de l’équipe de terrain qui doivent apprendre des utilisateurs de la forêt ce qu’ils utilisent et les bénéfices qu’ils tirent de la forêt.

• Programmer les interviews : respecter l’emploi du temps des personnes en essayant de fixer des rendez-vous avec les informateurs et en choisissant une heure et un lieu où les interviews ne seront pas dérangés. Il est important d’être conscient de quand il est correct de déplacer une interview. Les interviews non programmées sont aussi importantes. Elles peuvent prendre la forme de dialogue informel avec la population rencontrée en allant en forêt, en achetant des boissons au commerce du village etc.

• Interprète : bien qu’il soit bien mieux d’être capable d’enquêter dans la langue d’origine, il peut y avoir des cas où l’intervention d’un interprète est nécessaire. Lorsque l’on recourt à un interprète il est important d’utiliser un langage simple, et de s’assurer qu’il y a une bonne compréhension sur les procédures et que l’information souhaitée est obtenue. Il faut se rappeler que le rôle de l’interprète est d’interpréter, pas d’enquêter. Poser la même question de différentes façons (une sorte de vérification par recoupement) permet de détecter si la communication fonctionne. D’autres astuces sont : que l’interprète soit assis derrière vous, maintenir le contact oculaire avec la personne interrogée, même si vous ne comprenez pas ce qui est dit précisément. Souvent mentionné comme essentiel : prendre le temps. Assurez vous que vous avez bien compris ce qui a été dit et ce que cela signifie, et que l’interprète comprend ce que vous voulez dire. Enquêter avec un interprète est, nécessairement un processus plus long, plus difficile et plus délicat que si l’interview se déroule dans sa langue d’origine.

• Les opinions divergent sur la prise de note et le remplissage de fiches de terrain ou de questionnaires devant les personnes interrogées. Dans des interviews semi-structurés certains argumentent qu’il ne faudrait jamais sortir une fiche d’aspect officiel. Il est souvent recommandé de ne pas prendre de notes avant qu’un rapport soit établi (demander la permission), puisque les personnes sont souvent réticentes à parler librement si des notes sont prises. Si vous prenez des notes, expliquez clairement à quelle utilisation elles sont destinées, et après l’interview, résumez ce que vous avez écrit. Effectuer des exercices visuels comme l’évaluation rurale rapide est une méthode où les notes ou dessins sont partagés par tous. Noter au préalable certaines variables et questions à poser dans un carnet est recommandé, lorsque l’on s’habitue à la procédure.

• Les femmes des zones rurales sont souvent occupées, et timides avec les étrangers, que cet étranger soit un homme ou une femme. Les membres de l’équipe d’inventaire doivent être sensibles aux contraintes auxquelles sont confrontées les femmes lorsqu’elles doivent répondre à des interviews. Il est préférable que ce soit une femme qui interroge les femmes, en respectant l’espace féminin.

• Éviter de poser des questions qui soient au-delà des connaissances ou de l’expérience des informateurs. Éviter de donner des opinions ou d’utiliser des questions qui puissent affecter les réponses données. Pour être poli, la population locale acquiescera aux opinions des membres de l’équipe de terrain, même si elle n’est pas réellement d’accord ou ne sait pas.

• Modifications : se préparer à modifier une question ou la manière de la poser en fonction des éléments nouveaux qui émergent et puisque d’autres aspects deviennent moins essentiels. Les thèmes doivent être abordés quand ils arrivent dans la conversation.

• Utiliser des questions ouvertes, qui attendent des explications et des opinions plutôt que des réponses « oui » ou « non ». Par exemple, demander « Où avez-vous ramasser ce bois de feu ? », plutôt que « Avez-vous coupé ce bois de feu dans les forêts du gouvernement ? » (UICN, 1998). Pour reporter cela à l’unité d’échantillonnage, suivre la demande de « Le ramassez-vous aussi dans cette partie de la forêt ? » (en montrant sur la carte le site échantillon ».

