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CHAPITRE 5 Problèmes environnementaux et sociaux


5.1 Introduction

Ce chapitre propose un tour d'horizon des principaux problèmes d'ordre environnemental et social liés à la production et au commerce des bananes. Il présente ensuite les programmes de certification qui ont vu le jour pour répondre aux inquiétudes croissantes des consommateurs, et de la société en général. Il analyse enfin les marchés de deux types de produits certifiés: les bananes biologiques et les bananes du commerce équitable.

5.2 Problèmes d'ordre environnemental

L'expansion et l'intensification de la production dans les grandes plantations bananières, au cours des années 80 et au début des années 90, a engendré plusieurs problèmes d'ordre environnemental. Historiquement, l'expansion de la culture bananière s'est faite aux dépens des forêts et des autres formations de végétation naturelles. Au Costa Rica, par exemple, la superficie des cultures bananières est passée de 20 000 hectares à 50 000 hectares en cinq ans à peine. Qui plus est, les bananes d'exportation procèdent généralement de méthodes d'exploitation intensive, qui font amplement recours aux intrants agricoles externes, au sein de plantations qui pratiquent la monoculture en se calquant sur les modèles agro-industriel. La plupart des exploitations s'appuient sur une utilisation intensive de produits agrochimiques pour maintenir la fertilité des sols et limiter les pertes causées par les ravageurs: une monoculture à grande échelle accroît la vulnérabilité des cultures face aux attaques de ravageurs et aux maladies, et nécessite généralement un recours à de grandes quantités de pesticides. De son côté, l'utilisation intensive de produits agrochimiques a favorisé l'apparition de variétés de ravageurs résistants aux pesticides. Une élimination inadéquate des déchets, tels que les sacs en plastique imprégnés de pesticides ou les fruits rejetés, a également été un vecteur de pollution. La pollution des terres, des cours d'eau et des nappes aquifères, ainsi qu'une réduction de la biodiversité sont souvent les conséquences de pratiques de production inappropriées.

Dans les années 80 et 90, les problèmes environnementaux ont fait l'objet une prise de conscience de plus en plus vive au sein de l'opinion publique. Ce phénomène s'est reflété à la Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement, qui s'est tenue à Rio de Janeiro en 1992: les gouvernements ont reconnu que la réussite d'un développement durable passait par une bonne gestion des ressources naturelles. Plus les consommateurs ont témoigné de sensibilité à l'égard des problèmes environnementaux, plus la production agricole intensive a attiré l'attention sur elle. Dans les années 90, le secteur bananier a fait l'objet d'un examen très attentif, en raison de sa production et de son commerce largement concentré aux mains des compagnies transnationales (voir au Chapitre 6). De fortes pressions de la part des ONG, une couverture médiatique négative et un déplacement des préférences du consommateur vers des produits respectueux de l'environnement ont conduit quelques compagnies à prendre des mesures pour réduire les incidences néfastes de la culture bananière sur l'environnement. L'élimination des déchets s'est considérablement améliorée ces dix dernières années. La collecte des sacs en plastique, le compostage des déchets biologiques et le filtrage des eaux usées sont aujourd'hui pratiques courantes dans de nombreuses plantations.

Pendant ce temps, l'offre mondiale de bananes est devenue excédentaire et les prix ont chuté, inhibant du coup toute incitation à accroître la production. La superficie consacrée à la culture bananière s'est stabilisée dans les principaux pays producteurs, et l'on s'attend à ce que, dans l'avenir, l'augmentation de la production découle d'un accroissement des rendements dans les exploitations existantes, plutôt que d'une expansion des cultures sur de nouvelles terres. De ce fait, la production bananière constitue désormais une moindre menace pour les forêts primaires.

Cependant, la pollution causée par l'utilisation intensive de produits agrochimiques dans la production en monoculture demeure un problème épineux. En effet, toute modification de l'utilisation des intrants agricoles affecte la productivité. La monoculture du bananier attire de multiples ravageurs et est sujette aux maladies, notamment aux maladies fongiques, difficiles à combattre en climat tropical. La principale maladie fongique, la cercosporiose noire, est capable de muter et de développer une résistance aux fongicides, ce qui pose problème aux responsables de plantations qui cherchent à limiter l'utilisation de produits agrochimiques. Jusque là, les techniques biologiques pour combattre ce champignon ont échoué à faire la preuve de leur efficacité, et il est nécessaire de poursuivre les recherches en ce domaine.

La solution pourrait résider en partie dans les méthodes de Protection Intégrée (PI) et de Gestion intégrée de la production et des ravageurs (IPPM ou «Agriculture raisonnée»). Les méthodes de l'IPPM s'efforcent au maximum de lutter contre les ravageurs par des moyens mécaniques et biologiques, et n'utilisent les pesticides chimiques qu'en dernier recours. Quand leur utilisation s'avère indispensable, la préférence est donnée aux pesticides les moins toxiques et les moins persistants. L'objectif de l'IPPM est passé de l'éradication des ravageurs à la limitation de leur population dans des proportions où les dégâts causés restent financièrement acceptables pour l'exploitant. L'IPPM fait également un usage prudent de la fertilisation pour éviter de contaminer les eaux, de surface ou souterraines.

