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INTRODUCTION DE NOUVELLES ESPECES DE POISSONS DANS LES PECHERIES D'EAU DOUCE DE LA ROUMANIE
(INTRODUCTION OF NEW SPECIES OF FISHES IN ROMANIAN INLAND FISHERIES)

N. Bacalbasa-Dobrovici
Université de Galati
6200 Galati, Romanie

RESUME

On présente l'introduction de 15 espèces de poissons d'Amérique du Nord, d'Asie et d'Europe dans les eaux continentales roumaines, pendant le dernier siècle. Sont presentées aussi les espèces qui, sans avoir une importance économique positive, se sont acclimatées naturellement. Pour les espèces qui se sont acclimatées on donne la distribution. On insiste sur les espèces d'importance économique, pour lesquelles sont présentées des données sur la survie, le rythme de croissance, la nutrition, la pêche.

ABSTRACT

This is a presentation of the introduction during the last century of 15 species of fishes from North America, Asia and Europe into Romanian inland waters. Some fish species have acclimatized naturally, including those of no economic value, and their distribution is given. However, this paper concentrates on the commercially important species, for which data is given on their survival, growth, feeding and catch.

1. INTRODUCTION

Pendant le dernier siècle, on a introduit dans les eaux de la Roumanie des espèces appartenant aux familles: Anguillidae, Catastomidae, Cyprinidae, Ictaluridae, Poeciliidae et Salmonidae. Quelques espèces ont pénétré par le Danube et ses affluents et - comme on suppose pour l'anguille -aussi par la mer Noire; la plupart des espèces ont été introduites spécialement. Quelques espèces se sont acclimatées, pour les autres on pratique la reproduction artificielle et ensuite des peuplements avec des alevins ou de jeunes poissons. L'introduction d'autres espèces n'a pas réussi. Au total - sauf les espèces d'aquarium - on peut parler de 15 espèces appartenant aux familles citées plus haut. Dans le “Registre des transferts internationaux d'espèces de poissons des eaux continentales” (Welcomme, 1981) la situation dans la Roumanie n'est pas présentée clairement.

2. ESPECES ACCLIMATEES NATURELLEMENT

2.1 Lepomis gibbosus (Linnaeus) 1758

La perche-soleil, originaire de l'est de l'Amérique du Nord, a été signalée la première fois en Roumanie en 1918, dans la région inondable du Danube au sud de Bucarest (Carausi, 1952). Venue par le Danube, la perche-soleil est devenue un poisson commun dans toute sa région innondable; il a pénétré dans les zones inférieures du Siret et du Prut et on le trouve dans plusieures rivières du Banat et de la Crichane. C'est un poissons nuisible parce qu'il dévore le frai et les alevins; quant à la nourriture, il est un concurrent pour quelques espèces appreciées de poissons. On le pêche, avec d'autres espèces, à la seine, aux verveux et aux madragues de lac. La chair insipide et l'abondance des arêtes contribuent à ce que la perche-soleil ne soit pas appréciée. On ne tient pas une statistique pour cette espèce.

2.2 Ictalurus nebolusus nebulosus (Le Sueur) 1819

Le poisson-chat, originaire de l'est des Etats-Unis d'Amérique et introduit dans l'ouest de l'Europe en 1880, a été signalé en Roumanie en 1934; plus tard il pénétra dans l'ouest du pays; on l'a signalé isolément dans le Danube (Banarescu, 1964). Quoique savoureux et apprécié pour cette raison, il est considéré comme concurrent pour la nourriture des autres poissons et pendant la pêche des étangs il blesse de ses épines d'autres poissons entassés. On le pêche à la ligne et avec d'autres poissons avec différents filets. On a peuplé de poisson-chat quelques petits lacs, dans lesquels il n'y avait pas d'espèces de poissons de valeur. Les quantités pêchées sont réduites.

