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CHAPITRE 2 DU PTB: PROGRAMMES TECHNIQUES ET ÉCONOMIQUES

Grand Programme 2.1: Production agricole et systèmes de gestion

Programme ordinaire

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Dépenses avant variance des coûts du personnel

89 149

 

Variance des coûts du personnel

(2 237)

 

Dépenses

86 912

 

Résultats du Programme

89 378

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en milliers de dollars E.-U.

2 466

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en pourcentage

3%

Programme de terrain

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Exécution projets extrabudgétaires (FF et PNUD)

102 634

 

Exécution projets secours d'urgence - fonds extrabudgétaires

317 475

 

Exécution PCT

42 485

 

Total exécution Programme de terrain

462 594

 

Ratio Programme de terrain/Programme ordinaire

5,2

 

Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique)

12 260

 

Services d'appui technique, % de l'exécution

3%


129. Ce grand programme, qui a continué à être axé sur l'amélioration des systèmes de production et de post-production agricoles en vue de la sécurité alimentaire nationale et du développement durable, a pour but d'appuyer directement l'exécution du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation (SMA). Il a été plus étroitement lié au Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) et aux deux éléments du Système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes (EMPRES). On a accueilli dans son cadre le Secrétariat de la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture (CRGAA), dont les travaux ont plus particulièrement porté sur la négociation du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture - instrument juridiquement contraignant. Ce traité a été adopté par la Conférence de la FAO à sa trente et unième session, en novembre 2001.

130. Ce Programme a assuré la fourniture de services techniques aux programmes de terrain et aux interventions d'urgence ayant trait aux cultures et à l'élevage, aux aspects économiques de la production agricole et aux aspects commerciaux des activités post-production à petite échelle. Il a permis de coordonner des travaux intersectoriels concernant certaines grandes initiatives, notamment les suivantes: Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), Procédure de consentement préalable en connaissance de cause pour les pesticides (PIC), Plan d'action mondial pour la conservation et l'utilisation durable des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture, Stratégie mondiale pour la conservation et la gestion durable des ressources zoogénétiques, mécanisme mondial de financement pour la protection intégrée contre les ravageurs ("le Fonds mondial pour la protection intégrée"), Stratégie mondiale de développement du manioc, Initiative pour la fertilité des sols (IFS), Programme international pour la recherche et la technologie en irrigation et drainage (IPTRID), Laboratoire d'agriculture et de biotechnologie FAO/Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Il a été recommandé d'accroître la participation du Programme à l'élaboration et à l'exécution de projets intersectoriels sur la biodiversité, la biotechnologie, l'éthique, la parité hommes-femmes, les systèmes de production intégrés, l'agriculture biologique et l'agriculture urbaine et périurbaine. Dans le cadre de ce Programme, la FAO s'est également acquittée de ses responsabilités en tant que maître d'œuvre des chapitres 10 et 14 du Programme Action 21.

131. Parmi les diverses composantes du Programme, on a accordé la priorité à la réalisation des objectifs ci-après:

132. La sous-utilisation d'environ 900 000 dollars E.- U. indiquée sur le tableau ci-dessus est le résultat d'une réduction des dépenses dans les bureaux décentralisés et d'une diminution des dépenses de personnel, du fait d'une variance favorable des coûts.

Programme 2.1.1: Ressources naturelles

Programme ordinaire

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Dépenses avant variance des coûts du personnel

15,488

 

Variance des coûts du personnel

(400)

 

Dépenses

15,088

 

Programme de travail

16,005

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en milliers de dollars E.-U.

917

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en pourcentage

6%

Programme de terrain

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Ressources extrabudgétaires: fonds fiduciaires et PNUD

26,326

 

Ressources extrabudgétaires: projets d'urgence

5,259

 

Exécution PCT

7,872

 

Total exécution Programme de terrain

39,457

 

Ratio Programme de terrain/Programme ordinaire

2.5

 

Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique)

2,834

 

Services d'appui technique, % de l'exécution

7%

Résultats du Programme

 

Approuvées dans PTB

Supprimées/
reportées

Non planifiées
exécutées

Total
exécutés

Exécutées
Non modifiées Modifiées

Exécution en pourcentage

Coordination et échange d'informations

32

(2)

1

31

29

2

97%

Avis directs aux Membres; soutien du Programme de terrain

18

0

3

21

19

2

117%

Information (produits, systèmes, bases de données)

29

(1)

11

39

32

7

134%

Engagements, accords/conventions et normes internationaux

2

0

2

4

4

0

200%

Méthodologies et directives (y compris essais pilotes et démonstration)

31

(1)

8

38

28

10

123%

Études et analyses

32

(3)

10

39

28

11

122%

Formation (y compris cours et matériel de formation)

23

(3)

6

26

22

4

113%

Réalisations

133. Ce Programme a répondu à la demande croissante de services dans trois grands domaines:

134. Utilisation efficace et conservation de l'eau en agriculture. Cette importante composante analytique et méthodologique s'est traduite par une grande diversité d'études et de directives portant sur des aspects essentiels de l'utilisation de l'eau et des systèmes d'irrigation, à l'appui des services consultatifs fournis aux pays Membres. On a étudié les pratiques suivies, mis au point des outils d'analyse et proposé des méthodes aux gestionnaires des réseaux d'irrigation afin qu'ils puissent évaluer et diagnostiquer les résultats obtenus au niveau de tel ou tel périmètre d'irrigation, en se fondant sur les nombreux essais des différents systèmes d'irrigation. On a évalué les expériences acquises au sujet de la privatisation des services d'irrigation et l'on a élaboré des principes directeurs en vue de l'introduction de ces services. On a également évalué le potentiel de l'irrigation d'appoint et de la récolte d'eau dans différentes zones agro-écologiques, on a mis au point un manuel et un prototype d'aide à la prise de décisions concernant l'irrigation d'appoint et on les a expérimentés dans deux pays. On a publié un modèle et des principes directeurs pour l'estimation des rendements des cultures lorsque les conditions d'application des eaux et les calendriers d'arrosage ne sont pas optimaux. Parmi les autres activités, on peut notamment citer l'élaboration d'un guide qui donne un aperçu global des diverses approches envisageables pour une politique de l'eau dans différents systèmes hydriques, ainsi que la mise au point d'une méthode pour l'évaluation de la valeur et du coût de l'eau dans des systèmes fluviaux transfrontières.

135. Un soutien a été apporté aux réseaux sur la gestion des terres humides et sur les techniques d'irrigation, avec la participation active de centres technologiques d'irrigation dans plusieurs pays africains. Les activités de formation ont notamment comporté une série de "séminaires itinérants" sur l'introduction de pratiques et de techniques d'irrigation efficaces dans les exploitations agricoles. On a organisé des cours de formation sur la récolte de l'eau dans quatre pays, et on a élaboré, à l'intention des écoles pratiques d'agriculture, des programmes d'enseignement sur la gestion de l'eau dans les exploitations agricoles. Le logiciel pour la planification et la gestion des systèmes d'irrigation (CROPWAT), utilisé entres autres pour concevoir des procédures d'attribution de l'eau en cas d'irrigation déficitaire, a été amélioré. Un autre système informatisé de données sur la gestion de l'irrigation (SIDGI) qui a trait à la gestion de l'eau ainsi qu'au financement, aux infrastructures, au fonctionnement et à l'entretien des réseaux d'irrigation, a été testé sur le terrain et a été mis à la disposition des organismes d'irrigation. Des conférences électroniques sur les expériences et les pratiques courantes relatives à la politique internationale de l'eau ont été organisées avec la participation active des pays les moins avancés (PMA).

136. Politiques et planification des ressources en terre, de la fertilité des sols et de la nutrition des plantes. Dans le cadre de l'Initiative sur la fertilité des sols (IFS), on a mis au point et on a testé diverses méthodes, établi des diagnostics participatifs pour évaluer, du point de vue des agriculteurs, les contraintes et les opportunités de gestion améliorée des sols et des nutriments des plantes. On a élaboré des principes directeurs relatifs à l'application de méthodes de gestion intégrée des sols et des éléments nutritifs des plantes, en s'inspirant des pratiques favorables à la conservation des sols, et en adoptant l'approche des écoles pratiques d'agriculture. Un appui a été fourni pour la conception, l'exécution et le suivi des plans d'action nationaux liés à l'IFS. Une publication préconisant un mode de gestion qui conserve la fertilité des sols a été publiée et diffusée à l'appui de la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne. Des ateliers régionaux sur les méthodes de gestion propres à conserver la fertilité des sols et sur la surveillance de la dégradation des terres ont été organisés au Proche-Orient. Des principes directeurs ont été publiés sur l'évaluation des ressources en terres et sur la dégradation des sols. Une consultation d'experts sur les engrais azotés biologiques a été organisée à la suite de l'élaboration d'un projet proposé en vue de promouvoir une adoption plus étendue de ces engrais dans certains pays d'Afrique.

