CL 127/11


Conseil

Cent vingt-septième session

Rome, 22 – 27 novembre 2004

Rapport de la quatre-vingt-onzième session du Comité du Programme
Rome, 10 – 14 mai 2004

Table des matières



Questions soumises à l'attention du Conseil

Questions soumises pour information

Paragraphes  

Ajustements au Programme de travail et budget 2004-2005

4 – 28

Examen de programmes

29 – 34

Grand Programme 2.3: Pêches

29 - 31

Grand Programme 2.4: Forêts

32 - 34

Évaluation de programme

35 – 37

Évaluation du Programme 2.3.3 (exploitation et utilisation des ressources halieutiques)

Nomination du Chef du Service de l'évaluation (PBEE)

38 – 40

Définition des priorités dans le contexte de la planification du Programme

41 – 51

Nouvelle présentation éventuelle du Rapport sur l'exécution du Programme

52 – 54

Rapport de situation sur la suite donnée aux recommandations précédentes du Comité du Programme

55

Examen des méthodes de travail du Comité du Programme

56

Points qui pourraient être examinés à la prochaine session

57

 

  

RAPPORT DE LA QUATRE-VINGT-ONZIÈME SESSION DU COMITÉ DU PROGRAMME

10 – 14 mai 2004

Introduction

1. Le Comité présente ci-après au Conseil le rapport de sa quatre-vingt-onzième session.

2. Les membres suivants étaient présents:

 

Président:

S.E. E. Wermuth (Pays-Bas)

 

Vice-Président:

S.E. M. Arvelo (République dominicaine)

 

Membres:

M. A.R. Ayazi (Afghanistan)
M. B.J. Hughes (Australie)
M. B.G. Hankey (Canada)
M. G. Nair (Inde)
M. F.B. Zenny (Jamaïque)
Mme W. Dikah (Liban)
M. R. bin Khalid (Malaisie)
M. G.G. Lombin (Nigeria)
Mme M. Mohapi (Afrique du Sud)

Adoption de l'ordre du jour1

3. L'ordre du jour et le calendrier de cette réunion ont été approuvés.

Ajustements au Programme de travail et
budget 2004-2005

4. Le Comité a examiné les ajustements qu'il est proposé d'apporter au Programme de travail et budget 2004-2005, conformément au paragraphe 2 du dispositif de la Résolution 7/2003 adoptée par la Conférence de la FAO à sa dernière session. Tout en gardant présent à l'esprit le débat conjoint avec le Comité financier sur le même sujet, le Comité a axé son examen sur les répercussions négatives des ajustements sur les chapitres 2 "Programmes techniques et économiques", 3 "Coopération et partenariats" et 4 "Programme de coopération technique", comme indiqué ci-après.

5. Le Comité a rappelé que l'adoption d'une ouverture de crédit nette totale de 749,1 millions de dollars EU pour l'exercice 2004-2005 résultait d'un compromis politique auquel la Conférence était parvenue. Tout en reconnaissant ce fait, de nombreux Membres se sont déclarés extrêmement préoccupés de l'impact négatif sur de nombreux programmes intéressant tout particulièrement les pays en développement qui découlerait des coupes budgétaires d'un montant de 51,2 millions de dollars EU requises au titre des propositions CRZ formulées dans le document C 2003/3. Ces Membres ont souligné que les restrictions budgétaires successives qu'avait connues l'Organisation au cours des derniers exercices biennaux avaient considérablement affaibli sa capacité de relever les défis reconnus et d'aider ses Membres à mettre en oeuvre des recommandations internationales, comme le Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation et les Objectifs du Millénaire pour le développement. Le Comité attire l'attention du Conseil sur ce point très préoccupant. D'autres Membres ont accepté les ajustements proposés, estimant qu'il s'agissait d'un ensemble équilibré élaboré, dans des circonstances difficiles, qui reflétait néanmoins les divers intérêts des Membres.

