1. | SUPERFICIE: 72 000 km2 | |
2. | POPULATION: 2,7 millions | Densité: 37,5 au km2 |
3. | PRISES TOTALES: 67 979 t | Produit des eaux douces en pourcentage des captures totales: |
4. GEOGRAPHIE PHYSIQUE
A part une péninsule montagneuse longue de 45 km environ, la côte est plate et bordée intérieurement d'une mangrove qui s'étend jusqu'à 30 km dans les terres. Vient ensuite une zone de forêts et de savane boisée qui s'élève dans le nord et dans l'est vers les plateaux montagneux du Fouta Djallon.
5. CLIMAT
Le climat est généralement chaud et humide pendant toute l'année mais les pluies sont concentrées dans la période mai–octobre.
6. HYDROLOGIE
6.1 Cours d'eau
La Sierra Leone est bien pourvue de petits fleuves qui drainent les hautes terres du nord et se jettent dans l'Atlantique. Les principaux sont le Sewa (environ 340 km), le Jong (230 km), la Petite Scarcies (260 km), le Rokel (260 km) et le Moa (190 km). Tous ces fleuves ont des lits rocheux et des cours torrentiels dans leurs hautes vallées mais forment ensuite de longs et larges estuaires bordés de mangroves et de plaines d'inondation.
6.2 Lacs
Il n'existe aucun lac naturel important.
6.3 Lacs artificiels
Il n'y a pas de grands lacs artificiels dans le pays.
6.4 Eaux saumâtres
Les basses vallées sont profondément envahies par les eaux salines, de même que les grands marais qui entourent la Petite Scarcies et le Sewa. Il y a deux grandes lagunes, le Lac Mabesi et le Lac Mabe (4 500 et 4 600 ha respectivement). Les petites lagunes sont nombreuses.
7. UTILISATION DES TERRES ET DES EAUX
La Sierra Leone est surtout agricole et forestière mais possède aussi des ressources minérales considérable.
8. RENDEMENT/PRODUCTION DES PECHES
Tableau 52
Captures nominales dans les eaux continentales de la Sierra Leone (1971–76) (en tonnes)
1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | 1976 |
1 000 | 1 000 | 1 000 | 1 000 | 1 100 | 1 100 |
9. ETAT DE LA PECHERIE
9.1 Rendement
On est peu renseigné sur les pêches continentales de la Sierra Leone mais il semble que la plupart des eaux soient soumises à une pêche artisanale diffuse. Etant donné le nombre de cours d'eau et des lagunes, les 1 100 t indiquées dans le Tableau 52 semblent une estimation plutôt faible. Si l'on admet que le rendement des lagunes se situe entre 200 et 500 kg/ha. les quantités devraient être de 2 000 à 5 000 t pour ces eaux seulement. Il est raisonnable de penser que les rivières, de leur côté, pourraient fournir 1 000 t si les rendements sont à peu près ceux des autres cours d'eau de la côte occidentale d'Afrique. Le potentiel de production des eaux continentales de la Sierra Leone pourrait donc se situer entre 3 000 et 5 000 t.
9.2 Facteurs du rendement
Information insuffisante.
9.3 Prévisions
Etant donné qu'on ne sait à peu près rien sur l'état actuel de la pêche, il est impossible de prévoir la tendance future. Il existe sans doute, notamment dans les eaux saumâtres, des possibilités d'aquiculture qui augmenteraient le potentiel dans les années à venir.
1. | SUPERFICIE: 2 476 800 km2 | |
2. | POPULATION: 17,0 millions (1977) | Densité: 6,86 au km2 |
3. | PRISES TOTALES: 24 700 t (1976) | Produit des eaux douces en pourcentage des captures totales: 95,1 |
4. GEOGRAPHIE PHYSIQUE
Le Soudan est un pays plat dans l'ensemble, dont le relief s'élève à l'est, au sud et au sud-ouest. La végétation change de la forêt tropicale du sud aux savanes semi-tropicales, puis aux collines sableuses arides du nord. Le nord-ouest est extrêmement désertique. Le pays est coupé en son milieu par la vallée du Nil et par une large dépression marécageuse adjacente (le Sudd).
5. CLIMAT
Le nord du pays a un climat désertique: les précipitations sont faibles tout au long de l'année. Le centre a un climat instable, avec une saison pluvieuse bien marquée, de durée variable. Au sud, le climat est équatorial et les précipitations sont à peu prés quotidiennes.
6. HYDROLOGIE
6.1 Cours d'eau
Le système hydrographique du Nil joue un rôle dominant. Le Nil blanc pénètre dans le Soudan à Nimule dans l'extrême sud et parcourt 3 000 km avant d'entrer en Egypte au-dessous de Wadi Halfa. Le Nil bleu, né sur le Haut Plateau éthiopien où son régime est torrentiel, parcourt 600 km dans le Soudan avant de confluer avec le Nil blanc à Khartoum. Les principaux affluents du Nil au Soudan sont le Sobat (280 km) et l'Atbara (600 km).
Le système du Nil englobe les marais du sud Sudd, dont la superficie est d'environ 92 000 km2 à l'époque des plus hautes eaux où s'ajoutent aux apports du Nil ceux du Bahr el Ghizal et des nombreuses rivières temporaires venues des régions qui confinent avec les bassins du Zaïre et du Chari. A l'époque des basses eaux, il reste dans le Sudd environ 10 000 km2 de marais et d'étangs permanents.
6.2 Lacs
Les seuls lacs naturels du pays sont les nombreux lacs des plaines d'inondation, dont le plus important est le Lac No, qui concentre la plus grande partie des eaux de débordement du Nil à la sortie du Sudd.
6.3 Lacs artificiels
Plusieurs lacs artificiels ont été aménagés sur les cours d'eau du Soudan. Leurs caractéristiques sont indiquées dans le Tableau 53.
