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DIRECTIVES SUR LA BONNE PRATIQUE DE L'APPLICATION TERRESTRE DE PESTICIDES
Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture Rome, 2002
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Les appellations employées dans cette publication et la présentation des données qui y figurent n'impliquent de la part de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites
ISBN 92-5-204718-2
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© FAO 2002
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS
CONTEXTE
I. INTRODUCTION
1.1 Objectifs des directives
1.2 Formation de l'opérateur
1.3 Sélection du matériel de pulvérisation
1.4 Utilisation correcte des pesticides
1.5 Exposition de l'opérateur
2. PROCESSUS DE PRISE DE DECISION
2.1. Alternatives à l'utilisation des pesticides
2.2 Considérations risque/avantage
2.3. Sélection du produit
2.4. Informations au niveau de l'étiquette
2.5 Mélange au niveau de la cuve
3. SÉCURITÉ
3.1 Surveillance de la santé de l'opérateur
3.2 Moment d'application
3.3 Transport et stockage du produit
3.4 Manipulation des produits
3.5 Gestion des emballages
3.6 Procédures en cas d'accident
3.7 Protection personnelle
4. APPLICATION
4.1. Pré-application
4.1.1. Sélection du matériel de pulvérisation
4.1.2. Maintenance du matériel
4.1.3. Réglages et vérifications des systèmes
de contrôle
4.1.4. Etalonnage de la pulvérisation
4.1.5. Remplissage de la cuve
4.1.6. Avertissements préalables
4.2 Pulvérisation dans le champ
4.2.1. Enquête sur le terrain
4.2.2. Considérations météorologiques
4.2.3. Moment du traitement
4.2.4. Réglages du pulvérisateur sur le terrain
4.2.5. Manipulation des produits chimiques
4.2.6. Manipulation des emballages des produits chimiques
4.2.7. Avertissements post-traitement
4.3 Post-application
4.3.2. Destruction de l'excès de bouillie
4.3.3. Destruction des emballages vides de pesticides
4.3.4. Maintenance et réparation du matériel
4.3.5. Stockage du matériel
4.3.6. Stockage des pesticides
5. ARCHIVES
5.1. Archives de la pulvérisation dans le
champ
5.2 Réparations et maintenance du matériel
5.3 Suivi de l'état de santé de l'opérateur
5.4 Equipement de protection personnelle
5.5 Contacts locaux en cas d'urgence
6. ANNEXES
6.1 Références
6.2 Contacts locaux en cas d'urgence
REMERCIEMENTS
Ces directives ont été préparées par
Alan Lavers, Hereford, UK. Nos remerciements vont aux experts internationaux
appartenant aux secteurs public et privé pour les précieux
informations et commentaires qu'ils nous ont fournis.
CONTEXTE
Depuis 1995, la FAO-AGSE a travaillé sur l'amélioration
de la sécurité et l'efficacité des pesticides
dans des systèmes d'agriculture soutenable et de lutte intégrée
(IPM). Ceci a commencé avec la publication de directives pour
aider les Etats membres à contrôler la qualité
des types du matériel d'application les plus utilisés.
Les premières versions de ces directives ont été
approuvées pour publication en mai 1997 par le Panel d'Experts
de la FAO sur les Spécifications de Pesticides, les Procédures
d'Inscription, les Normes d'Application, le Principe de l'Information
et du Consentement Préalable ainsi que par le Panel d'Experts
de la FAO du Génie Agricole.
En 2001, une nouvelle série de directives relatives au matériel
d'application de pesticides a été révisée
et développée par la AGSE, FAO. Les directives de ce
document couvrent l'application des pesticides effectuée par
tout pulvérisateur pour cultures basses et incluent les pulvérisateurs
portatifs et arboricoles. Des directives similaires couvrent les aéronefs.
Directives sur la bonne pratique de l'application aérienne
de pesticides.
Ces directives ont été préparées pour
fournir une aide pratique et une orientation à tous ceux qui
sont impliqués dans l'utilisation des pesticides aussi bien
dans la production d'aliments et de fibres que dans les programmes
de la santé publique. Elles couvrent les principales techniques
d'application terrestres et aériennes.
La série comprend les autres directives suivantes :
Directives sur les exigences minimales relatives au matériel
agricole d'application de pesticides.
Un des objectifs importants des directives sur les exigences minimales
est d'aider la FAO et d'autres agences à s'assurer non seulement
que le matériel d'application acquis ne présente aucun
danger pour leurs utilisateurs et pour l'environnement, mais aussi
de son efficacité et de sa durabilité quand il est employé.
Même les modèles les moins chers devraient répondre
aux exigences minimales de sécurité et de durabilité.
Ces directives prennent en considération le matériel
d'application qui est déjà sur le marché, et
dont un grand nombre répond aux exigences. Par conséquent,
l'objectif principal est d'inciter les pays à adopter immédiatement
ces directives, pour commencer à éliminer les pulvérisateurs
non conformes et dangereux des marchés nationaux et en fin
de la scène internationale.
Directives sur les normes relatives au matériel agricole
d'application de pesticides et méthodes d'essai;
Ces directives sont plus strictes que les exigences minimales et
prévoient des objectifs de sécurité plus précis
pour l'utilisation du matériel de pulvérisation. Ces
directives élaborent les caractéristiques requises détaillées,
soutenues par des méthodes d'essai pour évaluer la conformité
aux normes proposées. Les directives couvrent les principaux
types de pulvérisateurs portatifs et tractés et traînés
qui sont fabriqués dans les pays membres de la FAO ou qui leur
sont fournis.
Directives sur les procédures relatives à l'inscription,
la certification et le contrôle du nouveau matériel d'application
de pesticides;
Ces directives montrent comment les gouvernements peuvent influencer
la sécurité de l'utilisation des pesticides en contrôlant
la qualité du matériel d'application qui est fabriqué
dans le pays ou importé. Que ce soit en prévoyant un
texte de loi qui exige que les fabricants ou les importateurs prouvent
que le matériel d'application de pesticides répond aux
normes de sécurité et de durabilité ou en étant
capable de vérifier la conformité des équipements,
ces gouvernements devraient être en mesure de réduire
progressivement et espérer se débarrasser du matériel
non-conforme.
Directives sur l'organisation des programmes de contrôle
et de certification des pulvérisateurs agricoles en cours d'utilisation;
Cette publication couvre le contrôle et la certification des
pulvérisateurs actuellement utilisés dans les fermes
commerciales. Ces directives adressent un besoin urgent dans plusieurs
pays pour s'assurer que là où les pesticides sont utilisés
dans la production agricole, sont appliqués à travers
un équipement sans danger et complètement fonctionnel.
La publication s'applique aussi bien aux pulvérisateurs pour
cultures basses et arboricoles qu'au matériel portatif.
Directives sur l'organisation et la mise en œuvre des programmes
de contrôle et sur la certification des opérateurs du
matériel d'application de pesticides;
Ces directives concernent la formation, le contrôle et la certification
de ceux qui utilisent le matériel d'application de pesticides.
Même le matériel le mieux conçu et le plus entretenu
peut causer d'importants dégâts si son utilisateur n'est
pas qualifié ; l'importance de ces directives ne devrait pas
être sous-estimée.
I. INTRODUCTION
Lors de l'utilisation d'un pesticide homologué, l'objectif
visé est d'appliquer la bonne dose sur une cible déterminée.
Cette opération doit minimiser au maximum les pertes dues à
la dérive en utilisant le matériel de pulvérisation
approprié. Les pesticides ne donnent de bons résultats
que s'ils sont appliqués avec précision et avec sécurité.
A la différence des autres opérations dans les champs,
les résultats obtenus suite à une mauvaise pulvérisation
peuvent ne pas être visibles pour quelque temps. Il est donc
essentiel que ceux qui sont chargés de la sélection
des pesticides et de leur utilisation soient bien conscients de leurs
responsabilités et de leurs obligations et formés à
l'utilisation et à l'application des pesticides.
Ces directives ont été préparées dans
le but d'offrir une aide et une orientation pratiques à tous
ceux qui sont impliqués dans l'utilisation des pesticides pour
la production d'aliments et de fibres. Elles couvrent le matériel
principal de pulvérisation terrestre comme les pulvérisateurs
à dos, les pulvérisateurs pour cultures basses, les
pulvérisateurs à jet porté utilisant des buses
de pulvérisation hydraulique, ainsi que les pulvérisateurs
centrifuges. Ce code d'utilisation a été élaboré
pour fournir des informations de soutien et un conseil pratique sur
des pratiques acceptables de sécurité une fois qu'une
décision d'utiliser les pesticides est prise.
1.1. Objectifs des directives
Les directives sont destinées aux décideurs, aux managers,
aux superviseurs des champs et aux personnes chargées de la
pulvérisation. Toutefois, l'accent doit être mis sur
le fait que quelques pays disposent déjà d'une législation
pour contrôler la sécurité et l'efficacité
de l'utilisation et de l'application des pesticides. Par conséquent,
la législation locale ou les codes volontaires doivent être
les premières références, conjointement avec
cette série de directives fournies comme supplément
d'information. Il s'agit là d'un point important, étant
donné que le respect de la législation locale peut avoir
une signification légale dans le cas d'une plainte due à
de mauvais résultats, obtenus suite à l'utilisation
d'un pesticide. Pour d'autres pays, les directives pourraient constituer
un guide, le temps de mettre en place une législation appropriée.
