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Nouveaux thèmes de recherche
sur la production de teck

C.T.S. Nair et O. Souvannavong

C.T.S. Nair est Forestier principal à la Sous-Division
de la planification et des statistiques forestières,
Département des forêts de la FAO.
Oudara Souvannavong est Forestier principal
au Service de la conservation des forêts, de la
recherche et de l'enseignement forestiers,
Département des forêts de la FAO.

Évolution des priorités et des cadres institutionnels des recherches sur le teck dans le contexte des nouveaux modes de gestion et de l'intervention croissante du secteur privé.

Le teck, qui est depuis longtemps exploité dans les plantations fo-restières et a une vaste aire géographique (il a, en effet, été introduit dans des zones bien éloignées de son aire naturelle) est l'une des essences feuillues tropicales qui ont fait l'objet des recherches les plus abondantes. La bibliographie le concernant comprend plus de 4 000 textes publiés en plus de 150 ans pour couvrir différents aspects de la gestion et de l'utilisation des forêts et des plantations de teck (Tewari, 1992). Jusqu'au début des années 70, le teck était l'une des essences de plantation les plus importantes dans divers pays tropicaux (Evans, 1992), mais le développement de l'industrie de la pâte et du papier a réorienté l'intérêt vers des plantations d'eucalyptus et d'acacias à croissance rapide. Dans la plupart des pays producteurs de teck, la recherche forestière était tout naturellement axée sur des thèmes liés à la culture du teck et à la gestion des plantations, allant de la production de semences à la gestion et l'exploitation des peuplements et au traitement, à l'utilisation et à la commercialisation.

Plantule de teck, Myanmar

- BUREAU RÉGIONAL DE LA FAO POUR L'ASIE EAXT LE PACIFIQUE/M. KASHIO

Malgré ces efforts considérables de recherche-développement, les connaissances relatives au teck présentent encore de grosses lacunes, surtout après l'apparition de nouveaux systèmes de gestion plus intensifs. Divers faits nouveaux ont influé sur la gestion des forêts et plantations de teck au cours des dernières décennies, et tout particulièrement des 10 dernières années:

On expose brièvement ci-après certains problèmes de recherche dans le contexte des nouveaux modes de gestion des forêts. Les besoins de recherche sont en grande partie liés aux caractéristiques des systèmes de production de sorte qu'il a paru utile de présenter d'abord rapidement ces systèmes. Après une analyse des principaux thèmes de recherche, notamment dans le contexte de l'évolution des systèmes de production, on examine les cadres institutionnels de la recherche, notamment les possibilités de travail en réseau.

SYSTÈMES DE PRODUCTION

Les systèmes de production peuvent être groupés, sur la base du régime de propriété, des objectifs de gestion, de l'intensité de la gestion et des technologies adoptées, en trois catégories: forêts naturelles; plantations en blocs; et sylviculture paysanne, notamment dans les jardins familiaux.

Étant donné que l'intensité de gestion des plantations est extrêmement variable, il est utile de faire une distinction entre les plantations à intensité de gestion et niveau d'investissement faibles et les plantations à intensité de gestion et niveau d'investissement élevés. Les systèmes dominants dans les différents pays producteurs sont fonction de l'histoire de la gestion du teck, des ressources disponibles, de l'état des sites locaux, du cadre politique et juridique, de la nature de la demande de bois de teck et de l'état des technologies de production et d'utilisation. Dans plusieurs pays, en particulier ceux qui ont une longue tradition de culture du teck, une gamme variée de systèmes de production répond aux besoins des différents marchés. Les principales caractéristiques des systèmes sont présentées brièvement ci-après.

Forêts naturelles

Les forêts ont constitué longtemps la principale source de bois de teck en Inde, au Myanmar et en Thaïlande (Gyi et Tint, 1998), mais à la suite de la réduction rapide de la superficie des forêts de teck, le Myanmar est aujourd'hui le seul pays qui tire encore des forêts naturelles la majeure partie de sa production.

La gestion des forêts naturelles comportait traditionnellement l'enlèvement des arbres dépassant un diamètre exploitable fixé de façon à laisser en place un nombre d'arbres non encore exploitables suffisant pour fournir du bois au cours des cycles de coupe ultérieurs (Gyi et Tint, 1998). Ce système était viable avec une faible intensité d'exploitation, mais à mesure que la demande de bois de teck augmentait, les cycles de coupe ont été raccourcis et le diamètre exploitable a été réduit et l'accroissement de l'intensité d'exploitation, associée à d'autres causes de dégradation, a compromis la durabilité de la production de bois (FAO, 1985). Même au Myanmar, il est évident que, compte tenu de l'accroissement des intensités d'abattage et de la faiblesse des investissements consacrés au traitement après récolte, à la protection contre les incendies et à la régénération, les forêts naturelles pourraient cesser d'être la source la plus importante de bois de teck.