3. INTRODUCTION DES ANGUILLIDAE

L'anguille, Anguilla anguilla (Linnaeus) 1758, est connue par une partie des pêcheurs du Danube et de la mer Noire qui capturent, de temps en temps, des exemplaires isolés. Dans les rivières de l'intérieur du pays, l'anguille est capturée encore plus rarement. On ne peut pas affirmer quelle est la voie principale de pénétration des exemplaires de l'anguille dans les eaux roumaines: par la mer Noire ou par le Danube amont; en tout cas, on ne pêche pas de jeunes anguilles. Les exemplaires pêchés sont pris aux madragues et, rarement, à la ligne. La première tentative de peuplement d'un lac par de jeunes anguilles a été réalisée dans la Dobroudja, en 1980.

4. INTRODUCTION DES SALMONIDAE

On a introduit trois genres de Salmonidae: Salmo, Salvelinus et Coregonus.

4.1 Salmo gairdneri irideus Gibbons 1855

La truite arc-en-ciel, originaire de Californie et introduite dans l'ouest de l'Europe en 1880, s'est répandue plus tard en Roumanie. Ce poisson est élevé en étangs Les nombreuses tentatives de peupler des rivières de montagne avec des truites arc-en-ciel sont restées sans résultat: elle descend dans la zone inférieure des rivières, où à cause des mauvaises conditions on ne la trouve plus. Dans la plupart des étangs à truites on la maintient par reproduction artificielle.

4.2 Salvelinus fontinalis fontinalis (Mitchill) 1815

L'omble de fontaine, originaire du nord-est de l'Amérique du Nord, a été introduit en Europe en 1884. On a peuplé d'omble de fontaine plusieurs ruisseaux de la Roumanie, mais il ne s'est acclimatée que dans un nombre réduit d'entre eux, en amont de la zone de la truite de rivière de la Moldavie et de la Transylvanie. Son importance économique est insignifiante. On le pêche à la ligne.

4.3 Coregonus lavaretus maraenoides Poljakow 1874

Le corégone lavaret, autochtone du lac Peipus, a été importé sous forme d'oeufs embryonnés, en 1956. On a introduit 5 000 oeufs de Pologne et 1 000 000 de la station piscicole Volhow, près de Leningrad (Busnita, 1957). Il a été introduit en 1957 dans le lac Lacul Rosu et le lac artificiel Bicaz-Izvorul Muntelui dans les Carpates orientales, dans les étangs de Nucet et dans quelques étangs du nord de la Moldavie (Banarescu, 1964); l'action n'a pas réussi.

4.4 Coregonus albula ladogensis Pravdin 1948

Le corégone blanc, autochtone dans le lac Ladoga, a été introduit sous forme d'oeufs embryonnés (5 000) de Pologne, en même temps que le corégone lavaret. Introduit dans les mêmes étangs et lacs que l'espèce précédente (Banarescu, 1964), il ne s'est pas maintenu.

5. INTRODUCTION DES CYPRINIDAE

L'introduction des Cyprinidae de l'Asie de l'est a une importance exceptionnelle pour l'exploitation rationnelle des eaux continentales roumaines, dont la plupart sont peu profondes et chaudes pendant l'été. Les eaux stagnantes ou à courant très faible sont envahies par la végétation submergée, émergée et flottante; parmi les espèces des poissons du pays, seulement le rotengle (Scardinius erythrophthalmus erythrophthalmus (Linnaeus)) pature partiellement la végétation submergée et les algues filamenteuses; jusqu'à l'introduction des Cyprinidae de la R.P. de Chine, la faune ichtyologique roumaine a été privée d'espèces macrophytophages. L'introduction réalisée a contribué à un assainissement partiel de nombreux lacs situés dans la région inondable du Danube et surtout du Delta et même de quelques portions des rivières lentes (Mostistea). Les Cyprinidae chinois sont maintenant une des composantes essentielles de la pisciculture et spécialement de la polyculture. Quantitativement ils suivent la carpe produite en étang et pendant ces dernières années on en pêche aussi dans les eaux ouvertes. Qualitativement, les consommateurs sont satisfaits de ces poissons et il n'y a aucun problème lié à leur commercialisation.

