CCP: BA/TF 01/4


COMITÉ DES PRODUITS

GROUPE INTERGOUVERNEMENTAL SUR LA BANANE ET LES FRUITS TROPICAUX

Deuxième session

San José (Costa Rica) 4 - 8 décembre 2001

INCIDENCE DE LA BANANE SUR LE REVENU, L'EMPLOI ET LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE AU GHANA ET EN ÉQUATEUR

Table des matières



I. INTRODUCTION

1. La production et l'exportation de produits agricoles jouent un rôle déterminant en tant que sources de recettes en devises étrangères, d'épargne intérieure et d'emplois, et elles créent les bases matérielles de la croissance économique d'un pays. La production et le commerce de marchandises contribuent à la sécurité alimentaire de façon directe, en permettant d'accroître les disponibilités alimentaires, mais aussi indirectement, en ouvrant l'accès à des ressources vivrières, du fait de l'augmentation des revenus. Selon la définition adoptée par le Sommet mondial de l'alimentation, "la sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active". Ce concept comporte des aspects de disponibilité, de stabilité et d'accès, tant au niveau mondial et national qu'au niveau des ménages et des individus. Le commerce international a également une incidence déterminante sur l'accès à une nourriture saine et nutritive par ses effets positifs sur le développement économique et l'emploi. Grâce au commerce, les pays peuvent disposer de ressources vivrières supplémentaires et consommer plus que ce qu'ils produisent à l'échelle nationale.

2. Lors de sa première session, le Sous-groupe a demandé au Secrétariat d'entreprendre des études approfondies sur le secteur bananier et sur les liens entre d'une part, les recettes d'exportation, le revenu et l'emploi et d'autre part, la réalisation de la durabilité et de la sécurité alimentaire à plus long terme, à partir des études de cas sur le Costa Rica et Sainte-Lucie présentées au cours de cette session. Le présent document récapitule les conclusions des études concernant l'incidence du secteur bananier sur la sécurité alimentaire en Équateur et au Ghana, que la production soit destinée à l'exportation ou à la consommation intérieure. Comme il a été souhaité par le sous-groupe, les études de cas examinent également le rôle que joue la banane plantain au niveau de la sécurité alimentaire.

II. INCIDENCE DES RECETTES D'EXPORTATION SUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

3. Bien que l'on s'intéresse probablement le plus souvent à celle des ménages, la sécurité alimentaire peut être mesurée à divers niveaux. Il est toutefois important de ne pas négliger le degré de sécurité alimentaire atteint par un pays car il est nécessaire (mais non suffisant) pour assurer celle des ménages. Les données issues des sources secondaires existantes, aisément disponibles, peuvent aider à éclaircir les questions de sécurité alimentaire au niveau national. Cependant, les analyses effectuées au niveau des ménages, qui sont nécessaires pour comprendre l'incidence micro-économique des variations des recettes d'exportation sur la sécurité alimentaire, doivent s'appuyer sur les données de base recueillies au cours d'enquêtes auprès de familles.

4. Les conclusions de deux études de cas réalisées au Ghana et en Équateur sont présentées ci-après. Étant donné que les contraintes budgétaires limitent la collecte de données primaires, l'analyse porte essentiellement sur la sécurité alimentaire au niveau national. L'étude sur le Ghana tente d'aborder certains aspects de la sécurité alimentaire au niveau des ménages, mais il convient de considérer ces remarques comme préliminaires.

III. ÉTUDE DE CAS SUR LE GHANA

5. L'exportation de la banane occupe une place limitée, mais croissante, dans les exportations totales du Ghana. Les bananes représentent près de 13 pour cent des exportations horticoles mais un demi pour cent seulement de la valeur des exportations totales. Le cacao continue à dominer les exportations du Ghana, avec une part de presque 77 pour cent des exportations en valeur.

6. La banane et le plantain figurent au nombre des denrées les moins onéreuses à produire au Ghana. Parmi les produits de base, le plantain, après le manioc, a le meilleur rapport prix-calorie. Les plantains fournissent, en moyenne, 9,5 pour cent des apports caloriques de la population au Ghana (tableau 1 et figure 1).