Plantations

Les premières tentatives systématiques d'établissement des plantations de teck ont eu lieu il y a plus de 150 ans en Inde et au Myanmar (FAO, 1993). Depuis le début du XXe siècle, la création des plantations s'est beaucoup accélérée. Jusqu'à il y a une dizaine d'années, la plupart des plantations relevaient du secteur public et étaient établies et gérées par les services des forêts ou des offices semi-publics. Les premières créations de plantations avaient pour objectif essentiel de compenser l'épuisement des réserves naturelles de teck en Inde, au Myanmar et en Thaïlande. Le souci de produire des grumes de grandes dimensions, qui soient bien adaptées à la demande commerciale et aux technologies d'utilisation, a favorisé l'adoption de rotations longues et de régimes de sylviculture à faible intensité et faible investissement, avec interventions limitées au minimum.

Les plantations à faible intensité de ce genre n'existent pas seulement dans les zones traditionnelles de production du teck. Au début du XXe siècle, cette essence a été introduite dans plusieurs pays d'Afrique, des Caraïbes et d'Amérique centrale et ces premières introductions ont renforcé les disponibilités de bois de teck sur le marché mondial qui ont parfois permis, de façon paradoxale, de couvrir la demande croissante des pays d'origine du teck. Ainsi, à l'heure actuelle, l'Inde est le plus gros acheteur de bois de teck de la Côte d'Ivoire (voir l'article de Maldonado et Louppe dans ce numéro).

L'évolution de la demande et des technologies d'utilisation ont entraîné une réduction progressive des rotations du teck. En Inde par exemple, la durée de rotation des plantations gérée par le Département des forêts a été réduite de 100 à 80 ans et varie actuellement entre 40 et 60 ans dans la plupart des cas (Tewari, 1992). Néanmoins, la plupart des plantations du secteur public sont toujours gérées avec une faible intensité d'exploitation. Les résultats des recherches sont rarement utilisés en raison des difficultés financières et aussi parce qu'ils ne sont pas jugés pertinents dans le contexte de rotations longues.

L'intervention importante du secteur privé dans la culture du teck est un phénomène récent, encouragé depuis une dizaine d'années par l'idée relativement nouvelle que les plantations de cette essence constituent une entreprise commercialement rentable ainsi que par les changements politiques et juridiques. Dans plusieurs pays, les pouvoirs publics étaient historiquement maîtres du droit de récolter et d'utiliser le teck. Même dans le cas des arbres poussant sur des terres privées, les propriétaires fonciers devaient respecter une réglementation pointilleuse en matière de récolte et de transport qui décourageait la production. Au cours de ces dernières années, les modifications des lois, ainsi que les marchés favorables et le milieu propice aux investissements, ont contribué à faire créer des plantations dans d'autres zones et à faire du secteur privé un producteur important de teck. Dans de nombreuses zones nouvelles, notamment en Amérique du Sud et du Centre (en particulier le Brésil et le Costa Rica) et en Malaisie, les plantations de teck sont en grande partie le résultat d'initiatives privées. Pour atteindre les objectifs commerciaux, les nouvelles plantations sont exploitées suivant des rotations plus courtes et avec un apport d'intrants élevé, notamment une préparation intensive des sites et une lutte renforcée contre les maladies et les ravageurs, ainsi que l'utilisation de matériel végétal de bonne qualité.

Petites exploitations

Les modifications des régimes de tenure des terres et des arbres et l'élargissement de l'accès aux marchés dans certains pays ont encouragé les agriculteurs à cultiver le teck dans le cadre de leur système d'exploitation sur de petites parcelles boisées, dans les jardins familiaux ou mélangé avec d'autres arbres et diverses productions agricoles (voir Subramanian et al., 1999). Les agriculteurs décident de produire du teck principalement pour des raisons commerciales et dans l'espoir de renforcer le rendement financier global des terres, mais ils adoptent des pratiques culturales très variables. Les petits exploitants se préoccupent surtout de disposer de matériel végétal de qualité, de bénéficier d'une demande et de prix sûrs et d'avoir accès aux informations intéressant l'établissement et la gestion des arbres, surtout pour traiter les problèmes à mesure qu'ils se posent.

NOUVELLE CONCEPTION DE LA RECHERCHE

L'évolution de la recherche et de la technologie a subi l'influence d'un certain nombre de facteurs, principalement l'intérêt et la réaction des propriétaires de ressources et le cadre institutionnel des recherches. Du point de vue chronologique, la recherche a suivi l'évolution des systèmes de production les plus pratiqués qu'elle était censée appuyer, ainsi qu'il est indiqué ci-après.

La gestion des forêts naturelles de teck au Myanmar comporte l'enlèvement des arbres dépassant un certain diamètre.