• Sonder et utiliser de « questions aide » non directives : sonder est un art qui s’apprend à travers une pratique attentive, et signifie fouiller dans un sujet. Souvent, les thèmes ne sont pas facilement compris tout de suite ; ainsi plusieurs questions sur un sous-thème peuvent s’avérer utiles pour assurer la compréhension (à la fois la votre et celle des participants). Utiliser des questions aide non directives telles que « Qui ? » « Que ? » « Pourquoi ?» « Comment ? » « Combien ?» « Combien de fois ?», et ainsi de suite. Quelles sont les implications, les objectifs, l’intention, la signification, ou l’explication de quelque chose ? Se poser fréquemment – êtes-vous sur la bonne piste ? (Messerschmidt 1995). Il est aussi important de garder à l’esprit qu’il ne faut pas plus d’informations que celles définies par les objectifs de l’étude.

• Spécificité de l’UE ou de la section d’utilisation des terres : il est important de toujours mentionner clairement si les questions sont en relation avec l’unité d’échantillonnage ou la section d’utilisation des terres/type de forêt (SUT). On peut utiliser éventuellement une référence géographique. Si des personnes disent qu’elles collectent du bois de feu dans la forêt, mais se réfèrent à la forêt en général ou à une autre partie clairement à l’extérieur de l’UE, une question suivante peut-être : « Récoltez-vous également du bois de feu dans cette zone [spécifique] » ? En montrant simultanément la zone visuellement, en la décrivant, etc.

• Les personnes interrogées peuvent avoir des raisons de cacher des informations sur certaines de leur pratiques habituelles, ou au moins de ne pas parler ouvertement de ces questions, surtout si elles perçoivent l’enquêteur comme un représentant d’organisation ou d’autorité préoccupée par la chasse, les espèces en danger, les entrées dans les parcs nationaux pour la collecte de bois de feu, etc. Cependant, si elles voient que vous êtes déjà informé de ces pratiques, vous pourrez apprendre plus sur leur importance que dans le cas contraire. Une technique consiste à présumer que la pratique existe et poser directement la question sur son importance relative comme moyen d’existence : « Dans le village voisin, ils nous ont expliqué qu’ils chassent presque toutes les semaines, combien de fois allez vous pour nourrir votre famille ?/ou combien de fois chassez-vous ? ». Ce type de question montre que vous comprenez la réalité de leur vie. L’utilisation d’une approche aussi directe dépend du rapport que vous avez établi et suppose d’être attentif à «l’humeur de la situation ». Dans certaines circonstances une approche plus indirecte est nécessaire. Le sujet peut-être abordé sous différents angles tels que, par exemple, une conversation sur les nourritures et les pratiques de chasse des enfants. Souvent aussi, vous pouvez observer des petits objets fabriqués à partir de produits forestiers non ligneux lors de votre présence dans la communauté, ce qui peut servir de bon point de départ pour une discussion sur les sujets sensibles. Utilisez ces observations (AIDEnvironment, 1999).

• Il est recommandé de conclure l’entretien par la question suivante : « Il y a-t-il des questions que vous souhaitiez nous poser ? ». Ceci permet à l’enquêteur d’obtenir des informations qu’il pourrait avoir manqué, de mettre le ou les répondant(s) plus à leur aise puisque l’interview n’est pas à sens unique, et permet aussi de vérifier où le répondant et l’enquêteur en sont arrivés. Si la question est surprenante, il y a des chances que le répondant n’ait pas vraiment compris à quel sujet était l’interview et que l’enquêteur n’ait certainement pas tiré une image exacte des comportements ou des attitudes du répondant (Molnar, 1989).

• Une erreur commune dans les situations d’entretien est de promettre aux personnes interrogées qu’elles tireront des profits tangibles de la coopération. Il ne faut jamais promettre quelque chose qui ne peut pas se concrétiser. En règle générale, il est mieux d’expliquer que le meilleur effort que vous puissiez réaliser est de transmettre une image réelle de la situation que vous rencontrer durant l’étude. La tâche de l’équipe est de faire connaître au monde extérieur les utilisations locales et l’importance des ressources forestières et, au mieux, les responsables politiques pourront ainsi être mieux informés sur les questions des ressources forestières.

Cadre 2. Protocoles proposés pour les entretiens d’évaluation rapide. (Être flexible !)

