Table des matières Page suivante


Première partie
Pêche à la ligne à main

1. INTRODUCTION

Une ligne à main est bon marché et simple à construire mais, pour être bien montée et utilisée avec les meilleures chances de succès, elle réclame, comme toutes les techniques de pêche, un minimum de connaissances et d'habileté. La différence entre un pêcheur à la ligne novice et un professionnel expérimenté réside dans un ensemble de divers facteurs qui feront que, dans une situation de pêche donnée, le pêcheur professionnel s'en tirera vraisemblablement mieux que I'amateur et aura par conséquent toutes les chances de capturer en moyenne davantage de poisson.

Ces divers facteurs comprennent l'aptitude à choisir ligne, hameçon et lest appropriés et à les assembler de telle sorte que l'ensemble n'empêche pas un poisson de mordre à l'appât qui le tente. Une fois une ligne à main correctement montée, il ne s'agira pas seulement de la mettre à l'eau n'importe où et d'attendre. Ici encore, d'autres facteurs - parfois variables - devront être pris en compte: où et quand pêcher, comment inciter le poisson à mordre à l'appât et, une fois l'appât mordu, comment ferrer correctement le poisson en l'empêchant de s'échapper.

Un poisson ne peut être considéré comme pris que lorsqu'il a été posé à terre ou dans un bateau sans pouvoir retourner à l'eau. Cette dernière précaution, qui mérite tout autant d'attention que l'équipement lui-même, est justifiée par maintes histoires de poissons repartis vivants à l'eau après leur capture à la ligne. Le respect de tous ces facteurs aidera un pêcheur à la ligne à être plus efficace.

Dans de nombreuses régions du monde, la ligne à main constitue la méthode de pêche la plus àccessible et facilement mise en oeuvre; elle ne devrait donc pas être considéréé comme une pratique désuète. Technique de pêche peu coûteuse et peu consommatrice de carburant, elle s'avère par ailleurs efficace, notamment lorsqu'elle est dirigée vers des espèces de forte valeur marchande telles que vivaneaux et dorades en mer ainsi que tilapias et poissons-chats dans les lacs et rivières. Ce type d'exploitation mis en oeuvre à partir de pirogues à pagaie ou à voile constitue également un moyen relativement peu coûteux de pénétrer le monde de la pêche. L'utilisation d'une embarcation permet au pêcheur de prospecter une zone plus étendue et de repérer ainsi de nouveaux secteurs de concentration de poissons susceptibles de contribuer à des captures plus importantes.

La présente brochure ne fournit cependant qu'une description d'ensemble de la méthode, les détails plus précis relatifs à la pêche sur un secteur particulier, aux conditions météorologiques en mer ou sur les lacs, demeurant du ressort du pêcheur. Cette brochure, qui fournit des informations générales sur les lieux et moments propices à l'utilisation de lignes à main, pourra aider ce pêcheur à choisir tel secteur plutôt que tel autre, ainsi qu'à bien gréer sa ligne.

2. QU'EST-CE QUE LA PÊCHE À LA LIGNE À MAIN?

La pêche à la ligne à main est une technique consistant à mettre à l'eau une ligne garnie d'un hameçon généralement appâté; cette mise à l'eau peut se faire à partir d'un bateau ancré, dérivant ou en route aussi bien qu'à partir du rivage, d'une jetée, d'un môle ou d'un enrochement surplombant l'eau. Comme son nom l'indique, la pêche à la ligne à main revient simplement à tenir une ligne à la main tout en attendant, soit activement soit passivement, qu'un poisson vienne mordre à l'appât. S'il y a une touche et que le poisson a mordu à l'hameçon, il peut être sorti de l'eau à la main. Cette procédure apparemment simple implique tout de même que le pêcheur soit assez prévoyant pour savoir choisir la taille et la résistance de l'hameçon, de la ligne et du lest adaptés au poisson recherché. Cela implique également que la technique de pêche soit à même de garantir que les poissons attirés par l'appât seront capturés. Il peut arriver que le pêcheur souhaite prendre une espèce particulière de poisson en négligeant les autres ou bien qu'il désire capturer certains poissons de tailes et d'habitudes alimentaires semblables. Pour en arriver là, il est nécessaire de faire certains choix concernant la taille, la résistance et le type de ligne, d'hameçon et d'appât à utiliser, les noeuds propres à assurer la fixation des hameçons, émerillons et lests, de telle sorte qu'aucune perte de poisson ne puisse être imputée à un mauvais choix dans ces domaines. Une fois tout cela réglé, on en arrive à la «chasse» proprement dite, c'est-à-dire à la connaissance du lieu le plus propice à la pêche, compte tenu de l'environnement sous-marin, ainsi que du moment de la journée, de la nuit ou de l'année où il sera préférable de chercher à pêcher un poisson déterminé. La variabilité qui peut ainsi caractériser la pêche d'un jour à l'autre ou d'une année à l'autre implique que même pour un pêcheur progressant régulièrement dans la connaissance des principes généraux (où et quand aller pêcher, quel appât utiliser, etc.), il y aura toujours un moment où la réalité sera totalement imprévue et ira à l'encontre des principes généraux. De véritables progrès ne peuvent donc être obtenus qu'à condition de sortir pêcher le plus souvent possible; si vous n'êtes pas dehors en train d'essayer de prendre de prendre du poisson, vous ne saurez jamais ce que vous avez manqué, à moins que vos concurrents ne vous le racontent.

La pêche à la ligne à main peut être pratiquée aussi bien à partir d'un support terrestre fixe (enrochement ou jetée surplombant l'eau) qu'à partir d'un bateau (soit dérivant sous l'action du courant ou du vent, soit au mouillage). Les lignes à main sont également utilisées pour traîner des appâts ou des leurres à partir d'un bateau se déplaçant au moteur ou à la voile. Cette pêche est particulièrement efficace lorsqu'elle est mise en oeuvre par des pirogues à voile, les poissons étant dans ce cas vraisemblablement moins dérangés qu'en présence des bruits et vibrations d'un moteur. Les détails seront donnés dans la partie «pêche à la ligne à main » qui décrit des techniques actives visant aussi bien à attirer le poisson vers l'appât qu'à savoir placer l'appât ou le leurre de telle sorte qu'il ait toutes les chances d'être pris.

3. CHOISIR LA LIGNE

A peu près toutes les sortes de lignes et de fils peuvent être utilisées pour confectionner une ligne à main. Plusieurs facteurs doivent cependant être pris en compte avant de choisir les types les mieux adaptés. Il faut décider en premier lieu quelle espèce ou groupe d'espèces de poisson l'on désire capturer. Cette décision peut être liée à des questions de préférence gustative ou de valeur marchande, mais peut également dépendre de la taille et de la vigueur du poisson concerné.

Si l'espèce cible est de grande taille, une ligne robuste sera nécessaire — et inversement —, les caractéristiques des poissons recherchés conditionnant donc le choix de la ligne la plus adéquate. Celle-ci devra aussi être assez robuste pour permettre de tenir le poisson tout en résistant aux effets combinés de son poids, de son énergie motrice et de ses efforts pour s'échapper. (Certains petits poissons combattent dur et opposent beaucoup de résistance à leur capture tandis que d'autres, parfois grands, font preuve d'une relative passivité facilitant leur prise et leur sortie de l'eau.) La ligne devra cependant être aussi fine que possible pour être difficilement visible par le poisson que rien ne devrait distraire de sa perception de l'appât. Une ligne épaisse est plus facilement perceptible qu'une fine et peut déranger le poisson ou le faire hésiter à s'emparer de l'appât. Au contraire, une ligne fine, étant moins visible, dérangera moins le poisson.

