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Stopper les parasites avant leur apparition: renforcement des capacités au niveau mondial pour prévenir les dégâts liés aux ravageurs

Le Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV)  a fait un grand bond en avant au cours de cette dernière année en échafaudant un plan de travail en matière de renforcement des capacités pertinent au niveau mondial pour le Secrétariat et son Comité chargé du renforcement des capacités. Ce processus a abouti la semaine dernière au cours de la deuxième réunion du Comité chargé du renforcement des capacités, à Kuala Lumpur en Malaisie.

La CIPV est un accord international hébergé par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture comprenant 178 pays membres et qui a fêté l'an dernier son 60ème  anniversaire. La Convention encourage la coopération internationale afin de protéger les ressources végétales contre les ravageurs.

Les ravageurs tels que les insectes, les maladies et les plantes envahissantes peuvent dévaster les habitats naturels et les économies agricoles. Ils ont également un impact négatif sur la sécurité alimentaire: les organismes nuisibles ont un effet direct sur la sécurité alimentaire en réduisant la production agricole et en attaquant les récoltes. Elles nuisent également de façon indirecte à la sécurité alimentaire en réduisant l'accès aux marchés, limitant du même coup l'échange de produits alimentaires tout en diminuant les revenus issus de la vente des produits agricoles.

L’échange des personnes et des biens à travers le monde comporte de nombreux avantages, même si il consent aux ravageurs de se déplacer et de dévaster les  plantes. La coopération visant à prévenir l'impact des ravageurs deviendra de plus en plus importante dans les années à venir, dans la mesure où la quantité et la complexité des mouvements mondiaux de personnes et de marchandises continueront de croître. La CIPV offre un cadre convenu au niveau international pour cette coopération et une capacité au niveau national pour la mise en œuvre est fondamentale pour permettre à la CIPV de prévenir les dommages aux plantes liés aux parasites.

Afin de face à l'importance des capacités au niveau national, l'organe directeur de la CIPV a adopté une Stratégie de renforcement des capacités phytosanitaires nationales en 2010 après des années de consultations avec ses membres. La CIPV a ensuite mené des consultations pour discuter des rôles tenus par les nombreux acteurs issus de la communauté phytosanitaire dans le monde. Ces travaux ont conduit à un plan de travail global adopté en 2012 qui propose  des suggestions d'activités pour tous ; la FAO, les bailleurs de fonds et les groupes régionaux afin de contribuer au développement des capacités phytosanitaires.

Actuellement, le Secrétariat de la CIPV et le Comité de renforcement des capacités représentatif au niveau mondial collaborent afin de se concentrer sur leurs rôles et se mettent d’accord pour développer une approche globale applicable au niveau national. Lors de sa réunion qui s’est tenue du 26 mai au 1 juin 2013, le Comité de renforcement des capacités a identifié les points clés nécessitant un renforcement des capacités afin de consolider la mise en oeuvre de la Convention et d’atteindre les objectifs suivants:

  • Améliorer la sécurité alimentaire mondiale;
  • Protéger l'environnement, les forêts et la biodiversité des organismes nuisibles aux végétaux ; et
  • Faciliter le développement économique et le commerce.

Le processus visant à identifier les contributions stratégiques du Secrétariat et du Comité de renforcement des capacités s’est basé sur une analyse minutieuse des thèmes prioritaires identifiés par les pays et sur l’évaluation des ressources existantes. Ce processus comprend trois éléments clés:

  1. Analyse de la mise en oeuvre: le système d’examen et de soutien de la mise en oeuvre de la CIPV a demandé l'avis de toutes les parties contractantes de la CIPV concernant  leurs réussites, défis et insuffisances en termes de capacité pour la mise en oeuvre de la Convention et de ses normes. Le Secrétariat et le Comité de renforcement des capacités ont analysé ces études mondiales et ambitionnent de répondre aux besoins et de tirer parti des succès identifiés par cette analyse.
  2. Collecte et distribution du matériel existant: le Secrétariat et le Comité de renforcement des capacités ont émis un appel d'offres en matière de ressources techniques pour la protection des végétaux (y compris les manuels, matériels de formation, photos et autres produits). Les intervenants ont mis à disposition plus de 300 ressources qui ont été analysées afin de s'appuyer sur les travaux existants et combler les lacunes. Cet appel d’offres se poursuit actuellement. Qui que ce soit dans le monde peut partager le matériel afin d’aider à la mise en oeuvre de la Convention ou consulter les ressources disponibles via la page des ressources phytosanitaires: www.phytosanitary.info.
  3. Développement de nouveaux matériaux: De nouveaux matériaux seront développés par des équipes d'experts pour intégrer un ensemble de points de vue. Ceux-ci seront utilisables par tous et adaptables selon les cas. Les thèmes de ces matériaux ont été choisis en fonction de critères, et incluent les besoins identifiés par l'analyse des résultats provenant du Système d’examen et de soutien de la mise en œuvre de la CIPV et les insuffisances en ressources disponibles identifiées par l'appel d’offres.

Ces nouvelles ressources forment un nouvel élément majeur du plan de travail qui viendra compléter les ressources existantes disponibles pour les parties contractantes de la CIPV. Il s'agit notamment de l'outil d'évaluation des capacités phytosanitaires qui aide au développement d'un plan national d'action phytosanitaire. L’ensemble de ces outils fournit des ressources pertinentes au niveau global, en conformité avec les accords adoptés dans le cadre de la CIPV, et parfaitement adaptable aux besoins spécifiques de chaque pays pour obtenir des résultats au niveau national.