Précédente - Suivante
Table des matières
- Précédente - Suivante
Adventif: qualifie un organe (rejet, racine...) qui se forme en dehors des mécanismes normaux de ramification.
Aménagement durable: en parlant d'aménagement durable, on fait référence au développement durable; "le développement durable répondrait aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs". Il s'agit donc de gérer les activités humaines de manière à ne pas mettre en péril les capacités de renouvellement de l'écosystème forestier concerné. Cette notion reconnaît que les potentialités de production et de renouvellement de la forêt sont limitées et que sa biodiversité est une composante essentielle de son identification.
Aménagement forestier: cette notion recouvre l'ensemble des procédures prévues pour la conservation et la gestion des forêts Par extension et dans le même esprit, on parle d'aménagement du territoire, du littoral... A chaque fois, il s'agit d'une action collective, volontaire et planifiée, visant à la maîtrise de l'objet concerné dans l'espace et le temps.
Aphylle: dont la tige est dépourvue de feuilles.
Assiette de coupe: on désigne par assiette l'ensemble des bois à exploiter lors de la coupe. Dans le cas où il y a martelage, l'assiette de coupe est définie sans ambiguïté puisque chaque composante de la coupe est désignée. On dit alors que la coupe est assise. Les principaux modes de désignation sont la contenance, le contenu, la contenance avec indication de contenu...
Bowal: (pluriel: bowé) désigne les formations herbeuses édaphico-climatiques des plateaux semi-désertiques, fossilisés par une cuirasse affleurante ou subaffleurante, recouverte par endroit par des limons hydromorphes (mares de cuirasse). Par extension, ce terme peut englober les zones dépourvues ou presque de végétation pendant la saison sèche et parsemées de termitières.
Brousse tigrée: il ne s'agit pas d'une formation végétale, mais plutôt d'un paysage. Vu d'avion ou sur photographies aériennes, il présente l'alternance en parallèles de bandes boisées sombres avec des bandes dénudées claires, évoquant le pelage d'un tigre.
Caatinga: formation ligneuse du nord-est du Brésil, la caatinga correspond à une steppe ou un fourré. Elle présente le faciès "fourré" (caatinga agrupada) lorsque les arbrisseaux sont serrés, ou le type "steppe arbustif" (caatinga esparsa) lorsqu'ils sont au contraire isolés, l'aspect rappelant alors aux africains les steppes à Acacia du Sahel. Le fourré peut devenir très dense avec présence de petits arbres ayant des fûts de 4 à 6 mètres de haut (Aubréville, 1958).
Campos cerrados: formations du nord-est du Brésil, mais plus continentales que la caatinga, les campos cerrados correspondent aux savanes arbustives ou arborées, ouvertes à très ouvertes. Aubréville (1961) émet l'hypothèse qu'elles dérivent des cerradoes, formations forestières assez denses, fermées, qui ne laissent pas passer le feu. Les campos cerrados seraient des formations ouvertes et dégradées sous l'action anthropique. Après une exploitation excessive, les cerradoes sont vulnérables et les feux de brousse les dégradent.
Capacité de charge: pour un pâturage, c'est la quantité de bétail que peut supporter le pâturage sans se déteriorer, le bétail devant rester en bon état d'entretien.
Centre régional d'endémisme: c'est un ensemble végétal associé à un espace qui possède à la fois plus de 50% de ses espèces confinées à son territoire, et un total de plus de 1000 espèces "endémiques".
Cerradao et cerrado: le terme générique cerrado (pluriel: cerrados) désigne une savane boisée densément arbustive, alors que le campo cerrado est un peuplement ouvert. Dans le sens augmentatif, le cerradao (pluriel: cerradoes) est un cerrado fermé, un type de fourré ou de forêt, sèche très basse (Aubréville, 1958).
