Page précédenteTable des matièresPage suivante


De la dune à la forêt: la diversité biologique dans les plantations établies pour lutter contre les sables mouvants

M.L. Wilkie

Mette Løyche Wilkie
est forestier auprès de la
Division des ressources forestières,
Département des forêts de la FAO, Rome.

Les plantations forestières établies il y a plusieurs siècles pour stabiliser les dunes au Danemark renferment aujourd'hui une abondante diversité biologique.

Le Danemark est l'un des premiers pays à avoir stabilisé les dunes de sable en les reboisant. Vers la moitié des années 1800, un grand nombre de plantations forestières étaient en cours d'établissement à l'aide d'une variété d'espèces feuillues et résineuses. Outre leur fonction permanente de fixation des dunes, certaines de ces plantations plus anciennes ont désormais une valeur récréative et d'agrément considérable, et sont devenues d'importants habitats pour de nombreuses espèces végétales et animales.

HISTORIQUE

Les premiers rapports sur les dommages causés aux terres agricoles et aux habitations par l'avancée des sables mouvants au Danemark sont apparus au XVe siècle. La première initiative visant à renverser cette tendance remonte à 1539, lorsqu'un décret royal interdit tant l'élimination de la végétation que le pâturage des animaux sur les zones côtières susceptibles d'être englouties par le sable (Nielsen, 1994; Danish Forest and Nature Agency, non daté,c). Cependant, le décret n'a eu que des effets limités car les gens avaient besoin de chaume, de bois de feu et de fourrage, et que les zones en question étaient d'importants pâturages communaux. En 1867, une superficie d'environ 62 000 ha - soit près de 5 pour cent de l'ensemble des terres arables dans l'ouest du pays - avait été détruite par des formations dunaires dont certaines pénétraient à plus de 10 km à l'intérieur des terres, forçant des villages entiers à s'installer ailleurs. Plusieurs exploitations ont été déplacées plus d'une fois (Nielsen, 1994; Danish Forest and Nature Agency, 2001; Royal Danish Ministry of Foreign Affairs, 2002).

Dans les années 1720. les travaux de lutte contre les formations dunaires ont démarré; ils consistaient, par exemple, en clôtures de branches coupées (clôtures de barbillon) ou, plus efficacement, en l'épandage d'algues et de mottes de terre sur le sable et la plantation de graminées comme l'élyme et le roseau des sables (Ammophila arenaria et Leymus arenarius), mais l'attention s'est ensuite tournée vers le boisement. Dans les années 1850, des techniques de plantation avaient été mises au point et des programmes de boisement à grande échelle ont été lancés pour stabiliser les dunes dans l'ouest du pays. Le cadre juridique nécessaire a été établi par la loi de 1867 relative à la lutte contre les sables mouvants (Sandflugtsloven), en vertu de laquelle l'Etat assumait l'essentiel des coûts des mesures de stabilisation et était autorisé à acheter des terres pour l'établissement de plantations sur les dunes.

Dans certains endroits, on a testé une grande variété d'espèces, y compris des feuillus comme le chêne et le hêtre, et des conifères comme le pin sylvestre (seul pin endémique du Danemark), et des sapins introduits comme Abies nobilis, Abies alba et Abies nordmanniana. Ailleurs, les conditions environnementales propices à l'établissement de forêts se sont révélées extrêmement rares et le pin des montagnes, Pinus mugo, a été planté sur de grandes superficies, créant un "tapis de pins des montagnes se déroulant sur les dunes" (Nielsen, 1994). Des introductions plus tardives comprenaient le pin de Californie, Pinus contorta, et l'épicéa de Sitka, Picea sitchensis. Plusieurs des peuplements originels de Pinus mugo introduits, qui dans la plupart des endroits ne dépassaient pas 2 à 4 m, ont été par la suite convertis à des peuplements mixtes comprenant d'autres espèces, grâce à l'amélioration du sol et de la protection due aux premières plantations.

Aujourd'hui, le pays possède environ 30 000 ha de ce type de plantations (Danish Forest and Nature Agency, 2001), représentant à peu près 7 pour cent du couvert forestier total du pays.