7. Sur la base des données recueillies au cours de l'étude de terrain réalisée dans trois régions du Ghana (Volta, région orientale et Ashanti), la banane et le plantain occupent une place plus importante dans les deux régions qui se caractérisent par un revenu plus élevé par habitant (Ashanti et région orientale). Les plantains représentent également une source d'alimentation essentielle dans la région d'Ashanti. Dans la région orientale, où la production est destinée à l'exportation, l'une des principales sources de revenus provient des emplois sur les plantations (tableau 4).

8. L'étude de cas sur le Ghana semble étayer l'hypothèse qu'une amélioration de la production des plantains contribuerait à réduire l'insécurité alimentaire des ménages de deux manières :

    1. En tant que culture vivrière : par ordre d'importance, le plantain est la quatrième source de féculents du Ghana. Les enquêtes réalisées auprès des ménages de la région d'Ashanti, principale zone de production de plantain, révèlent une plus grande sécurité alimentaire que dans les deux autres régions. Étant donné que le plantain se substitue également aux céréales, une hausse de la production pourrait compenser le déficit de la production céréalière du pays.

    2. En tant que culture de rapport : outre sa place dans la consommation des ménages, le plantain est également une culture de rapport importante pour les agriculteurs ghanéens. Une augmentation de la production et une meilleure commercialisation pourraient permettre aux cultivateurs d'accroître leurs revenus et d'améliorer ainsi la sécurité alimentaire.

9. Bien que la banane soit une denrée de base de moindre importance, elle a pris de la valeur en tant que produit d'exportation. Elle représente une source d'emplois et de revenus importants pour des centaines de travailleurs des plantations. L'étude montre que les revenus de ces travailleurs sont plus élevés que ceux de l'ensemble des personnes interrogées. La banane joue un rôle croissant dans la diversification des exportations, permettant ainsi au Ghana d'augmenter ses recettes en devises étrangères.

10. Toutefois, le secteur de l'exportation de la banane au Ghana est vulnérable dans la mesure où il dépend d'une seule plantation, le Domaine de la Volta (Volta River Estate, VRE), elle-même tributaire des ONG soutenant le "commerce équitable" en Europe. Ces ONG achètent les bananes de la plantation à des prix dits justes, qui sont plus élevés que la moyenne des cours internationaux (pour de plus amples informations sur les Bananes et le commerce équitable, voir le document CCP : BA/TF 01/5). En outre, l'industrie d'exportation de la banane au Ghana dépend dans une large mesure du régime d'importations de bananes adopté par la Communauté européenne, qui est en cours de changement et qui crée donc une certaine incertitude pour les fournisseurs. Tous ces facteurs ont provoqué des fluctuations considérables des exportations. Or cette variabilité des recettes d'exportations, assez importante, peut compromettre la sécurité alimentaire à long terme des personnes dont les revenus sont fortement liés à l'exportation de la banane.

IV. ÉTUDE DE CAS SUR L'ÉQUATEUR

11. L'Équateur est le principal pays exportateur de banane sur le marché international. En 2000, le pays a exporté 4,5 millions de tonnes de bananes, ce qui lui a rapporté plus de 900 millions de dollars É.-U. La production de la banane, qui se limite essentiellement à la plaine côtière de l'Équateur, s'étendait sur 143 961 hectares en 2000, soit une progression régulière depuis 1994, les superficies étant alors de 124 400 hectares. Parallèlement, le nombre de producteurs est passé de 4 113 en 1994 à 5 983 en 2000. Selon les estimations, sur environ 12,5 millions d'habitants, près de 1,1 million de personnes ont bénéficié directement ou indirectement du secteur d'exportation de la banane en Équateur en 2000. Sur les dix provinces qui se consacrent à l'exportation de la banane, trois - Guayas, Los Ríos et El Oro - jouent un rôle de premier plan puisqu'elles assurent 93 pour cent des exportations (tableaux 5 et 6).

