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Chapitre IV
ÉTUDES SUR LES TECHNOLOGIES DE LA COMMUNICATION


A - Evolution

LA RADIODIFFUSION

· 1967-1974: En 1967, l’Office de radiodiffusion et télévision du Niger (ORTN) a été créé par la loi n°67-011 du 11 février 1967. Le Président du Conseil d’administration n’est autre que le Président de l’Assemblée nationale, Boubou Hama.

Pour combler des zones d’ombre, des réémetteurs ont été installés à Tillabéry, Téra, Gaya, Tahoua, Gouré, N’Guigmi, Diffa et Maïné Soroa. Une partie de l’actuel centre émetteur ondes moyennes et ondes courtes de Goudel a été construit. La couverture en ondes courtes a été renforcée par l’installation d’un émetteur de 20 kW Thomson.

· 1975-1980: Avec le boom de l’uranium et la politique des festivals, des régies et studios de production ont été créés au rythme des festivals avec du matériel Schlumberger.

· 1980-1987: C’est la période du renforcement grâce à la coopération allemande: construction de la «Maison de la radio» (actuelle Voix du Sahel) équipée de quatre studios, d’un centre de contrôle de modulation et de la qualité des émissions mises en ondes, et deux groupes électrogènes. Les équipements sont de type Neuman et Telefunken.

· 1988-1994: C’est la période de la régionalisation (Direction des stations régionales) et du renouvellement de tous les moyens de productions de six stations régionales. En outre, installation de nouveaux émetteurs FM Telefunken à Agadez, Bilma, Diffa, N’Guigmi, Tahoua, Tchintabaraden, Zinder, Doutchi, Konni, Madaoua et Tessaoua.

LA TÉLÉVISION

Les premières images télévisées ont été diffusées pour la première fois en 1964 à titre expérimental dans une vingtaine d’écoles.

Les magnétoscopes étaient de marque Ampex, type VR 650. La diffusion se faisait avec un émetteur de 50 w installé à Niamey. Cette expérience va se poursuivre en élargissant son champ d’action dans 120 écoles avec comme équipements de diffusion: un émetteur de 10 kW Thomson installé en 1974 à Niamey et un second en 1976 à Dosso.

En 1977, les autorités nigériennes envisagent l’extension du réseau de diffusion et de production de programmes destinés au public. Les objectifs fixés étaient de faire une télévision de masse avec une majeure partie de la population couverte et 80 pour cent de programme national, tout en réutilisant les anciennes infrastructures de la TV scolaire. Le 7 avril 1979, les premières émissions couleurs de Télé-Sahel sont diffusées avec une voiture de reportage léger venu pour la circonstance du Festival de la jeunesse de Dosso.

Les émetteurs TV de 10 kW des centres de Niamey et Dosso sont révisés pour la diffusion des programmes en couleur, tandis qu’à Birni N’Konni, Maradi, Zinder et Tahoua, des émetteurs TV de 100 kW sont installés pour la couverture des zones urbaines. La création aussi de trois nouveaux centres d’émission TV de grande puissance (10 kW) à Konni, Maradi et Zinder a permis d’augmenter très substantiellement la couverture.

En 1981, l’extension du réseau continue avec la création de cinq nouveaux centres d’émission à Diffa, Agadez, Arlit, Ingall et Gaya. Les moyens de production ont également été renforcés par un studio du journal télévisé, des cellules de magnétoscopes BVU, un car de reportage vidéo léger et des caméras microcams. Entre temps, un vaste réseau de TV commentaires a été développé. Déjà fin 1982, près de 80 pour cent de la population était desservie en télévision.

LES MOYENS AUDIOVISUELS PRIVÉS

La radiodiffusion et la télévision privées sont de création récente et leurs moyens de diffusion très limités ne leur permettent pas de toucher un grand public qui se réduit d’ailleurs essentiellement aux populations urbaines.

La radiodiffusion

Onze stations de radio privées diffusent en FM au Niger. Il s’agit de la R&M (02/04/94), de Anfani Niamey (07/01/95), de Souda Niamey (1996), de Ténéré FM (01/01/98), Fara’a Gaya (2000) et Radio nomade Agadez (2000) et de Tambara (01/01/2000); en dehors des radios Souda (Dosso 2000) et Anfani (Maradi, Zinder et Diffa, 1999 et 2000), toutes les autres stations ont une couverture limitée à la ville de Niamey et ses alentours immédiats. Les radios privées assurent le relais de certaines stations internationales, notamment la BBC, la Voix d’Allemagne, la Voix d’Amérique et RFI.