On doit cependant se souvenir que les grosses lignes ne sont pas forcément les plus robustes et, qu'à l'inverse, toutes les lignes fines ne sont pas obligatoirement faibles. Cela est particulièrement vrai pour les lignes en polyamide (nylon) fin et transparent qui, non seulement sont peu visibles pour le poisson, mais s'avèrent de plus être très résistantes par rapport à leur taille (voir tableaux 1 à 3).

D'une manière générale, plus la ligne est fine et plus elle est pêchante, plus elle est grosse et moins elle l'est, même si, dans ce dernier cas, elle est destinée à la capture de gros individus. C'est pour cette raison que l'on devrait éviter de choisir une ligne épaisse et résistante pour capturer des petits poissons. Une ligne fine procure également des sensations mieux perceptibles dans la main du pêcheur en l'aidant à distinguer si un petit poisson joue avec l'appât, le mordille, ou bien si un plus gros individu a saisi cet appât dans sa bouche sans l'avoir encore avalé. Tirer trop tôt sur la ligne pour ferrer le poisson peut favoriser la fuite de celui-ci. L'aptitude à une bonne sensibilité aux perceptions reçues par la ligne est le gage de captures intéressantes.

Pour confectionner leurs lignes, la plupart des pêcheurs utilisent le nylon (polyamide) sous l'une des trois formes suivantes: tressé, câblé ou monofilament (figure 2).

Figure 2 Différents types de lignes: (a) tressé; (b) câblé; (c) monofilament

Figure 2

En théorie, le poisson pèse très peu tant qu'il est dans l'eau et la traction sur la ligne dépend de la taille de ce poisson, de la façon dont il se débat et de votre rapidité à le sortir de l'eau.

Si l'on suppose que la charge maximale que vous espérez soulever est de 15 kg, et compte tenu des secousses que vous allez donner à la ligne et des tensions supplémentaires que le poisson va provoquer en tentant de se détacher, vous devrez utiliser une ligne capable de résister sans casser à trois fois la charge initiale, soit 45 kg. Il s'ensuit que la résistance à la rupture de la ligne mouillée et nouée devra être de 45 kg, la présence des noeuds reliant la ligne-mère aux lignes secondaires, aux avançons et au lest ne devant pas être omise. La résistance à la rupture d'une ligne sèche est la force, exprimée en kilogrammes, qui doit être appliquée au fil rectiligne, sans noeud et sec, pour pouvoir le briser. Lorsque la ligne est mouillée et qu'elle comporte un ou plusieurs noeuds, elle est plus fragile.

Les tableaux 1 à 3 donnent des valeurs de résistance à la rupture de différentes épaisseurs de fils de nylon tressé, câblé ou monofilament. Les résistances des fils mouillés et noués sont celles à prendre en compte au moment du choix des matériaux d'une ligne; ces tableaux indiquent par ailleurs combien de mètres de chacun de ces fils sont compris dans 1 kg, de manière à faciliter l'achat des quantités nécessaires.

On peut voir dans le tableau 1, à titre d'exemple, qu'un fil câblé de 210/21 deniers a une épaisseur de 0.8 mm et que la résistance à la rupture de ce fil mouillé et noué est seulement de 18 kg; un fil monofilament de la même épaisseur (0,8 mm) n'aura que 15 kg de résistance à l'état mouillé et noué (tableau 2). Ce tableau montre également qu'une bobine d'un kilogramme contient à peu près 1 850 m de fil câblé (tableau 1) tandis qu'elle ne contiendra que 1 670 m de monofilament (tableau 2).

Prenons un autre exemple, celui d'un fil suffisamment épais pour permettre la capture d'un plus gros poisson dans des eaux plus profondes. Un fil câblé de 210/60 deniers a une épaisseur de 1,5 mm et 47 kg de résistance à la rupture lorsqu'il est mouillé et noué, tandis qu'un fil tressé ou un fil en monofilament de même diamètre auront respectivement 44 et 46 kg de résistance dans les mêmes conditions.

A noter que si l'on achète un kilogramme de chacun de ces fils, on aura 590 m de câblé, 490 m de monofilament mais 740 m de tressé. Il est donc judicieux, avant de faire un choix d'achat, de vérifier les prix au kilogramme et de comparer les coûts des longueurs souhaitées.

On devra, de plus, prendre en compte la visibilité des différents types de fils dans l'eau. C'est ainsi que dans des eaux claires, avec une visibilite de 8 à 10m, un fil en monofilament est presque transparent et une ligne faite de la sorte sera difficilement perçue par un poisson. En revanche, si les eaux sont très sombres ou turbides, une grosse ligne ne constituera pas forcément un inconvénient et l'on pourra alors envisager d'acheter le fil le meilleur marché, parfois de fabrication locale, sans exclure les fibres végétales telles que coton, sisal ou manille.

Tableau 1. Valeurs de résistance à la rupture de fils de nylon câblé
DenierDiamètreRésistance à la ruptureLongueur par kg
SecMouillé noué
 (mm)(kg)(kg)(m)
210/30,244,62,713 300
210/60,409,06,06 400
210/90,5014,09,04 350
210/120,6018,011,03 230
210/150,7326,016,02 130
210/210,8030,018,01 850
210/240,9239,022,01 430
210/271,0543,024,01 280
210/301,1347,026,01 160
210/361,2055,029,0970
210/391,3364,034,0830
210/451,4075,040,0700
210/601,5091,047,0590
210/721,60110,056,0500
210/961,90138,076,0385
210/1442,40210,0104,0250


Tableau 2. Valeurs de résistance à la rupture de fils de nylon monofilament
DiamètreRésistance à la ruptureLongueur par kg
SecMouillé noué
(mm)(kg)(kg)(m)
0,253,11,817 200
0,407,74,46 450
0,5012,06,54 170
0,6017,08,83 030
0,7024,012,52 080
0,8029,015,01 670
0,9036,019,01 320
1,0042,022,01 090
1,1047,025,0900
1,2055,030,0760
1,3065,035,0650
1,4075,040,0560
1,5086,046,0490
1,6098,052,0430
1,90132,072,0300
2,50220,0113,0180


Tableau 3. Valeurs de résistance à la rupture de fils de nylon tressé
DiamètreRésistance à la ruptureLongueur par kg
SecMouillé noué
(mm)(kg)(kg)(m)
1,5082,044,0740
1,6592,049,0645
1,95110,060,0515
2,47154,081,0360

4. CHOISIR L'HAMEÇON

La plupart des pêcheurs préfèrent utiliser plus d'un hameçon sur leur ligne à main, et nous allons maintenant étudier le montage d'une ligne munie d'un seul ou bien de plusieurs hameçons. Mais intéressons-nous d'abord à l'hameçon lui-même ainsi qu'aux différents types d'hameçons existants (figures 3 et 4).

Dix types d'hameçons différents sont donnés à la figure 4. Les hameçons numéros 1 et 6 sont des hameçons doubles avec une courbure moyenne et une courte hampe.

