Dans la plupart des troupeaux familiaux, la maladie représente un problème important. Quoique les symptômes et les signes de maladie soient familiers pour les fermiers, leurs causes sous-jacentes en sont moins connues. Presque chaque fermier et la majorité des vulgarisateurs tiennent la maladie de Newcastle responsable de la plupart des mortalités, et cette maladie possède un nom local dans toutes les langues.
Tableau 6.1 Signes des maladies de la volaille observées par les fermiers des villages de l'Est Kalimantan, Indonésie
Signes |
Fréquence en % |
Blottissement des poussins l'un contre l'autre |
16.1 |
Toux, éternuement, accélération de la respiration |
13.2 |
Jetage buccal et nasal |
10.9 |
Somnolence, inappétence, fermeture des paupières |
10.9 |
Paralysie des pattes et des ailes |
9.2 |
Diarrhée blanche |
8.6 |
Retournement ou torsion du cou |
8.0 |
Couleur rouge sombre de la tête et de la crête |
6.9 |
Diarrhée verte ou jaune |
4.6 |
Diarrhée rouge sanguinolente |
4.0 |
Gonflement de la tête et de la crête |
2.9 |
Crête pâle |
1.7 |
Vers présents dans les fèces |
1.7 |
Ver dans l'il |
1.1 |
Source: Ramm et al, 1984.
Cependant, le virus de la maladie de Newcastle n'est pas responsable de toutes les maladies infectieuses. Des problèmes digestifs débouchant sur un retard de croissance ou de la diarrhée peuvent provenir de l'ingestion d'aliments rancis ou d'un excès de sel; ils peuvent également représenter des symptômes de maladies comme la coccidiose, la salmonellose ou la maladie de Gumboro (aussi appelée Bursite infectieuse). La Maladie de Newcastle s'accompagne souvent de diarrhée verdâtre, témoin d'un manque d'appétit.
Les volailles disposent d'un système respiratoire développé et très sophistiqué. Leurs rythmes cardiaque et respiratoire sont plus rapides que ceux de l'homme, et leur température corporelle est de 5°C plus élevée. Leurs poumons sont connectés à la base avec une série complexe de sacs aériens membraneux qui, à leur tour, sont reliés à des cavités aériennes dans les os les plus importants du squelette. Ces caractéristiques contribuent à leur légèreté et facilite ainsi l'aptitude à voler, Le désavantage est l'extrême susceptibilité aux infections respiratoires, causées par une variété considérable de bactéries, virus et champignons. Ces infections deviennent plus problématiques avec la domestication, du fait de l'augmentation de la promiscuité même si celle-ci se restreint au logement de nuit et augmente ainsi le risque d'infection croisée.
Une ventilation inadéquate des poulaillers résulte en un accroissement de la teneur en ammoniaque à partir des matières fécales des volailles qui contiennent de l'urée. Ceci peut prédisposer les oiseaux à des désordres respiratoires, tels que l'éternuement, le larmoiement et le jetage buccal. Ceci est aisément prévenu par une bonne ventilation. Des désordres respiratoires plus prolongés sont habituellement causés par des maladies telles la Newcastle, la Bronchite Infectieuse, la Laryngo-trachéïte infectieuse, la Maladie Respiratoire Chronique et la Variolo-diphtérie.
Des troubles locomoteurs, comme la paralysie,la boîterie, la torsion du cou et un ralentissement de la motricité, peuvent être le fait d'une variété de facteurs, tels une blessure, des déficiences nutritionnelles, et des maladies, incluant la Newcastle (torticolis), la maladie de Marek (paralysie), la synovite (infections du tendon avec articulations très chaudes) et l'Encephalomyélite aviaire.
MALADIES COMMUNES
Les maladies communes et désordres de la volaille en liberté peuvent être infectieuses ou non, et causées par une grande variété d'organismes ou de déficiences, qui sont résumés dans le tableau 6.2 Le contrôle des maladies sera discuté dans une section ultérieure de ce chapitre.
Tableau 6.2 Causes et exemples de maladies de la volaille
Agent causal |
Exemple |
Infectieux |
|
Virus |
Maladie de Newcastle, encephalomyélite aviaire, variole, maladie de Marek, Bronchite infectieuse, laryngo-trachéïte infectieuse, maladie de Gumboro (bursite infectieuse), hépatite virale du canard. |
Mycoplasme |
Maladie respiratoire chronique, |
Bactérie |
Choléra (Pasteurellose), salmonellose, pullorose, typhose, sinusite infectieuse, colibacillose. |
Parasites |
Externes: puces, poux, tiques. |
Champignons |
Aspergillose: A. flavis (toxines) A.fumigatus (airsaculite) |
Non-Infectieux |
|
Déficiences |
Rachitisme, doigts crochus, encéphalomalacie |
Intoxications |
Empoisonnement par le sel, intoxication alimentaire (botulisme clostridium botulimum et c. perfringens) plantes vénéneuses. |
MALADIES INFECTIEUSES
Maladies virales
Elles sont parmi les plus meurtrières. Elles ne peuvent être traitées mais peuvent être prévenues par des vaccins. Les plus importantes sont décrites ci-dessous.
Maladie de Newcastle (Ranikhet Disease en Asie) (MNc)
Elle se diffuse rapidement via les gouttelettes projetées et transportées dans l'air par la toux ou l'éternuement des sujets infectés. Le virus peut être transporté par les oiseaux sauvages, les ufs contaminés et l'habillement. Comme la mortalité peut atteindre souvent 100 pour cent chez les jeunes poussins, la MNc représente probablement la contrainte la plus importante au développement de l'aviculture familiale. Les sujets de tous âges peuvent être affectés, quoique les jeunes soient plus susceptibles. La mortalité chez les oiseaux plus âgés est habituellement plus faible, mais la production peut être sévèrement réduite.
La période d'incubation de trois à cinq jours est suivie de somnolence, de toux, d'éternuement et de halètement. L'accélération de la respiration s'accompagne d'un bruit de gargouillis dans la gorge. Habituellement, les signes respiratoires apparaissent les premiers et sont quelquefois suivis de signes nerveux, caractérisés par une torsion du cou, pouvant être accompagnés de l'affaissement des ailes et des pattes. Compte tenu de l'environnement et du degré de résistance des oiseaux, tous les symptômes ne sont pas visibles ou peuvent n'apparaître que sous forme atténuée ou sub-clinique. Certains fermiers ont observé que la torsion du cou n'apparaissait que chez les sujets qui survivent ultérieurement. Une perte précoce de l'appétit provoque une diarrhée verdâtre. La manifestation diagnostique la plus évidente est l'apparition soudaine d'une mortalité très élevée, sans que, souvent, des symptômes aient le temps de se développer. Le diagnostic est difficile à poser à partir des seuls symptômes, car ces derniers, très variés, se retrouvent dans beaucoup d'autres maladies. La discussion sur le contrôle de la MNc. sera discutée en détail plus loin dans la section consacrée à ce sujet. La haute incidence de la MNc parmi les troupeaux familiaux en liberté sont dus aux facteurs suivants:
La prévalence de souches très virulentes (vélogéniques, viscérotropiques et pneumotropiques) en régions tropicales;
Le contact permanent avec d'autres espèces d'oiseaux domestiques et sauvages (tels canards et pigeons) qui peuvent véhiculer le virus sans présenter de maladies, (Majiyaghbe et Nawathe, 1981);
La circulation incontrôlée des oiseaux entre les villages.