6. Le Comité a demandé des explications sur l'approche utilisée par le Secrétariat pour évaluer les coupes budgétaires requises. Il s'est enquis également des motivations qui avaient présidé aux choix entraînant des variations nettes différentes selon les Grand Programmes et les entités de programme (pour les programmes de fond) et des répercussions sur l'appui aux programmes de terrain et sur les ajustements aux produits prévus par rapport aux propositions CRZ formulées dans le document. À cet égard, il a été noté que les programmes techniques et économiques menés au titre du Chapitre 2 du Programme de travail et budget avaient dû absorber plus de la moitié de la réduction totale, les Grands Programmes 2.1, 2.2 et 2.5 ayant, par ailleurs, été plus durement touchés que les Grands Programmes 2.3 et 2.4, Pêches et Forêts. Le Comité s'est félicité à cet égard de ce que la direction générale ait présenté avec franchise les difficultés qu'ils avaient rencontrées pour concilier les objectifs imposés en matière de réduction de ressources avec les attentes explicites des Membres sur un aussi large éventail d'activités.

7. Le Comité a reconnu que l'approche analytique reposait sur une combinaison d'outils incluant les priorités expresses, qui ressortaient des comptes rendus officiels des récentes sessions des organes directeurs de la FAO, les résultats d'une analyse des critères internes et les conclusions des évaluations. En même temps, le Comité a apprécié qu'une marge de manoeuvre suffisante ait été accordée aux cadres de direction concernés pour moduler l'impact des objectifs de réduction au niveau des entités individuelles. Ceci leur avait permis de tenir davantage compte de plusieurs facteurs, tels que l'impact des vacances de postes sur la limitation des coûts liés à la cessation de service ou au redéploiement des fonctionnaires. Le Comité a rappelé qu'il reviendrait sur la question de la fixation des priorités, et en particulier sur les faiblesses manifestes de certaines des techniques mentionnées ci-dessus, lorsqu'il examinerait le document PC 91/7.

8. Le Comité s'est félicité de l'intégration de gains d'efficience supplémentaires dans les propositions et de l'intention de poursuivre la recherche d'économies supplémentaires, notamment au travers de changements structurels. Il a recommandé une politique volontariste vis-à-vis des donateurs, qui pourraient être intéressés par des partenariats stratégiques avec la FAO et compléter les ressources insuffisantes du Programme ordinaire par leurs contributions volontaires.

9. Le Comité a pris acte du fait que des consultations avaient été organisées avec les bureaux décentralisés pour décider des ressources qui leur seraient allouées. Toutefois, il a instamment demandé que les besoins des régions soient davantage pris en compte au stade de la mise en oeuvre malgré les limites imposées par la réduction des ressources.

CHAPITRE 2: PROGRAMMES TECHNIQUES ET ÉCONOMIQUES

Grand Programme 2.1: Production agricole et systèmes de soutien

10. Le Comité a rappelé l'importance des activités normatives relevant du Grand Programme 2.1, qui incluaient l'appui à un certain nombre d'instruments réglementaires internationaux comme la CIPV, la Convention de Rotterdam et le Traité international sur les RPGAA. Il a reconnu que ce Grand Programme devait aussi pouvoir faire face aux situations d'urgence et à des situations évoluant rapidement, comme les recrudescences de criquets pèlerins et les crises zoosanitaires. Le Comité a donc pris acte des décisions difficiles qu'il avait fallu prendre, dans la mesure où un certain nombre de domaines hautement prioritaires avaient dû être protégés, tout en regrettant que cela ait dû se faire au détriment des autres activités.