1.2 Formation de l'opérateur
Les opérateurs du matériel de pulvérisation
doivent suivre une formation appropriée avant de manipuler
et d'appliquer les pesticides. La formation devrait être assurée
par un formateur licencié ; les cours sont souvent offerts
par des groupes locaux de formation, par des institutions chargées
de la formation agronomique, par des départements gouvernementaux,
par des fabricants du matériel de pulvérisation et par
des entités de l'industrie chimique. La réussite dans
une formation donne lieu à l'octroi d'un certificat de compétence
reconnu qui couvre ce qui suit :
- manipulation sans danger des produits,
- application du produit sur la cible,
- instructions sur l'utilisation du matériel de pulvérisation
en question.
Il est important que les opérateurs suivent l'avancement de
la technologie et mettent à jour leurs connaissances pour assurer
une utilisation des pesticides sans danger. Dans certains pays où
les opérateurs du matériel de pulvérisation disposent
d'une licence, celle-ci n'est renouvelée que si ces opérateurs
suivent des cours de mise à niveau. La formation des opérateurs
est mieux organisée et mieux offerte quand elle est prise en
charge par des structures nationales permanentes soutenables.
1.3 Sélection du matériel de pulvérisation
La sélection d'un matériel de pulvérisation
approprié est chose essentielle pour l'utilisation sans danger
et efficiente des pesticides. Les programmes internationaux et nationaux
de contrôle du matériel de pulvérisation ont été
mis en place dans plusieurs pays où, suite à un contrôle
minutieux dans les laboratoires et sur le terrain, les pulvérisateurs
reçoivent des certificats d'agrément. Là où
le contrôle fait défaut, les fabricants du matériel
de pulvérisation peuvent être appelés à
fournir les preuves qui confirment que leurs pulvérisateurs
sont conformes aux standards requis dans les pays où le contrôle
est impératif ou que le matériel répond aux directives
appropriées de la FAO.
Il est également important lors de la sélection du
matériel de pulvérisation d'avoir accès aux pièces
de rechange et aux unités d'appui et de maintenance.
Idéalement, la sélection du matériel ne devrait
pas être essentiellement conditionnée par le prix. La
sécurité, la conception, le confort et la facilité
d'utilisation doivent être des critères essentiels ;
la facilité de maintenance doit avoir une grande priorité.
La maintenance d'un pulvérisateur à dos ne devrait nécessiter
que de simples outils.
L'association entre une formation de l'opérateur selon des
standards reconnus et la sélection d'un matériel de
pulvérisation adéquat contribuera non seulement à
l'amélioration de la précision avec laquelle les pesticides
sont appliqués mais aussi à la protection de l'environnement.
1.4 Utilisation correcte des pesticides
On ne devrait avoir recours aux pesticides que si le besoin économique
l'exige, et ils ne devraient être utilisés qu'en respectant
les recommandations qui figurent sur l'étiquette. La sélection
du produit doit être conditionnée par le risque d'exposition
potentielle de la formulation choisie tout en prenant en considération
les mesures de contrôle et les doses telles qu'elles figurent
au niveau des recommandations de l'étiquette.
1.5 Exposition de l'opérateur
L'utilisation de l'Equipement de Protection du Personnel (EPP) est
essentielle pour la protection de la santé de l'opérateur
; des conseils relatifs à l'utilisation de cet équipement
figurent sur l'étiquette du produit. Le suivi réel de
l'état de santé permettra de détecter les premiers
symptômes et d'identifier l'évolution de l'état
de santé de l'opérateur qui utilise les pesticides.
Le public doit être protégé, avant et après
la pulvérisation, au même titre que les travailleurs
qui manipulent et appliquent les pesticides, par exemple, là
où il peut avoir accès à une zone traitée.
Egalement, l'accès du bétail aux zones traitées,
juste après pulvérisation, devrait être interdit.
2. PROCESSUS DE PRISE DE DECISION
L'utilisation des pesticides peut mettre en danger des personnes,
d'autres formes de vie et l'environnement. Ainsi, la décision
d'utiliser un pesticide ne devrait être prise que lorsque toute
autre alternative de contrôle aura été amplement
étudiée.
Selon sa description dans le code international de conduite sur la
distribution et l'utilisation des pesticides, FAO 1990, la lutte intégrée
constitue un système qui regroupe toutes les techniques de
contrôle appropriées pour obtenir des résultats
satisfaisants.
2.1 Alternatives à l'utilisation des pesticides
Les alternatives peuvent être divisées en mesures de
contrôle naturel et cultural. Le contrôle naturel peut
avoir recours à des ennemis d'insectes provenant de la nature
comme il peut compter sur les conditions météorologiques
pour contrôler les insectes et les maladies. Le contrôle
cultural peut être basé sur la rotation des cultures,
la sélection de la variété ou des cultivars,
les changements au niveau des dates de semence, et/ou les changements
au niveau des pratiques culturales. L'adoption de quelques-unes ou
de toutes les techniques ci-dessus, avec des pesticides soigneusement
choisis, peut constituer une approche intégrée de contrôle
des mauvaises herbes, des insectes et des maladies.
2.2 Considérations risque/avantage
Les risques et les avantages de l'utilisation d'un pesticide doivent
être étudiés avant la sélection d'un produit
chimique. En effectuant une évaluation du risque, les effets
néfastes peuvent être réduits au minimum.
Dans certains cas, le traitement prophylactique, c'est à dire
le traitement des semences, peut être justifié, mais
l'effet des mauvaises herbes, des insectes et des maladies, sur la
réduction des rendements, devrait être suivi pour déterminer
le moment où l'utilisation d'un pesticide peut être économiquement
justifiée.
Une telle information devrait être collectée suite à
une inspection régulière et systématique de la
culture pour surveiller le nombre et la fréquence d'apparition
d'insectes ou d'espèces de mauvaises herbes; l'utilisation
de pièges d'insectes permet également d'aider à
la détermination du moment du traitement. Une connaissance
du cycle de vie des insectes et de la capacité de la culture
à compenser tout dégât, dû à un insecte
ou à une maladie, aidera aussi dans la prise de décision.
2.3 Sélection du produit
La décision de choisir un pesticide donné doit être
basée sur une évaluation des risques et des avantages
et du danger potentiel que présente le produit pour la santé
publique et pour l'environnement.
Dans plusieurs pays, pas tous, la législation est mise en
place pour contrôler et réglementer la fabrication, l'importation,
la distribution et la vente de pesticides. Les produits sont enregistrés
pour être utilisés suite à une évaluation
de sécurité et d'efficacité sur le terrain. Seuls
les produits homologués et recommandés peuvent être
utilisés.
Dans le cas de sélection d'un produit, on doit toujours choisir
la matière qui présente le moins de danger. Lorsqu'il
n'y a pas de réglementation locale relative aux pesticides,
le code international de conduite sur la distribution et l'utilisation
des pesticides (version amandée) FAO, constitue un guide.
2.4 Informations au niveau de l'étiquette
L'étiquette du produit du fabricant est la source principale
d'informations destinée à l'utilisateur final. Elle
doit être écrite dans la langue locale utilisant une
terminologie simple de manière à être facile à
comprendre par les utilisateurs des pesticides. L'étiquette
est collée sur le récipient du produit, et est souvent
reproduite dans les contenants extérieurs ou sur le papier
d'emballage des paquetages ou des cartons de transport. Dans la majorité
des pays, le respect des recommandations figurant sur l'étiquette
est obligatoire.
NE PAS UTILISER UN PRODUIT NON-HOMOLOGUE OU NON-ETIQUETE
L'étiquette du produit affiche des instructions réglementaires
destinées à l'utilisateur ; ces instructions doivent
concerner les cultures pour lesquelles le produit est enregistré,
le dosage recommandé, le nombre de traitements permis au cours
du cycle végétatif et le nombre de jours où le
traitement peut être effectué avant la récolte.
De plus, l'étiquette indiquera à l'utilisateur le bon
équipement de protection du personnel à utiliser lors
de la manipulation et de l'application du produit et fournira des
conseils sur les mesures à prendre pour la protection de l'environnement.
Les étiquettes peuvent faire référence aux barrières
" zones non traitées " lorsque les produits sont
utilisés à proximité des cours d'eau ou dans
des zones à environnement sensible. Les largeurs des barrières
interdites à la pulvérisation sont conditionnées
par le type de pulvérisateur et les réglages ainsi que
par le pesticide et son potentiel en matière de dérive.
Les conditions climatiques sont également importantes dans
la protection des zones à environnement sensible au moment
de la pulvérisation (voir 4.2.2).
Les informations qui figurent sur l'étiquette, relatives à
la technologie de pulvérisation appropriée, à
la sélection des buses, au volume de la bouillie à pulvériser
ainsi qu'au moment idéal de pulvérisation, aideront
aussi à améliorer la sécurité du produit.
L'étiquette fournit aussi d'autres informations utiles et pertinentes
relatives à la sécurité, y compris le nom commun
du produit, l'appellation chimique, le nom du fabricant et un contact
dans le cas d'un accident. Elle doit être accessible au personnel
médical qui traite toute personne ayant été accidentellement
empoisonnée ou contaminée par le pesticide. Une copie
valable de l'étiquette doit être gardée comme
référence dans des situations d'urgence (cas d'accidents).
Souvent, l'étiquette fournit aussi des informations relatives
à la décontamination et à la destruction des
emballages.
2.5 Mélange au niveau de la cuve
L'application de plus d'un produit en même temps peut améliorer
la logistique de la pulvérisation à condition que les
périodes respectives de traitement soient les mêmes et
que les formulations soient chimiquement et physiquement compatibles.
Seuls les mélanges autorisés devraient être utilisés.