Tableau 53
Caractéristiques des lacs artificiels du Soudan (d'après Hendersen, 1975)
Lac artificiel | Date d'achèvement | Superficie en période de hautes eaux (km2) | Profondeur moyenne (m) | Baisse maximale |
Sennar | 1925 | 160 | 6,5 | 8 |
Jebel Aulia | 1937 | 1 500 | 2,3 | 6 |
Kashm el Girba | 1964 | 125 | 6,8 | 13 |
Roseires | 1966 | 290 | 10,0 | 13 |
Lac Nubiaa | 1964 | 1 000 | 25,0 | 20 |
7. UTILISATION DES TERRES ET DES EAUX
Le Soudan est un pays surtout désertique, la demande d'eau est donc très forte. Les lacs artificiels servent à retenir l'eau pour les besoins de l'irrigation et le canal de Jonglei, dont la construction est prochaine, détournera des marais du Sudd 10 pour cent environ du débit actuel du Nil pour augmenter les quantités d'eau d'irrigation en aval.
8. RENDEMENT/PRODUCTION DES PECHES
Tableau 54
Captures nominales dans les eaux continentales du Soudan (1971–76) (en tonnes)
1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | 1976 |
21 400 | 21 400 | 21 800 | 21 800 | 21 800 | 23 400 |
Une comparaison avec des estimations récentes semble montrer que les chiffres des captures nominales (Tableau 54) sont à peu près exacts: Henderson (1975) estime comme suit la production de 1975 (Tableau 55).
Tableau 55
Estimations des quantités capturées dans les lacs artificiels du Soudan (en tonnes)
Jebel Aulia | 8 000 |
Sennar | 1 000 |
Roseires | 500 |
Nubia | 100 |
Total | 9 600 |
A ce chiffre s'ajoutent environ 12 000 t capturées dans le sud du pays, ce qui donne au total environ 22 000 t.
9. ETAT DE LA PECHERIE
9.1 Rendement
Le potentiel de production des principaux lacs artificiels du Soudan a été estimé par Henderson (1975) (Tableau 56).
Tableau 56
Potentiel de production des lacs artificiels du Soudan (en tonnes)
Sennar | 1 100 |
Jebel Aulia | 15 000 |
Khashm el Girba | 800 |
Roseires | 1 700 |
Nubia | 5 100 |
Total | 23 760 |
Le potentiel du Sudd est plus difficile à évaluer. Si le rendement est comparable à celui d'autres plaines inondables d'Afrique, c'est-à-dire d'environ 40 kg/ha sur toute la superficie inondée, le potentiel est énorme. La zone est en grande partie appauvrie et beaucoup d'eaux sont improductives mais la superficie est tellement immense que le potentiel devrait être comparable au moins à celui du delta intérieur du Niger, c'est-à-dire de l'ordre de 100 000 t.
Il semble que l'on peut sans risque estimer provisoirement le rendement total annuel du Soudan à un minimum de 125 000 t.
9.2 Facteurs du rendement
Le principal obstacle à la mise en valeur des pêches continentales du Soudan est l'isolement géographique des plans d'eau, fort éloignés des principaux centres habités. Les communications sont très médiocres, de sorte que le produit de la pêche ne parvient pas aux marchés en quantités importantes. D'autre part, la densité démographique, surtout dans le Sudd ou autour du Lac Nubia, est trop faible pour qu'il puisse y avoir de nombreux pêcheurs. On peut se poser aussi des questions au sujet de la productivité future du Sudd, étant donné que le canal du Jonglei risque de modifier le régime des crues dans cette région. Paradoxalement, il est possible que les prises augmentent grâce à la réalisation du canal qui améliorera les communications.
9.3 Prévisions
Sous l'effet d'une forte demande de produits de la pêche et d'un effort concerté pour mettre en valeur les pêcheries et développer l'aquiculture dans les périmètres irrigués, la production effective devrait se rapprocher du potentiel au cours des prochaines décennies. Néanmoins, le potentiel lui-même peut être abaissé par les modifications du milieu résultant de la demande d'eau agricole.
10. BIBLIOGRAPHIE SPECIALISEE
Henderson, H.F. 1975 Report to the Government of the Democratic Republic of the Sudan on the Fisheries of the Reservoirs of Central Sudan. FAO. Cairo, 1975, 20 p.
1. | SUPERFICIE: 939 703 km2 | |
2. | POPULATION: 15 438 000 | Densité: 16,4 au km2 |
3. | PRISES TOTALES: 180 746 t (1976) | Produit des eaux douces en pourcentage des captures totales: 83,3 |
4. GEOGRAPHIE PHYSIQUE
La topographie de la Tanzanie continentale est extrêment variée mais les principaux types de terrain sont au nombre de quatre: a) la côte, au-dessous de 300 m d'altitude; b) les plaines alluviales des principales rivières orientées vers l'est, de 300 à 1 00 m d'altitude; c) un plateau intérieur qui couvre la majeure partie du pays, altitude 1 000 à 2 000 m, et d) les hautes terres du sud et celles du nord-est qui culminent à 5 900 m. La Tanzanie contient des tronçons du Rift oriental et du Rift occidental. L'île de Zanzibar est sans intérêt pour la pêche de rivière et de lac.
5. CLIMAT
Le climat est lié à la topographie et il y a donc également quatre zones climatiques: a) une zone littorale chaude et humide; b) une zone centrale chaude et aride; c) les régions lacustres chaudes et humides et d) les hautes terres tempérées. Tout le régime climatique est réglé par les moussons qui donnent deux saisons de pluies équinoxiales, l'une de mars à juin, l'autre d'octobre à décembre. Pendant les autres mois, le temps est chaud et sec.
6. HYDROLOGIE
6.1 Cours d'eau
Il y a relativement peu de systèmes fluviaux en Tanzanie étant donné que le plateau central est aride. La Pangani (360 km) draine les hautes terres du nord et la Rufiji avec son affluent la Ruaha (720 km) draine les plateaux du sud. La Rovuma marque la frontière avec le Mozambique sur une distance de 640 km. Le plus important de tous les autres systèmes fluviaux, celui du Malagarasi, descend du plateau central et aboutit au Lac Tanganyika: l'artère maîtresse a environ 560 km de long et s'étale pour former les Malagarasi Swamps.