11. Le Comité s'est inquiété tout particulièrement des réductions qui auraient un impact sur plusieurs produits liés au renforcement des capacités. Il a souligné que les activités normatives devaient aller de pair avec le soutien à l'élaboration des politiques nationales et avec le renforcement des capacités qu'il impliquait, de façon que les pays en développement puissent participer pleinement à une économie mondiale en voie de mondialisation rapide et en tirer parti. Le Comité a reçu l'assurance que le renforcement des capacités continuait à faire partie intégrante de nombreuses entités de programme. Il a noté également que pour évaluer les ajustements nécessaires, on avait eu recours à des partenariats renforcés avec d'autres centres d'excellence spécialisés, notamment les Centres internationaux du Groupe consultatif sur la recherche agricole internationale et l'Office international des épizooties (OIE), ainsi qu'avec les organisations régionales et nationales compétentes, de façon à réduire l'impact des réductions.

12. Étant donné la contribution substantielle du Grand Programme 2.1 au programme de terrain et en particulier aux projets PCT, le Comité s'est inquiété de l'impact du déclin des ressources en personnel sur la qualité du soutien technique. Il a noté qu'il serait utile d'analyser les types d'assistance les plus fréquemment demandés au PCT afin d'ajuster l'expertise et les capacités du Grand Programme aux besoins des pays.

Grand Programme 2.2: Politiques et développement alimentaires et agricoles

13. Le Comité a noté avec préoccupation que du fait de réductions supérieures à la moyenne, ce Grand Programme pourrait avoir touché le fond en ce qui concernait son aptitude à fournir une aide valable et diversifiée dans un certain nombre de domaines clés, comme la diffusion de l'information, les principales études sur les politiques et les conseils aux Membres.

14. Le Comité a été informé des efforts particuliers faits pour protéger dans toute la mesure possible, notamment grâce à des transferts de ressources entre entités, plusieurs domaines hautement prioritaires, comme le Codex, les activités relatives au Codex, les Systèmes d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV), le Centre mondial d'information agricole (WAICENT) et les avis en matière de politique commerciale aux pays en développement. Il a également entendu des explications sur les mesures prises pour mieux répartir le travail d'analyse et d'assistance en matière de politiques entre les Départements ES et TC au profit des pays bénéficiaires. Alors même que l'on s'attendait à un renforcement de la demande de missions du Système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture (SMIAR) chargées d'évaluer la sécurité alimentaire et les approvisionnements, le Comité a noté que ces missions dépendraient encore davantage des ressources du PCT pour compenser, ne serait-ce qu'en partie, les ajustements budgétaires appliqués.

15. Rappelant l'importance de la collecte, du traitement et de la diffusion de données statistiques, le Comité a souligné les risques qu'impliquerait pour la crédibilité de la FAO le maintien des contraintes budgétaires dans ce domaine.

Grand Programme 2.3: Pêches
Grand Programme 2.4: Forêt

16. Le Comité s'est félicité du traitement relativement "favorable" dont avaient bénéficié ces deux Grands Programmes, compte tenu du soutien constant exprimé à leur égard par les organes directeurs. En ce qui concerne les pêches, le Comité a demandé des précisions sur la portée des réductions les plus importantes et leur impact, notamment sur les activités impulsées par la demande, comme le soutien direct aux États Membres, ainsi que sur les activités relatives à l'application du Code de conduite pour une pêche responsable.

17. En ce qui concerne les forêts, le Comité a noté l'impact relativement limité de l'abaissement des ressources sur les effectifs (deux postes du cadre organique et quatre postes des services généraux), tout en regrettant les réductions apparentes au titre de la lutte contre la désertification et de plusieurs entités liées à l'appui au programme de terrain.

Grand Programme 2.5: Contributions au développement durable et programmes spéciaux

18. Le Comité a appelé l'attention sur les effets probables des coupes budgétaires sur la capacité du Département du développement durable (SD) à promouvoir le travail de la FAO sur la parité hommes-femmes, la population, les jeunes ruraux et le renforcement des capacités dans plusieurs disciplines clés. Le Comité a noté également la participation du Département à la mise en oeuvre du programme Action 21 de la CNUED, et en particulier sa collaboration avec d'autres organismes des Nations Unies, qui demeurait particulièrement importante mais serait entravée par les restrictions budgétaires.

