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1.1 Baisse des gains de productivité et écarts de rendement chez le riz[254]


ANNEXE 1: ÉTUDE DE CAS N° 1

INTRODUCTION

La révolution verte a permis à la production rizicole de satisfaire la demande d’un grand nombre de populations croissantes. Cependant, depuis 1990 l’augmentation de la production du riz s’est ralentie, menaçant ainsi la sécurité alimentaire, particulièrement celle les ruraux pauvres. Des études ont été conduites pour identifier les causes de ce ralentissement et les interventions qui pourraient permettre une croissance durable de la production rizicole et contribuer ainsi à la réduction de la pauvreté dans les zones rurales.

L’expansion urbaine et industrielle a entraîné, surtout en Asie, une pression de plus en plus forte sur les ressources en terre et en eau nécessaires à la production du riz. Des améliorations en productivité et en efficacité sont essentielles pour augmenter la production du riz dans le futur. Certains rendements rizicoles nationaux sont faibles et les différences de rendement entre pays sont importantes; toutefois, certains pays ont réussi à combler l’écart entre les rendements nationaux et les rendements potentiels. Cela démontre que le comblement de l’écart entre les rendements peut être un des moyens d’accroître la productivité du riz. Il est généralement admis que les faibles rendements du riz sont dus à un ensemble complexe de problèmes biophysiques, techniques, socioéconomiques et politiques qui agissent de différentes manières dans chacun des principaux pays producteurs. Le relatif succès des mesures d’aide à la production rizicole au cours des 30 dernières années a conduit de nombreux pays à produire des surplus commercialisés sur le marché mondial, entraînant des conditions de commercialisation défavorables et une réduction du prix perçu par les agriculteurs. Ce seul facteur pourrait avoir eu un impact important sur les décisions des agriculteurs d’investir ou non dans des technologies augmentant les rendements.

Il y a aujourd’hui quelque 50 millions d’ha de production intensive irriguée dans des systèmes riz-riz, riz-blé ou riz avec une autre culture. La baisse de productivité que l’on a observé dans ces systèmes de production intensive est une menace non seulement pour une production durable du riz, mais aussi, indirectement, pour les revenus des agriculteurs.

SYSTÈMES DE PRODUCTION RIZICOLE

Le taux moyen de croissance annuelle (TMCA) du rendement mondial du riz a été d’environ 2,2 pour cent durant la période 1962-1970, il a baissé à 1,6 pour cent entre 1971 et 1980 et puis est remonté à environ 2,3 pour cent pendant la période 1981-1990. Le TMCA n’a été que d’un pour cent au cours de la période 1991-1998.

Le riz est cultivé dans des conditions agroécologiques très variées allant du riz irrigué des basses terres au riz pluvial de moyenne altitude; des climats tempérés aux climats tropicaux; et des terres sous l’influence des marées (riz de mangroves) aux terres inondées avec une profondeur d’eau de plusieurs mètres pendant une longue période (riz de submersion profonde). Les rendements varient suivant les conditions agroécologiques pendant les saisons végétatives. En 1999, les rendements nationaux rizicoles de 80 pays étaient inférieurs à la moyenne mondiale qui est d’environ 3,8 tonnes/ha. La même année, la différence entre les rendements les plus élevés et les plus bas dans le monde était de 9 tonnes/ha (tableau 1).

Plus des quatre cinquièmes du riz mondial sont produits et consommés par des petits agriculteurs des pays en développement à bas revenus. En 1996, presque trois milliards de personnes dépendaient du riz comme source principale de calories et de protéines journalières.

Les systèmes de production de riz et à base de riz fournissent non seulement la nourriture, mais représentent la source principale de revenu et de possibilité d’emploi pour environ un milliard de personnes des zones rurales d’Asie, et pour des quantités plus faibles d’agriculteurs d’Afrique et d’Amérique latine. La majorité des petits agriculteurs pauvres en ressources se trouvent dans les pays en voie de développement. Ils n’ont souvent pas accès à des quantités suffisantes d’intrants, spécialement les engrais, au bon moment pour obtenir des rendements élevés; en effet les intrants ne sont souvent pas disponibles sur les marchés de village. De plus, les petits agriculteurs sont généralement incapables d’acheter des quantités suffisantes d’engrais et de couvrir les autres dépenses culturales par manque de crédit. L’aide de la recherche et de la vulgarisation, essentielle pour assurer une réduction effective des écarts de rendements et pour améliorer la productivité et le rendement du riz, n’est, elle non plus, pas toujours disponible.