12. Au cours des dix dernières années, l'Équateur a subi plusieurs chocs économiques qui se sont traduits par d'importants déficits, tant au niveau budgétaire qu'au niveau de la balance des paiements. Malgré les efforts déployés par le gouvernement pour stimuler la croissance économique, la pauvreté et le chômage ont progressé. Plusieurs dévaluations successives et une inflation galopante n'ont fait qu'accroître les difficultés de larges segments de la population. La dette extérieure a également augmenté. Ces facteurs économiques défavorables n'ont pas épargné le secteur bananier. Une forte inflation accompagnée de dévaluations périodiques ainsi que de taux d'intérêts très élevés ont réduit la capacité d'investissement du secteur. La suspension des subventions décidée dans le cadre des programmes d'ajustement structurel s'est traduite par une augmentation des coûts de l'énergie. Les salaires réels n'ont pas suivi l'augmentation des prix et les niveaux de pauvreté ont augmenté. Le chômage est estimé à 20 pour cent et le sous-emploi, à environ 60 pour cent. De 1990 à 1999, le revenu par habitant a baissé pendant trois ans, le recul le plus important ayant été enregistré en 1999 (8,8 pour cent). Sur la base d'un indice de 100 pour 1994/95, les salaires réels ont fléchi, pour s'établir à 78,7 en 1999. Ce panorama, assez sombre, sert de contexte aux liens existants entre les exportations bananières et la sécurité alimentaire en Équateur.

13. Les emplois agricoles directs sur les bananeraies ont atteint leur apogée en 1995, avec 314 000 travailleurs. En 2000, ce chiffre était de 204 800 (Tableau 8). Le nombre de jours travaillés, par personne, est en moyenne de 121. En Équateur, sur la base d'un taux de change de 25 000 sucres pour un dollar, le salaire mensuel minimum d'un travailleur à plein temps a été établi à 49 dollars É.-U. en 2000, soit 588 dollars É.-U. par an, contre 1 128 dollars É.-U. en 1999 et un revenu par habitant de 1 164 dollars É.-U. pour la même année.

14. À raison d'une année de travail de 121 jours et d'un salaire journalier de 3,90 dollars É.-U., un travailleur, sur une plantation, gagnait 472 dollars É.-U. en 2000. Sur les bananeraies à haute technologie et forts rendements, les travailleurs sont employés en moyenne 128 jours par an, ce qui revient à un salaire proche de 500 dollars É.-U. par an. Selon les statistiques officielles de l'Équateur, une famille moyenne (cinq personnes) avait besoin d'environ 2 150 dollars É.-U. par an pour couvrir ses besoins alimentaires de base en 2000. En conséquence, ni le salaire minimum, ni le revenu d'un travailleur sur une plantation suffisent à se procurer l'assortiment minimum de produits nécessaires à une famille.

15. Malheureusement, on ne dispose de données ni sur les autres sources de revenus des personnes employées sur les plantations, ni sur les cultures vivrières qu'elles produisent pour leur propre consommation, comme par exemple dans les potagers familiaux ou sur les parcelles privées. Il n'y pas non plus de données sur les avantages autres que les salaires - logement ou autres services sociaux fournis par les propriétaires des plantations. Il est donc difficile d'évaluer précisément la sécurité alimentaire des travailleurs des bananeraies en Équateur sur la base des données disponibles.

16. Les plantains, qui servent essentiellement à ombrager les plants de café et de cacao, font partie intégrante des jardins familiaux. Cultivés dans l'ensemble du pays, en général sur de petites parcelles, ils couvrent 68 433 hectares et sont destinés à des fins de subsistance ou de consommation intérieure. La production totale a atteint 945 500 tonnes. Toutefois, une région de près de 10 000 hectares, El Carmen, cultivée par 739 producteurs, produit désormais pour l'exportation. En 1998, les exportations de plantains étaient de 37 440 tonnes, ce qui est inférieur au volume record de 55 391 tonnes enregistré en 1997.