QUELQUES EXEMPLES DES PREMIÈRES PLANTATIONS ÉTABLIES SUR DES DUNES

Tisvilde Hegn

Tisvilde Hegn, dans le nord de la Zélande, a été l'une des premières plantations établies sur des dunes (Danish Forest and Nature Agency, non daté,a,b). La zone était jadis couverte par la forêt et les terres agricoles, mais au XVIe siècle les apports de sable ont commencé à envahir l'intérieur du pays et, au bout de deux siècles environ, la zone a été complètement abandonnée.

Après une fixation initiale des dunes par le semis d'espèces comme l'élyme et le roseau des sables dans les années 1730, l'établissement d'une plantation forestière a démarré en 1800. Au début, on a semé des graines de pin sylvestre et, plus tard, des graines d'épicéa (Picea sp.), de bouleau, de hêtre et de chêne. Les résultats se sont améliorés avec la plantation de boutures et, en 1900, toute la zone (2 000 ha) était boisée.

Tisvelde Hegn contient maintenant une flore très importante, y compris l'orchidée Goodyera repens et plusieurs espèces de pyrole (Pyrola sp.) qui sont tributaires des forêts de conifères riches en mousse. Il est notoire que ces espèces sont entrées dans la zone en provenance des forêts de conifères nordiques grâce aux oiseaux migrateurs ou de passage, et sont normalement considérées comme un enrichissement naturel de la flore indigène. Il est estimé que plusieurs de ces espèces existaient autrefois au Danemark, avant que le couvert forestier originel n'ait été presque entièrement décimé (il n'atteignait pas plus de 4 pour cent de la superficie des terres émergées vers 1800). Dans la zone de Tisvilde Hegn, 113 espèces de champignons inscrites sur la Liste rouge nationale des espèces menacées (classées suivant les catégories de la Liste rouge de l'Union mondiale pour la nature [UICN]) (Danish Mycological Society, 2002) ont été enregistrées. Comme dans d'autres forêts établies sur des dunes, la collecte de champignons comestibles sauvages est une activité très appréciée par la population locale et les touristes.

La plantation contient un grand nombre d'insectes rarement rencontrés sur le territoire national, notamment des coléoptères et des papillons vivant dans les peuplements de conifères plus âgés où pénètre davantage de lumière. Il existe aussi de nombreuses espèces de fourmis dont l'une, Formica foreli, ne se trouve nulle part ailleurs au Danemark (Collingwood, 1979).

La forêt est aussi un important habitat pour les batraciens comme les tritons (Triturus sp.) et le crapaud vert (Rana esculenta). La grande et riche population d'oiseaux comprend plusieurs espèces rares comme le pipit roussillon (Anthus campestris) et le pigeon colombin (Columba oenas). Le pic-noir (Dryocopus martius) se reproduit aussi dans cette zone.

Tant le chevreuil (Capreolus capreolus) que le cerf élaphe (Cervus elaphus) se rencontrent dans la forêt, ce dernier ayant été réintroduit dans la zone.

La plantation de dune de Tversted en 1858 offre de nombreuses occasions de loisir: des visiteurs nourrissent les canards dans l'un des lacs -

M.L. WILKIE

Plantations de dune de Tversted

La plantation de dune de Tversted dans le Jutland est la plus ancienne de la partie septentrionale du Danemark. Son établissement a commencé en 1858, et elle couvre maintenant une superficie de 775 ha. Initialement, l'accent avait porté sur Picea glauca et Pinus mugo, mais de nombreuses autres espèces ont été mises à l'essai dans cette zone, y compris le pin sylvestre et des conifères introduits comme le sapin (Abies alba, A. grandis, A. nordmanniana et A. procera), le pin (Pinus contorta, P. mugo et P. nigra), l'épicéa (Picea glauca et P. abies) et le mélèze (Larix sp.), ainsi que de nombreuses espèces feuillues locales (chêne, hêtre, bouleau et cerisier sauvage, parmi d'autres). Quelques petits lacs ont aussi été créés (Sand, 1976).