L'hameçon numéro 2 a une ouverture large et un mordant court.

L'hameçon numéro 3 a une courte hampe, une large courbure mais un mordant court en raison de sa pointe longue et incurvée.

Figure 3 Hameçons de même taille mais de différents types

Figure 3

L'hameçon numéro 4 est différent des autres en raison de la présence de deux barbilles sur sa hampe et d'un anneau courbé vers l'intérieur, tandis que l'hameçon numéro 5 est muni d'un anneau tordu vers l'extérieur.

L'hameçon numéro 7 a une ouverture large et un mordant long, avec une hampe plutôt courte.

L'hameçon numéro 8 est caractérisé par une hampe longue et brusquement tordue vers l'intérieur.

L'hameçon numéro 9 a une ouverture large, mais un mordant court et une extrémité de hampe tordue vers l'extérieur.

L'hameçon numéro 10, de forme ancienne, a une courbure et un mordant normaux ainsi qu'une longue hampe.

Lors du choix d'un hameçon pour votre ligne à main, vous devrez tenir compte de plusieurs facteurs, comme la forme, la taille et le matériau de cet hameçon.

Figure 4 Hameçons de tailles et de formes variées (simples et doubles)

Figure 4

La forme

Les saccades appliquées à la ligne transmettant un mouvement permanent à l'hameçon appâté, le poisson a peu de chances de renifler celui-ci qu'il mordra ou avalera généralement immédiatement. C'est ainsi que la forme de l'hameçon devrait dépendre principalement de la taille du poisson recherché et de l'appât utilisé.

Regardez la figure 4. Sur certaines pêcheries les formes d'hameçons les plus couramment rencontrées pour les lignes à main sont les numéros 9 et 10, sur d'autres l'hameçon numéro 8, sur d'autres encore l'hameçon numéro 3.

Tous les autres types d'hameçons ont été essayés pour la pêche à la ligne à main mais on connaît mal leur pouvoir de pêche par rapport aux modèles d'hameçons les plus couramment utilisés. On peut cependant conseiller de se servir d'hameçons dont la pointe est légèrement tournée sur un côté, gauche ou droit (renversée ou désaxée). La justification de ce conseil se trouve dans le fait que si l'hameçon se met à plat dans la bouche du poisson à la premieère touche, il peut en ressortir avant que le poisson n'ait eu le temps de le mâchonner ou de l'avaler. S'il y a d'autres pêcheurs dans le même secteur, il sera bon d'observer leurs résultats.

La taille

Il est important de ne pas utiliser un hameçon trop gros et de cacher le plus possible l'hameçon avec l'appât, que ce dernier soit artificiel ou frais. D'une manière générale, l'ouverture de l'hameçon ne devrait jamais être plus grande que la moitié de la largeur de la bouche du poisson recherché, et le plus souvent bien plus petite encore (figure 5).

Le matériau

Les hameçons sont généralement faits d'acier ordinaire (parfois d'acier inoxydable), et dans ce cas sont recouverts de bronze, d'étain, de nickel, voire même d'or, afin de les empêcher de rouiller. Les gros hameçons sont galvanisés ou même goudronnés pour éviter la corrosion.

Figure 5 Relation entre la taille de l'hameçon et de la bouche du poisson

Figure 5

5. CHOISIR LE LEST

En guise de lest, vous pouvez utiliser pratiquement n'importe quel corps pesant, par exemple une petite pierre, un morceau d'acier, un boulon ou un écrou, ou un quelconque objet pouvant être facilement noué à l'extrémité de votre ligne de pêche. Le mieux est d'utiliser des lests de plomb spécialement conçus ou, si vous disposez de déchets de plomb et d'un moule de taille et de forme convenables, de fondre le plomb et de confectionner vos propres lests (voir figure 6).

Les lests en plomb usuels (voir figure 7) ont une forme arrondie pour éviter tout accrochage au fond et sont percés d'un trou pour la fixation d'une extrémité de la ligne; leur partie inférieure est parfois munie d'un creux que l'on peut remplir de suif ou de graisse lorsque l'on veut connaître la nature du fond sur lequel on souhaite pêcher. Ce prélèvement est cependant plus couramment fait au moyen d'une ligne et d'un plomb de sonde réservés à cet usage, le plomb, plus gros, étant alors muni d'un creux plus large pour recevoir le suif. Pour pêcher dans les zones de forts courants ou de marées, des lests additionnels peuvent être nécessaires en vue d'alourdir suffisamment le bas de ligne de telle sorte que l'appât demeure sur le fond ou dans la position désirée.

Figure 6 Schéma d'un moule

Figure 6

Figure 7 Divers lests de plomb de différentes formes. Le lest du milieu a un creux à sa base pour du suif ou de la graisse utilisés pour vérifier la nature du fond

Figure 7

6. COMMENT MONTER LA LIGNE À MAIN

On doit d'abord noter qu'il est fortement recommandé d'intercaler des émerillons (figure 8) entre les différents éléments de la ligne à main, c'est-à-dire aux jonctions entre ligne principale et avançon et entre ligne et lest.

Si vous ne pouvez pas acheter des émerillons tout faits sur place, allez donc avec cette brochure chez le forgeron le plus proche, montrez-lui la figure suivante et demandez-lui de vous en fabriquer quelques-uns.

Les émerillons devraient être faits d'acier, de laiton ou de cuivre. Il est primordial qu'ils soient suffisamment robustes et que la jonction entre leurs éléments articulés soit assez lisse pour leur permettre de pivoter facilement.

Pour commencer, prenez une ligne et attachez l'une de ses extrémités à une bobine ou un support quelconque. Vous attachez la ligne par un des noeuds montrés à la figure 9.

Figure 8 Différents types d'émerillons

Figure 8

Enroulez ensuite le fil sur la bobine.

Vous devez maintenant vous procurer un autre morceau de fil pour confectionner les avançons. Ce fil ne devra pas être aussi robuste que celui de la ligne principale mais, si vous ne disposez de rien d'autre, vous pourrez couper trois morceáux d'environ 60 cm chacun à l'extrémité de cette ligne principale pour en faire les avançons.

Figure 9
Noeuds utilisés pour attacher une ligne: (a) noeud de chaise pour le bitord et les fils câblés ou tressés; (b) noeud de pêcheur japonais pour le monofilament

Figure 9

Figure 10 Fixation de la ligne principale sur l'émerillon du lest: (a) pour le bitord ou le fil tressé; (b) pour le monofilament

Figure 10

Attachez maintenant le lest à la ligne principale en utilisant le même type de noeud que celui fait pour amarrer l'autre bout de votre ligne à la bobine, mais il est recommandé de faire deux tours autour de l'ceil de l'émerillon avant de faire le noeud proprement dit. Sachez aussi qu'il existe d'autres types de noeuds, que vous pouvez préférer (figure 10).

Pour attacher la ligne directement au lest, et quel que soit le type de fil, utilisez l'un ou l'autre des noeuds de la figure 11. Il est cependant conseillé de toujours placer un émerillon au-dessus du lest.

