PC 89/6 (b)


Comité du Programme

Quatre-vingt-neuvième session

Rome, 5-9 mai 2003

Rapport sur la suite donnée à l’évaluation du Programme spécial pour la sécurité alimentaire

RéSUMé DES MESURES PRISES POUR DONNER SUITE AUX RECOMMANDATIONS DE L’éVALUATION EXTERNE INDéPENDANTE

1. L’Organisation poursuit ses mesures visant à donner suite de façon pratique aux recommandations formulées dans le Rapport sur l’Évaluation externe indépendante du Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA). Les principales recommandations portaient sur la nécessité de remédier aux insuffisances ci-après:

2. Parmi les principales mesures prises ou lancées, citons les suivantes:

  1. Le cadre théorique du Programme spécial pour la sécurité alimentaire a été révisé, à la suite de l’examen par le Groupe de contrôle du PSSA (octobre 2002) des incidences du Rapport sur l’évaluation externe indépendante. Un document concis intitulé The Special Programme for Food Security – Responding to New Challenges, publié en mars 2003, a été examiné avec soin par le Groupe de soutien technique du PSSA (GST), le Groupe de contrôle et le Comité chargé de l’examen de programmes et de projets (PPRC). Il décrit comment l’Organisation peut répondre aux demandes de plus en plus diversifiées émanant d’États membres qui lancent des programmes nationaux de sécurité alimentaire pour tenir l’engagement pris lors du Sommet mondial de l’alimentation (et réaffirmé au Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après) de réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées pour 2015 au plus tard. Le document souligne l’importance des partenariats entre les gouvernements, les bailleurs de fonds et la société civile et définit le rôle subsidiaire, mais catalyseur, de la FAO dans ce type de partenariats. Une brochure s’inspirant de ce document est en préparation.
  2. L’Organisation s’appuie déjà sur ce document pour collaborer avec les pays lançant de nouvelles activités dans le cadre du PSSA (ex. Brésil et Sierra Leone), ainsi qu’avec une vingtaine d’autres pays ayant déterminés à affronter les problèmes d’insécurité alimentaire à l’échelon national. Dans les deux cas, l’accent est mis sur les dimensions institutionnelles et politiques de la sécurité alimentaire. Beaucoup de ces pays financent leur programme de sécurité alimentaire en grande partie ou en totalité grâce à leurs propres ressources intérieures.
  3. Des mesures ont été prises pour assurer une plus grande cohérence entre les activités de l’Organisation liées à l’assistance en matière de politiques et la nouvelle vision du PSSA. L’assistance aux pays souhaitant améliorer leurs stratégies de sécurité alimentaire et de développement agricole s’appuiera sur un nouveau document d’orientation préparé par la Division de l’analyse du développement agricole et économique (ESA). Celui-ci recommande l’adoption d’une double approche pour renforcer la sécurité alimentaire, consistant à faciliter l’accès des pauvres à une alimentation adéquate tout en améliorant les performances des petits exploitants, conformément aux stratégies énoncées dans le Programme de lutte contre la faim. Le personnel de la Division de l’assistance aux politiques (TCA) a été formé à l’application de ces concepts. TCA a également organisé plusieurs stages sur l’analyse des contraintes socio-économiques à l’intention de ses fonctionnaires hors siège et a intensifié son appui technique à l’analyse des contraintes sur le terrain.
  4. Des mesures ont également été prises inciter les groupes économiques régionaux à participer davantage à la lutte contre la faim. Avec le soutien de la FAO, une vingtaine de groupes ont préparé l’ouvrage Regional Food Security Strategies and Programmes.
  5. Un Groupe de soutien technique interne (GST) a été créé pour renforcer la participation du personnel technique de l’Organisation à la conception et à la mise en oeuvre des programmes et projets du PSSA. Le GST commence à jouer un rôle important dans la mesure où il donne des avis et des conseils stratégiques sur divers aspects du PSSA. Afin de renforcer encore la supervision technique, des Equipes de soutien technique (EST) composées de spécialistes en poste dans les bureaux régionaux et sous-régionaux et au siège de la FAO sont constitués pour appuyer les principales opérations du PSSA dans les pays.
  6. Des mesures sont prises pour améliorer le suivi et l’évaluation (S&E) du PSSA. Un manuel de S&E est actuellement testé sur le terrain. Il comprend des modules sur l’élaboration de plans d’action au titre des programmes et des projets; le suivi et l’évaluation permanente; l’évaluation de l’impact; et l’établissement de rapports.
  7. D’autres réunions ont été organisées avec la Banque mondiale et le FIDA dans le but de renforcer les liens entre leurs projets et le PSSA. Sur le terrain, les trois organismes ainsi que la BAfD et le PNUD, ont adopté une démarche concertée pour aider le Gouvernement de la Sierra Leone à atteindre l’objectif qu’il s’est fixé d’éradiquer la faim dans les cinq ans. En décembre 2002, une mission conjointe FAO/Banque mondiale/ Banque inter-américaine de développement a réexaminé le projet brésilien “Faim zéro” avec l’équipe de transition du nouveau gouvernement.
  8. Les effectifs du Service de gestion et de coordination du PSSA seront renforcés, ce qui permettra de contrôler plus systématiquement les programmes nationaux et de passer progréssivement d’une approche réactive à une démarche proactive de supervision du projet. Au cours des six derniers mois, les fonctionnaires chargés de la sécurité alimentaire ont effectué plus de 30 visites de soutien technique aux programmes placés sous leur supervision qui se sont traduites par de nettes améliorations dans l’exécution du programme. Enfin, un vaste programme de formation entrepris sous la direction de la Division des opérations de terrain en novembre/décembre 2002 vise à renforcer les capacités opérationnelles des Bureaux des Représentants de la FAO.
  9. Des efforts sont faits pour réduire l’écart entre l’accent théoriquement mis sur les approches participatives pour améliorer la sécurité alimentaire et la réalité sur le terrain, notamment grâce aux renforcements des synergies entre le PSSA et d’autres programmes de la FAO privilégiant les méthodologies participatives (en particulier les activités du Département de l’Agriculture en matière de protection intégrée et de gestion de l’eau).
  10. Une mission de haut niveau qui s’est rendue sur des sites de projets du PSSA au Guatémala et en Equateur en octobre 2002 a permis à des représentants de gouvernements donateurs et à des ministres de pays en développement de constater de visu les activités du PSSA.
  11. Dans plusieurs pays, les activités du PSSA sont ciblées expressément sur les districts et les communautés les plus démunies (ex. Indonésie, Kenya et Mexique).
  12. Un document d’orientation sur le rôle des potagers scolaires dans le cadre du PSSA,, qui fera également l’objet d’un manuel de terrain, est en cours d’élaboration. Son but est d’aider à mettre en oeuvre des programmes de potagers scolaires qui permettent d’améliorer l’alimentation des écoliers, tout en leur inculquant des connaissances en matière d’agriculture et de nutrition, ainsi que dans d’autres domaines connexes.