CL 123/12


Conseil

Cent vingt-troisième session

Rome, 28 octobre – 2 novembre 2002

Rapport de la quatre-vingt-huitième session du Comité du Programme
Rome, 9 – 13 septembre 2002

Table des matières


  

  

QUESTIONS SOUMISES À L’ATTENTION DU CONSEIL

Questions soumises pour examen et/ou décision

Paragraphes

Plan à moyen terme 2004-2009

4-44

Considérations d’ordre général

5-10

Partie I – Démarche

11-12

Partie II – Stratégies visant à répondre aux besoins des membres

13-41

Partie III – Stratégies pour aborder les questions intersectorielles

42-44

Rapport sur l’exécution du Programme 2000-2001

45-50

Évaluation du Programme

51-60

Évaluation thématique de la stratégie A.3: Plans d’intervention et actions efficaces et durables en cas de crise alimentaire et agricole

51-57

État d’avancement de l’évaluation conjointe FAO/OMS du Codex Alimentarius et d’autres activités de la FAO et de l’OMS sur les normes alimentaires

58-60

Questions soumises pour information

Rapports du Corps commun d’inspection des Nations Unies

61

Rapport intérimaire sur la suite donnée aux recommandations précédentes du Comité du programme

62

Examen des méthodes de travail du Comité du programme

63

Questions susceptibles d’être examinées à la prochaine session

64

Questions diverses
 

65

 

 

 

Introduction

1. Le Comité soumet au Conseil le rapport de sa quatre-vingt-huitième session.

2. Les membres ci-après étaient présents:

Président

M. J. Berteling (Pays-Bas)

Membres

M. B.J. Hughes (Australie)
M. M. Moungui (Cameroun)
M. B.G. Hankey (Canada)
M. Z. Tang (Chine)
M. B. Gutiérrez Zuluaga Botero (Colombie)
M. A.H. Haidar (Liban)
M. R.B. Khalid (Malaisie)
M. M.M. Touré (Mali)
Mme A.M. Baiardi Quesnel (Paraguay)
M. M.S.M.A. Hardi (Soudan)

Adoption de l’ordre du jour1

3. L’ordre du jour et le calendrier de la réunion ont été approuvés.

Point 2: Plan à moyen terme 2004-2009

4. Le Comité est convenu d’accoler son examen du Plan à moyen terme 2004-09 à son analyse des Grands programmes 2.3 Pêches et 2.5 Contributions au développement durable et programmes spéciaux, comme prévu au titre du point 4 de son ordre du jour.

CONSIDÉRATIONS D’ORDRE GÉNÉRAL

5. Le Comité a rappelé la contribution du Plan à moyen terme à évolution continue au processus de planification et de budgétisation approuvé par les organes directeurs de la FAO. Il a constaté que la préparation de cette deuxième édition du Plan à moyen terme restructuré avait été facilitée par un programme de formation et un système informatique de pointe. À l’issue de la présentation des principales caractéristiques du nouveau système, le Comité a estimé qu’il serait utile d’organiser une présentation à l’intention des représentants permanents, de façon que l’ensemble des Membres de l’Organisation soient informés des capacités du système.

6. Le Comité s’est félicité de plusieurs améliorations apportées à la structure du document, notamment de l’inclusion d’une liste plus explicite des possibilités d’appui extrabudgétaire dans la Partie I, de l’exposition plus rationnelle des justifications pour les entités de programme proposées et des indicateurs plus réalistes dans la Partie II, ainsi que du net renforcement de la Partie III couvrant les stratégies pour aborder les questions intersectorielles. Il a rappelé que, comme de coutume, des renseignements plus détaillés pouvaient être consultés sur le site Internet de la FAO.

7. Le Comité a admis que les objectifs, certes judicieux, consistant à transmettre un maximum d’informations aux Membres et à faire en sorte que chaque version du Plan à moyen terme soit aussi autonome que possible étaient incompatibles avec la nécessité de réduire le volume du document et comportaient aussi le risque de répétitions entre des versions successives. En outre, l’augmentation du volume du document allait en quelque sorte à l’encontre de la nature même d’un plan à évolution continue, dont l’objectif premier devrait être de préciser les changements apportés d’une version à l’autre.