Il existe une saisonnalité des accès de MNc, (Sharma et al, 1988), influencée par:
La surexploitation des rares points d'eau disponibles en saison sèche qui se contaminent fortement par le virus.
Variole aviaire
Elle reste importante dans beaucoup de troupeaux du fait que:
Les moustiques et autres insectes hématophages peuvent transmettre le virus.
La maladie est saisonnière et apparaît après la période de reproduction des moustiques. Elle est enzootique en Papouasie Nouvelle-Guinée, où elle est significativement importante sur le plan économique. C'est également une maladie majeure dans beaucoup d'autres régions tropicales.
Maladie de Marek
L'infection se manifeste précocement et lorsqu'un oiseau infecté survit, il peut disséminer le virus toute sa vie à partir de la perte de squames cutanées. Les signes cliniques apparaissent chez les jeunes oiseaux en croissance sous forme aiguë de la maladie, caractérisée par une forte mortalité due à des tumeurs viscérales. La forme classique, également accompagnée d'un pic élevé de mortalité, survient chez les oiseaux âgés de 15 semaines jusqu'à l'entrée en ponte. Elle se manifeste par la paralysie des pattes et des ailes.
Maladies mycoplasmiques
Les mycoplasmes, ni bactéries ni virus, sont classifiés comme PPLO (Pleuro-pneumonia like organisms). Ces derniers sont essentiellement associés à la Maladie Respiratoire Chronique, un syndrôme complexe causé par Mycoplasma gallisepticum associé à des bactéries (souvent E.coli), des champignons et des virus (souvent celui de la Bronchite infectieuse). Les déficiences nutritionnelles et le manque d'eau représentent d'importants facteurs dans l'épidémiologie de la maladie en troupeaux ruraux.
Maladies bactériennes
Choléra aviaire (Pasteurellose)
Il s'agit d'une septicémie contagieuse (causée par Pasteurella Multocida) affectant tous les types de volaille. Souvent transmis par des oiseaux sauvages ou d'autres animaux domestiques, elle se dissémine par contamination de la nourriture ou de l'eau et par le jetage nasal ou oral d'oiseaux infectés. La période d'incubation est de quatre à neuf jours, mais des accès aigus peuvent apparaître en deux jours. Dans certains cas, les oiseaux meurent dans les quelques heures suivant les premiers signes qui varient suivant la forme de la maladie. La forme respiratoire se caractérise par du halètement, de la toux et des éternuements, tandis que dans la forme septicémique, apparaît une diarrhée avec des fèces humides de couleur grise, jaune ou verte. Dans la forme localisée, les signes sont la paralysie et la flaccidité des articulations des ailes et des pattes. Dans les cas aigus, la tête et la crête virent au rouge sombre ou au pourpre. Si l'infection est localisée à la région des oreilles, une torsion du cou (torticolis) peut quelquefois s'observer. Dans les cas chroniques, la crête est généralement pâle, avec des gonflements autour des yeux et un jetage buccal ou nasal. Le choléra est commun partout où il y a des troupeaux villageois en liberté, du fait qu'ils associent plusieurs espèces de volailles et sont constamment en contact avec des oiseaux sauvages.
Pullorose (Diarrhée Blanche)
Maladie transmise par l'oeuf et causée par Salmonella pullorum, elle se transmet pendant l'incubation ou immédiatement après l'éclosion. La diarrhée blanche peut s'observer dés l'âge de trois jours jusqu'à l'âge de plusieurs semaines. Les poussins refusent de manger, tiennent leur tête repliée et leurs ailes pendantes. Ils se blottissent l'un contre l'autre en émettant un pépiement caractéristique. Dans les formes aiguës, la mortalité varie de 20 à 80 pour cent; elle est d'environ 5 pour cent dans la forme chronique. Dans cette dernière, les signes sont un gonflement marqué de l'articulation du jarret, un développement ralenti du plumage, une perte d'appétit et une dépression générale. Le tableau 6.3 montre les résultats d'une enquête menée en 1984 par Adesiyun et al. à Zaria, Nigéria, sur la recherche d'anticorps anti-Pullorum, indiquant une infection antérieure par la bactérie.
Tableau 6.3 Prévalence des anticorps de Salmonella Pullorum chez les poulets au Nord Nigéria
Conduite de l'élevage |
Age (semaines) |
Nombre testés |
Nombre positifs |
(%) |
Liberté |
jeune |
59 |
15 |
25 |
(race locale) |
adulte |
101 |
40 |
40 |
Basse cour |
jeune |
90 |
8 |
9 |
(exotique) |
20 + |
70 |
24 |
34 |
Confinement |
jeune |
70 |
22 |
31 |
(exotique) |
20 + |
90 |
69 |
77 |
Source: (Adesiyun et al., 1984)
L'échantillon en liberté était indigène, et les deux autres groupes exotiques. Comme l'âge n'était pas connu pour les oiseaux du premier groupe, les sujets non encore en ponte étaient considérés comme jeunes.
Typhose
Causée par Salmonella gallinarum, elle affecte communément les volailles adultes. Lorsqu'elle surgit chez les jeunes oiseaux, les signes sont semblables à ceux de la pullorose. La période d'incubation est de quatre à cinq jours, et deux jours plus tard, les oiseaux deviennent dépressifs et anorexiques. La couleur de la crête et des barbillons passe au rouge sombre; les fèces deviennent jaunes et les oiseaux laissent tomber la tête avec les yeux clos. Habituellement, les oiseaux affectés meurent entre trois et six jours. Pullorose et Typhose sont répandus en conditions d'élevage en liberté.
Salmonellose aviaire
Infection causée par tout type de Salmonella, autre que S. pullorum ou S. gallinaruim. Dans les pays à systèmes avicoles intensifs, la viande de volaille et les ufs représentent une source majeure d'infection pour l'homme. L'inverse peut être vrai quand c'est la volaille qui est infectée par l'homme. Ojeniyi (1984) a rapporté que S. hirschfeldii a été isolé de prélèvements cloacaux chez des volailles ainsi que dans les selles d'un homme adulte dans le même village.
Maladies Parasitaires
Parasites externes (ectoparasites)
Très commun chez les volailles en divagation, ils comprennent:
Poux: vivent sur la peau, spécialement autour du cloaque et sous les ailes. Ils causent une irritation qui peut réduire la production. Les espèces de poux communément rencontrées sur la volaille sont: Menacanthus straminens, Lipeurus caponis, Monopon gallinae, Goniodes gigas and Chelopistes meleagride.
Acariens: parasites gênants, Ils se nichent dans les fentes du logement et des perches et sortent seulement pendant la nuit. Ils sucent le sang et diminuent la production d'ufs. Certains acariens comme Dermanyssus gallinae peuvent transmettre aussi le protozoaire Borrelia qui provoque fièvre, dépression, cyanose et anémie.
Tiques: une infestation massive peut causer une anémie sévère et, dans les cas extrêmes, la mort due à la perte de sang. Argas persicus est particulièrement dangereux, car il représente le vecteur de plusieurs parasites du sang, comme les hémoprotozoaires et les microfilaires. En Malaisie, il a été rapporté (Sani et al. 1987) que, parmi 201 échantillons de sang prélevés sur des volailles villageoises, plus de 100 contenaient Leucocytozoon sabrazesi, 30 des microfilaires et 6 Plasmodium gallinaceum (malaria aviaire). La malaria est plus répandue chez les sujets exotiques ou croisés.
Parasites internes (endoparasites)
Les plus importants sont:
Helminthes: ils sont communs chez la volaille en divagation, spécialement les nématodes et les cestodes. Ssenyonga, (1982) a démontré que les vers représentaient une cause essentielle de la faible production d'ufs chez la volaille en liberté en Ouganda; les plus communément trouvés étaient Ascaridia galli (ver rond), Heterakis gallinae (ver du coecum), Syngamus trachae (ver de la trachée) et Raillientina spp. (ver plat)
Protozoaires: les plus pathogènes sont les différentes espèces de Eimeria tenella et E.necatrix responsables de coccidioses. Celles-ci représentent des maladies parasitaires communes chez la volaille en divagation. Elles affectent surtout les jeunes oiseaux et les signes les plus apparents sont l'émaciation, la soif, l'apathie, un plumage ébouriffé, des matières fécales sanguinolentes, et un blotissement des oiseaux les uns contre les autres. Des enquêtes conduites en Asie du Sud - Est et en Afrique de l'Est ont démontré que respectivement 73 et 47 pour cent des oiseaux, présentaient des échantillons fécaux porteurs de Eimeria spp. (Eissa, 1987). La présence de coccidies dans les échantillons fécaux indique une infection, mais non nécessairement une maladie clinique. Tout comme les anticorps présents dans le sang, cela peut indiquer un certain degré d'immunité. Un traitement ne s'impose donc pas, sous peine de rompre celle-ci.
Maladies fongiques
Mycotoxicoses
Aspergillus flavus se développe communément sur des aliments stockés dont la teneur en humidité dépasse onze pour cent, spécialement les céréales (maïs) et les farines de tourteaux (arachide). L'aflatoxine est la toxine spécifique produite par A.flavus. La toxine peut subsister même si tous les signes de moisissure ont disparu. Les canards sont plus sensibles, la dose léthale dans la nourriture est de un pour un million (ppm) alors que le poulet peut tolérer jusqu'à 4ppm. Dans les formes aiguës de la maladie, la mortalité peut s'élever jusqu'à 50 pour cent. Les autres effets secondaires incluent une croissance ralentie chez les jeunes sujets et une ponte réduite chez les poules (Smith, 1990).
Aspergillose
La maladie s'appelle également aérosaculite. Le champignon Aspergillus fumigatus provoque la maladie en se développant dans les poumons et les sacs aériens. Il prospère dans les litières ou dans la nourriture humide. Les oiseaux peuvent inhaler les spores, qui se développent en lésions aisément visibles sous forme de nodules verts ou jaunes qui vont envahir complètement les poumons.
MALADIES NON INFECTIEUSES
Déficiences
La santé de la volaille est également affectée par des facteurs nutritionnels et environnementaux, tels une alimentation déficiente soit en quantité, soit en qualité. Une mortalité élevée chez les poussins pendant les premiers jours ou les premières semaines après l'éclosion peut être due à un manque d'eau ou d'aliment. Chez les adultes, une mortalité élevée peut être provoquée par des problèmes nutritionnels, comme une carence en sel.
Des déficiences et déséquilibres en énergie et protéines peuvent survenir lorsque les aliments contiennent des quantités insuffisantes de ces nutriments, ce qui entraîne une croissance ralentie chez les jeunes sujets, une chute dans la quantité d'ufs produits ainsi qu'une diminution du poids de l'uf chez les poules pondeuses. Des déficits en minéraux et vitamines peuvent entraîner une croissance ralentie, une production faible ou la mort. Le manque de vitamine D provoque le rachitisme (déformation des os) chez les poussins et, combiné à un déficit en calcium, chez les sujets de tout âge. Un manque de manganèse entraîne des déformations des pattes chez les poulets.
Intoxications
Un excédent de certains nutriments, spécialement de minéraux, peut causer des problèmes. Trop de sel commun (NaCl) par exemple induit des déformations de la coquille de l'uf et une augmentation de la consommation d'eau; si l'eau de boisson est insuffisante - comme c'est souvent le cas chez les volailles en liberté - des signes d'intoxication peuvent apparaître. Un accès libre à une alimentation riche en hydrates de carbone et pauvre en graisse, combiné à un manque d'exercice, une température élevée, et un stress, peut causer le syndrôme du foie gras, conduisant à une mortalité élevée.
L'ingestion de parties de plantes toxiques telles que feuilles, graines et sève, représente un risque commun pour les oiseaux en divagation. Certaines toxines sont produites par des micro-organismes, comme celles libérées par les bactéries Clostridium botulinum et C.perfringens, toutes deux retrouvées dans le sol. C.pefringens est responsable de l'entérite nécrotique, provoquée par la multiplication de la bactérie dans le tractus intestinal en conditions favorables et la libération subséquente de toxine très puissante qui entraîne une mortalité élevée. Occasionnellement, certains oiseaux atteints présentent de l'anorexie, de la dépression et de la diarrhée, mais la plupart meurent sans montrer le moindre signe clinique. C.botulinum provoque le botulisme, qui est une intoxication alimentaire aiguë. Elle est plus fréquente chez le canard qui présente des symptômes nerveux, comme le cou replié vers le bas, ainsi qu'une chute accélérée des plumes au moindre toucher. Le botulisme provient de la consommation par les oiseaux de déchets de légumes en décomposition, contenant la toxine. Les déchets ménagers végétaux qui ne sont pas régulièrement mis au rebut représentent un risque potentiel de botulisme.
ÉPIDÉMIOLOGIE
Effets dus à la conduite de l'élevage
Quoique quasiment toutes les maladies importantes de la volaille se retrouvent dans les différents modèles de conduite, le tableau pathologique des oiseaux divaguant en liberté est différent de celui rencontré en production avicole intensive. Les troupeaux divagants comprennent habituellement des sujets de différentes espèces et de tous âges et sont constamment exposés aux aléas du climat, de l'environnement ainsi qu'aux accès saisonniers des maladies, aux germes et parasites trouvés dans le sol, aux oiseaux et animaux sauvages.
Dans une étude menée pendant 15 années au Nord Nigéria sur l'incidence des maladies avicoles, Sa'idu et al. (1994) ont observé que les infections virales - telles la Maladie de Newcastle chez la poule et la variole chez le dindon - représentaient les causes les plus communes, quoiqu'une association concomitante avec des parasites soit notée dans la moitié des cas (voir tableau 6.3). Ils en ont conclu que virus et parasites étaient responsables des principales maladies chez les poulets indigènes et que le déclenchement de celles-ci était saisonnier.
Tableau 6.4 Maladies des poules /poulets et dindes /dindons locaux à Zaria, Nord -Nigéria
Poules/Poulets |
|
Maladie |
Mortalité (%) |
Newcastle |
36.1 |
Association pathologiques |
28.5 |
Morsure de serpent |
8.6 |
Autres maladies |
8.6 |
Gumboro |
7.1 |
Variolo -diphtérie |
5.1 |
Ectoparasites |
3.5 |
Endoparasites |
2.5 |
Dindes/Dindons |
|
Maladie |
% de toutes maladies |
Variolo-diphtérie |
16.5 |
Ectoparasites |
15.7 |
Newcastle |
12.2 |
Association |
10.6 |
Sinusite infectieuse |
10.2 |
Endoparasites |
3.5 |
Autres maladies |
31.3 |
Source: Sa'idu et al. 1994.