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Recherche portant sur des problèmes bien définis

Dans le cadre des systèmes de gestion à faible intensité appliqués aux forêts naturelles et aux anciennes plantations à rotation longue, la productivité du teck était en grande partie déterminée par les conditions et les processus naturels et les investissements étaient trop faibles pour permettre des interventions importantes. On n'avait recours aux recherches que lorsque de grandes perturbations considérées comme affectant la productivité se produisaient. Les interventions se faisaient souvent en réaction aux perturbations affectant la productivité. Étant donné que ces perturbations étaient considérées comme des éléments isolés, on les abordait de manière réactive. Ainsi, les problèmes rencontrés pour obtenir des récoltes régulières ou au cours des cycles d'abattage successifs ont amené à entreprendre des recherches sur le rendement et la dynamique des peuplements, en particulier sur le nombre d'arbres des catégories exploitable et préexploitable (voir Gyi et Tint, 1998); les invasions de ravageurs ont donné lieu à des études sur le cycle biologique des ravageurs en question et à la mise au point de mesures de lutte (Beeson, 1941); et la croissance médiocre des arbres a amené à entreprendre des études sur les besoins d'éléments nutritifs et à appliquer des mesures pour renforcer l'apport de ces éléments (Davis, 1940; Seth et Yadov, 1959).

Compte tenu des rotations longues et de la faible intensité d'exploitation, la culture du teck n'était pas considérée comme un investissement commercial, de sorte qu'il n'y avait généralement guère de raisons de mettre réellement les résultats de recherches en application pour renforcer la productivité. Toutefois, les premières recherches ont permis d'acquérir des connaissances de base considérables sur la croissance et le rendement, ainsi que sur la variation en fonction de la provenance, qui ont ouvert la voie à des recherches orientées vers l'appui aux plantations à exploitation intensive créées plus récemment.

Recherche dans le contexte d'objectifs bien définis

L'augmentation récente des investissements commerciaux orientés vers le profit dans le secteur du teck a eu pour effet de donner une orientation plus précise à la recherche. Il s'agit en particulier d'organisations semi-publiques et du secteur privé qui ont cherché à mettre au point des programmes de pratiques conçues pour renforcer la productivité à court terme, par exemple: amélioration de la qualité du matériel végétal (sélection de provenances appropriées, techniques d'amélioration et de multiplication des arbres, notamment cultures de tissus et propagation clonale) (Kaosa-ard, 1996), préparation des sites et pratiques de plantation plus rationnelles, technologies propres à renforcer la productivité comme l'irrigation et l'application d'engrais et techniques d'amélioration de la forme des fûts tels l'élagage ou l'éclaircie. Les recherches ont également porté sur la qualité du bois provenant de plantations à rotation courte et l'utilisation des grumes de petites dimensions (Bhat, Bhat et Dhamodaran, 1985; Sanwo, 1987).

Recherche dans le contexte d'un ensemble d'objectifs plus vaste

À la suite du passage de la gestion durable axée sur la production de bois d'œuvre à la gestion durable des forêts, la gestion des plantations devrait être élargie de façon à atteindre d'autres objectifs que la production de bois d'œuvre et à éviter que cette production ait des effets négatifs sur l'environnement ou la société (Thampi, 1997). Pour assurer cette gestion plus large, il serait nécessaire de mieux comprendre les processus de l'écosystème et les implications des diverses interventions et de perfectionner les pratiques forestières. Les pratiques comportant un apport élevé d'intrants seront probablement remplacées par des interventions basées sur les connaissances. La gestion des forêts en vue d'objectifs plus larges permettra également de répondre avec plus de souplesse aux changements socioéconomiques et technologiques. Des recherches plus holistiques sont nécessaires pour mettre au point des critères et des indicateurs de gestion durable des forêts et organiser la certification et l'étiquetage comme on l'a tenté récemment.

QUELQUES THÈMES DE RECHERCHE ACTUELS

Les problèmes de gestion varient selon les systèmes de production du teck et les thèmes de recherche varient en conséquence. Le tableau donne un aperçu des principaux problèmes et des thèmes de recherche actuels concernant différents systèmes de production. Les questions qui suscitent le plus d'intérêt sont indiquées ci-après.