137. Parmi les principales publications figurent notamment une version actualisée du Guide sur la gestion de la nutrition des plantes qui incorpore des études de cas conduites dans certains pays; un guide pour la conduite des essais dans les exploitations et l'organisation de démonstrations concernant la gestion des sols et des nutriments; une étude de cas sur l'utilisation des déchets urbains pour l'agriculture dans un pays; des principes directeurs sur l'évaluation intégrée des terres et de leur valeur. En collaboration avec le Fonds international de développement agricole (FIDA), on a mené à bien des études théoriques et des études pilotes conduites sur le terrain - les unes et les autres consacrées au rôle spécifique que les sols des régions tropicales peuvent jouer dans le captage du carbone et aux stratégies de gestion des terres nécessaires à cette fin et on a publié plusieurs rapports. On a édité un document contenant un cadre de travail pour les stratégies relatives aux engrais; en outre, on a conduit des études sur la présence, les caractéristiques et l'évaluation agro-économiques des sources de phosphate naturel et des chaulages. On a achevé et publié des études sur les émissions mondiales de NH4 et de NO2, ainsi que sur les aspects économiques de la productivité des sols et de l'agriculture de conservation. On a établi un inventaire des pratiques traditionnelles et modernes concernant la gestion de la productivité des sols dans certaines zones agro-écologiques et dans certains systèmes d'exploitation des terres, y compris dans ceux pratiquant l'agriculture biologique. On a également mis au point une base de données sur les engrais organiques ainsi que sur les produits utilisés pour la rétention de l'eau et disponibles dans le commerce.

138. Gestion intégrée des terres, des eaux et des éléments nutritifs des plantes. On a élaboré des manuels de formation consacrés aux techniques de gestion des sols et de conservation de l'humidité utilisables pour la lutte contre la désertification, ainsi qu'aux programmes de réduction de ce phénomène. On a mis au point des principes directeurs et des matériels pédagogiques sur les techniques propres à améliorer le captage, l'infiltration et le stockage des eaux de pluie. On a également contribué à la définition de stratégies pour l'exploitation des terres dans certains bassins versants, à la conception d'aides à la prise de décisions, ainsi qu'à l'élaboration de principes directeurs relatifs à l'exploitation et à la gestion des terres en pente dans les bassins versants. On a publié un rapport sur les questions et les processus liés à l'incidence de l'utilisation des terres sur les ressources en eau, ainsi que des études de cas sur les liens amont -aval dans la gestion intégrée des bassins versants. On a élaboré des séries de données à l'appui des analyses, des projections et des travaux de planification relatifs à l'agriculture irriguée.

139. Lutte contre l'engorgement et la salinité, effets de l'irrigation sur l'environnement et bonification des sols difficiles. On a mis au point et on a diffusé des systèmes d'appui à la prise de décisions aux fins de l'utilisation de l'eau saline pour la production agricole. On a également défini et diffusé un certain nombre de principes directeurs concernant l'utilisation sans danger des eaux usées, l'évaluation de la salinisation des terres irriguées au niveau régional, ainsi que la construction, le fonctionnement et l'entretien de systèmes de drainage. Des essais sur le terrain ont été conduits dans quatre régions (sols salinisés en Asie, sols acides en Afrique, sols gypsifères/calcaires au Proche - Orient et sols pollués en Europe de l'Est) afin de tester des solutions intégrées pour la bonification et la gestion des sols difficiles. Une consultation régionale d'experts sur la gestion des sols difficiles a eu lieu en Afrique australe ; on a créé plusieurs réseaux, notamment un réseau mondial sur la gestion intégrée aux fins d'une utilisation durable des sols salinisés, et un réseau sous-régional sur la gestion des sols difficiles en Afrique australe et orientale.

140. Systèmes d'information, bases de données et statistiques sur les terres et les eaux. La Base harmonisée de données sols et terrain (SOTER) a été étendue à 13 pays d'Europe centrale et orientale, on a élargi son cadre pour y inclure un bilan de la dégradation des terres et une évaluation de la vulnérabilité à la pollution. On a démarré les travaux en vue d'établir une base régionale SOTER pour l'Afrique australe. Une base mondiale de données agro-écologiques intégrant des informations sur les sols, les terrains et le climat a été élaborée conjointement avec l'Institut international pour l'analyse des systèmes appliqués (IIASA), et on y a incorporé une évaluation mondiale du potentiel de l'agriculture pluviale. Une version numérique actualisée et améliorée de l'Étude mondiale des approches et des technologies de conservation (WOCAT) a été mise au point. Des ensembles de données nationales et sous-nationales harmonisées sur l'utilisation des engrais selon leur prix et les cultures ont été élaborées et publiées.

141. La passerelle Internet sur les données relatives aux terres et aux eaux a été considérablement améliorée et on a étendu ce réseau d'information pour y englober 30 autres pays. On a dispensé une formation à environ 80 experts d'Asie, des Caraïbes et du Proche - Orient pour les familiariser avec l'application des systèmes d'information sur les ressources en terres aux fins de l'utilisation des sols et de la planification du développement agricole. On a recueilli et publié des données d'expérience concernant l'exploitation des systèmes d'information sur les ressources en terres dans des pays d'Asie et des Caraïbes.

142. Gestion des connaissances et activités en partenariat. La mise à jour du Centre mondial de références sur les sols est assurée de façon continue. On a élaboré et largement diffusé des rapports de synthèse sur les principales questions de gestion et de politique relative aux terres et aux nutriments des plantes. On ajouté au site Internet de la FAO une page Web sur le zonage agro-écologique mondial, sur l'utilisation des terres, sur la biodiversité des sols et sur l'agriculture de conservation. On a établi des partenariats avec des organismes techniques internationaux et des institutions des Nations Unies pour l'évaluation des ressources en terres, la gestion, la conservation et la fertilité des sols ainsi que pour la nutrition des plantes.

143. Soutien direct aux États Membres et au Programme de terrain, y compris au PSSA. Un nombre considérable de services consultatifs a été fourni aux pays membres et à leurs institutions pour la mise en valeur des terres, des eaux et des nutriments végétaux; on a également accordé une aide afin de développer et de soutenir le Programme de terrain, y compris le PSSA et les interventions d'urgence. Ce programme a beaucoup contribué à la mise en œuvre de l'Initiative sur la fertilité des sols (IFD). À cet égard, on peut citer par exemple les études sur les engrais au Mali et au Niger, ainsi qu'une série de plans d'action nationaux IFS pour le Burkina Faso, le Ghana, la Guinée et le Mali, élaborés conjointement avec la Division du Centre d'investissement (TCI). Des avis sur la gestion de la fertilité des sols et sur l'agriculture de conservation ont été fournis au Brésil, à Cuba, au Pakistan et à la République-unie de Tanzanie.

144. Programme international pour la recherche et la technologie en irrigation et drainage (IPTRID). On a continué à tirer parti des compétences et des connaissances spécialisées des institutions partenaires de l'IPTRID pour diverses questions liées au développement d'une agriculture irriguée efficace qui tienne dûment compte de l'environnement ainsi que du milieu socio-économique. Des activités ont été entreprises en collaboration avec des institutions partenaires dans les régions cibles de l'Afrique subsaharienne, du Bassin méditerranéen et de l'Asie. Les lignes directrices du Programme  -- à savoir, la promotion et l'amélioration de l'agriculture irriguée grâce à une prise de conscience accrue des recherches et des innovations technologiques, l'adaptation et le transfert de technologies -- ont été entérinées lors d'une évaluation externe conduite en mai 2001. En se fondant sur la recommandation formulée à l'issue de cette évaluation, le Protocole d'accord entre la FAO et l'IPTRID a été révisé et approuvé par toutes les parties en novembre 2001. Grâce à ce programme, on a particulièrement réussi à identifier et à formuler les besoins en matière de recherche - développement; à élaborer des stratégies et des programmes en Afrique du Sud, en Égypte, en Jordanie, à Sri Lanka, en Turquie, en Tunisie et au Viet Nam; à faciliter le financement des activités de recherche-développement dans ces pays ainsi qu'en Chine, en Inde et au Pakistan; à rédiger des études sur des questions de fond et des documents destinés à sensibiliser le public, notamment sur les sujets suivants: critères de base des systèmes d'irrigation, perspectives de l'adoption des techniques de l'irrigation par les petits agriculteurs en Afrique, pompes à pédale, conservation de l'eau et drainage. On a aussi réussi à renforcer les capacités nationales pour le développement de la recherche appliquée et de la technologie en organisant des ateliers à l'intention des hauts responsables de la recherche ainsi que des cours de formation pour les praticiens (ingénieurs et techniciens), notamment en Égypte, en Inde, au Malawi et en Ouganda. Le développement, sur l'Internet, du service d'information sur la conservation et l'utilisation de l'eau en agriculture (WCA INFONET) figure aussi au nombre des réalisations de ce programme.