Les mélanges faits au niveau de la cuve peuvent avoir des
risques, y compris une diminution de l'activité biologique
en raison de l'antagonisme des produits. Ceci peut être vu comme
un dessèchement de la culture, qui semble être temporaire
mais peut réduire la production finale.
Le problème le plus fréquent qui affecte la pulvérisation
consiste en l'incompatibilité physique qui peut non seulement
boucher les buses et les filtres mais aussi causer une séparation
au niveau de la cuve dans le cas d'une mauvaise agitation.
Lorsque les oligo-éléments font l'objet de mélange,
les blocages sont fréquents. L'étiquette du produit
devrait fournir des conseils relatifs aux produits convenables au
mélange et la bonne séquence de leur mise dans la cuve
de pulvérisation. Lorsqu'on utilise une trémie d'incorporation
pour verser les produits dans la cuve, il est conseillé d'ajouter
les produits un par un. L'agitation du premier produit versé
dans la cuve est essentielle avant l'ajout du second produit.
La température et la qualité de l'eau peuvent aussi
conditionner la compatibilité chimique du mélange.
3. SECURITE
La sécurité globale des produits dans la protection
chimique des plantes doit être l'objectif de tous les utilisateurs
de pesticides ainsi que celui de toutes les personnes impliquées
dans le stockage, la distribution et la vente des produits agrochimiques.
3.1 Surveillance de la santé de l'opérateur
La santé des opérateurs exposés aux pesticides
doit être surveillée. La surveillance doit inclure les
dossiers et les contrôles médicaux, qui peuvent indiquer
aux autorités médicales des changements dans l'état
de santé dus à l'exposition aux pesticides. Elle peut
aussi indiquer si les mesures de sécurité et la sélection
et l'utilisation de l'EPP, en ce qui concerne les produits utilisés,
sont adéquates.
Le danger potentiel du produit choisi, associe à la durée
d'exposition de l'utilisateur au pesticide, déterminera les
techniques de surveillance de la santé ainsi que leur fréquence.
La législation locale dictera quels dossiers garder et pour
quelle période.
3.2 Moment d'application
On comprend souvent de manière médiocre le rapport
entre l'utilité d'avoir une période d'application adéquate
et l'utilisation sans danger et efficiente des pesticides. La période
optimale de pulvérisation est conditionné par la culture,
le ravageur et les stades de développement des mauvaises herbes
et des maladies. L'étiquette du produit indiquera la période
du traitement, mais c'est souvent au début d'une infestation
que les faibles doses de l'étiquette s'appliquent. La période
de pulvérisation sera aussi conditionnée par les conditions
climatiques, qui donnent lieu à des pertes de pulvérisation
physiques, et par évaporation. La température, l'humidité
relative, la direction et la vitesse du vent ainsi que la possibilité
de précipitations peuvent tous conditionner l'efficience de
la pulvérisation.
3.3 Transport et stockage du produit
Le transport des pesticides par voie terrestre peut être contrôlé
par la réglementation nationale relative aux mouvements des
produits dangereux, qui prévoit déjà des procédures
d'urgence en cas d'accident de circulation. Plusieurs fabricants de
pesticides émettent des Cartes d'Urgence de Transport ("
Tremcards ") pour les conducteurs de véhicules transportant
des pesticides dangereux. Comme le transport du distributeur à
l'utilisateur final, les emballages des pesticides sont aussi acheminés
à l'intérieur et à l'extérieur du magasin
au niveau de la ferme. Les emballages de pesticides sont transportés
de chez le revendeur vers l'utilisateur final et sont récupérés
de leurs lieux de stockage et y remis dans les fermes. Dans tous les
cas, ils doivent être vérifiés pour détecter
des fuites et des dégâts, et doivent toujours avoir leurs
étiquettes.
LES PESTICIDES DOIVENT TOUJOURS ETRE TRANSPORTES
DANS LEURS EMBALLAGES D'ORIGINE
On doit faire très attention lorsqu'on utilise des véhicules
de la ferme pour transporter les pesticides parce que les emballages
des produits chimiques doivent être bien protégés
et isolés, et les versements des produits doivent être
couverts par une matière absorbante non-conbustible, qui doit
être soigneusement détruite.
Les emballages des pesticides doivent être toujours fermés
lorsqu'ils ne sont pas utilisés, et doivent être à
l'abri de toute interférence accidentelle, surtout lorsque
les opérateurs travaillent loin des lieux de mélange
non surveillés.
Le stockage des pesticides dans une ferme devrait être couvert
par la législation locale et les stocks ne doivent pas dépasser
le minimum requis pour subvenir au besoin maximal. Le bon stockage
est essentiel pour maintenir un environnement de travail sécurisant,
pour maximiser la durée de vie du produit sur les rayons et
réduire les risques de feu et de versement du produit. Les
changements des conditions climatiques et les exigences des produits
spécifiques (inflammabilité-toxicité) font que
ces directives ne peuvent fournir que des recommandations générales.
Les directives relatives à l'emballage et au stockage
des pesticides (FAO 1985) constituent une référence
plus détaillée.
Le magasin doit être réservé aux pesticides,
accessible en cas d'urgence et fermé lorsqu'il n'est pas utilisé.
Lorsqu'on envisage la construction d'un magasin pour pesticides, des
directives relatives aux matériaux de construction, à
la conception du magasin, au site, aux procédures d'urgence,
etc. peuvent être obtenues au niveau de la FAO ou au niveau
des autorités nationales de réglementation.
Le stockage des pesticides ne doit, en aucune circonstance, avoir
lieu proche des produits alimentaires.
3.4 Manipulation des produits
L'étiquette du produit est souvent la première référence
d'orientation relative à la manipulation des pesticides. Souvent,
elle décrira les conditions requises pour l'utilisation de
l'équipement de Protection du Personnel (EPP) que ce soit pour
la manipulation du produit concentré ou pour la solution diluée
à pulvériser dans les champs. La sélection minutieuse,
l'utilisation et l'entretien de l'EPP sont essentiels pour garantir
la bonne protection de l'utilisateur du produit.
On ne peut utiliser que l'équipement de sécurité
homologué. L'utilisation de certains produits chimiques toxiques
ne peut être autorisée que si ces derniers sont manipulés
et préparés via des systèmes de préparation
fermés, officiellement homologués et minutieusement
testés. De tels systèmes réduisent la contamination
de l'opérateur et de l'environnement.
3.5 Gestion des emballages
Bien que leur réutilisation soit prohibée, les emballages
vides des produits chimiques font malheureusement souvent l'objet
d'un autre usage.
Les emballages peuvent être soigneusement nettoyés à
la main même s'ils ont contenu des formulations visqueuses ;
toutefois, les systèmes de rinçage automatiques sont
de plus en plus utilisés, et sont obligatoires pour les pulvérisateurs
pour cultures basses dans plusieurs pays.
Certains pays autorisent l'enterrement contrôlé des
emballages vides. Cependant, les sites d'enterrement ne doivent pas
être à proximité des cours d'eau. L'incinération
chaude peut être un autre moyen de destruction des emballages,
mais il faut consulter la réglementation locale.
Les problèmes relatifs au rinçage et à la destruction
des emballages peuvent être résolus en ayant recours
à des systèmes de ré-acheminement vers les fournisseurs,
où ils peuvent être utilisés de nouveau ou recyclés.
3.6 Procédures en cas d'accident
En cas d'accident pendant le transport ou la manipulation d'un pesticide,
le renversement du produit peut causer du feu, des blessures de personnes,
des dégâts matériels ou une contamination de l'environnement.
Une action rapide doit suivre l'accident pour minimiser les effets
néfastes. Il est essentiel que les transporteurs et les utilisateurs
des pesticides se familiarisent avec les recommandations et les procédures
qui figurent sur l'étiquette en cas d'accident. Les autorités
concernées (Service de protection de l'environnement, Service
d'eau, police, etc.) doivent aussi être informées de
l'accident, et les procédures correctives doivent être
suivies. Les incidents de renversement d'un pesticide et les actions
à entreprendre doivent être soigneusement notées.
Suite à un accident ou à un renversement d'un pesticide,
les véhicules de transport doivent être décontaminés.
3.7 Protection personnelle
Il existe trois principales voies de pénétration des
produits chimiques dans le corps :
a) Ingestion accidentelle ou délibérée
b) Pénétration cutanée suite à la manipulation,
la mesure ou le versement délibéré du concentré
c) Aspiration de petites particules ou poussière lors de la
manipulation ou lors de la pulvérisation
La pénétration cutanée est le danger le plus
fréquent. Ce danger peut être réduit en évitant
une exposition aux pesticides par l'utilisation de l'EPP et par l'hygiène
personnelle, en lavant les parties du corps qui ont été
exposées au produit après le travail et avant de manger,
de fumer et de faire sa toilette. L'EPP doit être choisi selon
les recommandations qui figurent sur l'étiquette (voir 4.2.6).
Il doit être confortable à porter/utiliser et fabriqué
à l'aide de matériaux imperméables aux pesticides.
L'EPP ne demeurera de qualité que s'il est soigneusement choisi
et entretenu. Si l'équipement est endommagé, il doit
être refait de manière à retrouver son état
d'origine ; autrement, il doit être remplacé. Les éléments,
comme le masque de respiration, doivent être vérifiés
de manière régulière et les parties du filtre
doivent être changées conformément aux instructions
du fabricant.
Il y a lieu de rappeler que les produits contenant la même
matière active mais qui sont vendus sous des marques différentes
peuvent avoir différents risques en raison de la formulation
du produit. Il faut toujours consulter avec attention l'étiquette
de la marque du produit utilisé.