La télévision

On signale une seule chaîne de télévision privée (Ténéré TV) en clair au Niger créée en l’an 2000 et qui, à l’heure actuelle, émet à Niamey à titre expérimental. Son promoteur est le même que celui de la Radio Ténéré.

Par contre, il existe deux chaînes de télévision de courtage qui émettent en MMDS à Niamey et Zinder. Elles captent et émettent les émissions de plusieurs chaînes internationales, telles que TV5, Canal horizon, CFI, etc.

La radiodiffusion communautaire rurale du secteur associatif

Le Programme de développement rural Ader-Doutchi-Maggia (PDRADM), appelé communément projet Keïta, était le premier dans sa politique en matière de communication pour le développement à se doter d’une radio rurale à caractère associatif.

Un émetteur de 150 w et un studio de production ont été installés en 1998 à Keïta. En appui à cet émetteur, des stations relais de 30 w alimentées par énergie solaire ont été installées sur le plateau de Chin-Batateu et Dogonwali.

Depuis, cette politique a pris une importance sans précédent avec l’installation aujourd’hui de huit radio-communautaires par la SNV (Bankilaré, Tchintabarden, Belbédji, N’Gourti, Aderbisnatt, Bermo, Douméga et Ingall). Le mouvement est si fort que d’ici la fin de l’an 2001, 160 radios commnautaires seront installées. Aussi, le projet CADELT (Coopération Suisse) compte installer ce genre d’outils à Téra, Dolbel et Lemdou.

LA PRESSE ÉCRITE

En 1962 est créé un Commissariat général à l’information (CGI); sous son impulsion sont nés un quotidien ronéotypé «le Temps du Niger» et un hebdomadaire imprimé «Le Niger» avec l’avènement des militaires au pouvoir en 1974. Le «Sahel» remplaça le «Temps du Niger» et le «Niger» sera désormais appelé «Sahel dimanche».

Il faut attendre le 23 juillet 1987 pour que soit créée une agence de presse dénommée «ANP» (Ordonnance n° 87-23 du 23 juillet 1987) dont les premiers équipements de téléimprimeurs sont de la même année.

La modernisation en micro-ordinateur, imprimante et modem (microordinateur Compaq Prolinea 4/33BLV, imprimante Epson LQ870 et modem AT5773B) a eu lieu en 1994 et sa consolidation en 1997/98 avec l’acquisition d’autres ordinateurs (Compaq Desk pro et imprimante laser MCF) et modem robotics 56600).

L’Ordonnance n° 89-26 du 8 décembre 1989 porte la création de l’Office national d’édition et de presse (ONEP) avec l’acquisition, en 1991-1992, d’une imprimerie complète et d’une machine Machintosh avec PAO. La consolidation est intervenue grâce aux dons japonais, allemands et chinois en 1993, 1994 et 1995 par l’acquisition des tireuses plieuses et des appareils de photogravure.

Ce sont là, aujourd’hui encore, les deux structures qu’affiche la presse écrite gouvernementale au Niger.

LA PRESSE ÉCRITE PRIVÉE

Le développement de la presse écrite privée s’est fait en fonction des régimes politiques en place. C’est ainsi que pendant toute la période de la première République et celle de l’Etat d’exception (1960-1989), cette presse se composait pour l’essentiel d’organes corporatistes tels «Ma’ay Kaci» de l’USTN, «Béret vert des Forces armées nigériennes» ou encore «Ganga» des services d’alphabétisation, tous parus dans les années 1970.

En 1985 paraissent les titres «Kazel» des arts et spectacles et «Miroir du sport»; en 1987, deux autres titres viennent étoffer les kiosques, notamment «l’Opérateur économique» et le «Magazine culturel» en 1988. On notera la publication de «Promo sport et «Iqra», un mensuel d’obédience islamique. Le dernier né de cette série de journaux privés corporatistes est la «Marche» paru en 1989.