19. Le Comité a rappelé l'appui précieux que la FAO fournissait au Groupe consultatif sur la recherche agricole internationale (GCRAI), tout en faisant observer que la contribution de la FAO au Secrétariat du Conseil scientifique du GCRAI avait été dûment protégée.

20. Le Comité a été informé d'un examen interne dont le Département SD et ses programmes faisaient actuellement l'objet, afin de réorienter, de recentrer et de revitaliser les activités du Département. Il a déclaré attendre avec intérêt les conclusions de cet examen.

21. En ce qui concerne le Programme 2.5.6 "PSSA", le Comité a reçu l'assurance que la réduction affectant l'entité 256P2 "Formulation du PSSA" devrait normalement être compensée par des contributions d'institutions financières partenaires et d'autres sources.

CHAPITRE 3: COOPÉRATION ET PARTENARIATS

22. À propos du Grand Programme 3.1 "Assistance aux politiques", le Comité s'est déclaré extrêmement préoccupé de la réduction de 14,3 pour cent du Programme 3.1.2 "Assistance aux politiques dans les régions", rappelant qu'il accordait une priorité élevée à la fourniture d'avis en matière de politiques aux États Membres par le biais des bureaux décentralisés. Le Comité a demandé que cette réduction soit ramenée à un niveau proche de la moyenne pour l'ensemble de l'Organisation compte tenu du budget approuvé pour 2004-2005, à savoir 6,4 pour cent en dessous du budget croissance réelle zéro. Il a demandé que les 1,34 million de dollars EU supplémentaires dont aurait besoin le Programme 3.1.2 soient dégagés grâce à la redistribution des économies qui devraient découler de mesures prises par le Secrétariat dans le courant de l'exercice.

23. Le Comité a souligné l'importance de la décentralisation et attendait avec intérêt d'examiner le rapport d'évaluation sur la décentralisation qui lui serait présenté à sa prochaine session, en septembre 2004.

24. En ce qui concerne le Grand Programme 3.2 "Soutien à l'investissement", le Comité a regretté les coupes considérables affectant le Programme 3.2.2 "Programme de soutien à l'investissement", tout en reconnaissant l'importance de l'accord contractuel de longue date de la FAO avec la Banque mondiale, qui avait permis une réduction bien inférieure du Programme 3.2.1. Il a noté que le financement extrabudgétaire des activités menées par la Division des opérations d'urgence et de la réhabilitation (TCE) avait permis d'épargner cette division.

25. En ce qui concerne le Grand Programme 3.4 "Représentants de la FAO", plusieurs Membres se sont inquiétés des coupes substantielles et de leur impact potentiel sur l'efficacité du réseau de bureaux de pays. Le Comité a entendu des explications supplémentaires sur les mesures prises pour atténuer cet impact dans toute la mesure possible. Il a rappelé que les bureaux de pays constitueraient une dimension importante de l'évaluation indépendante de la décentralisation dont il serait saisi à sa prochaine session, en septembre 2004.

CHAPITRE 4: PROGRAMME DE COOPÉRATION TECHNIQUE

26. De nombreux Membres se sont félicités de la protection absolue accordée aux ressources du PCT, même si celles-ci étaient loin de correspondre à leurs attentes pour ce programme clé, pour lequel ils auraient souhaité un niveau de ressources encore supérieur. D'autres membres, toutefois, ont contesté le degré de protection dont bénéficiaient les ressources du PCT, dans la mesure où cela imposait des sacrifices supplémentaires dans d'autres domaines prioritaires.

27. Le Comité a rappelé qu'il devait être saisi à sa prochaine session d'un rapport sur le PCT, portant notamment sur l'utilisation des ressources qui lui étaient allouées, son importance par rapport à d'autres domaines relevant d'un Grand Programme et les critères appliqués pour déterminer l'utilisation de ses ressources.