5.3 Problèmes d'ordre social

En plus de leurs incidences néfastes sur l'environnement, les pesticides peuvent également être nocifs pour la santé des ouvriers agricoles et des communautés du voisinage. Bien que provoqués par des pratiques aujourd'hui révolues, les problèmes de santé provoqués par le nemagon (un nematicide) persistent actuellement pour de nombreux ouvriers agricoles. Certaines des victimes ont attaqué en justice les compagnies bananières et agrochimiques et ont obtenu des indemnités; d'autres sont encore engagées dans des poursuites.

Même les pesticides autorisés peuvent entraîner des problèmes de santé, si les mesures de sécurité prônées ne sont pas suivies à la lettre. Ces mesures de sécurité peuvent prendre en compte le port d'un masque pour la protection du visage, de bottes, de gants ou de vêtements imperméables. Cependant, certains de ces outils de protection sont extrêmement inconfortables dans les conditions de chaleur et d'humidité de la culture bananière. Pour cette raison, le Code international de conduite pour la distribution et l'utilisation des pesticides de la FAO statue dans l'Article 3: «Les pesticides dont la manipulation et l'application exigent l'utilisation d'équipements protecteurs individuels inconfortables, coûteux ou difficiles à se procurer doivent être évités, notamment par les petits agriculteurs en milieu tropical.»[76]

De plus, l'industrie bananière est souvent confrontée, sur les plantations, à des conflits relatifs au droit du travail. À maintes reprises, les conventions de l'Organisation internationale du Travail (OIT), voire même les législations nationales du travail du pays concerné, n'ont pas été respectées, et des abus tels que le travail des enfants, les temps de travail excessifs, la discrimination, le harcèlement sexuel, les entorses aux règlements en matière de santé et de sécurité ont été constatés. Un autre problème social souvent soulevé dans le secteur de la production bananière concerne la liberté d'association et la liberté de négociation collective, telles qu'elles sont stipulées dans les conventions No. 87 (1948) et No. 98 (1949) de l'OIT. Nombreux sont les cas où les gestionnaires des plantations se sont opposés aux syndicats de travailleurs indépendants, lors de revendications en faveur de salaires supérieurs et autres avantages sociaux qui étaient perçues par les gestionnaires comme irréalistes. En général, les relations entre syndicats et compagnies bananières sont très houleuses (voir au Chapitre 6).

Dans quelques cas, ces conflits et ces entorses au droit du travail ont été portés devant l'OIT et ils ont fait grand bruit dans les principaux pays importateurs de bananes. Ils ont été relayés par des campagnes menées par différentes ONG œuvrant notamment dans le secteur des droits de l'homme, du développement social et du «commerce équitable», et leur médiatisation a permis de mieux sensibiliser les consommateurs aux aspects éthiques de la production et du commerce des marchandises alimentaires. L'opinion publique des pays développés s'est intéressée aux conditions de travail ou à la rémunération «équitable» des ouvriers agricoles et des petits producteurs des pays en développement. Les ONG ont fait pression sur les compagnies pour s'assurer que, dans les exploitations, elles ne mettaient pas en péril la santé des travailleurs par des mesures de sécurité inadéquates ou par l'utilisation de pesticides reconnus dangereux. Les ONG s'impliquent aujourd'hui de plus en plus dans les questions relatives aux droits du travail, à la liberté d'association ou au droit de s'affilier à un syndicat indépendant.

Soumises à la pression des campagnes menées par les ONG, des exigences des détaillants et d'une plus grande sensibilisation des consommateurs des pays importateurs en matière d'éthique commerciale, les entreprises se sont employées à améliorer la situation de leur main d'œuvre. Cette tendance s'est d'abord illustrée dans les boutiques de produits artisanaux importés qui garantissaient aux clients que leurs tapis n'étaient pas le fruit du travail des enfants ou d'un travail forcé. Plus récemment, ce mouvement s'est intéressé à de grands industriels de biens de consommation, et a exigé un contrôle accru des conditions de travail dans leurs filiales aux quatre coins du monde (par exemple dans le secteur des vêtements et chaussures de sport). Le secteur agricole en général, et le secteur bananier en particulier, se sont également préoccupés de questions sociales.