6.2 Lacs
La Tanzanie est extrêmement bien pourvue de lacs:
Lac Victoria: le secteur tanzanien couvre 33 700 km2, soit 49 pour cent de la superficie totale du lac
Lac Tanganyika: le secteur tanzanien couvre 13 500 km2 (41 pour cent)
Lac Malawi: la Tanzanie possède 300 km de rives
Lac Kitangiri: 1 200 km2
Lac Rukwa: 2 300 km2
Lacs sodés du Rift (Natron, Eyasi et Manyara) qui n'alimentent pas de pêcheries
6.3 Lacs artificiels
Le lac artificiel de Nyumba ya Mungu (180 km2) a été aménagé sur le fleuve Pangani en 1965. Il a une profondeur moyenne de 6 m. Un autre lac artificiel, plus important que le Nyumba ya Mungu, est en voie de construction dans la gorge de Stiglers sur la rivière Ruaha.
6.4 Aquiculture
En 1963, le nombre des étangs s'élevait à 10 000 et leurs superficies totales à 1 000 ha, mais depuis beaucoup ont été abandonnés parce que la technique et la gestion laissaient à désirer.
7. UTILISATION DES TERRES ET DES EAUX
La Tanzanie est un pays principalement agricole, bien que certaines régions soient dédiées principalement à l'élevage extensif des bovins ou à la préservation de la faune sauvage.
8. RENDEMENT/PRODUCTION DES PECHES
Tableau 57
Captures nominales dans les eaux continentales de la Tanzanie (1970–76) (en tonnes)
1970 | 1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | 1976 |
166 400 | 159 500 | 128 000 | 144 700 | 142 617 | 150 525 | 150 525 |
Les quantités capturées dans les eaux continentales sont ventilées comme suit dans les rapports annuels de la Division des Pêches de Tanzanie:
Tableau 58
Production des eaux continentales de la Tanzanie (1969–73) (en milliers de tonnes)
Plan d'eau | 1969 | 1970 | 1971 | 1972 | 1973 |
Lac Victoria | 53,9 | 48,2 | 42,5 | 40,9 | 49,6 |
Lac Tanganyika | 40,0 | 46,5 | 50,5 | 49,0 | 55,9 |
Lac Nyasa (Malawi) | - | 21,6 | 20,9 | 20,8 | 13,0 |
Lac Rukwa | 15,0 | 9,8 | 6,6 | 6,6 | 4,8 |
Lac Kitangiri | 5,4 | 4,1 | 15,6 | 1,7 | 0,4 |
Nyumba ya Mungu | 2,7 | 28,5 | 16,6 | 7,2 | 2,7 |
Autres plans d'eau secondaires | 4,3 | 8,5 | 6,5 | 8,9 | 11,7 |
Total | 131,5 | 167,2 | 159,7 | 135,1 | 138,1 |
Bien que ces chiffres soient assez proches des prises nominales (Tableau 57) on relève quelques divergences.
9. ETAT DE LA PECHERIE
9.1 Rendement
Bien que les séries statistiques de 1969 à 1973 indiquent que la production s'est stabilisée, l'accroissement est considérable depuis 1966, où le chiffre total était de 73 044 t et depuis 1962 où il ne dépassait pas 63 000 t. Néanmoins, il existe encore un potentiel d'expansion de certaines pêcheries. Le Lac Victoria contient, dans les eaux profondes écartées du rivage, un gros stock permanent d'Haplochromis. Il pourrait donner 100 000 t par an si on l'exploitait avec du bon matériel de chalutage conçu pour la pêche en eaux profondes. Au Lac Tanganyika, la recherche halieutique a mis en évidence des stocks pélagiques très importants de Limnothrissa sp. et Stolothrissa sp., qui pourraient donner au moins 120 000 t par an si l'on développait la pêche commerciale à la senne coulissante. Des accroissements de production analogues seraient réalisables au Lac Nyassa (Malawi).
9.2 Facteurs du rendement
Alors que les pêcheries mentionnées ci-dessus dépendent pour beaucoup de la création des infrastructures nécessaires à la pêche commerciale, c'est la grande variabilité naturelle des superficies qui influe le plus sur d'autres pêcheries, notamment celles des lacs Rukwa et Kitangiri. Au Lac Nyumba ya Mungu, la production a suivi l'évolution qui est normale dans les lacs artificiels de création récente: progression suivie de régression. Le chiffre atteint au sommet de la courbe, 28 500 t, paraît excessif pour un plan d'eau de cette taille, mais le rendement actuel de 2 700 t cadre bien avec celui d'autres lacs artificiels d'Afrique.
9.3 Prévisions
Il existe de larges possibilités d'accroissement des captures dans les eaux continentales de la Tanzanie. Outre les 130 000 t supplémentaires que devraient fournir les Lacs Victoria et Tanganyika, on peut espérer une certaine contribution du lac artificiel aménagé sur la Ruaha. Les possibilités de la pêche proprement dite sont donc estimées à quelque 250 000 t. On espère augmenter la production en développant l'aquiculture. Selon les estimations, 2 000 t pourraient être produites dans les étangs existants et l'on pourrait obtenir 10 000 t en pratiquant l'aquiculture sur une quarantaine de milliers d'hectares dans de petits lacs de retenue. Il est évident que ces estimations sont encore au dessous des possibilités de l'aquiculture.
1. | SUPERFICIE: 56 600 km2 | |
2. | POPULATION: 2 248 000 | Densité: 39,66 au km2 |
3. | PRISES TOTALES: 14 420 t | Produit des eaux douces en pourcentage des captures totales: 20,8 |
4. GEOGRAPHIE PHYSIQUE
Le Togo comprend essentiellement deux plaines de savane séparées par une chaîne de collines allant du massif de l'Atakora au nord-est vers la frontière du Ghana au sud-ouest. La plaine méridionale est coupée par une série de lagunes côtières; la plaine septentrionale est traversée par le fleuve Oti.