Gestion des forêts naturelles de teck

Comme pour les autres forêts naturelles, les recherches doivent fournir les informations et les connaissances nécessaires à la gestion durable des forêts de teck compte tenu de leurs fonctions sociales et environnementales (par exemple la protection de l'environnement et la contribution à la biodiversité). À l'échelle mondiale, les forêts naturelles de teck représentent une superficie relativement limitée et bien qu'on ne dispose pas de données exactes, on peut penser que leur part dans la production de bois d'œuvre et d'industrie continuera de diminuer par rapport à la part des plantations. En conséquence, la gestion des forêts naturelles qui subsistent est en général réorientée de la production vers la protection de l'environnement et la conservation de la biodiversité. Toutefois, au Myanmar, les forêts naturelles fournissent encore une part importante de la production de teck. Il faudrait savoir si et comment la gestion de ces forêts, plutôt prudente à l'origine, pourrait être intensifiée de façon à satisfaire une demande plus élevée de bois tout en maintenant leurs fonctions écologiques

Intensification de la gestion des plantations de teck

La rotation des nouvelles plantations de teck à intensité d'exploitation élevée est généralement de 20 à 25 ans (Torres, 1999; Ugalde Arias et Pérez Cordero, 1999), soit trois à quatre fois moins que celle des plantations plus anciennes à faible intensité. L'accroissement annuel moyen escompté dépasse 10 m3 par hectare et par an (contre 3 à 8 m3 dans les plantations à faible intensité établies sur des sites favorables) (Subramanian et al., 1999; Maitre, 1983). À la suite du passage à une gestion intensive, on se préoccupe de plus en plus des effets négatifs de la monoculture à rotation courte, en ce qui concerne notamment la durabilité du point de vue de l'environnement et de la production de rotations successives avec un apport abondant d'éléments nutritifs. La baisse de la productivité pendant la deuxième rotation, qui suscitait déjà des inquiétudes il y a de nombreuses décennies (Blanford, 1933; Davis, 1940), semble être due le plus souvent à la non-application de diverses prescriptions (Evans, 1999). Néanmoins, il serait nécessaire, compte tenu de l'intensification de l'exploitation, d'entreprendre des études supplémentaires sur les propriétés des sols, les cycles des éléments nutritifs et les effets possibles sur la productivité. Toujours en liaison avec la gestion intensive, on peut s'inquiéter du rétrécissement de la base génétique des peuplements d'arbres productifs et de ses répercussions sur la productivité à long terme, ainsi que des conséquences pour l'environnement des applications d'engrais et de pesticides. Il est particulièrement intéressant d'étudier les taux de croissance et les rendements dans des conditions et avec des traitements différents, notamment en rapport avec l'accroissement des investissements dans la production de teck et les prévisions peu réalistes de productivité (Gangopadhyay, 1997).

Thèmes de recherche sur le teck dans le cadre de différents systèmes de production

Thèmes, par système de production

Thèmes de recherche actuels

Gestion des forêts naturelles

 

Durabilité de l'exploitation/production

Études sur la croissance et la production
Régénération naturelle
Structure et composition des peuplements

Protection de l'environnement et conservation de la diversité biologique

Effets de la gestion intensifiée à des fins de production de bois d'œuvre sur les processus écologiques et la diversité biologique

Plantations à faible intensité
de gestion

 

Établissement de plantations

Corrélation site-essences
Sélection et amélioration des arbres
Technologies et production semencières, pépinières, techniques de plantation, technologies semencières
Techniques peu coûteuses de lutte contre les adventices

Gestion

Sylviculture, notamment entretien et éclaircie
Études sur la croissance et la production
Effets des ravageurs et des maladies et adoption de mesures sylvicoles de lutte

Récolte et utilisation

Techniques de récolte
Commercialisation des produits d'éclaircie

Aspects économiques

Réduction des coûts d'établissement de plantations

Plantations à intensité d'exploitation élevée

 

Établissement de plantations

Amélioration des arbres et application des biotechnologies
Corrélation site-essences
Technologie et production semencières, pépinières, techniques de plantation, technologies semencières
Techniques améliorées de préparation des sites

Gestion

Gestion des éléments nutritifs
Croissance et production en gestion à rotation courte
Sylviculture, y compris entretien et éclaircie
Lutte contre les ravageurs et les maladies, notamment application de mesures de lutte biologique

Récolte et utilisation

Qualité du bois
Utilisation de grumes de petites dimensions et de poteaux

Aspects économiques

Rentabilité commerciale

Durabilité

Durabilité de la production de bois pour des rotations successives

Parcelles boisées et jardins familiaux de petits exploitants

 

Aspects techniques

Techniques de culture
Accès aux semences, au matériel végétal et au savoir-faire

Aspects sociaux et économiques

Demande de bois, accès aux marchés, viabilité et rentabilité économiques et financières

Adaptation aux stratégies de subsistance des petits exploitants

Aspects écologiques

Adaptation de l'essence à la culture dans des systèmes d'exploitation mixte

Production paysanne

Il faudrait mieux comprendre les répercussions économiques et écologiques de l'intégration du teck dans les systèmes d'exploitation agricole. Les recherches ont surtout porté sur les aspects techniques et économiques de sa culture en plantation. Certains éléments de ces recherches intéressent aussi les petits exploitants, mais plusieurs autres domaines auraient besoin d'être étudiés en détail. L'interaction entre différentes cultures présente une grande importance, notamment les effets de la présence de teck sur le rendement des cultures agricoles, ainsi que les effets de ces cultures sur la productivité du teck. Nombre de petits exploitants ont besoin de disposer d'informations sur la demande et les prix du teck ainsi que sur les technologies (en particulier les traitements au moment de la plantation et après, l'accès à du matériel végétal amélioré, la lutte contre les insectes et les champignons, etc.) pour être en mesure de prendre des décisions judicieuses.