4. APPLICATION
4.1. Pré-application
Le temps pris pour contrôler le matériel de pulvérisation
avant son utilisation minimisera les retards coûteux au début
de la saison. Les contrôles opérationnels de la pré-saison
peuvent être faits à l'eau propre mais toujours en portant
la tenue de protection. Toute vérification recommandée
dans ce document sera supplémentaire aux procédures
spécialement reproduites dans le manuel d'utilisation élaboré
par le fabricant du matériel.
4.1.1. Sélection du matériel de pulvérisation
Le choix du matériel approprié pour la formulation
du pesticide à utiliser est important. Par exemple, la majorité
des pesticides ne seront pulvérisés que sous forme de
solution aqueuse ou en suspension à travers des systèmes
hydrauliques de pulvérisation. Toutefois, lorsqu'il est question
d'appliquer des produits non-dilués ou à ultra bas volume
(UBV) ou dilué dans de l'eau à très bas volume
(TBV) à l'aide de pulvérisateurs centrifuges ou à
l'aide des nébulisateurs à chaud ou à froid,
il faut utiliser un matériel de pulvérisation spécialisé.
Il y a deux types de pulvérisateurs centrifuges qui fonctionnent
à des vitesses différentes pour produire des gouttelettes
de tailles différentes. Ceux conçus pour appliquer des
insecticides et des fongicides produisent de fines gouttelettes et
ceux conçus pour appliquer des herbicides en produisent de
grosses. Les gouttelettes d'insecticide (<150µm) sont conduites
sous le vent à partir de leur point de chute alors que les
plus grosses gouttelettes (>200µm) d'herbicide atterrissent
comme prévu au sein d'une largeur limitée. (Matériel
d'application des pesticides à usage agricole, Vol. 1 FAO bulletin
No 112/1). Avant de choisir un nouveau matériel de pulvérisation,
il est conseillé de vérifier ses spécifications
pour voir si elles sont conformes aux standards de la FAO (voir 1.4).
4.1.2. Maintenance du matériel
Pulvérisateurs tractés, portés et traînés
Les structures destinées à assurer la sécurité
de l'opérateur, les marches, les manettes et les protections
doivent être vérifiées.
Les protections de la prise de force doivent être en place
et fixées et tous les points de graissage entretenus.
Il est conseillé, dès le début, de faire pivoter
la pompe manuellement pour s'assurer qu'elle n'est pas coincée.
Les pressions des pneus et l'usure des machines traînées
devraient être vérifiées.
En ayant de l'eau propre dans la cuve, il faut faire fonctionner
le pulvérisateur au-dessus de la pression de fonctionnement
pour vérifier s'il n'y a pas de fuites au niveau de la tuyauterie.
Les dommages au niveau de la tuyauterie et les fissures au niveau
de l'aspiration de la pompe réduiront la performance de celle-ci
et augmenteront la mousse au niveau de la cuve.
Du côté de la pression, il est impératif de vérifier
les joints de la tuyauterie, surtout aux endroits où les tuyaux
se courbent au moment du pliage de la rampe. De même qu'il est
impératif de vérifier les tuyaux retenus par les colliers
et de s'assurer que le manomètre revient à zéro
lorsque le pulvérisateur est au repos.
Les pompes à rouleaux doivent être libres pour pivoter,
et les rouleaux doivent être en bon état alors que les
pompes volumétriques (Membrane ou Piston) nécessiteront
des contrôles du niveau d'huile du carter.
En cas de besoin, la pression de l'air dans la cloche à air
doit être injectée, selon la buse choisie, à la
pression recommandée par le fabricant.
L'équilibrage des ventilateurs fixés sur les rampes
horizontales et sur les pulvérisateurs pneumatiques devrait
être contrôlé, et le réglage des déflecteurs
d'air devrait être effectué. Les courroies d'entraînement
des poulies doivent être vérifiées au point de
vue alignement et au point de vue risque de fissures ou d'étirement.
La cuve du pulvérisateur doit être soigneusement entretenue
et sans fuites, avec tous les filtres en place. Lorsqu'ils sont utilisés,
les systèmes de rinçage de la cuve internes doivent
être fonctionnels et les indicateurs de niveau de la cuve doivent
être clairs et faciles à lire. Il faut s'assurer que
les mailles des filtres ont la bonne dimension correspondant au volume
à pulvériser. Plus le nombre de mailles est important
plus la finesse du filtre est grande.
Il est par ailleurs indispensable de vérifier la suspension
de la rampe et le système de dégagement, de graisser
les points de pivotement si nécessaire et de s'assurer que
le mécanisme de pliage fonctionne correctement. Une mauvaise
suspension de la rampe affectera la distribution de la pulvérisation
; il faut donc s'assurer que toutes les pièces d'usure sont
toujours intactes et que les amortisseurs sont opérationnels.
Les buses et leurs corps doivent être vérifiés
pour s'assurer qu'ils ne sont pas endommagés ; et à
l'endroit de leur fixation, les valves antiégouttages doivent
être bien étanches après arrêt de la commande
de pulvérisation.
Les cabines des pulvérisateurs automoteurs et des tracteurs
doivent avoir une filtration adéquate lorsqu'ils sont utilisés
pour la pulvérisation. Différents éléments
du filtre pourraient être fixés ; les instructions du
fabricant indiqueront les intervalles de temps pour effectuer des
remplacements.
Pour ce qui est des pulvérisateurs centrifuges, les mécanismes
d'entraînement (hydraulique, par câble ou électrique)
doivent être vérifiés et les dommages ainsi que
l'équilibrage des buses rotatives doivent être contrôlés.
Les courroies des unités d'entraînement devraient être
changées. Les contrôles de la vitesse du disque devraient
être effectués quand il s'agit des produits formulés
étant donné que leurs constitutions peuvent être
différentes de celles des produits qui utilisent l'eau.
L'application contrôlée de gouttelettes (CDA) destinées
à l'application d'herbicides utilise souvent des produits dilués
dans l'eau et appliqués à des volumes de 15 à
30l/ha. Lorsqu'on utilise des pulvérisateurs centrifuges dans
l'application de produits non-dilués (3 à 5 l/ha), la
vitesse de rotation du disque est beaucoup plus grande et les plus
petites gouttelettes à base d'huile sont dispersées
et transportées par le vent (1 à 3m/s). Ces pulvérisateurs
sont actuellement utilisés pour appliquer des volumes jusqu'à
20l/ha (Très bas volume, TBV), utilisant des formulations conventionnelles,
diluées dans de l'eau, et en ajoutant dans la cuve un produit
anti-évaporant pour réduire l'évaporation des
gouttelettes pendant le vol.
Pulvérisateurs portatifs
Le levier et les points d'articulation des pulvérisateurs
à dos à levier doivent être vérifiés
en matière d'usure et lubrifiés.
Les gâchettes doivent être faciles à manipuler
et offrir une position d'arrêt sûre.
Les valves de prise d'air dans le couvercle doivent aussi être
propres et faciles à faire bouger. Les bretelles doivent être
en bon état.
Les pulvérisateurs centrifuges à manche fonctionnent
avec batterie ; il faut donc vérifier le nombre de batteries
et leur état avant le travail.
Pour remplacer les buses hydrauliques, les pulvérisateurs
centrifuges sont également utilisés sur les pulvérisateurs
pneumatiques. La rotation est contrôlée par l'angle des
pales, qui sont actionnées par l'air provenant du ventilateur.
Le débit du liquide au niveau du disque est critique et il
est contrôlé par une gamme de gicleurs variables interchangeables.
Ainsi, des gicleurs appropriés doivent être disponibles
pour appliquer des produits de différentes viscosités
afin de maintenir un débit approprié du liquide sur
le disque.
4.1.3. Réglages et vérifications des systèmes
de contrôle
Pulvérisateurs tractés
L'opérateur doit s'assurer que toutes les fonctions des systèmes
de contrôle sont efficaces. Dans le cas où les réglages
de la pulvérisation seraient électroniquement contrôlés,
il est essentiel que l'opérateur sache les opérations
à mener en cas de panne. Le temps de réponse des contrôles
automatiques de la pulvérisation doit correspondre aux spécifications
du fabricant et être réglé avant de commencer
le travail.
La fonction du contrôle de la pression et les systèmes
de régulation doivent être vérifiés pour
s'assurer que l'agitation de la bouillie par retour en cuve est efficiente.
Le réglage de la hauteur de la rampe des pulvérisateurs
tractés doit être vérifié. Les contrôles
de pulvérisation aussi bien la commande centrale que les vannes
des tronçons individuels de la rampe doivent être fonctionnelles.
Quand la cuve est remplie à l'aide d'un incorporateur, les
vannes doivent fonctionner, et tous les dispositifs de rinçage
des emballages doivent être en bon état sans bouchage.
Les opérateurs doivent comprendre la séquence des événements
lorsqu'ils travaillent sur les vannes de remplissage de la cuve à
partir des bacs d'incorporation étant donné qu'une mauvaise
utilisation peut endommager les tuyaux. Les sondes du récipient
aspirant le produit chimique de l'emballage doivent toujours être
propres et la valve de contrôle toujours fermée lorsqu'elle
n'est pas utilisée. Le passage de l'air à travers une
valve un peu ouverte augmentera la mousse au niveau de la cuve. L'entretien
du filtre pendant le remplissage de la cuve doit isoler le circuit
liquide afin d'éviter la contamination de l'opérateur
pendant la maintenance.
