Bureau régional de la FAO pour l'Afrique

Booster la production horticole au Tchad avec l’appui du Fonds fiduciaire de solidarité africain

Champ de maïs en rotation avec les cultures maraichères à Tayé, Moundou

Au Tchad, comme dans les autres pays d’Afrique centrale, ciblés par le  projet « La sécurité alimentaire renforcée en milieu urbain en Afrique centrale grâce à une meilleure disponibilité de la nourriture produite localement (GCP/SFC/001/MUL)», financé par le Fonds fiduciaire de solidarité africain (ASTF), les populations encadrées par la FAO en collaboration avec le Ministère de l’agriculture local, connaissent une augmentation significative de leur production. Depuis 2015, les producteurs de cultures horticoles des villes de N’Djamena et de Moundou, sites pilote du projet, enregistrent un niveau de production plus élevé. Ainsi, la disponibilité des différentes spéculations horticoles produites localement est déjà visible sur le marché.

Produire plus en produisant mieux

Dans la ville de Moundou, située dans le sud du Tchad, les bénéficiaires de l’Union des Groupements Arbo-Maraichers (UGAM) de Koutou ont doublé leur production de légumes pendant la première saison de culture. Leur production avant le projet HUP, estimée à 2 125 tonnes a doublé avec l’appui reçu. « Avant l’arrivée du projet, l’UGAM a produit en moyenne, 2 125 tonnes de fruits et légumes. Aujourd’hui avec le projet, notre union a doublé sa production avec 4 325 tonnes de légumes produits fin mai 2016 », explique le Président de l’UGAM.

Ainsi, cette augmentation de la production a permis à ces bénéficiaires d’accroître leur revenu. Avant le projet HUP, le revenu mensuel issu de la vente des produits d’un membre du groupement était en moyenne de 68 250 FCFA. Grâce à l’appui technique et matériel du projet, ce revenu est passé à 113 800 FCFA .

La diversification de la production

Auparavant, la majorité des bénéficiaires se contentait uniquement de la monoculture de céréales (riz ou maïs). Avec les appuis divers reçus depuis le lancement du projet, ils ont appris à diversifier leur production par la rotation entre les cultures maraîchères, les racines et tubercules et les céréales (riz ou maïs). Ainsi, à Moundou, les canaux d’irrigation réalisés pour la production maraîchère sont utilisés pour la production de maïs sur le site de Taye (photo). Les parcelles de production maraîchères sont occupées par les céréales pendant la saison pluvieuse aussi bien à Moundou qu’à N’Djamena. Avec ces rotations, la production est continuelle et permet ainsi la disponibilité d’une gamme variée de produits sur les marchés et une diversification des sources de revenus de ces bénéficiaires.

Témoignage d’un bénéficiaire du projet à Atrone, N’Djamena

« J'apprécie ce que la FAO a fait pour moi à travers ce projet. Ma motopompe a été volée et je réfléchissais sur comment rassembler de l’argent pour en acheter une autre. Il faisait très chaud en ce moment-là et j’avais besoin d’une motopompe pour sauver mes planches de cultures maraichères de la chaleur. Le soir du même jour, le responsable du projet HUP est venu nous informer que le projet va mettre à notre disposition des motopompes. Et effectivement, le lendemain nous avons reçu les motopompes. Immédiatement nous avons branché une des motopompes pour irriguer mes planches. Toute ma vie je ne pourrai oublier cela », raconte une bénéficiaire du projet à Atrone,  dans la ville de N’Djamena

En Afrique centrale, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Tchad et Sao Tome et Principe sont les pays bénéficiaires de ce projet d’horticulture urbaine et périurbaine.

 

Contact:

KacouAmondji, Hyacine (FAOSFC)