Programme de Gestion intégrée de la production et des déprédateurs en Afrique
Photo: ©FAO/Olivier Asselin

En Afrique, le programme de gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD) met en œuvre des projets aux niveaux national et régional à travers des partenariats avec une variété d’acteurs, dont des organisations de producteurs, des ONG et des agences gouvernementales. Le programme GIPD travaille avec des communautés de petits exploitants agricoles pour améliorer la productivité et les moyens de subsistance par le biais de pratiques écologiquement durables.

Burkina Faso

Le Burkina Faso, comme d’autres pays de la région du Sahel, est enclin aux inondations et à la sécheresse. Ces événements liés au climat menacent les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire, en particulier parce que les petits exploitants agricoles du pays dépendent principalement des pluies pour produire les céréales de base et les cultures commerciales comme le coton, et pour élever le bétail.

En dépit de bonnes récoltes céréalières en 2012 et 2013, les effets persistants de la sécheresse de 2011/2012 au Sahel ont laissé de nombreux ménages burkinabés vulnérables à l’insécurité alimentaire, en particulier ceux qui ont perdu la majeure partie de leurs biens de production. Environ 45 pour cent de la population vit avec moins de 1,25 dollars par jour. Ainsi, même lorsque la disponibilité de la nourriture est bonne, de nombreuses familles pauvres d’agriculteurs et d’éleveurs ne sont pas en mesure d’acheter les denrées alimentaires dont ils ont besoin. Dans la zone sahélienne au nord du pays, l’afflux de réfugiés maliens, beaucoup arrivant avec leur propre bétail, a grevé les ressources naturelles déjà fragiles, augmentant le risque de faim et de malnutrition dans la région.

Programme GIPD au Burkina Faso

Le programme au Burkina Faso est en ligne avec les politiques et stratégies du gouvernement pour améliorer la sécurité alimentaire, accroître les revenus ruraux et gérer durablement les ressources naturelles.

Depuis 2002, le programme GIPD au Burkina Faso travaille avec les agriculteurs pour accroître l’adoption de bonnes pratiques agronomiques, améliorer durablement les rendements des cultures et diversifier les systèmes de production agricoles. Une façon d’y parvenir est de réduire l’utilisation de pesticides par les agriculteurs – et de sensibiliser sur les risques connexes pour l’environnement et la santé – tout en encourageant une fertilisation équilibrée pour la croissance plus saine des cultures. Le programme a également aidé les agriculteurs à s’adapter au changement climatique, fait important dans un pays où les cycles de sécheresse et d’inondations deviennent la nouvelle norme.

Grâce à la formation GIPD, les agriculteurs ont appris de nouvelles méthodes culturales pour stimuler les rendements ainsi que des compétences pour améliorer la commercialisation de leurs produits. Ils ont été encouragés à diversifier la production de cultures et de bétail, ce qui bénéficiera non seulement à l’environnement mais également à la nutrition et aux revenus du ménage. Suite à la formation, de nombreux producteurs ont commencé à explorer des activités comme la production intégrée de riz et de poisson.

Le programme a formé un total de 27 000 agriculteurs, dont 14 pour cent de femmes, à travers son réseau de champs écoles des producteurs dans les 13 régions du pays. La formation s’est principalement concentrée sur la production de riz, de légumes, de niébé, de fruits et de coton. Le gouvernement a maintenant adopté le modèle des champs écoles des producteurs comme l’un de ses outils au plan national.

Projets GIPD au Burkina Faso

Partenaires

La FAO travaille avec plusieurs partenaires pour réaliser ses activités GIPD au Burkina Faso, notamment: la Direction de la protection des végétaux; la Direction de la vulgarisation et de la recherche-développement; la Direction générale des productions végétales; le Ministère de l’agriculture et de la sécurité alimentaire; des organisations non-gouvernementales; des organisations de producteurs; l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina Faso; et d’autres partenaires.

La FAO est reconnaissante pour le soutien continu de ses partenaires financiers, notamment: l’Union européenne, le Fonds pour l’environnement mondial et le Gouvernement du Royaume des Pays-Bas.