CCP: BA/TF 01/14


COMITÉ DES PRODUITS

GROUPE INTERGOUVERNEMENTAL SUR LA BANANE ET LES FRUITS TROPICAUX

Deuxième session

San José (Costa Rica), 4 - 8 décembre 2001

RÉSEAU SUR LES FRUITS TROPICAUX

Table des matières



I. INTRODUCTION

1. Les fruits tropicaux représentent une part minime, bien que croissante, des recettes d'exportation de produits agricoles. Ces dernières années, l'essor du secteur des exportations de fruits tropicaux a, dans l'ensemble, offert des possibilités de croissance encourageantes, compte tenu notamment du recul, en valeur réelle, des prix des produits d'exportation traditionnels. La contribution des fruits tropicaux à l'amélioration des revenus et de la sécurité alimentaire des producteurs ainsi que les bénéfices économiques des exportateurs sont des faits nouveaux fort appréciés, en particulier dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV).

2. Le potentiel d'accroissement de la production, de la consommation et du commerce des fruits tropicaux est suffisamment important pour justifier des initiatives énergiques, concertées et collectives à l'échelle internationale visant à développer ce secteur. Certaines tendances observées permettent de mieux comprendre cette situation. Parmi les résultats enregistrés par les fruits tropicaux commercialisables, quatre d'entre eux (ananas, mangues, avocats et papayes) représentent en moyenne, à eux seuls, 75 pour cent de la production mondiale totale de fruits tropicaux et 90 pour cent des exportations sous forme de fruits frais. De nombreux autres fruits sont de plus en plus commercialisés et la croissance de la demande reste soutenue.

3. Conscients des possibilités offertes par les fruits tropicaux pour augmenter leurs recettes en devises et améliorer l'emploi, les revenus et la sécurité alimentaire, les pays en développement cherchent à organiser une action collective depuis 1996. Les délégués à la deuxième session du Sous-groupe de la FAO sur les fruits tropicaux ont créé de manière informelle le Réseau international sur les fruits tropicaux (TFNET) le 8 mai 1999 à Gold Coast, en Australie. Ce faisant, ils ont choisi la Malaisie comme pays d'accueil pour le siège du TFNET et accepté son offre de financement du Secrétariat pendant trois ans. Le groupe de travail informel sur le TFNET a demandé que la première assemblée générale se tienne en 2000.

II. VUE D'ENSEMBLE DES RÉCENTES DÉCISIONS

4. Conformément aux décisions prises par le Groupe intergouvernemental sur la banane et les fruits tropicaux à Gold Coast (Australie), la première assemblée générale du TFNET s'est tenue à Kuala Lumpur du 27 au 29 juillet 2000. L'assemblée, à laquelle ont participé 30 pays, 5 organisations régionales et internationales, 2 organisations non gouvernementales et 12 représentants du secteur privé, a entériné l'acte constitutif, le règlement intérieur et le programme de travail et budget, ainsi que les cotisations au TFNET. Quatre domaines d'activité ont été approuvés et huit projets ont été mis au point dans ces domaines:

5. Le TFNET a également organisé en juillet 2001 un séminaire technique et commercial, portant sur un vaste éventail de sujets liés à la recherche-développement, à la manutention après récolte, aux échanges internationaux, à la nutrition et à la santé humaine. Une assemblée spéciale s'est tenue immédiatement après le séminaire pour examiner l'avancement des travaux du TFNET. Elle a souligné combien il était important d'augmenter le nombre des membres du TFNET. Jusqu'ici, trois pays (Bangladesh, Fidji et Malaisie) se sont affiliés, tandis qu'un certain nombre d'organisations régionales et internationales, d'associations, d'entreprises privées et de particuliers sont membres associés ou honoraires. Certains gouvernements d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie se sont déclarés vivement intéressés par une éventuelle adhésion au TFNET, au moment opportun. La prochaine assemblée générale du TFNET se tiendra en 2003.

6. En collaboration avec des organisations régionales et internationales, comme la FAO, le Centre du commerce international (CCI-CNUCED/OMC) et le Centre international pour l'agriculture et les sciences biologiques (CABI), le TFNET met actuellement en place un réseau mondial d'information sur les fruits tropicaux et subtropicaux, couvrant les aspects techniques, les échanges et les marchés, pour développer la production et le commerce des fruits tropicaux. Par ailleurs, le TFNET prépare également des projets et des ateliers techniques sur les sujets suivants:

7. S'agissant de la composition du Réseau, la première assemblée générale a approuvé trois catégories de membres: ordinaires, associés et honoraires. Elle a fixé les cotisations annuelles à 10 000 dollars et 5 000 dollars respectivement pour les membres ordinaires et associés.

III. CONCLUSIONS

8. Tout en faisant brièvement valoir l'importance croissante du secteur des fruits tropicaux en tant que moyen potentiel d'augmenter les revenus et les recettes d'exportation, le présent document a pour principal objet de rendre compte de l'état actuel du TFNET. Ce réseau est une initiative internationale informelle, à large assise, conçue pour promouvoir l'information sur les marchés et le développement du secteur des fruits tropicaux dans le monde entier. Les bénéficiaires immédiats et directs du TFNET sont les particuliers, les entreprises privées, les institutions publiques et les autres organismes des pays membres, ainsi que les institutions internationales participant à la production, la consommation et le commerce des fruits tropicaux.

9. La création du TFNET prend cependant beaucoup de temps. Les pays tardent à répondre aux campagnes d'adhésion qui ont été assidûment menées par le Secrétariat, notamment dans les pays consommateurs importateurs. Les délégués sont invités à examiner et à recommander des mesures qui permettraient d'attirer plus efficacement de nouveaux membres. Depuis la création du TFNET, il est devenu de plus en plus clair qu'il est nécessaire de garder davantage de souplesse dans l'accessibilité, l'administration et l'information sur les marchés au sein du réseau. Les délégués voudront peut-être réexaminer les diverses catégories de membres et imprimer un dynamisme que seule une plus grande participation du secteur privé peut assurer. Alors que l'infrastructure est encore en cours d'installation, le flux des recettes n'est toujours pas établi et le nombre de spécialistes et de personnels à la disposition du TFNET n'est pas entièrement défini. Les délégués sont invités à examiner comment attirer de nouveaux membres, en particulier parmi les pays consommateurs importateurs.

10. Malgré les difficultés rencontrées pour créer le TFNET, l'appui en matière de recherche-développement apporté à ce réseau pourrait en fin de compte accroître efficacement la productivité, la valeur ajoutée et la taille des marchés. Au niveau intermédiaire, les organisations de recherche-développement travaillant dans ce secteur, ainsi que les institutions de financement et les investisseurs, tireraient avantage des informations détaillées et précises fournies en temps utile grâce au projet, ce qui garantirait des investissements solides dans le secteur des fruits tropicaux, les bénéficiaires finals étant notamment les groupes cibles, les petits exploitants, les négociants et les personnes souffrant de malnutrition. Les gains supplémentaires de ces bénéficiaires pourraient permettre d'améliorer les revenus agricoles, les bénéfices tirés du commerce et de la transformation, l'équilibre nutritionnel et la sécurité alimentaire.