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ANNEXE E

NERC/04/SOM/RAP
Mars 2004

VINGT-SEPTIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO
POUR LE PROCHE-ORIENT

RAPPORT DE LA RÉUNION DES HAUTS FONCTIONNAIRES

Doha (État du Qatar), 13-15 mars 2004

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture
Bureau régional pour le Proche-Orient
Le Caire, 2004

I. INTRODUCTION

Organisation de la réunion

1. La Réunion des hauts fonctionnaires organisée dans le cadre de la vingt-septième session de la Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient s'est tenue du 13 au 15 mars 2004 à Doha (État du Qatar).

Cérémonie d'ouverture

2. M. Ibrahim Bin Rashid Al-Misned, Secrétaire général chargé des affaires municipales et de l'agriculture, a déclaré la session ouverte et M. Mohamad Albraithen, Sous-directeur général et Représentant régional de la FAO pour le Proche-Orient, s'est adressé à l'assemblée. Ont participé à la réunion 58 délégués de 20 pays et 18 observateurs. Étaient également présents plusieurs hauts fonctionnaires du pays hôte, des représentants d'institutions des Nations Unies et d'organisations régionales, ainsi que des représentants des médias. La liste des participants figure à l'Annexe B.

3. M. Al-Misned a remercié la FAO et le Bureau régional pour le Proche-Orient d'avoir organisé la Conférence régionale de la FAO à Doha et des efforts déployés sans relâche sous forme d'aide technique aux États Membres, à l'appui d'une agriculture durable et de la sécurité alimentaire.

4. Dans sa déclaration liminaire, M. Albraithen a exprimé ses remerciements et sa gratitude à Son Altesse le Prince du Qatar, ainsi qu'au peuple et au gouvernement du Qatar pour leur chaleureux accueil et leur hospitalité. Il a remercié M. Al-Misned d'avoir ouvert la session et l'a félicité pour les efforts précieux déployés par son ministère et par le comité d'organisation et pour la qualité des préparatifs et des installations mises à disposition pour assurer le succès de la réunion. Il a également remercié les hauts fonctionnaires des États Membres et les représentants des organisations régionales et internationales de leur participation.

5. Le Représentant régional a souligné l'importance de la Réunion des Hauts fonctionnaires, qui fait partie intégrante de la Conférence régionale et sert de cadre préliminaire aux discussions approfondies portant sur les questions techniques intéressant le Proche-Orient. Il a fait état de l'ordre du jour de la réunion et a exprimé l'espoir que des recommandations positives et rationnelles seraient formulées.

6. Soulignant l'importance de la Table ronde sur le financement de l'agriculture organisée en marge de la Conférence, M. Albraithen s'est félicité de la collaboration constructive entre la FAO et la Banque islamique de développement, sous l'égide de M. Ahmed Mohamad Ali.

Élection du Président et des Vice-présidents et nomination du Rapporteur

7. À l'unanimité, la réunion a élu aux fonctions de Président M. Ibrahim Bin Rashid Al-Misned, Secrétaire général chargé des affaires municipales et de l'agriculture de l'État du Qatar, et a décidé que tous les autres chefs de délégations de la réunion des hauts fonctionnaires seraient vice-présidents. Mme Wafa' Al-Dikah Hamze (Liban) a été nommée Rapporteur.

Adoption de l'ordre du jour et du calendrier

8. L'ordre du jour provisoire annoté (NERC/04/1) et le calendrier (NERC/04/INF/2) ont été adoptés sans amendements.

II. QUESTIONS À DÉBATTRE

Suite donnée au Sommet Mondial de l'Alimentation et au Sommet Mondial de l'Alimentation : cinq ans après Perspectives régionales

9. La réunion a analysé le document NERC/04/3 intitulé « Suite donnée au Sommet mondial de l'alimentation et au Sommet mondial de l'alimentation : cinq ans après– Perspectives régionales ». Ce document est une synthèse des principales actions entreprises dans la région du Proche-Orient dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation. Il souligne les besoins spécifiques et les perspectives de la région, ainsi que les contraintes auxquelles elle doit faire face.