8. En ce qui concerne la substance des propositions du Plan, le Comité s’est félicité de ce qu’elles avaient été formulées de façon à contribuer à la réalisation des objectifs définis dans le Cadre stratégique 2000-2015. Parallèlement, le Secrétariat avait cherché à préparer un programme de travail répondant de manière satisfaisante aux priorités définies par les Membres. Le Comité a mis en exergue les progrès notables réalisés par l’Organisation au cours des dernières années en ce qui concerne l’application des principes de la planification stratégique et de la budgétisation axée sur les résultats, grâce notamment à un ensemble de documents relatifs à la planification des programmes, mais il a reconnu que de nouveaux efforts étaient nécessaires pour améliorer le processus de planification fondé sur les résultats.

9. Le Comité a rappelé qu’au sein d’organisations intergouvernementales telles que la FAO, la définition de priorités était un processus délicat, qui avait été étudié à maintes reprises par les organes directeurs de la FAO, le Conseil ayant notamment approuvé un ensemble de critères à cet effet. Tout en reconnaissant que le principal facteur limitatif ayant une incidence sur la définition des priorités était en définitive le montant total des ressources approuvé par la Conférence pour un exercice financier donné, le Comité a rappelé que le Plan à moyen terme n’était pas le vecteur approprié pour présenter une proposition budgétaire détaillée, cette fonction relevant plutôt du processus d’élaboration du Programme de travail et budget et des débats à son sujet. À la lumière de ces éléments, le Comité est convenu que l’objectif premier du Plan à moyen terme était de présenter un ensemble équilibré d’activités, cadrant exactement avec les orientations stratégiques générales approuvées par les organes directeurs et prenant en compte les besoins exprimés par l’ensemble des Membres.

10. Lors de son examen des progrès réalisés dans l’application du nouveau modèle de programmation, y compris des indicateurs pertinents pour les entités de programme relevant de la Partie II, le Comité est convenu que la sélection d’indicateurs utiles n’était pas toujours une tâche aisée, puisqu'elle dépendait du contexte, notamment de l’influence de la FAO sur l’utilisation des résultats par les bénéficiaires escomptés. Conscient de ces problèmes, le Comité a néanmoins insisté sur la nécessité de continuer à prêter une attention particulière à la sélection d’indicateurs précis et mesurables, de façon à inciter les Membres à appuyer les activités proposées.

PARTIE I - DÉMARCHE

11. Le Comité a constaté que, comme dans la version précédente, des projections indicatives relatives aux ressources avaient été incluses dans le Plan. Il est convenu de l’utilité de ces projections pour les Membres, qui pouvaient ainsi se faire une idée des ressources requises pour mettre en œuvre les différentes entités et assurer un équilibre pertinent entre elles.

12. Le Comité s’est félicité des informations exhaustives sur les dispositions en vigueur relatives à la répartition des tâches, aux objectifs ciblés et aux priorités définies dans les seize Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (DPAI). Il a rappelé que ces domaines prioritaires avaient été approuvés pour la première fois dans la version précédente du Plan à moyen terme et n’étaient donc devenus opérationnels qu’au cours de l’exercice 2002-03. Le Comité a reconnu que ces domaines prioritaires témoignaient de manière éloquente de la volonté de toutes les unités de la FAO de travailler sur une base pluridisciplinaire pour faire face aux principaux problèmes. Néanmoins, il a relevé que les progrès dans la réalisation des objectifs étaient inégaux selon les domaines prioritaires et a souligné qu’il ne fallait pas négliger les coûts de transaction liés à la coopération intersectorielle pour une organisation de l’envergure de la FAO. En conséquence, le Comité a déclaré attendre avec intérêt d’être saisi des progrès accomplis à la lumière de l’expérience acquise et, le cas échéant, de propositions révisées.

PARTIE II – STRATÉGIES VISANT À RÉPONDRE
AUX BESOINS DES MEMBRES

Grand programme 2.1: Production agricole et systèmes de soutien

13. Le Comité a souligné la contribution de ce Grand programme à la mise au point de technologies permettant aux agriculteurs d’intensifier leur production tout en gérant durablement leurs ressources en terres et en eaux, à la prévention des risques biologiques liés aux échanges d’intrants et de produits agricoles et à l’amélioration des moyens de subsistance en milieu rural. Il a également relevé l’accent mis sur le soutien technique aux stratégies nationales de lutte contre la pauvreté, sur la sécurité sanitaire tout au long de la chaîne alimentaire et sur les instruments réglementaires internationaux tels que la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), le Code international de conduite pour la distribution et l’utilisation des pesticides et la Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet d’un commerce international ainsi que le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture. Enfin, le Comité a reconnu la contribution de la protection intégrée à une stratégie globale de protection des végétaux et de la biodiversité associée aux plantes cultivées et la nécessité de continuer à aider les Membres à se débarrasser des pesticides périmés.

