CFS:2004/4-Sup.2


COMITÉ DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE MONDIALE

Trentième session

Rome, 20 – 23 septembre 2004

EXTRAITS DU RAPPORT DE LA VINGT-SEPTIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO POUR LE
PROCHE-ORIENT (13-17 MARS 2004) RELATIFS AU SUIVI DU SOMMET MONDIAL DE L'ALIMENTATION

I. RAPPORT DE LA VINGT-SEPTIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO POUR LE PROCHE-ORIENT (NERC/04/REP)

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Suite donnée au Sommet mondial de l’alimentation et au Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après – Perspectives régionales

8. La réunion a analysé le document portant la cote NERC/04/3 intitulé « Suite donnée au Sommet mondial de l’alimentation et au Sommet mondial de l’alimentation : cinq ans après– Perspectives régionales ». Ce document est une synthèse des principales actions entreprises dans la région du Proche-Orient dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action du Sommet mondial de l’alimentation. Il souligne les besoins spécifiques et les perspectives de la région, ainsi que les contraintes auxquelles elle doit faire face.

9. La réunion a admis que la prévalence de la faim dans un monde de richesse était bien plus qu’un scandale moral et qu'elle témoignait d’un manque de clairvoyance d’un point de vue économique. Les personnes sous-alimentées travaillent mal, apprennent mal (à supposer qu'elles aillent à l'école), ne sont guère résistantes aux maladies et meurent jeunes. La faim se transmet également de génération en génération, puisque des mères sous-alimentées donnent naissance à des bébés présentant une insuffisance pondérale, dont le potentiel mental et physique est ainsi compromis. La réunion a souligné que la productivité des personnes et la croissance de nations entières étaient gravement menacées par la faim endémique. En conséquence, il était dans l’intérêt de tous les pays d’éradiquer la faim.

10. La réunion a constaté qu’il serait possible de réduire rapidement l’incidence de la faim chronique dans les pays en développement s’il y avait une volonté politique pour le faire. Elle est convenue que la solution résidait dans une approche associant à la promotion d’une croissance agricole rapide, sous l’influence des petits agriculteurs eux-mêmes, des programmes ciblés garantissant l’accès à des approvisionnements alimentaires adéquats aux personnes n’ayant ni la capacité de produire leur propre nourriture, ni les moyens de l’acheter. La réunion a insisté sur le fait que ces approches étaient synergiques puisque les programmes visant à assurer un accès direct et immédiat à l’alimentation offraient de nouveaux débouchés pour une production accrue. Les pays ayant adopté cette approche en constataient les avantages.

11. Les participants se sont dits préoccupés de l’extrême lenteur des progrès réalisés pour réduire le nombre de personnes souffrant de la faim. Depuis le Sommet mondial de l'alimentation, la diminution n’avait été en moyenne que de 2,5 millions de personnes par an, soit nettement moins que le niveau requis pour atteindre l’objectif fixé lors du Sommet. La réunion a spécifié que, pour atteindre cet objectif, il faudrait que ce taux passe à 24 millions de personnes par an, soit près de 10 fois le taux actuel.

12. La réunion a constaté qu’en 2010, le déficit vivrier de la région devrait être supérieur d’environ 54 pour cent à celui de 1995, soit un taux de croissance annuel de 2,9 pour cent. Elle a admis que la région du Proche-Orient était confrontée à des problèmes spécifiques concernant la sécurité alimentaire, étant donné la modicité des ressources en terres arables et en eau et le fossé en résultant entre la production alimentaire nationale et la demande des consommateurs. Il faudrait augmenter le volume des importations vivrières pour répondre aux besoins de populations en croissance rapide.

13. Les participants se sont dits inquiets de la dégradation de la situation en ce qui concerne le secteur agricole et la sécurité alimentaire dans les Territoires palestiniens et de la destruction des infrastructures.

14. Il a également été constaté que les échanges commerciaux intrarégionaux, notamment le commerce des produits agricoles, continuaient à stagner à un faible niveau. La réunion a constaté que, selon les indications, les principales caractéristiques du commerce régional des produits agricoles étaient les suivantes: faible part du commerce intrarégional dans le total des échanges, tendance à la baisse des exportations agricoles, forte dépendance à l’égard des importations de produits alimentaires et forte dépendance vis-à-vis de l'exportation des produits de base.

15. La réunion a constaté que pour de nombreux pays de la région, les perspectives concernant l’économie et la sécurité alimentaire dépendraient dans une large mesure de la santé du secteur agricole et de l’augmentation des rendements. Une croissance adéquate de la production agricole serait nécessaire pour réduire la dépendance vis-à-vis des importations de produits alimentaires, répondre aux besoins alimentaires croissants des populations urbaines et améliorer les revenus et la sécurité alimentaire des populations rurales démunies.

16. La réunion a également admis que malgré des ressources limitées et des conditions climatiques défavorables, la région bénéficiait encore de ressources inexploitées. Selon les projections de la FAO, la production vivrière pourrait avoir progressé, en 2010, de plus de 70 pour cent, par rapport aux niveaux de 1988-1990. Pour ce faire, il faudrait mettre en œuvre une approche intégrée alliant plusieurs éléments: intensification de la production, recherche adaptée, vulgarisation efficace et systèmes rationnels de commercialisation.

17. Les participants se sont inquiétés du fait que, dans la majeure partie de la région, la durabilité de la production agricole était compromise par la dégradation préoccupante des ressources naturelles, notamment l'eau et les terres. Cette dégradation résultait de l’utilisation inefficace et non durable des ressources hydriques, de l’érosion des sols, de la désertification, de l’engorgement des sols et de la salinité. La réunion a souligné que la gestion efficace et durable des ressources naturelles, en particulier des ressources hydriques, était de toute évidence le principal défi auquel serait confrontée la région en matière de production alimentaire au cours des prochaines années.

18. La réunion a invité les États Membres à :

19. La réunion a demandé à la FAO et aux autres organisations internationales et régionales concernées: