(Phase I de conception - Première étape)
Le préalable à toute intervention nutritionnelle consiste à identifier clairement le (ou les) problèmes nutritionnel(s) auxquels on veut s'attaquer.
Quel est ce problème ? Comment se manifeste-t-il?
Quelle(s) population(s) touche-t-il ? Selon quelle prévalence ?
Quel est son impact sur la vie sociale, économique, culturelle de la population concernée?
Constitue-t-il une priorité d'action dans le domaine de la santé publique?
C'est au spécialiste en nutrition qu'il incombe de conseiller les décideurs sur les priorités parmi les différents problèmes nutritionnels qui se posent à la population. C'est pourquoi nous ne développerons pas ce point dans cet ouvrage consacré à la communication.
Rappelons quels sont les principaux troubles nutritionnels des pays en développement : la malnutrition protéino-énergétique, les troubles liés à la carence en iode, l'hypovitaminose A et l'anémie par carence en fer. Un nombre croissant de pays sont confrontés à de nouveaux risques, liés au régime alimentaire et jusque récemment l'apanage des pays riches : maladies cardio-vasculaires et cancers, notamment (34).
Ilest bien évident que les causes de ces différents troubles liés à la nutrition ne sont pas identiques. Par conséquent, les solutions à y apporter, notamment les conseils à donner à la population, ne sont pas uniformes. Au-delà des messages standard (Mangez équilibré ! Faites de l'exercice), il existe des spécificités propres à chaque thème de l'éducation nutritionnelle. Ilest donc important de définir très précisément le problème nutritionnel qui va faire l'objet de l'intervention.
A partir de là peut démarrer un travail d'analyse des causes du problème nutritionnel, travail qui sera réalisé en groupe intersectoriel.
