CFS:2002/4-Sup.2


COMITÉ DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE MONDIALE

Vingt-huitième session

Rome, 6-8 juin 2002

SUIVI DU SOMMET MONDIAL DE L'ALIMENTATION: EXTRAITS DU RAPPORT DE LA VINGT-SIXIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO POUR LE PROCHE-ORIENT

I. RAPPORT DE LA VINGT-SIXIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO POUR LE PROCHE-ORIENT (NERC/02/REP)

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RÉSUMÉ DES PRINCIPALES RECOMMANDATIONS

La Conférence a adopté le rapport de la réunion des hauts fonctionnaires, en faisant les recommandations suivantes :

2.1 Préparatifs du Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après -
Dimensions régionales

2.1.1 À l'attention des États Membres

La Réunion a invité les États Membres à :

  1. garantir la participation effective des délégations nationales au plus haut niveau politique possible lors du Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après (Rome, 10-13 juin 2002), afin de faire en sorte que les engagements souhaités soient pris en vue d'intensifier la lutte contre l'insécurité alimentaire à l'échelle mondiale;

  2. alimenter, sous forme de contributions volontaires, le Fonds pour la sécurité alimentaire et la sécurité sanitaire des aliments, et accélérer l'annonce de contributions, en sus des 100 millions de dollars E.-U. déjà crédités, dans le but d'atteindre l'objectif de 500 millions de dollars E.-U. fixé pour ce Fonds.

  3. appuyer la mise en place, à l'échelle nationale, d'un Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV) et d'un Système d'information pour la sécurité alimentaire et d'alerte rapide (SISAAR), et exhorter les parties concernées à allouer les ressources nécessaires à l'exécution des premières évaluations et à la préparation de plans adéquats de renforcement des SICIAV/SISAAR nationaux, grâce à un appui coordonné des bailleurs de fonds;

  4. renforcer l'échange de connaissances et d'informations relatives au Programme spécial pour la sécurité alimentaire entre pays de la région.

2.1.2 À l'attention de la FAO

La Réunion a demandé à la FAO de :

  1. définir des modes d'action spécifiques et précis pour la mise en œuvre de "l'Alliance internationale contre la faim et la pauvreté", sur la base de l'appel lancé à Rome par le Président de la République fédérale d'Allemagne à l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation 2001, et de soumettre ces modalités aux pays membres, pour examen et approbation;

  2. d'aider les États Membres à contacter des bailleurs de fonds et des organisations internationales pour qu'ils appuient les efforts nationaux de mise en œuvre du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation;

  3. de répondre favorablement aux demandes des gouvernements qui souhaitent participer au Programme spécial pour la sécurité alimentaire et de renforcer la coopération technique entre les pays de la région dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

. 2.2 Politiques de libéralisation des échanges, commerce intrarégional et débouchés pour le développement durable de l'agriculture

2.2.1. À l'attention des États Membres

La Réunion a invité les États Membres à :

  1. préparer avec soin les négociations préliminaires relatives à l'OMC, afin que les équipes de négociateurs puissent s'appuyer sur des objectifs précis et concrets. Les pays du Proche-Orient sont invités à organiser des consultations collectives et à définir des positions avant les négociations, et pendant celles-ci, afin de pouvoir s'exprimer de manière résolue en ce qui concerne les accords et les engagements dans le secteur agricole;

  2. évaluer la compétitivité de divers produits agricoles, afin d'élaborer des stratégies pertinentes de stimulation des exportations agricoles, notamment en prenant en compte les effets externes et les répercussions sur l'environnement;

  3. définir des mesures de contrôle des espèces allogènes, afin de protéger l'environnement et les espèces indigènes;

  4. diversifier leur système d'exportation et envisager la restructuration de certaines entreprises agricoles en sociétés commerciales;

  5. définir des procédures et règlements liés aux aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce et aux mesures sanitaires et phytosanitaires, afin d'être en mesure de satisfaire les exigences de l'OMC sur la base d'informations scientifiques et éviter ainsi les procédures d'arbitrage;

  6. renforcer l'efficacité de l'utilisation des ressources (en particulier l'eau d'irrigation), qui est l'un des principaux obstacles à l'augmentation de la productivité;

  7. évaluer les répercussions des évolutions politiques et économiques récentes à l'échelle internationale, y compris les accords OMC, sur le bien-être des petits exploitants pratiquant l'agriculture pluviale et irriguée, en accordant une attention particulière à la disponibilité des intrants agricoles acquis;