28. En conclusion, outre sa demande spécifique concernant l'assistance en matière de politiques, le Comité a manifesté l'espoir que tout serait fait, si des réaffectations de ressources supplémentaires se révélaient possibles pendant l'exercice, pour répondre aux préoccupations mentionnées.

Examen des programmes

GRAND PROGRAMME 2.3: PÊCHES

29. Le Comité a été informé qu'en dépit d'une réduction de 2,8 millions de dollars EU au titre de ce Grand Programme, par rapport au scénario de croissance réelle zéro, un grand nombre de priorités définies par le Comité des pêches et ses deux sous-comités ont pu être incorporées dans le nouveau budget. Il s'est félicité en particulier de l'importance accrue accordée au problème que pose la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, au soutien apporté aux organisations régionales d'aménagement des pêches et à l'aquaculture. Il s'est inquiété, toutefois, que le grand nombre de demandes de nature technique qui continuent d'affluer vers le Département des pêches en cette période de réduction des crédits du Programme ordinaire puisse avoir une incidence sur le programme de travail, surtout si les donateurs fournissent un soutien extrabudgétaire important dans des domaines qui les intéressent tout spécialement. Le Comité a été assuré que les donateurs n'étaient pas en mesure d'influer sur l'établissement des priorités de ce Grand Programme.

30. Le Comité s'est enquis des mesures prises pour obtenir des données statistiques sur les secteurs des pêches qui sont soumis à des pressions particulièrement fortes. Il s'est inquiété de l'incidence négative que pourraient avoir les réductions budgétaires sur les activités en matière d'information et de statistiques des pêches, sur la pêche artisanale et sur la mise en application du Code de conduite pour une pêche responsable. Le Comité a pris acte du grand nombre d'activités à l'appui de la mise en application du Code de conduite pour une pêche responsable qui vont bien au-delà du rôle de coordination décrit dans l'entité de programme 234A1. S'il est évident qu'il importe de renforcer le soutien accordé à l'aquaculture, il convient toutefois d'éviter de considérer l'aquaculture comme une sorte de panacée, voire une solution de remplacement pour les pêches de capture.

31. Le Comité s'est félicité de la présentation par le Secrétariat des activités de base et des nouvelles questions qui devront être examinées pour formuler le prochain Plan à moyen terme 2006-2011. Il a également reçu des éclaircissements sur les principaux éléments du Programme 2.3.1 "Informations sur les pêches" et en particulier sur les produits biennaux de l'entité 231S1 "Conseils et soutien technique aux États Membres et aux organes régionaux des pêches", qui sont associés à la Stratégie d'amélioration de l'information sur la situation et les tendances des pêches de capture. Le Comité s'est déclaré satisfait des efforts déployés pour maintenir l'orientation et l'équilibre du Programme de travail sur les pêches.

GRAND PROGRAMME 2.4: FORÊTS

32. Le Comité a été informé des grandes stratégies poursuivies par le Département des forêts ainsi que de la réorganisation efficace du Département en 2003, qui s'est accompagnée d'une restructuration du Grand Programme 2.4 "Forêts". Il a été fait mention des nouvelles entités introduites dans le Plan à moyen terme 2004-2009 en réponse à l'émergence de nouveaux problèmes mondiaux dans le domaine de la foresterie, notamment les forêts et le changement climatique; les forêts et l'eau; les politiques forestières et la gouvernance; et les forêts, la lutte contre la pauvreté et la sécurité alimentaire. Le Comité a également noté que le Département avait pris dûment en compte les recommandations des organes statutaires forestiers.