Chaco: vaste plaine, qui comporte plusieurs types de végétation allant des forêts luxuriantes aux forêts sèches, des savanes aux marécages. On retrouve ces différentes formations au Paraguay en Bolivie et en Argentine principalement.
Charge d'un parcours: voir à "capacité de charge" et "parcours".
Classification de Yangambi: à la suite d'une réunion qui s'est tenue au Zaïre en 1956, entre d'éminents forestiers, botanistes, phytosociologues, de diverses nationalités, une nomenclature des types africains de végétation a été publiée. Auparavant, les divers auteurs avaient établis leur propre classification. De plus, des glissements sémantiques avaient détourné au fil des années les sens premiers, qui dérivaient d'emprunts aux dialectes locaux. La classification bilingue de Yangambi a une vocation universelle et fait toujours référence actuellement dans le monde forestier.
Climax (formation climacique): un climax est le stade ultime d'une succession évolutive de communautés végétales dans un milieu donné où l'on conçoit que la végétation a atteint une très grande stabilité (Métro, 1975).
Contenance: ce terme est synonyme de surface. Des coupes sont assises par contenance lorsqu'elles sont spécifiées par une surface à parcourir.
Contenu: des coupes sont assises par contenu lorsqu'elles sont spécifiées par la quantité à prélever (par exemple le volume).
Déboisement: c'est une conversion permanente de la forêt en terrain non boisé. La culture itinérante avec jachère arbustive de longue durée n'est pas considérée comme un déboisement, mais comme une dégradation. Ce sont des changements progressifs difficiles à quantifier. Dans le cas extrême, quand les jachères sont écourtées, la reconstitution des sols devient impossible sans apports extérieurs. Cette dégradation permanente est alors à considérer comme un déboisement (FAO, 1993).
Dormance: système régulateur de la germination des graines, la dormance caractérise l'état physiologique d'une graine, qui placée dans des conditions apparemment favorables à la germination, est inapte à germer.
Drageon: ce sont des pousses qui émanent de racines, souvent traçantes, chez certaines espèces. Souvent, le drageonnage survient à la suite d'une mutilation de la tige ou des racines.
Ecotone: zone de transition entre deux groupements végétaux plus ou moins contigus.
Ecotype: désigne pour une espèce un ensemble de populations issues de la sélection naturelle exercée par des facteurs écologiques, physiques ou climatiques particuliers.
Ecrémage: extraction des meilleurs arbres en vue d'une opération ponctuelle immédiate, sans tenir compte ou presque des nécessités sylvicoles ou autres.
Ehouppage: action d'éhoupper (ou son résultat), c'est-à-dire couper l'ensemble du houppier. Il a pour quasi-synonymes: étêtage, étêtement et écimage.
Emondage: opération qui consiste à émonder, c'est-à-dire supprimer les pousses ou les bourgeons latéraux d'un jeune plant. Sur arbre plus âgé, l'émondage consiste à prélever des pousses terminales pour fournir un complément alimentaire au bétail en stabulation.
Endémique: se dit d'un taxon, notamment d'une espèce, naturellement confiné dans un espace particulier et de dimensions limitées.
Endémisme: l'endémisme est caractérisé par le nombre de taxons endémiques et leur niveau systémique (espèce, genre, famille).
Enrichissement: technique sylvicole ou ensemble de techniques sylvicoles, qui consistent à augmenter dans un peuplement forestier autochtone le pourcentage des essences qui paraissent préférables en vue de l'objectif défini (Métro, 1975).
Externalité: il y a externalité lorsque l'action d'un individu ou d'un groupe affecte le niveau de satisfaction d'un autre individu ou groupe, avec une absence de prise en compte de cette affectation sur les coûts et bénéfices. Il y a donc une différence entre coût privé et coût social. L'internalisation revient à prendre en compte cette affectation, pour mieux refléter le coût social.
Forêt: selon la terminologie FAO, ce terme générique comprend les forêts à couvert fermé, ainsi que les forêts claires et les savanes ayant un pourcentage de couvert supérieur à 10%.
