Bureau régional de la FAO pour l'Afrique

Amélioration des conditions de vie des populations par l’amélioration et la diversification de la production agricole grâce à l’Africa Solidarity Trust Fund (ASTF)

Photo prise par NEKARMBAYE Kamndo, Point Focal du projet a N’Djamena

8 July 2016 - En Afrique au sud du Sahara, les producteurs malgré leurs activités ne parviennent pas à pourvoir aux besoins de leur famille. L’activité agricole se fait de façon rudimentaire avec des itinéraires techniques parfois non maitrisés ou mal appliqués pour une production qui ne  satisfait pas la demande dans certaines localités ; ce qui explique le niveau d’insécurité alimentaire qui prévaut dans certaines régions en Afrique.

En Afrique Centrale, le projet de sécurité alimentaire intitulé « La sécurité alimentaire renforcée en milieu urbain en Afrique centrale grâce à une meilleure disponibilité de la nourriture produite localement (GCP/SFC/001/MUL)», financé par le Fonds fiduciaire de solidarité africain (ASTF), permet de relever le niveau de production et de productivité des producteurs dans les six pays (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Sao Tome et Principe et Tchad) que couvre le projet à travers l’horticulture urbaine et périurbaine.

Les bénéfices de la rotation de cultures

Au Tchad où le projet s’exécute dans deux villes à savoir N’Djamena et Moundou, les bénéficiaires ne cessent de témoigner des bienfaits du projet dans leur quotidien. En effet, le projet est venu en appui aux bénéficiaires de ces villes à travers la mise à leur disposition des outils et équipements de travail, des semences améliorées et diverses formations qui intègrent les bonnes pratiques d’utilisation de la fumure organique et des biopesticides pour l’accroissement de la production et productivité et ainsi contribuer à nourrir les population des villes.

Avec ces formations, les bénéficiaires qui ne s’accordaient qu’a la production rizicole dans le site d’Amnaback à N’Djamena, aujourd’hui pratiquent la rotation entre la riziculture et le maraichage.  Le périmètre rizicole d’Amnaback d’une superficie de 120 ha était essentiellement inactif en période de contre saison ou laissé à des maraichers migrants est saisonniers qui louent les terres pour une durée de 6 mois pour un montant de 10 000FCFA par mois pour 2 500 m2.

Avec l’arrivée du projet a Amnaback, 70% des riziculteurs retournent sur leurs parcelles pour faire du maraîchage. Cette rotation leur permet d’une part de diversifier leur production et alimentation et d’autre part de garder le riz produit en stock et utiliser les revenus issus de la commercialisation des produits maraichers pour leurs besoins quotidiens.

Il faut noter que la production de 1.5 m2 de navet chinois peut procurer 3000 FCFA au producteur et 1 ha de manioc peut rapporter environ 1 000 000 FCFA six mois après sa mise en terre. Mme Dorcas Laoroum, une bénéficiaire du projet au site d’Amnaback à N’djamena témoigne de ce que le projet HUP lui apporte : « Avant, je ne travaillais que pendant la saison de pluie. Je ne pensais pas utiliser un jour de motopompe pour faire ma production. J’ai participé à la formation sur l’irrigation avec le projet et je me suis mise à produire du gombo pendant la saison sèche. Aujourd’hui j’ai produit tellement de gombo que je vends sur le marché et mon riz je le conserve pour n’utiliser que mes revenus issus de la vente du gombo et autres produits maraîchers. Je ne peux que remercier la FAO pour avoir permis cela ».

Comme à Amnaback, les bénéficiaires de la ville de Moundou font également la rotation entre riziculture et maraîchage, culture de maïs ou patate douce et cultures maraichères. Il faut souligner que ces pratiques aujourd’hui leur procure plus de revenus qu’avant quand ils ne faisaient que de la monoculture de céréales.

 

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