Préparation

- Couvrir les thèmes et sous-thèmes et préparer les questions.

- Chaque membre de l’équipe, qui interview, réalise les outil d’interview/visuel suivant sa propre ligne de demande et de raisonnement.

Bons rapports

- Être sensible au temps et lieu (saison, travail, activités et traditions).

- Lors de l’entrée sur un site engageant des villageois, les membres de l’équipe établissent une relation prudemment en conservant un profil bas, en commençant avec des présentations, en expliquant le but de la visite et le choix des personnes interrogées.

- Dans les discussions, ne jamais promettre (profits ou autres).

- Conclure les interviews poliment, sortir et remercier les personnes.

Entretien

- Si plusieurs personnes interviewent, un facilitateur (de l’équipe) contrôle le processus d’entretien (être flexible et sensible), donne le départ, remplit les silences, indique quant il faut arrêter.

- Le déroulement de l’interview (qui commence, poursuit et finit) est déterminé à l’avance ; les membres qui prennent des notes…

- Les membres de l’équipe n’interrompent pas les discussions ou les questions des autres.

- Garder les questions non prévues, qui se présentent pour plus tard.

- Les intrus (personnes saoules ou fauteurs de troubles) sont poliment écartés par un membre de l’équipe.

Analyse basée sur le terrain

- Après chaque interview, l’équipe doit se réunir (à l’écart des informateurs) pour mettre les notes au propre c’est-à-dire marquer les détails qui peuvent être rapidement oubliés s’il ne sont pas rédigés tout de suite, identifier les données manquantes (retourner auprès de l’informateur, modifier le style/format) avant de commencer l’interview suivante.

- Après chaque session du jour, les membres de l’équipe doivent faire un compte rendu en groupe pour discuter des résultats, identifier les problèmes rencontrés, programmer la session du jour suivant ; les analyses initiales sont ainsi accomplies à temps, sur une base régulière.

Source : Adapté de Na-Lampang/Messerschmidt, 1995

5.5.2 Outil : identification et analyse des parties prenantes

L’objectif de l’exercice est d’identifier les différents groupes d’utilisateurs de la forêt avec lesquels il est important de planifier des entretiens, et recueillir des informations sur ces groupes.

1. Rassembler un groupe de personnes locales (c’est-à-dire ceux qui vivent près du site, les femmes, les hommes, et peut-être quelques informateurs clés également) et expliquer le but de l’interview. Durant cette séance, le groupe peut être encouragé à travailler avec un panneau papier ou similaire.

2. Dresser la liste des utilisateurs ou des groupes de personnes, institutions qui ont un intérêt dans la forêt. S’assurer que les parties prenantes extérieures (personnes non représentées physiquement, compagnies d’exploitation et pharmaceutiques par exemple) sont mentionnées. Les grands groupes de parties prenantes peuvent-ils être divisés en groupes plus petits ? Y a-t-il des groupes qui dépendent plus que d’autres de la forêt, des utilisateurs plus fréquents ?

3. Classer les groupes, organisations, institutions et individus :

- Dessiner le site échantillon, par exemple comme un carré au centre de la feuille de papier. Expliquer que chaque groupe de partie prenante doit être représenté par un cercle. La taille du cercle représente la taille de l’intérêt envers la forêt : si l’enjeu est grand, moyen ou faible tracer respectivement un grand, moyen, petit cercle.

- Arranger les cercles des parties prenantes dans ou autour de l’unité d’échantillonnage pour indiquer le lien avec le site étudié. Discuter du droit des différentes parties prenantes aux différents produits forestiers et quels sont les produits et services auxquels elles sont intéressées.

Figure 15. Exemple de diagramme de Venn

5.5.3 Outil : analyse participative de photographies aériennes/images satellitaires et de cartes

Regarder des photographies aériennes et des cartes stimulera la discussion avec les informateurs clés et les groupes cibles, tout en jouant le rôle d’un bon briseur de glace (stéréoscope de poche, loupes etc.).