  8. analyser l'appui au commerce intrarégional et les meilleures façons de tirer profit des avantages comparatifs dans la région;

  9. renforcer les services de laboratoire axés sur la sécurité sanitaire des aliments, en vue de faire face aux nouveaux risques et à la pollution d'origine chimique, microbienne ou physique;

  10. créer des centres publics d'information et de formation axés sur la vulgarisation, afin de valoriser les habitudes alimentaires permettant de renforcer les mesures prises en matière de sécurité sanitaire des aliments et de contrôle et de sensibiliser le grand public aux questions liées à l'environnement, et appuyer ces centres;

  11. renforcer les capacités analytiques nationales d'évaluation de la mesure globale du soutien pour l'agriculture, sur la base de données scientifiques fiables;

  12. faire en sorte que le représentant permanent du pays au siège de l'OMC soit un ambassadeur, bénéficiant de l'appui de personnel spécialisé dans les questions relatives au commerce international et aux politiques agricoles;

  13. harmoniser les normes relatives aux mesures sanitaires et phytosanitaires et aux obstacles techniques au commerce et coordonner les positions au sein de l'OMC;

  14. envisager la possibilité de définir des mécanismes régionaux/sous-régionaux de stabilisation et de mettre en œuvre des mécanismes compensatoires en matière de commerce régional et les renforcer, le cas échéant.

2.2.2. À l'attention de la FAO

La Réunion a demandé à la FAO de:

  1. continuer à aider les pays à préparer les négociations multilatérales, notamment dans les secteurs de l'agriculture, des pêches et des forêts, grâce à des études et des analyses et au renforcement des capacités nationales dans le domaine de l'analyse des politiques agricoles liées au commerce international et aux exigences de l'OMC, en accordant une attention particulière aux questions traitées dans le cadre du cycle de négociations en cours;

  2. aider les pays membres de la région à analyser les dernières évolutions économiques et commerciales à l'échelle mondiale et à évaluer les implications de la mondialisation pour les secteurs agricoles de la région, en organisant des ateliers ou des réunions d'expert à l'échelle de la région et des sous-régions;

  3. aider à renforcer les capacités nationales, afin de satisfaire les dispositions du Codex et des accords OMC relatifs aux règles sanitaires et phytosanitaires et aux aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce, notamment en matière de qualité et de sécurité sanitaire des aliments;

  4. continuer à contribuer à l'élaboration des stratégies du secteur agricole en faisant fond sur les avantages comparatifs et sur une répartition efficace des ressources, en prenant en compte les questions de l'environnement et de la parité hommes-femmes, afin de tirer profit de la libéralisation du commerce et d'être en mesure de faire face aux répercussions négatives de celle-ci;

  5. appuyer les initiatives visant à renforcer les capacités nationales en matière d'approvisionnements alimentaires, en diminuant les risques auxquels sont confrontés les petits exploitants pratiquant l'agriculture pluviale et grâce à une meilleure utilisation des terres irriguées;

  6. participer aux activités des groupes régionaux/sous-régionaux visant à faire face aux risques environnementaux (tels que la désertification, la pollution et les maladies transfrontières des végétaux et des animaux) et aux autres risques de ce type se propageant au-delà des frontières et appuyer ces activités;

  7. contribuer à l'organisation d'une consultation régionale d'experts sur le renforcement des capacités dans les domaines des technologies post-récolte, de la transformation des aliments, de l'agroalimentaire, de la sécurité sanitaire des aliments et des normes, tout en satisfaisant les exigences des marchés d'exportation, en collaboration avec l'ONUDI et d'autres organismes internationaux et régionaux;

  8. continuer à appuyer le Réseau régional du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord pour les politiques agricoles (NENARNAP) et l'Association de commercialisation des produits agricoles et alimentaires pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord (AFMANENA), grâce à une participation active à leurs réunions et activités, et à l'échange d'expériences et d'information sur l'élaboration et la mise en œuvre de stratégies nationales de développement agricole et la mise au point de systèmes judicieux de commercialisation et d'arrangements intrarégionaux rationnels liés au commerce agricole;

  9. envisager la possibilité de rétablir le poste de statisticien au sein du Bureau régional, afin d'aider les pays membres à renforcer leur capacité de collecte de données et d'analyse statistique, conformément aux nouveaux besoins en matière d'accès à des données statistiques précises et actualisées facilitant la planification et l'exécution efficaces des activités.