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Grand Programme 2.4: Forêts

(tous les montants sont exprimés en milliers de $ EU)
  Programme Programme de travail 2004-05 CRZ - Programme de travail 2006-07 CNZ - Programme de travail 2006-07 CR - Programme de travail 2006-07 Fonds fiduciaire
241 Ressources forestières 9 131 9 233 8 579 9 701 25 451
242 Produits forestiers et aspects économiques des forêts 9 193 9 261 8 617 9 866 431
243 Politiques et institutions forestières 5 788 5 784 5 446 6 184 16 612
244 Liaison et information relatives aux programmes forestiers 5 457 5 274 5 077 5 274 364
249 Gestion du programme 5 805 6 090 5 791 6 090 0
Total 35 374 35 643 33 510 37 116 42 858
Variation de programme par rapport à 2004-05 Programme de travail au niveau des Grands Programmes 269 (1 863) 1 742  
Variation en pourcentage 0,8% (5,3%) 4,9%  


Principales lignes d'action dans un scénario de croissance réelle zéro

378.     Le Grand Programme vise à promouvoir la gestion durable des forêts dans ses trois dimensions: environnementale, économique et sociale. Au cours de l'exercice biennal 2006-07, les activités seront maintenues sur ces trois fronts tout en mettant l'accent sur les thèmes suivants: gestion durable des forêts dans le contexte des Objectifs du Millénaire pour le développement; rôle de chef de file que la FAO assume sur le plan international dans les activités relatives aux forêts, principalement au travers du Partenariat de collaboration sur les forêts; renforcement ultérieur de la coopération internationale sur les incendies de forêts; soutien au renforcement des capacités nationales et aux programmes forestiers dans le cadre de projets de terrain, notamment du Mécanisme pour les programmes forestiers nationaux; analyse et diffusion régulières d'informations concernant les forêts et les arbres hors forêts, notamment par le biais de statistiques, d'évaluations des ressources forestières nationales et mondiales, d'un appui aux pays, d'une utilisation efficace d'Internet en tant qu'outil de diffusion et d'un rôle de chef de file en matière de contrôle, d'évaluation et d'établissement de rapports dans le domaine de la gestion durable des forêts. Donnant suite à la recommandation du Comité des forêts, l'appui aux commissions régionales des forêts sera renforcé afin que celles-ci demeurent un élément central des processus forestiers régionaux et du dialogue international actuel sur les forêts.

Programme 2.4.1: Ressources forestières

379.     La gestion durable des forêts vise à faire en sorte que les produits et les services tirés des forêts et des arbres répondent aux besoins des générations présentes et futures, tout en garantissant leur disponibilité constante et leur contribution au développement. À cette fin, la FAO continuera de mettre à jour l'évaluation des ressources forestières mondiales et de renforcer les capacités d'évaluation des ressources nationales dans 20 pays. Elle fournira aux pays des informations d'aide à la décision pour la gestion des forêts plantées et des ressources arborées, et renforcera l'assistance aux petits exploitants concernant les plantations forestières et les systèmes d'agroforesterie. De nouveaux modes de gestion des écosystèmes fragiles, en particulier des zones arides et des écosystèmes de montagne, seront expérimentés et encouragés dans plusieurs pays. À la demande spécifique du Comité des forêts et de la réunion ministérielle organisée en mars 2005, le programme fournira une tribune de discussion et aidera les réseaux régionaux et nationaux dans la lutte contre les incendies de forêts, les ravageurs et les maladies des arbres. Il appuiera les stratégies et les plans nationaux de lutte contre les incendies de forêt, notamment quant à la prévention et au contrôle, et facilitera la coopération entre les pays. Le rôle des forêts dans le changement climatique et l'appui aux pays dans leur action dans ce domaine, constituent également un domaine prioritaire. Les pays en développement seront informés des avantages potentiels des nouveaux marchés environnementaux, dans le cadre du mécanisme pour un développement propre.

Programme 2.4.2: Produits forestiers et aspects économiques des forêts

380.     Le programme continuera d'être centré sur l'analyse et la diffusion d'information sur les produits forestiers, avec la fourniture aux pays de perspectives à long terme du secteur forestier et d'avis concernant l'exploitation et l'utilisation durables des produits de la forêt. Les principales activités resteront les études prospectives mondiales et régionales sur le secteur forestier, comportant une analyse de la situation, des tendances et des possibilités et enjeux naissants dans le secteur forestier à moyen et à long termes. Un soutien sera fourni pour une meilleure planification stratégique au niveau national, en aidant les pays à s'adapter à l'évolution des possibilités et des enjeux au niveau régional et mondial. Une analyse de la situation de l'offre et la demande de fibres dans le monde sera effectuée. Un autre important domaine d'action du programme sera l'économie de la gestion durable des forêts, notamment dans les pays tropicaux.