Ces dernières années, on a pu observer quelques progrès, à mesure que les relations entre compagnies et syndicats s'amélioraient progressivement dans de nombreux pays. Par exemple, Chiquita a signé en 2001 un accord avec l'Union internationale des travailleurs de l'alimentation, de l'agriculture, de l'hôtellerie restauration, du tabac et des branches connexes (UITA, une fédération internationale de syndicats) et la Colsiba (la Fédération des syndicats de travailleurs du secteur de la banane en Amérique Centrale) en présence du Directeur Général de l'OIT[77]. Cependant, bien des tensions demeurent, comme l'illustre un récent rapport de l'organisation humanitaire internationale Human Rights Watch à propos de l'Équateur (2002).[78]

5.4 Faire face aux problèmes

La communauté internationale a suggéré un vaste choix de concepts, a proposé des outils et mis en place des mécanismes pour faire face à ces problèmes d'ordre environnemental et social dans la production et le commerce. Certains d'entre eux sont obligatoires et reposent sur des accords nationaux ou multilatéraux, tandis que les autres sont librement consentis. Une poignée de pays se sont employés unilatéralement à bannir l'importation de marchandises soupçonnées d'être produites dans des conditions préjudiciables à l'environnement (par exemple, les filets de pêche au thon qui risquent de tuer des dauphins). Cependant, dans la plupart des cas, de telles mesures sont en contradiction avec les règles de l'OMC, principalement parce qu'elles établissent une discrimination sur la base des procédés et des méthodes de production (voir FAO 2003 sur l'OMC et les écolabels).

Quelques ONG et gouvernements des pays développés ont suggéré d'insérer des clauses sociales et environnementales dans les accords de commerce international. L'idée est de conditionner l'accès du marché au respect par les pays exportateurs de normes sociales et environnementales fixées au préalable. Ces normes seraient basées sur des accords intergouvernementaux élaborés dans des forums multilatéraux (par exemple, les Conventions de l'Organisation internationale du Travail concernant les normes du travail). Cependant, de nombreux pays et compagnies ont fait savoir leur opposition à cette proposition.

Quelques gouvernements ont spontanément défini des règles de conduites pour des secteurs économiques spécifiques, en laissant chaque compagnie libre de les adopter. Cependant, les compagnies peuvent n'être guère motivées pour appliquer ces règles de conduites si celles-ci entraînent une augmentation des coûts sans apporter en contrepartie, un gain commercial ou financier.

La société civile, elle aussi, a fait des propositions. Quelques-unes d'entre-elles étaient à l'initiative des ONG, d'autres, du secteur industriel. Les ONG ont été pionnières dans la promotion de formes plus durables de production agricole et de commerce, comme l'agriculture biologique et le commerce alternatif (voir ci-après). Plus récemment, les compagnies ont de leur côté senti la nécessité de répondre aux inquiétudes croissantes des consommateurs à l'égard de la durabilité environnementale et sociale. Depuis les années 90, le concept de responsabilité sociale de l'entreprise a gagné du terrain. Quelques entreprises ont fait des efforts pour protéger l'environnement, ou pour introduire des règles de conduite sociale dans leurs activités. La réponse la plus courante dans le secteur de l'entreprise a été l'introduction librement consentie de codes de pratique internes. Nombre de grandes compagnies ont élaboré en interne des règles de conduite éthiques et ont désigné des «préposés à l'éthique» ou des «préposés à la responsabilité sociale de l'entreprise». Dans certains cas, ces règles prenaient en considération les codes applicables à l'ensemble de l'industrie. Au Royaume-Uni, l'association des importateurs de bananes a adopté un code de conduite pour le commerce éthique. En Colombie, le secteur bananier a mis en place un programme visant à améliorer sa performance environnementale et sociale. En outre, quelques-uns des principaux détaillants des pays européens (par exemple, en Suisse et au Royaume-Uni) ont élaboré un ensemble de règles d'approvisionnement éthique destinées à assurer que leurs fournisseurs se conforment aux exigences sociales et environnementales. Au Royaume-Uni, le Ethical Trading Initiative (ETI) rassemble des partenaires issus d'un large éventail de secteurs (industriel, revendeurs, ONG, gouvernement) et se fixe pour objectif de développer l'usage des codes de conduite d'entreprise afin d'améliorer les conditions de travail.

Si ces codes de conduite d'entreprise sont une première étape nécessaire, leur incidence effective risque d'être limitée. Ces codes sont en effet rédigés, appliqués et supervisés par les compagnies elles-mêmes, qui peuvent à leur tour se trouver accusées d'être juge et partie. Des codes rédigés et vérifiés par les revendeurs pour le compte de leurs fournisseurs pourraient être plus fiables, mais ils n'élimineraient pas pour autant tout conflit d'intérêt potentiel, dans la mesure où ils resteraient rédigés par l'une des parties de la filière. De ce fait, nombreuses sont, parmi les grandes compagnies bananières, celles qui se sont progressivement tournées vers la certification à des normes établies par des institutions indépendantes de l'entreprise. Dans ce système, l'application de la norme est supervisée par un organisme indépendant de certification (vérification par une tierce partie).

5.5 Programmes de certification environnementale et sociale

Plusieurs ONG ont élaboré des normes volontaires internationales et des mécanismes de certification pour l'agriculture durable. Des programmes de certification nationaux promus par les gouvernements ou les associations nationales de commerce existent également (par exemple, la Bandera Ecológica au Costa Rica), mais cette publication ne les prend pas en compte.