14. Le Comité a rappelé que la CIPV contribuait dans une large mesure à faciliter le commerce international et la protection des ressources végétales. Il s’est donc déclaré gravement préoccupé par le déficit potentiel du financement des activités approuvées au titre de cette convention pour le présent exercice et a souligné que des crédits supplémentaires étaient nécessaires pour accélérer le processus d’établissement de normes. Il a noté, toutefois, que tout déficit de ressources pendant l’exercice en cours devrait être traité dans le cadre budgétaire en place et s’est félicité de l’assurance que lui avait donnée le Secrétariat que tout serait fait pour cela. Il a instamment demandé que les activités menées au titre de la CIPV, notamment le développement du système d’information et l’aide à la participation des pays en développement, conservent un rang de priorité élevé. Il a apprécié l’augmentation sensible des ressources proposée dans le PMT et soulignée à moyen terme, afin de maintenir un programme durable de fixation de quatre normes par an, de maintenir l’échange d’informations et de fournir un appui à l’assistance technique.

15. Le Comité a noté que les propositions figurant dans le PMT visaient à relever le profil des activités liées à l’élevage. Il a évoqué l’importance du portefeuille de la santé publique vétérinaire, notamment pour les activités liées à l’ESB. Le Comité s’est également félicité du volet élevage du système EMPRES, se déclarant convaincu que l’éradication totale du virus de la peste bovine avant 2010 resterait l’un des objectifs poursuivis. Il a souligné la nécessité de faciliter la transition des pays vers des services vétérinaires associant le secteur public et le secteur privé de façon durable. Il s’est félicité de l’étroite collaboration entre la FAO et l’AIEA par l’intermédiaire de leur division conjointe, collaboration dont témoignaient le Programme de lutte contre la trypanosomose africaine (PLTA) et la participation active de la FAO à la planification et à la gestion de la Campagne panafricaine d’éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose (PATTEC) (AIEA/OUA) en vue de faciliter l’utilisation de la technique de l’insecte stérile, dans le cadre de la protection intégrée généralisée à toute une zone, à l’appui de l’agriculture et du développement rural durables.

16. Le Comité a reçu l’assurance que la nouvelle entité 214A9 intitulée Promotion de la qualité et de la sécurité sanitaire des denrées alimentaires, grâce à l’amélioration de leur manipulation, de leur transformation et de leur commercialisation, tout au long de la chaîne alimentaire complétait les travaux du Codex en matière de normes et l’entité 221P8, Qualité et sécurité sanitaire des denrées alimentaires tout au long de la chaîne alimentaire, en répondant aux besoins des pays en développement en matière de renforcement des capacités et d’application des normes grâce à une approche multidisciplinaire.

Grand programme 2.2 : Politiques et développement alimentaires et agricoles

17. Le Comité a noté que ce Grand Programme était particulièrement sensible aux résultats des conférences internationales et aux nouvelles questions se posant à ce niveau. Il a approuvé le nouveau Programme intradépartemental 2.2.0 proposé, qui regroupait les entités ayant trait le plus directement à la sécurité alimentaire et présentant un caractère interdisciplinaire.

18. Le Comité a compris que les activités de suivi devraient être prises en compte pour répondre aux éléments de la Déclaration adoptée par le récent Sommet de Johannesburg relatifs au mandat de la FAO. Il a reconnu que la nouvelle prise de conscience de l’importance de l’investissement dans l’agriculture et le développement rural et du soutien direct aux populations sous-alimentées (approche à deux volets) suscitée par le Sommet mondial sur le développement durable avait été grandement facilitée par la contribution de la FAO à l’initiative EESAB (Eau, énergie, santé, agriculture, biodiversité) du Secrétaire général de l’ONU. En particulier le document Programme de lutte contre la faim du Secrétariat de la FAO avait constitué l’essentiel de sa contribution au volet «Agriculture» de l’initiative EESAB.

19. Le Comité a appuyé la proposition figurant dans le PMT tendant à ce que les activités liées au suivi du Sommet mondial de l’alimentation incluent la contribution de la FAO au suivi des objectifs de développement pour le Millénaire et sa participation au projet pour le Millénaire.