381.     Ce programme continuera de fournir des données et des informations concernant la production, l'utilisation et le commerce de bois et de produits non ligneux, ainsi que les combustibles ligneux et leur économie. Il s'efforcera en outre de renforcer la contribution des forêts et des produits forestiers à la lutte contre la pauvreté, tout en garantissant la viabilité de l'environnement. Pour ce faire, il devra: 1) identifier les potentialités des produits forestiers non ligneux (PFNL) et d'une amélioration des méthodes d'exploitation et de production, et assurer une large diffusion des connaissances s'y rapportant à tous les niveaux; 2) réexaminer la valeur et les possibilités de l'utilisation des combustibles ligneux comme source d'énergie propre, sûre et économique, et promouvoir leur importance sur le plan décisionnel, y compris par une amélioration des systèmes d'information; et 3) élaborer un code régional d'exploitation forestière pour l'Amérique du Sud, et aider les pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique du Sud à instaurer des pratiques d'exploitation à impact limité fondées sur des codes d'exploitation régionaux.

Programme 2.4.3: Politiques et institutions forestières

382.     Le programme continuera d'insister sur le rôle vital des arbres et des forêts dans la lutte contre la pauvreté et pour la sécurité alimentaire, et poursuivra ses activités de sensibilisation aux contributions du secteur forestier aux niveaux national et international. L'accent sera mis sur la nécessité d'accorder une plus grande importance aux forêts dans la planification nationale, l'élaboration de politiques et les stratégies de réduction de la pauvreté. La FAO abordera les aspects sociaux de la gestion durable des forêts en cherchant à mettre en place un environnement propice à un meilleur accès des ruraux pauvres aux ressources forestières et à des moyens d'existence durables. La planification participative des politiques forestières et la promotion de communautés professionnelles constitueront des outils importants à l'appui de cet objectif. Parallèlement, le programme continuera de renforcer les capacités institutionnelles des pays pour qu’ils puissent élaborer, mettre en œuvre et appliquer les politiques favorisant le développement durable du secteur forestier par le biais des programmes forestiers nationaux, de la promotion d’approches intersectorielles et de la prise en compte de questions importantes telles que la privatisation et la décentralisation. Le programme contribuera activement au renforcement de l'importante fonction de l'éducation, de la recherche et de la vulgarisation pour la valorisation de la forêt.

Programme 2.4.4: Liaison et information relatives aux programmes forestiers

383.     Établir des synergies avec d'autres organisations importantes est l'un des principaux objectifs de ce programme. Comme l'a souligné le Comité des forêts à sa dernière session, le rôle de chef de file que joue la FAO dans les programmes d'action internationaux pour les forêts, notamment dans le cadre du Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF), sera tout à fait prioritaire. Le rôle clé de la FAO dans la communication d'informations par pays, aux niveaux régional et mondial, sera renforcé par des partenariats avec les pays eux-mêmes et d'autres organisations internationales et régionales, contribuant ainsi au renforcement des capacités nationales. On développera la surveillance des forêts et l'établissement de rapports, en particulier quant aux progrès accomplis vers une gestion durable des forêts, grâce notamment à un cadre d'information coordonné du PCF. Des informations de qualité sur les forêts continueront d'être fournies par le biais de publications telles que la Situation des forêts du monde et Unasylva, d'ouvrages techniques et de directives sur les politiques, et d'un site Internet exhaustif sur les forêts. La FAO continuera d'accueillir des débats régionaux et mondiaux sur les principales questions relatives aux forêts, en assurant l'organisation de réunions: commissions forestières nationales et leurs groupes de travail; groupes internationaux d'experts; organes statutaires techniques tels que le Comité consultatif sur le papier et les produits dérivés du bois; et Comité des forêts. Une grande importance sera donnée au renforcement des commissions régionales des forêts. Le programme s'efforcera de promouvoir une plus grande participation des parties prenantes de la société civile, partenaires du PCF, à l'élaboration de programmes d'action et à l'examen de questions de fond.

Scénario de croissance réelle

384.     Un soutien pourrait être accordé à davantage de pays pour la mise en œuvre des concepts approuvés de gestion durable des forêts et pour un meilleur partage de l'expérience acquise entre les parties prenantes. Le Programme 2.4.1 encouragerait aussi la diffusion d'approches nouvelles et novatrices de l'aménagement des bassins versants, et préparerait des outils de communication appropriés. L'action d'administrateurs forestiers de haut niveau dans plusieurs régions permettrait de mieux faire connaître les répercussions du Protocole de Kyoto. Le programme faciliterait également la réalisation de petits projets forestiers et agroforestiers au titre du Mécanisme pour un développement propre.

385.     Les ressources supplémentaires dégagées au titre de l'entité 2.4.2 seraient affectées à trois principaux produits. Au titre de l'étude sur les forêts et la foresterie à l'horizon 2030, l'accent porterait davantage sur les changements démographiques, les liens entre le développement économique des forêts et l'évolution des techniques, tandis qu'une consultation d'experts sur les tendances du secteur forestier serait organisée. Le deuxième produit concerne l'analyse économique de la foresterie dans les pays en transition, à savoir les approches visant à maximiser les avantages économiques qu'offrent les forêts et le renforcement des capacités en matière d'analyse économique dans ces pays. Le troisième porterait sur la réduction des émissions de carbone durant les opérations d'exploitation.