La certification volontaire est un mécanisme axé sur une démarche préventive et orienté vers le marché. Le programme est élaboré par des organismes et il épouse l'évolution des exigences du marché (en ce cas précis, des exigences liées à des préoccupations d'ordre environnemental et social). Les programmes de certification volontaire renforcent les cadres réglementaires traditionnels en utilisant des stimulants de marché qui incitent à des améliorations allant au-delà des niveaux minima requis pas la loi. La certification peut aider une compagnie à rationaliser ses activités et à réduire ses coûts (par exemple en utilisant de moindre quantités de pesticides). Elle ajoute ainsi une plus-value à son produit en valorisant sa propre image de marque aux yeux de ses consommateurs, de ses partenaires, des autorités de contrôle et de l'opinion publique en général.

Aujourd'hui, les compagnies bananières utilisent divers dispositifs de certification sociale et environnementale. Il faut souligner que ces programmes s'appliquent également à une gamme de produits agricoles autres que les bananes. Les principales certifications sont:

· Agriculture biologique

· Commerce équitable

· Rainforest Alliance (ex Eco-OK Better Banana Project)

· ISO 14001

· SA-8000

Les programmes de certification cités ci-dessus procèdent d'approches diverses et se fondent chacun sur des critères différents. Certains mettent l'accent sur des questions d'ordre environnemental, d'autres sur l'équité sociale et les droits du travail. Un autre type de certification, EUREPGAP, sera également examiné ci-après. En effet, bien que focalisée sur la sécurité alimentaire et la traçabilité des aliments, cette norme englobe aussi quelques critères sur la sécurité des travailleurs et la protection de l'environnement.

Normes biologiques et certification

«L'agriculture biologique est un système de gestion holistique de la production qui favorise la santé de l'agrosystème, y compris la biodiversité, les cycles biologiques et l'activité biologique des sols. Les systèmes de production biologique reposent sur des normes spécifiques et précises de production dont l'objectif est de réaliser les agrosystèmes les meilleurs possibles qui demeureront durables sur le plan social, écologique et économique. Des termes tels que «biologique» et «écologique» sont également employés pour tenter de définir plus clairement le système biologique. Lorsqu'il s'agit d'aliments produits par des méthodes biologiques, les exigences diffèrent de celles qui s'appliquent aux autres produits agricoles du fait que les méthodes de production sont mentionnées sur l'étiquette des produits et dans les allégations à leur sujet.»

FAO/WHO Commission du Codex Alimentarius, Directives concernant la production, la transformation, l'étiquetage et la commercialisation des aliments issus de l'agriculture biologiques, 1999.

Il existe de nombreuses normes d'initiative privée pour l'agriculture biologique, telles par exemple les Normes de base de la Fédération internationale des mouvements d'agriculture biologique (IFOAM)[79]. En outre, pour lutter contre la fraude et faciliter les échanges commerciaux, de nombreux pays ont élaboré des normes et des réglementations nationales pour les produits biologiques. En principe, les normes biologiques pour la production végétale prennent en compte les critères suivants: période de conservation; utilisation d'engrais organiques et de pesticides naturels; type de semence et matériel utilisé pour la propagation; mesures conservatoires des sols et des ressources en eau; recyclage des matières organiques; lutte contre les ravageurs, les maladies et les mauvaises herbes.

Commerce équitable[80]

Les initiatives de commerce équitable visent à améliorer, pour les petits exploitants, l'accès aux marchés et les conditions commerciales. Au nombre de ces meilleures conditions figurent des primes destinées à apporter des améliorations sociales et environnementales à l'exploitation. Les ONG spécialisées dans l'étiquetage du commerce équitable vérifient que les producteurs et les commerçants respectent les normes du commerce équitable, mais elles demeurent à l'écart des transactions commerciales afin de préserver leur indépendance. En 1997, elles ont créé l'Organisation internationale de labellisation du commerce équitable (FLO - Fairtrade Labelling Organisations International), un organisme de certification juridiquement indépendant, qui fait appel à des vérificateurs locaux pour contrôler la conformité aux normes qu'il a spécifiquement définies. Au nombre des critères retenus figurent: participation à des associations d'exploitants et à des coopératives; liberté d'association pour les travailleurs des plantations et des usines; salaires et logement; hygiène et sécurité sur les lieux de travail; absence de travail des enfants ou de travail forcé. En matière d'environnement, les critères retenus pour les bananes englobent de surcroît la mise en place de zones tampon et l'interdiction des herbicides. Ces normes stipulent également un prix minimum, fixé par la FLO, auquel s'ajoute la prime de commerce équitable, et exigent des commerçants qu'ils avancent jusqu'à 60 pour cent de la valeur des marchandises aux exploitants.

ISO 14001

L'Organisation internationale de normalisation (ISO) établit des normes industrielles volontairement harmonisées au niveau international. Conçue pour épauler la mise en œuvre des systèmes de gestion de l'environnement, la norme ISO-14001 prévoit l'élaboration, de la part des entreprises, d'une politique environnementale. Celle-ci doit comprendre un plan d'application et de communication, la définition des responsabilité, des activités de formation du personnel, la constitution d'une documentation et un suivi. La norme ne détermine pas d'objectif de résultat spécifique: par conséquent, son incidence réelle sur l'environnement dépend des objectifs fixés par l'entreprise certifiée.