20. Le Comité a été informé que l’exécution du Grand Programme 2.2 s’appuyait de plus en plus sur des accords de partenariat avec d’autres organismes ou organisations et sur une collaboration avec d’autres départements, comme en témoignaient l’initiative EESAB susmentionnée, les activités relatives à l’Accord sur l’agriculture de l’OMC, le renforcement des capacités en matière de sécurité biologique, qui incluait la sécurité sanitaire des denrées alimentaires tout au long de la chaîne alimentaire, et d’autres initiatives.

21. À propos du Programme 2.2.4, le Comité a reçu des éclaircissements sur la portée de l’entité 224P3 – Économie des ressources naturelles et viabilité écologique qui sous-tendait la contribution de la FAO à divers accords ou conventions relatifs à l’environnement et traitait de questions économiques à l’appui du travail d’autres unités.

22. Le Comité a souligné que le Grand Programme 2.2 devait promouvoir les principaux objectifs de l’Organisation en matière de nutrition et de sécurité alimentaire et contribuer à la mise en place d’un système réglementé d’échange de produits alimentaires et agricoles. Il devait aussi mobiliser la volonté politique d’augmenter les investissements dans l’agriculture, à la fois par l’aide publique au développement et dans les budgets nationaux des pays en développement.

23. Le Comité a également apprécié l’accent mis dans le Plan à moyen terme sur l’équilibre linguistique dans les activités de l’Organisation et sur la diffusion de l’information agricole par un large éventail de médias.

Grand programme 2.3: Pêches

24. Le Comité a reconnu les résultats positifs obtenus au titre du Grand Programme 2.3 Pêches et a estimé que les propositions figurant dans le Plan à moyen terme étaient bien ciblées et équilibrées. Il a constaté avec satisfaction que le Code de conduite de la FAO pour une pêche responsable et les Plans d’action internationaux y relatifs, qui sous-tendaient une part importante des activités prévues, avaient été dûment reconnus dans la Déclaration du Sommet mondial sur le développement durable qui venait de se tenir à Johannesburg.

25. Le Comité s’est félicité de l’intérêt porté à la mise en valeur des pêches artisanales et a demandé que celle des pêches continentales bénéficie d’une attention soutenue. Il a souligné à cet égard la nécessité de tenir compte des interactions entre les pêches continentales et l’agriculture, notamment en matière de pollution (liée aux pratiques agricoles). Le Comité a également souligné qu’il importait d’améliorer les moyens de subsistance des communautés de pêcheurs, compte dûment tenu de la problématique hommes-femmes.

26. Le Comité a reconnu que les activités relatives à la qualité et à la sécurité sanitaire du poisson, au développement de l’aquaculture et à la fourniture d’informations fiables sur tous les aspects des pêches, notamment le renforcement des capacités dans ces domaines, méritaient un rang de priorité élevé. Il était également très important d’améliorer la capacité des pays en développement en matière d’évaluation des stocks et de participation aux négociations commerciales.

27. S’étant inquiété de la nécessité éventuelle d’un financement extrabudgétaire pour le Sous-comité de l’aquaculture récemment créé, le Comité a été informé que l’augmentation des ressources proposée dans le Plan à moyen terme remédierait à cette situation.

28. Le Comité a signalé la nécessité de renforcer encore les organes régionaux des pêches et de promouvoir des partenariats étroits avec des organisations régionales de gestion des pêches. Il a recommandé que le traitement préférentiel relatif accordé au Grand Programme 2.3 Pêches en matière d’allocation de ressources soit maintenu dans le Programme de travail et budget, notamment à l’appui de la conservation et de la gestion responsables des pêches de capture (tant marines que continentales) et de la mise en valeur d’une aquaculture respectueuse de l’environnement.

Grand Programme 2.4: Forêts

29. Le Comité s’est félicité de la présentation et des orientations du Grand Programme consacré aux forêts, dans la mesure, notamment, où il répondait à la demande des membres qui souhaitaient un traitement équilibré des aspects économiques, sociaux, écologiques et productifs des forêts. Il a approuvé les nouvelles entités de programme qui seraient mises en œuvre en ayant recours à des approches interdisciplinaires. Le Comité a accueilli favorablement l’augmentation sensible, à la fois en valeur absolue et par rapport aux ressources totales, des financements proposés. Le Comité a recommandé que le traitement préférentiel relatif accordé au Grand Programme 2.4 Forêts pour les allocations de ressources soit maintenu dans le Programme de travail et budget.