Élargissement de la production du teck à de nouvelles zones offrant un environnement différent

Bon nombre des nouvelles plantations à forte intensité de gestion se trouvent dans des zones qui auraient été considérées comme marginales pour la culture du teck, il y a une vingtaine d'années. Ainsi, certaines plantations d'Amérique latine sont situées dans des zones à précipitations extrêmement élevées (plus de 4 000 mm par an) et à saison sèche absente ou très peu marquée, conditions qui n'existent pas dans l'aire naturelle de distribution de l'essence, mais paraissent favorables à sa croissance. Toutefois, comme la plupart des recherches ont eu lieu dans d'autres zones, des problèmes nouveaux pourraient surgir.

Il faut surveiller les ravageurs et les maladies avec une attention particulière dans les plantations nouvellement établies dans des environnements peu favorables. En Côte d'Ivoire par exemple, la pourriture des racines a provoqué des dégâts importants dans une jeune plantation située à la limite entre les zones de forêt à feuilles persistantes et de forêt décidue mélangée. Ce genre de problème pourrait être imputable à des facteurs environnementaux mais aussi à des pratiques sylvicoles mal adaptées (manque d'éclaircie). Les problèmes de ravageurs et de maladies peuvent être aggravés par la faible diversité génétique du matériel végétal sélectionné utilisé dans les plantations à haut rendement. Il est donc indispensable d'entreprendre des recherches sur la protection intégrée (PI) contre les ravageurs pour élargir l'aire de plantation du teck, ainsi que des recherches supplémentaires sur la provenance ou le matériel génétique et la corrélation avec les sites.

Ressources génétiques, amélioration des arbres et multiplication

Les essais de provenance ont commencé dès les années 30 en Inde. Des essais internationaux coordonnés par la FAO et le Centre des semences forestières de l'Agence danoise de développement international (DANIDA) ont été organisés au début des années 70; 75 provenances de l'aire naturelle et aussi des zones d'introduction de l'essence ont été collectées et échangées en vue d'essais sur plus de 50 sites de 16 pays. Les évaluations coordonnées effectuées de 1981 à 1984 et de 1991 à 1992 ont fait apparaître des différences importantes entre les provenances du point de vue de la croissance et des caractéristiques de qualité du tronc. Elles ont abouti à des recommandations relatives aux provenances à utiliser dans les différentes régions (Keiding, Wellendorf et Lauridsen, 1986; Kjaer, Lauridsen et Wellendorf, 1995).

La mise au point d'une technique de greffe en écusson a permis de créer des vergers semenciers par clonage à la fin des années 60 et au début des années 70, en Thaïlande (Wellendorf et Kaosa-ard, 1988) puis en Inde, après sélection de phénotypes et d'arbres dans les forêts naturelles et les plantations anciennes. Des vergers semenciers de clones ont également été créés dans des pays n'appartenant pas à l'aire naturelle du teck, à partir de la fin des années 70, en général à la suite de la sélection d'arbres individuels des meilleures provenances au moyen d'essais comparatifs. Toutefois, l'insuffisance de la production de semences dans les vergers semenciers de clones de Thaïlande et d'autres pays d'Asie (Kaosa-ard, Suangtho et Kjaer, 1998) entrave l'avancement des programmes d'amélioration du teck en retardant trop longtemps la mise en place d'essais de progéniture. Le problème de la production de semences réduit sensiblement les avantages tirés des investissements considérables effectués dans ces programmes. Toutefois, la production de semences dans les vergers semenciers de clones établis en Afrique (Côte d'Ivoire) (O. Souvannavong, texte non publié) ne pose aucun problème.

À la suite de la mise au point de techniques de micromultiplication (Kaosa-ard, Suangtho et Kjaer, 1998; Monteuuis et Goh, 1999), certains auteurs remettent en question la stratégie de sélection appliquée jusqu'ici et recommandent d'utiliser davantage la sélection et les plantations clonales (White et Gavinlertvatana, 1999). L'expansion des plantations à gestion intensive favorisera probablement la sélection et la plantation par clonage, mais une bonne stratégie à long terme devrait combiner la reproduction sexuée et la reproduction végétative pour maintenir la diversité génétique tout en continuant d'exploiter les avances génétiques intensives (Kaosa-ard, Suangtho et Kjaer, 1998). Les études de biologie de la reproduction devraient être orientées vers l'élimination de l'obstacle que constitue actuellement la reproduction sexuée et vers le renforcement de la production de semences.