Tableau 1 - Rendement mondial du riz, plus haut et plus bas rendements nationaux

Données

Valeurs

Rendement moyen mondial

3,84 tonnes/ha

Rendement national le plus élevé au monde

10,07 tonnes/ha

Rendement national le plus faible au monde

0,57 tonne/ha

Nombre de pays dont le rendement moyen national est inférieur au rendement moyen mondial

80

Source: FAOSTAT.

Les systèmes intensifs riz-riz sont courants dans les zones climatiques tropicales, tandis que les systèmes intensifs riz-blé sont dominants dans les zones subtropicales. La plupart des exploitations de riz irrigué d’Asie et d’Afrique sont de petite taille, et les ménages agricoles sont en général pauvres.

Dans les zones non irriguées, le riz est mis en place en conditions pluviales pendant la saison des pluies, d’autres cultures secondaires sont cultivées pendant la saison sèche. Les systèmes de production de riz pluvial aquatique sont dominants en Asie, tandis que les systèmes de production de riz pluvial non aquatique sont dominants en Afrique subsaharienne et au Brésil. Cependant, les rendements des systèmes de production de riz pluvial non aquatique sont irréguliers, aussi les agriculteurs de l’Afrique subsaharienne et du Brésil développent-ils de plus en plus des systèmes de production de riz aquatique.

Les producteurs de riz pluvial, aquatique et non aquatique, sont en général plus pauvres que les producteurs des zones irriguées en raison des rendements plus faibles et moins stables de ces systèmes de production. L’amélioration de la productivité des systèmes de production du riz pluvial nécessite des technologies et des variétés nouvelles. L’Association pour le développement du riz en Afrique de l’Ouest (ADRAO) a récemment créé de nouvelles variétés de riz de pluvial, appelées NERICA, pour l’Afrique de l’Ouest et pour d’autres régions.

Les niveaux de productivité et de rendement des systèmes de production rizicole, spécialement ceux des systèmes irrigués, pourraient être grandement améliorés en utilisant les nouvelles technologies et une gestion appropriée des cultures. Un projet PNUD/FAO au Bangladesh (BGD/89/045, Identification et transfert de technologie des céréales au Thana) a, par exemple, montré qu’une combinaison spécifique de recherche et d’appui de la vulgarisation aux agriculteurs a entraîné une augmentation du rendement du riz et a réduit les coûts de production. Les paquets technologiques recommandés, qui insistaient sur la gestion intégrée des cultures en utilisant les technologies actuellement disponibles, furent systématiquement transférés dans le cadre d’une formation efficace et de démonstrations avec la participation des agriculteurs.

BAISSE DES RENDEMENTS DANS LES SYSTÈMES INTENSIFS DE PRODUCTION RIZICOLE

Quelque 50 millions d’ha, produisant deux à trois récoltes par an, sont cultivés dans des assolements intensifs à base de riz (riz-riz, riz-blé et/ou riz et autre culture). Les rendements moyens varient de 4 à 6 tonnes/ha par culture ou environ 10-15 tonnes/ha par an. Dans plusieurs pays d’Asie, tels que l’Indonésie, la Chine, le Vietnam et le Bangladesh, les agriculteurs pratiquent deux à trois cultures de riz par an en utilisant des variétés à cycle court de 90 à 100 jours. En Chine, les agriculteurs avaient l’habitude de pratiquer trois cultures de riz, ils sont en train de changer pour deux cultures de riz et une culture d’hiver à cycle court (haricots ou maïs, par exemple). Ce changement est dû au fait que les systèmes à trois cultures de riz nécessitent beaucoup de temps et de travail et que leurs revenus sont insuffisants pour justifier les intrants et les efforts.