5. CLIMAT
Au sud, le climat est tropical, avec des températures de 22 à 32°C. L'humidité est relativement faible pour la côte d'Afrique occidentale et les précipitations sont modérées, étant limitées à deux courtes périodes, l'une de mars à juin, et l'autre en octobre. La pluviosité diminue à mesure que l'on avance vers le nord, et la partie septentrionale du pays est passablement sèche.
6. HYDROLOGIE
6.1 Cours d'eau
Il y a deux grands systèmes fluviaux au Togo. Au nord, le fleuve Oti traverse le pays en diagonale sur une distance d'environ 100 km avant de s'infléchir vers le sud et de marquer la frontière avec le Ghana sur une distance de 110 km. Le fleuve Mono suit un axe nord-sud sur 360 km; une partie de la basse vallée est au Bénin.
6.2 Lacs
Il n'y a aucun lac d'eau douce naturel de quelque importance au Togo.
6.3 Lacs artificiels
La construction d'un grand barrage sur le Mono est à l'étude depuis quelques années, mais il n'existe encore aucun lac artificiel dans le pays.
6.4 Eaux saumâtres
Une série de lagunes, de part et d'autre du lac Togo (8 000 ha), communiquent avec la mer par le fleuve Mono. Un petit plan d'eau, la lagune de Lomé, est actuellement isolé du système principal.
7. UTILISATION DES TERRES ET DES EAUX
La population est surtout rurale. Néanmoins, il y a dans le sud d'importants dépôts de phosphate et de pierre à chaux en exploitation.
8. RENDEMENT/PRODUCTION DES PECHES
Tableau 59
Captures nominales dans les eaux continentales du Togo (1971–76) (en tonnes)
1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | 1976 |
3 000 | 3 000 | 3 000 | 3 000 | 3 000 | 3 000 |
ETAT DE LA PECHERIE
1 Rendement
En l'absence de statistiques et autres informations fiables, il est difficile d'évaluer l'état actuel de la pêcherie. Etant donné l'étendue des lagunes côtières, et par comparaison avec la production des lagunes du Bénin, l'estimation de 3 000 t/an paraît faible.
9.2 Facteurs du rendement
Aucune donnée.
9.3 Prévisions
Il est raisonnable d'admettre que le niveau d'exploitation des eaux continentales du Togo correspond au potentiel minimal ou ne le dépasse guère. Le pays fait un certain effort de pisciculture qui pourrait contribuer à des accroissements de la production. L'utilisation accrue des lagunes pour l'aquiculture extensive pourrait aussi augmenter les rendements.
1. | SUPERFICIE: 236 000 km2 | |
2. | POPULATION: 8,8 millions | Densité: 37,29 au km2 |
3. | PRISES TOTALES: 174 537 t (1975) | Produit des eaux douces en pourcentage des captures totales: 100 |
4. GEOGRAPHIE PHYSIQUE
L'Ouganda est un haut plateau incliné au sud-est vers le Lac Victoria. La partie ouest du pays est traversée du nord au sud par la branche occidentale du Rift. L'extrémité ouest porte une haute chaîne montagneuse, le Rouvenzori et au sud-ouest, les volcans du Bufumbiro bloquent la vallée du Rift. A l'est, une chaîne volcanique s'étend du nord au sud, marquée par les Monts Morot, Kadem et Elgon. Ailleurs, les collines alternent avec des vallées occupées en partie par de grands marais à papyrus.
5. CLIMAT
Bien que l'Ouganda soit traversé par l'Equateur, l'altitude améliore le climat. Il y a deux saisons des pluies (février–juin et avril–décembre) dans les zones particulièrement humides qui bordent la côte ouest du Lac Victoria. Bien que le reste du pays connaisse aussi une double saison des pluies, le nord et l'ouest sont beaucoup plus secs.
6. HYDROLOGIE
6.1 Cours d'eau
Le principal système fluvial de l'Ouganda est celui du Nil qui naît dans le lac Victoria et sort du pays à Nimulé, dans le nord. On a coutume de distinguer deux tronçons: le Nil Victoria (456 km) et le Nil Albert (216 km). Beaucoup de cours d'eau secondaires, y compris l'Aswa (356 km) se dirigent vers le Nil, mais beaucoup d'entre eux se perdent dans les marais à papyrus de leurs vallées.
6.2 Lacs
Les principaux lacs de l'Ouganda sont indiqués au Tableau 60.
Tableau 60
Caractéristiques des lacs de l'Ouganda
Lac | Superficie totale sur le territoire de l'Ouganda | Pourcentage de la superficie appartenant à l'Ouganda | Altitude (en m) | Profondeur maximum (en m) |
Victoria | 31 000 | 45 | - | - |
Mobutu | 3 180 | 57 | 619 | 25 |
Amin | 690 | 29 | 914 | 34 |
Kyoga | 2 700 | 100 | 1 100 | 6 |
George | 270 | 100 | 914 | 25 |
Petits lacsa | 243 | 100 | - | - |
a Lacs Mburo, Nakivali, Kijanebalola, Bunyoni, Mutanda, Karengye, Wamala
7. UTILISATION DES TERRES ET DES EAUX
L'Ouganda possède une population rurale généralement dispersée qui produit des cultures vivrières (plantains, maïs) et des cultures de rapport (café, coton, thé). Il y a un seul grand barrage, celui des chutes Owen, à l'endroit où le Nil sort du Lac Victoria.
8. RENDEMENT/PRODUCTION DES PECHES
Tableau 61
Captures nominales dans les eaux continentales de l'Ouganda (1971–76) (en tonnes)
1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | 1976 |
137 000 | 166 000 | 169 500 | 167 500 | 188 000 | 152 400 |
On possède, pour les années 1971–76 également, une ventilation des captures par plan d'eau, qui est donnée dans le Tableau 62.