Les recherches pourraient à l'avenir porter sur les moyens d'intensifier la gestion des forêts naturelles de manière à satisfaire une demande de bois croissante tout en maintenant les fonctions environnementales des forêts; la photo représente une jeune plantation établie dans une forêt naturelle de teck pour compléter la régénération naturelle, Myanmar

- BUREAU RÉGIONAL DE LA FAO POUR L'ASIE ET LE PACIFIQUE/M. KASHIO

QUELQUES PROBLÈMES NOUVEAUX

Comme cela a été indiqué plus haut, les activités de recherche-développement concernant le teck se sont organisées en grande partie pour répondre aux besoins changeants des systèmes d'exploitation. Il importe d'essayer de dégager les problèmes que la gestion du teck posera probablement à l'avenir.

Affinement des processus écologiques

Bien que les recherches se poursuivent depuis longtemps, il subsiste des lacunes importantes dans la connaissance de divers aspects de la gestion du teck sur des bases durables. Le passage d'un régime de gestion à faible intensité (gestion des forêts naturelles et des plantations à rotation longue) à des plantations à intensité élevée a entraîné des modifications considérables de l'environnement dont les conséquences n'ont pas encore été évaluées systématiquement. Étant donné que toute l'utilisation des terres, quelle qu'elle soit, repose toujours sur la conservation de la diversité biologique et la protection de l'environnement, le grand problème consistera à savoir comment passer à un régime de gestion orienté vers l'affinement des processus écologiques existants plutôt qu'à un remaniement drastique de ces derniers. L'étude de critères et d'indicateurs en vue de la gestion durable, de la certification et de l'étiquetage va dans le bon sens, mais il sera peut-être nécessaire d'entreprendre ultérieurement des recherches beaucoup plus approfondies sur les processus écologiques et de prendre des mesures plus énergiques pour les affiner.

Incidences des modifications des technologies d'utilisation

Le teck a gardé sa position sans rivale parmi les essences feuillues tropicales grâce à ses qualités naturelles de solidité, de durabilité, de facilité de travail et de beauté. Alors que les plantations deviennent une source importante de bois de teck, la qualité du bois de cette provenance, par rapport à celui des forêts naturelles et des plantations à rotation longue, présente une importance majeure. Les progrès des techniques de traitement ont permis d'utiliser des grumes de petites dimensions et même l'aubier (Sangkul, 1998). L'évolution des techniques laisse prévoir que les propriétés naturelles perdront probablement de l'importance car le bois pourra acquérir nombre de caractéristiques au cours de la transformation. On peut donc se demander quel sera l'avenir du teck si les choses évoluent ainsi: le teck pourrait-il devenir une des essences fournissant simplement une base de biomasse à modifier et adapter suivant les besoins du marché et les techniques pratiquées? Trouvera-t-il au contraire encore un marché correspondant à la demande de consommateurs qui continueront d'apprécier ses caractéristiques naturelles (Manger, 1998)?

Il est nécessaire d'améliorer la production de semences pour renforcer les programmes d'amélioration du teck; la photo représente une pépinière semencière pour la collecte de semences de teck de qualité au Myanmar

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Commercialisation dans le cadre d'une économie mondiale

La commercialisation du bois de teck constitue également un problème, surtout dans le contexte de l'apparition de nouveaux centres de production et surtout de l'expansion des plantations à l'exploitation. On ne dispose d'aucune étude systématique sur la demande à venir de teck, compte tenu en particulier des modifications éventuelles de la consommation, et notamment des possibilités de substitution par d'autres produits. Il est aussi urgent de mettre en place des systèmes d'information orientés vers l'évaluation et l'analyse de l'offre, de la demande, des prix etc., qui mettent les informations à la disposition de tous ceux s'occupant de la production, de la transformation et de la commercialisation du bois de teck.

TEAKNET

Le réseau TEAKNET a pour premier objectif de renforcer l'interaction entre tous ceux qui s'intéressent à la conservation et à la gestion durable des forêts et des plantations productrices de teck grâce au partage des informations et à la collaboration pour régler les problèmes communs.

Avant la création de TEAKNET, il n'existait aucun mécanisme permettant de partager la masse d'informations disponibles sur le teck et de favoriser l'amélioration des techniques de conservation, de gestion et d'utilisation des forêts et des plantations. Lors du Séminaire régional Chine/CESAP/FAO sur la recherche et le développement du teck, qui s'est tenu à Guangzhou (Chine) en 1991, on a discuté de la nécessité de mettre en place un mécanisme de ce genre. Un consensus s'est dégagé en faveur de la proposition de créer un réseau d'institutions et d'individus s'intéressant à la conservation, à la gestion, à l'utilisation et au commerce du teck. La question a été examinée en détail au cours du Deuxième séminaire régional sur le teck, qui s'est tenu à Yangon (Myanmar), du 29 mai au 3 juin 1995; les participants ont alors approuvé à l'unanimité la proposition tendant à établir le réseau TEAKNET pour la région Asie et Pacifique.