Programme 2.1.2: Cultures

Programme ordinaire

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Dépenses avant variance des coûts du personnel

25 599

 

Variance des coûts du personnel

(605)

 

Dépenses

24,994

 

Programme de travail

25,077

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en milliers de dollars E.-U.

83

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en pourcentage

0%

Programme de terrain

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Ressources extrabudgétaires: fonds fiduciaires et PNUD

51 800

 

Ressources extrabudgétaires: projets d'urgence

248 702

 

Exécution PCT

23 798

 

Total exécution Programme de terrain

324 300

 

Ratio Programme de terrain/Programme ordinaire

12,9

 

Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique)

3 652

 

Services d'appui technique, % de l'exécution

1%

Résultats du Programme

 

Approuvées dans PTB

Supprimées/
reportées

Non planifiées
exécutées

Total
exécutés

Exécutées
Non modifiées Modifiées

Exécution en pourcentage

Coordination et échange d'informations

67

(1)

4

70

67

3

104%

Avis directs aux Membres; soutien du Programme de terrain

42

(1)

8

49

44

5

117%

Information (produits, systèmes, bases de données)

36

(1)

1

36

34

2

100%

Engagements, accords/conventions et normes internationaux

21

0

3

24

20

4

114%

Méthodologies et directives (y compris essais pilotes et démonstration)

48

(1)

3

50

44

6

104%

Études et analyses

38

(1)

0

37

36

1

97%

Formation (y compris cours et matériel de formation)

22

0

2

24

23

1

109%

Réalisations

145. Amélioration des cultures et des systèmes d'exploitation agricole, agriculture urbaine et périurbaine. Ce programme a été axé sur les transferts de technologie, notamment sur la promotion de méthodes améliorées de sélection génétique, et sur des projets de recherche agronomique dans des environnements difficiles ; ses centres d'intérêt ont plus particulièrement été la sélection génétique décentralisée, la recherche agronomique participative et l'élargissement de la base génétique des cultures. Des principes directeurs sur la participation des agriculteurs à des programmes de sélection ont été mis au point conjointement avec l'Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT) et avec le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI), dans le cadre du programme de ce Groupe entrepris à l'échelle du système sur la recherche participative et l'analyse du rôle respectif des hommes et des femmes en matière de technologie. Un atelier sur l'élargissement de la base génétique des différentes cultures a été organisé dans le cadre du Congrès international de phytotechnies. Des consultations ont eu lieu conjointement avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et le Consortium riz-blé pour les plaines indo-gangétiques au sujet de la durabilité des systèmes de production riz-blé. Un atelier sur l'amélioration de l'orge à des fins vivrières a été organisé conjointement avec le Centre international de recherches agricoles dans les régions sèches (ICARDA) et avec la Tunisie. En coopération avec les Bureaux régionaux et des institutions nationales, des publications ont été rédigées sur les méthodes d'exploitation du sorgho pendant la saison qui suit les pluies et sur l'amélioration du maïs en Asie; un CD-ROM a été préparé sur les cultures andines. La publication d'auto-apprentissage sur la conduite du blé irrigué (Irrigated wheat: managing your crop), qui porte sur l'utilisation rationnelle des intrants et sur une intensification de la production agricole qui respecte l'environnement, a été très utilisée en Asie du Sud et en Amérique centrale. On l'a incluse dans les ouvrages de référence pour les cours de formation organisés par le Centre international pour l'amélioration du maïs et du blé (CIMMYT). Une étude a été conduite sur les incidences potentielles des technologies de restriction de l'utilisation des ressources génétiques sur l'agrobiodiversité et les systèmes de production agricole. Une « version pratique » d'un guide explicatif rédigé à l'intention des dirigeants d'Afrique sur les questions liées à la biotechnologie a été élaborée en collaboration avec la Fondation Rockefeller.

146. Les activités sur le terrain relatives à la production végétale ont été très variées: elles sont allées de la promotion de l'agriculture de conservation en Mongolie et de l'appui accordé au PSSA ainsi qu'au dans à l'important soutien technique dont le Programme "pétrole contre vivres" a fait l'objet dans le nord de l'Irak. Grâce à des projets réalisés en Bolivie, en Chine, en Côte d'Ivoire, en Égypte et au Sénégal, on a intégré l'horticulture urbaine et périurbaine dans les processus de planification et de gestion durable des ressources en milieu urbain. D'autre part, la demande de pays membres pour des intrants techniques destinés à l'horticulture a augmenté.

147. Une aide a été consentie à une vingtaine de réseaux sur les cultures, y compris à celui de la Stratégie mondiale de développement du manioc. Une conférence portant sur l'organisation des travaux de la Stratégie a eu lieu à Rome en 2000, et un comité directeur de la Stratégie s'est réuni en 2001. La gestion des cultures fait partie intégrante de l'agriculture de conservation et des liens ont été établis avec les activités du PSSA au Burkina Faso. En collaboration avec la Division de mise en valeur des terres et des eaux (AGL) et la Division des systèmes de soutien à l'agriculture (AGS), un atelier régional a été consacré aux façons culturales favorables à la conservation des sols dans la région de l'Altaï, en Sibérie.

148. On a mis en place une plateforme informatique Internet sur l'horticulture familiale afin de fournir aux dirigeants et aux gestionnaires de programmes une aide pour la prise de décisions et d'offrir également aux agents sur le terrain des renseignements sur les ressources techniques existantes. La base de données HORTIVAR sur la performance des cultivars de l'horticulture permet aux scientifiques et aux décideurs de retrouver des informations sur les méthodes culturales utilisées selon les différents environnements agro-écologiques. On a défini un nouveau concept normatif pour les programmes visant à associer les femmes aux activités agricoles. On s'est appuyé sur des partenariats avec des gouvernements et des ONG, en soutenant des initiatives génératrices de revenu et fondées sur l'horticulture, afin que les femmes rurales puissent bénéficier du transfert de technologies et de connaissances.

149. On a continué à accorder un appui à la Commission internationale du riz (CIR) en assurant les services de son Secrétariat. Au nombre des principales activités, on peut notamment citer les suivantes : consultations d'experts sur les écarts de rendement et les baisses de productivité dans la riziculture; mise en réseau ; application des protocoles d'accord conclus avec l'Institut international de recherche sur le riz (IRRI) et l'Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l'Ouest (ADRAO). La promotion du riz hybride s'est inscrite dans le cadre de l'Équipe internationale du riz hybride, en collaboration avec l'IRRI, le Conseil d'Asie et du Pacifique (ASPAC), les systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA) et avec le Bureau régional pour l'Asie et le Pacifique (RAP). Le transfert de techniques améliorées et de systèmes intégrés de gestion rizicole en vue de bonnes pratiques agricoles s'est opéré par le biais d'une collaboration avec l'ADRAO, avec le Centre international pour l'agriculture tropicale (CIAT), le Bureau régional pour l'Afrique (RAF), le Bureau régional pour l'Amérique latine et les Caraïbes (RLC) et certains systèmes nationaux de recherche en Asie. Des études sur la place du riz dans l'alimentation humaine ont été effectuées en coopération avec la Division de l'alimentation et de la nutrition (ESN); d'autre part, des études sur le potentiel de systèmes associant riziculture et aquaculture en Afrique subsaharienne ont été conduites en liaison avec la Division des ressources halieutiques (FIR), AGL et RAF. On a pu partager les renseignements grâce à la publication et à la diffusion du Bulletin d'information sur le riz (CIR -FAO), des actes des consultations d'experts et de ceux de la dix-neuvième session de la CIR, ainsi qu'au Système FAO d'information sur le riz accessible sur Internet.

