Bureau régional de la FAO pour l'Afrique

Les directives volontaires pour un accès sécurisé à la terre

Champs de banane

14 janvier 2015, Libreville - Pour des millions de personnes dans le monde, la sécurité alimentaire dépend d’un accès sécurisé à la terre et aux autres ressources naturelles. Lorsqu’elle est assurée, cette sécurisation foncière peut aider les familles à produire suffisamment pour leur auto – consommation et pour générer des revenus en vendant une partie de cette production.

Le Ministère de l’Agriculture, de l'Élevage, de la Pêche et de la Sécurité alimentaire,   organise en partenariat avec la FAO, un atelier de partage et de réflexion sur la mise en œuvre des « Directives volontaires (DV) pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale », du 14 au 16 janvier 2015 à Libreville.

Des directives volontaires pour sécuriser les régimes fonciers

La sécurisation foncière est très souvent liée à une gouvernance responsable des régimes fonciers. Les Directives représentent un accord sans précédent sur la gouvernance responsable des régimes fonciers. Elles ont été préparées à travers un processus de consultation inclusif et transparent, initié par la FAO et finalisé lors des négociations intergouvernementales conduites par le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA), auxquelles ont aussi pris part des représentants de la société civile, du secteur privé, du monde académique et de la recherche ainsi que des organisations internationales. Les Directives font la promotion d’une meilleure sécurisation de l’accès aux ressources naturelles, et, par conséquent, de la sécurité alimentaire. 

Les Directives ont été approuvées officiellement par le CSA lors de sa trente-huitième session spéciale, tenue à Rome, en Italie, le 11 mai 2012.

Les droits fonciers et d’accès aux autres ressources naturelles sont fondamentaux pour l’alimentation et l’habitat ; ils sont des éléments des pratiques sociales, culturelles et religieuses d’une société et ils participent de son développement économique. Ainsi, au-delà de la sécurité alimentaire, les Directives participent aussi dans la lutte pour l’éradication de la pauvreté, pour assurer systèmes alimentaires durables, pour promouvoir la stabilité sociale, la sécurité de l’accès au logement, la protection de l’environnement et un développement économique et social durable.

Une promotion de la gouvernance foncière au niveau national

Les Directives ont depuis lors reçu une large reconnaissance durant les réunions du G8, du G20, de Rio+20, du 5ème sommet des ministres de l’agriculture à Berlin et de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie. La FAO a promu la diffusion du document à travers 11 ateliers régionaux dont celui du Cameroun, du 4 au 6 décembre 2012, pour l’Afrique francophone.

L’atelier de Libreville  vise à informer les acteurs et initier un dialogue sur les Directives et les initiatives régionales pour l’amélioration de la gouvernance foncière au Gabon. Il va également éclairer les participants sur les problématiques nationales et les actions en cours dans le domaine. Selon Dan Rugabira, Représentant de la FAO au Gabon,  cet événement est «  une opportunité pour créer des partenariats et des synergies entre les initiatives existantes pour une gouvernance foncière performante en identifiant des pistes d’actions et des moyens adéquats pour les promouvoir ».

 La diffusion des Directives volontaires au Gabon et l’implication des institutions locales sont d’autant plus importantes que « l’appropriation des présentes directives et surtout leur mise en œuvre nous permettront d’apporter une sécurité foncière et un accès équitable à la terre, aux pêches et aux forêts, dans le but d’éliminer la faim et la pauvreté, de soutenir le développement durable, et d’améliorer la gestion de l’environnement »a déclaré Luc Oyoubi, Ministre de l'Agriculture, de l'Élevage, de la Pêche et de la Sécurité alimentaire, lors de la cérémonie d’ouverture des travaux.

Aux côtés des fonctionnaires techniques de la FAO venue de Rome et d’Addis Abeba, se réuniront durant deux jours, une cinquantaine de participants ayant une expérience, une expertise ou des responsabilités en matière de gestion et de gouvernance des régimes fonciers composés de représentants de l’Etat, des organisations paysannes, de la société civile, des privés, du monde académique et de la recherche, des médias et des partenaires techniques et financiers.

Contact:

François Owono Mvé  | Professionnel  junior en Terre et Eaux | [email protected]
Hyacine Kacou-Amondji | Chargée de communication | [email protected]