9. ETAT DE LA PECHERIE
9.1 Rendement
La production de tous les lacs ougandais a régulièrement augmenté pendant les dix années allant de 1960 à 1970. Si la production initiale est prise pour 1, les accroissements sont les suivants: Lac Victoria, 1,5; Lac Mobutu, 1,8; Lac Kyoga, 4,7; Lac Amin, 1,1; Lac George, 0,8; autres lacs, 1,9. Certaines tendances ressortent de ces chiffres. Les lacs exploités depuis longtemps, comme le Lac George, le Lac Victoria, le Lac Amin ou le Lac Mobutu, ont peu augmenté leur production au cours des quelques dernières années. L'accroissement global des pêches d'eau douce ougandaises est en fait dû au développement ultra rapide de la pècherie du Lac Kyoga. L'expansion encore plus remarquable d'autres pêcheries lacustres est limitée par la faible dimension des plans d'eau intéressés.
Tableau 62
Production de différents plans d'eau de l'Ouganda (en tonnes)
Plan d'eau | 1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | 1976a |
Lac George | 2 799 | 4 321 | 2 794 | 3 190 | 4 359 | 4 720 |
Lac Wamala | 5 197 | 4 069 | 4 300 | 6 500 | 6 260 | 5 618 |
Lac Kyoga | 89 724 | 95 110 | 100 500 | 105 000 | 118 680 | 100 041 |
Lac Idi Amin | 8 072 | 7 043 | 7 061 | 6 580 | 8 362 | 7 700 |
Lac Mobutu | 9 500 | 10 435 | 13 000 | 13 500 | 18 747 | 12 300 |
Lac Victoria | 38 070 | 33 939 | 32 500 | 24 499 | 17 668 | 9 074 |
Chenal de Kazinga | 852 | 909 | 424 | 420 | 461 | 530 |
Total | 154 224 | 155 826 | 160 579 | 159 689 | 174 537 | 135 263 |
Ces chiffres ne concordent pas entièrement avec ceux des prises nominales, mais les différences sont modestes.
9.2 Facteurs du rendement
Dans plusieurs lacs, certains stocks de poissons ont été surpêchés et l'accroissement général des captures à été obtenu par un mode d'exploitation entraînant le fléchissement régulier de la taille moyenne du poisson capturé. Une seule exception: la pêcherie du Lac Kyoga qui s'est développée parce que l'introduction de la perche du Nil dans ce lac a provoqué une explosion démographique de cette espèce.
9.3 Prévisions
La plupart des lacs ougandais semblent avoir atteint un stade d'exploitation maximal ou voisin du maximum et en fait les chiffres de 1976 montrent que plusieurs lacs sont peut-être surexploités à l'heure actuelle. La principale exception est le Lac Victoria, oû, bien que les captures des stocks traditionnellement pêchés marquent un fléchissement, les chalutiers industriels pourraient pêcher des stocks considérables d'Haplochromis benthique. Le rendement potentiel de ces stocks a été estimé à environ 90 000 t (Henderson, Ryder et Kudhengania, 1975). S'il pouvait être réalisé, la production ougandaise arriverait à 240 000 t par an. Pour dépasser ce chiffre, il faudrait compter sur l'aquiculture qui offre de belles possibités, en particulier dans les régions montagneuses du sud du pays.
10. BIBLIOGRAPHIE SPECIALISEE
Henderson, H.F., R.A. Ryder et A.W. Kudhengania, 1975 Assessing Fishery Potentials of Lakes and Reservoirs. J.Fish.Res.Board Can., 30(12):2000–9
1. | SUPERFICIE: 274 122 km2 | |
2. | POPULATION: 5 346 000 | Densité: 19,5 au km2 |
3. | PRISES TOTALES: 3 500 t (1976) | Produit des eaux douces en pourcentage des captures totales: 100 |
4. GEOGRAPHIE PHYSIQUE
La Haute-Volta est un pays sans littoral, formé surtout de plaines couvertes de savane et appartenant à la zone sahélienne. Dans l'est, des collines peu élevées séparent les bassins de la Volta blanche et du Niger.
5. CLIMAT
Le climat est généralement chaud et aride, avec des pluies très limitées dans le nord. Le sud est un peu plus humide et connaît une saison des pluies de mai à octobre.
6. HYDROLOGIE
6.1 Cours d'eau
La Haute-Volta a de bons réseaux fluviaux étant donné qu'elle constitue une zone de partage entre le bassin voltaîque et le bassin du Niger. C'est le système voltaïque qui a le plus d'importance. Il comprend quatre principaux éléments: la Volta noire parcourt 650 km avant de sortir du pays et forme de vastes marais dans une grande dépression où l'on rencontre la “Mare aux Hippopotames”; la Volta blanche parcourt environ 255 km et la Volta rouge environ 350. La quatrème rivière, la Pendjari, marque la frontière avec le Bénin sur une distance d'environ 200 km. Dans le Bassin du Niger, la Sirba, partie des collines du centre, coule en direction du nord.
6.2 Lacs
Il y a peu de lacs naturels de quelque importance dans le pays.
6.3 Lacs artificiels
Il y a de nombreux petits barrages aménagés surtout pour abreuver le bétail, dans le sud du pays. Il existe ainsi plus de 300 plans d'eau mais sept grands lacs artificiels occupent la majeure partie de la superficie totale (estimée à environ 22 000–25 000 ha).
7. UTILISATION DES TERRES ET DES EAUX
La Haute-Volta est un pays agricole mais les activités pastorales ont beaucoup d'importance dans le nord. Une bonne partie du territoire, et en particulier les zones avoisinant les cours d'eau, sont rendues inhabitables par la Simulie, agent vecteur de l'onchocercose. Des campagnes intensives de lutte contre cet insecte permettraient l'installation humaine dans de nombreuses localités proches des rivières et auraient donc un effet sur le développement des pêches.
8. RENDEMENT/PRODUCTION DES PECHES
Tableau 63
Captures nominales dans les eaux continentales de la Haute-Volta (1971–76) (en tonnes)
1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | 1976 |
5 000 | 4 000 | 3 500 | 3 500 | 3 500 | 3 500 |
9. ETAT DE LA PECHERIE
9.1 Rendement
Les statistiques dont on dispose pour estimer la production de la Haute-Volta sont extrêmement peu fiables. En conséquence, les chiffres des captures nominales, (Tableau 63) représentent plutôt des estimations générales fondées sur très peu de données objectives. Etant donné que les superficies exploitables sont relativement faibles dans ce pays, l'estimation la plus faible (3 500 t) est probablement la plus raisonnable à l'heure actuelle.