Figure 11 Fixation directe de la ligne sur le lest

Figure 11

Figure 12 Confection des boucles pour les avançons: (a) pour une ligne en fil câblé ou tressé; (b) pour une ligne en monofilament; (c) un pater-noster (émerillon triple) est préférable à une boucle

Figure 12

Pour faire le noeud de la figure 11a, retournez le bout de la ligne sur lui-même et faites des demi-noeuds pour former une boucle d'extrémité; passez cette boucle dans l'oeil du lest puis autour du lest lui-même, et enfin serrez. Pour faire le noeud de la figure 11b, formez une boucle en faisant un simple demi-noeud; passez la boucle dans l'oeil puis autour du lest lui-même et serrez.

Vous devez maintenant faire trois boucles sur la ligne principale, espacées d'environ 40 cm, la première devant se situer à peu près à 30 cm du lest (figure 12).

Vous devrez ensuite fixer un hameçon à chacun des trois avançons en reproduisant l'un des cinq noeuds représentés sur la figure 13. Les noeuds a, b, c conviennent à tous les types de lignes; pour le monofilament, vous devrez cependant ajouter un ou deux tours supplémentaires. Vous pourrez également utiliser ces noeuds pour fixer vos pater-noster, aussi bien sur la ligne principale que sur les avançons. Les noeuds d et e sont spécialement bien adaptés à la fixation du fil sur des hameçons à palette; d pour une ligne câblée ou tressée, e pour du monofilament.

Figure 13 Différents noeuds pour hameçons

Figure 13

Vous attacherez finalement l'extrémité libre de vos avançons aux boucles que vous avez déjà faites sur la ligne principale au moyen des noeuds montrés à la figure 14. Pour les lignes en monofilament, vous pouvez également utiliser les noeuds représentés à la figure 10b.

Figure 14 Noeuds pour la fixation des avançons sur les boucles: (a et b) pour une ligne en fil câblé ou tressé (c) pour une ligne en monofilament

Figure 14

Votre ligne à main est maintenant prête et se présente comme l'illustre la figure 15.

Figure 15 Une ligne à main complète: (a) bobine en bois; (b) avançon monté sur une boucle de la ligne principale; (c) autre montage d'avançons avec un émérillon; (d) fixation de l'hameçon; (e) lest monté après un émérillon

Figure 15

7. CHOISIR L'APPÂT

Dans la plupart des communautés de pêcheurs, on peut se procurer des petits poissons en guise d'appât. Des espèces telles que sardine, anchois, sardinelle, maquereau, hareng, calmar ou seiche constituent de bons appâts (figure 16); toutefois, d'autres espèces peuvent également être utilisées.

Figure 16 Différents poissons utilisables comme appâts: (a) maquereau; (b) hareng; (c) sardine; (d) anchois; (e) seiche; (f) calmar

Figure 16

Il importe de conserver l'appât aussi frais que possible et de le couper en morceaux de taille convenant aussi bien à l'hameçon que vous utilisez qu'au poisson que vous souhaitez capturer.

Très souvent, l'appât est capturé la veille de son utilisation, le soir. Dans ce cas, il devra être conservé soit vivant, soit sous glace toute la nuit (figure 17). Si vous pouvez vous procurer de la glace facilement et à un prix raisonnable, vous pourrez alors glacer votre appât à bord de votre bateau et être ainsi prêt à appareiller avant le lever du soleil le lendemain matin. Si vous ne pouvez pas vous procurer de glace vous devrez, après avoir tué

Figure 17 Conservation de l'appât vivant ou glacé; (a) appât conservé vivant dàs une enceinte en filet; (b) appât glacé en caissettes; (c) appât enveloppé dans de larges feuilles et rangé

Figure 17

Figure 18 Comment découper le poisson qui servira d'appât: (a) coupez et enlevez la tête et la queue; (b) découpez en morceaux de la taille voulue; (c) si le poisson appât est grand, introduisez votre couteau dans le poisson au niveau de la nageoire dorsale et tranchez tout au long; (d) après avoir enlevé l'arête, replacez les deux filets côte à côte puis coupez en morceaux de la taille qui vous convient les poissons qui vous serviront d'appât, les conserver bien couverts, enveloppés par exemple dans de larges feuilles, et les ranger à l'abri du soleil.

Figure 18

La taille de l'appât dépend de celle de l'hameçon, c'est-àdire qu'elle devra couvrir au moins l'ouverture et le mordant de celui-ci, voire parfois le couvrir tout entier.

Quand vous commencez à découper l'appât, enlevez d'abord la tête (figure 18a) puis tranchez le poisson en morceaux comme le montre la figure 18b.

Si le poisson qui doit vous servir d'appât est de belle taille et si celui que vous souhaitez capturer est de taille moyenne (mérou, vivaneau ou maigre), tranchez alors d'abord votre gros poisson dans le sens de la longueur (figure 18c) avant de le découper en morceaux de la taille requise (figure 18d). Introduisez votre couteau dans le poisson au niveau de la nageoire dorsale et tranchez tout au long en maintenant la lame aussi fermement que possible contre la grande arête.

Appâter l'hameçon

Nous avons vu plus haut comment prendre soin de l'appât et comment le découper; nous allons maintenant apprendre à appâter l'hameçon.

Appâts vivants. Les figures 19 et 20 vous montrent comment accrocher l'appât vivant à l'hameçon.

Appâts morts. Plantez toujours la pointe et l'ardillon de l'hameçon perpendiculairement à l'appât, de telle sorte que la courbure de l'hameçon entoure l'arête du morceau d'appât (figure 21a). Si vous avez tranché votre appât en filets avant de le couper en morceaux sans arête, ceux-ci devront être traversés deux fois par l'hameçon, l'ardillon de la pointe devant toujours se trouver du côté de la peau, comme le montre la figure 21b.

Si vous voulez pêcher de grands poissons et que vous utilisez de gros hameçons, voire des avançons métalliques, des petits poissons tels qu'anchois ou sardines pourront alors être enfilés entiers sur les hameçons. Piquez d'abord l'hameçon à travers la tête de l'appât ou dans un oeil puis faites ressortir la pointe vers le milieu du corps, près de l'arête (figure 22a). On procédera de la même façon si l'on veut utiliser des calmars ou des seiches en guise d'appât (fig. 22b).

Figure 19 Quelques façons d'appâter l'hameçon avec un appât vivant

Figure 19

Figure 20 Appâter l'hameçon avec d'autres appâts vivants

Figure 20

Figure 21 Appâter l'hameçon avec des morceaux de poisson

Figure 21

Figure 22 Appâter l'hameçon avec un poisson ou un céphalopode entier

Figure 22

Leurres

On peut se procurer de l'appât naturel dans la plupart des zones côtières mais sa capture peut faire perdre du temps ou peut n'être possible qu'à certaines époques ou saisons. De plus, un appât naturel doit être remplacé pratiquement chaque fois qu'un poisson est pris. La plupart des pêcheurs pensent cependant qu'un appât naturel est plus efficace qu'un appât artificiel ou leurre. Ce dernier peut en revanche être utilisé à plusieurs reprises et durant longtemps. On a donc intérêt à essayer d'en fabriquer quelques-uns puis à comparer leurs résultats avec ceux des appâts naturels.