La sélection de la buse peut être faite selon les recommandations
qui figurent sur l'étiquette ; ces recommandations devraient
indiquer le type de buse, l'angle du jet et le débit du liquide
à une pression donnée. Ne jamais mélanger les
buses sur la rampe (angle du jet et/ou le débit) et s'assurer
que les jets se chevauchent correctement à part les buses extrêmes.
Pulvérisateurs portatifs
Le pulvérisateur à dos ne dispose pas de système
d'agitation hydraulique, mais les systèmes ou valves de contrôle
de la pression de pulvérisation doivent être fonctionnels.
Les pulvérisateurs centrifuges portatifs s'alimentent par
gravité et dépendent de l'entrée de l'air dans
le récipient pour assurer un débit constant du liquide
vers le disque pendant le travail. Les prises d'air doivent toujours
être libres.
Le matériel de contrôle de la vitesse de rotation du
disque doit être disponible.
4.1.4. Etalonnage de la pulvérisation
Le matériel de pulvérisation devrait être étalonné
au début de chaque saison, après sa réparation,
suite aux changements de la roue du tracteur ou lorsque de nouvelles
buses sont placées.
Les pulvérisateurs qui disposent de systèmes automatiques
de contrôle (vitesse, débit du liquide, surface couverte)
doivent être régulièrement étalonnés
selon les recommandations des fabricants.
Trois facteurs essentiels conditionnent l'étalonnage du pulvérisateur
: la vitesse d'avancement, la largeur de travail et le débit
du liquide.
Vitesse d'avancement
Elle peut être calculée en déterminant la vitesse
du tracteur/opérateur sur une distance donnée ; de préférence
sur une surface similaire à celle qui sera traitée.
Pour déterminer la vitesse moyenne d'avancement, trois répétitions
doivent être effectuées. L'essai consiste à faire
avancer le tracteur à la vitesse de travail, le régime
du moteur est réglé de manière à obtenir
la vitesse de rotation de la prise de force correcte.
Largeur du travail
Il s'agit de la largeur couverte par la buse ou l'ensemble de la
rampe ; cette largeur peut être calculée au niveau d'une
seule buse ou pour toute une rampe. Lorsqu'on utilise un pulvérisateur
à rampe, la largeur de travail peut être calculée
en multipliant le nombre de buses par leur écartement. Dans
le cas d'une pulvérisation au niveau des fruits/vergers, la
largeur de travail sera la distance entre les rangées des arbres.
La largeur de travail en pulvérisation UBV " dérive
" est généralement déterminée par
la largeur de la rangée. Elle peut diminuer si l'espace entre
les rangées se réduit de manière à ce
qu'un accroissement de dépôt des gouttelettes s'intensifie
après chaque passage.
Le débit du liquide
Le débit au niveau des buses à une pression donnée
est indiqué dans la documentation des buses publiée
par le fabricant. Ces informations sont obtenues avec de l'eau propre,
et correspondent à l'application de volumes de pulvérisation
aqueux conventionnels à un volume de 150/300 l/ha. Toutefois,
ce n'est pas le cas pour les traitements à volumes réduits
et à concentration élevée.
Lorsqu'on mesure le débit des buses, il est conseillé
de tester au moins une buse de chacun des tronçons de la rampe
et de calculer la moyenne totale. Les buses devraient être changées,
quand leur débit, à une pression donnée, augmente
de 5% au-dessus de celui indiqué dans le catalogue ou quand
la variation entre les buses de la même rampe dépasse
± 10%.
La détermination du débit des buses, d'un pulvérisateur
pneumatique, par la mesure individuelle à l'aide d'éprouvettes,
s'avère difficile. Une telle opération est plus facile
et sans danger si le ventilateur peut être désactivé
pendant le test. Une méthode plus précise pour déterminer
le débit du liquide consiste à remplir la cuve vide
d'une quantité déterminée d'eau, puis à
enregistrer le temps de vidange de la cuve. Cette opération
devrait être effectuée trois fois pour déterminer
la moyenne du débit du liquide.
Dans le cas d'un applicateur d'herbicides, la détermination
du débit du liquide au niveau d'un gicleur d'une buse centrifuge
peut être effectuée avec le disque en état d'arrêt.
Toutefois, avec la rotation du disque de l'applicateur UBV, le débit
du liquide peut être augmenté et donc il doit être
vérifié selon le produit. Il y a lieu de signaler que
la viscosité et la température conditionneront aussi
le débit.
Les chiffres obtenus doivent être enregistrés pour un
emploi futur et les caractéristiques du tracteur, utilisé
au moment de l'étalonnage, doivent être notées.
Les calculs ci-dessus demeurent efficaces pour les unités du
tracteur, mais le traitement des zones plus petites, à l'aide
de pulvérisateurs à dos, nécessiteront des calculs
supplémentaires. Le dosage de produit par cuve sera relativement
bas ; il faut donc qu'un matériel précis de mesure soit
disponible pour obtenir des mesures exactes.
NOTE 1: Le facteur de conversion d'un calcul métrique
est de 600, par contre ce facteur sera de 373 dans le cas où,
dans l'étalonnage, des chiffres Impériaux (pied, mile
par heure, gal/acre) sont employés.
NOTE 2: Pour ce qui concerne la pulvérisation des
fruits/arbres, le concept de réglage du volume de bouillie
appliquée en relation avec les augmentations du feuillage est
une approche qui permet l'amélioration de l'efficience de la
pulvérisation du verger, même si les étiquettes
du produit font toujours référence aux dosages en nombre
de litres par hectare. Le concept " volume rangée-arbre
" (VRA) mesure le volume du feuillage de l'arbre dans un hectare,
règle la dose du produit et permet d'appliquer le volume de
bouillie au cours de la saison pendant que le volume du feuillage
augmente. L'étiquette du produit recommandera un volume d'eau
pour 1000 cu/m de feuillage, chose qui peut être calculée
à partir de la formule appropriée.
De plus, quand on utilise un pulvérisateur arboricole, l'opérateur
doit connaître le débit en volume d'air de la machine
par heure pour que la vitesse d'avancement puisse être réglée.
Ce réglage doit être fait en relation avec le feuillage
des arbres, en prenant en considération le fait que l'air provenant
de la machine doit remplacer l'air stagnant au niveau de l'arbre.
Une vitesse d'avancement excessive ne laissera pas assez de temps
pour que le produit transporté par le flux d'air pénètre
dans le feuillage.
4.1.5. Remplissage de la cuve
Des vêtements de protection appropriés doivent être
portés au moment de la manipulation des formulations de pesticides
et au moment du remplissage de la cuve.
Les formulations liquides restent les plus connues étant donné
qu'elles sont faciles à mesurer et à verser. La cuve
est à moitié remplie d'eau avec la pompe actionnée
de manière à produire une légère agitation.
Les produits doivent être versés dans la cuve selon les
recommandations qui figurent sur l'étiquette, avec les solides
en premier lieu suivis des liquides.
L'opérateur court le plus grand risque au moment de la manipulation
des pesticides concentrés. Lorsqu'on utilise des systèmes
de transfert fermés dans le remplissage de la cuve, la contamination
de l'opérateur est réduite. Toutefois, de tels systèmes
doivent être soigneusement nettoyés après utilisation
et les valves de transfert doivent être conçues de manière
à ne pas permettre des fuites pendant leur fonctionnement (Système
de couplage sec).
Les emballages des produits chimiques doivent être bien à
l'abri pendant leur utilisation dans le champ. Lorsqu'il y a des distances
appréciables à parcourir pour le pulvérisateur
et que personne ne garde les emballages, ces derniers doivent être
toujours fermés et dans un lieu sûr afin d'éviter
toute manipulation non autorisée.
Tous les opérateurs de pesticides doivent être bien
formés et informés des procédures à suivre
en cas de renversement accidentel lors du remplissage de la cuve.
4.1.6. Avertissements préalables
Le public, non impliqué directement dans l'opération
de pulvérisation, peut être également affecté
par l'application d'un pesticide, par conséquent, il est obligatoire
d'avertir toute personne ou toute organisation qui peut être
concernées. Ces groupes doivent être informés
au moment opportun avant l'application. Les agriculteurs voisins et
les apiculteurs doivent être également avertis. Dans
le cas particulier où des produits toxiques doivent être
utilisés, il est nécessaire d'avertir les services d'urgence
et les autorités locales d'environnement et de l'eau. L'étiquette
du produit doit fournir des conseils précis sur les avertissements
préalables et les personnes à contacter.
4.2 Application dans le champ
Une pré-préparation adéquate aidera à
s'assurer que la pulvérisation telle qu'elle est effectuée
obéit aux conditions de sécurité et le moment
de pulvérisation précis garantit que le produit est
appliqué avec un effet optimum.
Les employés et les opérateurs doivent s'assurer que
tous les équipements et les vêtements de sécurité
sont propres et dans un bon état.
Quand l'opérateur du pulvérisateur à dos utilise
une lance portée en avant, il marche généralement
sur la culture traitée. Pendant que cette culture pousse, la
contamination de l'opérateur s'accentue; il devient donc essentiel
de s'assurer que le corps de l'opérateur est bien protégé.
En portant la lance vers l'avant et dans le sens du vent, l'opérateur
pourra réduire la contamination, aussi l'utilisation d'une
rampe à queue devrait être envisagée s'il est
nécessaire.
4.2.1. Enquête sur le terrain
La décision d'utiliser un pesticide donné doit être
prise en prenant en considération son effet sur l'environnement.