La baisse des rendements et de la productivité a été observée dans plusieurs systèmes intensifs de production rizicole. Dans les zones intensives de la Vallée de Chiang Mai en Thaïlande, les rendements ont, pour des raisons inconnues, baissé de 7 à 4 tonnes/ha dans des conditions normales de culture (Gypmantasiri et al., 1980). En Inde, le rendement sur 10 ans a chuté de près de 6 tonnes/ha à 2-3 tonnes/ha dans la saison sèche de culture Rabi (Nambiar et Ghosh 1984).

A l’Institut international de recherche du riz (IRRI) à Los Baños Luzan aux Philippines, les rendements du riz sont tombés de 8 tonnes/ha en 1968 à 6 tonnes/ha en 1990, alors que les doses d’application d’engrais restaient les mêmes (Greenland, 1997). Dans trois autres endroits aux Philippines les rendements du riz ont baissé de 0,1 à 0,2 tonne/ha par an sur une période de 20 ans (Cassman et al., 1997). Ladha et al. (2000) ont enregistré une baisse du rendement du riz dans quatre des huit sites d’une expérimentation à long terme des systèmes riz-blé de la région Indo-Gange. Les rendements du blé restèrent plus ou moins inchangés ou même augmentèrent légèrement dans les mêmes sites expérimentaux. En Afrique, on a observé de fortes baisses de rendement du riz après quelques années de culture intensive dans les périmètres irrigués de Tanzanie (Duwayri et al., 1999), du Burkina Faso, du Cameroun et du Nigeria (Fagade et Nguyen, 2000). Dawe et Dobermann (2000) ont aussi observé des baisses de rendement et de productivité dans des systèmes intensifs riz-riz; ils ont toutefois indiqué que ces baisses ne se produisaient que dans un nombre limité de lieux.

Les baisses de rendement observées dans les expérimentations à long terme ont pu être compensées par des apports accrus d’engrais azotés. Cela suggère que le niveau d’azote naturel des systèmes des terres inondées a diminué au cours du temps (Cassman et al., 1997). Cependant, le nombre de lieux suivis sur une longue période est limité. Aussi, les sols et les types de sol où ils se trouvent peuvent ne pas être représentatifs de tous les sols à riz. De plus, les causes des baisses de rendement décrites varient d’un site à l’autre et d’un écosystème à l’autre. Il est souvent difficile de comprendre réellement ce qui s’est passé en raison du nombre limité de mesures effectuées.

A côté de la baisse du niveau d’azote des sols, plusieurs autres facteurs - tels que les déficiences en zinc, en phosphore et en potassium, l’accroissement de la pression des insectes et des maladies, l’érosion du potentiel de rendement des nouveaux matériels génétiques et les changements dans la composition chimique des sols après une submersion prolongée - furent mentionnés comme étant responsables des baisses de rendement dans la culture intensive riz-riz (Pulver et Nguyen, 1999). De même, le document FAO/IAEA (2001) mentionne la baisse du taux de matière organique, la baisse de la capacité à fournir les éléments nutritifs, la baisse de la qualité des sols, les déficiences en microéléments et le déséquilibre des éléments nutritifs comme étant autant de problèmes importants des sols des systèmes riz-blé.

La culture intensive a très probablement des effets importants sur les processus biologiques et chimiques des sols rizicoles. Les variétés précoces modernes et le faible coût des engrais azotés ont favorisé l’intensification de la culture spécialement sous irrigation. La pression des insectes et des maladies augmente dans de tels systèmes de culture. L’intensification et les fumures déséquilibrées peuvent aussi conduire à l’épuisement du sol en microéléments. En Indonésie, au Bangladesh, et aux Philippines, la réduction importante des apports de sulfure due à l’utilisation croissants d’engrais concentrés (remplacement du sulfate d’ammonium par l’urée) et la culture intensive du riz ont entraîné une déficience croissante en souffre (Ponnamperuma et Deturck, 1993). Ainsi, la culture intensive du riz tend-elle à prolonger les conditions anaérobiques des sols. Nous ne connaissons pas encore bien la gestion de la matière organique dans les systèmes de culture intensive du riz.