Comme vous vous en doutez, les leurres sont de plus en plus utilisés pour la pêche à la ligne à main ainsi que pour la pêche à la traîne. Cela s'explique notamment par le fait qu'il est possible de faire vibrer le leurre de telle sorte qu'un plus gros poisson (prédateur, chasseur) vienne s'y prendre en voulant s'attaquer à la source vibratoire, surtout lorsque la forme (et peut-être la couleur) du leurre donne à celui-ci toute l'apparence d'un appât vivant.

Des plumes, du plastique, du nylon ou du métal brillant peuvent, les uns comme les autres, contribuer à imprimer au leurre les mouvements susceptibles de diffuser les vibrations nécessaires à l'attraction du prédateur. C'est pourquoi vous devrez toujours remuer votre ligne verticalement lorsque vous utiliserez un leurre afin que celui-ci imite le mieux possible les mouvements d'un appât vivant.

On peut trouver différentes sortes de leurres dans la plupart des communautés de pêcheurs (figure 23) mais vous pouvez aussi bien les fabriquer vous-même. Les matériaux que vous pourrez utiliser pour fabriquer un leurre sont représentés à la figure 24.

Prenez par exemple un hameçon de la même forme que l'hameçon numéro 10 de la figure 4.

Prenez maintenant un petit morceau de chiffon, enroulez-le autour de la hampe de l'hameçon en le ligaturant avec du fil électrique fin, de la ficelle ou du fil de nylon (figure 25a).

Coupez ensuite des petits bouts de fil de nylon coloré, détortillez-les et attachez-les autour du chiffon comme le montre la figure 25b. Attachez enfin, en haut de l'hameçon, quelques plumes autour du nylon coloré, et votre leurre sera prêt (figure 25c).

On peut très bien utiliser des fils de laine ou de coton à la place de ceux de nylon coloré, de même que des petites languettes de plastique au lieu du chiffon pour entourer la hampe de l'hameçon.

Figure 23 Différents types de leurres

Figure 23

Figure 24 Quelques matériaux utilisables pour fabriquer un leurre: (a) laine ou coton; (b) brins de corde, éventuellement colorés; (c) bandes de tissu; (d) plumes de différents oiseaux; (e) bandes de plastique, de préférence de couleur; (f) fil ou fil de fer fin; (g) chambre à air, morceau de caoutchouc fin ou feuille de plastique

Figure 24

Figure 25 Comment assembler les éléments d'un leurre

Figure 25

Il existe d'autres types de leurres à fabriquer soi-même. Vous pouvez par exemple couper un morceau de chambre à air ou de plastique, l'enrouler autour de la hampe de l'hameçon en le laissant nettement déborder de celui-ci du coté de la courbure puis le ligaturer bien autour de la hampe et de l'oeil. Vous pouvez aussi coller sur lui-même ce morceau de chambre à air ou de plastique afin de former un tuyau que vous enfilerez autour de l'hameçon avant de bien le ligaturer (figure 26).

Lorsque vous utiliserez, plutôt que de l'appât vivant, des appâts artificiels, vous aurez intérêt à les barbouiller, de même que l'hameçon, avec le foie du premier poisson pêché. Vous voilà maintenant prêt à partirà la pêche avec du matériel que vous avez fabriqué vous-même. Bonne chance!

Figure 26 Leurre fait de plastique ou d'un morceau de chambre à air

Figure 26

8. DÉCIDER OÙ ET QUAND PÊCHER

Vous savez sans doute où peuvent se faire les meilleures pêches dans votre région; prêtez toutefois attention à ce qui suit:

Oiseaux

Les oiseaux volent souvent groupés et suivent les bancs de petits poissons près de la surface (figure 27). Bien souvent, les gros poissons suivent également les petits dont ils se nourrissent entre deux eaux ou près du fond.

Figure 27 Cherchez les vols d'oiseaux près de la surface de l'eau

Figure 27

Mammifères marins

Des troupes de dauphins, marsouins ou même un cétacé solitaire fournissent souvent la même indication que des vols d'oiseaux, et il est fréquent que la présence de mammifères marins en train de se nourrir s'accompagne de celle d'oiseaux (figure 28).

Figure 28 Cherchez les dauphins, marsouins ou cétacés

Figure 28

Objets flottants

Tous les objets flottants et dérivants au large jouent le rôle de dispositifs de concentration de poisson (DCP). Vous pouvez tout savoir à ce propos en consultant une autre brochure de la Collection FAO: Formation intitulée: Comment construire et placer des dispositifs de concentration de poissons. Si vous voyez un vieil arbre ou des branches d'arbre flotter à la surface de l'eau, tentez votre chance à la ligne tout autour caril est très fréquent que des petits poissons s'y mettent à l'ombre en y attirant des poissons plus gros qui viendront les manger (figure 29). Vous devrez essayer de pêcher à différentes profondeurs, et pas seulement juste sous la surface, parce que les plus gros poissons ont tendance à nager plus profondément.

Rides sur l'eau ou changements de couleur de la surface

Surveillez les variations de couleur de la surface de l'eau et les rides car elles indiquent la présence, le lieu de rencontre ou de changement de courants, lieux très généralement propices à des concentrations de plancton et de petits poissons attirant à leur tour les poissons plus gros qui viennent s'y nourrir activement. Reportez-vous, à titre d'exemple, à la figure 30 de cette brochure. Les deux veines d'un courant de marée qui passent de part et d'autre d'une petite île ou d'un récif se rejoignent de l'autre côté en formant une sorte de turbulence dans l'eau. Cette turbulence prendra l'allure d'un trouble ou de rides à la surface de l'eau. Observez done toujours bien l'écoulement du courant à la surface de l'eau.

Figure 29 Cherchez les objets flottants

Figure 29

Nature du fond

Utilisez un plomb de sonde semblable à celui de la figure 7 pour contrôler régulièrement la nature du fond sur lequel vous pêchez. Vous vous rendrez vite compte que certaines espèces de poissons préfèrent les fonds accidentés et rocheux, d'autres les fonds sableux ou vaseux, d'autres encore les fonds de coraux ou d'algues.

Vous apprendrez aussi que certaines des espèces qui affectionnent les fonds rocheux ou coralliens peuvent quitter ceux-ci momentanément ou à chaque étale de marée pour aller se nourrir ailleurs (figure 31). Ces migrations trophiques s'expliquent par le fait que certains petits animaux aquatiques vivant enfouis dans le sable ou la vase ne deviennent actifs et visibles qu'au moment de l'étale, attirant alors leurs prédateurs qui migrent pour venir les manger.

Influence de la lune et du soleil

Prêtez toujours attention à la phase de la lune et à l'association lune-force du courant. Les courants sont plus forts à l'approche de la pleine et de la nouvelle lune.

D'une manière générale, les meilleurs moments pour pêcher à la ligne à main se situent tôt le matin et tard dans la soirée.