Les photographies aériennes sont reconnues comme particulièrement importantes pour enregistrer des informations spatiales (UICN, 1998). Elles peuvent contenir ou faire émerger des informations qui ne sont pas disponibles facilement comme les noms locaux et l’utilisation des terres.

Quand on regarde ensemble des photographies aériennes ou des cartes, il est naturel de commencer à discuter des aspects d’accès au site étudié, d’utilisation des terres de la zone de l’UE et des alentours. Si plusieurs photographies aériennes prises à des moments différents (années, saisons) sont disponibles, il est possible d’aborder les changements survenus. C’est également une opportunité pour obtenir des informations sur les points de repère, sur la localisation et les noms locaux, les limites administratives, les produits forestiers et les saisons de leur disponibilité. Il est possible de marquer le site sur la photographie avec un calque transparent. En notant sur la photo, ou en esquissant une autre carte sur une autre feuille transparente, on peut enregistrer les informations qui émergent de la discussion de groupe. Il est recommandé que l’UE soit tracée sur la photographie.

Contrairement aux contours des cartes, les photographies aériennes représentent de « vraies » images (bien que leur interprétation puisse être biaisée) d’une zone à un temps donné. Lorsque l’on ajoute des informations locales par-dessus, elles fournissement des données très importantes. Cette information peut aussi être relativement facile à transformer en carte conventionnelle ou produire une esquisse de carte basée sur la photo.

Les cartes topographiques sont indispensables, que les photographies soient ou non disponibles, pour discuter et lier l’unité d’échantillonnage à des zones géographiques plus grandes.

Un autre exercice qui peut ouvrir de nombreuses discussions et analyses est la cartographie de la communauté. Souvent, un facilitateur peut aider à commencer le travail en dessinant un point de référence, une route, etc. Durant le reste de l’exercice, beaucoup de temps est passé sur les discussions sur le régime de propriété, ce qui est récolté dans les différentes parties, etc. Un inconvénient, par contre, pour cette étude, est que l’UE qui est la zone pour laquelle des données doivent être fournies peut-être physiquement loin de l’endroit où les personnes vivent. Dans le contexte du présent inventaire, il sera très important de concentrer le plus possible l’exercice de cartographie sur l’UE et sur les variables qui y sont liées. Il est possible de localiser l’UE sur la carte de la communauté, si possible à l’échelle utilisée.

5.5.4 Outil : vérification par recoupement et triangulation

Cette technique est importante pour l’interview. Lorsqu’on réalise n’importe quelle étude, le chercheur doit être conscient des biais. Si une étude est biaisée, cela signifie que les résultats ne reflèteront pas la réalité parce qu’une situation ou une perspective a été favorisée. Une étude qui échoue à intégrer la perspective des femmes peut être un parti pris contre les femmes. Une étude qui ne parvient pas à sonder les questions en profondeur peut être sujette à un bais de politesse si les personnes disent uniquement ce qu’ils pensent que l’enquêteur veut entendre. La triangulation, aussi connue comme vérification par recoupement est une manière d’assurer que les résultats de l’étude seront aussi exacts que possible.

Les questions de perception, par exemple, peuvent être abordées en utilisant des méthodes différentes, chaque sondage permettant de construire une compréhension complète de la complexité des réalités locales. De même, l’utilisation d’une même méthode avec différents groupes (hommes, femmes, enfants, etc.), peut permettre de révéler les différentes perspectives d’une question particulière. La fiabilité des données est renforcée à partir de vérification communautaire des résultats (IIED, 1997).

La triangulation signifie regarder n’importe quel problème ou question sous le plus de perspectives possibles, et au moins trois (Freudenberger).

Il existe plusieurs types de triangulation :

• Triangulation des perspectives d’une équipe, en ayant au moins trois personnes avec des points de vue différents (hommes/femmes, scientifique social/spécialiste technique, personnes sur place/externes, jeunes/personnes plus âgées, etc.).

• Triangulation des perspectives des informateurs, en s’assurant qu’un large éventail de personnes sont interviewées et que toutes les informations sont vérifiées par au moins trois sources différentes (hommes/femmes, différents groupes ethniques, etc.).