150. Systèmes de production fondés sur l'exploitation des herbages. On a amélioré la gestion durable des herbages en contribuant aux travaux des conférences portant sur l'aménagement des herbages en Chine, sur les herbages organiques en Allemagne et sur la désertification en Italie, et en participant au Congrès international sur les herbages qui s'est tenu au Brésil. On a accordé un intérêt spécial à la production intensive et à la conservation des cultures fourragères lors de l'élaboration de rapports sur les cultures fourragères destinées à l'alimentation du bétail en hiver au Vietnam et dans l'ouest de la Chine. Des études de longue haleine sur les cultures fourragères dans le nord du Pakistan ont été conduites avec succès et ont débouché sur une publication décrivant la conservation du foin et de la paille dans les conditions qui sont celles des petits agriculteurs et des pasteurs. Des informations sur les fourrages ont été diffusées grâce à un CD-ROM préparé avec la Division de la production et de la santé animales (AGA) et portant la production laitière dans le sud-ouest du Pacifique. Un nouveau centre d'intérêt a été l'élaboration d'une série de brochures destinées à sensibiliser les jeunes à la gestion des ressources dans différents écosystèmes, y compris dans les modes de vie propres aux savanes. Des publications et des documents ont été rédigés sur le prosopis, le cactus en tant que fourrage (avec AGA), la production fourragère en Afrique de l'Ouest, les diverses espèces de fourrage dans le Maghreb et les méthodes de diagnostic pastoral au Proche-Orient. On a également publié des bulletins d'information sur les terres sèches et élaboré des plans d'action sur la mise en valeur des parcours. On a poursuivi les travaux dans les domaines ci-après: systèmes de transhumance en haute montagne, transfert des technologies relatives aux fourrages, gestion des pâturages naturels et des productions qui en dérivent, production fourragère, biodiversité des herbages, herbages organiques, production de semences d'arbres fourragers et remise en état des parcours. On a également contribué aux activités des groupes de travail interdépartementaux (GTI) sur la désertification, les montagnes, l'agriculture biologique et la biodiversité -- l'accent étant mis sur une collaboration interdisciplinaire.

151. Conservation, gestion et utilisation durable des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture et soutien aux politiques en faveur de ces ressources. Les travaux ont été axés sur la mise en œuvre du Plan d'action mondial pour la conservation et l'utilisation durable des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture. On a amélioré le Système mondial d'information et d'alerte rapide sur les ressources phytogénétiques (WIEWS), afin d'y inclure un système multilingue, on a actualisé et perfectionné le site Internet consacré à ce domaine, en y ajoutant des sites Web pour le Système révisé d'information sur les semences, le Plan d'action mondial sur les ressources phytogénétiques, le rapport sur l'état des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture dans le monde. Une réunion régionale du WIEWS a été organisée pour l'Amérique latine et les Caraïbes et un réseau régional de correspondants du WIEWS a été créé. On a continué à fournir une aide aux réseaux sur les ressources phytogénétiques en organisant des réunions pour leurs membres et en mobilisant des fonds extrabudgétaires grâce au programme de partenariat FAO/Pays-Bas. Le concept d'écosystème pour la pratique d'une agriculture respectant l'environnement a été promu dans le cadre d'un projet FIDA/Institut international des ressources phytogénétiques (IPGRI) sur la conservation in situ des ressources phytogénétiques -- l'accent étant mis sur les approches participatives. Le renforcement des capacités et le transfert des technologies sur les ressources phytogénétiques pour l'agriculture et l'alimentation se sont poursuivis par le biais de cours régionaux de formation et par la publication d'un guide pédagogique pour la conservation des ressources dans l'exploitation (A training guide for in situ conservation on-farm), préparé conjointement avec l'IPGRI. Les programmes nationaux pour l'exécution du Plan d'action mondial ont été étayés par des projets FAO de coopération technique réalisés en Roumanie et aux Seychelles, ainsi que par un atelier sur les programmes nationaux relatifs à une utilisation durable des ressources phytogénétiques (grandes orientations, planification et coordination), organisé à l'intention de pays africains sous l'égide conjointe de l'IPGRI et de la Fondation allemande pour le développement international.

152. Le Secrétariat de la Commission des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture (CRGAA) a été particulièrement actif au cours de cet exercice biennal. L'accent a été mis sur la négociation du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture -- instrument juridiquement contraignant. Cinq sessions extraordinaires du Groupe de contact du Président, la sixième session extraordinaire de la Commission et un groupe de travail à participation non limitée qui s'est réuni pendant le Conseil de la FAO ont été mobilisés à cette fin. Le Traité, qui est en harmonie avec la Convention sur la diversité biologique (CDB), a été adopté par consensus à la Conférence de la FAO en novembre 2001. Il est l'aboutissement de sept années de négociations intensives et il entrera en vigueur 90 jours dès que 40 pays l'auront ratifié.

153. Le Groupe technique intergouvernemental de travail sur les ressources phytogénétiques pour l'agriculture et l'alimentation (qui dépend de la CRGAA) a tenu sa première réunion. Il a donné à cette Commission des avis sur les nouvelles approches propres à faciliter et à suivre la mise en œuvre du Plan d'action mondial, sur la mise à jour du Rapport sur l'état des ressources phytogénétiques dans le monde, sur la révision et l'actualisation du Système mondial d'information et d'alerte rapide sur les ressources phytogénétiques dans le monde (WIEWS) et sur les incidences que les technologies de restriction de l'utilisation des ressources génétiques peuvent éventuellement avoir sur la biodiversité agricole et les systèmes de production agricole.

154. Production durable de semences et sécurité semencière. Deux nouveaux réseaux sur les semences ont été créés: le Forum consultatif sur les semences pour l'Amérique latine et les Caraïbes, et le Groupe consultatif sur le développement du secteur semencier dans les pays d'Europe centrale et orientale, dans la Communauté des États indépendants et dans d'autres pays en transition. Le Comité intérimaire de coordination du Forum consultatif sur les semences pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord et le Forum consultatif sur les semences pour l'Amérique latine et les Caraïbes ont tenu des réunions pour mettre au point des esquisses de stratégies et de projets afin de cerner les problèmes qui entravent le développement des activités durables du secteur semencier dans ces régions. Grâce à un financement extrabudgétaire, le Réseau sur les semences pour l'Afrique a lancé une initiative afin d'harmoniser les règlements relatifs aux semences en Afrique subsaharienne; des groupes consultatifs sur la sécurité semencière ont été établis afin de concevoir des programmes et des projets destinés à renforcer la sécurité dans ce secteur en Afrique australe et orientale; en outre, le réseau sur la sécurité semencière dans la région de la SADC (la Communauté du développement de l'Afrique australe) a désigné des points de contact et des comités nationaux de liaison en matière de semences dans chaque pays Membre afin de mieux préparer les mesures à prendre pour faire face aux situations d'urgence et pour résoudre les problèmes posés par la remise en état des systèmes semenciers des agriculteurs lorsqu'ils sont dévastés par des catastrophes.

155. Faute de personnel et de ressources financières, plusieurs activités n'ont pu être conduites et plusieurs projets qui étaient prévus n'ont pu être réalisés. Tel a été notamment le cas des activités ci-après: suites à donner au réseau des semences pour l'Asie et le Pacifique; élaboration de principes directeurs techniques sur l'amélioration de la production semencière dans les exploitations agricoles et sur les techniques semencières modernes des espèces végétales à reproduction sexuée; manuel pédagogique pour les essais en laboratoire concernant les semences, et mise à jour du manuel sur les semences de qualité déclarée.

156. Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV). Une aide a été consentie pour les négociations internationales relatives à la santé des plantes et à l'environnement; une assistance a également été offerte à certains pays en vue de leur permettre d'assurer une protection adéquate des végétaux. La Commission intérimaire des mesures phytosanitaires (CIMP) s'est réunie en 2001, elle a approuvé quatre nouvelles normes internationales et a transformé le Comité d'experts sur les mesures phytosanitaires en un comité de normes dont elle a fixé le mandat, le règlement intérieur et la composition. La CIMP a arrêté les procédures à suivre pour le règlement des différends, elle a décidé des travaux à entreprendre ultérieurement pour élaborer une norme sur les risques d'infestation de ravageurs associés aux organismes génétiquement modifiés (OGM) et pour concevoir un système d'échange d'informations phytosanitaires. Elle a également examiné la coopération à établir pour les activités qui ont trait à la Convention sur la diversité biologique et a étudié le renforcement des capacités en matière phytosanitaire, elle a adopté un outil d'évaluation des capacités dans ces domaines et elle a créé des groupes de travail sur les normes. Le Comité d'experts sur les mesures phytosanitaires et le comité des normes qui en est issu se sont réunis quatre fois et ont publié de nouvelles normes. La Commission pour la protection des plantes en Asie et dans le Pacifique et la Commission pour la protection des plantes aux Caraïbes ont tenu des réunions. Une aide a été accordée à 19 projets FAO de coopération technique afin d'évaluer et d'établir une législation, une réglementation et des infrastructures phytosanitaires. Des réunions régionales chargées d'évaluer les projets de normes ont eu lieu en Asie, dans le Pacifique et au Proche-Orient, tandis qu'une aide a été fournie pour organiser des réunions sur des questions phytosanitaires en Amérique latine et en Afrique du Nord-Ouest.

157. Gestion des pesticides. La FAO et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) ont continué à assurer le secrétariat provisoire de la Convention de Rotterdam pour l'application de la procédure de consentement préalable en connaissance de cause (PIC) à certains produits chimiques dangereux qui font l'objet d'un commerce international. Le Comité intergouvernemental de négociation (CIN), l'organe directeur intérimaire, s'est réuni deux fois pour préparer la première Conférence des parties et pour superviser la procédure provisoire PIC. Deux autres pesticides ont été ajoutés à la liste des produits qui doivent faire l'objet de la procédure PIC, soit au total 28 pesticides et 5 produits chimiques industriels. Le Comité provisoire d'étude des produits chimiques s'est réuni deux fois. Il a formulé des recommandations au Comité intergouvernemental de négociation au sujet de la mise en œuvre de la procédure provisoire PIC. Des réunions régionales sur le renforcement des capacités ont été organisées en Colombie et au Kenya. La Circulaire PIC, qui contient des informations juridiquement contraignantes sur cette procédure de consentement préalable a été diffusée tous les six mois. Ce programme a bénéficié du soutien financier d'un fonds fiduciaire multilatéral détenu au PNUE.

158. Le Code international de conduite pour la distribution et l'utilisation des pesticides a été révisé à l'issue de réunions d'experts et de consultations avec les gouvernements. On est parvenu à un consensus sur toutes les modifications, à l'exception d'un seul paragraphe. Le cinquième Manuel d'élaboration et d'utilisation des normes FAO pour les produits phytopharmaceutiques a été publié. La FAO et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont accepté la même procédure, ce qui a débouché sur une mise au point conjointe de spécifications concernant les pesticides. De nouvelles spécifications ont été élaborées pour 22 pesticides. Les participants à la réunion conjointe FAO/OMS sur les résidus de pesticides (JMPR) dans les produits alimentaires et l'environnement ont formulé des recommandations relatives à l'inscription de plus de 48 pesticides au Codex. Le fonctionnement de la JMPR a été étudié en détail et des recommandations ont été présentées en vue de son amélioration, afin d'accélérer le processus d'analyse et d'accroître le nombre des pesticides examinés. Les activités du programme d'élimination des pesticides (FAO), financé par un fonds fiduciaire des Pays-Bas ainsi que par des ressources extrabudgétaires PNUE/Canada/Japon, se sont poursuivies en Afrique et au Proche-Orient. Dans le cadre de ce programme, des données ont été recueillies sur les stocks de pesticides périmés en Amérique latine et en Asie. Une supervision a été assurée pour une grande opération d'élimination des pesticides périmés en Éthiopie.

159. Système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes (EMPRES) -- Élément "ennemis des cultures". Le programme spécial multidonateurs EMPRES, dans le cadre de sa composante "criquets pèlerins", a continué à promouvoir une action commune pour lutter contre les criquets pèlerins dans neuf pays de la région de la Mer Rouge (la Région centrale). Du personnel technique a été détaché en Égypte, en Éthiopie, en Somalie, au Soudan et au Yémen, tandis que des agents de liaison EMPRES, désignés par les pouvoirs publics, ont servi de points de contact nationaux dans huit pays. Les recommandations de la mission d'évaluation (1999) sur le programme EMPRES dans la Région centrale (EMPRES/CR) ont été mises en œuvre. Une seconde mission d'évaluation a eu lieu en 2001 et a constaté qu'il y avait eu des améliorations importantes dans les domaines de la planification, de la gestion et des procédures de notification. Un atelier chargé de la planification de la phase II, organisé en 2000 avec la participation des représentants des pays affectés par les invasions acridiennes, de donateurs et de fonctionnaires de la FAO, s'est traduit par une amélioration de la structure de la Phase II dont les résultats, les indicateurs et les responsabilités respectives ont été clairement précisés. La coopération entre la Commission de lutte contre les criquets pèlerins dans la Région centrale et EMPRES/CR a été renforcée grâce à l'adoption de plans de travail communs et par l'implantation des deux Secrétariats au Caire. Les agents de liaison nationaux jouent désormais un rôle accru du fait des plans de travail annuels définis au cours d'ateliers organisés selon une approche participative. Des programmes axés sur les luttes anti-acridiennes nationales, conçus pour renforcer les capacités des pays et les rendre plus aptes à donner rapidement l'alerte en cas d'invasions acridiennes et à prendre les mesures d'urgence voulues, ont été lancés en Érythrée, en Éthiopie, au Soudan et au Yémen, mais les progrès dans ces pays ont été inégaux. Ils ont été substantiels en Éthiopie et au Soudan, mais ils ont été lents en Érythrée et au Yémen. Les activités de formation figurent parmi les points forts de ce programme: une session de "formation des formateurs" a eu lieu à l'échelon régional et les formateurs ont ensuite organisé des activités nationales de formation dans leur pays respectif -l'objectif étant d'assurer une formation solide pour la lutte anti-acridienne dans chacun de ces pays afin que la rotation du personnel ne sape pas les capacités nationales. On s'est efforcé d'étendre le système EMPRES à l'Afrique de l'Ouest et du Nord - Ouest (la Région occidentale - EMPRES/WR) conformément à la résolution adoptée par la conférence de la FAO, à sa session de 1997. On a notamment rédigé un document relatif à l'exécution du programme pour la période 2001-04. Cependant, faute de soutien des donateurs, ce programme n'a pas pu devenir pleinement opérationnel.

160. Les criquets pèlerins et autres migrateurs nuisibles. Des rapports bimensuels sur la situation acridienne ont été rédigés et distribués aux organismes gouvernementaux et aux autres institutions intéressées. Le Comité et les Commissions régionales de lutte contre le criquet pèlerin ont poursuivi leurs travaux. L'accord portant création d'une nouvelle Commission pour la Région occidentale, qui doit réunir les cinq membres de la Commission pour l'Afrique du Nord-Ouest et les représentants de quatre pays sahéliens, a été signé par cinq membres. Une fois créée, la Commission pour la Région occidentale reflétera exactement la composition d'EMPRES/WR et contribuera à la mise au point de stratégies préventives efficaces pour la lutte anti-acridienne. L'adoption de nouvelles technologies permettant d'améliorer l'application des pesticides dans les luttes anti-acridiennes, qui a été encouragée grâce à un fonds fiduciaire financé par la Norvège, devrait entraîner une diminution des quantités de pesticides utilisés -- d'où des avantages pour l'environnement et pour la maîtrise des coûts. Une consultation d'experts a été organisée sur les biopesticides. Une assistance technique a été fournie pour combattre les invasions acridiennes en Afghanistan, au Kazakhstan, à Madagascar et au Pérou, ainsi que les invasions de chenilles légionnaires en Afrique orientale.