5.1 Ctenopharyngodon idella (Val.)

La carpe chinoise est la plus importante espèce introduite de Cyprinidae. Le matériel provenait de 100 poissons d'une année, d'un poid moyen de 9 g, offerts par l'Académie des Sciences de Moscou, importés à l'automne de 1959; un lot de 22 555 alevins (parmi lesquels d'autres espèces), d'un poid moyen de 0,2 g, importé de la R.P. de Chine (bassin du Yang-Tseu-Kiang) en été 1960 (Nicolau et al., 1961) et un autre lot de 500 000 alevins importé de la même zone en 1962 (Mirica, 1965).

5.1.1 Développement et rythme de croissance

Pendant la première année de croissance (1960) les poissons ont atteint le poids moyen de 591 g et les alevins de 46.1 g. Ultérieurement la croissance moyenne a été de 1 000–1 200 g (Nicolau, 1966). Le rythme de croissance de la carpe chinoise dépasse celui de la carpe (Cure, 1970) d'environ trois fois (Nicolau, 1962).

5.1.2 Nutrition et lutte contre la végétation

A Nucet la carpe chinoise consomme plus intensivement Najas et Ceratophyllum; en général elle préfère les plantes molles submergées et flottantes; elle se nourrit aussi des plantes jeunes de la végétation dure, mais après qu'elles dépassent la surface de l'eau, ces plantes ne sont plus consommées sur tige par la carpe chinoise. Dans le Delta et les étangs elle mange surtout les Potamogetonaceae, Ceratophyllum demersum, Elodeea canadensis, Vallisneria, Lemna, etc. Les résultats les plus évidents de la capacité de consommation des plantes et du défrichement ont été obtenus à la base expérimentale Caraorman du Delta du Danube, où une population de 160–240 ex/ha de carpe chinoise de deux ou trois années, consomme presque toute la végétation caractéristique pour les zones marécageuses du Delta maritime du Danube; en même temps on obtient un surplus de production de 250 kg/ha de poisson et l'amélioration des conditions biotiques des étangs (Nicolau, 1966; Mirica et al., 1966; Cure et al., 1970; Cure, 1970).

5.1.3 La mise en valeur des ressources végétales du Delta du Danube

La carpe chinoise a donnée d'excellents résultats dans le Delta du Danube; ces résultats ont été étudiés par Gh.Mirica (1962, 1964). Il a évalué l'augmentation de la production du poisson à 250 kg/ha et une réduction du coût de la production du poisson obtenu par la pisciculture mixte à plus de 30 pour cent. Pour assurer le matériel de peuplement du Delta du Danube avec des Cyprinidae importés on a construit l'alevinière de Caraorman, qui est entrée en fonction depuis 1966 (Mirica, 1965) et celle de Perisor-Lijai entrée en production en 1970. Les expériences de prédéveloppement et de croissance pendant la première année de la carpe chinoise et de la carpe argentée (Hypophthalmichthys molitrix) dans deux grands étangs: nr. 4 Calica (123 ha) et Caraorman (56 ha) du Delta du Danube, ont montré que, dans des conditions d'aménagement et d'exploitation rationnelles, les grands étangs sont adéquats pour cette fonction, car le pourcentage de survie de l'état d'alevin à l'âge d'un été est maintenu élevé (25–35 pour cent). C'est ainsi qu'on peut éliminer le prédéveloppement dans des étangs spécialement construits et les frais supplémentaires de production (Mirica, 1968).

Les premières expériences de Caraorman ont indiqué l'opportunité du peuplement avec de la carpe chinoise de deux ans parce que, à cet âge, la présence de jeunes poissons ictyophages n'est plus nocive et assure la croissance de la production des autres poissons paisibles à plus de 250 kg/ha, par effet de l'amélioration des conditions du milieu (Popescu, 1962). Dès 1968, la carpe chinoise et la carpe argentée ont été élevées avec la carpe autochtone. On a établi dès la première année d'expériences que les carpes chinoises ne doivent pas participer au peuplement à plus de 30 pour cent et qu'approximativement 40 pour cent de l'augmentation de la production, dans le cadre de la pisciculture combinée, a été réalisée par les poissons phytophages (Nicolau, Popescu et Dragasanu, 1969). En régime sans fourrage, la participation des poissons phytophages à l'augmentation finale a été de 62–72 pour cent, c'est-à-dire 171–174 kg/ha.