10. La réunion a constaté avec satisfaction les efforts déployés par la FAO en vue de stimuler à nouveau la volonté politique nécessaire pour atteindre les objectifs fixés lors du Sommet mondial de l'alimentation et pour organiser le Sommet mondial de l'alimentation : cinq ans après, en juin 2002. Elle a également apprécié à leur juste valeur les efforts déployés par la FAO, en collaboration étroite avec les États Membres, concernant le suivi de l'insécurité alimentaire et de la faim dans le monde.

11. La réunion a admis que la prévalence de la faim dans un monde de richesse était bien plus qu'un scandale moral et qu'elle équivalait à faire preuve de peu de clairvoyance d'un point de vue économique. La réunion a souligné que la productivité des personnes et la croissance de nations entières étaient gravement menacées par la faim endémique. En conséquence, il est dans l'intérêt de tous les pays d'éradiquer la faim.

12. La réunion a constaté qu'il serait possible de minimiser rapidement l'incidence de la faim chronique dans les pays en développement s'il y avait une volonté politique pour le faire. Elle est convenue qu'il était nécessaire de mettre en œuvre une approche à deux volets, associant la stimulation d'une croissance agricole à réaction rapide à des programmes ciblés, afin de garantir l'accès à des approvisionnements alimentaires adéquats aux personnes souffrant de la faim. La réunion a insisté sur le fait que ces approches étaient synergiques, car les programmes visant l'amélioration d'un accès direct et immédiat à l'alimentation offrent de nouveaux débouchés en matière d'expansion de la production.

13. Les participants se sont dits préoccupés de l'extrême lenteur des progrès réalisés concernant l'objectif de réduire le nombre de personnes souffrant de la faim. Depuis le Sommet mondial de l'alimentation, la diminution n'a été en moyenne que de 2,5 millions de personnes par an, soit nettement moins que le niveau requis pour atteindre l'objectif fixé lors du Sommet. La réunion a spécifié que, pour atteindre cet objectif, il était indispensable d'augmenter le taux de réduction à 24 millions de personnes par an, soit près de 10 fois le taux actuel.

14. La réunion a constaté qu'en 2010, le déficit alimentaire de la région devrait être supérieur d'environ 54 pour cent à celui de 1995, soit un taux de croissance annuel de 2,9 pour cent. Elle a admis que la région du Proche-Orient était confrontée à des problèmes spécifiques concernant la sécurité alimentaire, étant donné la modicité des ressources en terres arables et en eau et le fossé en résultant entre la production alimentaire nationale et la demande des consommateurs. Il faudrait augmenter le volume des importations vivrières pour répondre aux besoins des populations dont la croissance est rapide.

15. Les participants se sont dits inquiets de la détérioration du secteur agricole et de la sécurité alimentaire dans les Territoires palestiniens et de la destruction des infrastructures, en particulier en raison de la construction du mur. Ils ont invité la FAO à apporter, dans la limite des ressources disponibles, son soutien à la réhabilitation du secteur agricole.

16. Il a également été constaté que les échanges commerciaux intrarégionaux, notamment le commerce des produits agricoles, continuaient à stagner à un faible niveau. La réunion a constaté que, selon les indications, les principales caractéristiques du commerce régional des produits agricoles étaient les suivantes : faible part du commerce intrarégional dans le total des échanges, tendance à la baisse des exportations agricoles, forte dépendance à l'égard des importations de produits alimentaires et forte dépendance vis-à-vis de l'exportation des produits de base.

17. La réunion a constaté que pour de nombreux pays de la région, les perspectives concernant l'économie et la sécurité alimentaire seraient lourdement tributaires de la santé du secteur agricole et de l'augmentation des rendements. Une croissance adéquate de la production agricole s'avérera nécessaire si l'on souhaite minimiser la dépendance vis-à-vis des importations de produits alimentaires, répondre aux besoins alimentaires croissants des populations urbaines et augmenter les revenus et la sécurité alimentaire des populations rurales démunies.

18. Les participants se sont inquiétés du fait que, dans la majeure partie de la région, la production agricole durable était limitée par la dégradation préoccupante des ressources naturelles, notamment l'eau et les terres. Cette dégradation résulte de l'utilisation inefficace et non durable des ressources hydriques, de l'érosion des sols, de la désertification, de l'engorgement des sols et de la salinité. La réunion a souligné que la gestion efficace et durable des ressources naturelles, en particulier des ressources hydriques, était de toute évidence le principal défi auquel sera confrontée la région en matière de production alimentaire au cours des prochaines années.