161. Fonds mondial pour la protection intégrée contre les ravageurs. Ce mécanisme mondial de financement de la protection intégrée contre les ravageurs ("le Fonds mondial pour la protection intégrée") vise deux grands objectifs: d'une part, le renforcement des capacités dans le cadre des programmes nationaux, et d'autre part, une réforme des politiques concernant la protection intégrée contre les ravageurs afin de permettre aux pays en développement de réagir de manière productive face aux exigences des pays importateurs qui évoluent rapidement et qui ont pour effet d'abaisser le seuil des résidus de pesticides tolérés sur les marchés mondialisés. Le Fonds mondial pour la protection intégrée a permis d'encourager la coopération sous-régionale et les efforts déployés par les pays africains pour assumer eux-mêmes l'exécution du programme. Les pays de la SADC ont renforcé la mise en œuvre du programme sur le terrain et ont lancé une initiative de protection intégrée par le biais du Secrétariat de la SADC. Le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal ont achevé la première phase d'un projet sous-régional pluriannuel visant à accroître les capacités de protection intégrée sur le terrain en ce qui concerne le riz, le coton et les légumes, grâce à l'aide des Pays-Bas et du Fonds pour l'environnement mondial (FEM). Dans le cadre du projet sous-régional pour l'Afrique de l'Est appuyé par le FIDA, on a élaboré de nouveaux modes d'autofinancement à l'échelon local en octroyant des subventions et des prêts à des groupes d'agriculteurs. Ce type de financement a servi de modèle pour des initiatives prises en Afrique australe et en Asie du Sud- Est. Quant à la réforme de l'action des pouvoirs publics en la matière, le Fonds mondial pour la protection intégrée, grâce au partenariat établi avec l'Université de Hanovre et à un cofinancement du PNUD, a accordé une aide pour la publication de deux études importantes sur les utilisations de pesticides au Mali et au Pakistan. Ces deux études sont à l'origine du réexamen approfondi qui est en cours pour réorienter les politiques nationales traditionnellement adoptées par ces pays dans ce domaine. En Asie, le Programme communautaire de protection intégrée a donné presque tous les résultats escomptés et a facilité les activités de formation entreprises dans ce domaine par des ONG dans certains pays. Les donateurs ont réexaminé de manière approfondie la deuxième phase quinquennale du projet de protection intégrée des légumes en Asie, en s'attachant plus particulièrement aux pays du Bassin du Mékong. Le programme sur la protection intégrée du coton, financé par l'Union européenne (UE), a été élargi - ce qui a permis de lancer des études novatrices sur le terrain pour analyser l'incidence des nouvelles techniques relatives au coton Bt en Chine.

162. Le fonctionnaire du Fonds mondial pour la protection intégrée, qui a achevé sa mission à la Banque mondiale, a lancé avec succès de nouvelles initiatives sur le terrain en Asie centrale, en Afrique de l'Ouest, en Afrique de l'Est et en Chine. Il a réussi à créer des partenariats novateurs avec des ONG locales qui ont pu ainsi veiller à ce que les projets de la Banque mondiale soient conformes aux mesures sur les pesticides qui ont été prises pour sauvegarder l'environnement. Un projet de directive sur l'évaluation des risques écologiques des cultures transgéniques résistant aux herbicides et aux insectes a été élaboré et diffusé aux fins d'examen. Les travaux sur l'écologie des populations de plantes adventices tropicales se sont poursuivis en Afrique, en Asie et au Proche-Orient, tandis qu'une réunion mondiale sur le riz rouge a réuni des experts de toutes les grandes régions rizicoles. On a commencé à expérimenter auprès d'horticulteurs du Kenya une méthode conçue dans une école pratique d'agriculture et destinée à remplacer le bromure de méthyle.

163. Informations utiles à la prise de décisions en matière de production végétale et de protection des plantes. Un système novateur de gestion de l'information et d'appui à la prise de décisions fondé sur Internet, issu du Système mondial d'information sur les plantes et les ravageurs (SMIPR), a été officiellement lancé sous le nom d'EcoPort en janvier 2000, en partenariat avec l'Université de Floride et la Smithsonian Institution. A la fin de l'exercice biennal, ce système bénéficiait de 156 appuis techniques, dont certains centres du GCRAI et autres institutions prééminentes, et plus de 900 personnes se sont fait enregistrer pour y contribuer. Le site a été consulté environ 500 000 fois par mois. Près de 800 espèces végétales y sont décrites et on y trouve des renseignements sur les cultures. En outre, environ 500 fiches sur les principaux ravageurs et maladies qui attaquent 150 plantes ont été actualisées. Plus de 243 000 entités (plantes, insectes, mammifères, oiseaux, etc.) ont été incluses dans ce système. La présentation de toutes ces données a été valorisée grâce à la création d'interconnexions dynamiques (hypertexte) avec d'autres ressources connexes, par exemple, avec 24 000 images, 43 000 termes extraits de glossaires (de diverses catégories), 550 tableaux interactifs, 75 diaporamas, 520 000 références et bibliographies, 220 hypermemes (englobant de multiples catégories), 60 clés taxinomiques, et 40 articles publiés sur support électronique (dont des études de cas). EcoPort a été utilisé pour fournir un appui technique à dix projets de coopération technique et pour répondre à 200 demandes de renseignements. Plus de 50 chargés d'information et 100 techniciens ont reçu une formation au cours des trois ateliers organisés dans trois pays, et des personnes jouant un rôle clé dans ce système ont reçu en outre une formation complémentaire approfondie.

Programme 2.1.3: Élevage

Programme ordinaire

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Dépenses avant variance des coûts du personnel

17 704

 

Variance des coûts du personnel

(441)

 

Dépenses

17 263

 

Programme de travail

16 873

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en milliers de dollars E.-U.

(390)

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en pourcentage

(2%)

Programme de terrain

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Ressources extrabudgétaires: fonds fiduciaires et PNUD

17 251

 

Ressources extrabudgétaires: projets d'urgence

61 232

 

Exécution PCT

7 388

 

Total exécution Programme de terrain

85 871

 

Ratio Programme de terrain/Programme ordinaire

5,1

 

Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique)

2 620

 

Services d'appui technique, % de l'exécution

3%

Résultats du Programme

 

Approuvées dans PTB

Supprimées/
reportées

Non planifiées
exécutées

Total
exécutés

Exécutées
Non modifiées Modifiées

Exécution en pourcentage

Coordination et échange d'informations

32

(1)

0

31

24

7

97%

Avis directs aux Membres; soutien du Programme de terrain

19

(1)

0

18

18

0

95%

Information (produits, systèmes, bases de données)

30

(1)

0

29

19

10

97%

Engagements, accords/conventions et normes internationaux

0

0

0

0

0

0

 

Méthodologies et directives (y compris essais pilotes et démonstration)

42

(4)

0

38

28

10

90%

Études et analyses

19

(1)

0

18

15

3

95%

Formation (y compris cours et matériel de formation)

10

(1)

0

9

6

3

90%

Réalisations

164. Ce programme porte sur les technologies, les informations, les politiques, les stratégies internationales et les capacités institutionnelles concernant la production, la santé et le bien-être des animaux, à l'appui des fonctions de l'élevage en tant que bien d'intérêt public. Au début de l'exercice biennal, on a procédé à une refonte de ce programme pour tenir compte de l'évolution et du développement rapides du sous-secteur mondial de l'élevage, en tenant compte des problèmes qui en découlent en matière d'équité, de santé animale, de santé publique et de durabilité de la base de ressources naturelles. La sur-utilisation de 390 000 dollars E.-U. a surtout servi à financer des travaux additionnels sur les ressources zoogénétiques et a été compensée par une sous-utilisation des fonds sur d'autres postes de ce grand programme.

165. Au cours de l'exercice biennal, ce programme a permis de surveiller la prévalence et les effets des maladies animales, y compris des maladies émergentes. À cette fin, on a défini et coordonné des stratégies et des politiques pour prévenir effectivement et pour maîtriser progressivement les principales maladies qui affectent les animaux afin de sauvegarder leur santé et la santé publique. Dans le cadre de ce projet, on s'est efforcé d'accroître les possibilités d'améliorer l'alimentation et la nutrition animales, d'augmenter la valeur ajoutée au lait et à la viande après la production, de mieux tirer parti de la diversité des animaux domestiques dans les petites exploitations agricoles et dans les nouveaux systèmes de production animale. Ce programme a joué un rôle de plus en plus important dans la conception et la négociation des politiques et des instruments institutionnels du sous-secteur de l'élevage afin de créer des conditions telles que la santé animale et les techniques du secteur de l'élevage puissent avoir des retombées positives sur les producteurs, les consommateurs et l'environnement.