5.1.4 Reproduction et extension

Dans les eaux roumaines on n'a jamais observé la reproduction libre des Cyprinidae importées de Chine; on a accordé beaucoup d'attention à sa reproduction artificielle (Nicolau et Popescu, 1968; Popescu, Dragasanu et Giurca, 1970). On considère que 100 kg/ha de reproducteurs est un maximum pour la période végétative et on a établi que la consommation de végétaux pour assurer une augmentation annuelle de 1.0–1.5 kg/ex. est de 50–100 fois plus grande que l'augmentation du poids vif, en fonction de la qualité du fourrage. Dans le Delta du Danube, la période de maturation est d'habitude pendant la troisième décade du juin, quand la température de l'eau est de 23–25°C. Les reproducteurs sont injectés avec 2.5–2.6 mg d'hypophyse/kg corps.

Maintenant la règle est de pratiquer une pisciculture mixte de la carpe avec des espèces phytophages chinoises parmi lesquelles, dans les étangs envahis par la végétation, la carpe chinoise est dominante. Sauf dans les étangs où l'on pratique la pisciculture, on rencontre la carpe chinoise, surtout à la suite de grandes innondations, dans les eaux libres. Elle est rare et on en trouve dans de dimensions différentes. Il est possible que parmi ces poissons on en trouve certains provenant de la zone de l'embouchure de la Tisza, où on a observé la reproduction des espèces phytophages originaires de Chine1.

5.1.5 Maladies et parasites

Les Cyprinidae importés de Chine ont été soumis à un examen ichtyopathologique initial puis périodique (Radulescu et Georgescu, 1962; Radulescu, 1962; Radulescu et Georgescu, 1964a; 1966). On n'a pas observé chez la carpe chinoise des affections infecto-contagieuses; elle n'a pas contracté l'hydropisie infectieuse même quand elle cohabitait avec des carpes malades, présentant la forme aigue de cette affection. Sur 38 parasites connus dans la R.P. de Chine, on a introduit dans les étangs de la Roumanie 4 espèces nouvelles pour la faune du pays, dont aucune n'est dangereuse pour homme: Trichophyra sinensis (protozoaire parasite sur les branchies), le monogène Dactylogyrus lamellatus et les parasites intestinaux Botriocephalus gowkongensis et Khawia. Sauf le D. lamellatus qui est spécifique de la carpe chinoise, les autres parasites sont aussi passés à la carpe. Comme règle, les parasitoses dues à ces immigrants ne sont pas périclitantes. La carpe chinoise a contracté quelques parasites autochtones, spécifiques des étangs du pays; les plus nocifs se sont avérés être Ligula intestinalis et Tetractyle sp.

5.1.6 La pêche

La pêche d'essai pendant l'été ne donne pas de bons résultats pour la carpe chinoise; poisson fort et rapide, elle évite fréquemment les seines et on obtient un pourcentage moindre comparativement aux autres espèces. Pendant la pêche d'automne des étangs, quand le niveau de l'eau est abaissé, on la prend sans difficulté. Dans les eaux libres, la carpe chinoise est aussi pêchée au tramail et au filet maillant.

5.2 Hypophthalmichthys molitrix (Val.)

La carpe argentée a été introduite en même temps que la carpe chinoise. C'est un phytoplanctonophage qui a en Roumanie un rythme de croissance supérieur à celui de la carpe chinoise. Son poids moyen atteint à la fin de l'année: 1 – 105 g, 2 – 1 800 g, 3 – 2 800 g, 4 – 5 500 g, 5 – 6 300 g, 6 – 7 500 g. Pendant le deuxième été, élevée avec la carpe, elle augmente de 200–400 g/ex. et a un indice de survie de 90.

La reproduction et le développement ont été observés pour la carpe argentée parallèlement à ceux de la carpe chinoise. Les alevins de la première sont plus sensibles au transport comparativement à la seconde; ils se développent bien dans des étangs à grande surface. On rencontre la carpe argentée dans les mêmes zones que la carpe chinoise; peu nombreuse, on la trouve dans les eaux libres.