Les efforts réalisés pour transformer les peuplements de Pinus mugo de première génération en un mélange d'autres espèces ont été couronnés de succès. Dans d'autres zones de la plantation, beaucoup d'arbres, y compris des espèces introduites, se maintiennent naturellement et de nombreux peuplements renferment un mélange de différentes classes d'âge et espèces. De ce fait, le paysage forestier est très varié, ressemblant étonnamment en certains endroits aux forêts naturelles de la Norvège et de la Suède, pays voisins.

La variété des espèces forestières et des habitats a encouragé l'immigration de nombreux animaux tels que le renard, le blaireau, la martre, l'écureuil roux et trois autres espèces de cervidés (le chevreuil, le cerf élaphe et le daim). Bien que les deux premières espèces soient présentes naturellement au Danemark, la dernière est probablement issue d'un élevage. Une grande variété d'oiseaux se reproduisent dans la zone, y compris des oiseaux de proie comme l'autour (Accipiter gentilis) et la buse (Buteo buteo). On trouve aussi, ou l'on entend, le corbeau (Corvus corax), l'engoulevent d'Europe (Caprimulgus europaeus), des pics (Picus viridis

et Dendrocopos sp.) et la bécasse (Scolopax rusticola).

Les plantes importantes comprennent plusieurs espèces d'orchidées et de lichens et une grande variété de mousses. Il est notoire que plusieurs de ces plantes proviennent des forêts de pays voisins comme la Norvège et la Suède, grâce au concours d'oiseaux migrateurs ou de passage. Vingt espèces de champignons figurant sur la Liste rouge nationale ont été enregistrées dans cette plantation (Danish Mycological Society, 2002). L'un des anciens peuplements d'Abies nordmanniana, établi en 1900 environ, a été déclaré peuplement semencier national en raison de la beauté de son allure générale. La forêt revêt une grande importance récréative comme le prouvent ses nombreux visiteurs

L'engoulevent (Caprimulgus europaeus) se rencontre à Tisvilde Hegn et dans la plantation de dune de Tversted -

I.N. NELSON

ÉVALUATION DE LA DIVERSITÉ BIOLOGIQUE DANS LES PLANTATIONS DE DUNE

Aucune enquête nationale exhaustive n'a été menée sur les espèces de flore et de faune présentes dans les plantations de dune, mais un certain nombre d'inspections locales ont fourni une indication de la diversité biologique qu'elles contiennent. C'est ainsi qu'une enquête sur d'importantes espèces végétales et des zones d'un très grand intérêt environnemental a été menée entre 1996 et 1998 dans les plantations de dune du district forestier de Thy dans le nord-ouest du Jutland (Søndergaard, 1998).

Le district comprend 14 plantations occupant une superficie forestière d'environ 9 900 ha. Les espèces plantées au milieu du XIXe siècle étaient principalement des conifères (représentant actuellement 81 pour cent de l'ensemble de la superficie boisée), notamment Pinus mugo et d'autres pins sur les sols plus pauvres, et l'épicéa (Picea glauca), le sapin (Abies alba) et des espèces feuillues comme le chêne sur les sols plus fertiles de l'intérieur (Nielsen, 1994). Aujourd'hui, quelques peuplements de P. mugo de première génération ont été remplacés par d'autres espèces et on encourage l'utilisation d'espèces feuillues locales dans la mesure du possible, ainsi que de conifères plus productifs de valeur commerciale élevée comme Picea sitchensis, Abies alba et Abies nordmanniana (Nielsen, 1994).

L'enquête a enregistré toutes les plantes inscrites sur les Listes rouges danoises, dressées en 1990 et 1997, des espèces animales et végétales menacées (Stolze et Pihl, 1998a) et sur La liste jaune danoise de 1997 (Stolze et Pihl, 1998b), qui contient les espèces animales et végétales en voie de diminution au Danemark, mais dont le nombre est suffisamment élevé pour justifier leur exclusion de la Liste rouge de 1997, de même que des espèces pour lesquelles une responsabilité internationale spéciale incombe au Danemark, même si elles ne sont pas comprises dans la Liste rouge de 1997.