166. Contribution de l'élevage à la lutte contre la pauvreté. Un appui a été accordé à la composante "diversification" du PSSA et du dans A cette fin, on a élaboré des manuels pratiques sur l'inclusion de l'élevage avicole et porcin, et l'on a défini des principes directeurs relatifs à l'élaboration de composantes spécifiques "diversification de l'élevage" dans les projets du PCT. Des ateliers régionaux et une consultation d'experts ont été organisés pour associer les parties prenantes au Mécanisme de financement de la FAO pour des politiques de l'élevage favorables aux pauvres. La diffusion des informations sur les espèces à cycle biologique court a été facilitée par l'aide apportée au Réseau international pour le développement de l'aviculture familiale (INFDP), à l'Observatoire international sur l'élevage de lapins en Méditerranée et au Bureau pour l'échange et la distribution de l'information sur le mini-élevage (BEDIM). Le programme mondial sur la conservation du lait au moyen de la lactopéroxydase a bénéficié d'un appui grâce à l'organisation d'ateliers, à des démonstrations et à des publications. Des études de cas sur la source d'emplois que représente la petite production laitière au Bangladesh, au Ghana et au Kenya ont été publiées sous l'égide conjointe de la FAO et de l'Institution internationale de recherche zootechnique (ILRI); en outre, on s'est livré à une évaluation économique des autres techniques possibles de collecte et de conservation du lait dans la République-unie de Tanzanie. On a entrepris un examen des interventions d'urgence dans le secteur de l'élevage au cours de la récente période de sécheresse qui a affecté la Corne de l'Afrique et l'on a élaboré des principes directeurs pour tenter de faire face à de telles périodes de sécheresse. La grande étude portant sur la fourniture de biens et de services liés à l'élevage, qui devait être réalisée selon les modèles adoptés en Afghanistan, a été différée.

167. Stratégie mondiale pour la gestion des ressources génétiques des animaux d'élevage. Les travaux ont été axés sur l'évaluation mondiale de la diversité génétique des animaux d'élevage, notamment sur les rapports nationaux qui ont débouché sur la publication du premier Rapport sur l'état des ressources zoogénétiques dans le monde. Des points de contact nationaux ont été désignés à cette fin dans 120 pays; des centres régionaux de liaison ont été officiellement établis en Asie et en Europe et, de manière informelle, dans d'autres régions et sous-régions. L'analyse et la synthèse des rapports nationaux ont été facilitées par l'organisation de deux réunions d'experts sur les principes directeurs relatifs à la mise au point de ces documents ainsi que par la préparation d'une trousse pédagogique destinée aux ateliers de "formation des formateurs". Ce programme de formation a été lancé dans plusieurs régions en 2001 et prendra fin au milieu de l'année 2002.


Renforcement des capacités pour l'évaluation des ressources zoogénétiques mondiales

Le renforcement des capacités est l'élément essentiel du processus d'élaboration du premier Rapport sur l'état des ressources zoogénétiques dans le monde. En 2001, on a lancé dans sept sous-régions une action mondiale de formation qui couvre plus de 120 pays et à laquelle participent plus de 220 experts. Ces ateliers de « formation des formateurs » ont été conçus afin de renforcer les capacités nationales - le but étant d'une part, de contribuer à l'élaboration des rapports nationaux et de l'autre, de faciliter la création de structures nationales pour relever le défi que représentent l'utilisation durable, la gestion et la conservation des ressources zoogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture. Ce programme de formation devrait prendre fin au milieu de l'année 2002.

168. La stratégie mondiale de la FAO pour la gestion des ressources génétiques des animaux d'élevage a été présentée à la septième consultation de l'Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques, ainsi qu'à la CDB. Á leur sixième réunion, les parties à la Convention sur la diversité biologique ont adopté une résolution de l'Organe subsidiaire recommandant aux pays et aux organisations de soutenir le processus d'élaboration du Rapport sur l'état des ressources zoogénétiques dans le monde.

169. La 3e édition de la Liste mondiale d'alerte pour la diversité des animaux domestiques, préparée conjointement avec le PNUE, a été publiée et elle fournit des preuves de l'érosion de la diversité biologique des animaux d'élevage. Quatre numéros du Bulletin d'information sur les ressources génétiques animales ont paru et ont été diffusés dans le monde entier. Les actes d'un atelier sur l'élaboration des stratégies de sélection dans des environnements de production animale à faible consommation d'intrants (Proceedings of a Workshop on Developing Breeding Strategies for Lower Input Animal Production Environments) a été publié dans le cadre de la composante « utilisation durable » de la Stratégie mondiale.

170. Gestion de la santé publique vétérinaire et Programme de lutte contre la trypanosomose africaine (PLTA). On a élaboré des principes directeurs sur la gestion du problème posé par la résistance aux médicaments et sur la lutte intégrée contre les parasites des ruminants, plus spécialement contre les tiques, les mouches, les helminthes et les acariens. Une aide a été accordée à un réseau de coopération internationale et à des centres régionaux de référence pour l'échange d'informations ainsi qu'à la promotion de la lutte anti-parasitaire intégrée. Le Groupe de travail de la FAO et le Groupe de contact FAO/industrie ont organisé des réunions annuelles sur la résistance aux parasites. On a mis au point des stratégies fondées sur l'épidémiologie pour lutter contre des maladies endémiques qui ont de graves répercussions économiques sur des systèmes de production à potentiel élevé; on a également élaboré des matériels de démonstration sur la santé animale et des méthodes de gestion à l'intention des producteurs, des vulgarisateurs et des agents chargés des soins primaires de santé animale.

171. Une conférence électronique sur la structure et les fonctions de la santé publique vétérinaire dans les pays en développement, axée plus particulièrement sur les zoonoses, a été patronnée par l'Office international des épizooties (OIE), l'OMS et la FAO, avec la participation de plus de 300 experts des zoonoses, spécialisés dans les questions intéressant la santé publique vétérinaire.

172. Une aide a été accordée au Secrétariat du PLTA, avec la participation de la FAO, de l'OMS, de l'AIEA et du Bureau interafricain de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) pour les ressources animales, afin de promouvoir une coopération internationale et interinstitutions pour la lutte contre la trypanosomose. Le PLTA a axé ses travaux sur l'élaboration de principes directeurs relatifs aux interventions dans les zones infestées de glossines. On a organisé un atelier international sur les principes de gestion de la lutte anti-parasitaire, en incorporant les aspects techniques, agro-écologiques et socio-économiques de la problématique glossines/occupation des terres. Les recommandations de cet atelier ont été entérinées par le Groupe FAO de coordonnateurs du Groupe consultatif du PLTA. Les participants se sont attachés à appréhender les transformations du paysage agricole qui résultent de l'intensification des systèmes d'exploitation et ils ont conclu que la lutte contre le vecteur de cette maladie, lorsqu'elle est conduite à l'échelle de toute une région, devrait être centrée sur certaines zones prioritaires dans lesquelles il serait possible de créer et maintenir des aires agricoles exemptes de glossines.

173. Après le lancement de la campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose par les Chefs d'État africains en 2001, la FAO a contribué aux efforts internationaux déployés pour harmoniser les approches du programme PLTA et de cette campagne, conformément à la Résolution adoptée à ce sujet par la Conférence de la FAO en novembre 2001.

174. EMPRES -- Composante "Élevage". Dans le cadre de la composante "Élevage" d'EMPRES, on a continué à promouvoir une lutte progressive contre les principales maladies infectieuses du bétail en renforçant les systèmes d'alerte précoces et en mettant en place les moyens requis pour réagir rapidement. L'élaboration de principes directeurs et d'outils destinés à renforcer les capacités des services vétérinaires nationaux et la préparation d'initiatives en vue de créer des programmes régionaux coordonnés ont enregistré des progrès.


Programme mondial d'éradication de la peste bovine

Grâce à ce programme, on a continué à promouvoir une action internationale coordonnée pour l'éradication totale de la peste bovine dans le monde d'ici à 2010. Étant donné que les foyers d'infection diminuent, on réoriente désormais les activités, jusqu'alors centrées sur l'éradication des infections résiduelles, vers la vérification de la disparition de la peste bovine, combinée à la préparation des mesures d'urgence à prendre en cas de résurgence de cette maladie. Au cours de ce processus de vérification, la FAO travaille en liaison étroite avec l'OIE. Dans le cadre d'un projet du PCT, on a poursuivi les campagnes destinées à apporter une aide à la lutte contre la peste bovine dans la zone d'élevage du buffle du bassin de l'Indus, dans le sud du Pakistan. Dans les communautés pastorales du sud du Soudan et de l'écosystème somali du Kenya et de la Somalie, ce programme est mis en œuvre par le biais du Programme panafricain de lutte contre les épizooties, qui a son siège au Bureau interafricain pour les ressources animales (OAU) et qui est financé par l'UE, l'EMPRES fournissant, de son côté, une assistance technique. On est de plus en plus convaincu que ces trois régions constituent les derniers foyers d'infection de la peste bovine qui restent dans le monde. Dans le cadre d'EMPRES, on a continué à organiser des consultations d'experts et de techniciens qui ont offert l'occasion de suivre les progrès et de mettre au point des directives techniques. L'exécution du Programme se déroule selon le calendrier prévu, mais l'absence de progrès dans l'écosystème somali suscite certaines inquiétudes.