C’est seulement à partir de 1990, à la faveur du vent démocratique, que naissent les premiers journaux d’opinion et de réflexion au Niger. Ce sont pour la plupart des hebdomadaires. On peut citer entre autres «Haské» (mai 1990), «Le Républicain» (juin 1991), «Anfani» (janvier 1992), «Tribune du peuple» (mai 1993), «Alternative» (septembre 1994), «le citoyen» (1996) et, plus récemment encore, «Le témoin», «Le canard», «Le flic», «L’enquêteur», «Le soleil» et «La hache».

D’autres titres enfin, nettement plus partisans, connaissent des parutions occasionnelles. Ce sont par exemple «Niyya» pour le PNDSTarayya, «Le Nassara» pour le MNSD-Nassara ou «Rahama Tribune» pour la CDS-Rahama.

B - Analyse des infrastructures et équipements du secteur public et privé

La situation des infrastructures de communication au Niger se caractérise aujourd’hui, tant pour l’audiovisuel que pour la presse écrite, du secteur public comme du secteur privé, par l’insuffisance et l’obsolescence du matériel technique, par de graves problèmes de maintenance, de logistique et de locaux.

ANALYSE DES INFRASTRUCTURES ET ÉQUIPEMENTS RADIO DU SECTEUR PUBLIC

L’association des trois systèmes d’ondes et des moyens de diffusion donnent une couverture radio à 95 pour cent de la population du Niger: deux chaînes pour dix langues dont huit nationales.

Ainsi, la chaîne 1 diffuse les programmes destinés aux populations parlant le gourmantché-ma, le songaï-zarma et le tamajaq qui résident dans les départements de Tillabéry, Niamey, Dosso, Tahoua et Agadez. Pour toucher l’ensemble des populations de ces régions, le tir des émetteurs ondes courtes de cette chaîne est orienté vers un axe sudouest/ nord-est.

La chaîne 2 diffuse, quant à elle, les programmes destinés aux populations parlant le kanouri, le haoussa et le tubu qui résident dans les régions de Diffa, Zinder, Maradi et également Dosso, Tahoua et Agadez. Le tir des émetteurs de cette chaîne est orienté vers l’est.

Le restant des programmes en arabe, en fulfuldé et en français est diffusé sur les deux chaînes synchronisées.

Partant de Niamey vers les points les plus reculés du pays, l’usager peut recevoir la Voix du Sahel dans les conditions suivantes:

De jour, selon où il se trouve, l’auditeur a le choix entre les bandes de:

De nuit, l’auditeur a le choix entre les bandes de:

L’autre force est l’amorce de la décentralisation des moyens de production et de diffusion au niveau de chaque région.

La Station régionale de Dosso a une couverture de:

La Station régionale de Tahoua possède une bonne couverture radiophonique avec:

La Station régionale de Maradi possède aussi une bonne couverture avec:

Pour les stations régionales de Diffa et Agadez, une campagne de mesure de champs doit être entreprise pour donner les précisions sur leurs portées.

La Station régionale de Zinder a une couverture de:

ANALYSE DES ÉQUIPEMENTS DE LA PRESSE ÉCRITE ET DE L’AGENCE DE PRESSE

Pour l’Office national d’édition et de presse (ONEP), il faut d’abord former en quantité et en qualité les techniciens et procéder à la réhabilitation de l’imprimerie en complétant la chaîne afin de se doter d’un instrument plus performant, capable d’imprimer les livres.

L’Agence nigérienne de presse (ANP) doit accompagner la décentralisation par le développement de son réseau de correspondants régionaux (régions, départements et communes, etc.).

Elle doit aussi aider ou conseiller ses abonnés à disposer du matériel informatique pour réduire le coût du papier.

Elle doit aussi disposer de son propre site.

La presse privée doit être dotée d’une pressothèque dotée d’un site Internet afin de permettre aux organes d’accéder aux sources de l’information (banques de données, agences de presse, archives, revues spécialisées, etc.), faire connaître leurs productions et s’ouvrir au mieux sur le monde.

Pour la mise en place de la pressothèque qui sera ouverte à tous les organes de la presse privée, il s’agira entre autres, de:

ANALYSE DES ÉQUIPEMENTS TV DU SECTEUR PUBLIC ET PRIVÉ

Dans l’audiovisuel public, le matériel de production, très hétéroclite, demeure obsolète, techniquement dépassé et avec une production qui ne répond plus aux normes internationales requises. C’est ainsi que les équipements TV associent le système PAL et SECAM et les matériels U-matic, Béta et S. VHS sont encore d’actualité. Malgré de gros efforts consentis par l’Etat dans ce domaine, les résultats sont minces en raison de l’absence de renouvellement du matériel technique.