Figure 30 Ecoulement du courant autour d'une petite île

Figure 30

Figure 31 Poissons migrant d'une zone rocheuse vers un fond sableux ou vaseux pour manger au moment de l'étale de marée

Figure 31

9. PÊCHER À LA LIGNE

Nous avons jusqu'ici considéré en détail toutes les étapes de la préparation d'une ligne de pêche à main. Nous y avons inclus les matériaux nécessaires à la confection d'un leurre, de la ligne ellemême, ainsi que des considérations sur les lieux et moments propices à la pêche mais n'avons pas vraiment abordé tout ce qui se rattache à ce que l'on nomme pêche, au sens large. A terre, le même genre d'activité est nommé chasse et l'on y retrouve des appréciations comparables en termes de choix d'époques et de lieux les plus favorables à cette activité. Une différence importante existe cependant car le pêcheur à la ligne ne peut pas voir ce qui se passe en dessous de la surface de l'eau, ni à quel endroit son bas de ligne est tombé, ni s'il y a du poisson au fond ou non. Le pêcheur devra tester les meilleures zones de pêche possible en essayant de deviner où sont les poissons et en s'efforçant de sentir au travers de sa ligne leurs préférences alimentaires, le résultat final devant lui indiquer si ses intuitions étaient bonnes ou non. Cela implique souvent une bonne dose de patience. Si le pêcheur mouille simplement sa ligne en attendant passivement que le poisson vienne mordre, il pourra sans doute ramener quelque fretin mais ne sera vraisemblablement jamais un véritable pêcheur. Nous allons donc examiner maintenant quelquesunes des options offertes au pêcheur qui veut «activement» traquer son poisson.

Pêcher à partir du rivage

Changer d'emplacement le long du rivage, d'une jetée ou bien d'un affleurement rocheux peut permettre de meilleurs résultats. D'autres facteurs peuvent jouer, comme la saison de pêche, certains moments du jour ou de la nuit, la température de l'eau, les marées, les courants, la direction et la force du vent.

En revanche, changer trop souvent d'emplacement durant la recherche d'un poisson affamé peut conduire à pêcher moins que si l'on était resté patiemment au même endroit (figure 32). Le pêcheur expérimenté aura appris à juger combien de temps rester au même endroit avant de changer de place. Il saura également reconnaître les conditions non favorables à la pêche, et aura compris qu'il vaut parfois mieux renoncer à pêcher plutôt que de perdre son temps et ses forces en persistant à le faire; il saura peut-être enfin que la sagesse peut consister alors s'occuper de fabriquer d'autres engins de pêche ou même à jardiner.

Pêcher à partir d'une embarcation au mouillage

Le pêcheur à la ligne à main sur la figure 33 a choisi un emplacement situé à l'aplomb de quelques rochers supposés poissonneux. Pour pêcher à la ligne à main dans de telles conditions:

Figure 32 Pêche à la ligne à partir du rivage

Figure 32

Figure 33 Pêche à partir d'une embarcation au mouillage

Figure 33

On doit noter que les secousses verticales imprimées à la ligne peuvent soumettre l'appât à l'attention du poisson et conduire ce dernier à s'en emparer vivement lors d'un déplacement. Mais les secousses verticales peuvent aussi perturber le poisson et seule l'expérience permettra de choisir la technique appropriée.

Pour la pêche en pleine eau par grande profondeur, une ancre flottante (ancre dérivante) peut être utilisée à la place de l'ancre classique. Les instructions pour la construction d'une ancre flottante simple, pouvant servir aussi bien à la pêche à ligne à main qu'à la pêche des calmars à la turlutte, font l'object de la deuxième partie (voir figures 73 à 75).

Pêcher à partir d'une embarcation à la dérive

Pour la pêche à la ligne à mainà partir d'une embarcation à la dérive (figure 34), on peut suivre les principes suivants:

Figure 34 Pêche à partir d'une embarcation à la dérive

Figure 34

Pêcher à partir d'une embarcation sous voile

Le pêcheur sur la figure 35 peut voir des bancs de poissons en surface. Il peut aussi supposer la présence de poissons nageant sous la surface de l'eau, et même plus profondément. Si l'on pêche des requins, on peut frapper la surface de l'eau pour les attirer.

Figure 35 Péche à partir embarcation sous voile

Figure 35

Notons que la distance entre la surface et le lest peut être ajustée pour s'adapter à la profondeur à laquelle on peut voir ou supposer que le poisson mange. La taille, la forme et le comportement de l'appât utilisé doivent être bien adaptés aux habitudes alimentaires des poissons cibles, faute de quoi votre appât sera ignoré.

10. QUAND FERRER

L'art de la pêche consiste aussi à savoir quand ferrer un poisson, c'est-à-dire quand donner une secousse à la ligne pour que l'hameçon se plante fermement dans la bouche du poisson. La figure 36 donne une interprétation de ce qui se passe sous l'eau.

Tout d'abord le poisson prédateur s'approche de l'appât vivant (figure 36a). Puis, le prédateur immobilise sa proie en la mordant sur l'arrière (figure 36b). Notez qu'à ce moment l'hameçon n'est pas encore dans la bouche du prédateur; le pêcheur aura cependant déjà senti une touche. Puis le prédateur recrache sa proie puis l'ingère de nouveau, mais la tête la première (figure 36c). Le prédateur avale maintenant sa proie (figure 36d); la nageoire dorsale de celle-ci, rabattue, ne piquera pas la gorge du prédateur. C'est alors le moment de donner une secousse à la ligne pour ferrer le poisson. Sil'on avait donné cette secousse lors des phases b ou c, le poisson se serait échappé.

Si vous voulez ferrer votre poisson au bon moment, sachez donc bien comment il va se saisir de l'appât. Vous en apprendrez davantage sur chaque espèce en observant toujours où et comment l'hameçon est piqué dans le poisson capturé.

L'appât peut être attaqué autrement:

Figure 36 Préhension d'un appât vivant

Figure 36

11. SORTIR LE POISSON DE L'EAU

La figure 37 montre comment tenir la ligne. Notez que le demitour autour de la main assure un maintien ferme de la ligne mais peut facilement être largué dès que l'on commence à relever celle-ci. Une fois que le poisson est ferré, relevez la ligne aussi réguliérement que possible jusqu à ce que votre prise soit proche de la surface. Si votre poisson semble alors mal ferré, ou si c'est un gros individu, utilisez une gaffe ou une épuisette pour l'embarquer (figure 38).

Souvenez-vous que les poissons disposant de dents très tranchantes peuvent essayer de couper la ligne en tournant leur tête; on devra dans ce cas garder la ligne bien tendue. Procéder ainsi permettra de maintenir la tête du poisson vers le haut en évitant qu'il ne morde la ligne jusqu'à la couper. Laisser du mou dans la ligne peut aussi permettre au poisson de se décrocher et de recracher l'hameçon. L'épuisette et les gaffes que vous pouvez voir sur la figure 38 sont faciles à fabriquer. Vous pouvez tisser vous-même le filet de l'épuisette ou en couper la forme dans une nappe d'aléze de maillage adéquat. Il sera facile de mettre le cerceau métallique en forme si le diamétre du fer n'excède pas 6 à 8 mm; si vous utilisez du fer plus gros, de 10 à 12 mm de diamètre par exemple, il vous faudra le chauffer pour le tordre. Vous n'aurez aucun mal à faire vous-même les manches en bois des gaffes et à les munir d'une rainure à la base pour pouvoir y fixer les hampes des crocs; vous demanderez cependant à votre forgeron de vous fabriquer ces crocs, à moins que vous n'utilisiez pour cela de gros hameçons débarrassés de leurs ardillons.