Les premières années après son introduction, la carpe argentée a été très peu parasitée et ne le fut pas dans les étangs dans lesquels on l'a introduite (Radulescu, 1962). On a signalé la lipomatose diffuse (Radulescu, Georgescu, 1964b). Chez les jeunes carpes argentées on a signalé 12 espèces de parasites; le seul spécifique est Dactylogyrus hypophthalmichthys (Radulescu, Georgescu et Angelescu, 1971).

Pêchées à la seine, les carpes argentées sautent de l'eau et beaucoup s'échappent; pour cette raison il est nécessaire de lever la ralingue à flotteurs. Dans les lacs artificiels on pêche un certain nombre de carpes argentées au filet maillant et au tramail.

5.3 Aristichthys nobilis (Rich.)

La carpe argentée tachetée, zooplanctonophage, a été importée en même temps que les autres alevins de Cyprinidae chinois. Son rythme de croissance s'est avéré exceptionnel; il dépasse même celui connu dans son pays d'origine. Le poids moyen atteint à la fin de l'année: 1 – 164 g; 2 – 2 500 g; 3 – 5 500 g; 4 – 7 200 g; 5 – 10 700 g; 6 – 13 000 g. On enregistra le poids maximum de 17 kg à 6 ans. Sa première reproduction artificielle en Roumanie a eu lieu en 1966. Dans les étangs elle est rare et dans les eaux libres on la rencontre encore plus rarement que les autres Cyprinidae chinois. Normalement elle a des parasites des mêmes espèces que la carpe argentée. On a trouvé seulement Diplozoon paradoxum sur A. nobilis; quoiqu'on ait tenu ensemble les jeunes de jeunes de carpes argentées tachetées et de carpes argentées, on a trouvé les parasites Ichtyophthirius multifiliis, Tylodephus clavata, Botriocephalus gowkongensis et Ligula intestinalis seulement sur les derniers (Radulescu, Georgescu et Angelescu, 1971).

5.4 Mylopharyngodon piceus (Rich.)

La carpe noire, molluscophage, importée avec les autres alevins de la R.P. de Chine, en représentait 2.4 pour cent du premier lot. A la station piscicole de Nucet le poids moyen de la carpe noire a été à la fin des premières années: 1 – 80 g; 2 – 800 g; 3 – 2 500 g. Le poids maximum atteint à la fin de la troisième année a été de 4.4 kg. La carpe noire n'est pas répandue.

5.5 Pseudorasbora parva (Schlegel)

On a introduit cette espèce par mégarde, en 1960, comme alevins de provenance d'U-han, bassin inférieur du fleuve Yang-Tseu-Kiang, mélangés aux autres alevins de Cyprinidae de valeur.

Dès le printemps 1961 il commença à se reproduire dans les étangs de Nucet, d'où il pénétra dans le ruisseau voisin Ilfov, le long duquel il s'est répandu (Banarescu, 1964). Cette espèce indésirable est maintenant répandue dans plusieurs eaux du sud de la Roumanie.

6. INTRODUCTION DES POECILIDAE

La gambusie, Gambusia affinis holbrooki (Agassiz), répandue le long du littoral de l'est des Etata-Unis, a été introduite afin de combattre le paludisme (Nicolau, 1946). On l'a introduite dans plusieurs endroits, le lac Mangalia (Dobroudja), des bassins prèe de Bucarest, dans des marécages près d'Orades. Dans les étangs la gambusie est nuisible, étant une concurrente pour la nourriture des jeunes carpes (Banarescu, 1964).

7. INTRODUCTION DES CATASTOMIDAE

Les trois dernières espèces introduites en Roumanie sont originaires de l'Amérique du Nord. Toutes les trois sont du genre Ictiobus: le buffalo à petite bouche (I. bubalus), le buffalo noir (I. niger) et le buffalo à grande bouche (I. cyprinellus). Premièrement on les a introduites à Nucet, où elles se sont bien développées (Giurca, Popovici et Angelescu, 1978). Maintenant elles sont testées dans plusieurs étangs.

8. BIBLIOGRAPHIE

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1 D'après les informations de collègues yougoslaves, on n'a pas observé une telle reproduction en 1980


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