Dans le secteur privé, l’audiovisuel et la presse écrite sont en pleine expansion en dépit d’énormes problèmes qui les assaillent: non respect des réglementations, non conformité des normes pour les installations techniques, manque de personnel technique qualifié et de matériel (certains journaux ne disposent même pas de machine à écrire) et, comme pour la presse écrite publique, les coûts d’impression sont exorbitants.

Les radios communautaires, qui sont de création assez récente, ont des équipements fragiles dans un environnement géo-climatique hostile marqué par de fortes chaleurs et des vents de sable. En outre, il n’existe pas de circuit de maintenance, ce qui hypothèque la pérennité des installations.

Telle est la situation des technologies de communication au Niger à l’heure des autoroutes, de l’information, de l’effondrement des frontières entre les télécommunications, de l’information et de l’audiovisuel, de l’intégration des images, de la voix et des données et de la diffusion directe par satellite qui se substitue progressivement à la diffusion classique. A l’heure où les technologies numériques comptent déjà plusieurs générations, les prix ont baissé et les techniques ont évolué.

RECOMMANDATIONS

AUX AUTORITÉS DE TUTELLE

Recommandation N°1

La situation des organes de communication du secteur public se caractérise par de graves problèmes de trésorerie, d’insuffisance et d’obsolescence du matériel. C’est pourquoi les autorités de tutelle doivent engager de profondes réformes de ces offices et agences aux plans structurel et institutionnel pour mieux répondre aux missions de développement..

Recommandation N°2

Les organes de communication au Niger jouent un rôle très important dans le processus du développement économique et social. Ils contribuent à l’éveil des populations pour une meilleure participation aux actions de développement. Ils concourent à l’enracinement des valeurs démocratiques et républicaines au Niger.

La situation de leurs infrastructures se caractérise aujourd’hui, tant pour l’audiovisuel que pour la presse écrite, du secteur public comme du secteur privé, par l’insuffisance et l’obsolescence du matériel technique, et par de graves problèmes de maintenance et de logistique.

Un plan d’urgence de renouvellement des équipements techniques, des parcs auto et de réhabilitation des bâtiments de l’ORTN, de l’ONEP et de l’ANP est nécessaire pour permettre à ces offices et agences de poursuivre leurs missions.

Recommandation N°3

L’ORTN, l’ONEP et l’ANP assurent des services publics d’information, de sensibilisation et d’éducation. Aujourd’hui, ils évoluent dans un environnement de concurrence et de graves problèmes de trésoreries, d’insuffisance et d’obsolescence du matériel technique.

Pour leur permettre une gestion performante, il est nécessaire de déterminer un cadre de gestion et de direction spécifique, et de dresser avec les pouvoir publics une charte de charges réciproques et de modalités du fonctionnement.

Recommandation N°4

L’Office des postes et télécommunications du Niger (OPT) et la télévision scolaire ont réalisé en commun depuis 1972 des investissements mixtes prévus pour la transmission du téléphone et la télévision.

Avec l’avènement de la télévision de masse, un important programme mixte télécommunication-télévision (PMTT), en plusieurs phases, a été mis en œuvre et d’importants investissements mixtes OPT/ORTN ont été réalisés avec des sources de financement multiples: FNI, emprunts d’Etat, convention FAC et celles des autres parties.

Avec la privatisation très prochainement de la SONITEL, il y a lieu de procéder au partage du patrimoine.

Recommandation N°5

L’ORTN dispose d’important matériel cinématographique non utilisé alors que les structures évoluant dans ce secteur en manquent cruellement. Il faudrait, dans le cadre de la politique de relance du cinéma au Niger, procéder à un redéploiement de ces équipements.

Recommandation N°6

Le réseau national de réception communautaire mis en place par l’Etat du Niger depuis 1980 s’est totalement dégradé. Aujourd’hui il y est fort difficile de dire avec exactitude combien de postes sont encore opérationnels. Conscient de l’importance de la télévision communautaire comme puissant moyen de communication pour le développement, le Ministère de tutelle, en rapport avec les partenaires au développement doit:

AUX PARTENAIRES AU DÉVELOPPEMENT

Recommandation N°1

Le succès du développement rural suppose la participation active et consciente des bénéficiaires et cela à tous les stades du processus du développement, c’est-à-dire le développement rural ne peut se réaliser sans changement de mentalité et de comportement de la population concernée. C’est la mission des différents organes de presse.