Les espèces végétales rares au niveau local, qui ne sont pas inscrites sur les Listes rouges, ont été aussi enregistrées, de même que certaines des espèces les plus communes lorsqu'elles étaient présentes en assez grand nombre pour être particulièrement dignes d'attention ou d'une protection prioritaire (les vieux peuplements de genévrier, Juniperus communis, par exemple).

Les espèces végétales ont été classées en cinq groupes - trois, "en voie d'extinction", "vulnérable" et "rare" suivant les classifications de la Liste rouge; et deux catégories additionnelles comprenant des espèces menacées ou rares localement, et des espèces semi-rares ou non indigènes exigeant une surveillance, ou qui pourraient présenter un intérêt comme but d'excursions et de promenades guidées dans la nature.

Les champignons et les animaux rares, les emplacements de nids plus ou moins permanents (autour, buse et héron gris, Ardea cinerea) et les tanières (blaireau, Meles meles) ont aussi été enregistrés (Søndergaard, 1998).

L'enquête a noté et cartographié 106 espèces de plantes d'intérêt local ou national. Le nombre total des espèces végétales présentes dans les plantations est évidemment beaucoup plus élevé, puisque l'enquête n'a pas tenu compte des essences plantées et des espèces communes ne revêtant qu'une importance secondaire.

Sur les 106 espèces végétales enregistrées, 44 étaient d'intérêt national (incluses dans les Listes rouge ou jaune danoises). Onze bénéficiaient d'un régime de protection, y compris plusieurs espèces d'orchidées (Goodyera repens trouvée dans 18 sites, Corallorhiza trifida dans trois sites, Listera cordata dans 25 sites et Listera ovata, dans un site).

La liste comprenait aussi certaines espèces prédominantes dans les écosystèmes adjacents qui ont été protégés contre les sables mouvants par les plantations, comme Isoetes echinospora, espèce protégée à l'échelle nationale qui se limite aux lacs à Lobelia pauvres en nutriments et qui n'a été trouvée que dans un seul site; et trois différentes espèces d'orchidées du genre Dactylorhiza, dont l'espèce la plus commune D. maculata, a été trouvée dans 41 différents sites (Søndergaard, 1998).

A titre de comparaison, une enquête nationale a noté 208 espèces végétales dans des écosystèmes de dune. Sur ces espèces, 14 sont inscrites sur la Liste rouge danoise et la plupart d'entre elles ont été rencontrées sur les dunes vertes ou dans les creux des dunes (des bas-fonds inondés périodiquement dans les systèmes dunaires) et non pas sur les dunes blanches, objet de la plupart des premiers boisements (Ellemann et al., 2001; Stolze et Pihl, 1998a).

Les résultats de l'enquête ont servi à établir des principes généraux de gestion pour la conservation des principales espèces végétales présentes dans le district forestier, et à désigner les priorités pour la protection. Une base de données sur les espèces, comprenant des cartes où sont indiqués l'emplacement et la description du type d'habitat, a été mise au point et sert aux travailleurs et gestionnaires forestiers.

Une enquête semblable est actuellement en cours dans la province de Viborg.

STRATÉGIE NATIONALE DE CONSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ ET SES EFFETS SUR L'AMÉNAGEMENT DES PLANTATIONS DE DUNE

Un comité à composition non limitée, représentant des associations d'agriculteurs, de pêcheurs et de forestiers, des organisations non gouvernementales (ONG), des institutions de recherche, des ministères et des associations des autorités locales, a été créé en mars 2000 pour établir un rapport devant servir de base au plan d'action national pour la conservation de la diversité biologique et de la nature. Plusieurs réunions ont été tenues, et le rapport final, Danish Nature - status, trends and recommndations for future biodiversity policies (Nature danoise - état, tendances et recommandations pour de futures politiques relatives à la biodiversité) a été présenté en août 2001 (Wilhjelm Committee, 2001a).