Les activités de TEAKNET sont les suivantes: bilan des recherches et des connaissances sur le teck au moyen de séminaires périodiques (tous les trois ans); diffusion des informations (notamment bulletin d'information trimestriel et base de données); appui aux programmes concertés de recherche et de formation; enfin, échange de matériel végétal et d'expertise technique entre les pays et les instituts collaborant aux activités du réseau.

Le réseau TEAKNET est ouvert aux instituts du secteur public et du secteur privé et aux individus qui s'occupent de la gestion des forêts naturelles et des plantations de teck, effectuent des recherches et des études sur cette essence ou s'occupent du traitement et du commerce des produits dérivés. TEAKNET a un comité directeur de sept membres (qui compte des représentants du Myanmar, de la Thaïlande, de la Chine, de l'Indonésie, de l'Inde et de la Malaisie) et un secrétariat basé au Département des forêts du Gouvernement du Myanmar qui lui apporte son appui.

Pour obtenir des informations supplémentaires sur TEAKNET, prière de contacter M. Mehm Ko Ko Gyi, TEAKNET Coordinator, Forestry Department, Ministry of Forestry, Bayintnaung Road, West Gyogone, Yangon 11011, Myanmar (Tél.: 951 63413; Télécopie: 951 64336).

CADRE INSTITUTIONNEL DE LA RECHERCHE

Jusqu'à une époque récente, les recherches sur le teck étaient effectuées presque exclusivement par les institutions publiques pour appuyer des programmes publics de gestion et de mise en valeur des forêts qui étaient orientés vers les systèmes de production de teck caractérisés par un bas niveau d'investissement et une gestion peu intensive. Dans l'ensemble, les recherches financées par les pouvoirs publics réussissaient à fournir les connaissances de base nécessaires aux systèmes de production non intensifs.

Le développement considérable des plantations commerciales intensives enregistré récemment a favorisé l'entrée du secteur privé dans la recherche, en vue principalement d'obtenir des résultats et des profits financiers à court terme. Il existe désormais des programmes de recherche-développement qui s'insèrent dans les activités de grandes sociétés industrielles intégrées. Il est à prévoir qu'à mesure que les plantations industrielles de teck se développeront, un effort de recherche privé, dynamique et fécond s'organisera pour le teck comme cela s'est produit pour le peuplier et l'eucalyptus. Après une phase de transfert de connaissances et de compétences du secteur public qui s'est déjà amorcée, les recherches effectuées par les entreprises privées commenceront rapidement à apporter une contribution importante à la connaissance du secteur du teck. Dans ce nouveau régime de recherche, il s'agira d'assurer un bon équilibre entre les objectifs et les préoccupations à court et à long termes et de mettre les résultats des recherches à la disposition d'une large gamme d'utilisateurs. Il serait donc nécessaire de renforcer sensiblement la recherche du secteur public qui a ralenti ces dernières années. Un nouveau cadre institutionnel devra être mis en place pour favoriser une collaboration réelle entre les parties intéressées. Certaines coopératives et associations de recherche qui regroupent les sociétés industrielles, les universités et les instituts de recherche forestière, notamment au Brésil et au Chili, offrent de bons exemples à suivre aux niveaux national et régional.

La coopération internationale a joué un rôle important dans la recherche sur le teck et a contribué de façon décisive à la réussite de programmes de sélection des provenances et d'amélioration des arbres. Les réseaux et programmes régionaux de recherche - par exemple, dans la région Asie et Pacifique, le Projet régional d'amélioration des arbres forestiers (FORTIP) du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)/FAO, le Programme de soutien à la recherche forestière pour l'Asie et le Pacifique (FORSPA) de la FAO et l'Association des institutions de recherche forestière de l'Asie et du Pacifique (APAFRI); et en Afrique, le Conseil d'Afrique occidentale et centrale pour la recherche et le développement (WECARD) - ont favorisé la coopération, les transferts et les échanges d'expériences et de connaissances entre pays, parfois dans le cadre de projets de recherche régionaux, mais ils intéressent surtout la recherche du secteur public. Pour les raisons exposées plus haut, il est indispensable que les réseaux existants facilitent la participation du secteur privé aux programmes à venir de recherche sur le teck. Des initiatives comme TEAKNET et TEAK 2000 (voir encadrés), qui tentent d'associer les actions et les intérêts du secteur public et du secteur privé au niveau mondial, pourraient jouer un rôle utile à cet égard.