Pour permettre de jouer pleinement leur mission, les partenaires au développement doivent aider au renouvellement et à la réhabilitation de leurs infrastructures et équipements.

Recommandation N°2

Le réseau national de réception de TV communautaire mis en place par l’Etat du Niger depuis 1980 s’est totalement dégradé. La télévision étant un puissant moyen de communication pour le développement, les différents partenaires au développement doivent participer à la réhabilitation et au renforcement de ce réseau.

Recommandation N°3

Pour améliorer l’impact de leur intervention, les différents partenaires au développement doivent renforcer leurs outils de communication en créant, dans leurs zones d’intervention, des centres d’information pour le développement (CID) qui associent:

AU COMITÉ D’ORGANISATION DES JEUX DE LA FRANCOPHONIE

La couverture audiovisuelle des jeux de la francophonie requiert des moyens techniques et humains considérables.

Le Niger s’étant proposé d’abriter la prochaine édition de l’an 2005, il est nécessaire de créer un sous-comité technique dont les missions essentielles seront les suivantes:

AUX RESPONSABLES DE L’ORTN

Recommandation N°1

La décentralisation administrative est un processus irréversible au Niger. La radio et la TV se doivent d’être présentes à ce rendez-vous pour réussir cette vaste entreprise. C’est pourquoi l’ORTN se doit de rendre plus autonomes les stations régionales et décentraliser les moyens de production TV.

Recommandation N°2

Les technologie numériques comptent déjà plusieurs générations, les prix ont baissé et les techniques ont évolué. L’ORTN se doit, dans son choix stratégique, d’aller vers les nouvelles techniques et la diffusion directe.

Recommandation N°3

Le système de transport actuel des signaux coûte trop cher (1 milliard FCFA/an) avec une qualité de service médiocre. Les nouvelles techniques offrent, à des coûts moindres, des services meilleurs. L’ORTN doit saisir cette opportunité pour installer son propre réseau (antenne type «V-SAT»).

Recommandation N°4

Il serait souhaitable que l’ORTN fasse des émissions spéciales à l’intention des auditeurs pour les renseigner sur la manière d’utiliser leur poste radio afin d’améliorer les écoutes.

AU COMITÉ DE PILOTAGE DES RADIOS DE PROXIMITÉ

Recommandation N°1

Les radios de proximité ont des équipements fragiles, dans un environnement géo-climatique hostile marqué par de fortes chaleurs et des vents de sable.

Il est par conséquent important d’organiser une série de formations aux agents chargés de leur entretien.

Recommandation N°2

Les radios communautaires, qui sont de création assez récente, ont des équipements fragiles dans un environnement géo-climatique marqué par de fortes chaleurs et des vents de sable; en outre, ces équipements sont manipulés par des mains non expertes.

Actuellement neuf de ces unités fonctionnent et l’objectif du comité paritaire est l’installation de cent cinquante unités. Pour ne pas hypothéquer leur pérennité, la mise en place d’ici fin 2001 d’une structure nationale de suivi et de maintenance s’impose.

Recommandation N°3

La première étape, lors du projet de création d’une radio communautaire, est de bien circonscrire la communauté cible, c’est-à-dire une communauté caractérisée par un intérêt commun particulier qui a l’intention d’atteindre tous les membres du groupe d’intérêt en question.

Il convient à chaque installation de procéder à une campagne de mesures de champs pour déterminer avec exactitude le groupe géographique couvert par l’unité installée.

RECOMMANDATIONS À L’ONC

Recommandation N°1

L’ONC doit disposer d’une équipe chevronnée sur ces questions.

Recommandation N°2

L’audiovisuel privé est en plein expansion, sans respect des réglementations, de conformité, de normes pour les installations techniques dans le secteur causant:

Il est important que l’ONC reprenne sa réglementation dans ce secteur pour faire respecter les normes.

AUX DIFFÉRENTS ORGANES (ORTN, ONEP, ANP ET LES ORGANES DU SECTEUR PRIVÉ)

Pour pérenniser les installations, il faut un personnel bien formé, un circuit de maintenance efficace et un budget d’entretien du matériel conséquent.

Les différents organes doivent répondre à ces exigences.


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