33. Le Comité a félicité le Département pour ce programme bien conçu qui reflète les orientations du Comité des forêts et des Commissions forestières régionales. Il a approuvé l'approche équilibrée qui a été adoptée en ce qui concerne les fonctions économiques, environnementales et sociales des forêts. Le Comité s'est félicité que le programme inclue à la fois des activités normatives et opérationnelles et que les thèmes les plus importants aient été relativement protégés des réductions budgétaires de l'exercice biennal en cours. Il s'est déclaré satisfait que la FAO ait répondu de façon positive aux demandes de ses organes directeurs de soutenir le dialogue international sur les politiques forestières, tout en apportant un soutien aux pays. Le Comité a approuvé l'importance accordée aux activités de renforcement des capacités nationales, notamment en ce qui concerne les Évaluations des ressources forestières et le Mécanisme pour les programmes forestiers nationaux.

34. Le Comité a demandé et obtenu des éclaircissements en ce qui concerne certaines activités, à savoir: le rôle de la foresterie dans la lutte contre la désertification, en particulier dans la région Proche-Orient; l'éventualité d'un réaménagement du Plan stratégique forestier de la FAO pour l'adapter aux nouveaux enjeux et la question de savoir si le budget était suffisant pour soutenir la mise en valeur des plantations forestières. Le Comité s'est également informé du degré de participation du Département des forêts aux missions du Centre d'investissement et de son interaction avec le Fonds pour l'environnement mondial.

Évaluation du programme

ÉVALUATION DU PROGRAMME 2.3.3 (EXPLOITATION ET UTILISATION DES RESSOURCES HALIEUTIQUES)

35. Le Comité s'est félicité de la qualité du rapport, indiquant que l'évaluation avait été placée de manière appropriée dans le contexte du Code de conduite pour une pêche responsable, qu'elle était axée sur les domaines clés du programme et qu'elle formulait des recommandations convaincantes. Le Comité s'est également déclaré satisfait de l'analyse approfondie et du processus transparent mis en oeuvre pour l'évaluation.

36. Le Comité a généralement souscrit aux recommandations figurant dans l'évaluation, notamment la nécessité de s'attacher davantage à la pêche artisanale et au renforcement des capacités. Certains Membres se sont déclarés préoccupés par le fait que la conception du Programme ordinaire avait été citée comme un domaine nécessitant les améliorations et ils ont également souligné qu'il importait d'associer un ensemble complet d'États Membres aux enquêtes par questionnaire.

37. Le Comité a noté que dans sa réponse, la direction ne souscrivait pas complètement à certaines recommandations et estimait qu'il appartenait à la direction de la FAO de décider de la meilleure manière de mettre en oeuvre les recommandations. À cet égard, le Comité a demandé qu'un rapport de suivi décrivant la façon dont les recommandations d'évaluation avaient été mises en oeuvre soit présenté dans deux ans.

Nomination du Chef du Service de l'évaluation (PBEE)

38. Le Comité a rappelé que, en considération des débats antérieurs et des décisions prises par les organes directeurs concernant l'indépendance du Service de l'évaluation de la FAO, il était prévu d'examiner des propositions visant à le faire participer au processus de nomination du Chef de ce Service.

39. Le Comité a été informé du poste devenu vacant suite au départ à la retraite de son titulaire. Il a admis qu'il était urgent de pourvoir ce poste et s'est déclaré satisfait de l'initiative du Directeur général de le consulter avant la nomination de la personne sélectionnée. Le Comité a pris acte du candidat sélectionné, en notant que celui-ci avait été choisi à l'issue d'une recherche approfondie visant à cibler des candidats adéquats.

40. Le Comité a déclaré attendre avec intérêt l'examen de la question de sa participation aux prochaines nominations à ce poste, sur la base d'une proposition qui sera soumise par le Comité d'évaluation interne.

Définition des priorités dans le contexte de la planification du Programme

41. Le Comité a examiné le document portant la cote PC 91/7, rédigé suite à la demande spécifique formulée à la session précédente, en septembre 2003.