17. Outre les 4,5 millions tonnes de bananes exportées en 2000, près de deux millions de tonnes sont destinées à la consommation intérieure. Sur ce chiffre, environ 800 000 tonnes servent à l'alimentation du bétail, 150 000 tonnes sont transformées, 500 000 tonnes sont consommées en Équateur et quelque 540 000 tonnes sont perdues. Curieusement, d'après l'étude réalisée, les habitants de la région côtière, producteurs de bananes, n'en sont pas de grands consommateurs. Cette observation s'applique également aux travailleurs des plantations qui peuvent facilement bénéficier de ce fruit tous les jours. En revanche, la consommation est nettement plus forte dans les hautes terres, notamment parmi les populations autochtones. On peut donc en déduire que le commerce intérieur est vigoureux et que la banane fait l'objet d'un transport étendu. Les 540 000 tonnes de bananes perdues chaque année pourraient servir de source d'alimentation supplémentaire pour un grand nombre de personnes souffrant d'apports caloriques insuffisants (tableaux 11 et 12 et figure 2).

18. Selon les estimations, la ration calorique par habitant est actuellement de 1 930 calories en Équateur. Étant donné que 100 grammes de bananes fournissent 94 calories, on pourrait ajouter près de 430 calories à cette ration en consommant trois bananes de plus par jour. Bien que les disponibilités soient suffisantes pour atteindre ce modeste objectif, il faudrait remédier à la faiblesse de la demande et à la médiocrité du système de distribution. Des campagnes promotionnelles pourraient aider à stimuler la consommation intérieure, mais il peut s'avérer difficile d'encourager ces mesures dans un secteur fortement tourné vers l'exportation.

V. CONCLUSIONS

19. Les études de cas montrent l'importance des liens entre les revenus tirés de la banane et la sécurité alimentaire, tant au niveau national qu'au niveau des ménages et des individus. L'incidence de ces revenus est particulièrement importante pour le grand nombre de personnes employées par le secteur de la banane, notamment en Équateur. Dans les deux pays, les travailleurs des plantations considèrent clairement que ces revenus sont essentiels à leur survie. Les petits exploitants, nombreux dans les deux pays étudiés, sont également tributaires de la production et de la vente de bananes et de plantains pour parvenir à la sécurité alimentaire.

20. Selon les quelques données disponibles, il s'avère que les plantains occupent une place importante, mais non vitale, au niveau de la sécurité alimentaire de certains groupes de la population du Ghana. En Équateur, l'importance du secteur d'exportation de la banane joue un rôle moteur dans l'économie nationale. Le secteur bananier a donc une incidence sur la croissance économique, la stabilité des prix et les variations des salaires réels. En 1999, 22 pour cent de la totalité des recettes d'exportations provenaient de la banane, juste après les 28,7 pour cent procurés par le pétrole brut. L'augmentation des surfaces récoltées et du volume d'exportation a entraîné une croissance générale des revenus tirés de la banane, même si cette progression n'a pas été régulière d'une année sur l'autre. En Équateur, où le produit intérieur brut a été de 13,6 milliards de dollars É.-U. en 1999, les exportations de bananes ont représenté, à elles seules, près de 6,8 pour cent du PIB total.

Tableau 1 - Ghana: Ration calorique par jour et par habitant

  Bananes Plantains Calories totales Bananes Plantains
Année kilocalories

Part des calories totales
(en pourcentage)
1989 0,39 154,37 2 021 0,02 7,64
1990 0,38 115,83 1 831 0,02 6,33
1991 0,32 166,14 2 237 0,01 7,43
1992 0,36 148,40 2 235 0,02 6,64
1993 0,34 176,40 2 390 0,01 7,38
1994 0,35 191,78 2 412 0,01 7,95
1995 0,52 207,75 2 468 0,02 8,42
1996 0,53 226,01 2 466 0,02 9,17
1997 0,11 220,45 2 459 0,00 8,97
1998 0,91 224,60 2 588 0,04 8,68
1999 0,93 237,68 2 590 0,04 9,18

Source: FAOSTAT

Figure 1 - Ghana: Part des plantains dans la ration calorique par jour et par habitant (%)

Y1871e1.gif (4133 bytes)

Source: FAOSTAT

Tableau 2 - Ghana: Estimation du rapport calorie-prix des plantains et autres denrées de base

Denrée de base Rapport calorie/prix

Maïs 0,5
Manioc 1,9
Plantain 1,3
Igname 0,7

Tableau 3 - Sources de revenus (pourcentage de ménages tirant des revenus de chacune des sources indiquées dans la première colonne)