Forêt classée: zone forestière définie et délimitée comme telle, conformément à un texte législatif ou réglementaire, de façon à lui donner la protection légale nécessaire (Métro, 1975).
Furetage: traitement qui consiste à ne prélever à chaque coupe que les tiges ayant une dimension donnée.
Futaie: au sens strict, il s'agit d'un peuplement monospécifique, équienne, issu de semis et se présentant à écartement définitif. Par extension, on parle de futaie sur souche ou de futaie pour désigner le peuplement non adulte qui constitue la réserve à conduire vers la futaie définitive.
Futaie jardinée: il s'agit d'un peuplement qui présente un mélange pied à pied et dosé de sujets de tous âges.
Graminoïde: appellation qui regroupe les herbes à port de graminées (graminées et cypéracées).
Marcotte: tige ou branche d'une plante qui a pris racine. Dans la nature, on peut rencontrer des marcottes en forêt, lorsque les rejets dominés et rampants sont recouverts par des alluvions, par exemple dans les lits majeurs de rivières.
Mésologie: science qui étudie le milieu physique (facteurs climatiques, édaphiques, géomorphologiques, etc.). Dans un sens plus large, la mésologie est souvent considérée comme la science du milieu.
Messicole: plante herbacée se développant dans les cultures, en particulier dans les céréales.
Microphylle: plante pourvue de feuilles de petite taille.
Miombo: il s'agit d'une formation végétale typique du plateau central de l'Afrique australe, classée par la plupart des auteurs, dans la forêt claire (woodland); régionalement, ces forêts peuvent être caractérisées par la prédominance d'une ou de deux espèces (Brachystegia spiciformis et Julbernardia globiflora forment 80% du couvert des miombos tanzaniens).
Mopane ou mopani: ce sont des formations ligneuses sèches (pluviosité comprise entre 450 et 700 mm) d'Afrique australe, souvent presque pures (Copaifera mopane), parfois mélangées à d'autres espèces. Selon Aubréville (1949), les conditions topographiques commandent la présence de ces peuplements.
Nettoiement: terme général pour désigner une opération au cours de laquelle on coupe la végétation indésirable au regard de l'objectif fixé par l'aménagement, quel que soit le stade de développement du peuplement traité (Métro, 1975).
Nutriment: substance alimentaire pouvant être entièrement et directement assimilée.
Parcellaire: ensemble de parcelles d'une même série ou d'une même forêt.
Parcours: il s'agit de la surface parcourue pendant un intervalle de temps donné.
Possibilité: méthode de détermination et de contrôle de la quantité de bois (ou de produits forestiers) susceptible d'être exploitée annuellement ou périodiquement dans une forêt (basée sur la surface, la surface terrière et le volume).
Production: quantité de matière vivante élaborée (bois, fourrages, etc.) en un temps donné sur une surface déterminée (notion proche du rendement agricole).
Productivité: la productivité est la vitesse de production de la biomasse.
Proventif: organe qui est issu d'un bourgeon formé depuis longtemps (qui reste dormant) mais qui s'exprime à la faveur d'un afflux subit de lumière ou d'aliment.
Psammophile: ce sont des végétaux prospérant dans les sables et les sols très divisés ou très légers, paraissant à peu près indifférents à leur nature chimique (Gatin, 1924).
Pyroclimax: un pyroclimax ou climax pyrophytique est un groupement végétal climacique ou paraclimacique, maintenu en état de permanence par l'action répétée du feu (Métro, 1975).