30. Le Comité a recommandé le renforcement des activités forestières du Bureau régional pour le Proche-Orient, notant qu’il était absolument nécessaire d’appuyer l’amélioration des capacités de la région dans ce domaine. Il a approuvé l’attention portée aux problèmes particuliers des pays à faible couvert forestier des pays du bassin méditérranéen et aux moyens de subsistance durables des populations locales au moment du reclassement de zones forestières et en particulier la collaboration avec d’autres organisations dans le cadre de la Convention sur la lutte contre la désertification. À cet égard, le Comité s’est félicité de la décision prise récemment par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) d’ajouter les terres arides aux domaines prioritaires susceptibles de bénéficier d’un financement du FEM.

31. Le Comité a noté la collaboration plus étroite qui s’est instaurée entre le Département des forêts et les autres départements, par exemple, dans les domaines du changement climatique, de la lutte contre la désertification, de la conservation de la diversité biologique et de la gestion des écosystèmes. Il s’est également félicité des efforts déployés pour collaborer plus étroitement avec d’autres organisations internationales opérant dans le domaine des forêts.

Grand Programme 2.5: Contributions au développement durable et programmes spéciaux

32. Le Comité a pris note des réalisations correspondant au Grand Programme 2.5 et a fait part de son accord général sur les propositions à moyen terme. Il a rappelé le rôle que jouait le Département du développement durable dans les activités coordonnées à l’échelle de la FAO dans d’importants domaines intersectoriels tels que: la parité hommes-femmes, la population, l’environnement, le changement climatique et les moyens de subsistance durables. Il a noté que la suite donnée au Sommet de Johannesburg avait déjà été en grande partie anticipée dans les propositions.

33. Parmi les nombreuses facettes du développement rural prises en compte par le Grand Programme, le Comité a souligné l’importance des approches participatives faisant intervenir toutes les parties prenantes, en particulier les communautés locales, les agriculteurs et le secteur privé, afin que les bénéficiaires prennent pleinement en main les programmes et projets de développement. Le Comité a également reconnu la nécessité de tenir compte de l’impact du VIH/SIDA, tout en soulignant que d’autres maladies touchant les populations rurales et leurs moyens de subsistance, comme le paludisme, la tuberculose, la trypanosomose et les maladies respiratoires, devaient aussi être prises en compte. Il a souscrit à l’importance donnée au partage des connaissances relatives aux ressources naturelles et à l’environnement, en particulier dans le domaine du changement climatique, ainsi qu’à l’élaboration de pratiques agricoles durables adaptées à l’évolution des conditions climatiques.

34. Le Comité a recommandé que l’on fasse également une place suffisante aux partenariats avec les ONG/OSC et les organisations d’agriculteurs, ainsi qu’aux activités de terrain à l’appui des organisations d’agriculteurs dans les processus très importants de réforme institutionnelle. Il a également recommandé que le type de formation offert aux agents du développement et aux agents travaillant dans les domaines de la parité hommes-femmes et de la gestion des ressources naturelles soit décrit de façon plus précise à l’avenir.

35. Le Comité s’est félicité de l’attention portée aux effets sexospécifiques de la mondialisation, dans le contexte de la commercialisation et de la libéralisation des échanges de produits agricoles. Il a souligné qu’il importait de renforcer les systèmes nationaux et régionaux de recherche agricole, de vulgarisation et de transfert des connaissances.

36. À propos du Programme 2.5.6, le Comité a noté avec satisfaction les mesures prises pour tenir compte des conclusions de l’évaluation indépendante du PSSA, après l’examen du rapport d’évaluation auquel il avait procédé à sa session précédente. Il a fait remarquer que cette réaction positive inciterait sans aucun doute les donateurs à augmenter leur soutien.

37. Le Comité a pris note de l’expansion progressive du PSSA et, dans le cadre de celui-ci, des accords de coopération Sud-Sud. Il a souligné la nécessité d’entretenir des contacts actifs avec des sources de financement potentielles, de façon à assurer un financement adéquat pour la mise en œuvre du programme. Le Comité a également estimé qu’il était nécessaire d’établir un lien étroit avec les activités de plaidoyer pour une action plus vigoureuse contre la faim qui tienne compte, notamment, des aspects de l’insécurité alimentaire liés aux difficultés d’accès à la nourriture.

38. Le Comité a constaté que l’augmentation sensible des ressources du Programme ordinaire consacrées au PSSA était en particulier destinée à assurer la gestion et la coordination efficaces d’un programme qui connaissait un essor rapide pour répondre à la demande. Certains Membres ont recommandé que le Secrétariat étudie d’autres possibilités pour le financement d’une partie des coûts supplémentaires de gestion, étant donné qu’une grande partie du financement des activités de terrain du PSSA était assurée par des ressources extrabudgétaires, notamment par des fonds fiduciaires unilatéraux des pays en développement concernés.