La certification ISO-14001 est réalisée par des organismes publics ou privés de certification, sous leur propre responsabilité. Le logo ISO ne peut pas être utilisé en liaison avec la certification, ni être apposé sur l'étiquette des produits. Néanmoins, il serait possible d'indiquer sur le produit qu'il est issu d'un procédé de fabrication agréé par la norme ISO 140001, sous contrôle (et avec apposition de logo) de l'organisme de certification[81].

ISO 14001 devient de plus en plus une certification par défaut pour les plantations. Cette norme peut être utile aux compagnies pour structurer leur documentation et contrôler l'incidence de leurs activités sur l'environnement. Elle peut également leur fournir des outils de gestion de l'environnement, et parfois, contribuer à une diminution des coûts.

Le Réseau de l'Agriculture Durable/Rainforest Alliance[82]

Le Réseau de l'Agriculture Durable (Sustainable Agriculture Network - SAN) est un groupement d'ONG écologistes américaines. Rainforest Alliance, une ONG internationale de sauvegarde de la nature basée aux États-Unis, dont la mission consiste en la protection des écosystèmes, de leurs populations, de leur faune et de leur flore naturelles, leur sert de secrétariat. Les normes SAN interdisent le déboisement des forêts primaires, et comportent des prescriptions pour la gestion des sols et des eaux, la conservation des zones tampons, l'utilisation de produits agrochimiques, la lutte intégrée contre les parasites et la gestion des déchets. Les entreprises certifiées SAN se doivent de respecter les conventions de l'OIT ratifiées par le pays dans lequel elles opèrent. En outre, les critères de certification imposent de respecter les critères suivants: politique sociale et communication avec les travailleurs; contrats et salaires; absence de discrimination; pas de travail des enfants de moins de 14 ans; pas de travail forcé; liberté d'expression et droit d'organisation et de négociations collectives; hygiène et sécurité sur les lieux de travail; pas de temps de travail excessif; formation; logement des travailleurs et liens avec les communautés locales.

En 2003, les labels SAN, «Better Banana Project» et «ECO-OK» ont été remplacés par un nouveau label «Rainforest Alliance Certified». Jusqu'à présent, les labels ont rarement été apposés sur le produit. Toutes les plantations de Chiquita et de ReybanPac ont été certifiées conformes à la norme SAN.

SA8000[83]

La norme SA8000 sur la responsabilité sociale a été élaborée en 1998 par Social Accountability International (SAI), une ONG basée à New York, dont le conseil d'administration est composé d'experts des syndicats, des milieux d'affaires et des ONG. La norme prévoit le respect des principales conventions de l'OIT, notamment celles qui sont afférentes à l'interdiction du travail des enfants ou du travail forcé; à la garantie de la sécurité et de l'hygiène sur les lieux de travail; au droit d'organisation et de négociation collective. Elle comprend également des critères relatifs au temps de travail, aux salaires, à l'absence de discrimination et à la mise en place d'un système de gestion sociale. L'application de cette norme au secteur agricole a été décidée par SAI en 2000.

SAI accrédite des organismes indépendants de certification chargés de contrôler les installations de production. Les préposés aux contrôles doivent également être accrédités. La Norme SAI-SA8000 n'est pas mentionnée sur les produits. Les compagnies qui s'approvisionnent en quantités importantes auprès de fournisseurs sous contrat peuvent adhérer au programme de Membre signataire. Ce programme prévoit que la compagnie prenne les mesures nécessaires pour que ses propres installations et celles de ses fournisseurs obtiennent la certification dans le temps imparti, et rendent compte des progrès réalisés. Dole compte au nombre des membres signataires. À ce jour, deux plantations bananières ont été certifiées SA-8000 (Dole et Chiquita).

EUREPGAP[84]

EUREPGAP est un système privé de certification volontaire animé par 22 grandes chaînes de distribution en Europe, qui constituent le noyau de Euro-Retailer Produce Association (EUREP). Au nombre des autres membres figurent d'importants fournisseurs de produits frais, ainsi que des membres associés de l'industrie des intrants et des services agricoles. L'objectif déclaré de EUREP/GAP est de renforcer la confiance des consommateurs vis-à-vis de la sécurité des aliments, mais la norme englobe également certains critères environnementaux (les méthodes de lutte intégrée contre les parasites) et sociaux (la santé des travailleurs).

Aucun label de produit ni aucune prime de prix ne sont associés à la certification EUREP/GAP. Le marché des produits certifiés EUREP/GAP consiste en celui des 22 détaillants EUREP. La certification ne garantira pas à ces produits une distribution dans ces supermarchés, mais elle pourrait devenir une condition préalable (EUREP n'a cependant précisé aucune date butoir à cet égard).