Une autre recherche conduite par Adene et Ayandokun (1992), a étudié l'évolution du tableau pathologique au Sud-Nigéria entre 1949 et 1955. Il a été observé que la mortalité des troupeaux divagants de l'Université d'Ibadan était principalement due à:
Pediculose avec Menopon, Gonoeodes, Goniocotes et Lipeuris spp.; et acariens tropicaux avec Ornithonyssus bursa chez les poulets et Numidilipueria tropicalis chez les pintades.
A cette époque, les infestations parasitaires représentaient de plus importantes causes de mortalité que la maladie de Newcastle.
Une autre enquête menée au Zimbabwe sur des poulets de basse cour (Kelly et al., 1994) à partir de 450 échantillons de sang provenant de 52 troupeaux a révélé une incidence de 85 pour cent de Bronchite Infectieuse et de seulement 27 pour cent de Maladie de Newcastle (voir tableau 6.5) Une explication possible pour cette fréquence assez faible pourrait provenir du taux de mortalité élevé de la MNc et donc du nombre restreint de survivants pouvant effectivement être prélevés.
Tableau 6.5 Etat pathologique des troupeaux de poulets au Zimbabwe estimé par test sanguin
Maladie |
Pourcentage échantillons positifs |
Bronchite infectieuse |
85 |
Réticulo-endothéliose |
65 |
Maladie de Gumboro |
55 |
Pasteurella multocida |
52 |
Mycoplasma gallisepticum et / ou |
|
Mycoplasma synoviae |
33 |
Maladie de Newcastle |
27 |
Encéphalomyélite |
11 |
Leucose aviaire |
9 |
Reovirus |
3 |
Source: Kelly et al. 1994.
De même, en Zambie, une enquête menée sur 2000 échantillons de sang (Alders et al, 1994) a révélé que la séroprévalence moyenne de la Maladie de Newcastle était de 37 pour cent avec une variation entre 29 pour cent pour la province du Nord et de 51 pour cent dans la province du Copperbelt. Un résumé de l'importance relative des maladies avicoles rassemblée auprès d'autres sources est reprise ci-dessous dans le tableau 6.6.
Tableau 6.6 Importance relative des maladies rencontrées en aviculture familiale
Classement |
Saunders 1994 Burkina Faso |
Adene, 1990 Nigéria |
Ramm et al. 1984 Indonésie |
Ahmed, 1987 Bangladesh |
1 |
MNc |
MNc |
MNc |
MNc |
2 |
Trichomonas |
Gumboro |
MRC |
Choléra aviaire |
3 |
Variolo-diphtérie |
Variolo-diphtérie |
Variolo diphtérie |
Coccidiose |
4 |
Salmonellose |
Typhose |
Coccidiose |
Variolodiphtérie |
5 |
Pasteurellose |
Maladie de Marek |
Choléra |
Pullorose aviaire |
6 |
Parasites |
Parasites |
Pullorose |
Parasites |
Effets liés à l'espèce aviaire
Dans les régions tropicales, la Maladie de Newcastle est considérée comme la maladie la plus importante de la volaille villageoise à cause de son taux de mortalité élevé qui, en Afrique, dépasse les 70 pour cent. Cependant, toutes les espèces de volaille ne sont pas également susceptibles. La pintade, quoique affectée épisodiquement, semble avoir une meilleure résistance même si on la mélange aux poules. Elle est cependant plus sensible à Trichomonas, contre lequel la poule paraît immune. On ne pense pas que le canard soit sensible à la Maladie de Newcastle - même s'il en représente un vecteur significatif - ni même à la plupart des autres maladies du poulet, mais il succombe aisément à d'autres maladies qui lui sont spécifiques comme:
Peste du canard: maladie aiguë et hautement contagieuse avec un taux de mortalité avoisinant les 100 pour cent;
Hépatite du caneton et Mycotoxicose: très dangereuse pour les jeunes canards. La Myycotoxicose se contracte essentiellement par l'ingestion d'aflatoxine à partir d'aliments composés moisis; une dose de 0,75ppm. peut être mortelle pour le caneton;
Choléra du canard: (infection à Pasteurella multocida): largement répandu dans les troupeaux villageois, il attaque aussi bien canetons que poulets;
Pasteurellose (Pasteurella anapestifer) importante maladie des canetons, tandis que le colibacillose (infection à Escherichia coli) est une maladie septicémique des canards en croissance qui peut également affecter les poulets.
Les maladies ci-dessus sont largement responsables des pertes énormes de canetons qui sont une caractéristique de la production en liberté.
Quoique la salmonellose ne soit pas une maladie importante dans cette espèce, les ufs de cane peuvent représenter une source non négligeable de contamination pour l'homme. Cela peut expliquer le tabou frappant la manipulation des ufs de cane répandu dans beaucoup de cultures, particulièrement en Afrique. Les ufs de cane ne doivent pas être stockés au contact de légumes consommés crus, tels carottes, laitue et chou.
Effets de la saison et de l'âge
Les modèles de maladie varient en fonction de la saison. La Maladie de Newcastle est plus meurtrière en saison sèche. En Thaïlande, Pasteurellose, Coryza et infections à streptocoques apparaissent aussi plus fréquemment en saison sèche, et le Choléra, la Colibaccilose et la Pseudomonose en saison pluvieuse (Thitisak, 1992). Dans le Nord Nigéria - où Sa'idu et al. (1994) ont étudié 522 cas, impliquant 8800 poulets - la Maladie de Newcastle est intervenue pour 30 pour cent. Parmi ceux-ci, 38 pour cent sont survenus immédiatement avant la saison sèche d'octobre à décembre et seulement 10 pour cent en saison des pluies, de juillet à septembre. La plupart des poussées de variolo-diphtérie surviennent en saison pluvieuse et sont les plus importantes au mois de juillet; 60 pour cent des accès affectent les jeunes poussins. En Thaïlande, Thitisak et al. (1989) ont observé qu'une mortalité catastrophique est survenue en mars 1987 et 1988 lorsqu'en fin de saison sèche, des orages précoces ont provoqué des chutes de température qui ont refroidi les oiseaux. Ils ont également remarqué que les poussins en dessous de deux mois (en pleine période de croissance) et les poulets /tes de plus de six mois (en phase de maturité sexuelle) étaient plus susceptibles aux maladies infectieuses. (Voir tableau 6.7)
Tableau 6.7 Taux de mortalité pour 100 oiseaux à risque
Cause de mortalité |
Age (mois) |
|||
|
> 2 |
2 à 6 |
< 6 |
Total |
Coryza infectieux |
6.8 |
0.7 |
16.8 |
24.3 |
Pasteurellose aviaire |
4.6 |
1.1 |
2.4 |
8.1 |
Maladie de Newcastle |
4.1 |
1.4 |
0.7 |
6.2 |
Variolo-diphtérie |
3.2 |
0.3 |
0.0 |
3.5 |
Salmonellose |
1.4 |
0.0 |
0.3 |
1.7 |
Pseudomonose |
0.0 |
0.3 |
0.0 |
0.3 |
Total |
20.0 |
3.8 |
20.2 |
44.1 |
Source: Thitisak et al., 1989, et Janviriyasopak et al. 1989.