Grand Programme 3.1: Assistance aux politiques

39. Le Comité a pris note avec satisfaction des mesures prises à la suite du Rapport d’évaluation sur l’assistance aux politiques qu’il avait examiné à une session précédente. En particulier, le suivi des priorités régionales identifiées et le maintien d’une assistance aux politiques fournie à la demande, comme recommandé dans le rapport d’évaluation, avaient été dûment assurés, compte tenu des avantages comparatifs de l’Organisation. La réorganisation de la Division de l’assistance aux politiques (TCA) avait été mise en œuvre, en vue d’assurer, notamment, une étroite coopération avec les autres unités techniques, et pour tenir compte de la complexité croissante des activités relatives aux politiques sectorielles et sous-sectorielles à l’échelle nationale. Cependant, le Comité a constaté que ces nouvelles tendances se dégageant du rapport d’évaluation et des directives d’autres organes directeurs n’étaient pas facilement perceptibles dans la version actuelle du PMT et a demandé instamment que les prochaines versions soient améliorées.

40. Le Comité a également été informé du rôle accru de la Division TCA à l’appui du programme de terrain fondé sur une approche par programme à l’échelle nationale, reconnaissant les principales priorités définies par les ministères concernés et en complément des études stratégiques de réduction de la pauvreté de la Banque mondiale et d’autres grands cadres pour le développement national. Le Comité a pris acte des résultats positifs d’importantes initiatives récentes, telles que l’élaboration et la promotion, en partenariat avec les organisations économiques régionales, de programmes régionaux pour la sécurité alimentaire incluant la facilitation des échanges, la sécurité sanitaire des aliments et l’appui aux efforts nationaux en faveur de la sécurité alimentaire. D’autres expériences positives découlaient de la collaboration de la FAO à la préparation du Programme global de développement agricole du NEPAD et de son suivi avec les organisations économiques régionales d’Afrique et avec les pays africains, et de l’aide fournie pour la préparation de la stratégie de relèvement initial de l’agriculture en Afghanistan, sous forme de conseils en matière de politiques.

41. Des précisions ont été données au Comité concernant les liens et les complémentarités entre les activités d’assistance aux politiques et les activités relevant du programme 2.5.3 liées aux institutions rurales, ainsi que le Programme spécial pour la sécurité alimentaire.

PARTIE III – STRATÉGIES POUR ABORDER
LES QUESTIONS INTERSECTORIELLES

42. Compte tenu de l’intérêt particulier que porte le Comité financier à certaines de ces questions, le Comité a abordé ces stratégies de façon sélective, tout en se félicitant de la clarté de la présentation et de la description des actions proposées dans le cadre de toutes ces stratégies, qui était plus complète que dans le plan précédent. Il a axé ses débats en particulier sur les thèmes suivants: garantir l’excellence, élargir les partenariats et les alliances et communiquer les messages de la FAO.

43. Le Comité a reçu des informations actualisées sur plusieurs aspects importants, notamment sur la coopération actuelle et future avec certaines institutions telles que le FIDA, le PAM, l’OMS et l’AIEA, les contacts avec le secteur privé et les importants efforts de communication déployés à l’appui du rôle de plaidoyer de la FAO, notamment à l’occasion du récent Sommet mondial sur le développement durable.

44. Le Comité s’est également félicité de l’attention accordée au renforcement des compétences du personnel, préoccupation qui était en effet présente dans nombre des stratégies, et a reçu des précisions sur les initiatives qui seraient prises dans le domaine du recrutement.

Point 3: Rapport sur l’exécution du Programme
2000-2001

45. Le Comité a apprécié les informations détaillées figurant dans le rapport, notamment l’utilisation de tableaux et de graphiques pour faciliter l’examen des données de base. Rappelant que les autorités compétentes des États Membres devaient pouvoir analyser son contenu avec toute l’attention voulue, il a recommandé que le document ne soit pas seulement communiqué aux membres du Comité au moins 28 jours avant le début de la session, mais qu’il soit aussi affiché le plus tôt possible sur le site Internet de la FAO, de préférence avant sa distribution.

