(Photo: ©FAO/Luis Tato)

20 février 2018, Khartoum, Soudan – L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a réitéré son engagement à soutenir les institutions régionales pour éliminer la faim d’ici à 2025.

Bukar Tijani, Sous-Directeur général et Représentant régional de la FAO pour l’Afrique, a déclaré: «Les estimations les plus récentes de la sous-alimentation, présentées dans la Vue d’ensemble régionale de la sécurité alimentaire et la nutrition en Afrique, publiée par la FAO en 2017, montrent que des progrès ont été enregistrés dans la réduction de la prévalence de la sous-alimentation jusqu’en 2010. Cependant, il y a eu peu d’amélioration depuis 2010 et la prévalence de la sous-alimentation semble être passée d’environ 21 pour cent à juste au-dessous de 23 pour cent entre 2015 et 2016. Sur la même période, le nombre de personnes sous-alimentées est passé de 200 millions à 224 millions.»

M. Tijani, qui intervenait à la réunion des hauts fonctionnaires lors de la 30^e session de la Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique à Khartoum (Soudan), a souligné que l’objectif d’éliminer la faim peut être atteint grâce à l’intensification des efforts conjoints et la promotion de partenariats pour mobiliser des ressources, y compris par la coopération Sud-Sud. Et d’ajouter: «Je peux vous assurer que la FAO est fermement déterminée à soutenir la Déclaration de Malabo de l’Union africaine (UA) et l’engagement à éradiquer la faim d’ici à 2025».

Il a également encouragé toutes les parties prenantes de la région et d’ailleurs à travailler ensemble pour créer plus de synergies, renforcer les collaborations existantes et forger de nouvelles alliances pour une croissance inclusive et une prospérité partagée en Afrique, comme le prévoit l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

La conférence, qui était sur le thème: «Développement durable de l’agriculture et des systèmes alimentaires en Afrique: amélioration des moyens de production et création d’emplois décents et attrayants pour les jeunes», est un forum important pour le dialogue politique et le débat sur l’avenir de la sécurité alimentaire et la nutrition, la transformation agricole en Afrique ainsi que l’établissement de priorités pour la gouvernance régionale des actions de la FAO au cours de l’exercice biennal 2018–2019.

C’est également l’occasion de faire le point sur un ensemble de recommandations formulées lors de la 29^e session de la Conférence régionale pour l’Afrique, tenue il y a près de deux ans à Abidjan (Côte d’Ivoire).

La conférence, qui se déroule toute la semaine à Khartoum, permettra aux parties prenantes dans la région de trouver des moyens de tirer parti des opportunités d’emploi des jeunes dans les secteurs agricoles et ruraux pour leurs économies.

Les discussions porteront également sur l’amélioration de l’environnement économique en dotant les jeunes de compétences et d’éducation appropriées et en augmentant leur participation active dans la prise des décisions en matière de politiques.

M. Tijani a rappelé que les principales recommandations de la dernière Conférence régionale concernent les cinq principaux domaines suivants: développement des chaînes de valeur, emploi des jeunes et développement des systèmes agroalimentaires; promotion de cadres institutionnels, politiques et réglementaires sains; gestion des catastrophes/renforcement de la résilience; mobilisation de ressources du Fonds vert pour le climat; et les Cadres de programmation par pays (CPP), qui contribuent à la réalisation des Objectifs stratégiques de la FAO, ainsi que le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et ses Objectifs (ODD) et la Déclaration de Malabo.

À propos de la Conférence

La Conférence régionale pour l’Afrique se tient tous les deux ans, l’année où la Conférence de la FAO ne se réunit pas en session ordinaire. En général, les délégués à la Conférence régionale sont les ministres de l’agriculture. Des observateurs dépêchés par des pays extérieurs à la région et par des organisations internationales, régionales ou arabes sont également invités.

La Conférence régionale est chargée de réaliser des consultations de haut niveau afin d’indiquer les problèmes spécifiques à la région et les domaines prioritaires dont il conviendrait de tenir compte dans l’élaboration du Programme de travail et budget pour l’exercice biennal suivant, et en vue d’adapter les objectifs à plus long terme de l’Organisation aux besoins de la région. Elle organise aussi des consultations sur les moyens dont les pays de la région disposent pour résoudre leurs problèmes particuliers moyennant l’utilisation de leurs ressources propres et sur le volume et la nature de l’aide extérieure nécessaire à la mise en œuvre de leurs plans de développement alimentaire et agricole.