FAO Regional Office for Africa

La RDC s’engage à réduire les pertes après récoltes

Améliorer la sécurité alimentaire à travers la réduction des pertes alimentaires

Kinshasa, 27 mars 2015 - « Contribuer à améliorer la sécurité alimentaire et les opportunités de revenus grâce à la réduction des pertes alimentaires dans les chaines de valeur des céréales » est l’objet des travaux de l’atelier ayant regroupé, mardi 17 mars à Kinshasa, une trentaine d’experts du Gouvernement, des Agences des Nations Unies, ONG Internationales et locales, des Universités et Centres de recherches ainsi que du secteur privé.

L’activité s’inscrit dans le cadre du lancement officiel du projet « Intégration des initiatives de réduction des pertes alimentaires pour les petits exploitants dans les zones à déficit vivrier ». Financé  par le Gouvernement Suisse, pour un montant de 3 millions de dollars, ce projet sera mis en œuvre par les Agences des nations Unies basées à Rome (PAM-FAO-FIDA) dans trois pays pilotes qui sont : le Burkina Faso, l’Ouganda et la RD Congo. 

En RD Congo le projet sera exécuté en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage, précisément avec la Direction de Production et Protection des Végétaux. Il cible deux chaînes de valeur, le riz et le maïs dans trois zones géographiques ciblées, qui sont : Kinshasa, le Bas-Congo et le Bandundu.

‘Dans les pays en voie de développement, nombreuses familles de petits exploitants agricoles produisent et consomment des céréales et de légumineuses comme base de leur alimentation’, a affirmé le Représentant de la FAO, Ndiaga Gueye. Cependant, les pertes les plus significatives se produisent dans ces systèmes à partir de la récolte, en passant par le stockage, la transformation, le transport, la collecte et la commercialisation des produits agricoles. 

«La réduction des pertes alimentaires contribue à améliorer la sécurité alimentaire et les revenus des petits exploitants » a-t-il ajouté.

Le gouvernement congolais s’est engagé dans un vaste programme de l’agriculture à travers le plan national d’Investissement Agricole dans la voie de l’émergence. C’est dans ce cadre qu’il préconise de renforcer la confiance des petits exploitants agricoles et soutenir l’accroissement de leurs revenus en vue d’améliorer la sécurité alimentaire des populations.

La mise en œuvre de ce projet va aider à mettre en œuvre la feuille de route issue de la Déclaration de Malabo de l'Union Africaine afin de réduire les pertes à l’échelle de 50% d'ici 2025, a renchérit le Ministre de l’agriculture, pêche et élevage.

En effet, le projet prévoit deux études d’évaluation des pertes au niveau des chaînes d’approvisionnement des produits sélectionnés afin d’analyser les causes principales des pertes et d’en estimer également les quantités.  Il prévoit également  de mini-subventions visant à tester, valider, diffuser et encourager l’adoption des solutions de réduction de pertes appropriées.

Au terme de trois années, il est attendu de doter les petits exploitants congolais d’un outil méthodologique d’analyse, de suivi des processus post-récolte et de la réduction des pertes. Ce qui permettra la formulation des politiques et de stratégies de réduction des pertes post récoltes qui pourront encourager les investissements des acteurs des secteurs public et privé. Les résultats de ce projet vont surtout contribuer à l’Objectif du Millénaire pour le Développement 1 et au Défi Faim Zéro lancé en juin 2012 par le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-moon.