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INTRODUCTION DU DIRECTEUR GÉNÉRAL


J'ai le plaisir de soumettre au Conseil le Sommaire du Programme de travail et budget pour l'exercice biennal 2000-01, par l'intermédiaire du Comité du Programme et du Comité financier. Vous êtes invités à examiner ce document et à émettre un avis, afin que je puisse préparer la version intégrale du Programme de travail et budget qui sera soumise pour décision à la Conférence au mois de novembre.

L'établissement de ce budget n'a pas été facile. En effet, la demande de services et de programmes de la part des Etats Membres ne cesse de croître et la capacité de l'Organisation à y faire face est limitée. Nous avons tout mis en oeuvre ces dernières années pour "faire plus avec moins" et nous pouvons être fiers de la manière dont nous sommes parvenus à affronter des coupes budgétaires importantes sans dommage excessif pour le programme, ainsi que des réductions de postes considérables sans effet négatif sur le moral du personnel, car nous avons pu éviter les licenciements.

Cependant, face à une demande croissante de services et à une offre stationnaire ou décroissante de ressources, je me vois dans l'obligation de dire "non - nous ne pouvons pas faire plus". J'ai examiné ce qui nous a été demandé ces derniers temps, par l'intermédiaire du Conseil, du Comité du Programme, des comités techniques et des conférences régionales. J'ai tenté de répondre à ces demandes dans la mesure du possible sur la base d'un scénario de croissance réelle zéro (CRZ) du budget, mais je suis contraint de reconnaître qu'il faudra renoncer à une grande partie des activités à moins que vous, les Etats Membres, n'acceptiez d'augmenter les ressources fournies à l'Organisation au titre des contributions ordinaires ou par d'autres moyens.

Vous trouverez une liste de demandes supplémentaires qui représentent environ 2,6 millions de dollars E.-U. de plus que le niveau du scénario CRZ. Pour chaque rubrique sont indiquées l'origine de la demande et sa justification avec la référence du rapport et les numéros de paragraphes. Vous constaterez que toutes les références indiquent, explicitement ou implicitement, la nécessité d'allouer des ressources supplémentaires à des priorités particulières.

Pour ce qui est de la stratégie qui sous-tend ce budget, je préciserai qu'il s'agit essentiellement d'un budget de consolidation. Nous parvenons à la fin de la longue période de mise en application des réformes entamées en juin 1994, après l'adoption de mes propositions par le Conseil. La grande majorité des changements ont pu être apportés dans des délais relativement brefs, par contre les aspects logistiques de la décentralisation et le temps nécessaire pour reconstruire les systèmes financiers et administratifs sont tels que nous ne pouvons pas encore considérer que toutes les réformes prévues ont bien été mises en oeuvre.

En revanche, la majeure partie de ce que nous avions planifié a été réalisé et nous pouvons passer au stade de l'évaluation. Sommes-nous parvenus à réaliser les objectifs que nous nous étions fixés? Lorsque les résultats ont déçu notre attente, comment pouvons-nous rectifier le tir? Il est évident que nous n'entreprendrons pas de nouveaux changements avant d'avoir répondu à ces questions; or, il faut du temps pour observer le fonctionnement de l'Organisation avec sa structure révisée, ses modalités et son infrastructure nouvelles et ses nouveaux systèmes d'appui.

En outre, les programmes proposés dans ce budget offrent beaucoup plus qu'un prolongement des activités passées. En restant continuellement à l'écoute, nous avons pu réviser et modifier les priorités et les approches. Nous avons également introduit une nouvelle forme de planification du programme beaucoup plus rigoureuse en instaurant le nouveau modèle de programme approuvé par la Conférence en novembre 1997. Les progrès dans ce domaine ont été considérables car nous avons résumé l'intégrité du Programme de travail en appliquant cette nouvelle approche - mais bien sûr il y a encore beaucoup à faire pour achever l'ensemble des documents de programme à l'appui du budget intégral. Je vous demanderai, sans oublier qu'il s'agit de "travaux en cours", de bien vouloir nous dire si vous estimez que nous allons dans la bonne direction.

Par ailleurs, cette période a également été marquée par d'intenses efforts de développement du Cadre stratégique de la FAO. Ce processus a forcément influencé notre façon d'aborder les programmes. Cependant, la teneur du programme de travail s'inspire de vos décisions de juin 1994 ainsi que des conseils et conférences qui ont suivi et du Sommet mondial de l'alimentation.

En ce qui concerne le budget lui-même, je me concentrerai sur les ouvertures de crédits nettes qui sont déterminantes pour la contribution ordinaire des Etats Membres. Le scénario de CRZ suppose que l'on effectue une estimation précise des augmentations de coût prévues et que ce montant soit ajouté au budget approuvé pour 1998-99 de 650 millions de dollars E.-U. En utilisant un taux de change constant de 1 690 lires pour un dollar E.-U., l'augmentation de coût à couvrir est estimée à 34,7 millions de dollars E.-U., soit 4,65 pour cent de la base. Cela représente un taux annualisé de 3,07 pour cent, légèrement supérieur à l'inflation moyenne. Toutefois, ce chiffre inclut deux montants extraordinaires couvrant l'ajustement pour la prime de connaissances linguistiques du personnel des services généraux à Rome et l'accroissement pour le coût de l'assurance médicale après cessation de service déterminé par l'actuaire. Le document contient toutes les explications nécessaires qui seront soumises comme à l'accoutumée à l'examen détaillé du Comité financier. Quoi qu'il en soit, cette estimation sera revue régulièrement jusqu'à la mise au point définitive de la version intégrale du Programme de travail et budget. Le montant total des crédits budgétaires CRZ, en supposant un taux de change constant, serait donc de 684,7 millions de dollars E.-U.

Il convient de rappeler toutefois que le montant définitif des crédits destinés à couvrir l'augmentation de coût et, par conséquent, le niveau budgétaire total, dépendront du taux de change au moment où la Conférence se réunira; cependant, cette façon de procéder est actuellement examinée par le Comité financier et des changements pourraient être apportés à l'avenir.

De plus, les Etats Membres peuvent décider de fournir des crédits supplémentaires pour couvrir tout ou partie des activités pour lesquelles ils ont demandé, dans telle ou telle instance, que j'alloue des ressources supplémentaires dans le cadre du Programme de travail et budget 2000-01. Le montant total de l'augmentation de coût est estimé à 22,6 millions de dollars E.-U.

En conclusion, j'aimerais souligner que je suis tout à fait conscient des divergences de vues entre les membres concernant le niveau du budget - qui va d'une croissance nominale zéro (CNZ), représentant une réduction budgétaire de 34,7 millions de dollars E.-U., à une croissance budgétaire qui représente une augmentation réelle de 22 millions de dollars E.-U. ou une augmentation nominale de 56,7 millions de dollars E.-U.

Afin de parvenir à un compromis équitable et raisonnable, j'exhorte les Etats Membres à ne pas perdre de vue les lourdes réductions déjà imposées à notre Organisation, les excellents résultats obtenus en matière de coût-efficacité et la priorité indéniable que revêt notre mission.

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