19. La réunion a également admis que malgré les ressources limitées et les conditions climatiques défavorables, la région bénéficie encore de ressources inexploitées. Selon les projections de la FAO, la production vivrière pourrait augmenter, en 2010, de plus de 70 pour cent, par rapport aux niveaux de production de 1988-1990. Pour ce faire, il faudrait mettre en œuvre une approche intégrée alliant plusieurs éléments : intensification de la production, recherche adaptée, vulgarisation efficace et systèmes rationnels de commercialisation. La réunion a également souligné l'importance des rendements des investissements agricoles dans la région par rapport à d'autres régions du monde et a vivement encouragé une augmentation des investissements dans le secteur agricole.

20. La Réunion a invité les États Membres à :

21. La Réunion a demandé à la FAO:

Alliance internationale contre la faim

22. La réunion a apprécié à sa juste valeur la création d'alliances nationales dans le cadre de la suite donnée au Sommet mondial de l'alimentation : cinq ans après, qui a reconnu « l'urgente nécessité d'intensifier les efforts de tous les partenaires concernés en une alliance internationale contre la faim, afin de réaliser les objectifs du Sommet de 1996 ». La réunion a également reconnu que les alliances nationales pouvaient être des pièces maîtresses de l'Alliance internationale contre la faim, dont le principal objectif est de favoriser les initiatives prises à l'échelle locale et nationale grâce auxquelles les personnes souffrant de la pauvreté et de la faim seront à même de bénéficier de la sécurité alimentaire de manière durable, en mobilisant la volonté politique, l'expertise technique et les ressources financières.

23. Elle est également convenue que les alliances nationales pouvaient servir de tremplin pour mobiliser la volonté politique et les ressources à l'échelle nationale et internationale et pouvaient jouer un rôle de premier plan en matière de lutte contre la faim. Il a également été convenu qu'une approche à double volet permettrait de traiter toutes les facettes de la sécurité alimentaire, essentiellement la disponibilité, l'accès, l'utilisation et la stabilité des approvisionnements alimentaires.

Vers une gestion améliorée de la demande d'eau au Proche-Orient

24. La réunion a examiné le document NERC/04/04 intitulé « Vers une gestion améliorée de la demande d'eau au Proche-Orient » et a débattu des options proposées pour une meilleure gestion de la demande d'eau dans le domaine de l'agriculture au Proche-Orient.

25. La réunion a constaté l'importance du secteur de l'irrigation dans la région et sa contribution à la sécurité alimentaire, ainsi que son rôle dans l'économie et le développement rural. Elle a également noté avec préoccupation que le Proche-Orient est en proie à un problème majeur de pénurie d'eau et d'insécurité alimentaire. Étant donné les données disponibles et les projections réalisées, la réunion a signalé que les ressources hydriques disponibles sont de toute évidence insuffisantes pour satisfaire la demande en produits alimentaires au cours des prochaines années.

26. La réunion a reconnu que la rareté de l'eau, la baisse de qualité et le coût croissant de l'irrigation sont les principaux problèmes. Elle a exhorté les pays intensifier les efforts pour promouvoir des mesures de gestion de l'eau et des terres agricoles plus efficaces et plus durables.

27. La réunion a constaté que la gestion de la demande en eau permettait d'éliminer la nécessité de disposer de ressources hydriques supplémentaires et de prévenir certains coûts d'approvisionnement. Elle a souligné qu'une gestion adéquate de la demande en eau ne consiste pas à remplacer les sources et les investissements pour augmenter l'offre, mais plutôt à encourager un ensemble plus rentable de mesures visant l'augmentation de l'offre et la conservation des ressources. La réunion a insisté sur la nécessité d'accorder la priorité à l'amélioration de l'efficience de l'utilisation et la productivité de l'eau. Elle a également souligné l'importance de promouvoir le commerce intrarégional des produits agricoles, afin de satisfaire les besoins alimentaires des pays à déficit hydrique à partir des pays de la région riches en ressources.

