Bureau régional de la FAO pour l'Afrique

Les pays africains s’emploient à créer des avantages pour réduire l’exploitation forestière illégale par le biais de la demande sur le marché domestique.

La politique d’achat publique essentielle pour promouvoir le bois légal

Photo: © FAO

16 Mai 2019, Abidjan –  Les représentants de six pays africains se rencontrent à Abidjan pour discuter des moyens de combattre l’exploitation illégale du bois à travers les marchés domestiques pendant un atelier de deux jours appuyé par l’Organization pour l’agriculture et l’alimentation des Nations Unies (FAO).

L’exploitation illégale et le commerce qui y est associé menacent le potentiel des forêts africaines à contribuer au développement durable, y compris les efforts en cours pour faire face au changement climatique et à la perte de biodiversité, tout en privant les pays de revenus importants.

Des représentants des gouvernements du Cameroun, de Cote d’Ivoire, du Gabon, du Ghana et du Liberia discuterons du renforcement de l’approvisionnement de bois et produits ligneux légaux, par le développement de politiques d’achat publique durant cet évènement.

“Bien qu’il y aie beaucoup d’attention sur le besoin de réduire le commerce de bois illégal sur les marchés internationaux, il est indispensable que les pays incitent leurs propres marchés à régulariser le commerce domestique et à stimuler la demande pour le bois légal au niveau national » a déclaré le Représentant Résident de la FAO en Côte d’Ivoire, M Samy François Gaiji. « Les politiques publiques d’achat qui encouragent les entités publiques à acheter du bois légal sur les marchés domestiques sont cruciales ».

Le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont déjà commencé à rédiger des politiques publiques d’achat pour le bois légal, et les représentants de ces pays partageront leurs expériences avec les représentants des autres pays à l’atelier d’aujourd’hui.

« La FAO apprécie le progrès fait par le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Ghana et nous espérons que leurs expériences serviront à stimuler le dialogue politique dans la région », affirme Daphne Hewitt, experte forestière pour la FAO.

Plus de 90 participants issus des administrations gouvernementales, de la société civile, du monde universitaire, le secteur privé et les organisations internationales participent à cet atelier régional à Abidjan, qui est organisé par le Programme FAO-Union Européenne pour l’application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux (FLEGT), le Ministère des Eaux et Forêts de la Cote d’Ivoire, le Centre de recherché forestière international et l’agence allemande de développement internationale.

Parmi les sujets qui seront abordés par les participants sur le développement de politiques publiques d’achat, figureront le rôle des entreprises de bâtiment, des partenaires financiers et des autorités décentralisées, l’identification de sources de bois légale, et les façons d’équilibrer l’offre et la demande de bois légal.

Les pays qui participent à l’atelier sont engagés dans la lutte contre l’exploitation illégale du bois dans le contexte du Programme FAO-UE pour l'application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux (FLEGT), qui prévoit des initiatives pour réduire l’exportation de bois illégal vers l’Union européenne.

Le programme est financé par l’Union européenne, l’agence suédoise de coopération au développement et le département britannique pour le développement international.