• Triangulation des méthodes de collecte des informations, en abordant la même question suivant différents outils (interviews historiques, cartes, calendriers saisonniers, etc.). L’observation directe ou l’exercice de cartographie coïncident- il avec ce que les informations données par gens plus tard, durant le travail de terrain ?

Il est nécessaire de bien garder traces de la source de l’information et si l’enquêteur est confiant de son exactitude. La vérification par recoupement peut-être un processus long et demande de la patience.

5.5.5 Outil : observation directe

L’observation directe peut paraître évidente, mais elle est cependant très importante. L’équipe de terrain doit être attentive et observer le site échantillon et ses alentours en notant l’utilisation générale, les équipements comme les boutiques, les écoles et les marchés, ainsi que les logements et infrastructures. Observer ces aspects peut clarifier des contradictions et des manques d’informations se présentant lors de la collecte de données. Des questions additionnelles peuvent être posées pour remplir ces lacunes. Souvent des incompréhensions et des informations contradictoires peuvent se présenter si la population locale n’a pas compris complètement ce qui a été demandé. Ceci se produit généralement lorsque les questions ont été mal formulées, sont trop compliquées ou trop générales dès le départ. La compréhension des concepts peut aussi avoir été peu clair en raison des langues et de la culture.

L’observation directe peut augmenter l’exactitude et la fiabilité des informations, tout en réduisant le nombre de questions à poser à la population locale. Par exemple, il n’y a pas de besoin de demander si la population utilise du bois pour fabriquer les maisons si on peut observer que les maisons sont construites en bois.

5.5.6 Outil : marche de transect vers l’unité d’échantillonnage

Si les conditions et les circonstances le permettent, organiser une marche de transect peut être très bénéfique. Une marche de transect peut-être définies comme une marche organisée pour suivre une route spécifique, souvent le long de courbe de niveau de plusieurs altitudes et zones écologiques distinctes, etc. Alors qu’une carte est une vision d’en haut d’une zone, un transect traverse ce même territoire verticalement et donne une idée des diverses zones écologiques rencontrées dans un paysage. Dans le contexte de l’étude, il peut s’avérer utile d’aller au centre de l’UE ou, mieux, à un point élevé du site duquel la vue est bonne. Il est souvent possible de voir des marques de limites, différentes pratiques d’utilisation des terres etc. Tant les membres de l’équipe de terrain que les utilisateurs de la forêt de la zone participent (et également des informateurs clés, si nécessaire). Être capable de discuter de la forêt et des produits forestiers sur le site, avec les utilisateurs de la forêt aide à rattacher la collecte de données au site.

Exemple de questions :

- Lorsque les différentes utilisations des terres sont parcourues, des questions doivent être posées pour connaître le type de régime foncier existe. La terre est-elle possédée ? Empruntée ? Sujet de conflit ? Est-elle cultivée par les femmes ? Les hommes ? des personnes extérieures ?

- Y a t- il des zones qui sont plus convoitées que d’autres ? Comment la terre est-elle attribuée ?

- Quelle est la signification de toutes les clôtures ou limites qui sont observées ? Y en a-t-il plus dans certaines zones que dans d’autres ? Pourquoi ? (Les barrières sont souvent des indicateurs de compétition pour la terre ou entre différents usages comme le pâturage et les cultures)

- Comment était utilisée la terre il y a 5 ans ?

- Où nous nous trouvons actuellement quels sont les produits forestiers que vous/votre famille collecte ?

- Ce fruit que nous voyons là, il y a t- il quelqu’un qui le ramasse ? qui ?

- L’utilisation des différents arbres doit être analysée. Qui est autorisé à utiliser les arbres et dans quel but ? Les règles sont-elles les mêmes pour toutes les espèces ? Varient-elles en fonction de l’endroit où l’arbre est localisé ?

- Le groupe passe-t-il par sur des terres qui sont empruntées ? Dans ce cas, il est opportun d’en savoir davantage sur les pratiques d’emprunt.

- Le groupe traverse-t-il des propriétés communales ? Si c’est le cas, il est propice de chercher à savoir comment elles sont aménagées.

