Bureau régional de la FAO pour l'Afrique

Promouvoir le développement durable de l’aquaculture en Afrique australe

Des étudiants et de jeunes scientifiques de la région de la SADC pourront développer les compétences nécessaires en aquaculture

Huîtres nettoyées dans une installation de tri des produits de la mariculture de Tetelestai à Walvis Bay (Photo: ©FAO/Edward Ogolla)

15 décembre 2016, Harare – La pêche et l’aquaculture sont d’une importance cruciale pour le développement économique et pour la sécurité alimentaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe, où une grande partie des populations sont sous-alimentées et dépendent à la fois de la pêche en eau douce et de la pêche maritime pour assurer leur subsistance. Dans le but de soutenir le développement de la pêche et de l’aquaculture dans la région, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec World Fish et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), a organisé un atelier d’experts scientifiques sur l’aquaculture, qui a réuni des scientifiques spécialisés dans les domaines de la pêche et de l’aquaculture de toute la région de la SADC.

L’atelier d’experts (1er-2 décembre) avait pour objectif principal d’aligner les programmes d’enseignement et de recherche en aquaculture des universités des pays de la SADC sur la Stratégie pour l’aquaculture de la SADC afin de soutenir plus efficacement les programmes de pêche et d’aquaculture du Secrétariat de la SADC dans la région. Le potentiel de développement de l’aquaculture dans la région de la SADC reste largement inexploité, contrairement à d’autres régions disposant de ressources équivalentes, comme l’Afrique de l’Ouest, ce qui crée le besoin de renforcer les capacités en matière de recherche appliquée, des compétences pratiques et de l’expertise en aquaculture dans la région.

Prenant la parole à l’atelier, David Phiri, Coordonnateur sous-régional de la FAO pour l’Afrique australe, a réitéré l’importance des secteurs de l’aquaculture et de la pêche pour garantir l’emploi et assurer les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire. «L’aquaculture et la pêche génèrent des emplois et assurent la sécurité alimentaire et une bonne nutrition des communautés souvent vulnérables. Elles contribuent également à la sécurité alimentaire et  nutritionnelle d’environ 200 millions d’Africains»  a-t-il déclaré. David Phiri a également réaffirmé le soutien de la FAO au développement durable de la pêche, conformément au mandat de l’organisation d’éradiquer la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition.

La voie à suivre

La FAO soutient activement le développement de l’aquaculture dans la sous-région. Pour appuyer la Stratégie pour l’aquaculture de la SADC, le Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique australe élabore actuellement un Programme de coopération technique (PCT) qui aidera le Secrétariat de la SADC à mettre en œuvre son Protocole de pêche. Ce projet contribuera à renforcer la sécurité alimentaire, la capacité de génération de revenus et les moyens de subsistance durables dans les chaînes de valeur dans les pays de la SADC. Les pays membres de la SADC et leurs partenaires sont tenus de prendre des engagements politiques explicites sous la forme de politiques, de plans d’investissement, de programmes, de cadres juridiques et d’allocation des ressources nécessaires pour éradiquer la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition.

L’atelier d’experts a permis de mettre à profit une initiative déjà existante au Zimbabwe afin de mettre en place un «Projet de mentorat scientifique en aquaculture» destiné aux étudiants et aux jeunes scientifiques dans la région de la SADC, afin de se perfectionner en tant que professionnels dotés des compétences requises dans le secteur de la pêche. Les participants à la réunion se sont également engagés à créer et à renforcer des possibilités de partenariat entre les instituts d’enseignement supérieur et de recherche et le secteur privé et public par le biais de plateformes régionales et continentales et par le biais de partenariats nationaux et régionaux existants.

Des représentants des universités qui étaient présents ont également exprimé leur volonté d’influencer les processus d’élaboration des politiques en impliquant les décideurs et d’autres parties prenantes dans les forums scientifiques. Les outils holistiques de planification et d’orientation en matière d’aquaculture qui ont été présentés à l’atelier par des organismes ressources ayant participé pourraient jouer un rôle important et servir d’outils pour l’élaboration et la mise en œuvre des plans et stratégies nationaux d’aquaculture.