Rejet de souche: c'est une pousse provenant de la souche d'une plante ligneuse, le plus souvent à la suite d'un recépage. Les rejets proviennent de l'évolution de bourgeons proventifs ou adventifs. Les premiers, encore appelés bourgeons dormants, "attendent" une circonstance favorable pour se développer. Ils restent dans l'écorce à l'état latent et ont, à l'endroit où ils sont insérés, le même âge que le ligneux qui les porte. Ce sont de loin les meilleurs rejets pour la régénération du taillis, car ils ont une assise très stable. Lorsque la coupe a été effectuée au ras du sol, ils prennent naissance au contact de la terre et peuvent s'affranchir en développant leur propre réseau de racines (rajeunissement). Les bourgeons adventifs se développent à l'intérieur du bourrelet cicatriciel qui tend à recouvrir partiellement la section mise à nu par l'abattage, n'ont jamais un réseau de racines autonomes et, de ce fait, épuisent rapidement la souche.
Résolution spatiale: elle correspond à la dimension de l'échantillon de surface au sol enregistré par le capteur pour constituer un pixel (picture element). NOAA AVHRR fournit des données "basse résolution": 1,1 km pour les données LAC et 4,4 km pour les données GAC. LANDSAT MSS, avec une dimension du pixel au nadir de 79 m sur 56 m, possède une "résolution moyenne". SPOT (10 et 20 m de résolution) et LANDSAT TM (30 m) sont des systèmes "haute résolution".
Révolution: durée de vie d'un peuplement forestier jusqu'à son exploitation ultime (coupe définitive).
Rotation: c'est le délai séparant deux passages successifs d'une coupe de même nature (régénération, éclaircie,...) sur la même parcelle.
Sertao: région du nord-est du Brésil, qui présente certaines analogies avec le Sahel africain.
Station: espace de forêt, homogène dans ses composantes physiques et biologiques.
Structure d'un peuplement: organisation dans l'espace des composantes d'un peuplement considéré du point de vue de sa biodiversité, des âges et des dimensions (diamètres et circonférences).
Surpâturage: pâturage avec excès, c'est-à-dire avec une capacité de charge ou une intensité telles qu'il en résulte une détérioration de la ressource fourragère, voire du sol.
Taille en têtard: un têtard, dans le sens forestier du terme, est un arbre d'émonde dont on a coupé la tige à une faible hauteur pour obtenir des rejets ou du feuillage.
Taillis: ensemble de tiges issues de rejets de souches (générallement le taillis est équienne).
Taillis fureté: taillis résultant d'un traitement en taillis fureté, c'est-à-dire où seuls des rejets choisis, de dimensions commercialisables, sont coupés à chaque passage de coupe, ce qui produit des peuplements de rejets non équiennes (Métro, 1975).
Taillis sous futaie: peuplement conduit dans le double objectif d'obtenir une futaie (arbres d'âge adulte pouvant être issus de semis ou de rejets) et un taillis (exploité au stade de rejets).
Ubiquiste: qui est présent partout à la fois; plante qui se trouve dans les stations diverses et dont l'aire géographique est très étendue.
Valeur fourragère: Elle associe la valeur nutritive de fourrages consommés par des ruminants et la quantité ingérée. Elle est exprimée en UFL et UFV. L'UFL est la quantité d'énergie nette pour la production laitière contenue dans un Kg d'orge de référence (860 g de matière sèche et 2720 Kcal d'énergie métabolisable). L'UFV est la quantité d'énergie nette contenue dans 1 Kg d'orge de référence pour l'entretien et le croît de l'animal à l'engrais à un niveau de production de 1,5. Ce niveau de production est le rapport de la quantité totale d'énergie nette ingérée à la quantité nécessaire pour l'entretien.
Xérophile: plantes demandant beaucoup de chaleur, mais très modestes au point de vue de leur exigence en eau, vivant dans des climats dont le mois le plus pluvieux ne présente pas plus de douze jours de pluie consécutifs.
Xérophyte: les xérophytes (ou plantes xérophiles) sont des végétaux adaptés à la résistance aux conditions de transpiration les plus intenses, en même temps qu'à la sécheresse du sol (Gatin, 1924).
Yangambi: voir à "classification de Yangambi''.