42. Le Comité a noté que ce document renfermait des informations utiles. Cependant, il a, à nouveau, constaté que la définition des priorités était un thème d'une grande complexité dans le cadre de la FAO. En réalité, certains des aspects de la définition des priorités sont particulièrement délicats, notamment:

43. Le Comité a également constaté que l'accent accru mis sur la définition des priorités au niveau des organes directeurs était en grande partie dû à la période prolongée de restrictions budgétaires auxquelles fait face la FAO. Il s'est inquiété du fait qu'une conséquence éventuelle serait que des ressources trop limitées soient réparties sur un grand nombre d'activités.

44. Étant donné la complexité de la question, il est apparu que le Comité ne devait pas prendre de décision à la hâte. De nombreux Membres ont lancé une mise en garde concernant la ligne de conduite proposée dans le document, car ils estiment ne pas être prêts pour émettre les jugements que l'on attend d'eux au niveau des entités de programme. En revanche, le Comité a admis qu'il était urgent que le Secrétariat bénéficie de conseils adéquats pour l'élaboration du Plan à moyen terme 2006-11, dont l'examen est prévu à sa prochaine session.

45. Pendant les débats, les avis suivants ont été exprimés sur les différentes parties du document portant la cote PC 91/7.

46. Le Comité s'est félicité, dans l'ensemble, de la Première partie: "Évolution du contexte externe et répartition des ressources entre les objectifs stratégiques", qui a pour objectif de présenter, de manière actualisée et concise, les principaux enjeux auxquels sont confrontés les Membres, et donc la FAO, dans les domaines relevant du mandat de l'Organisation. Il a été constaté qu'un élément manquait éventuellement à cette analyse, à savoir de replacer ces défis dans le cadre des évaluations et des déclarations toujours plus convergentes de la communauté internationale au sein de certaines enceintes, notamment, dans les Objectifs du Millénaire pour le développement.

47. Le Comité a confirmé que le Cadre stratégique 2000-15 de la FAO ne perdait en rien de sa validité, en ce que, bien qu'il ne s'agisse pas d'un instrument de définition de priorités en tant que tel, il donnait un aperçu concret des activités de l'Organisation à long terme. Le Comité a constaté qu'il était particulièrement opportun que les Membres débattent des principaux enjeux auxquels est confrontée la FAO lors de l'examen à mi-parcours du Cadre stratégique, tel que prévu, et a demandé au Secrétariat de présenter à sa prochaine session un calendrier envisageable pour ce type de débats.

48. Le Comité a confirmé que la liste d'avis exprimés par les Membres, tels qu'ils ont été extraits des interventions et des comptes rendus des réunions intergouvernementales organisées récemment et tels que présentés à la deuxième partie, était utile, mais ne suffisait pas pour étayer les décisions concernant les priorités. Il a été constaté que ces avis seraient plus précieux si une période plus longue qu'un exercice biennal était adoptée. Des doutes ont été exprimés quant aux trois catégories utilisées dans la liste et des propositions d'autres options ont été formulées.

49. S'agissant de la Troisième partie: "Analyse complémentaire des autres domaines d'activité", le Comité est convenu qu'il n'était pas à même d'essayer de définir des priorités relatives pour un nombre aussi élevé d'entités de programme. Il convient d'effectuer une analyse supplémentaire en vue de faire des choix en toute connaissance de cause. Le Comité a estimé qu'il pourrait s'avérer utile de traiter les priorités à un niveau plus global tout en reconnaissant que cela ne devait pas empêcher l'évaluation au niveau des entités de programmes en fonction des besoins.

50. Le Comité a été informé du fait que le processus de programmation renforcé actuellement mis en oeuvre par la FAO prévoyait une autoévaluation systématique des entités, qui devrait constituer un cadre conceptuel solide sur lequel peuvent se fonder les gestionnaires pour décider du maintien ou non d'entités spécifiques. Il a constaté qu'il aurait l'occasion d'analyser les résultats de ce processus et d'émettre son avis les concernant.