28. La réunion a estimé que le recouvrement des coûts des services de l'eau est indispensable pour stimuler une augmentation de la productivité d'eau et a souligné qu'il convient de tenir dûment compte des besoins des agriculteurs démunis. En outre, il convient de prendre d'autres mesures dissuasives et incitatives, en particulier concernant la sensibilisation au problème de la pénurie d'eau, tant au niveau décisionnel aussi élevé que possible qu'à celui des usagers. À cet égard, il convient de redoubler d'efforts afin de changer les techniques d'irrigation traditionnelles peu efficientes.

29. La réunion a constaté que l'agriculture à petite échelle peut être plus productive dans les zones pluviales marginales si l'irrigation supplémentaire peut être pratiquée pour faire face aux sécheresses qui ont lieu au cycle cultural et affectent les rendements. Les techniques d'amélioration des terres et l'aménagement intégré des bassins versants ont donné des résultats prometteurs. La réunion a constaté que les agriculteurs des zones d'agriculture pluviale ont besoin de soutien pour réduire les risques auxquels ils sont confrontés et pour atteindre le potentiel de production.

30. La réunion a convenu que l'utilisation des eaux usées traitées pour l'irrigation pouvait être très avantageuse. Toutefois, la réunion a souligné la nécessité d'une gestion appropriée et d'un suivi professionnel pour réduire les risques de pollution. Des technologies de traitement et des outils de gestion sont disponibles, mais l'assistance technique et la coopération régionale sont nécessaires pour les transférer et les faire adopter.

31. La réunion a noté que des rencontres régionales et internationales récentes sur les services de conseil en irrigation, organisées par la FAO, avaient identifié l'absence ou la faiblesse des services de conseil en irrigation comme l'un des principaux obstacles à l'obtention de meilleurs résultats et a souligné la nécessité d'accorder la priorité à cette question. La réunion a estimé que le renforcement de la capacité des parties prenantes en matière d'irrigation était indispensable pour surmonter le manque de compétences, la mauvaise organisation, les législations inefficaces et le manque de motivation, qui souvent compromettaient les meilleurs projets d'irrigation.

32. La réunion a invité les États Membres à :

33. La réunion a demandé à la FAO de :

Sécurité Sanitaire des Aliments et Commerce International dans la région du Proche-Orient

34. La réunion a examiné le document NERC/04/5 intitulé « Sécurité sanitaire et commerce international des denrées alimentaires dans la région du Proche-Orient » et a noté que la sécurité sanitaire des aliments était désormais au cœur des débats sur le commerce international une fois conclus le Cycle d'Uruguay en 1995. Depuis lors, les mesures sanitaires et phytosanitaires appliquées dans les pays développés étaient devenues de plus en plus détaillées et strictes et dans certains cas limitaient les échanges et/ou augmentaient de façon notable le coût des exportations de denrées alimentaires en provenance des pays du Proche-Orient.

35. La réunion a reconnu que compte tenu de l'amenuisement des ressources naturelles, notamment de l'eau, la satisfaction des besoins alimentaires et la sécurité alimentaire dépendaient dans une large mesure des importations ; il fallait donc contrôler la qualité et la sécurité sanitaire des produits importés pour assurer la santé publique. D'autre part, les exportations de denrées alimentaires constituaient pour les pays de la région, notamment pour les pays non producteurs de pétrole, une importante source de devises. Par conséquent, la réunion a souligné qu'il fallait mettre en place des systèmes de sécurité sanitaire performants pour conserver et accroître les parts de marché des exportations de produits alimentaires et agricoles.

36. La réunion a reconnu que si plusieurs pays de la région avaient pris des mesures pour se doter de nouveaux systèmes de sécurité sanitaire des aliments ou améliorer les systèmes existants, par exemple en remaniant leur législation alimentaire en fonction des critères internationaux, en élaborant des stratégies nationales de contrôle des denrées alimentaires, en harmonisant leurs normes avec celles du Codex Alimentarius, en introduisant de bonnes pratiques de fabrication et l'assurance de qualité et en adoptant une approche fondée sur la gestion des risques, la capacité de la plupart des pays laissait encore beaucoup à désirer pour que la sécurité sanitaire des aliments produits ou importés puisse être contrôlée de manière efficace et que le respect des normes de sécurité sanitaire puisse être prouvé sur les marchés d'exportation. Ceci était d'autant plus important que les exportations de la région consistaient principalement en fruits, légumes, huile d'olive et poissons, pour lesquels les critères de sécurité sanitaire étaient très stricts et changeaient continuellement, notamment sur les marchés de l'Union européenne où les normes alimentaires étaient plus strictes que celles d'autres marchés d'exportation.

