12/08/2009L’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), en coopération avec le Gouvernement d'Éthiopie, a présenté une guêpe parasitique femelle nommée Pauesia juniperorum pour contrôler l'infestation rapide de pucerons ravageurs, qui menacent de détruire les plantations de cyprès dans certaines parties du nord-ouest et sud-ouest de l'Éthiopie.
La mort de cyprès a été observée pour la première fois en Éthiopie en 2003; les pucerons tuent les arbres en suçant leur sève. Les mesures de contrôle traditionnelles mises en oeuvre telles que l'arrosage régulier et la taille ont été inefficaces. La pulvérisation aphicide, aussi essayée, n'était pas économique. Des scientifiques éthiopiens, supporté par le Bureau Sous-régional de l’Afrique de l’Est à Addis-Abeba, ont identifié les plantations de cyprès gravement détériorées dans les régions d’Amhara et de Tigray. Les guêpes femelles Pauesia juniperorum utilisent le puceron comme hôte pour ses œufs. Les larves qui en éclosent se nourrissent des organes internes des ravageurs, ce qui les tue.
«La FAO favorise une des techniques les plus raisonnable et abordable, mais également très fiable, pour résoudre les problèmes d’agriculture et de ressources naturelles», dit M. Mafa Chipeta, Coordinateur sous-régional pour l'Afrique orientale de la FAO. «Les forêts éthiopiennes constituent de précieux atouts environnementaux et économiques, mais sont déjà menacées par l’empiétement et d’autres facteurs climatiques. Des mesures de contrôle des ravageurs efficaces et rentables sont fondamentales pour conserver les forêts saines du pays», atteste-t-il.
Les larves ont été importées du Kenya pour être élevées par l'Entreprise forestière d’Arsi en Ethiopie. Des expériences ont été faites pour s’assurer que la libération des guêpes ne causerait pas de dégâts à l'environnement ou ne nuirait aux populations humaines, aux animaux et aux autres insectes favorables. En novembre 2008, une fois certains que cette guêpe ne puisse pas déposer ses œufs sur les abeilles, les vers à soie, les araignées ou les coccinelles, Pauesia juniperorum a été libérée dans les forêts, les haies et les arbres affectés par les pucerons. Il y eut une bonne coopération avec un autre projet financé par le Réseau de recherche africain pour les forêts (African Forest Research Network).
En Juin 2009, la FAO a mené une mission de contrôle et d'évaluation qui a révélé que presque tous les haies et arbres ciblés ont récupéré et ont repris une bonne croissance depuis l’intervention. Le rétablissement des cyprès, particulièrement dans la forêt Hugem Berda dans le sud de la région de Tigray, s’avère être un succès remarquable. Un technicien forestier décrit ces résultats comme une "incroyable réussite".
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