386.     Concernant l'entité 2.4.3, un scénario de croissance réelle permettrait de mettre davantage l'accent sur les cadres de décision nationaux et les arrangements institutionnels pour une participation accrue de la société civile. Un appui serait accordé pour améliorer le respect des lois forestières et assurer la transparence dans la gestion des forêts publiques au niveau national.

Incidence d’une croissance nominale zéro

387.     Un scénario de croissance nominale zéro exigerait la suppression d'un certain nombre de postes. Au titre du Programme 2.4.1, les activités menées dans les pays à faible couvert forestier prévoient l'intégration des programmes de lutte contre la désertification dans les plans de développement nationaux et le renforcement de la participation de toutes les parties prenantes, en particulier des populations rurales, à la régénération des terres dégradées. Si les ressources sont réduites, le soutien à ces pays dépendrait alors d’un financement extrabudgétaire. L'appui fourni aux pays pour la mise en œuvre des programmes d'action de la Convention sur la lutte contre la désertification serait considérablement réduit. Un organe statutaire, Silva Mediterranea, pourrait être supprimé, à moins que des ressources extrabudgétaires ne soient identifiées.

388.     Le manque de ressources se traduirait également par une capacité insuffisante de soutien aux pays concernant la prévention et la lutte contre les incendies de forêt aux niveaux régional et national, et d'un appui réduit aux réseaux de surveillance des incendies de forêt et à l'élaboration de directives sur la protection contre les incendies. L'aide aux pays en matière de protection contre les incendies de forêts dépendrait de ressources extrabudgétaires.

389.     Concernant le Programme 2.4.2, il ne serait pas possible de lancer de nouvelles études prospectives régionales, ni d'actualiser les précédentes. Les travaux sur le commerce des produits forestiers et l'environnement seraient supprimés. Il faudrait interrompre une importante évaluation régionale – déjà planifiée – des tendances de la production, de la consommation et du commerce des produits forestiers, incluant des prévisions pour 2020.

390.     S'agissant des Programmes 2.4.3 et 2.4.4, une croissance nominale zéro réduirait la capacité de promouvoir les approches participatives et multipartenaires de la résolution de problèmes pour renforcer la contribution des arbres et des forêts à l'utilisation durable des terres et à la sécurité alimentaire. Il faudrait interrompre les activités planifiées visant à compenser les carences des institutions forestières découlant de la pandémie du VIH/SIDA, surtout en Afrique. L'appui au Forum des Nations Unies sur les forêts et à d'autres aspects du mécanisme international sur les forêts, serait fortement réduit afin de préserver un soutien adéquat aux commissions forestières régionales.

Ressources extrabudgétaires

391.     Dans le cadre du Programme 2.4.1, ces ressources seront destinées aux évaluations des ressources forestières nationales, au renforcement des connaissances sur les ressources forestières et arborées et leur valorisation, et à des analyses pertinentes et aux contributions aux processus décisionnels nationaux. Elles contribueront également à la mise en œuvre d'une gestion durable des forêts, y compris les forêts naturelles, les plantations et les arbres hors forêts, et aux travaux sur les concepts, méthodes et études de cas concernant la gestion durable dans les situations les plus diverses sur le terrain. D'autres domaines dans lesquels on utilisera des ressources extrabudgétaires sont les programmes de protection contre les incendies de forêt et la conservation des écosystèmes fragiles, notamment des régions de montagne et des terres frappées par la désertification. Au titre du Programme 2.4.2, il est prévu d'utiliser des fonds extrabudgétaires pour renforcer la sécurité alimentaire en Afrique centrale en exploitant à plein le potentiel des produits forestiers non ligneux, et notamment des aliments issus de la forêt.

392.     Concernant le Programme 2.4.3, le Mécanisme pour les programmes forestiers nationaux continuera de soutenir les efforts déployés par les pays pour l'établissement de processus de planification et de mise en œuvre de politiques forestières répondant véritablement aux besoins locaux et aux priorités nationales, et tenant compte des principes convenus au plan international. À ce jour, le Mécanisme a octroyé des dons à 42 pays et à 4 organisations partenaires, destinés à promouvoir la participation de parties prenantes, et il a contribué activement au partage d'expériences et de connaissances dans le monde entier. Pendant l'exercice 2006-07, le nombre des pays en développement bénéficiaires de dons devrait augmenter. D'autres domaines nécessiteront un soutien extrabudgétaire: la création, au niveau des communautés, d'entreprises fondées sur les produits forestiers issus de forêts gérées de manière durable; et la prévention et la protection contre les incendies de forêt, basées sur les communautés. Ces ressources permettront également à la FAO de renforcer ses travaux concernant le paiement des services environnementaux.

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