5.6 Les marchés des bananes certifiées «biologiques» et «commerce équitable»

Les données nationales de recensement agricole et les statistiques officielles des importations n'établissent en général aucune distinction entre des produits certifiés et des produits non certifiés. Les chiffres relatifs au marché de la banane biologique indiqués dans cette section relèvent donc d'estimations. Les chiffres relatifs aux bananes du commerce équitable indiqués dans ce rapport se réfèrent aux bananes produites dans des exploitations certifiées par la FLO et commercialisées en respect des critères de commerce équitable sous son contrôle. Les bananes certifiées en vertu de programmes qui ne concernent pas le commerce équitable ou la production biologique n'entrent pas ici en ligne de compte, car elles sont vendues sur le marché classique, sans label de certification ni prime de prix.

Offre

Les exportations mondiales de bananes biologiques certifiées ont été estimées entre 130 000 et 140 000 tonnes en 2002, soit plus de 1 pour cent du marché total de la banane. Le plus gros fournisseur mondial de bananes biologiques est la République dominicaine. En 2002, ce pays a exporté plus de 60 000 tonnes de bananes biologiques, soit un volume qui excède celui des bananes classiques[85]. Le deuxième plus gros exportateur de bananes biologiques est l'Équateur, dont la production enregistre une rapide progression. Le Pérou a exporté près de 19 000 tonnes de bananes biologiques en 2002, contre moins de 1 000 tonnes en 2000. Les autres fournisseurs de bananes biologiques sont le Mexique, la Colombie, le Honduras, le Guatemala et les îles Canaries (Espagne). Les Îles du Vent, la Colombie, le Pérou, le Costa Rica et le Ghana exportent également des bananes issues du commerce équitable.

Situation du marché

Biologique

Le tableau 22 et la figure 34 donnent un aperçu de la croissance du marché des bananes biologiques au cours de ces dernières années. En dépit de taux de croissance élevés par rapport aux bananes traditionnelles, les importations de bananes biologiques ne représentent qu'environ 2,5 pour cent du marché total de la banane en Europe, et à peine plus de 1 pour cent du marché nord-américain.

Tableau 22 - Estimation des importations de bananes biologiques fraîches par année et par région ou pays

Région/pays

Importations (en milliers tonnes)a

Croissance annuelle (%)

1998

1999

2000

2001

2002

99-00

00-01

01-02

EU & Canada

13b

16

22

39

48

37

78

23

Europe1

13

27,5

45,5

73

88

66

59

13

Japon

3

4,4

5,7

5

5,4

30

-12

7

Autres

-

-

-

0,5

0,4




Total

29

48

73

118

141

53

60

21

1 CE (15) + Suisse + Norvège

a D'après les estimations du secteur, des enquêtes réalisées dans le pays et des statistiques officielles du pays, sauf indication contraire.

b Sauvé, E. (1998), Le marché global des bananes biologiques, INIBAP, Montpellier, France

Figure 34 - Exportations mondiales de bananes biologiques 1998-2003 (estimations; en tonnes)

Commerce équitable

Les importations de bananes du commerce équitable ont démarré en 1996. À ce jour, leur principal marché demeure l'Europe occidentale. Le volume total de ces importations est passé d'environ 12 500 tonnes en 1997 à quelques 36 000 tonnes en 2002. De 1998 à 2001, cette hausse résultait en partie de la pénétration de ces bananes dans un plus grand nombre de pays de la Communauté européenne, et également d'une augmentation régulière des importations de produits issus du commerce équitable en Suisse (tableau 23). On estime qu'environ 25 pour cent des bananes du commerce équitable sont aussi certifiées biologiques. Ce pourcentage est en augmentation.

Tableau 23 - Importations de bananes étiquetées "commerce équitable" en Europe 1998-2002

Pays

Importations (en tonnes)

Croissance annuelle (%)

1998

1999

2000

2001

2002

00-01

01-02

Suisse

7 500

10 778

11 403

13 170

15 090

15

15

Royaume-Uni

-

-

5 557

9 701

11 426

75

18

Finlande

-

-

-

1 707

2 833


66

Pays-Bas

5 200

4 180

3 603

2 303

1 996

-36

-13

Autriche

-

-

-

-

1 775



Belgique

849

431

401

925

1 314

123

42

France

-

-

-

82

696


750

Suède

50

301

570

568

586

0

18

Danemark

725

847

493

294

365

-40

24

Luxembourg

-

74

179

168

178

-6

6

Norvège

-

-

-

33

154


367

Allemagne

3 042

1 580

617

101

117

-84

16

Italie*

-

-

-

20

82


310

Total

17 366

18 191

22 823

29 065

36 612

27

26

Source: FLO International

* les importations sont en réalité plus élevées car les ventes de CTM, principal importateur italien des bananes du commerce équitable, ne sont pas prises en compte dans les chiffres de la FLO

Au Japon, depuis 1989, Alter Trade Japan, qui n'est pas membre de la FLO, importe des Philippines de petites quantités (environ 2000 tonnes par an) de bananes du commerce équitable «balangon».