9.2 Facteurs du rendement
Etant donné que les eaux couvrent une superficie limitée, le potentiel de production de la Haute-Volta est faible. De plus, la pêche est restée peu développée à cause surtout de la présence de l'onchocercose dans la plupart des cours d'eau. Des plans ambitieux de développement prenant pour base l'aquiculture extensive dans les lacs et autres pièces d'eau artificielles prévoient des chiffres qui atteignent 7 000 à 10 000 t/an. Néanmoins, la production des eaux intérieures de la Haute-Volta est sérieusement limitée par les conditions climatiques et tant que la sécheresse continuera de régner au Sahel, on ne peut pas s'attendre à des augmentations.
9.3 Prévisions
Il est difficile, en raison de l'instabilité climatique, de prédire avec quelque certitude la production future. Néanmoins, il semble probable que moyennant de sérieux efforts la production des divers plans d'eau pourrait atteindre 6 000 t/an.
1. | SUPERFICIE: 2 343 201 km2 | |
2. | POPULATION: 21 500 000 (1970) | Densité: 9,2 au km2 |
3. | PRISES TOTALES: 117 858 t (1976) | Produit des eaux douces en pourcentage des captures totales: 93,3 |
4. GEOGRAPHIE PHYSIQUE
La partie la plus importante du Zaïre est la cuvette centrale située à basse altitude et couverte par la forêt dense tropicale. Cette cuvette est entourée par des barres montagneuses à l'ouest, par des hauts plateaux couverts de savane au sud et au sud-est et par des terrains à couverture herbagère dense dans le nord. La région orientale est traversée par de hautes montagnes.
5. CLIMAT
Le Zaïre est situé pour un tiers au nord de l'Equateur et pour deux tiers au sud. Le climat est donc équatorial et est particulièrement chaud et humide dans les régions forestières du centre. Au nord de l'Equateur, il y a une saison des pluies unique d'avril à novembre et au sud une saison également unique d'octobre à mai. Dans la région centrale, les précipitations sont réparties uniformément sur toute l'année.
6. HYDROLOGIE
6.1 Cours d'eau
A l'exception de quelques parties du système fluvial de l'Oubangui, au nord, et des vallées supérieures de certains tributaires venus du sud, le bassin du Zaïre tient dans les frontières du pays. L'artère maîtresse du Zaïre reçoit de grands tributaires, tels que l'Oubangui, le Lualaba, le Luapula, le Lulonga et le Tchuapa. Au total, les principaux éléments du réseau ont une longueur d'environ 33 000 km et une superficie qui est accrue par des zones d'inondation intensive, en particulier dans la dépression de Kamulongo et dans la région de Mbandaka où confluent l'Oubangui et le Zaïre. Au total, les plaines d'inondation couvriraient environ 25 000 km2 en période de hautes eaux, mais le chiffres est forcément approximatif étant donné les difficultés de mesure.
6.2 Lacs
Les principaux lacs du Zaïre se trouvent dans la vallée du Rift, à l'extrémité orientale du pays (Tableau 64).
Tableau 64
Caractéristiques des lacs zaïrois de la vallée du Rift
Lacs | Superficie (km2) | Pourcentage de la superficie totale appartenant au Zaïre |
Lac Tanganyika | 14 800 | 45 |
Lac Mweru | 1 920 | 40 |
Lac Kivu | 1 700 | 63 |
Lac Amin | 1 630 | 84 |
Lac Mobutu | 3 500 | 60 |
En outre, il existe deux grands plans d'eau dans les parties inférieures du bassin, le Lac Tumba - 700 km2 et le lac Maindombe (Majindombe) - 2 300 km2. La dépression de Kamulondo contient 50 lacs d'une superficie totale de 1 200 km2, dont le plus grand, et de beaucoup, est le lac Upemba (530 km2).
6.3 Lacs artificiels
Deux grands lacs artificiels ont été aménagés dans la partie sud-est du pays, le lac Mwadingusha sur le Lulua (superficie 390 km2) et le lac Nzilo sur le Lualaba (superficie 280 km2).
7. UTILISATION DES TERRES ET DES EAUX
Le couvert forestier du Zaïre est dense et une grande partie de la cuvette centrale est occupée par des tribus pratiquant une forme primitive d'agriculture, la culture sur essarts. Dans les montagnes de l'ouest, deux cultures de rapport ont de l'importance, le café et le coton, et dans le sud (provinces du Shaba et du Katanga), les ressources minières considérables ont donné naissance à une grosse industrie extractive.
8. RENDEMENT/PRODUCTION DES PECHES
Tableau 65
Captures nominales dans les eaux continentales du Zaïre (1971–76) (en tonnes)
1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | 1976 |
111 200 | 111 200 | 144 700 | 115 430 | 100 000 | 110 000 |
Le Tableau 66 donne une estimation de la production de divers plans d'eau.
Tableau 66
Quantités capturées dans divers plans d'eau du Zaïre (en tonnes)
Lac Tanganyika | 22 000 |
Lac Mweru | 3 000 |
Lac Kivu | 200 |
Lac Amin | 5 000 |
Lac Mobutu | 4 000 |
Fleuve Zaïre | 60 000 |
Lac Tumba | 500 |
Lac Maindombe | 1 000 |
Lac Upemba | 5 000 |
Autres lacs du Ronbya | 10 000 |
Lac Mwadingusha | 1 500 |
Lac Nzilo | 2 000 |
Total | 114 200 |
Le manque de concordance entre le total précité et les captures nominales n'a pas d'importance étant donné que les statistiques disponibles au sujet des divers plans d'eau du Zaïre ne sont ni complètes ni fiables.
9. ETAT DE LA PECHERIE
9.1 Rendement
La production actuelle des eaux continentales du Zaïre est très inférieure à celle des années qui ont précédé immédiatement 1960. Au cours des débuts de la période qui a suivi l'indépendance, beaucoup de pêcheries se sont effondrées et elles commencent seulement à se rétablir aujourd'hui. Les chiffres de production d'autrefois donnent une idée du potentiel des eaux intérieures du Zaïre (Tableau 67).