Les recommandations générales du rapport concernant les forêts et leur biodiversité visent à conserver les forêts existantes et leur diversité biologique, à accroître leur superficie, à augmenter l'aire de forêts naturelles et semi-naturelles non soumises à aménagement pour leur permettre de se développer naturellement, et à renforcer l'accent mis sur les pratiques de gestion respectueuses de l'environnement, y compris par le biais de la régénération naturelle et de l'utilisation accrue d'arbres et d'arbustes indigènes. En outre, davantage d'espaces devraient être consacrés à l'établissement de forêts.

En ce qui concerne les plantations de dune, l'un des objectifs est d'accroître l'emploi d'essences indigènes, pour passer des 27 pour cent actuels à 40 pour cent sur 80 ans, à savoir une génération d'arbres. Les nouvelles plantations dans les districts de dunes devraient contenir au moins 50 pour cent d'espèces locales.

La stratégie proposée pour la gestion des zones de dunes vise à renforcer les valeurs de l'environnement et à sauvegarder les habitats des espèces animales et végétales indigènes adaptées à ces écosystèmes et dépendant d'eux. Le dynamisme naturel des systèmes dunaires ne devra être restreint par la stabilisation que dans les seuls cas où cette mesure se rend nécessaire pour protéger des avoirs publics importants contre l'avancée des dunes ou pour éviter d'importants apports de sable. L'enlèvement des conifères introduits comme le pin sylvestre de montagne et le pin de Californie, qui s'étendent sur les landes sablonneuses à proximité des plantations, fait également partie intégrante de la stratégie.

Le comité a également recommandé l'identification de trois zones naturelles et forestières contiguës, relativement étendues, où la mosaïque des zones boisées et non boisées restera intacte. Les trois zones suggérées comprennent l'une des plus grandes forêts (Grib Skov) et le lac adjacent, une zone côtière sur l'île de Møn et une superficie d'environ 20 000 ha dans le district de Thy comprenant une réserve naturelle et la plupart des plantations de dune couvertes par l'enquête décrite plus haut. Un certain niveau de conversion des plantations existantes à des peuplements de pin sylvestre indigène et à des peuplements mixtes de chêne, pin sylvestre et bouleau est proposé pour augmenter la lumière et la valeur des plantations à des fins aussi bien de conservation de la diversité biologique que de loisirs. Certaines zones plantées pourraient aussi être défrichées pour faire place à des zones ouvertes non boisées au sein des plantations (Wilhjelm Committee, 2001b), ce qui permettra l'accroissement du nombre et de l'étendue des différents habitats et améliorera la protection des plantes estimées vulnérables.

La cueillette de framboises sauvages et de chanterelles est une activité populaire dans la plantation de dune de Tversted, de même que dans de nombreuses autres plantations de ce type -

M.L. WILKIE

CONCLUSION

Quelque 150 ans après les premières initiatives de reboisement des dunes, le Danemark dispose aujourd'hui d'une série de plantations comprenant une grande variété d'essences forestières et d'habitats. Certains des peuplements monospécifiques de première génération ont cédé la place à un mélange de différentes espèces et, dans toutes les zones, les interventions visant expressément à promouvoir la diversité des espèces et des habitats par des éclaircies sélectives ont donné de bons résultats. La plupart des plantations de dune ont maintenant évolué pour devenir des paysages forestiers variés abritant un grand nombre d'espèces végétales et animales au sein de la forêt, et protégeant les écosystèmes adjacents contre l'invasion des sables mouvants. Ces plantations jouent un rôle important non seulement dans la stabilisation des dunes mais aussi dans la conservation de la diversité biologique.

Il est souvent estimé que les plantations forestières ne renferment qu'une diversité biologique limitée - cependant, ces plantations établies sur le sable montrent qu'avec le temps et une gestion avisée les forêts plantées peuvent devenir des écosystèmes riches en espèces.

Une enquête sur d'importantes espèces végétales et sur des zones à haute valeur environnementale a été entreprise dans les plantations de dune du district forestier de Thy, dans le nord-ouest du Jutland (sur cette photo, la plantation de Tved) -

I.N. NIELSEN

Monotropa hypopitys, l'une des espèces végétales rares identifiées lors de l'enquête sur la diversité biologique menée dans les plantations établies sur des dunes -

I.N. NIELSEN

Bibliographie


Page précédenteDébut de pagePage suivante