D’importants facteurs économiques et sociaux ont influé sur la volonté des petits agriculteurs les plus pauvres de continuer à maximiser les rendements des cultures individuelles et d’intensifier les rotations. Ces facteurs peuvent être liés à la disponibilité et à la rentabilité des moyens de production tels que la maind’œuvre, l’eau, la traction animale ou la mécanisation, l’accès à l’irrigation, la gestion des structures d’irrigation et de l’eau, la baisse des prix à l’exploitation et les menaces de la modernisation sur le capital social.

La Consultation d’experts sur les écarts de rendements et la baisse de productivité dans la production du riz qui s’est tenue à Rome en septembre 2000 a discuté des baisses de rendement[255] de trois systèmes différents pour lesquels les baisses de rendements avaient des causes différentes. Dans les systèmes irrigués africains les baisses de rendement et de productivité semblent être principalement dues à la détérioration des infrastructures et de la gestion; en Asie elles semblent dues à la dégradation des ressources naturelles de base. Dans les systèmes de production pluviaux, la baisse des rendements au cours du temps est due au manque d’éléments nutritifs et au raccourcissement des jachères entraîné par la croissance démographique.

En Asie tropicale et en Afrique, les systèmes intensifs de production du riz fournissent les revenus et les emplois non seulement aux producteurs de riz mais aussi aux ouvriers sans terre des zones rurales. Si ces problèmes ne sont pas pris en charge dans le cadre d’un programme de développement national intégré qui donnerait la priorité au secteur agricole en améliorant l’accès aux intrants et aux nouvelles technologies, les chutes de rendement observées dans des cas limités pourraient s’étendre à de vastes zones sous culture intensive au cours des prochaines 30 années, entraînant ainsi une augmentation importante du nombre de pauvres dans les zones rurales d’Asie et d’Afrique.

PRODUCTIVITÉ ET ÉCARTS DE RENDEMENT

Les écarts de rendement ont au moins deux composantes:

Figure 1: Composantes des écarts de rendement (adapté de Datta, 1981)

On admet généralement que, parmi les diverses stratégies qui permettent d’obtenir la croissance de production nécessaire à l’augmentation durable des niveaux de rendements du riz, la meilleure stratégie à court terme est la réalisation au niveau des champs des agriculteurs d’une proportion importante du potentiel génétique de rendement aujourd’hui disponible. Cela nécessite l’évaluation de l’écart de rendement, l’identification des principales contraintes technologiques, institutionnelles, socioéconomiques et politiques, et la détermination des remèdes appropriés.

De nombreux scientifiques et professionnels du développement ont considéré que la réduction de l’écart de rendement du riz à partir des technologies existantes, était un moyen d’accroître la production rizicole. Cependant, en dépit de cette approche, une telle analyse n’a pas permis de réduire significativement l’écart. Les sociologues ont toujours demandé aux scientifiques d’avoir une approche plus large, d’introduire d’autres facteurs socioéconomiques et d’avoir une analyse plus systématique. Par exemple, il a été démontré que dans n’importe quelle zone de production rizicole, les rendements varient beaucoup d’un agriculteur à l’autre, suggérant qu’il existait de grandes variations dans le niveau technique des agriculteurs, leurs priorités, les conditions socioéconomiques qui influencent leur décision en matière d’allocation des ressources, non seulement pour la production du riz.

On est maintenant d’accord sur le fait que seule une partie de l’écart total de rendement peut être comblée par les technologies disponibles actuellement. On considère que les politiques de l’environnement et les interventions sont des composantes essentielles de la stratégie de réduction des écarts. L’échange technologique et les groupes d’apprentissage dans le cadre de partenariats recherche vulgarisation et agriculteurs jouent également un rôle important.