Tableau 67
Production estimée des eaux intérieures du Zaïre avant 1960 (en tonnes)
Lac Tanganyika | 29 500 |
Lac Mweru | 14 000 |
Lac Amin | 6 000 |
Lac Mobutu | 10 000 |
Lacs de la Dépression de Kamulondo | 16 800 |
Ces réalisation sont souvent voisines du potentiel, comme il ressort d'une comparaison entre les Tableaux 67 et 68.
Tableau 68
Potentiel estimé des eaux continentales du Zaïre (en tonnes)
Lac Tanganyika | 100 000 |
Lac Mweru | 25 000 |
Lac Amin | 15 000 |
Lac Mobutu | 12 000 |
Lacs Tumba et Maindombe | 13 500 |
Autres lacs | 28 500 |
Le potentiel des eaux courantes est de l'ordre de 90 000 à 140 000 t, selon les estimations, de sorte que l'on arrive, pour l'ensemble des eaux continentales, à un potentiel situé entre 280 000 et 330 000 t.
9.2 Facteurs du rendement
La demande de produits de la pêche étant considérable au Zaïre, il est clair que le faible niveau actuel de l'exploitation tient aux difficultés de commercialisation et de distribution du poisson. Bon nombre des plans d'eau sont isolés ou inaccessibles, et les pêcheries ne pourront s'organiser convenablement qu'après la mise en place d'infrastructures.
9.3 Prévisions
Il semble très probable que la production totale des pêches continentales du Zaïre se rapprochera progressivement des niveaux antérieurs à 1960 au cours de la prochaine décennie et qu'elle finira par les dépasser, notamment à la suite de la création de deux pêcheries spécialisées. Ces deux pêcheries sont celle du lac Tanganyika, où existe un gros stock inexploité de Stolothrissa et de Limnothrissa et celle du lac Kivu, où l'introduction de Limnothrissa a créé une ressource dont l'importance n'est pas encore connue. Une autre région demeure négligée, celle des plaines d'inondation de Mbandaka, qui, en raison de leur inaccessibilité et de la densité extrêmement faible de la population, ne seront sans doute pas exploitées avant plusieurs décennies.
1. | SUPERFICIE: 752 000 km2 | |
2. | POPULATION: 5,2 million (1976) | Densité: 6,9 au km2 |
3. | PRISES TOTALES: 49 000 t (moyenne de 6 ans) | Produit des eaux douces en pourcentage des captures totales: 100 |
4. GEOGRAPHIE PHYSIQUE
La Zambie est située sur un plateau dont l'altitude varie entre 1 000 et 1 500 m. Des terrains un peu plus relevés traversent le pays du centre au nord-est, formant la ligne de partage entre les bassins du Zambèze et du Zaïre.
5. CLIMAT
Le climat est sub-tropical. Il y a un hiver bien marqué, de mai à août, et un été de septembre à mars. La plupart des précipitations se concentrent dans une période qui va d'octobre à avril.
6. HYDROLOGIE
6.1 Cours d'eau
Les deux principaux bassins fluviaux sont ceux du Zambèze et du Zaïre, dont une partie est en Zambie. Le Zambèze, après un parcours de 600 km à l'intérieur du pays, forme ensuite sur 825 km les frontières de la Zambie avec la Namibie, le Botswana, la Rhodésie et le Mozambique. Ses principaux affluents sont la Kafue (855 km) et le Luangwa (780 km).
Dans le bassin du Zaïre, le Chambezi (465 km) finit dans les marécages entourant le lac Bangweulu d'où part le Luapula (555 km) qui se jette dans le lac Mweru. Le Luapula sur une grande partie de son cours marque la frontière avec le Zaïre.
Plusieurs grandes plaines d'inondation sont associées à ces fleuves (Tableau 69).
Tableau 69
Caractéristiques des principales plaines d'inondation du Zaïre
Plaine d'inondation | Rivière | Superficie en période de basses eaux (km2) | Superficie inondée |
Barotse | Zambèze | 537 | 10 752 |
Plaines de la Kafue | Kafue | 1 456 | 4 340 |
Dépression de Kifakulaa | Luapula | 266 | 1 984 |
Marais de Lukanga | Kafue | ? | 1 000 |
a 30 pour cent environ de la superficie en Zambie
Il y a de petites zones d'inondation dans les plaines de Basanga et de Bwela.
6.2 Lacs
Les caractéristiques des principaux lacs de la Zambie sont récapitulées dans le Tableau 70.
Tableau 70
Caractéristiques des principaux lacs de la Zambie
Lac | Superficie (km2) | Pourcentage appartenant à la Zambie | Observations |
Tanganyika | 2 000 | 6 | Lac international |
Mweru | 2 656 | 58 | Lac international |
Bangweulu | 2 800 | 100 | Ajouter 7 050 km2 de marais |
Mweru Wa Ntipa | 300 | 100 | Grande variation - les 2 lacs sont situés dans une zone marécageuse de 1 200 km2 inondée aux époques de pluie |
Chishi | 26 | 100 |
Il y a beaucoup de petits lacs dans les principales plaines d'ionondation, par exemple les lacs Lushiwashi et Beu.
6.3 Lacs artificiels
Quarante-cinq pour cent du Lac Kariba (2 412 km2) appartiennent à la Zambie et il y a deux lacs moins importants, celui de Mulungushi et celui de Mita Hills au voisinage de Lusaka.
7. UTILISATION DES TERRES ET DES EAUX
La Zambie est un pays principalement agricole mais l'industrie minière est bien développée dans le nord. Il y a des activités pastorales dans les plaines d'inondation et il existe un grand barrage hydro-électrique, le barrage de Kariba.
8. RENDEMENT/PRODUCTION DES PECHES
Tableau 71
Captures nominales dans les eaux continentales de la Zambie (1970–76) (en tonnes)
1970 | 1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | 1976 |
52 100 | 4 680 | 49 900 | 50 400 | 46 828 | 57 426 | 54 267 |
Des estimations de la production des différents plans d'eau publiées en 1974 ont été ajustées par Bazigos (1975) (Tableau 72).
Tableau 72
Estimations ajustées de la production de divers plans d'eau (1970–74) (en tonnes)
Plan d'eau | 1970 | 1971 | 1972 | 1973 | 1974 |
Lac Kariba | 2 587 | 2 311 | 1 955 | 3 058 | 2 181 |
Rivière Kafue | 9 582 | 8 247 | 7 874 | 6 289 | 5 177 |
Lac Bangweulu | 12 375 | 11 728 | 13 034 | 14 032 | 15 713 |
Lac Mweru et rivière Luapula | 7 326 | 8 342 | 9 068 | 8 031 | 8 135 |
Lac Mweru Wa Ntipa | 4 216 | 3 825 | 5 812 | 8 113 | 5 992 |
Lac Tanganyika | 10 835 | 6 988 | 6 281 | 5 488 | 4 522 |
Marais de Lukanga | 1 724 | 1 900 | 2 370 | 1 801 | 1 707 |
Lusuwasi | 18 | 40 | 82 | ||
Plaine des Barotsés | 3 500 | 3 500 | 3 500 | 3 500 | 3 500 |
Total | 52 139 | 46 841 | 49 894 | 50 352 | 66 929 |
9. ETAT DE LA PECHERIE
9.1 Rendement
La situation varie beaucoup d'une pêcherie à l'autre. Pour le Lac Kariba, on avait prédit environ 10 000 t (5 000 t dans le secteur zambien) de sorte que les captures actuelles d'environ 2 000 t restent décevantes. On s'est efforcé de relever le niveau, mais sans succès. Au lac Tanganyika, il serait peut-être possible d'augmenter la production en intensifiant l'exploitation de Stolothrissa, mais le secteur zambien est déjà un des plus activement exploités du lac et il est douteux que des accroissements convenables soient possibles. La pêcherie du lac Mweru et du fleuve Luapulu est en recul depuis de nombreuses années et la production d'espèces recherchées telles que Labeo altivelis et Tilapia macrochir diminue progressivement. Néanmoins, on a maintenu les tonnages en exploitant désormais un poisson plus petit à croissance plus rapide (Alestes). Le niveau du Lac Mweru Wa Ntipa est très à croissance plus rapide (Alestes). Le niveau du Lac Mweru Wa Ntipu est très variable et les captures annuelles dépendent de la pluviométrie. Au Lac Bangweulu, la pêche a évolué comme au Lac Mweru, dans le sens d'un accroissement des captures d'espèces moins recherchées. Il est douteux que cette évolution puisse se poursuivre indéfiniment, et l'on a pris des mesures actives pour protéger la pêcherie en 1974. Dans les plaines de la Kafue, la pêche a été modifiée par l'installation de barrages en amont et en aval de la zone d'inondation. Les variations du niveau de l'eau ont une grande influence sur les captures et les aménagements hydrologiques récents font planer des doutes sur l'état de la pêcherie.
Deux pêcheries, apparemment sous-exploitées à l'heure actuelle, sont les plaines inondables du Zambèze, où l'on peut s'attendre à une augmentation considérable des prises, et l'étang de Lukanga.
9.2 Facteurs du rendement
Plusieurs des pêches zambiennes sont situées dans des plaines d'inondation et sont, par conséquent, sensibles aux crues saisonnières. Les niveaux et les rendements du Lac Mweru Wa Ntipa sont également variables. Il est à prévoir que la production totale de la Zambie variera considérablement selon le régime pluviométrique. Il y a deux pêcheries, en particulier, qui restent sous-exploitées, en raison de leur faible accessibilité et de la distance qui sépare des grands marchés.
9.3 Prévisions
La plupart des pêcheries de la Zambie paraissent être au voisinage de leur potentiel maximal. Toutefois, on peut s'attendre à des hausses de rendement dans la Plaine des Barotsés. Si le rendement est le même qu'à la Kafue (17 kg/ha), une production moyenne d'environ 18 000 t serait réalisable. En outre, une nouvelle pêcherie installée dans le lac artificiel d'Itesh Teshi produira environ 1 800 t et si l'on compte divers accroissements de moindre importance les rendements totaux pourraient augmenter de 20 000 t. On pourrait donc s'attendre à des rendements totaux allant jusqu'à 70 000 t.
10. BIBLIOGRAPHIE SPECIALISEE
Bazigos, G.P., et al., 1975 Revised fisheries time series of the natural waters of Zambia (1966–74)
FAO/UNDP, 1974 Central Fisheries Research Institute, Zambia, Interim Report, FI:DP/ZAM/68/511:53 p.
Certaines sources d'information ont été utilisées tout au long de ce recueil. Les chiffres des captures nominales sont empruntés à:
FAO, 1977 Annuaire Statistique des Pêches, 1976: Captures et Quantités débarquées, Vol. 42. 323 p.
En l'absence d'autres informations, on s'est reféré, pour calculer la production potentielle des lacs, à l'ouvrage ci-après:
Henderson, H.F. et R.L. Welcomme. 1974 Relations entre la production, l'indice morpho-édaphique et le nombre de pêcheurs des pêcheries continentales en Afrique.
et, pour calculer celle des eaux courantes, à l'ouvrage ci-après:
Welcomme, R.L., 1976 Some general and theoretical considerations on the fish yield of African rivers. J.Fish.Biol., 8:351–64
Les données sur les superficies et autres caractéristiques des lacs et rivières ont été empruntées à:
Welcomme, R.L., 1972 Les eaux intérieures d'Afrique, CIFA Tech.Pap., (1):117 p.
Les informations sur l'aquiculture sont tirées de:
FAO/PNUD, 1975 La planification de l'aquiculture en Afrique. ADCP/REP/75/1:114 p.
On s'est efforcé de réduire à un minimum la bibliographie spécialisée. L'information présentée cherche à condenser la matière des publications disponibles complétée par des communications personnelles des directeurs des pêches et de spécialistes des pêches travaillant dans les pays.