TEAK 2000 et le Modèle de soutien en consortium

TEAK 2000 est une initiative de développement forestier durable lancée en octobre 1996 et dont l'objectif est «d'établir des plantations de bois dur de qualité selon des modalités socialement acceptables et respectueuses de l'environnement, dans le cadre de nouveaux régimes, pour obtenir une production importante de bois d'œuvre de qualité élevée, sur des bases durables, afin d'alimenter les marchés intérieurs et internationaux à l'avenir». Cette initiative est actuellement axée sur le teck parce qu'il a paru important de commencer par cibler clairement une essence dont la sylviculture est bien connue. Toutefois, on se propose de couvrir ultérieurement d'autres essences.

TEAK 2000 est fondé sur le Modèle de soutien en consortium (CSM), système destiné à faciliter la fourniture d'un soutien financier et technique à des groupes de producteurs pour leur permettre de produire du bois d'œuvre plus abondant et de meilleure qualité, sur des bases durables. Le CSM privilégie les liaisons entre les donateurs, les gouvernements, les investisseurs, les secteurs privé et collectif et les organisations non gouvernementales (ONG) qui s'occupent de l'environnement. Un comité de fondation technique composé de 20 experts de 11 pays, qui a été créé en août 1998, tente de trouver des mécanismes pour transformer l'idée de CSM en réalité pratique.

TEAK 2000 a pour but d'utiliser les mécanismes financiers existants ou à créer pour réorienter et diriger des flux de capitaux importants vers le développement des plantations, l'industrie et la commercialisation de façon à soutenir les communautés rurales et à améliorer l'environnement. Cette initiative est orientée vers l'établissement de grandes et petites plantations par les secteurs privé et collectif, suivant les meilleures pratiques admises. Les plantations déjà existantes peuvent être incorporées dans le programme si elles respectent des critères sociaux et environnementaux rigoureux.

SITUATION ACTUELLE

Le secteur privé, les communautés et les gouvernements de trois continents ont manifesté de l'intérêt pour cette initiative. En Afrique, les producteurs du Ghana ont sollicité un appui technique et financier et ont souhaité la création d'une filiale de l'initiative dans leur pays. En Amérique latine, en particulier en El Salvador, au Panama et au Costa Rica, de nombreux producteurs, petits et grands, et plusieurs associations de producteurs ont fait des démarches pour obtenir un soutien technique et financier de TEAK 2000. Les organismes gouvernementaux ont également montré leur enthousiasme. En Asie, plusieurs sociétés privées de culture de teck et un bureau de conseils en Inde ont exprimé de l'intérêt, tandis que le gouvernement du Sri Lanka s'est déclaré disposé à céder des terres en location en vue d'activités TEAK 2000. Les organisations ci-après ont manifesté leur intérêt potentiel pour le programme: Banque mondiale, Banque africaine de développement (BAfD), Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), Agence danoise de développement international (DANIDA), Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et FAO.

TEAK 2000 a constitué une base de données interne sur le teck et les autres bois durs de qualité qui regroupe plus de 200 références générales et plus de 300 textes régionaux ou nationaux, couvrant ainsi une large gamme de documentation technique et non technique. Les références sont classées par mot clé pour faciliter la recherche de l'information.

Il est probable que cette initiative changera de titre en liaison avec l'arrivée du nouveau millénaire (devenant peut-être «Producteurs de bois durs tropicaux - Initiative de soutien en consortium») pour manifester son intérêt pour les bois durs de qualité en général. Elle continuera bien entendu à s'occuper du teck.

Pour obtenir des informations supplémentaires sur TEAK 2000, prière de contacter Raymond M. Keogh, Coordinator TEAK 2000, 27 Loreto Grange, Bray, County Wicklow, Irlande (Mél.:rmkeogh@teak 2000.iol.ie; Tél.: 353-1-2864697; Télécopie: 353-1-2861188) ou en consultant le site Internet TEAK 2000: http://ireland.iol.ie/~teak2000.

CONCLUSIONS

Le teck est l'une des essences forestières tropicales qui sont le plus largement plantées et qui font l'objet des recherches les plus poussées. Dans le passé, les recherches ont été axées sur les besoins des systèmes de production appliqués qui sont devenus de plus en plus intensifs avec le temps, jusqu'à ce que la création de plantations industrielles intensives entraîne des modifications encore plus radicales des objectifs et des modes de gestion au cours de ces 10 dernières années.

À l'avenir, la gestion des forêts et des plantations de teck exigera des recherches plus holistiques, surtout lorsque de nouveaux problèmes apparaîtront. Les efforts futurs de recherche partiront de la nécessité d'adopter des modes de gestion durable des forêts conjugués à des changements en ce qui concerne les marchés et les techniques d'utilisation. Il sera donc nécessaire que les cadres de recherche regroupent toutes les parties prenantes du secteur public et du secteur privé. Les initiatives déjà lancées comme TEAKNET et TEAK 2000 pourraient servir de point de départ à la mise en place de ces cadres en profitant de l'expérience acquise avec d'autres essences à usage industriel et des succès déjà obtenus par la coopération internationale en matière de recherche sur le teck. 

Bibliographie


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