Sources de revenus Région de la Volta (New Ayuoma) Région orientale (Kpong) Région d'Ashanti (Mankraso)

Production de bananes et plantains

32 pour cent 0 pour cent 74 pour cent

Plantation (production de bananes)

0 pour cent 100 pour cent 0 pour cent

Autres cultures (cultures de rente incluses)

80 pour cent 40 pour cent 86 pour cent
Autres sources 56 pour cent 48 pour cent 67 pour cent

Tableau 4 - Ghana: Contribution à l'alimentation et aux revenus des ménages

  Pourcentage des ménages s'exprimant sur chacune des propositions
Propositions Région de la Volta (New Ayuoma) Région orientale
(Kpong)
Région d'Ashanti (Mankraso)
Consommation de bananes et de plantains      
1. Source de nourriture importante pour toute l'année. 12  12 67
2. Source de nourriture importante mais remplaçable.  36 40 12
3. Source de nourriture secondaire. 28 20 16
4. Denrée peu consommée.  4    5
Revenus tirés de la production de bananes et de plantains      
1. Principale source de revenus.  8 100 (plantation)  7
2. Une des principales cultures de rapport. 32  23
3. Revenu de valeur à certains moments. 20 56
4. Source de revenus mineure. 12 14

Tableau 5 - Équateur: Principales exportations en millions de dollars

Année Pétrole % Produits dérivés du pétrole % Bananes % Crevettes % Fleurs % Café % Cacao %
1990 1 268 46,6 150 5,5 471 17,3 340 12,5 14 0,5 104 3,8 75 2,7
1991 1 059 37,1 93 3,3 720 25,2 491 17,2 19 0,7 85 3,0 54 1,9
1992 1 260 40,6 86 2,8 683 22,0 542 17,5 30 1,0 61 2,0 36 1,1
1993 1 152 37,6 105 3,4 568 18,5 471 15,3 40 1,3 89 2,9 48 1,6
1994 1 185 30,8 120 3,1 708 18,4 551 14,3 59 1,5 366 9,5 66 1,7
1995 1 396 31,6 165 3,7 857 19,4 674 15,3 84 1,9 185 4,2 82 1,9
1996 1 521 31,0 255 5,2 973 19,9 632 12,9 105 2,1 129 2,6 91 1,9
1997 1 412 26,8 146 2,8 1 327 25,2 886 16,8 131 2,5 92 1,7 60 1,1
1998 789 18,8 134 3,2 1 070 25,5 872 20,8 162 3,9 71 1,7 19 0,5
1999 1 194 28,7 167 4,0 953 22,9 576 13,8 132 3,2 51 1,2 59 1,4
Source: Banque centrale de l'Équateur (Banco Central del Ecuador); Institut de recherches économiques et politiques de l'Université de Guayaquil,
Élaboration des données: José Riofrío Sáenz, ingénieur,

 

Tableau 6 - Équateur : Production et exportations de bananes

ANNÉE Production
(en milliers de tonnes)
Exportations
(en milliers de tonnes)
Rapport
Exportations/
Production

1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000

3 525
3 995
4 422
5 086
5 403
5 727
7 494
4 563
6 392
6 816
2 668
2 416
2 582
3 308
3 737
3 840
4 456
3 848
3 865
3 932
0,76
0,60
0,58
0,65
0,69
0,67
0,59
0,84
0,60
0,58

Source: FAO

Tableau 7: Équateur: Structure des superficies consacrées à la banane

Ordre d'importance
hectare par exploitation
N° d'unités de production N° d'hectares Hectares
Total Technologie avancée Technologie partiellement avancée Aucune technologie
1 à 5 1 239 1 459 5 070,8 250,4 1 082,9 3 737,5
6 à 10 1 180 1 329 10 796,7 1 653,4 5 265,1 3 878,2
11 à 15 554 579 7 685,3 1 938,8 3 606,7 2 139,8
16 à 20 455 480 8 993,4 2 997,3 4 666,3 1 329,8
21 à 40 718 827 25 213,9 15 104,6 8 568,8 1 540,5
41 à 60 320 360 18 292,1 15 597,0 2 315,1 380,0
61 à 80 153 161 11 555,9 10 391,9 1 084,0 80,0
81 et plus 235 289 46 475,2 43 871,0 1 821,5 782,7
  4 854 5 484 134 083,3 91 804,4 28 410,4 13 868,5

