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Développer des villes plus vertes

03/06/2010

Le rythme de croissance des villes des pays en développement n’a jamais été aussi effréné. Il y a dix ans, 40% environ de la population de ces pays, soit 2 milliards de personnes, vivait dans des villes. En dix ans, la population urbaine a augmenté presque deux fois plus vite que la population totale, atteignant plus de 2,5 milliards de personnes, soit presque l’équivalent de cinq nouvelles mégapoles de la taille de Beijing tous les 12 mois. En 2025, plus de la moitié de la population du monde en développement, soit 3,5 milliards de personnes, sera concentrée dans les villes.

Dans les pays à faible revenu, l’urbanisation va de pair avec des taux élevés de pauvreté, de chômage et d’insécurité alimentaire. Selon les estimations, environ 1 milliard de personnes dans le monde vivraient entassées dans des bidonvilles et n’auraient pas accès aux services de santé de base, à l’eau courante et aux installations sanitaires. Quelque 770 millions de personnes, soit près de 30% de la population urbaine des pays en développement, sont au chômage ou sont des «travailleurs pauvres», dont les revenus sont en dessous des seuils de pauvreté officiels.

Bien que ces urbains pauvres dépensent une grande partie de leurs revenus pour se nourrir, le taux de malnutrition de leurs enfants est souvent aussi élevé que dans les zones rurales. Pour ne pas mourir de faim, des millions de personnes vivant dans des bidonvilles sont contraintes de cultiver le moindre bout de terre, dans une arrière-cour, sur les berges des cours d’eau, le long des routes et des voies ferrées, et même sous les lignes à haute tension.

Il est urgent d’agir pour que les mégapoles du monde évoluent dans le bons sens. Autrefois, les villes n’étaient pas des lieux de misère et de désespoir mais d’opportunités, en matière d’économies d’échelle, d’emploi, d’amélioration du niveau de vie, en particulier pour les ruraux pauvres désireux d’améliorer leurs conditions de vie. Les villes ont été le moteur du progrès social et du développement économique des pays.

Il est indispensable d’oeuvrer, dès à présent et dans les décennies à venir, pour que les mégapoles comme Kinshasa, Dacca et les autres grandes villes en pleine expansion des pays en développement retrouvent leur vocation première. Le défi consiste à mettre un terme à l’urbanisation non durable et à oeuvrer pour que les villes soient plus vertes, durables et qu’elle soient pour les habitants synonymes de choix, d’opportunités et d’espoir.

Pour développer des villes plus vertes, il faut avant tout reconnaître et intégrer dans les politiques urbaines et dans l’urbanisme les nombreuses solutions novatrices émanant des urbains pauvres qui leur ont permis de consolider leurs communautés et d’améliorer leurs conditions de vie. L’une de ces solutions est aussi l’un des principes fondateurs de la planification de villes vertes dans les pays développés et dans un nombre croissant de pays en développement: l’horticulture urbaine et périurbaine.

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