46. Satisfait des renseignements sur la représentation géographique et sur le pourcentage d’hommes et de femmes parmi le personnel du cadre organique communiqués dans l’Annexe II, le Comité a reçu l’assurance que tout serait fait pour améliorer encore l'équilibre entre les sexes conformément à l’objectif déjà fixé d’une proportion de 35 pour cent de femmes parmi les fonctionnaires du cadre organique du Secrétariat d’ici à la fin de l’exercice en cours.

47. Parmi les réalisations signalées pour l’exercice biennal précédent, le Comité a noté les efforts faits pour améliorer l'équilibre linguistique dans le cadre des activités de fond et a insisté à nouveau sur la nécessité de poursuivre vigoureusement la politique linguistique approuvée par les organes directeurs de la FAO.

48. Le Comité a constaté que l’expansion rapide des activités liées à des situations d’urgence avait quelque peu occulté la stagnation relative du programme de terrain non lié aux situations d’urgence pendant l’exercice 2000-2001. Toutefois, informé des dernières activités réalisées dans le cadre du programme de terrain, à l'appui, notamment, du PSSA, le Comité s’est félicité de ce que le déclin enregistré précédemment commençait à être progressivement enrayé. Il a souligné, à cet égard, l'importance de la décentralisation et en particulier du transfert des responsabilités en matière d’opérations de terrain aux bureaux de la FAO dans les pays, qui avait été l'une des principales initiatives de l'exercice biennal précédent.

49. Le Comité a noté que les taux d’exécution étaient dans l’ensemble satisfaisants, même s’ils variaient bien évidemment selon les programmes ou les types de produits, notamment pour tenir compte de l’évolution des besoins ou de la demande. Il a reçu des éclaircissements sur les arrangements en vigueur en ce qui concernait l'introduction de changements dans les programmes approuvés et l'information à ce sujet, qui permettaient à l'Organisation de faire face à des circonstances imprévues.

50. Le Comité a rappelé que plusieurs des caractéristiques clés du nouveau modèle de programmation, notamment l’accent mis sur les résultats attendus, conduiraient à modifier la présentation des futurs Rapports sur l'exécution du Programme. Il a déclaré attendre avec intérêt toute proposition à cet égard qui lui serait communiquée en temps opportun. Le Comité a recommandé que des aspects comme les dimensions régionales des programmes, qui intéressaient directement de nombreuses délégations, et l'information sur l'impact des activités, insuffisamment traités dans le document considéré, soient pris en compte lors de la restructuration prévue du Rapport sur l'exécution du Programme.

Point 5: Évaluation du Programme

A): ÉVALUATION THÉMATIQUE DE LA STRATÉGIE A-3: «PLANS D’INTERVENTION ET ACTION EFFICACE ET DURABLE EN CAS DE CRISES ALIMENTAIRES OU AGRICOLES»

51. Le Comité a noté que cette évaluation thématique était la première de ce type et visait à évaluer les programmes de l’Organisation dans le cadre de ses objectifs stratégiques. Le Comité s'est félicité de l'approche exhaustive de la stratégie qui avait été adoptée dans l'évaluation grâce à un examen systématique des activités normatives et d’un échantillon équilibré d’opérations de secours et de relèvement sur le terrain. Il a également apprécié l’indication des vues des membres et des principaux partenaires internationaux concernés. Il a estimé que l’évaluation était un bon début en matière d’évaluation orientée vers les stratégies.

52. Le Comité a été d’avis que l’évaluation était riche en informations et permettait de jauger les points forts et les faiblesses des activités de la FAO. Il s’est également félicité de l’examen critique et sans parti pris des questions qui y figuraient ainsi que des observations du groupe d'examinateurs externes.

53. Le Comité a souscrit aux recommandations en général. Toutefois, de nombreux membres ont estimé qu’étant donné leur grand nombre, il aurait été utile d’indiquer clairement la priorité des unes par rapport aux autres, comme l'avait proposé le groupe d'examinateurs externes. Le Comité a souligné l'importance des recommandations ci-après:

54. Le Comité s’est félicité de la réaction des instances responsables indiquant que le Secrétariat prenait des mesures pour donner suite à plusieurs des recommandations.

55. Le Comité a souligné la pertinence et l’utilité de la Stratégie A-3 Plans d’intervention et action efficace et durable en cas de crises alimentaires ou agricoles. Il a insisté sur la nécessité d’élaborer une approche interdisciplinaire permettant de tirer parti des avantages comparatifs de la FAO, notamment pour les activités concernant les plans d’intervention et en particulier dans les pays sujets à catastrophe. Il a également souligné l'importance des avis techniques et orientés vers les politiques pendant la phase délicate de transition.