Une enquête préalable sur le terrain à pulvériser
permettra d'isoler les zones de vie sauvage, les zones d'importance
scientifique et environnementale, et les cours d'eau. Ces zones peuvent
être localisées et cartographiées.
Il est important de respecter la législation locale là
où le remplissage de la cuve s'effectue à partir d'une
source naturelle. Cette pratique est illégale dans certains
pays pour éviter une contamination de la source d'eau en raison
d'un siphonnnage renversé.
L'étiquette du produit peut recommander des barrières
non pulvérisées ; les largeurs de ces barrières
varient selon le type de pulvérisateur ; par exemple, les pulvérisateurs
à rampe et les pulvérisateurs pneumatiques. Par ailleurs,
la largeur peut également varier selon la classification du
produit et la buse de pulvérisation, étant donné
que les buses qui produisent de grosses gouttelettes peuvent réduire
la dérive physique, pour permettre une pulvérisation
près des cours d'eau. Lorsque des pulvérisateurs centrifuges
sont utilisés, les barrières doivent être plus
grandes pour que la distance soit appropriée de manière
à capturer les gouttelettes déposées.
La pulvérisation doit débuter à une distance
convenable contre le vent et loin de la culture pour s'assurer que
les premières rangées du champ sont convenablement traitées.
L'enquête préalable au traitement identifiera les zones
où la direction et la force du vent seront influencées
par la topographie du champ et par les obstacles.
Dans certains pays, il existe des organisations qui fournissent des
conseils relatifs à la gestion des promontoires et des bordures
du champ, lesquelles peuvent aider dans l'évaluation des risques
environnementaux à l'échelle locale lorsque des pesticides
sont utilisés.
4.2.2. Considérations météorologiques
L'efficience des dépôts des produits est hautement influencée
par les conditions météorologiques locales à
la hauteur de la culture. La vitesse du vent et sa direction, la température,
l'humidité et la fréquence des précipitations
influent sur les dépôts des produits.
La distance que traverse une gouttelette pulvérisée
dépend de sa vitesse de chute sous le vent, de sa hauteur de
largage et de la vitesse du vent. Plus la gouttelette est grosse moins
elle est affectée par le vent et tombe plus rapidement, ce
qui réduit le risque de dérive. Mais l'efficience de
distribution sera aussi réduite, ce qui peut diminuer la performance
d'un produit non-systématique.
Il faut aussi prendre en considération la direction du vent
étant donné que les gouttelettes de pulvérisation
peuvent être transportées hors de la zone de traitement
et atterrir sur des cultures adjacentes ou sur des cours d'eau. Les
vitesses du vent entre 1 et 2m/sec, (3.6 à 7.2 km/h) sont en
général considérées comme idéales
pour les traitements avec les buses hydrauliques. Le Tableau 1 dresse
la liste des différentes vitesses du vent pour des conditions
convenables à la pulvérisation. (Bonne pratique pour
l'application terrestre et aérienne des pesticides, Directives
de la FAO, 1988).
Tableau 1: Guide de la vitesse du vent
DESCRIPTION
|
VITESSE APPROXIMATIVE DE L’AIR
|
SIGNES APPARENTS
|
DECISION DE PULVERISATION
|
Calme
|
<2 km/h
|
Fumée montant verticalement
|
Ne pas pulvériser
|
Air léger
|
2-3 km/h
|
Direction indiquée par la dérivation
de la fumée
|
Ne pas pulvériser
|
Brise légère
|
3-7 km/h
|
Bruissement des feuilles et sensation du souffle
sur le visage
|
Conditions idéales pour la pulvérisation
|
Brise douce
|
7-10 km/h
|
Feuilles constamment en mouvement
|
Eviter l’application des herbicides
|
Modéré
|
10-15 km/h
|
Petites branches en mouvement et soulèvement
de la poussière
|
|
Lorsque des solutions aqueuses sont utilisées dans la pulvérisation,
la haute température et l'humidité relative basse réduiront
la taille des gouttelettes à cause de l'évaporation,
ce qui accentue le risque de la dérive.
De plus, la température peut influer sur l'efficacité
du produit. L'activité peut être lente et réduite
quand les températures sont basses alors que les applications
menées sous des températures élevées peuvent
donner lieu à un dessèchement de la culture.
Les informations sur la résistance des pesticides à
la pluie sont souvent disponibles sur l'étiquette, même
si pour la majorité des produits, une deuxième application
n'est pas nécessaire si les précipitations ont eu lieu
2 heures après le traitement.
4.2.3. Moment du traitement
Si le moment de l'application est précis, on n'aura besoin
que d'un nombre limité de traitements. L'utilisation de modèles
informatiques pour prévoir le moment de pulvérisation
peut aider à réduire le nombre d'applications de fongicides
pour des cultures comme la pomme de terre. Une prévision précise
des insectes peut aussi réduire le nombre de traitements des
cultures comme le coton et les fruits.
Le moment d'application pendant la journée est aussi important.
Pour une efficience optimale, ce moment d'application peut coïncider
avec celui où les insectes utiles se nourrissent. Il est donc
important de connaître et de comprendre la culture, le développement
de l'insecte et de la maladie ainsi que l'équilibre écologique
pour déterminer le moment d'application. Une connaissance du
mode d'action du produit en relation avec le développement
de la culture sera aussi avantageuse.
4.2.4. Réglages du pulvérisateur sur le terrain
Les principaux réglages sur le terrain dépendent d'une
vitesse d'avancement adéquate et de la hauteur à laquelle
le produit est appliqué au-dessus de la cible. Pour ce qui
est d'un pulvérisateur tracté, la vitesse d'avancement
sera déterminée par la stabilité de la rampe
au-dessus de la surface à traiter ; un excès de vitesse
causera un rebondissement vertical de la rampe et une déformation
horizontale, ce qui affectera l'efficience de l'application du produit
sur la cible.
Pour un opérateur de pulvérisateur à dos, la
vitesse à travers la surface à traiter devrait être
maintenue pendant de longues périodes donc le choix de cette
vitesse doit être soutenable. Lorsqu'on utilise un pulvérisateur
arboricole, la vitesse d'avancement doit faire correspondre le volume
d'air produit par le ventilateur au volume de l'arbre étant
donné qu'il remplace l'air stagnant à l'intérieur
du feuillage.
L'angle de la buse sur un pulvérisateur à rampe à
jet porté peut être réglé par rapport à
la direction de déplacement et à la densité du
feuillage. De la même manière, la vitesse du ventilateur
peut aussi être réglée. La pénétration
d'une culture ouverte est fine requière moins d'air que la
pénétration d'une culture dense.
La hauteur de la buse au-dessus de la cible doit finalement être
fixée sur le terrain. La hauteur de la rampe, dans le cas d'une
rampe équipée de buses centrifuges, sera conditionnée
par le type de disques et par leur espacement. Une rampe trop élevée
favorise un excès de dérive ; toutefois, si la rampe
est trop basse, la répartition n'est pas optimale, chose qui
donne lieu à un excès de chevauchement et à un
surdosage localisé.
Il est difficile pour un opérateur de pulvérisateur
à dos de maintenir une hauteur constante de la buse ; une chaîne
légère ou un câble de repérage est utilisé
comme indicateur de la hauteur.
La distance, qui sépare les buses d'un pulvérisateur
arboricole et le feuillage cible, est déterminée par
la position du pulvérisateur entre les rangées des arbres.
Cependant une attention particulière doit être donnée
dans le cas où la buse la plus haute et la plus basse sur une
rampe en forme de U sont ouvertes ; ceci peut augmenter respectivement
les pertes vers l'atmosphère et vers le sol.
En utilisant un pulvérisateur d'herbicide portatif à
gouttelettes contrôlées, la tête de l'appareil
devrait être approximativement de 20/30cm au-dessus du feuillage
cible et portée à un angle déterminé pour
garantir un bon débit du produit. Toutefois, dans le cas d'un
pulvérisateur à fongicide ou à insecticide du
type UBV, dépendant du vent pour le transport des gouttelettes,
la tête du pulvérisateur devrait être maintenue
approximativement à 1m au-dessus de la culture lorsque la vitesse
du vent est faible, et à 0.5m lorsque la vitesse du vent est
forte.
4.2.5. Manipulation des produits chimiques
L'eau est probablement la ressource environnementale la plus sensible
lorsqu'il s'agit d'utilisation des pesticides ; le site où
le pulvérisateur est rempli du produit et la zone où
le pesticide est mélangé sont aussi importants. Le choix
du site de remplissage doit être fait en consultation avec les
agences de protection de l'environnement.
Les sites permanents de remplissage, comme par exemple pour l'utilisation
du pulvérisateur tracté, doivent disposer d'une aire
de nettoyage bien protégée, où l'on peut garder
l'eau du rinçage et les renversements de produits. Le choix
du site doit prendre en considération la proximité des
cours d'eau et le type de sol par rapport à la vitesse de percolation
du liquide.
L'utilisation de sites de remplissage et de mélange à
proximité des cours d'eau est chose courante, et les sites
temporaires de mélange devraient changer de lieu régulièrement.
Le matériel absorbant doit être disponible sur le site
de remplissage ; comme il devrait y avoir un équipement de
première aide convenable et des moyens permettant de mettre
à l'abri l'EPP. S'il y a un magasin réservé aux
produits chimiques, il doit toujours être fermé quand
il n'est pas utilisé, et devrait disposer d'une section réservée
au stockage des emballages vides de produits chimiques avant leur
destruction.