Figure 35 - Ventes des bananes du commerce équitable 1997-2002 (en millier de tonnes)

Prix

Biologique

On dispose de très peu de données concernant les prix des bananes biologiques. Les prix de gros au kilo publiés en Italie en 2002 se situaient entre 2,00 euros en février et 4,71 euros en septembre, tandis que le prix moyen pour la période février-novembre était de 3,15 euros[86].

Les commerçants indiquent que les prix FOB et CAF en valeur nominale sont demeurés stables au cours des années, les prix CAF se situant en Europe autour de 17 euros la caisse. CIMS rapporte que les prix FOB pour le premier trimestre 2003 se situaient entre 5,4 et 8,5 dollars EU par caisse, selon la provenance, et note une prime de 1 dollar EU par caisse pour les bananes biologiques par rapport aux bananes traditionnelles issues d'une même origine[87]. Les prix FOB rapportés du Pérou étaient de 5,5 dollars EU la caisse en 2101, et de 6 dollars EU en 2002. Les prix à la production des bananes biologiques péruviennes sont descendus en 2002 jusqu'à 2,3 dollars EU la caisse[88].

D'après certaines sources, pour que la production de bananes biologiques demeure rentable, les prix à la production ne doivent pas descendre en dessous du niveau actuel. La capacité de production de bananes biologiques est largement supérieure aux volumes vendus en ce moment, tout particulièrement au Pérou. De ce fait, certains producteurs sont contraints de vendre des bananes biologiques sur le marché traditionnel, au prix des bananes traditionnelles. De plus, de nouveaux fournisseurs sont en train de s'installer sur le marché.

Commerce équitable

Les prix du commerce équitable sont fixés sur la base des coûts de production. La FLO estime les coûts moyens de production par pays, en tenant compte des coûts supplémentaires spécifiés lors de la certification au commerce équitable, tel que le «salaire de subsistance» versé aux travailleurs. Le prix minimum que doivent payer les commerçants agréés équivaut au coût de production, plus une prime de commerce équitable.

Perspectives du marché

Bananes biologiques

La croissance des importations mondiales a ralenti en 2002 par rapport à 2001, et cette tendance devrait se poursuivre en 2003. La part de marché des bananes biologiques a atteint 1,2 pour cent en 2002 en Amérique du Nord, mais le potentiel à court terme devrait se situer entre 2 et 2,5 pour cent, ce qui est la part actuelle des fruits et légumes biologiques frais dans les supermarchés traditionnels. En terme de volume, cela représenterait 85 0000 à 110 000 tonnes pour l'Amérique du Nord en 2005-2006. À plus longue échéance, et en supposant que leur part de marché atteigne 5 pour cent en 2010, les importations totales pourraient se monter à quelques 230 000 tonnes. Il faudrait pour cela une croissance soutenue de quelques 22 pour cent par an, soit le taux de croissance observé entre 2001 et 2002. Cependant, si l'actuelle tendance au ralentissement des importations de bananes biologiques se poursuivait, le volume importé en 2010 serait moindre. Si le taux déclinait graduellement jusqu'à 15 pour cent par an après 2005, les importations en 2010 se situeraient autour de 170 000 tonnes. Les bananes biologiques représenteraient alors 3,7 pour cent des importations.

En Europe occidentale, la croissance du marché des bananes biologiques a ralenti, ce qui n'est en rien surprenant après la poussée spectaculaire enregistrée en 1999, 2000 et 2001. Du fait de ces taux élevés de croissance, les bananes biologiques occupent actuellement 2,1 pour cent de part de marché, ce qui correspond à celle des autres fruits biologiques. Les ventes devraient continuer à augmenter d'environ 15 pour cent par an, soit un taux équivalent à celui enregistré par les autres fruits biologiques ces dernières années. À ce rythme, les bananes biologiques pourraient atteindre 3 pour cent de part du marché en Europe occidentale en 2005, ce qui représenterait un volume compris entre 130 000 et 140 000 tonnes. Si le taux décroissait de 10 pour cent par an après 2005, la consommation de bananes biologiques se situerait entre 210 000 et 220 000 tonnes en 2010, ce qui représenterait plus de 4 pour cent de la consommation de bananes. Au Japon, le marché devrait croître rapidement, à mesure que producteurs et commerçants de produits biologiques s'adaptent à la récente réglementation sur l'étiquetage biologique de la Norme agricole japonaise (Japanese Agricultural Standard -JAS).

Des superficies considérables ont été converties à l'agriculture biologique, particulièrement en Équateur et au Pérou, et l'on anticipe que l'offre va continuer à progresser rapidement. L'offre surpassera probablement la demande et l'on s'attend à une contraction des prix.

