Amélioration de la Production de Riz en Afrique de l'Ouest
 

Détail nouvelle

L’association agricole de Manako se dote de moyens pour produire plus de riz et de semences

05/11/2012
L’association agricole de Manako se dote de moyens pour produire plus de riz et de semences

Suite au lancement du projet APRAO au Mali, la coordination nationale s’est assurée du consensus de toutes les parties prenantes à travers un atelier de validation du plan d’action initialement proposé par la coordination régionale. En facilitant la participation du plus large spectre d’acteurs possible, le projet est entrain de créer un espace de dialogue et un environnement adéquat à l’appropriation des actions de la part des intervenants.

Les cibles prioritaires du projet restent toutefois les petits producteurs organisés en associations ou coopératives agricoles ; celles-ci détiennent en effet un fort potentiel de développement de leur activité, et les impacts de leurs actions vont accroître directement l’efficacité de la production agricole, et par conséquent la sécurité alimentaire des ménages ciblés.

Un des sites d’intervention se trouve à Manako, village situé dans la commune de Sébékilé (Kita-Nord),  Région de Kayes. L’association assistée par le projet est celle des Femmes de Manako, qui a été créée en 2006. L’Association compte 60 membres, dont cinq hommes, et exploitent entre autres 14 hectares de terres de bas-fond dont cinq hectares emblavés pour la production de semences de riz (trois hectares avec la variété NERICA R2 et deux hectares avec des variétés locales). Le projet APRAO a appuyé l’Association à travers la fourniture d’intrants de qualité, et la dotation en équipements dont une vanneuse-trieuse et une batteuse. L’Association a aussi bénéficié d’une  formation sur l’utilisation des techniques culturales améliorées à travers la méthode des Champs Ecoles Producteurs (CEP).

Sayon Damba, la Présidente de l’Association, témoigne de l’impulsion que le projet a permis d’insuffler : « depuis l’intervention du projet, notre Association s’est agrandie de 45 membres (dont cinq hommes) à plus de 60 membres au moment où je parle. Cela parce que le projet a permis d’augmenter la production de semences de seconde génération, de l’ordre 2,5 tonnes. Ces semences R2 ont été commercialisées avec un prix rémunérateur de 300 à 350 F CFA par kilo, en permettant à l’Association féminine d’approvisionner sa caisse avant l’hivernage. Ce sont là de nouvelles opportunités qui s’offrent ainsi à nous. Avec les techniques plus efficaces que nous avons appris par la méthode GIPD (Gestion intégrée de la production et des déprédateurs), la vanneuse et la batteuse qui aident dans les traitements post-récolte, il est normal que les autres veuillent venir se joindre à nous. Un autre avantage, c’est qu’il existe maintenant une meilleure entente entre les femmes. En tant que Présidente, je suis aussi porte parole de notre désir d’aller de l’avant. Ainsi, en intégrant d’autres améliorations à celles qui sont déjà adoptées par notre Association, je suis persuadée que la riziculture est entrain de prendre de l’essor dans notre zone, et je suis fière de vous communiquer notre objectif final qui est celui d’inverser ainsi les tendances afin que nous exportions un jour le riz de chez nous  vers l’Europe et vers l’Amérique. »

Auteur(s): K. Miézan, M. Paganini & M. Sissoko
Tag(s): Autosuffisance; riz; association agricole; développement local; GIPD; APRAO; CEP