4.2.6. Manipulation des emballages des produits chimiques
Pour réduire au minimum le temps d'exposition de l'opérateur
du pulvérisateur tracté, il faut, quand c'est possible,
opter pour des emballages de pesticides remplis par des systèmes
de transfert fermés.
Tous les opérateurs doivent être bien formés
pour manipuler des emballages de produits chimiques, pour enlever
les couvercles, pour mesurer, pour verser et pour les éliminer
après utilisation. Quand le rinçage automatique n'est
pas disponible, un triple-rinçage manuel permet de décontaminer
les récipients de liquide vides ; trois rinçages à
l'eau propre (utiliser 20% du volume du récipient) permettent
de se débarrasser des résidus des produits chimiques,
et l'emballage peut ensuite être détruit. Les emballages
doivent être nettoyés immédiatement après
leur utilisation, et le produit de rinçage doit être
versé dans la cuve. Si l'opérateur utilise l'incorporateur
pour remplir le concentré du produit dans la cuve, le niveau
du liquide dans le bac doit être assez élevé pour
que la pompe n'attire pas l'air lorsqu'on y introduit le produit chimique.
Lorsqu'on remplit les pulvérisateurs à dos à
partir d'un fût contenant la bouillie préalablement préparée,
il est important que le système de pompage de la cuve fournisse
une re-circulation adéquate pendant que le mélange du
produit se dépose.
La manipulation d'un pesticide non dilué présente le
plus grand risque pour l'opérateur et par conséquent
des équipements et des vêtements de sécurité
corrects doivent être disponibles et les opérateurs doivent
être formés à les utiliser et les entretenir correctement.
La protection de l'opérateur peut être différente
lors de l'application du produit dilué avec l'eau.
Des systèmes de contrôle développés :
des systèmes de transfert fermés, des emballages de
pesticide retournables, des sachets hydrosolubles etc. doivent être
utilisés quand c'est possible.
LES EMBALLAGES VIDES DE PRODUITS CHIMIQUES NE
DOIVENT PAS ETRE REUTILISES
Les emballages partiellement utilisés doivent être refermés
et remis au magasin.
4.2.7. Avertissements post-traitement
Immédiatement après la pulvérisation, il faut
placer des indications d'avertissement autour de la surface traitée
conformément aux recommandations qui figurent sur l'étiquette.
Les personnes auxquelles ces indications sont destinées, comme
par exemple les apiculteurs, peuvent être informées à
vive voix à la fin de l'application. L'indication du champ
devrait avertir les gens du traitement et de la période de
ré-entrée. Les indications devraient être enlevées
une fois qu'elles ne sont plus nécessaires. Le bétail
doit être gardé loin des zones traitées pendant
toute la période requise.
4.3. Post-application
La sécurité reste une considération de taille
après la pulvérisation. Pendant le nettoyage ou la réparation
du matériel de pulvérisation, des vêtements de
protection appropriés, et particulièrement un tablier
doivent être portés.
Tout d'abord, il faut consulter le manuel d'instructions du fabricant
du pulvérisateur pour connaître les bonnes procédures
de maintenance. Les réparations peuvent être faites par
des personnes qui ne sont pas formées à l'utilisation
et à l'application des pesticides ; toutefois, elles doivent
être bien protégées même lorsqu'elles travaillent
sur un matériel nettoyé (" décontaminé
").
4.3.1. Nettoyage (" décontamination ") du matériel
de pulvérisation et du l'EPP
Après le travail, le matériel de pulvérisation
devrait être nettoyé de l'intérieur et de l'extérieur
dans le champ, et le liquide de rinçage devrait être
pulvérisé sur la culture pour laquelle le produit est
enregistré, en s'assurant que le dosage recommandé n'est
pas dépassé à cause d'une pulvérisation
répétitive sur la même zone. Plusieurs pulvérisateurs
sont maintenant équipés de systèmes intégrés
de rinçage de la cuve ; ces systèmes sont alimentés
à partir de réservoir d'eau propre conçu spécialement
à cette fin. Ces cuves peuvent aussi fournir de l'eau pour
rincer les emballages vides et laver les vêtements de protection
après leur utilisation. Il est conseillé de rincer le
système de pulvérisation trois fois avec une petite
quantité d'eau à chaque fois, plutôt qu'une seule
fois avec la cuve remplie complètement.
Quand le pulvérisateur à dos est équipé
d'une grande chambre de pression, trois à quatre rinçages
rapides, pour nettoyer complètement le système de pulvérisation,
sont nécessaires. Lorsqu'on utilise un pulvérisateur
pour appliquer le même produit ou un produit compatible similaire
le jour suivant, on peut laisser l'eau de rinçage dans la cuve
ou la remplir d'eau propre qui peut être stockée pendant
la nuit. Les surfaces externes du pulvérisateur devraient aussi
être rincées dans le champ à l'aide d'une lance
si elle est disponible.
Il faudrait s'assurer que, lorsqu'un matériel de pulvérisation
est laissé à l'extérieur, les résidus
des pesticides qui se forment sur les surfaces externes du pulvérisateur
ne sont pas nettoyés par la pluie, ce qui contaminera les eaux
de surface et les égouts.
Le matériel de protection personnelle doit aussi être
complètement décontaminé après usage et
ensuite gardé dans un magasin bien ventilé.
4.3.2. Destruction de l'excès de bouillie
La perte de pesticides est présentée sous forme de
surplus de bouillie et sous forme de surplus de produit concentré.
Le matériel et les vêtements de protection contaminés,
les composants des filtres de la cabine du tracteur et les tissus
utilisés pour absorber les versements doivent aussi être
détruits.
Une planification au préalable devrait permettre une diminution
au minimum de l'excès de bouillie et uniquement les quantités
de produit nécessaires, à la zone à traiter,
sont achetées.
La bouillie non-utilisée et les produits de nettoyage de la
cuve peuvent causer de sérieux problèmes, surtout au
niveau des fermes horticoles, où on effectue différents
traitements chimiques quotidiennement. L'installation d'une unité
consacrée à la gestion des produits de lavage devrait
être sérieusement considérée.
L'application d'un excédent de bouillie et de produits de
nettoyage sur la culture est une première priorité,
même si cela implique que le dosage pour l'avant dernier remplissage
de la cuve est réduit de manière à ne pas dépasser
le dosage qui figure sur l'étiquette.
Un bon contrôle du stock du produit permettra de réduire
au minimum le surplus des produits concentrés. Dans certains
pays, les produits chimiques non-utilisés peuvent être
retournés au revendeur ; autrement, on aura recours à
une entreprise contractante autorisée à la destruction
de produits chimiques. Dans un tel cas, ces produits doivent être
soigneusement emballés et clairement étiquetés
conformément à la législation locale pour éviter
tout danger pendant leur transport.
4.3.3. Destruction des emballages vides de pesticides
Avant leur destruction, les emballages des produits chimiques vides
doivent être soigneusement nettoyés, soit en utilisant
une buse de rinçage autorisée ou en procédant
à la technique manuelle du rinçage triple. Un tel rinçage
doit être effectué au moment où les emballages
sont vidés pour que les produits de nettoyage puissent être
ajoutés dans la cuve dans le champ.
Si ceci n'est pas possible, le produit de rinçage doit être
récupéré, clairement étiqueté et
stocké pour une utilisation ultérieure comme produit
diluant. Les emballages vides doivent être soigneusement stockés
avant d'être détruits conformément à la
législation locale.
Les moyens de destruction des emballages diffèrent d'un pays
à l'autre. Parmi ces moyens, on peut citer l'enfouissement,
l'incinération ou la récupération par une entreprise
contractante autorisée. Les emballages des produits chimiques
vides doivent être soigneusement nettoyés et rendus inutilisables
(crevés/écrasés) avant de les enfouire. Le site
d'enfouissement ne doit pas être à proximité d'eau
de surface ou d'eau souterraine. Le type de sol et le système
naturel d'écoulement des eaux doivent être pris en considération
dans le choix du site. La profondeur de l'enfouissement devrait être
de plus de 1m. De plus, les fosses doivent éviter les égouts.
Le lieu et le contenu du site doivent être enregistrés
(voir 4.2.5).
Les emballages ne peuvent pas être tous brûlés;
leur étiquette indique s'ils contenaient un produit inflammable
ou s'ils étaient des aérosols. Ils doivent être
soigneusement nettoyés avant d'être brûlés.
De plus, le fait de brûler ces emballages peut causer un autre
danger si la fumée se dirige vers les routes ou devient un
gène.
4.3.4. Maintenance et réparation du matériel
Quand une période de pulvérisation est terminée,
les machines doivent être préparées pour être
stockées par des opérateurs portant des vêtements
de protection appropriés.
Les surfaces internes et externes de la cuve doivent être toutes
les deux soigneusement nettoyées et le circuit liquide doit
être bien rincé pour s'assurer que les conduites et les
tuyaux sont propres (voir 4.3.1). Il est essentiel de vérifier
toutes les valves, particulièrement celles qui se trouvent
au niveau du dispositif de remplissage de l'incorporateur pour s'assurer
que tous les résidus du produit sont enlevés.
Les buses de pulvérisation et les filtres doivent être
démontés, nettoyés et stockés. Le pompage
de l'eau propre à l'aide du système de pulvérisation
à une pression supérieure à la pression normale
de service permettra de bien tester le circuit de liquide et indiquer
les fuites dues à des tuyaux usés ou endommagés.
En présence de pompe et de compresseur, les niveaux d'huile
doivent être vérifiés et la performance des buses
et le retour vers la cuve du système d'agitation doivent être
contrôlés. Tous les points de graissage devraient être
entretenus et l'état de la protection de la prise de force
doit être vérifié.