Bananes du commerce équitable

Les perspectives du marché pour les bananes du commerce équitable sont encourageantes. On peut s'attendre à ce qu'elles enregistrent une forte croissance en France, où la sensibilisation des consommateurs et la notoriété du label de commerce équitable ont réalisé de remarquables progrès au cours de ces dernières années. De plus, deux chaînes françaises de supermarchés ont commencé à vendre des produits du commerce équitable. Les autres pays où une croissance du marché est attendue sont l'Autriche, la Finlande, le Royaume-Uni et l'Italie. En revanche, on prévoit une contraction ultérieure du marché hollandais et une stagnation du marché allemand à ses faibles niveaux.

L'introduction d'un nouveau régime des importations de bananes dans la Communauté européenne en 2001 n'a pas trop affecté le marché du commerce équitable. Les organisations de commerce équitable ne savent pas si elles tireront profit de la transition vers le système d'importation uniquement tarifaire qui devrait être mis en place à partir de 2006.

Perspectives et conséquences pour les producteurs de bananes

Biologique

Bien que l'offre semble suffisante pour couvrir la demande, certains problèmes d'ordre techniques, et relatifs à la gestion restent à résoudre à chaque étape de la filière. Sur le plan de la production, selon les sources de la profession, la lutte contre les maladies de la cercosporiose noire et de la pourriture de la couronne demeurent la principale difficulté technique à résoudre en ce qui concerne la culture et le transport des bananes biologiques. Il est recommandé de poursuivre les recherches sur les méthodes de lutte biologique contre ces deux maladies.

Sur le plan de l'importation, la rigueur des règles phytosanitaires et des inspections, notamment au Japon, en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis pose problème au secteur des bananes biologiques. Les différentes réglementations biologiques en vigueur dans les principaux marchés (y compris des normes différentes), mais surtout les prescriptions différentes en matière d'inspection et de certification, induisent une perte de temps et d'argent tant pour les producteurs que pour les commerçants.

La compétitivité des bananes biologiques par rapport aux bananes traditionnelles va vraisemblablement s'améliorer, car les perfectionnements apportés à l'efficacité de la commercialisation devraient amenuiser les écarts de prix de vente au détail. De plus, la grande quantité de pertes à divers points de la chaîne d'approvisionnement devrait se réduire à mesure que les commerçants sélectionnent des fruits de meilleure qualité au stade de l'exploitation et améliorent leurs méthodes de traitement après récolte et de transport.

Compte tenu de la saturation du marché, le principal risque commercial que les producteurs encourent avec une conversion à la production biologique est que certains échouent à trouver des débouchés, et soient contraints de vendre les bananes biologiques comme les bananes ordinaires, en dépit de coûts de production supérieurs. La possible diminution des prix à l'exploitation constitue un autre risque.

Commerce équitable

La production de bananes par des producteurs du commerce équitable déjà établis dépasse actuellement la demande du marché. De ce fait, la croissance à venir de la demande sera principalement satisfaite par ces producteurs, et il sera difficile pour les autres de se faire inscrire sur le registre des fournisseurs de la FLO. De nouveaux groupes de producteurs briguant l'inscription devront démontrer qu'ils seront capables de vendre sur un nouveau marché de commerce équitable, afin de ne pas faire concurrence aux producteurs de commerce équitable déjà établis. Sinon, il se pourrait que le commerce équitable doive être géré selon un système de contingents d'importation.


[76] FAO (2002) Code international de conduite pour la distribution et l’usage des pesticides; FAO: Rome
[77] IUF (2001) IUF, Colsiba and Chiquita sign historic agreement on trade union rights for banana workers; www.iuf.org.uk (Juin 2003).
[78] Human Rights Watch (2002), Tainted harvest: child labour and obstacles to organizing on Ecuador’s Banana Plantations; www.hrw.org (Juin 2003).
[79] Le groupe des partenaires commerciaux de l’ IFOAM a également rendu public en février 2003 un Code volontaire pratique pour le commerce des produits de l’agriculture biologique, qui promeut par exemple “la transparence et la responsabilité des négociations” et “une distribution équitable des retombées”. IFOAM (2003) IFOAM Code of conduct for organic trade: guidance document. www.ifoam.org (Juin 2003).
[80] FLO International; www.fairtrade.net (Juin 2003).
[81] ISO (1998) Publicizing your ISO 9000 or ISO 14000 certification. Geneva; www.iso.ch (Juin 2003)
[82] Rainforest Alliance (2002) Sustainable Agriculture; www.rainforest-alliance.org (Juin 2003)
[83] www.sa-intl.org (Aout 2003)
[84] EUREPGAP; www.eurep.org (Aout 2003)
[85] Ce chiffre sous-estime le potentiel réel du pays, car les exportations de la République domincaine ont diminué pour la première fois en 2002, en raison d’une sècheresse qui a compromis la production en début d’année.
[86] Osservatorio Nazionale dei Prezzi dei Prodotti Biologici. Prezzi Bio www.prezzibio.it (Juin 2003)
[87] CIMS (2003) Sustainable bananas market profile; Numéro 1-2003. Par L. Garrett. Alajuela, Costa Rica.
[88] Soldeville (2003); communication personnelle

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