Un des avantages du transect est que les personnes sont plus disposées à aborder des questions sensibles telles que le régime de propriété ou les conflits, lorsqu’elles sont à l’écart de la communauté. Si une question est liée à des choses entrain d’être observées, elle peut sembler moins intrusive que la même question posée dans des situations d’interview plus formelles (Freudenberger, 1995).

De plus, une marche de transect donnera à l’équipe d’inventaire une chance de montrer ce qu’ils sont entrain de faire, et également une opportunité de clarifier des requêtes après des observations faites lors des mesures de terrain.

5.6 Aires protégées - Classification de l’UICN

Aires protégées – classification de l’UICN pour la protection de la nature

I – Réserve naturelle intégrale/zone de nature sauvage

Aire protégée aménagée principalement pour la science ou pour la protection de la nature. Ces aires renferment des écosystèmes exceptionnels, des caractéristiques et/ou des espèces de flore et de faune d’une importance scientifique nationale, ou sont représentatives d’aires naturelles particulières. Elles contiennent souvent des écosystèmes ou des formes de vie fragiles, des zones d’une diversité biologique ou géologique importante, ou des aires d’un intérêt particulier pour la conservation des ressources génétiques. L’accès au public est généralement interdit. Les processus naturels y prennent place en l’absence de toute interférence humaine directe, d’activités touristiques et récréatives. Les processus écologiques peuvent inclure des phénomènes naturels qui altèrent les systèmes écologiques ou les caractéristiques physiographiques, comme les feux spontanés, la succession naturelle, les attaques d’insectes ou l’apparition de maladies, les tempêtes, les séismes, etc., mais excluent les perturbations d’origine humaine.

II – Parc national

Aire protégée aménagée principalement pour la protection de l’écosystème et les activités récréatives. Les parcs nationaux sont des zones relativement grandes, qui contiennent des échantillons représentatifs des principales régions naturelles, physionomies ou paysages importants, où les espèces végétales et animales, les sites géomorphologiques et les habitats sont d’un intérêt scientifique, éducatif et récréatif particulier. L’aire est aménagée et mise en valeur afin de supporter les activités éducatives et récréatives sur une base contrôlée. Elle est gérée, ainsi que la présence de visiteurs, à un niveau qui maintient l’aire dans un état naturel ou semi-naturel.

III - Monument naturel

Aire protégée aménagée principalement pour la conservation de caractéristiques naturelles particulières. Cette catégorie renferme normalement une ou plusieurs caractéristiques naturelles d’intérêt national exceptionnel, protégées pour leur rareté ou du fait qu’elles sont uniques. La taille n’a pas grande importance. Les aires doivent être aménagées pour rester relativement hors d’atteinte des perturbations humaines, bien qu’elles puissent avoir une valeur de récréation ou touristique.

IV - Aire de gestion des habitats/espèces

Aire de gestion des habitats ou des espèces: aire protégée principalement gérée à des fins de conservation, avec intervention au niveau de la gestion

Aire terrestre et/ou marine faisant l'objet d'une intervention active au niveau de la gestion, de façon à garantir le maintien des habitats et/ou à satisfaire aux exigences d'espèces particulières.

V - Paysage terrestre ou marin protégé

Aire protégée aménagée principalement pour la conservation des paysages terrestres/marins et les activités récréatives. La diversité des aires appartenant à cette catégorie est très grande. Elles incluent celles dont les paysages possèdent des qualités esthétiques particulières qui sont le résultat de l’interaction entre l’homme et la terre ou la mer, les pratiques traditionnelles liées à l’agriculture, au pâturage ou à la pêche; et celles qui sont principalement des aires naturelles telles que les bords de mer, les rivages des lacs ou les bords des rivières, les terrains vallonnés ou montagneux soumis par l’homme à un aménagement intensif à des fins de tourisme ou de loisir.

VI - Aire protégée de ressources naturelles gérées

Aire protégée aménagée principalement pour l’utilisation durable des écosystèmes naturels. Elles couvrent normalement des zones étendues, relativement isolées et inhabitées à l’accès difficile, ou des régions où la population est relativement clairsemée mais qui sont soumises à une pression considérable de colonisation et de forte utilisation.


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