Données d'enquête 1987 sur 2231 et 3239 oiseaux.
Nécessité d'études épidémiologiques
Les études épidémiologiques en aviculture rurale sont essentielles pour la mise sur pied de programmes de santé appropriés au milieu villageois. Elles ont été entreprises dans de nombreux pays, mais le travail accompli en Thaïlande (Janviriyasopa et al, 1989) sera présenté en exemple.
Le Centre Régional de Recherche et de Diagnostic vétérinaire du Nord - Est, basé à Tha Pra, Khon Kaen, Thaïlande s'est lancé dans une étude à long terme: «Santé et Productivité des volailles locales » avec l'assistance de l'Agence allemande pour la Coopération Technique (GTZ) et le Département des Sciences Cliniques Vétérinaires de l'Université de Massey, Nouvelle-Zélande. Cette étude faisait partie d'un programme de recherches épidémiologiques sur les facteurs affectant la productivité du bétail dans la région. L'objectif de l'étude était de décider de la priorité des problèmes pour lesquels des programmes de contrôle pourraient être développés au sein du service régional de santé de base pour la volaille.
Dans les villages sélectionnés, furent recrutées environ 15 familles possédant des troupeaux de 15 à 20 oiseaux. Dans la plupart des villages, furent effectuées des vaccinations contre la Maladie de Newcastle, variolo-diphtérie et choléra aviaire, afin de susciter un certain intérêt. Par ailleurs, deux villages furent rémunérés pour représenter une population totalement non vaccinée. Tous les oiseaux furent marqués à l'aile et regroupés par âge:
plus de trois ans.
A chaque visite, les ufs et volailles furent pesés, comptés et marqués. Du sang fut prélevé à la veine de l'aile pour détermination du titre de la maladie de Newcastle et pour effectuer des tests pour la pullorose, la maladie respiratoire chronique, la bronchite infectieuse et la maladie de Gumboro. Chaque oiseau marqué fut sujet à un examen de santé, du plumage et la recherche de parasites externes. Les oiseaux malades et morts furent collectés pour examens pathologiques au laboratoire, afin d'identifier la cause de la mort ou de la maladie. Des frigos furent mis à la disposition de certains villages afin de stocker les cadavres pour examen ultérieur. Les animaux morts ou malades furent échangés contre des oiseaux sains afin de pouvoir en examiner le plus grand nombre possible, mais comme les villageois consommaient de temps à autre les animaux morts ou malades, ceux qu'ils présentaient pour échange étaient souvent des oiseaux jeunes qu'ils avaient moins tendance à manger. En calculant les taux de mortalité par âge et en déterminant les taux de causalité à l'intérieur de chaque groupe, il fut possible de déterminer la contribution par âge de chaque maladie à la mortalité. Un questionnaire fut élaboré pour rassembler l'information complémentaire.
Les objectifs de l'enquête étaient d'établir:
les relations entre maladies et niveau de production.
Les paramètres utilisés pour l'enquête étaient:
pertes inopinées.
Certains des résultats sont repris dans le tableau 6.7 ci-dessus. La manipulation incorrecte des ufs, la mauvaise conduite de l'incubation et des jeunes poussins, tout comme la malnutrition, particulièrement en saison sèche, furent identifiés comme autant de facteurs prédisposant aux maladies infectieuses et aux infestations parasitaires (Thitisak et al. 1989).
CONTRÔLE DES MALADIES DANS LES TROUPEAUX FAMILIAUX
Contrôle non médical
Le moyen le plus économique et efficace de prévenir les maladies non virales est d'améliorer la conduite de l'élevage et la nutrition; les aspects les plus importants en sont l'hygiène, le logement, la structure du troupeau, le soin et l'alimentation des jeunes poussins.
Hygiène
Les mesures d'hygiène simples suivantes, aptes à prévenir la maladie, ont été recommandées par le Projet FAO/PNUD de Développement du Petit Elevage au Nord Kivu, Zaire (FAO. Van Vlanderen, 1989):
Les matières fécales, les plumes et les oiseaux morts sont sources d'organismes pathogènes; ils seront retirés des abris de nuit, ramassés sur les parcours et détruits. Cette pratique réduira également l'incidence des parasites externes.
Les nouveaux arrivants seront isolés. Les oiseaux achetés ou reçus seront gardés en quarantaine dans un panier ou une cage pendant au moins quinze jours; s'ils restent en bonne santé, ils pourront rejoindre le troupeau.
Tous les nouveaux arrivants seront traités tant pour les endo- que pour les ectoparasites; ils seront, si possible, vaccinés dès leur arrivée.
La litière du poulailler sera fréquemment retournée; en cas d'humidité, elle sera changée.
Les paniers utilisés pour garder les oiseaux pendant la nuit seront séchés au soleil ou, pendant la saison pluvieuse, suspendus auprès du feu.
Abreuvoirs et mangeoires seront nettoyés fréquemment.
Les pots ébréchés utilisés comme abreuvoirs seront réchauffés devant le feu avant remplissage.
Le poulailler ou le panier sera régulièrement désinfecté tous les deux mois.
Logement
Lorsque le poulailler est vide, des améliorations simples et un entretien seront effectués. Un bon logement suppose les éléments suivants:
Ventilation: si des paniers à volailles sont utilisés comme logement de nuit, ils ne seront pas couverts de tissus ou de sacs. Huttes, cages et paniers ne seront pas placés auprès de fumières ou de latrines.
Espace: la surpopulation sera évitée, et les effectifs de volailles seront proportionnés à l'espace disponible. Les poussins faibles et les sujets en croissance seront gardés dans un logement séparé pour la nuit. Les nids de ponte et de couvaison seront gardés au calme.
Séparation des espèces: il est meilleur de n'élever qu'une seule espèce de volaille. Si cela n'est pas possible, les différentes espèces seront logées séparément pour la nuit afin d'éviter la propagation des maladies.
Structure du troupeau
De toutes les espèces de volaille, la poule est la plus sensible aux maladies. Canards, oies et pintades sont souvent des porteurs sains ou faiblement atteints. Ceci représente une source commune d'infection chez les poulets alors que l'inverse et rare. Dès lors, une attention spéciale sera portée à la santé des poulets au sein des troupeaux mixtes. La séparation par espèces ou par groupes d'âge peut ne pas être possible, mais des attirails simples comme des paniers ou des cages aménagés à l'usage exclusif de certains sujets peuvent être utilisés comme mesure temporaire lors de certaines manipulations comme la vaccination des poussins ou une alimentation particulière.
Alimentation
L'importance de la nutrition dans l'état de santé du troupeau est bien connue. Des recherches complémentaires sont nécessaires sur les sources alimentaires alternatives pour la volaille rurale, afin d'éviter l'utilisation du grain, précieux pour l'alimentation humaine.
Contrôle médical
Parmi les mesures simples de contrôle médical appropriées pour les troupeaux villageois divagants, on inclura:
Vaccination contre la Maladie de Newcastle, la Variolo-diphtérie et le Choléra aviaire.
Dans les troupeaux mixtes, vermifugation contre les parasites internes avec un vermifuge polyvalent. Chez la pintade, un vermifuge sera utilisé contre Trichomonas.