Élaboration des données: José Riofrío Sáenz, ingénieur

 

Tableau 8 - Population bénéficiant de la production de bananes

  1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
Superficie (hectares) 124 400 125 604 127 140 127 125 134 083 138 798 143 961
1. Producteurs 4 113 4 941 4 731 3 905 4 854 5 200 5 983
2. Ouvriers agricoles 199 040 314 010 254 280 203 401 214 532 198 497 204 801
3. Employés portuaires 6 220 6 280 6 357 8 898 5 363 5 300 8 800
4. Travailleurs associés 1 240 1 256 2 538 2 542 2 681 2 600 2 400
Population bénéficiaire (calculée sur la base d'une famille de 5 ) 1 053 065 1 632 435 1 339 530 1 093 730 1 137 150 1 057 985 1 109 920
Superficies et producteurs: Sous-secrétaire de MAG (Unidad de Banano)
Élaboration de données: José Riofrío Sáenz, Ingénieur

 

Tableau 9 - Coût des structures de production de la banane (%)

  1991 1994 1996 2000
Main-d'oeuvre 28,50 27,72 25,04 22,00
Matériaux et intrants 37,83 36,28 34,40 35,05
Amortissement et intérêts 5,50 8,92 17,07 18,05
Récoltes et conditionnements 22,00 22,00 21,00 20,00
Administration - autres 6,17 5,08 4,09 4,45
Coût d'une boîte, en sucres (18,14 kg) 2 022,22 3 837,97 9 648,00  
Coût d'une boîte, en dollars É.-U. 1,83 1,75 2,73 2,33
Prix (en sucres) 1 100,29 2 183,30 3 100,00  
FAB (en dollars É.-U.) 5,07 4,42 4,84 3,92
Élaboration des données: José Riofrío Sáenz, Ingénieur

 

Tableau 10 - Équateur : Besoins en main-d'oeuvre selon les divers types de plantations et la technologie utilisée

Type Jour de travail par an
Technologie de pointe 128
Technologie moyenne 125
Aucune technologie 119
Moyenne 121

Source: Testimonio de Productores Bananeros Élaboration des données: José Riofrío Sáenz, Ingénieur

 

Tableau 11 - Équateur: Utilisation de la production bananière, 1994-2000 (en tonnes)

  1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
Production brute 3 895 305 4 693 301 4 615 043 4 658 125 5 153 959 5 551 920 6 533 285
Exportations 3 307 624 3 736 533 3 842 442 4 456 275 3 860 262 3 865 042 4 543 556
Disponibilités
intérieures
587 681 916 798 772 601 201 850 1 293 697 1 686 878 1 989 729
Alimentation du bétail 157 000 245 039 250 000 60 000 500 000 600 000 800 000
Utilisation industrielle 60 000 72 000 72 000 60 000 75 000 100 000 150 000
Consommation humaine 220 000 367 559 300 000 80 000 350 000 400 000 500 000
Pertes 150 681 232 160 150 601 1 850 388 697 306 878 539 729
Élaboration des données: José Riofrío Sáenz, Ingénieur

 

Tableau 12 - Équateur: Ration calorique par jour et par habitant

 

bananes

Plantains

Calories totales

Bananes

Plantains

Année

Kilocalories

Part des calories totales (%)

1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999

67,8
66,3
48,6
67,0
104,2
150,3
105,1
62,3
166,3
n,a,
116,7
153,0
149,4
125,1
129,4
105,7
116,2
78,0
103,4
98,2
50,9
66,9
2 498
2 498
2 481
2 545
2 512
2 699
2 587
2 707
2 696
2 731
2 679
2,71
2,65
1,96
2,63
4,15
5,57
4,06
2,30
6,17
n,a,
4,36
6,12
5,98
5,04
5,08
4,21
4,31
3,02
3,82
3,64
1,86
2,50

Source: FAOSTAT

Figure 2 - Équateur : Part des bananes et des plantains dans la ration calorique par jour et par habitant (%)

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