175. Tandis que l'éradication de la peste bovine progresse, beaucoup d'autres maladies, spécialement la fièvre aphteuse, la péripneumonie contagieuse des bovins, la fièvre de la vallée du Rift et la peste porcine africaine continuent à faire des ravages et à priver de leurs moyens d'existence toutes les communautés du monde qui sont tributaires de l'élevage. L'action visant à mieux lutter contre la peste porcine classique en Amérique latine et dans les Caraïbes a continué sur sa lancée dans le cadre du Plan mis au point à l'échelle de l'hémisphère avec des partenaires et exécuté sous la conduite de la FAO. L'incidence de la fièvre aphteuse en Europe a attiré l'attention, dans le monde entier, sur les graves dommages économiques que cette maladie peut entraîner dans les pays où elle sévit.

176. Dans le cadre d'EMPRES, on a continué à enrichir les manuels et les aides pédagogiques qui servent à définir des principes directeurs pour le renforcement des capacités nationales. On a aussi développé encore plus le site Web d'EMPRES afin d'élargir son contenu et de le rendre plus facile à utiliser. Le Bulletin EMPRES a été publié chaque trimestre pour tenir les pays membres au courant des faits nouveaux qui concernent ces maladies et pour comprendre leur contexte épidémiologique. Les laboratoires de référence mondiaux pour la peste bovine et la fièvre aphteuse ont bénéficié d'un appui financier et l'on a créé un laboratoire de ce type pour la péripneumonie contagieuse des bovins. On a pu faire face aux situations d'urgence créées par les maladies infectieuses grâce à une assistance accordée dans le cadre de divers projets du PCT.

177. Appui à la prise de décisions pour une utilisation efficace des ressources de l'élevage. Les activités ont principalement porté sur les systèmes de production laitière, porcine et avicole, en combinant de manière intégrée l'alimentation animale, la génétique, la reproduction, la santé animale et la transformation des produits. On a achevé des études sur les systèmes d'élevage périurbains dans trois localités et on a organisé des ateliers sur la prise de décisions dans des systèmes périurbains et intensifs d'élevage. Une réévaluation des solutions de remplacement pour les aliments protéiques du bétail a été entreprise à la lumière des preuves indiquant que l'encéphalopathie spongiforme bovine pouvait être transmise par les sous-produits d'origine animale.

178. L'Initiative Élevage, Environnement et Développement a permis de dégager des principes directeurs pour la prise en compte des considérations environnementales dans la conception des systèmes d'élevage. On a effectué des études en vue de la conception de systèmes permettant d'intégrer l'élevage et les cultures dans toute une région. Une consultation d'experts, dont les actes ont été publiés, s'est tenue sur le thème de la protection des ressources naturelles dans les systèmes d'élevage.

179. On a élaboré des principes directeurs pour l'évaluation génétique du cheptel selon diverses méthodes d'enregistrement des données et de sélection. On a mis au point une trousse pédagogique et un système d'aide à la prise de décisions pour la sélection animale. On a également poursuivi les travaux sur les pertes génétiques et les mécanismes de suivi, ainsi que sur l'utilisation de l'insémination artificielle et le transfert d'embryons.

180. Une conférence électronique s'est tenue sur la production et la transformation laitières à petite échelle et un Manuel de bonnes pratiques a été rédigé à l'intention des organisations de producteurs de lait. On a défini des principes directeurs sur les techniques de transformation peu coûteuses permettant de commercialiser sans danger les produits animaux, en s'efforçant d'encourager encore plus le système de la lactopéroxydase. On a publié un rapport sur le rôle que jouent les partenariats établis avec le secteur privé afin d'encourager l'intensification de la production et de la commercialisation des produits avicoles. Des études sur les techniques traditionnelles ont été publiées. Elles figurent dans l'ouvrage intitulé: Systèmes agricoles mixtes associant agriculture et élevage et dans l'ouvrage sur l'élevage en milieu urbain (Livestock keeping in urban areas)

181. En vue de la préparation de l'Année internationale de la montagne, on a fait paraître un livre sur la contribution de l'élevage aux moyens d'existence en altitude et sur les questions de recherche-développement qui s'y rapportent (Contribution of livestock to mountain livelihoods: research and development issues). Cet ouvrage a été conjointement parrainé par le Centre international de mise en valeur intégrée des montagnes (ICIMOD), l'ILRI, la FAO et le Centre international de la pomme de terre (CIP). Un soutien accru a été accordé à la mise au point de systèmes destinés à donner aux communautés locales qui vivent dans des régions de montagnes les moyens de planifier et de gérer les ressources tirées de l'élevage.

182. Informations mondiales sur l'élevage. Les travaux ont été centrés sur l'élaboration et l'intégration des informations liées à l'élevage: démographie, santé, production, échanges et ressources naturelles requises dans un contexte géographique donné. Des cartes dressées d'après le Système d'information géographique (SIG) et indiquant les densités du bétail ont été élaborées pour l'Afrique subsaharienne, l'Amérique latine et une grande partie de l'Asie. L'Atlas mondial sur la production et la santé animales (Global Livestock Production and Health Atlas) a été établi en collaboration avec le Centre mondial d'information agricole (WAICENT); on a recouru à cette fin au système de cartographie des principaux indicateurs (KIMS) pour afficher des statistiques nationales et sous-nationales relatives à l'élevage. Le Système d'information sur les ressources pour l'alimentation animale (AFRIS) et le Système d'information sur la diversité des animaux domestique (DAD-IS) ont été encore plus affinés et le premier est désormais disponible dans toutes les langues officielles. Le Système d'information du Programme de lutte contre la trypanosomose (PAAT-IS) a été actualisé grâce à l'adjonction de nouvelles données et le Bulletin trimestriel d'information sur les glossines et les trypanosomoses continue à paraître sur le site Web PAAT-IS. On a créé un système d'information sur la production laitière, un Réseau international sur le développement de l'aviculture et un portail sur la sécurité sanitaire des produits pour l'alimentation animale et humaine. On a réaménagé le site Web de la Division AGA pour faciliter l'accès aux informations et la recherche de données.

183. Une base de données portant sur les systèmes d'élevage des ruminants et sur les paramètres respectifs de cette production a été créée pour l'Afrique subsaharienne et on a combiné la modélisation de la production animale au Système d'information géographique pour évaluer l'incidence potentielle de différentes interventions. On a commencé à rassembler des données sur la prévalence de certaines maladies et sur les pertes de production qui leur sont attribuables, mais les évaluations à grande échelle portant sur les répercussions de certaines maladies sur les systèmes de production ont été reportées au prochain exercice biennal. Afin de démontrer l'importance des informations sur l'élevage et de leur utilisation pour l'analyse et la planification de ce secteur, on a organisé des ateliers en Afrique et on a appliqué cette méthode au cas particulier de la République-unie de Tanzanie.

184. L'analyse des politiques de l'élevage a été centrée sur une évaluation préliminaire du rôle de l'élevage dans la lutte contre la pauvreté et sur les mesures à prendre pour tirer parti du potentiel que ce secteur offre à cet égard. Conjointement à d'autres institutions, la FAO a accordé un financement extrabudgétaire pour la mise en place, à la FAO, d'un Mécanisme pour des politiques de l'élevage favorables aux pauvres. Plusieurs options conçues et expérimentées pour guider l'élaboration d'études sur les interactions élevage-environnement dans des zones critiques ont été diffusées par l'intermédiaire du Centre virtuel sur l'élevage, l'environnement et le développement. En se fondant sur les travaux prospectifs mondiaux réalisés en vue du rapport Horizon 2015/30, on a rédigé des études prospectives régionales et on a commencé à mettre au point des stratégies pour l'Asie et le Pacifique ainsi que pour l'Amérique latine et les Caraïbes. La Commission pour le développement de l'élevage en Amérique latine et aux Caraïbes a tenu une série de réunions sous-régionales en 2001. La Commission régionale de la production et la santé animales pour l'Asie et le Pacifique (APHCA) a tenu ses vingt-quatrième et vingt-cinquième sessions comme prévu.

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