51. En conséquence, le Comité a reconnu qu'il fallait poursuivre les travaux afin de produire le type d'informations et le niveau d'agrégation voulus pour faciliter sa tâche, lorsqu'il est appelé à donner des avis sur les priorités dans le cadre de l'examen du MTP et du PTB. Il a accueilli avec satisfaction l'idée d'une approche graduelle avancée par le Secrétariat, visant à fournir des informations complémentaires comme suit:

  1. À sa prochaine session de septembre 2004, le Comité recevrait, pour approbation éventuelle, une analyse des priorités prises en compte dans les propositions, dans le cadre de son examen du Plan à moyen terme 2006-2011.
  2. Comme prévu initialement, le Comité recevrait un document décrivant en détail les processus internes suivis par le Secrétariat, ainsi qu'une évaluation provisoire de leur efficacité. Ce document contiendrait également une analyse critique des critères de fixation des priorités utilisés lors de ces processus et proposerait d'éventuelles améliorations.
  3. À sa session de mai 2005, le Comité commencerait à recevoir des résumés des rapports d'autoévaluation (ainsi que les directives correspondantes) et serait invité à les examiner et à se prononcer concernant la cessation, la modification ou la prolongation des entités en question. Le Comité pourra bien sûr décider s'il souhaite ou non poursuivre ce type d'examen.

Nouvelle présentation éventuelle du Rapport sur l'exécution du Programme

52. Le Comité a approuvé la proposition visant à axer davantage le Rapport sur l'exécution du Programme (PIR) sur les résultats à partir d'un processus d'évaluation et de surveillance structuré qui est décrit au document PC 91/8. Il s'est déclaré satisfait des nouveaux rapports sur les objectifs stratégiques, les dimensions régionales et les activités interdisciplinaires. Il a noté que le PIR rendrait compte des progrès réalisés dans la voie des objectifs stratégiques sur la base des résultats obtenus, qui serviront à l'évaluation à moyen terme des réalisations et de l'impact. Les rapports concernant les dimensions régionales fourniront tout d'abord une description de certaines réalisations ayant une utilité sur le plan régional, en indiquant éventuellement en parallèle les priorités régionales plus spécifiques qui ont été identifiées durant le processus de planification. Il a été suggéré que les rapports concernant les résultats en matière d'organisation incluent éventuellement des informations sur la maîtrise des coûts et l'efficacité.

53. Le Comité a souligné les liens étroits entre activités normatives et opérationnelles. Il a noté que le PIR portait sur l'évolution de l'ensemble des ressources tirées des crédits du Programme ordinaire et des fonds extrabudgétaires et contenait des informations détaillées sur l'exécution du Programme de terrain, mais que les rapports détaillés sur les projets de terrain n'étaient pas de son ressort. Il a noté que tous les crédits alloués au programme de terrain faisaient l'objet d'une évaluation rigoureuse et que des rapports sur la question lui étaient soumis (voir document PC 91/INF/3).

54. Le Comité a été informé que le Système d'information sur la gestion du Programme de terrain contenait des renseignements sur les projets de terrain et qu'une version adaptée aux besoins des Membres était actuellement expérimentée. Des participants se sont inquiétés du fait que tous les Membres ne disposaient pas d'un accès à l'Internet et qu'il faudrait trouver d'autres solutions pour mettre ces informations à leur disposition.

Rapport de situation sur la suite donnée aux recommandations précédentes du Comité du Programme

55. Le Comité a pris note du rapport de situation.

Examen des méthodes de travail du Comité du Programme

56. Le Comité est convenu d'examiner ce point entre les sessions et a décidé que les membres pourraient contacter le Président à titre individuel afin de lui soumettre des recommandations ou des observations susceptibles d'être prises en considération ou d'être débattues à la quatre-vingt-douzième session.

Points qui pourraient être examinés à la prochaine session

57. Le Comité est convenu qu'en plus des points permanents de son ordre du jour, il examinerait les questions suivantes à sa prochaine session:

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1 PC 91/1 – PC 91/INF/1