Traitement contre les parasites externes. Les insectes et autres ectoparasites prospèrent rapidement dans les huttes, cages et paniers. Il existe des méthodes traditionnelles efficaces contre ce fléau. Les diverses surfaces seront aspergées avec un insecticide approprié, en utilisant une pompe à main anti-moustiques. Ce procédé sera pratiqué pendant la matinée en l'absence des oiseaux qui ne seront autorisés à réintégrer leur logement que dans la soirée. Les ectoparasites vivant sur la volaille seront traités en ajoutant des boules de naphtaline et de la cendre dans les bains de poussière. La cendre est plus abrasive que le sol ordinaire et érode la carapace cireuse de l'exosquelette de l'insecte lorsque l'oiseau prend un bain de poussière. Si la carapace cireuse est suffisamment attaquée, l'insecte va se déshydrater et mourir.
Contrôle de la Maladie de Newcastle
Il y a trois approches générales pour contrôler la Maladie de Newcastle:
Hygiène: est toujours importante, particulièrement dans le contrôle en systèmes semi-intensifs où les oiseaux sont confinés dans une cour clôturée ou dans un abri. L'hygiène inclut des mesures telles que le nettoyage, la désinfection, un accès limité des oiseaux sauvages, et des mesures de propreté du personnel.
Abattage des troupeaux infectés: mesure drastique employée avec succès dans des régions isolées ou des îles, non atteintes en principe par la maladie.
Vaccination associée avec des mesures d'hygiène appropriées: cela demeure la méthode la plus efficace pour contrôler la maladie.
Vaccins et Campagnes de vaccination contre la Maladie de Newcastle
La vaccination demeure la seule forme de prévention contre les maladies virales. Une campagne de vaccination correctement conduite peut diminuer rapidement et significativement les pertes dues à la maladie. En Indonésie, suite à une campagne de vaccination contre la Maladie de Newcastle, la mortalité des troupeaux villageois a chuté de 50 à 8 pour cent et la population de poules / poulets s'est accrue de 900 à 3500 sujets, soit de 250 pour cent (Moerad, 1987). Les vaccins disponibles contre la maladie de Newcastle sont de deux types: «vivants» ou «morts»:
Les vaccins vivants sont fragiles et sont utilisés suivant des règles strictes; ils requièrent une chaîne de froid jusqu'à leur application sur l'oiseau. Leur efficacité est réduite, s'il subsiste des anticorps résiduels chez le sujet. Cela est spécialement important chez le poussin qui possède des anticorps transmis par sa mère jusqu'à l'âge de 10 jours. Un taux faible d'anticorps maternels réduit l'immunité acquise par la vaccination. La vaccination de groupe peut être pratiquée en administrant le vaccin buvable dans des abreuvoirs et de l'eau très propre ou par aérosol dans des locaux confinés. Le vaccin vivant conventionnel, Hitchner B1, ne peut pas être distribué dans l'eau de boisson aux troupeaux villageois, mais bien par voie oculaire, ce qui présente l'avantage que chaque oiseau reçoit sa dose individuellement. Cette méthode a été pratiquée avec succès au Maroc où elle a contribué à réduire considérablement la mortalité (Bell et al. 1990). La méthode par instillation oculaire sera utilissée seulement lorsqu'il existe un personnel vétérinaire qualifié à former les vaccinateurs.
Vaccins tués: procurent une bonne immunité mais demandent d'être amorcés par un vaccin vivant pour de meilleurs résultats, à moins qu'une infection naturelle ait déjà joué ce rôle au préalable. Ils ont été utilisés avec succès au Burkina-Faso (Verger 1986 et Ouandaogo, 1990). Ils présentent plusieurs inconvénients: ils doivent être administrés individuellement par injection intramusculaire, ce qui d'une part, requiert une formation vétérinaire et qui d'autre part, est formellement contre indiqué chez les poussins. Pour ce faire, les oiseaux doivent être maintenus ce qui représente un travail astreignant. Les vaccins tués présentent l'avantage de ne pas exiger une chaîne de froid aussi rigide que pour les vaccins vivants; comme, de ce fait, ils présentent une durée de vie plus longue, ils peuvent être utilisés dans des régions plus reculées. Ils semblent être plus efficaces chez des oiseaux ayant déjà acquis un certain degré d'immunité par exposition naturelle à la maladie ou à partir d'une primo- vaccination par vaccin vivant. Un autre avantage est que la technique chimique d'inactivation du virus tue également les autres polluants, tels que virus non désirés, bactéries et autres micro-organismes. Les vaccins tués sont généralement meilleur marché que les vaccins vivants parce que le produit est plus durable; toutefois ceci n'est vrai que pour les grands troupeaux. Cela a été largement démontré au Burkina Faso et au Niger, il existe un important gaspillage car les flacons contiennent au minimum 100 doses pour une vaccination villageoise de quelques douzaines de sujets. L'intérêt d'une préparation, d'un conditionnement et d'un transport efficaces sont ainsi complètement remis en question à moins que le flacon puisse entièrement être utilisé.
Contraintes à la vaccination des troupeaux villageois
Le faible taux de réussite de la vaccination contre la Maladie de Newcastle est presque entièrement du à l'inactivation du vaccin du fait de l'absence d'une chaîne de froid efficace. Cela est, à son tour, aggravé par l'éparpillement des troupeaux, le mauvais état des routes et le manque de moyens de transport. En Indonésie, le délai entre le départ du vaccin à partir d'un laboratoire central et la vaccination elle-même peut être de plusieurs jours.
Les programmes de vaccination seront exécutés aux moments les plus appropriés.Pour les flambées de Maladie de Newcastle et de Variolo- Diphtérie - maladies pour lesquelles les campagnes de vaccination sont ordinairement pratiquées - il existe des caractéristiques saisonnières. Par ailleurs, le calendrier agricole sera pris en considération. En Thaïlande, par exemple, les vaccinations contre la maladie de Newcastle sont effectuées en saison sèche, lorsque les paysans ne sont pas requis par la riziculture (Danvivatanaporn, 1987).
Il a été reporté fréquemment que le manque de motivation représentait la cause la plus importante du faible taux de vaccination dans les régions rurales. Pour surmonter ce problème, un projet pilote a organisé en Thaïlande un cours de formation pour les enfants de 12 ans. Les avantages de la vaccination contre la Maladie de Newcastle leur furent présentés et on leur enseigna comment reconnaître les signes cliniques simples de la maladie. Un autre cours de formation à l'usage de volontaires en élevage fut dispensé à cinq jeunes dirigeants villageois sélectionnés. A leur retour au village, ils prodiguèrent gratuitement leurs services et avis sur le contrôle de la maladie. Il était espéré qu'avec ce surcroît de connaissance et d'implication personnelle, il en résulterait une meilleure motivation des villageois à développer leurs propres programmes de vaccination.
Au Bangladesh, le fonctionnaire en charge de l'élevage au niveau du sous- district organise une formation spéciale en vaccination et en élevage du bétail, en consultation avec le président et les membres du comité local.Ces derniers sélectionnent les fermiers et les volontaires pour cette formation. Le cours est divisé en deux parties: théorique et pratique. En fin de cours, les vaccinateurs reçoivent - contre paiement - des flacons de vaccins et l'équipement nécessaire afin de vacciner leur troupeau ainsi que ceux du village, moyennant rétribution. Ils renvoient ensuite les flacons vides et reçoivent du vaccin frais. Le Département de l'Elevage conduit le programme de contrôle des maladies du bétail des petits fermiers en tant que partie de son programme de développement de l'aviculture, ceci généralement en collaboration avec des groupements d'organisations locales non gouvernementales (ONG). (Département de l'Elevage, Bangladesh, communication personnelle, 2000).