56. Le Comité a souligné la nécessité de renforcer les partenariats avec d'autres institutions, avec les donateurs et les ONG, ainsi que la participation des autorités nationales et des communautés locales à ces partenariats, notamment en les aidant à renforcer leur capacité d’établissement de plans d’intervention et de prévention.

57. Tout en reconnaissant certains points faibles dans les opérations de secours de la FAO et dans l’assistance fournie pendant la période de transition, le Comité a déclaré être conscient des difficultés qu’il y avait à obtenir des résultats concrets et durables et a noté que d’autres institutions et donateurs se heurtaient à des problèmes analogues. Il a donc invité le Secrétariat à donner suite aux recommandations de l’évaluation et a demandé que lui soit présenté, dans un an, un rapport intérimaire sur les mesures prises pour leur donner suite. Enfin, notant l’absence d'occasion de procéder à un débat intergouvernemental sur cette importante question, il a recommandé au Secrétariat de préparer un document concis consacré aux principales questions et aux enseignements à tirer de ces activités de secours d'urgence et de relèvement, sur lequel on pourrait fonder ce débat pendant l'année à venir.

B): ÉTAT D’AVANCEMENT DE L’ÉVALUATION CONJOINTE FAO/OMS DU CODEX ALIMENTARIUS ET D’AUTRES ACTIVITÉS DE LA FAO ET DE L'OMS RELATIVES AUX NORMES ALIMENTAIRES

58. Le Comité a apprécié les mesures prises par les unités d'évaluation de la FAO et de l'OMS pour tenir compte des recommandations qu'il avait formulées à sa quatre-vingt-septième session au sujet de l’organisation de l’évaluation. Il a en particulier pris note:

59. Plusieurs membres ont de nouveau indiqué des points devant être pris en compte pour l’évaluation, qui avaient été soulignés à la dernière session du Comité du Programme et par le Comité exécutif du Codex Alimentarius, notamment l’importance de fondements scientifiques pour les normes alimentaires et le fait que les questions culturelles et éthiques ne devraient pas l’emporter sur les principales considérations de l’évaluation; la participation accrue des pays en développement à la prise de décision au sein du Codex; la prise en compte des questions de gestion dans l’évaluation; et la nécessité de répondre aux besoins des pays en développement en matière d’assistance technique dans le domaine des normes alimentaires.

60. Il a été noté que s’il était inhabituel qu’un rapport d’évaluation soit examiné par le comité technique (c’est-à-dire la Commission du Codex Alimentarius) avant d’être examiné par le Comité du Programme, en l’espèce, cela serait utile. Le Comité attendait avec intérêt d’examiner le rapport d’évaluation à sa prochaine session.

Point 6: Rapports du Corps commun d’inspection des Nations Unies

- Rapport du Corps commun d’inspection des Nations Unies

- Programme de travail du Corps commun d’inspection des Nations Unies pour 2002

61. Le Comité a pris note des deux rapports précités.

Point 7: Rapport intérimaire sur la suite donnée aux recommandations précédentes du Comité du Programme

62. Le Comité a pris note de ce rapport intérimaire.

Point 8: Examen des méthodes de travail du Comité du Programme

63. Le Président a appelé l'attention du Comité sur son intention de se retirer de la présidence et du Comité avant le terme de son mandat. Le Comité a examiné les dispositions du Règlement intérieur qui s’appliqueraient à cette situation.

Point 9: Questions susceptibles d’être examinées à la prochaine session

64. Le Comité est convenu d’appeler l’attention du Conseil sur le fait qu’outre les points permanents inscrits à son ordre du jour, il examinerait les questions suivantes à sa quatre-vingt-neuvième session:

   Suite donnée aux rapports précédents:

   Nouveaux rapports d’évaluation:

Point 10: Questions diverses

65. La question de l’utilisation d’aliments génétiquement modifiés dans le cadre l’aide alimentaire en Afrique australe a été soulevée et débattue. Dans ce contexte, la “Déclaration de l’Organisation des Nations Unies concernant l’utilisation des produits alimentaires génétiquement modifiés envoyés au titre de l’aide alimentaire en Afrique australe”, préparée conjointement par la FAO, le PAM et l’OMS le 27 août 2002 a été distribuée aux membres du Comité du Programme lors de leur réunion conjointe avec le Comité financier, et des précisions ont été données par le Secrétariat.

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1 PC 88/1 – PC 88/INF/1