Figure 37 Maniement de la ligne à main

Figure 37

Figure 38 (a) épuisette; (b) gaffe pour petits poissons; (c) gaffe pour gros poissons

Figure 38

12. BOBINAGE DE LA LIGNE ET SÉCURITÉ D'UTILISATION

Il est toujours important de prendre grand soin de votre matériel de pêche, aussi simple soit-il. Ne laissez jamais une ligne ou des hameçons traîner en vrac à bord de votre bateau ou ailleurs. Des hameçons et même des lignes déroulées peuvent entraîner des blessures graves. Trouvez ou bricolez quelque chose pour y enrouler votre ligne, par exemple un morceau de bambou ou de bois que vous égaliserez au canif, ou fabriquez vous-même une petite bobine de bois, ou bien utilisez une bouteille ou un pot en plastique vide (figure 39).

Si vous vous plantez accidentellement un hameçon dans un doigt, souvenez-vous qu'il ne faut pas essayer de le ressortir par là où il est entré. La seule façon de retirer l'hameçon consiste à sectionner la hampe et à enfoncer davantage la pointe et l'ardillon déjà piqués dans la peau jusqu' à les faire ressortir un peu plus loin à l'extérieur du doigt pour pouvoir tout extraire. Cela est très douloureux et il vaut bien mieux éviter d'en arriver là en respectant toujours les précautions de sécurité qui s'imposent.

Figure 39 Objets pouvant servir de bobine à votre ligne: (a) taillé dans un morceau de bois; (b) bouteille en plastique; (c) bobine en bois; (d) bâton; (e) cadre

Figure 39

13. MOULINETS MÉCANIQUES POUR FACILITER LA PÊCHE À LA LIGNE À MAIN

Un moulinet est un dispositif sur lequel nous pourrons enrouler et conserver nos lignes. Sa conception et ses dimensions peuvent varier en fonction du type de pêche, des caractéristiques de la ligne et des profondeurs d'eau que nous fréquenterons.

Nous allons montrer maintenant comment fabriquer aisément deux types de moulinet.

Moulinet en bois

Voyons donc d'abord comment fabriquer facilement et au moindre prix, à partir de bois ou mieux de bois dur, un moulinet à main. Vous aurez besoin du matériel suivant (figure 40):

Figure 40

Figure 40 Le moulinet en bois

Préparation du rouleau. Assurez-vous que les flasques (figure 40b) et le tambour (figure 40c) sont correctement arrondis. Poncez les bords avec une lime plate et faites une marque au centre. Percez alors un trou de 20 mm de diamètre juste au centre des trois pièces, une par une, en vous aidant d'une équerre pour respecter la verticale (figure 41). Utilisez maintenant une lime d'acier ronde pour poncer et agrandir légèrement les trous de 20 mm de diamètre jusqu'à pouvoir y faire entrer et y faire tourner librement le boulon de 20 mm (figure 40d).

Enfilez le boulon de 20 mm successivement dans le trou d'une flasque, du tambour puis de la flasque opposée. Fixez une flasque de chaque côté du tambour en utilisant les 16 vis à tête plate (figure 40k), 8 de chaque côté. Pour cela marquez les emplacements des vis (voir figure 42), puis faites des avant-trous avec une mèche de 4 mm de diamètre pour faciliter la mise en place des vis. Le rouleau est maintenant prêt (figure 43).

Figure 41 Aidez-vous d'une équerre pour bien percer vos trous

Figure 41

Figure 42 Traçage et perçage des trous pour les vis à tête plate de 5 × 60 mm (note: le schéma n'est pas à l'échelle; le diamètre du tambour est de 300 mm, celui des flasques de 400 mm de diamètre)

Figure 42

Figure 43 Le rouleau terminé

Figure 43

La poignée. Vous allez maintenant fixer la poignée (figure 40f) au tambour comme montré à la figure 44.

Percez tout d'abord un trou de 12 mm de diamètre à travers l'ensemble du moulinet à exactement 250 mm du centre. Servezvous encore de l'équerre pour percer bien droit (voir figure 41). Vissez alors le boulon de 240 mm de long × 12 mm de diamètre dans le trou (figure 40e), avec précaution afin de ne pas abîmer le filetage ainsi créé. Vous aurez pris la précaution de faire une gorge autour du trou de ce boulon dans l'une des flasques afin d'y loger un écrou.

Avant de visser l'écrou, placez des rondelles à chaque bout de la poignée, tout en vous assurant qu'elle tourne librement.

Figure 44 Fixation de la poignée sur le rouleau

Figure 44

Mâtereau, corne, poulie et frein. Confectionnez d'abord le mâtereau à partir du morceau de bois de 10 × 10 × 200 cm (figure 40a) en perçant les trous comme indiqué sur la figure 45: Utilisez une équerre pour percer bien droit.

Posez une fixation pour le morceau de chambre à air (figure 40j) au sommet du mâtereau. Vous pourrez pour cela y amarrer une petite erse, ou utiliser un boulon à oeil, ou encore tordre en forme de U un long clou dont vous aurez coupé la tête et que vous planterez au sommet du mâtereau.

Figure 45 Le mâtereau

Figure 45

Confectionnez ensuite la corne à partir du morceau de bois dur de 4 × 4 × 80 cm (figure 40h). Arrondissez l'une de ses extrémités comme le montre la figure 46.

Marquez la position d'un trou sur l'axe de la corne, à 4,5 cm de l'extrémité arrondie, avant de le percer au diamètre de 12 mm, en vous aidant encore de l'équerre. Si vous disposez d'un boulon à oeil adapté à votre petite poulie, utilisez-le en le fixant dans un trou percé à l'autre extrémité de la corne, sinon servez-vous d'une petite erse ou d'un clou recourbé comme vous l'avez fait au sommet du mâtereau.

Vous voilà prêt à assembler les différents éléments.

Assemblage. La figure 47 montre une coupe du rouleau, de la corne et du frein montés sur le mâtereau. L'assemblage se fait comme suit:

Figure 46 La corne

Figure 46

Figure 47 Assemblage du rouleau et du mâtereau: (a) mâtereau; (b) flasques du rouleau; (c) tambour du rouleau; (d) boulon de 20 mm de diamètre avec son écrou; (e) boulon de 12 mm de diamètre avec son écrou; (f) poignée en bois, trou central de 13 mm de diamètre; (g) boulon de 20 mm de diamètre avec 2 écrous pour le frein; (h) corne en bois dur de 4 × 4 × 80 cm; (i) boulon de 12 mm de diamètre avec son écrou; (j) rondelles; (k) frein

Figure 47

Installez d'abord le rouleau en plaçant une rondelle (figure 47j) contre la tête du boulon (figure 47d), puis 4 ou 5 rondelles entre le rouleau et le mâtereau, et enfin 1 ou 2 rondelles juste avant l'écrou (figure 47d). Serrez l'écrou sans gêner la rotation du moulinet et ajoutez un contre-écrou si nécessaire. Placez ensuite la corne (figure 47h) en intercalant autant de rondelles (figure 47j) qu'il le faudra entre corne (figure 47h) et mâtereau (figure 47a) pour que cette corne soit alignée juste au-dessus du tambour (figure 47c) du moulinet. Bloquez bien l'écrou (figure 47i). Placez enfin le boulon de support du frein (figure 47g) comme indiqué, après avoir creusé une petite gorge dans le flanc du mâtereau pour y loger l'écrou. Assurez-vous que le filetage du boulon est assez long, faute de quoi vous utiliserez une filière de 20 mm pour le prolonger.