Le Vaccin V4, (ND V4)
Il s'agit d'un nouveau vaccin qui possède les avantages suivants:
Il est thermo-tolérant et produit à partir de souches non virulentes du virus de la maladie de Newcastle présentes en Australie. Dans une expérience conduite au Malawi, les poussins ayant reçu le vaccin après qu'il eut été exposé pendant six semaines à la température ambiante, ont développé un taux élevé d'anticorps et ont résisté à l'exposition à une souche vélogénique et viscérotropique de Newcastle (Sagild et Spalatin, 1982).
Si la moitié d'un troupeau familial est capturée et vaccinée, le vaccin va se répandre naturellement des oiseaux vaccinés aux autres oiseaux confinés avec eux pendant la nuit. Le taux d'anticorps de ces derniers naturellement vaccinés est comparable à celui des premiers (Young, 1991).
A la différence des vaccins conventionnels qui ne peuvent être administrés à des oiseaux stressés, le NDV4 est si bénin qu'il peut être distribué à tous les sujets.
Le vaccin peut être incorporé dans la nourriture quoique la méthode par instillation intra-oculaire soit beaucoup plus efficace.
Adlers et al. (1994) rapportent qu'un essai vaccinal de laboratoire avec le vaccin thermotolérant V4 et le vaccin Hitchner B1, a démontré que le premier (HRV4) produisait un taux plus élevé d'inhibition à l'hématoagglutination. Le HRV4 fut utilisé avec succès dans le contrôle de la Maladie de Newcastle sur des troupeaux villageois au Malawi (Saglid et Haresnape, 1987). Dans un essais de terrain, les oiseaux vaccinés ont développé une bonne réponse immunitaire lorsque le vaccin a été administré dans des abreuvoirs très propres contenant une eau limpide. Cependant, cette méthode ne peut être employée qu'en saison sèche, du fait de la difficulté de confiner les oiseaux en conditions complètement sèches pendant la saison des pluies.
Un vaccin thermorésistant dérivant du V4 a été utilisé en Asie du Sud - Est par addition à la nourriture (Copland, 1987). Il n'a pas requis de doses individuelles et s'est disséminé aux autres oiseaux dans une certaine mesure. Le choix de l'aliment porteur s'est révélé crucial. L'aliment du commerce présente deux inconvénients comme porteur; tout d'abord, la variation de sa composition, dont certains éléments peuvent se révéler toxiques pour le virus; d'autre part, les aliments préparés sont coûteux et l'un des facteurs essentiels dans un modèle de vaccination pour petits exploitants doit résider dans son faible coût.
En Malaisie, le vaccin est pulvérisé sur du blé pendant que celui-ci est moulu et mélangé dans un mélangeur simple à galets fabriqué localement. Il est possible de mélanger en une fois dix mille doses de vaccin. L'aliment vaccinal est alors conditionné en petits sacs de plastique de 200g suffisants pour 20 oiseaux. Même après 45 jours de stockage à température ambiante, le vaccin emballé procure 90 pour cent de protection.
Dans d'autres pays asiatiques, où le blé n'est pas aisément disponible, le riz a été utilisé: le riz, tout comme le blé, présente un inhibiteur de virus hydrosoluble dans les enveloppes; le grain lavé maintient ainsi un titre viral plus élevé que le grain non lavé. Le lavage est effectué en trempant le grain pendant 24 heures, le vaccin est ensuite mélangé au grain humide. Au niveau du village, la quantité requise du grain humide (10 grammes par oiseau) est pesée dans un sachet de plastique et ensuite additionnée de vaccin. Il est important de procurer un système de creep-feeding pour les poussins et les sujets en croissance, sous peine de voir les oiseaux plus âgés consommer tout le vaccin.
La souche V4 a été testée dans différents pays africains (Ethiopie, Gambie, Tanzanie, Zimbabwe et Nigéria), Le premier essai de terrain de HRV4 a été conduit en Gambie (Jagne et al. 1991). En juillet 1993, la FAO et les gouvernements éthiopien et gambien ont signé un accord de projet financé par le Programme de Coopération Technique (PCT): «Assistance aux femmes rurales pour la protection de leurs troupeaux de volailles contre la maladie de Newcastle» (TCP/RAF/2376T). L'objectif était d'introduire et d'évaluer le vaccin oral HRV4 en conditions africaines, après qu'il eut démontré son efficacité en Asie du Sud-Est, ainsi que d'impliquer les femmes rurales dans l'exécution du projet. Dans les deux pays, la vaccination orale répétée jusqu'à quatre fois à intervalles réguliers, ne produisit généralement pas le haut degré d'immunité obtenu en Asie du Sud-Est. Toutefois, des groupes parallèles instillés par voie oculaire développèrent de tels niveaux de protection.
En 1995, des essais furent menés en laboratoire en Ethiopie. La vaccination orale, administrée sur orge, blé et maïs broyé, furent comparés à la vaccination par instillation oculaire et à la non vaccination. Huit jours après, les oiseaux furent soumis à l'infection par le virus de Newcastle. Les taux de survie furent de 80 pour cent pour le groupe vacciné par voie oculaire, 20 pour cent pour le groupe à vaccination orale, et 0 pour cent pour le groupe de contrôle. Parmi les trois céréales utilisées comme porteurs, l'orge se révéla la plus efficace, suivie par le maïs et enfin par le blé.
Le Zimbabwe a été indemne de Maladie de Newcastle de 1986 à 1994, lorsqu'une èpizootie éclata en provenance d'Afrique du Sud. Du fait de la circulation non contrôlée des volailles, elle se répandit rapidement à travers la plus grande partie du pays. En 1994/95, dix millions de volailles rurales furent vaccinées au niveau national pour un coût projet de US $ 1.50 par oiseau. Début 1996, un Projet FAO financé par le PCT fut initié pour établir un programme communautaire de prévention des épizooties de Maladie de Newcastle chez la volaille locale. L'approche préconisée combinait l'administration immédiate du vaccin V4 par la méthode conventionnelle d'instillation oculaire avec des essais communautaires utilisant la méthode orale alimentaire dans les conditions du Zimbabwe. Il était ainsi espéré éviter d'autres épizooties et de générer les données nécessaires à la programmation d'une vaccination régulière de la volaille rurale basée sur l'usage de vaccin oral, en tant que composant du service vétérinaire de vulgarisation.
Quoique le V4 a démontré des résultats prometteurs en surmontant la majorité des contraintes posées par la vaccination contre la Maladie de Newcastle, des problèmes persistent pour la volaille en divagation au niveau villageois, où l'alimentation demeure irrégulière et où la volaille éclôt, s'achète et se vend en continu toute l'année durant. Dans tous les pays, des essais de laboratoire sont nécessaires pour évaluer les différents aliments porteurs de vaccin et familiariser les techniciens avec le vaccin et les systèmes de testage par souches virulentes, avant le testage en conditions de terrain. Les données de production seront collectées auparavant, durant et pendant la vaccination. Ceci est essentiel pour évaluer l'efficacité de la vaccination.