37. La réunion a noté que même si les bonnes pratiques de fabrication (BPF), les bonnes pratiques agricoles (BPA) et le système HACCP étaient de plus en plus acceptés et utilisés dans toute la région, ils l'étaient toutefois sur une base volontaire. La réunion a noté également que dans beaucoup de pays de la région, les systèmes de contrôle des denrées alimentaires étaient encore exagérément fragmentés, peu développés ou obsolètes. Au niveau national, la responsabilité de la sécurité sanitaire des aliments incombait habituellement à plusieurs ministères ou départements différents, sans que les rôles soient très clairs et la coordination entre institutions très efficace. Dans certains pays, les législations alimentaires ne se distinguent pas des législations plus générales concernant la santé publique ou la prévention des fraudes. Dans d'autres, les systèmes d'inspection demeurent axés sur le contrôle du produit final.

38. La réunion a noté que même si certains pays avaient adopté avec succès l'approche fondée sur l'analyse des risques, beaucoup d'autres appliquaient encore des critères et des restrictions sans justification scientifique. En outre, la réunion s'est déclarée préoccupée de l'inefficacité, dans la plupart des pays, des mécanismes de surveillance des maladies transmises par les aliments et du fait que l'information, lorsqu'elle existait, n'était pas communiquée aux autorités chargées du contrôle des aliments.

39. La réunion a noté également avec préoccupation que plusieurs pays avaient du mal à se conformer aux normes internationales de sécurité sanitaire et de qualité, faute de capacités en matière de recherche scientifique, d'essais et de méthodes de démonstration de la conformité et de l'équivalence. Les expéditions de denrées alimentaires en provenance de certains pays de la région avaient de ce fait été rejetées, voire interdites, ce qui avait entraîné d'importantes pertes économiques pour les pays exportateurs et des difficultés considérables pour regagner les parts de marché ainsi perdues dans des pays développés qui représentaient auparavant un marché important.

40. La réunion a souligné qu'en règle générale, la plupart des pays de la région manquaient de capacités et de fonds pour planifier et mettre en œuvre des politiques en matière de sécurité sanitaire et de commerce international des denrées alimentaires pour appliquer les règlements internationaux pertinents, pour tirer parti des débouchés et pour participer aux travaux d'organes normatifs internationaux comme le Codex Alimentarius.

41. La réunion a souligné que les pays de la région étaient confrontés à un véritable défi, puisqu'ils devaient améliorer la qualité SPS de leurs exportations alimentaires pour qu'elles soient conformes aux critères reconnus sur le plan international, ainsi qu'aux normes encore plus élevées fixées par les pays développés, tout en se préparant à d'autres défis concernant le contrôle et la certification des importations et des exportations alimentaires, les aliments dérivés d'organismes génétiquement modifiés, le principe de traçabilité, les aliments d'origine biologique et l'évaluation scientifique des risques chaque fois que le produit ne correspondait pas aux normes internationales.

42. La réunion a demandé aux États Membres de :

43.

La réunion a demandé à la FAO de :

Création de la Commission de la santé animale pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord (AHCNENA)

44. La réunion a examiné le document NERC/04/6 intitulé « Création de la Commission régionale de la santé animale pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord ». La réunion a insisté sur la nécessité d'une coopération et d'une coordination entre les pays pour le suivi, la signalisation et le contrôle des maladies, afin d'améliorer la santé animale dans la région et le contrôle des maladies animales transfrontières. La réunion a noté que le document avait pour but d'examiner les aspects juridiques de la création de la Commission.

45. La réunion a pris acte des recommandations précédentes concernant la création de la Commission de la santé animale pour la région, adoptées par diverses instances techniques et régionales, notamment la vingt-cinquième Conférence régionale, tenue en 2000 à Beyrouth, qui avait décidé à l'unanimité de créer cette Commission.