Facteurs contribuant aux écarts de rendement

Plusieurs groupes de contraintes importantes, des contraintes biophysiques aux contraintes institutionnelles, contribuent à l’écart de rendement:

Le travail de Ramasamy (1996) a montré que, dans le sud de l’Inde, les écarts de rendement sont dus à divers facteurs physiques (problèmes de sols, déficience en éléments nutritifs et toxicité, sécheresse, inondations soudaines, stress thermique); biophysiques ou reliés à la gestion de la culture (variétés, mauvaises herbes, verse, déséquilibre de la fertilisation); et, particulièrement, socioéconomiques (manque de main d’oeuvre, rapport coût/bénéfice, connaissances techniques des agriculteurs, qualifications et autres).

L’amélioration continuelle du niveau de connaissance des agriculteurs et la disponibilité croissante en technologies innovatrices devraient entraîner la réduction d’un des écarts de rendement du riz au cours des trois prochaines décennies. A l’avenir, le potentiel de rendement du riz augmentera grâce aux nouvelles technologies mentionnées ci-dessus; toutefois, un écart de rendement continuera inévitablement d’exister, peut-être plus faible que l’actuel, surtout dans les pays ayant des systèmes nationaux de recherche agricole importants capables d’associer plus efficacement les agriculteurs au processus de recherche. Il est très important que les scientifiques et les vulgarisateurs comprennent le contexte des différents systèmes d’exploitation agricole à base de riz et qu’ils acceptent le fait que le riz, même s’il domine la production agricole, n’est qu’une composante d’un système complexe de subsistance.

RECOMMANDATIONS POUR ACTION

La sécurité alimentaire et la situation du revenu des petits riziculteurs du monde, spécialement ceux d’Asie du sud et d’Afrique subsaharienne pourraient être grandement améliorées en inversant la tendance à la baisse de la productivité. Des politiques gouvernementales capables d’améliorer l’offre d’intrants, le crédit et les prix à l’exploitation, ainsi que les infrastructures des systèmes irrigués du riz devront constituer la partie essentielle des futurs efforts. A ces mesures devront s’ajouter l’amélioration des connaissances des agriculteurs et la mise à leur disposition de pratiques plus durables de gestion des cultures.

Inverser la tendance à la baisse de productivité

Réduire les écarts de rendement et de productivité

Aucune de ces mesures ne pourra être efficace sans un environnement politique favorable comprenant des services d’appui, une commercialisation et des conditions de marché équitables. De plus, les gouvernements devront inévitablement maintenir un équilibre entre la demande en riz à un prix raisonnable de la part des population urbaines croissantes et le besoin de gagner des devises grâce aux exportations; ils devront aussi répondre à l’attente des producteurs de riz en matière de rémunérations justes de leurs efforts.

CONCLUSIONS

Ce document montre que les systèmes de production de riz doivent faire face à deux problèmes principaux.

Le premier problème concerne les différences observées depuis de nombreuses années entre les rendements élevés du riz dans les stations de recherche et la moyenne des rendements généralement plus basse rencontrée dans de nombreux systèmes à base de riz[256]. Cet article montre que cet écart peut être réduit par la combinaison de mesures techniques, sociales, économiques et politiques et par un partenariat entre les nombreuses parties prenantes - chercheurs, agriculteurs, vulgarisateurs et planificateurs.

Le second problème concerne l’observation de l’apparente stagnation et, parfois, de la baisse des rendements et de la productivité du riz dans de nombreux endroits où les rendements avaient été élevés pendant de nombreuses années. Les raisons en sont complexes et nécessitent des recherches dans de nombreuses situations; toutefois, ce processus de baisse des rendements pourrait être inversé par une meilleure compréhension du contexte social, économique, biophysique et technique des systèmes à base de riz et de leurs interactions avec leurs environnements, et par la combinaison des mesures proposées ci-dessus.


[254] Cette étude de cas est condensée de Tran et Nguyen (2001).
[255] S’adresse aux programmes nationaux de développement intégré qui donne la priorité au secteur agricole en améliorant l’accès aux intrants et aux nouvelles technologies.
[256] Cependant, on sait que les rendements de riz peuvent parfois, sur certaines exploitations, dépasser ceux réalisés en stations de recherche.

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