Méthodes traditionnelles de contrôle des maladies de la volaille en Afrique
Le traitement et contrôle de maladie traditionnels sont importants, car la majorité des pays en développement n'ont pas les moyens d'importer ou de subsidier médicaments vétérinaires et vaccins pour les petits exploitants. Par ailleurs, une inquiétude grandissante se manifeste au sujet des effets sur les animaux et l'environnement des médicaments produits par synthèse. Ojeniyi (1985) a découvert une corrélation entre l'utilisation des antibiotiques et la résistance à ces derniers de certaines souches d'E.coli isolées à partir de volailles conduites en mode intensif à l'Université d'Ibadan, Nigéria. Les 1248 souches d'E.coli provenant de la ferme avicole de l'université et les 2196 souches provenant d'une ferme avicole commerciale d'Ibadan, étaient résistantes à la tétracycline, à la streptomycine et aux sulfamides. En revanche, les 2284 souches isolées à partir de troupeaux urbains et villageois conduits en liberté étaient toutes sensibles à ces médicaments.
La majeure partie de l'information présentée ci-après sur l'usage de la médecine traditionnelle pour la volaille a été rassemblée de manière informelle (Bizimana, 1994) et n'a pas été testée scientifiquement. La raison principale de son inclusion est d'encourager la recherche formelle.
Maladies virales
Maladie de Newcastle: du Nigéria, aussi bien Lageneria vulgaris que l'écorce de Parkia filicoidea sont donnés au troupeau dans l'eau de boisson (Nwude et Ibrahim, 1980). Au Zimbabwe, les feuilles de Cassia didymobotrya ou le latex de Euphorbia matabelensis sont donnés dans l'eau de boisson (Chavunduka, 1976). En Tanzanie, dans les régions d'Arusha et du Kilimanjaro, sont distribués la tige de Euphorbia candelabrum Kotscky var. candelabrum ou le fruit de capsicum annuum associé aux feuilles de Iboza multiflora (Minja,1989).
Variolo. Diphtérie: Au Zimbabwe, les feuilles d'Aloe excelsa sont macérées et le liquide ainsi extrait est ajouté ò l'eau de boisson (Chavunduka, 1976). Une maladie de la volaille, très meurtrière, pour les sujets de tous âges se rencontre en Mauritanie, Mali et Sénégal, où les Peuls l'appellent «Yoko yoko ». La cause exacte en est inconnue mais Ba (1982) suggère qu'il puisse s'agir d'une forme de Variolo-Diphtérie. Les signes et symptômes, décrits par les Peuls, sont le jetage, des difficultés respiratoires accompagnées de l'émission du son «yok yok » et l'éternuement. L'obstruction des narines par des croûtes jaunâtres oblige les animaux à respirer par le bec, lui aussi porteur de croûtes. Un manque d'appétit et une conjonctivite purulente ont également été observés. Finalement, les oiseaux suffoquent et succombent. Chez les sujets en croissance, la mortalité avoisine les 100 pour cent, mais certains adultes peuvent survivre. Les oiseaux sont systématiquement abattus et le poulailler incendié afin de prévenir la dissémination. Ces symptômes, tels que décrits, indiquent la forme «humide » de la variolo -diphtérie, dans laquelle l'oiseau meurt finalement de suffocation par dépôts caséeux dans la trachée. Les lésions de variole sont quelquefois moins évidentes dans cette variante de la maladie mais elles peuvent être retrouvées après examen soigneux.
Refroidissements: au Nigéria Hibicus subdariffia est pulvérisé et mélangé à l'eau de boisson avant d'être distribué aux oiseaux présentant un ébouriffement du plumage (Nwude et Ibrahim, 1980).
Maladies à protozoaires
Coccidiose: au Nigéria, Lageneria vulgaris est immergée dans l'eau de boisson des troupeaux.
Maladies bactériennes
Choléra aviaire: au Nigéria, le fruit d'Adansonia digitata est brisé et macéré dans l'eau de boisson des volailles. Le fruit de Capsicum annuum est mélangé avec la suie provenant des plafonds des bâtiments couverts de chaume (en Hausa: Kunkunniya) et distribué dans l'eau de boisson (Nwude et Ibrahim, 1980).
Maladies métaboliques et infectieuses
Troubles abdominaux: au Nigéria, les jeunes feuilles de Boswellia dalselii sont hachées et macérées dans l'eau; le liquide extrait est donné comme traitement anti-diarrhéique (Nwude et Ibrahim, 1980). En Afrique du Sud (Province du Natal), Leonotis leonurus Ait.f. est utilisé contre la diarrhée jaune et verte. (Watt et Breyer-Brandwijk, 1962). En Afrique méridionale, les fermiers emploient une infusion froide de feuilles d'Aloe saponaria Haw pour traiter entérite et indigestion de la volaille (Watt et Breyer-Brandwijk, 1962). En Afrique Occidentale, les feuilles hachées de Pergularia extensa sont distribuées aux dindons souffrant de diarrhée (Dalziel, 1937). Au Zimbabwe, le bulbe d'Adenium multiflora est macéré dans l'eau pendant 12 heures, avant d'être donné aux animaux malades, souffrant de diarrhée aqueuse ou sanguinolente. Le latex d'Aloe chabandii ou d'Euphorbia matabelensis est utilisé dans l'eau de boisson dans le même but (Chavunduka, 1976).
Sang dans les excrétions: au Zimbabwe, l'écorce de Cussonia arborea est macérée dans l'eau; l'extrait est administré aux animaux malades (Chavunduka, 1976).
Croissance ralentie et faible production
Au Nigéria, le fruit de Cucumis pustulatus est mélangé à du son et versé dans l'eau de boisson, pour accélérer la croissance, protéger des maladies et augmenter la production d'ufs. Le fruit de Cyperus articulatus est également distribué dans l'eau de boisson (Nwude et Ibrahim, 1980). En Afrique de l'Ouest, le fruit de Cucumis prophetarum ou C.pustulatus est réparti dans l'eau de boisson pour favoriser le croît, prévenir les maladies, repousser les faucons prédateurs et augmenter la production d'ufs (Dalziel, 1937)
Ectoparasites
Ectoparasites divers et maladies parasitaires: Au Nigéria, les feuilles séchées et les brindilles de Guiera senegalensis Lam: sont consumées dans les poulaillers pour réduire le taux d'ectoparasites (Nwude et Ibrahim, 1980). A Bolawayo, Zimbabwe, Thamnosma africana Engl: est déposé dans les abris pour volailles afin de repousser les puces et les fourmis (Watt et Breyer-Brandwijk, 1962).
Poux: au Nigéria, les feuilles de Bandeiraea simplicifolia sont disposées dans les poulaillers pour tuer les poux (Daziel, 1937; Nwude et Ibrahim, 1980). Les cendres provenant de la combustion des feuilles de Nicotiana rustice, N.tabavum ou Carica papaya est frictionnée dans le plumage pour protéger de l'infestation. Au Sénégal, les feuilles de Calotropis procera Ait.f. sont utilisées pour tuer les poux sur la volaille (Daziel, 1937; Warr et Breyer-Brandwijk, 1962).
Endoparasites
Vers: au Nigéria, les fruits de Cucumis prophetarum et de Solanum nodiflorum balsamina sont utilisés par les Haoussas pour traiter les vers de la volaille (Nwude et Ibrahim, 1980).
Autres
Boiterie du canard: au Nigéria, les Haoussas pulvérisent les feuilles de Momordica balsamina et les mélangent à la nourriture pour traiter les canards boîteux (Nwude et Ibrahim, 1980).