46. La réunion a apprécié les efforts faits par la FAO et par son Bureau régional pour le Proche-Orient pour faciliter la création de la Commission, notamment l'accueil du Secrétariat provisoire au sein du Bureau régional de la FAO; l'établissement d'une liste d'adresses électroniques incluant les vétérinaires en chef, les organisations régionales associées, les spécialistes de l'élevage, ainsi que les bureaux FAO et PNUD de la région; la création d'un site web pour la Commission (http://www.ahcnena.net); la production, la reproduction et la distribution des publications de la FAO concernant les maladies animales; et l'organisation de la deuxième Table ronde sur la fièvre aphteuse en octobre 2003 au Caire.

47. La réunion a apprécié l'offre du Koweït d'accueillir et d'appuyer cette Commission lorsqu'elle serait établie.

48. Un certain nombre de représentants de pays ont déclaré devoir demander des conseils juridiques supplémentaires.

49. Après un long débat, la réunion a décidé de communiquer l'Accord portant création de la Commission régionale de la santé animale pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord à la réunion ministérielle pour décision finale.

Rapport de la 3ème Session de la Commission de l'agriculture et de l'utilisation des terres et des eaux pour le Proche-Orient (ALAWUC)

50. La réunion a examiné le rapport de la Commission de l'agriculture et de l'utilisation des terres et des eaux pour le Proche-Orient qui s'était réunie du 9 au 11 mars 2004 à Doha (Qatar). Après l'avoir examiné et commenté, la réunion a adopté ce rapport avec quelques amendements.

III. AUTRES QUESTION

A. Événements Collatéraux

(i) Table ronde sur le financement du développement agricole au Proche-Orient

51. La réunion s'est félicitée de la décision prise par la FAO d'organiser, en collaboration avec la Banque islamique de développement, la Table ronde sur le financement du développement agricole au Proche-Orient, en marge de la Conférence régionale. Cette Table ronde avait pour objectif d'augmenter les flux de financement destinés au développement agricole. Elle a demandé à la FAO d'organiser régulièrement ce type de réunion, afin de faciliter la coordination avec ses partenaires du développement représentant des institutions financières et des bailleurs de fonds régionaux et internationaux (pour de plus amples renseignements sur les débats tenus à l'occasion de cette table ronde, voir Annexe F). 

(ii) Stratégie sous-régionale pour la sécurité alimentaire en Afrique du Nord

52. La réunion a pris note de la consultation organisée en marge de la Conférence en vue de débattre des possibilités de définir une stratégie sous-régionale de sécurité alimentaire intéressant les États Membres de l'Afrique du Nord. Des représentants de tous les États Membres de la sous région ont participé à cette consultation. La réunion a souligné l'importance de l'accord de principe conclu lors de la consultation, concernant la définition commune d'une stratégie sous-régionale par les pays de la sous région, l'UMA et la FAO.

B. Efforts pour le Contrôle du Criquet Pèlerin

53. La réunion s'est félicitée des efforts déployés par la FAO dans le domaine de la lutte contre le criquet pèlerin, grâce au programme EMPRES. Elle a exhorté les pays donateurs à fournir de toute urgence leur appui à la lutte contre les essaims de criquets pèlerins dans la région Ouest.

C. Technologie de l'Information en Agriculture et en Milieu Rural

54. La réunion s'est félicitée du nouveau programme mis en œuvre par la FAO en vue de combler le fossé numérique rural et a sollicité un appui pour la création de partenariats internationaux axés sur l'exploitation de l'information et des connaissances, en vue d'augmenter la sécurité alimentaire et de lutter contre la pauvreté, et de renforcer les capacités humaines et institutionnelles à cet égard.

IV. CONCLUSION

Adoption du rapport de la réunion des hauts fonctionnaires

55. La réunion a adopté le rapport après des débats intenses et quelques amendements.

Clôture de la réunion des hauts fonctionnaires

56. Après un bref discours de remerciement prononcé par le représentant de la République islamique d'Iran, au nom des délégués, du Représentant de la FAO et du président, la réunion a été déclarée close à 18 heures, le 15 mars 2004.

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