Tous les systèmes de contrôle doivent être opérationnels
et le manomètre vérifié à la position
zéro quand le système de pulvérisation est en
état d'arrêt. Les régulateurs et les valves de
relâchement de la pression doivent rester ouvertes. Les parties
usées, endommagées ou cassées doivent être
réparées ou changées avant le stockage final,
et on doit prendre note du travail réalisé.
Toutes les connexions électriques devraient être vérifiées
et leur étanchéité assurée pour être
stockées. Les dommages des systèmes de couplage du contrôle
hydraulique et pneumatique doivent aussi être vérifiés.
Le matériel portable CDA doit être totalement nettoyé
avec de l'eau et un détergent, et le manche doit être
essuyé, alors que les pulvérisateurs UBV devraient être
totalement rincés avec un produit de nettoyage convenable.
Occasionnellement, les disques doivent être démontés
et nettoyés à l'aide d'une brosse légère
et vérifiés pour s'assurer qu'ils ne sont pas endommagés.
4.3.5. Stockage du matériel
Consulter le manuel d'instructions du matériel concernant
les recommandations du fabricant. Le matériel de pulvérisation
devrait être séché avant son lieu de stockage
final, qui doit être couvert et sûr.
Si nécessaire, les pompes et les circuits de pulvérisation
devraient être totalement vidés avant leur stockage et
remplis d'un produit anti-rouille et anti-gel dans les climats froids.
Les pneus des pulvérisateurs traînés devraient
être soulevés du sol et les batteries des pulvérisateurs
automoteurs devraient être enlevées et gardées
chargées. Les admissions du filtre sur les cabines devraient
être scellées.
Quand les machines CDA et UBV sont prêtes pour le stockage,
toutes les batteries devraient être ôtées et les
contacts électriques devraient être nettoyés et
séchés.
L'usure du matériel de sécurité et des vêtements
de protection devrait être contrôlée et les articles
qui sont endommagés et qui ne peuvent pas être réparés
devraient être détruits et remplacés avant la
prochaine saison de pulvérisation.
4.3.6. Stockage des pesticides
Les pesticides qui n'ont pas été utilisés doivent
être remis au magasin. Les pesticides contenus dans des emballages
endommagés devraient être versés dans d'autres
récipients propres, en bon état et bien étiquetés.
Le contrôle du stock du magasin doit viser à ce que le
vieux stock du même produit soit utilisé avant le plus
récent.
Un bon contrôle du stock et une planification précise
impliquera que la perte du concentré et de la bouillie est
réduite au minimum. Toutefois, lorsqu'il est question de détruire
les vieux produits chimiques, une entreprise autorisée devrait
s'en occuper. Les produits chimiques à détruire devraient
être dans leurs emballages originaux, bien étiquetés
conformément à la réglementation locale.
5. ARCHIVES
L'archivage de l'utilisation des pesticides et leur application est
preuve d'une bonne gestion. Les archives pertinentes peuvent être
consultées dans le cas d'une contamination ou d'une plainte
due à une mauvaise récolte. Elles peuvent aider dans
le contrôle du stock des pesticides et peuvent constituer un
guide de référence sur la performance du produit, utile
à une prise de décision ultérieure.
Dans certains pays où l'archivage est obligatoire, les agents
d'exécution ont le pouvoir de consulter les archives des années
précédentes dans le cas d'une investigation, il est
parfois possible d'aller jusqu'à trois ans. Toutefois, dans
le cas d'un contrôle de l'état de santé de l'opérateur,
les archives peuvent être gardées plus longtemps. Ces
archives devraient couvrir les détails d'une application effective
et toutes observations faites sur l'état de santé de
l'opérateur.
5.1. Archives de la pulvérisation dans
le champ
Un système d'archivage détaillé et précis
doit retenir toutes les informations pertinentes tout en étant
simple et complet. Les informations suivantes devraient être
incluses:
Date et heure de l'application |
Nom des opérateurs |
Emplacement du champ |
Cultures avoisinantes |
Culture traitée et stade de développement |
Produits utilisés et dosages |
Parasite cible et stade de développement |
Information sur le mélange |
Total des produits chimiques utilisés |
Adjuvants utilisés |
Volume d'eau utilisé |
EPP utilisé |
Information sur les barrières
" non-traitées " |
Conditions météorologiques
au moment et après la pulvérisation |
Notes relatives aux erreurs/problèmes |
Exposition de l'opérateur et
durée |
5.2. Réparation et maintenance du matériel
Les réparations effectuées sur le matériel devraient
être enregistrées. Les modifications au niveau de la
technique de pulvérisation au cours de la saison et les changements
des buses et/ou de pression de fonctionnement doivent être énumérés
pour consultation ultérieure. Les réparations du matériel
doivent être effectuées immédiatement et les pièces
de rechange doivent être commandées. Les buses de rechange,
les membranes des valves antiégouttages, les membranes de pompes
et les valves, que ce soit pour les pulvérisateurs tracté
ou à dos, devraient être gardées en stock.
5.3. Suivi de l'état de santé de
l'opérateur
Quand les recommandations figurant sur l'étiquette ou les
réglementations locales, exigent un suivi de l'état
de santé de l'opérateur, un dossier devrait être
établi pour chaque opérateur. Ce dossier doit contenir,
dans le cas de manipulation d'un produit donné, les détails
de santé (historique de son état de santé). Les
périodes d'exposition doivent être notées et devraient
inclure la date du premier contact avec le produit, ainsi que toutes
recommandations provenant d'un clinicien chargé du suivi. Il
faut aussi mentionner si l'opérateur a manipulé d'autres
produits.
5.4. Equipement de protection personnelle
L'EPP ne demeure valable que si sa maintenance est correcte, et les
opérateurs devraient se le procurer à titre individuel.
Pour s'assurer que l'équipement de sécurité
assure une protection maximale, il est important que l'opérateur
soit bien formé.
Le port des vêtements de protection ne garantit pas une sécurité
totale si l'équipement devient défectueux en raison
de l'usure ou de l'endommagement ; par conséquent un contrôle
visuel régulier est nécessaire. Un équipement
de spécialistes, comme par exemple un masque de respiration,
doit être contrôlé conformément aux recommandations
du fabricant. Les contrôles deviendront plus fréquents
si les conditions de travail sont plus difficiles. Les dégâts
doivent être notés et réparés avant de
continuer à utiliser l'équipement.
N.B. La sélection d'un EPP agrée, dès le début,
assurera une bonne protection des opérateurs contre le produit
utilisé.
5.5. Contacts locaux en cas d'urgence
Dans le cas d'un accident, une liste de contacts locaux accessible
devrait être disponible ; la liste devrait inclure les services
médicaux appropriés, avec accès aux informations
sur les poisons. Un bon premier contact serait avec le fabricant du
produit chimique et/ou avec le fournisseur qui devraient disposer
d'informations mises à jour et des procédures à
suivre en cas d'accident. Les contacts, comme par exemple les autorités
locales chargées de l'eau, les agences de contrôle de
la pollution et de l'environnement ainsi que les services d'urgences,
devraient tous figurer sur la liste. Un praticien local formé
sur les premiers soins devrait être choisi. La personne chargée
de ces premiers soins devrait être familiarisée aux produits
chimiques utilisés et aux procédures d'urgence dans
le cas d'un accident. Elle devrait aussi avoir, comme référence,
les copies des étiquettes les plus récentes des produits.
6. ANNEXES
6.1 Références
1. Directives sur l'organisation et la mise en œuvre des programmes
de formation et sur les procédures de certification des opérateurs
de matériel d'application de pesticides, FAO Rome 2001
2. Directives sur les procédures relatives à l'inscription,
la certification et le contrôle du nouveau matériel d'application
de pesticides, FAO Rome 2001
3. Directives sur l'organisation des programmes de contrôle
et de certification des pulvérisateurs agricoles en cours d'utilisation,
4. Directives sur la bonne pratique de l'application aérienne
de pesticides; FAO Rome 2001
5. Directives sur les exigences minimales relatives au matériel
agricole d'application de pesticides, FAO Rome 2001
6. Directives sur les normes relatives au matériel agricole
d'application de pesticides et les méthodes d'essai, FAO Rome
2001
7. Code international de conduite sur la distribution et l'utilisation
des pesticides (Version amendée), FAO Rome 2001
8. Directives sur la protection du personnel en cours d'utilisation
de pesticides dans les pays tropicaux FAO, Rome 1990.
9. Législation sur le contrôle des pesticides, Directives
de la FAO, Rome 1990
10. Directives sur la bonne pratique d'étiquetage des pesticides,
FAO Rome1995
11. Manuel du stockage des pesticides et du contrôle des stocks,
série 3 de la FAO sur la destruction des pesticides, Rome 1996
12. La classification recommandée de l'OMS des pesticides selon
les risques et les directives de classification 1996-1997.
13. Matériel d'application des pesticides à usage agricole,
Volume 1 Matériel porté manuellement, Volume 2 Matériel
motorisé, Bulletin des services agricoles de la FAO 112, FAO
Rome.
6.2 Contacts locaux en cas d'urgence
1. Assistance médicale d'urgence: - Docteur, Centre de santé
et Hôpital
2. Fabricants locaux et fournisseurs des pesticides
3. Agence de contrôle de la pollution et de l'environnement
4. Autorité chargée de l'eau
5. Sapeurs pompiers
6. Autorité locale, Police et police routière
7. Service de santé et de sécurité
8. Entreprise autorisée de la destruction des déchets
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