Figure 48 Installation du moulinet à bord d'une petite embarcation

Figure 48

Tout ce qui reste à faire maintenant est de couper aux dimensions voulues le morceau de chambre à air et de le mettre en place entre le haut du mâtereau et l'extrémité de la corne (figure 40j).

Vous pouvez à présent embarquer votre moulinet monté à bord de votre bateau et l'installer à l'endroit où son utilisation sera la plus commode (figures 48 et 49). Bridez ou boulonnez le mâtereau contre le pavois de votre bateau. Il est bon de concevoir les fixations de telle sorte que votre moulinet puisse aisément être enlevé lorsque vous ne pêchez pas.

Figure 49 Installation du moulinet à bord d'une pirogue

Figure 49

Autre modèle de moulinet

On peut aussi fixer un moulinet en bois ou en contreplaqué sur un support et un pied en acier inoxydable, bronze ou acier galvanisé.

Le tambour et les flasques. Vous fabriquerez d'abord le tambour (figure 50a). Vous devrez disposer d'un morceau de bois dur ou de bois lamellé de 70 mm (7 cm) d'épaisseur et d'une largeur suffisante pour permettre d'y découper un cylindre de 300 mm (30 cm) de diamètre. Vous pouvez aussi fabriquer le tambour à partir de plusieurs morceaux de contreplaqué empilés pour parvenir à l'épaisseur de 70 mm, et toujours le même diamètre de 300 mm. Vous devrez, dans ce dernier cas, poncer les contours pour que les différents morceaux constitutifs aient bien tous la même taille.

Les flasques (figure 50b) seront faites dans le même matériau que le tambour, c'est-à-dire en bois dur ou en contreplaqué, mais elles seront plus larges et moins épaisses que celui-ci. Chacune des flasques devra faire 400 mm de diamètre et 15 mm d'épaisseur.

Figure 50 (a) le tambour; (b) les flasques

Figure 50

Assemblez maintenant le tambour et les flasques avec 16 vis à tête plate de 5 × 60 mm à raison de 8 vis de chaque côté comme montré sur la figure 51. Après cet assemblage, vous devrez percer un trou juste au centre du tambour pour y faire passer l'axe. Ce trou devra avoir un diamètre de 20 mm et sera complété par un autre trou de 12 mm percé à exactement 230 mm du premier, sur n'importe quel rayon de la flasque. Utilisez la même technique que celle décrite précédemment pour pointer et percer vos trous.

L'axe de la poignée. L'axe de la poignée sera fait d'une tige d'acier inoxydable, bronze ou acier galvanisé de 12 mm de diamètre. Le filetage devra si possible être fait au moyen d'un tour; sinon utilisez une filière de 12 mm (figure 52). Vous pourrez éventuellement utiliser aussi un boulon en acier galvanisé dont la tête constituera alors la butée de poignée.

Figure 51 Le rouleau du moulinet

Figure 51

Fabriquez maintenant la poignée (figure 53). Prenez pour cela un rond de bois dur de 120 mm de long et 35 à 40 mm de diamètre percé d'un trou central de 13 mm de diamètre.

Pour compléter le montage de la poignée, vous aurez besoin de:

Et vous voilà prêt à monter votre poignée.

L'axe du moulinet. Pour confectionner l'axe du moulinet (figure 54), vous avez besoin d'une tige de bronze ou d'acier inoxydable ou galvanisé de 20 mm de diamètre. Comme pour l'axe de la poignée, les filetages seront de préférence faits au tour, faute de quoi on utilisera une filière de 20 mm de diamètre. Si vous ne disposez pas de la tige nécessaire, vous pourrez utiliser un boulon en acier galvanisé, à condition qu'il soit assez long; vous prolongerez son filetage au moyen d'une filière de 20 mm. Percez ensuite, à proximité de la tête du boulon, un trou de 4 mm de diamètre destiné à une goupille fendue puis supprimez la tête du boulon au moyen d'une scie à métaux.

Figure 52 L'axe de la poignée

Figure 52

Figure 53 La poignée en bois dur

Figure 53

Des rondelles. Vous devez à présent fabriquer un certain nombre de «rondelles» en acier ou en fibre de verre en les découpant et les perçant selon les cotes indiquées à la figure 55. Adoucissez les arêtes vives au moyen d'une lime.

Vous pourriez utiliser, en guise d'écarteurs, des rondelles en contreplaqué, mais il faudrait alors protéger chacune d'elles de part et d'autre par une rondelle de métal ou de fibre de verre afin de réduire les effets de la friction et l'usure. Des rondelles de contreplaqué, si vous en faites, devront avoir des cotes supérieures à celles de la figure 55, ou un diamètre de 150 mm.

Figure 54 L'axe du moulinet

Figure 54

Le support et le pied du moulinet. Le support consiste en une pièce de bronze, acier inoxydable ou galvanisé en forme de L sous laquelle il faudra souder une tige d'acier de 130 mm de long et 20 mm de diamètre (figure 56). La pièce en forme de Laura 80 mm de large et 10 mm d'épaisseur. Le grand côté de cette pièce fera 240 mm et le petit 90 mm. Le trou destiné à l'axe du moulinet aura 20 mm de diamètre (figure 56). Le pied sera constitué d'un tube d'acier galvanisé comme indiqué sur le schéma. Les ailettes et le boulon de blocage seront faits de matériaux robustes et résistants.

Nous voilà prêts à assembler notre moulinet.

Assemblage. La figure 57 montre une section transversale médiane du moulinet monté.

Enfilez l'axe du moulinet dans le trou central de la bobine puis placez les rondelles nécessaires de part et d'autre (figure 57c); mettez en place la goupille fendue (figure 57e). Installez cet ensemble (figure 57a) sur le support métallique (figure 57h) et mettez une rondelle (figure 57c) en bout d'axe avant d'y visser les deux écrous (figure 57i) de 20 mm de diamètre. Le serrage du premier conditionnera la rotation du moulinet, tandis que le second (contre-écrou) bloquera l'ensemble au réglage désiré. Une clé plate, fixée au pied du moulinet par un fil robuste, premettra de serrer ou desserrer ces écrous chaque fois qu'il le faudra (figure 58).

Figure 55 Les rondelles

Figure 55

Figura 56 Le support et le pied du moulinet

Figure 56

Figure 57 Section transversale médiane du moulinet monté: (a) la bobine; (b) axe principal, 20 mm de diamètre; (c) rondelles d'acier ou de fibre de verre, 24 mm d'épaisseur; (d) 3 écrous, 12 mm de diamètre intérieur; (e) goupille fendue, 4 mm de diamètre; (f) axe de poignée, 12 mm de diamètre; (g) poignée en bois dur, 120 x 35 mm, 13 mm de diamètre; (h) support métallique, 240 × 80 × 10 mm; (i) 2 écrous, 20 mm de diamètre intérieur

Figure 57

Figure 58 Installation du moulinet sur son pied

Figure 58

Après avoir enroulé votre ligne garnie de ses hameçons et émerillons sur votre moulinet (figure 59), il ne vous restera plus qu'à installer le tout sur votre bateau puis à partir à la pêche.

Figure 59 Le moulinet prêt pour la pêche

Figure 59

Début de page Page suivante